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L’Allemagne restreint les passages à la frontière avec la Moselle, la France demande plus de souplesse

février 28, 2021

Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune a invoqué le cas des travailleurs transfrontaliers, alors que l’Allemagne a classé ce dimanche la Moselle en «zone à haut risque».

L’Allemagne va restreindre les passages à sa frontière en provenance de France après avoir classé le département de Moselle en zone Covid à haut risque, mais renonce à la quasi-fermeture telle qu’imposée à la République tchèque et à l’Autriche. «Le département français de Moselle sera considéré à partir du 2 mars à 00h00 comme zone affectée par les variants» du virus du Covid-19, soit la catégorie la plus élevée dans l’échelle de risque en Allemagne pour le coronavirus, qui en compte trois, a indiqué dimanche le ministère de la Santé. En conséquence, à partir de cette date les personnes entrant sur le territoire allemand «devront présenter un test PCR ou antigène» négatif, a-t-il ajouté. Un test datant de 48 heures maximum sera a priori nécessaire.

«Je regrette cette décision allemande parce qu’elle implique un certain nombre de ralentissements, de difficultés aux frontières pour non pas des mouvements touristiques mais de travail», a commenté sur France Inter le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune. Le président de la région Grand-Est, qui inclut la Moselle, Jean Rottner, s’est dit lui dimanche matin «surpris» par une «décision extrêmement brutale».

Pas de contrôles systématiques

Une chose est pourtant acquise: l’Allemagne n’a pas l’intention d’introduire à sa frontière avec la Moselle des contrôles de douane permanents, contrairement à ce qu’elle avait fait au printemps 2020 au début de la pandémie à la frontière française, ce qui avait créé des tensions avec Paris et entre les populations locales. Contrairement aussi à ce que Berlin a déjà mis en place en février avec la République tchèque et la Tyrol autrichien.

«La frontière ne sera pas fermée», a indiqué dimanche à l’AFP un porte-parole du ministère de l’Intérieur, notamment car les régions allemandes limitrophes de la Moselle, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat, ne l’ont pas demandé, mais aussi parce que les autorités régionales de part et d’autre de la frontière «coopèrent étroitement» sur cette question. Les contrôles policiers doivent être aléatoires et à l’intérieur du territoire allemand dans la zone frontalière, a-t-il précisé. La France va donc bénéficier d’une forme de traitement de faveur car le passage d’une région en catégorie zones de variants implique normalement une quasi-fermeture des frontières.

«On n’en veut pas»

«Cela on n’en veut pas» pour les 16.000 travailleurs frontaliers de Moselle, a martelé Clément Beaune dimanche. Il a aussi suggéré des tests «qui ne soient pas obligatoires chaque jour mais tous les deux ou trois jours».

Les contrôles mis en place par l’Allemagne avec la République tchèque et la région autrichienne du Tyrol l’ont été pour les mêmes raisons que la Moselle : la crainte d’une nouvelle vague de contamination au Covid-19 liée aux variants britannique ou sud-africain du virus, ce qui a suscité des critiques en Autriche notamment mais aussi de la part de l’Union européenne. La Commission européenne s’est ainsi émue de voir la libre circulation à l’intérieur de l’UE remise en cause et tente depuis de promouvoir une approche commune entre pays.

À la frontière avec la Moselle, «il faut donner l’exemple et revenir à un dispositif plus allégé», a plaidé Clément Beaune, en arguant d’un «esprit franco-allemand coopératif» pour «éviter de revenir à ce qu’on a vécu douloureusement» au début de la pandémie.

Ce traitement privilégié a pourtant déjà suscité des commentaires amers du chancelier autrichien Sebastian Kurz. «Il y a en Allemagne, en fonction des directions géographiques, des différences de rigueur en matière de règles à la frontière», a-t-il ainsi regretté ce week-end dans une interview au quotidien allemand Merkur. «Il est tout à fait approprié en période de pandémie de tendre un filet de sécurité avec des tests, des masques etc. Mais ce n’est à mon avis pas le cas pour des mesures qui mettent en danger le marché intérieur (européen), qui impliquent que les gens ne puissent se rendre sur leur lieu de travail ou que des familles soient séparées», a-t-il dit.

