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Russie: Les familles de marins du Moskva manquant à l’appel sont en quête de réponses

avril 22, 2022

Le croiseur russe Moskva, lors d’une répétition pour la parade du jour de la marine, dans le port de Sébastopol, en Crimée, en juillet 2017. Photo : Reuters/Pavel Rebrov

Toujours sans nouvelles de membres de l’équipage du croiseur russe Moskva qui a sombré la semaine dernière au large de l’Ukraine, des Russes veulent savoir ce qu’il est advenu de leurs proches. Des témoignages sur différentes plateformes dressent des constats : non, les marins n’ont pas tous été rescapés, et l’équipage du Moskva comptait des conscrits.

Une semaine après le naufrage du vaisseau amiral de la flotte russe en mer Noire – après une explosion de munitions, selon Moscou, ou des frappes de missiles, selon l’Ukraine – les autorités russes n’ont toujours émis aucun bilan officiel du nombre de survivants, de morts et de blessés sur un équipage composé d’environ 500 personnes.

Devant le silence des autorités quant au sort de leurs proches ou les informations contradictoires qui leur sont communiquées, au moins 10 familles, selon le New York Times, ont publiquement exprimé leur frustration sur les réseaux sociaux encore permis par le Kremlin ou, encore, dans des médias russes indépendants ou internationaux.

Peu semblent avoir été plus directs que le père de Yegor Chkrebets, un jeune homme de 19 ans qui était cuisinier à bord du Moskva.

« Ils ont dit que l’équipage entier a été évacué. C’est un mensonge! Un mensonge cruel et cynique! »— Une citation de  Dmiti Chkrebets, père de Yegor Chkrebets, sur le réseau social VKontakte

Capture d’écran de la page VKontakte de Dmitri Chkrebets, montrant une photo de son fils Yegor.

Photo : Vkontakte Via Radio Free Europe/Radio Liberty

La semaine dernière, l’agence d’État russe TASS a initialement affirmé que tout l’équipage avait été secouru, en faisant ensuite disparaître en douce le mot tout.

Se tournant vers VKontakte, un équivalent russe de Facebook, Dmitri Chkrebets a dit avoir été informé que son fils ne figurait pas parmi les morts ni les blessés, mais sur une liste de marins disparus.

Comment peuvent-ils mentir avec autant de cynisme en prétendant sur les chaînes de télévision que tous sont vivants, a-t-il demandé sur Radio Free Europe/Radio Liberty.

Si la disparition du Moskva, qui jouait un rôle clé dans la coordination des navires russes en mer Noire, constitue l’un des plus grands revers matériels et aussi symboliques encaissés par Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, pour les Russes sans nouvelles d’un fils, d’un mari, d’un père ou d’un frère, c’est évidemment une tragédie personnelle.

Faisant état au média russe indépendant Insider des recherches pour retrouver son fils, Irina Chkrebets a confié s’être rendue avec son mari dans un hôpital militaire de Crimée où étaient soignés des marins blessés.

« Nous avons regardé chaque enfant brûlé. Je ne peux pas vous dire à quel point ça a été difficile. Nous n’avons pas trouvé notre fils. Il n’y avait que 200 personnes, ils étaient plus de 500 à bord. Où sont les autres? »— Une citation de  Irina Chkrebets, mère d’Egor Chkrebets, en entrevue à Insider

Des informations contradictoires

Le commandant en chef de la marine russe, l’amiral Nikolai Yevmenov, a affirmé que l’équipage était de retour à sa base de Sébastopol, dans la péninsule de Crimée, selon Novaya Gazeta Europe, un journal russe d’enquête indépendant contraint à œuvrer en exil.

Samedi dernier, le ministère russe de la Défense a d’ailleurs diffusé une vidéo montrant une rencontre entre l’amiral Nikolai Yevmenov et des hommes présentés comme des membres de l’équipage du Moskva, au port de Sébastopol.

Des marins qui auraient été sauvés du naufrage ont participé à une cérémonie à Sébastopol la semaine dernière. Photo : Via Reuters/Ministère Russe de la Défense

Le Novaya Gazeta Europe a précisé que la partie de la rencontre où les commandants ont annoncé le nombre d’officiers présents et absents a été diffusée sans le son.

Selon les estimations des médias, il y avait cependant une centaine d’hommes, disposés sur deux rangées. Les responsables russes n’ont pas expliqué l’absence des autres membres de l’équipage.

La quête de réponses des Chkrebets, comme celle d’autres familles, se révèle un parcours du combattant.

Interviewée par le site russophone indépendant Meduza, basé en Lettonie, Anna Syromaysova, la mère d’un conscrit disparu a rapporté n’avoir pu voir aucun document officiel relatif aux victimes : Il n’y a pas de listes. Nous les recherchons nous-mêmes. Ils ne nous disent rien.

