Le corps a été repêché vendredi non loin du lieu de l’accident, à l’embouchure du lac Saint-Jean.

Les importantes recherches pour retrouver cinq Français disparus au nord du Québec lors d’une expédition en motoneige qui a mal tourné mardi, portent enfin leurs fruits. Un premier corps a été retrouvé vendredi, a annoncé la police. «Il a été retrouvé à plus de deux kilomètres des points initiaux de recherche dans la rivière Grande décharge», à l’embouchure du lac Saint-Jean où s’est produit l’accident, a déclaré à la presse Hugues Beaulieu, porte-parole de la Sûreté du Québec. «Nous ne pouvons pour le moment identifier la victime».
Les chances de retrouver vivants les touristes, dont les motoneiges sont tombées au fond des eaux glacées du lac Saint-Jean alors qu’ils circulaient sur un chemin non balisé, sont infimes. Vendredi, les enquêteurs se disaient toutefois déterminés à «ne pas baisser les bras», a expliqué le porte-parole. «Tant qu’on n’a pas retrouvé cinq corps, on recherche cinq personnes disparues», avait déclaré à l’AFP Hugues Beaulieu. Comme la veille, une trentaine de policiers, dont une douzaine de plongeurs, appuyés par d’importants moyens comme des hélicoptères, des drones ou des embarcations équipées de sonars, ont écumé l’est du lac Saint-Jean.
Glace trop fine
Le groupe était composé de huit touristes originaires de l’est de la France, dont trois ont survécu, et de leur guide, un Montréalais qui est mort mercredi des suites de ses blessures. Sur les sept motoneiges qui ont traversé la glace, six ont été retrouvées au fond de l’eau par les enquêteurs. Cette découverte confirme l’hypothèse la plus pessimiste, selon laquelle les cinq touristes ont sombré dans les eaux glacées avec leur machine. Ils roulaient dans une zone réputée dangereuse où la glace était soit trop fine, soit absente. Et ils ont sans doute quitté les sentiers balisés pour prendre un raccourci et parvenir plus rapidement à destination, selon plusieurs experts.
Jeudi, la police a publié jeudi les identités des disparus, originaires, comme les trois Français survivants, de l’Est de la France. Il s’agit de Gilles Claude, 58 ans, Yan Thierry, 24 ans, Jean-René Dumoulin, 24 ans, Julien Benoît, 34 ans, et Arnaud Antoine, 25 ans. Gilles Claude, habitué des randonnées à motoneige au Québec selon Radio Canada, est le père de trois biathlètes internationaux, Emilien, Florent et Fabien. Ce dernier est monté jeudi pour la première fois sur le podium d’une étape de la Coupe du monde de biathlon, à Pokljuka en Slovénie. Il a dédié sa troisième place à son père.
Par Le Figaro avec AFP