Par Le Figaro avec AFP

France/Moselle: un gendarme tire sur un homme qui le menaçait d’un couteau

février 3, 2020

Un gendarme a tiré sur un homme armé d’un couteau lundi après-midi, à la gendarmerie de Dieuze (Moselle), a-t-on appris auprès du parquet qui ignorait dans l’immédiat les motivations de l’agresseur.

«Il y a eu ouverture du feu par un gendarme à Dieuze sur un individu dont on me dit qu’il était armé d’un couteau», a indiqué le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri.

«Il est touché», a-t-il ajouté, ignorant la gravité de ses blessures.

Les faits se sont déroulés vers 15H30 au sein de la gendarmerie de cette commune de 3000 habitants située dans l’est du département.

Les circonstances du coup de feu et les motivations de l’individu n’étaient pas encore déterminées en milieu d’après-midi, selon le procureur.

Interrrogée par l’AFP, la gendarmerie nationale a confirmé qu’«un homme en tenue civile a brandi une arme blanche dans la gendarmerie de Dieuze».

L’agresseur «a blessé à la main un gendarme qui a riposté d’abord avec sa bombe lacrymogène puis a fait usage de son arme à deux reprises», a-t-elle précisé. L’homme, «blessé à l’abdomen», a été transporté à l’hôpital de Metz, son «pronostic» étant «ignoré»

Les premières investigations doivent déterminer s’il s’agit d’une affaire «de droit commun ou d’une attaque à caractère terroriste», a indiqué à l’AFP la gendarmerie, confirmant avoir «essuyé une tentative d’agression».

Par Le Figaro.fr avec AFP

La veuve d’un ancien prêtre obtient le droit à une pension

novembre 15, 2012
Le tribunal administratif de Strasbourg a jugé que priver Hélène B. de la pension de réversion de son mari, qui l’a épousée après avoir pris sa retraite, était contraire au principe d’égalité.
A Strasbourg, le tribunal administratif a donné raison à la veuve d’un ancien prêtre en lui accordant le droit à une pension de réversion par l’Etat. Suite à la mort de son époux en 2010, Hélène B. s’était vue refuser les droits de pension de son mari, qui l’a épousée après avoir pris sa retraite.

En Alsace et en Moselle, les prêtres, pasteurs et rabbins sont rémunérés par l’Etat en raison du Concordat napoléonien toujours en vigueur. A ce titre, les veufs ou les veuves de rabbins ou de pasteurs ont droit à une pension de réversion et au versement du trimestre de grâce (plein traitement du défunt pendant les trois mois qui suivent son décès). Mais pas les veuves de prêtres.

Hélène B. avait sollicité la pension de son mari. Mais le ministère du Budget avait rejeté sa demande en avril 2011. Pour annuler cette décision, Madame B. avait saisi le tribunal administratif de Strasbourg, en arguant du fait que «que cet article est contraire au principe constitutionnel d’égalité des droits et devoirs sans distinction de religion». Le Tribunal administratif lui a donné raison en considérant qu’Hélène. B a le droit de bénéficier d’une pension au nom du principe d’égalité.

De son côté l’archevêché de Strasbourg a indiqué qu’il n’était impliqué en rien dans ce litige. Du point de vue du droit canonique, le prêtre – même retraité – a contrevenu aux règles de l’Eglise en se mariant, a observé le chancelier de l’archevêché Bernard Xibaut. Mais concernant la veuve «il semble qu’elle était dans une situation financière difficile, donc c’est bien pour elle et ses enfants», a-t-il commenté.

Lefigaro.fr