Un constat aussi dressé par Maksim Savin dans une entrevue au New York Times.

Ils ne veulent pas nous parler. Nous sommes en deuil. Ils ont enrôlé notre petit frère, et il est fort probable qu’ils ne nous le rendront jamais, a-t-il dit de son frère Leonid, un conscrit d’à peine 20 ans réfractaire à servir dans l’armée et qui ne soutenait pas la guerre, précise-t-il.

La famille s’est d’abord fait dire qu’il était disparu, puis a reçu des comptes rendus contradictoires sur les circonstances de sa mort, avant qu’un de ses interlocuteurs ne revienne à la version initiale.

On dirait que les officiers essaient de faire taire tout le monde, conclut-il.

Son récit concorde avec celui fait par Tamara Grudinina au service en langue russe de la BBC. Son fils, Sergei Grudinin, 21 ans, a été affecté au Moskva après avoir reçu une formation de base, affirme-t-elle.

On lui a tour à tour dit qu’il manquait à l’appel, qu’il était vivant et en bonne santé, et qu’il la contacterait à la première occasion et qu’il avait coulé avec le bateau.

Par crainte, peut-être, de représailles de la part d’un gouvernement qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison pour la diffusion d’informations mensongères, d’autres ont préféré se confier à des médias sous couvert d’anonymat ou ont effacé leurs messages sur les réseaux sociaux après avoir fait état de la disparition de leurs proches.

Le Kremlin a refusé de commenter les témoignages qui ont émergé au cours des derniers jours, disant s’en remettre au ministère de la Défense, qui n’a pas confirmé les informations.

Des Russes font état de la mort de leurs proches

Des vétérans de la flotte russe de la mer Noire ont organisé vendredi dernier une cérémonie en mémoire du croiseur lance-missiles russe Moskva.

Photo : Reuters/Alexey Pavlishak

Des médias, dont Reuters, ont rapporté qu’une cérémonie commémorative avait eu lieu à Sébastopol vendredi dernier. Les photos de l’événement montrent des couronnes de fleurs ornées d’un message honorant le navire et l’équipage, ce qui, selon Radio Free Europe/Radio Liberty, confirme indirectement que certains membres de l’équipage du Moskva ont bien été tués.

Sur le site de réseautage russe Odnoklassniki, Varvara Vakhrusheva a confirmé la mort de son mari, l’aspirant de marine Ivan Vakhrushev, à la suite d’un appel de responsables de la marine russe.

La femme d’un marin interviewée par Radio Free Europe/Radio Liberty a aussi confirmé la mort de son mari.

Yulia Tsyvova, en pleurs, a pour sa part confié au Guardian avoir reçu, lundi, un appel du ministère de la Défense l’avisant de la mort de son fils Andrei.

« Il n’avait que 19 ans, c’était un conscrit. Ils ne m’ont rien dit d’autre, aucune information sur la date des funérailles. Je suis sûre qu’il n’est pas le seul à avoir trouvé la mort. »— Une citation de  Yulia Tsyvova, au Guardian

Le site Meduza cite une source proche du commandement de la flotte russe de la mer Noire, qui affirme que 37 membres d’équipage du Moskva sont morts.

Le bilan coïncide avec celui avancé dans une entrevue accordée sous couvert d’anonymat à Novaya Gazeta Europe par la mère d’un marin qui, lui, a survécu.

Des gens ont été tués, certains ont été blessés, d’autres ont disparu […] [Mon fils] m’a appelée en pleurant à cause de ce qu’il avait vu. C’était effrayant. De toute évidence, tout le monde n’a pas survécu, a-t-elle dit, évoquant environ 40 morts.

Plusieurs des blessés ont perdu leurs membres, parce qu’il y a eu plusieurs explosions causées à la fois par les missiles et par des munitions détonées, a-t-elle ajouté.

Mon fils m’a dit que le croiseur avait été frappé depuis la terre, du côté ukrainien. Un feu ne se déclenche pas sans raison […] Ils ont essayé d’éteindre le feu par eux-mêmes, après que trois missiles Neptune eurent touché le croiseur, a-t-elle soutenu.

La femme accrédite ainsi la thèse mise de l’avant par l’Ukraine, même si celle-ci dit avoir lancé deux missiles en direction du Moskva.

Les autorités russes camouflent les informations, estime-t-elle, parce que le ministère de la Défense ne veut pas admettre une défaite de l’Ukraine. Il ne veut pas admettre qu’un tel croiseur a été endommagé.

Depuis le début de l’offensive, les autorités russes minimisent d’ailleurs leurs pertes, selon les experts.

À l’issue de la première semaine de combats, le ministère de la Défense déplorait dans ses rangs 498 morts et 1597 blessés. Il y a un mois, il confirmait un total de 1351 militaires tués et de 3825 blessés, un bilan nettement inférieur aux estimations ukrainiennes et occidentales.

Les forces ukrainiennes affirment que le nombre de militaires russes tués a désormais franchi le seuil de 20 000.

Il y a un mois, un responsable de l’Organisation du traité de l’Atlantique nordOTAN estimait que le nombre de militaires russes tombés au combat au cours des quatre premières semaines du conflit se situait entre 7000 et 15 000 pour un total de 30 000 à 40 000 soldats russes tués ou blessés.

Utilisation de conscrits

Au-delà du nombre de morts gardé secret par Moscou, les témoignages des proches pointent vers un autre aspect de la guerre menée par la Russie : le recours à des conscrits, souvent très jeunes.

Rapidement après avoir lancé ce qu’il désigne comme une opération militaire spéciale, Vladimir Poutine a assuré qu’il n’enverrait pas de conscrits ou de réservistes combattre en Ukraine.

Au début du mois dernier, le ministère russe de la Défense a pourtant dû reconnaître la présence de conscrits au front, ajoutant que certains avaient été faits prisonniers. L’armée russe a argué qu’ils avaient été envoyés en Ukraine par erreur et rapatriés depuis.

La loi russe interdit de déployer ces dizaines de milliers d’hommes russes âgés de 18 à 27 ans, mobilisés chaque année pour un service militaire obligatoire d’un an, dans des opérations se déroulant à l’extérieur des frontières.

Un fait que n’a pas manqué de relever Dmitri Chkrebets.

Un conscrit qui n’est pas censé voir des combats actifs fait partie des disparus au combat. Les gars, comment peut-on être porté disparu en haute mer?!!!, a-t-il écrit sur le réseau social VKontakte.

« Je leur ai demandé directement : pourquoi vous, les officiers, êtes-vous en vie, et mon fils, un soldat conscrit, est-il mort? »— Une citation de  Dmitri Chkrebets, rapportant un échange avec les commandants du Moskva

Les personnes qui ont permis que cela se produise devraient être punies, a-t-il déclaré à Radio Free Europe/Radio Liberty.

Plus nous écrivons, plus il leur sera difficile de garder le silence sur ce qui se passe, croit Dmitri Chkrebets.

Si plusieurs de ses concitoyens craignent de prendre la parole, ce n’est pas son cas. Un homme dont le fils lui a été enlevé d’une manière aussi ignoble n’a peur de rien!

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de New York Times, The Guardian, BBC, The Insider, Radio Free Europe/Radio Liberty, Novaya Gazeta Europe et Meduza

Naufrage du Moskva : le Kremlin refuse d’évoquer des pertes

avril 19, 2022
Un marin regarde un bateau.

Le Moskva jouait un rôle clé dans la coordination des navires russes en mer Noire. Photo: Reuters/Stringer

Le Kremlin a refusé mardi de commenter des témoignages qui font état de marins portés disparus depuis le naufrage du croiseur Moskva, le navire amiral russe de la mer Noire que Kiev dit avoir coulé la semaine dernière.

Toutes les informations sont fournies par le ministère de la Défense. Nous n’avons pas la prérogative de communiquer, a déclaré le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov.

Ni la marine ni le ministère de la Défense russes n’ont dressé de bilan du naufrage du bateau à bord duquel se trouvaient des centaines de membres d’équipage.

Ces derniers jours, plusieurs témoignages publiés par des médias russophones et sur les réseaux sociaux ont évoqué la disparition de marins. Parmi ceux qui manquent à l’appel, certains effectuaient leur service militaire.

Un homme qui vit en Crimée, Dmitri Chkrebets, et qui se présente comme le père d’un disparu a publié dimanche soir un message sur le réseau social Vkontakte où il demande pourquoi son fils, un appelé, se trouvait dans une zone de combat.

Une femme, Ioulia Tsyvova, a également affirmé à plusieurs médias que son fils était porté disparu.

Officiellement, la Russie affirme que l’équipage du Moskva a été évacué du croiseur. Elle n’a fait état d’aucun mort, blessé ou disparu.

Selon Moscou, ce navire amiral, qui jouait un rôle clé dans la coordination des navires russes en mer Noire, a sombré à la suite d’un incendie provoqué par l’explosion de munitions. L’Ukraine affirme l’avoir coulé avec des missiles.

Samedi, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo qui montre une rencontre entre le chef de la marine et des dizaines de rescapés du croiseur, dont l’équipage pouvait compter officiellement jusqu’à 680 hommes.Des marins debout côte à côte.

Des dizaines de marins qui auraient été sauvés du naufrage ont participé à une cérémonie à Sébastopol.

PHOTO : VIA REUTERS / MINISTÈRE RUSSE DE LA DÉFENSE

Le naufrage du Moskva est considéré comme une humiliation pour la Russie et pour sa flotte. Même des commentateurs pro-Kremlin ont réclamé des explications aux autorités, sans succès jusqu’ici.

La Russie a affirmé à la fin de mars avoir perdu 1351 soldats depuis le début des combats en Ukraine, un bilan invérifiable de source indépendante et qui n’a pas été actualisé depuis lors.

En mars toujours, le Kremlin a indiqué que des appelés avaient participé par erreur à l’offensive en Ukraine avant d’être retirés des opérations.

Avec Radio-Canada par Agence France-Presse

Le vaisseau amiral de la flotte russe en mer Noire « gravement endommagé »

avril 14, 2022

Le croiseur russe Moskva, lors d’une répétition pour la parade du jour de la marine, dans le port de Sébastopol, en Crimée, en juillet 2017. Photo: Reuters/Pavel Rebrov

La Russie a subi un de ses plus importants revers matériels depuis le début de la guerre : son croiseur Moskva, vaisseau amiral de la flotte de la mer Noire, a été sérieusement endommagé par une explosion de munitions, selon Moscou, mais par des frappes de missiles, selon l’Ukraine.

Des missiles Neptune qui protègent la mer Noire ont causé d’importants dégâts à ce navire russe, a dit le gouverneur ukrainien de la région d’Odessa, Maxime Martchenko.

Un porte-parole de l’administration militaire d’Odessa, Serguiï Bratchouk, a indiqué sur Telegram que selon des données disponibles, des missiles ukrainiens étaient à l’origine des sérieux dommages subis par le navire.

Le ministère de la Défense de la Russie a confirmé que son croiseur a été endommagé, pas par des tirs de missiles, mais plutôt en raison d’un incendie qui a entraîné l’explosion de munitions à bord.

L’équipage d’environ 500 membres a été évacué du croiseur et une enquête est en cours pour déterminer l’origine de cet incendie, a ajouté le ministère.

Moskva n’a pas coulé, affirme Moscou

Le foyer de l’incendie a été circonscrit, il n’y a pas de flammes. Les explosions de munitions ont cessé. Le croiseur Moskva garde sa flottabilité, a indiqué le ministère de la Défense.

Des mesures sont prises pour remorquer le croiseur vers le port, a-t-il expliqué.

Du côté américain, le Pentagone n’a pas exclu que le navire de guerre russe ait été touché par un missile ukrainien, mais a reconnu que les États-Unis n’avaient pas encore assez d’informations.

Le Moskva est toujours à flot, mais il est clairement endommagé, a déclaré sur CNN John Kirby, porte-parole du Pentagone.

Quelles que soient la cause et la gravité des dommages, cet épisode constitue un revers pour la Russie. Si l’affirmation de l’Ukraine était confirmée, l’attaque entrerait dans l’histoire pour avoir visé un navire russe aussi prestigieux.

Selon les experts, le Moskva serait le plus grand navire de guerre russe endommagé par des tirs ennemis depuis 1941.

Le bâtiment de 186 mètres de long était équipé de 16 missiles de croisière antinavires de type Vulkan, dont la portée s’élève à au moins 700 kilomètres.

Il a été mis en service du temps de l’Union soviétique en 1983 et a participé à l’intervention russe en Syrie à partir de 2015.

Cette image fournie par Maxar Technologies montre le croiseur Moskva dans le port de Sébastopol, en Crimée, le 7 avril 2022. Photo : AP

Dans les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine, il a pris part à une attaque contre l’île aux Serpents, près de la frontière roumaine. Dans un échange radio devenu viral, les gardes-frontières ukrainiens de la petite île avaient lancé va te faire foutre au navire russe leur demandant de se rendre. Peu après, le Moskva, accompagné du Vassili Bykov, a attaqué l’île, attaque au cours de laquelle 19 marins ukrainiens ont été capturés pour être ensuite échangés contre des prisonniers russes.

Cet incendie sur le croiseur Moskva survient quelques heures après l’annonce, par le président des États-Unis Joe Biden, d’une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars américains qui permettra à l’Ukraine d’obtenir des véhicules blindés, de l’artillerie et des hélicoptères.

Nouvelle tentative pour évacuer des civils

Par ailleurs, l’Ukraine a annoncé jeudi une reprise des évacuations de civils via neuf couloirs humanitaires, notamment depuis la ville assiégée de Marioupol dans le sud-est du pays, après une journée de suspension due selon Kiev à des violations russes du cessez-le-feu.

Neuf couloirs humanitaires sont prévus aujourd’hui, a déclaré la vice-première ministre ukrainienne Iryna Vereshchuk.

Le maire de Marioupol Vadim Boïtchenko a démenti jeudi la prise de contrôle russe du port de sa ville, la qualifiant de fausse nouvelle.

Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters