Posts Tagged ‘Mots’

Invitation au jeu de mots de la langue française

novembre 13, 2019

Seul un amoureux de la langue française réussira ce test de vocabulaire
QUIZ – «Pétaudière», «fébricitant», «lupanar»… Nos dictionnaires abritent des mots tout à fait étonnants! Les connaissez-vous? Le Figaro vous propose de le découvrir.

https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/quiz-francais/seul-un-amoureux-de-la-langue-francaise-reussira-ce-test-de-vocabulaire-20191113

Ils se cachent dans les colonnes de nos dictionnaires. Des mots rares, littéraires, familiers pour certains, qui expriment avec une précision savoureuse un état d’esprit. Ou bien, un sentiment.

Un «lucullus», par exemple, aime la bonne nourriture. Une personne qui «blézimarde» est quelqu’un qui a tendance à couper la parole. Un «agélaste» est un individu qui ne rit jamais. Celui qui a le nez «camard» a un nez aplati. Il y en a des milliers. Des termes que l’on ne connaît pas encore, que l’on croisera peut-être au détour d’une phrase, dans un livre ou une vieille revue.

Tant mieux! Dépoussiérons la langue française et dénichons-y de nouveaux (anciens) mots. Nous serions étonnés de voir à quel point ils n’ont pas pris une ride! Irez-vous jusqu’au bout de ce test de vocabulaire? Le Figaro vous propose de le découvrir…

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Par Le Figaro.fr

Dix mots d’arabe que vous employez sans le savoir

octobre 11, 2019

«Abricot», «massage», «mesquin»… Nous utilisons ces termes au quotidien sans nous douter de la richesse de leur histoire. Le Figaro vous propose de la (re)découvrir.

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Pixabay

Nous sommes loin de nous imaginer l’origine des mots que nous employons au quotidien. Des mots en apparence absolument banals, parfaitement ordinaires. «Moustache», par exemple! Le terme vient de l’italien mostacchio, lui-même issu du grec byzantin mustakhion, diminutif de mustac, «lèvre supérieure». Il y a le mot «robe» aussi. Emprunté au germain rouba, «butin» d’où «vêtement dont on a dépouillé quelqu’un», précise Le Trésor de la langue française.

Ainsi, au fil des siècles, c’est tout naturellement que des mots arabes ont, peu à peu, intégré les colonnes de nos dictionnaires. L’éminent lexicologue Jean Pruvost retrace le voyage de ces mots jusque dans le vocabulaire français dans son éclairant ouvrage Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit (JC Lattès). Florilège.

Les mots savoureux

Le sucre que nous versons sur nos fraises, l’abricotque nous engloutissons, le chocolat que nous dégustons. Nos assiettes sont remplies de mots arabes jusqu’à la tasse de café que nous avalons. Mais aussi, plus étonnant, les sorbets que nous léchons. «C’est une sorte de boisson agréable qui nous vient du Levant», ainsi que le définit Richelet en 1680. Dix ans plus tard, on trouve le mot dans le Dictionnaire universel de Furetière: «Sorbet. s. m. Breuvage qui est fort ordinaire chez les Turcs, auxquels le vin est deffendu. Il est composé de sucre et de chair de citron». «Sorbet», donc, vient de charbat, qui désigne une boisson. À l’origine, nous le trouvons sous la forme de chourba, un terme en arabe populaire qui, par l’intermédiaire du turc, a donné chorbet. Puis, enfin, sorbetto en italien. Le mot fait son entrée en langue française en 1544, au cours de la Renaissance. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle, en 1782 exactement, que le «sorbet» désigne une «liqueur explicitement destinée à être convertie en glace».

Et qu’en est-il des épinards? Ce mets a fait grimacer plus d’un enfant… Ainsi que le raconte Jean Pruvost, «lorsque cette plante fut introduite par les Arabes en Espagne, il s’agissait de mettre en valeur ses vertus thérapeutiques». Puis, son utilisation devint culinaire. Rappelons néanmoins que le terme vient de l’arabe oriental asfanah, issu du persan, «puis à l’arabe d’Andalousie, isbinâkh, que l’on retrouve en latin médiéval spinachium mais aussi en espagnol, espinaca».

La mousseline, enfin. Seriez-vous étonné d’apprendre que ce mot nous vient de la ville de… Mossoul? «Au bord du Tigre, cette cité faisait entre autres commerce d’une toile très fine de coton ou de laine, qui, en transitant par l’Italie, mossolino, passa en français à la fin du XIIIe siècle, donnant naissance au mosulin, drap d’or et de soie fabriqué à Mossoul». Au milieu du XIIe siècle, et vraisemblablement par attraction avec le mot «mousse», mosulin donna «mousseline» désignant une «toile de coton délicate». Peu à peu, l’autre nom de la pâte à base de gomme adragante, additionnée de jus de citron, fut «mousseline». «C’est par assimilation que vinrent ensuite les brioches, les pommes dites mousselines, brioches ou purées très légères».

Les mots du corps

Qui n’a jamais réclamé à son cher et tendre un massage après une longue journée de travail? Sans doute serez-vous surpris de savoir que le mot nous vient de l’arabe massa, «toucher, palper». Terme qui donna le verbe «masser» attesté en français dès 1779. Il faut attendre le XIXe siècle pour que le «massage» apparaisse, notamment dans les ouvrages de médecine. Au XXe siècle, le «massage» prend une «dimension vitale». Ainsi parle-t-on, dès les années 1970, de «massage cardiaque».

Il existe un terme un peu moins doux et certainement plus familier: «niquer». Relativement récent, «il fait son entrée en 1890 en venant du sabir d’Afrique du Nord i-nik, ‘‘il fait l’amour’’, en partant de l’arabe nak, de même sens», précise Jean Pruvost. C’est par le biais de l’argot militaire que le terme a été introduit en langue française au sens de «posséder charnellement». Lorsque les militaires se faisaient inviter par les prostituées du pays, il n’était pas rare d’entendre la formule «faire nik-nik». À ne pas confondre avec l’expression «faire la nique» qui signifie»se moquer, mépriser».

Les mots des états d’âme

Il vous est sans doute déjà arrivé de qualifier quelqu’un de «maboul». Comprendre: «fou», «cinglé», «inconscient». Le terme est issu de la langue arabe d’Algérie: mabbhul signifie à l’origine «idiot». Le mot transite par l’argot d’Afrique en 1830, raconte Jean Pruvost et prend «un essor certain en langue française, immortalisé dans la poésie française, au point d’en avoir fait oublier leur origine».

Le «miskin» que nous entendons dans la bouche des plus jeunes est un mot arabe duquel vient l’adjectif «mesquin». À l’origine, miskin veut d’abord dire «être pauvre». Le mot voyage ensuite en Italie et devient meschino, avant de s’orthographier, en ancien français, meschin. Il signifie alors «jeune homme, serviteur». C’est lorsque «meschin» disparaît que «mesquin» prend davantage d’ampleur «avec tout d’abord l’idée de petitesse et de médiocrité, puis à partir du milieu du XVIIe siècle, celle d’avarice, témoignant d’une parcimonie déplaisante». En 1635 apparaît «mesquinerie» qui signifie «absence de grandeur, de générosité».

Nombreux sommes-nous à «avoir le cafard», parfois. «Cafard» vient de l’arabe kâfir, «infidèle, incroyant» puis «converti à une autre religion que la religion musulmane». Ergo, la notion d’hypocrite, remarque Jean Pruvost. Si le mot a pris un sens encore plus péjoratif, c’est en raison de «sa finale assimilée au suffixe populaire -ard, et le mot devint au XIXe siècle synonyme familier de ‘‘mouchard’’, notamment dans le vocabulaire des écoliers.

Par Le Figaro.fr

Cinq mots disparus que nous ferions bien d’employer (à la place des anglicismes)

octobre 8, 2019

 

«Soporatif», «se panader»… Nombreux sont ces termes anciens à s’effacer, petit à petit, des colonnes de nos dictionnaires. Le Figaro vous propose de les découvrir grâce au lumineux ouvrage de Bernard Cerquiglini, Les mots disparus de Pierre Larousse.

The Artist de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin et Berenice Bejo, 2011

Rue des Archives/Rue des Archives/BCA

Il ne s’agit pas de maudire les petits nouveaux qui se fraient un chemin dans les colonnes de nos dictionnaires. Après tout, la langue française évolue. Elle se régénère, s’enrichit parfois, s’appauvrit aussi. On ne peut pas dire que les anglicismes, qui se multiplient dans nos conversations quotidiennes, soient ni particulièrement jolis, ni complètement utiles. Bien sûr, «week-end», «parking», «corner» sont indispensables. Mais «drink», «flop», «too much» le sont-ils tout autant? À ce propos, Le Figaro vous propose de (re)découvrir cinq mots disparus à réhabiliter et à employer… sans modération! Et tout cela, grâce à l’éclairant ouvrage de Bernard Cerquiglini, Les mots disparus de Pierre Larousse.

«Best of». On l’emploie à toutes les sauces. Pour parler des chansons d’un artiste, des phrases cultes des hommes d’État, des films du XXe siècle à voir absolument… Ce mot anglais, ainsi que le précise le Larousse, a pour définition: «sélection des meilleures expressions d’une œuvre ou d’un artiste». Et ses synonymes? Bien sûr, il y a l’anthologie, un florilège ou encore, une compilation. Mais si l’on parle de littérature, l’on peut également utiliser le terme d’«analecte». À savoir: «morceaux en prose ou en vers, choisis dans les ouvrages d’un ou de plusieurs auteurs», note Le Trésor de la langue française. Ce joli mot est emprunté au latin analecta qui vient lui-même du grec signifiant «choses recueillies», issu d’analego, «choisir, recueillir, ramasser». À partir du XVIIIe siècle, il est employé au sens de «recueil».

«Ce qu’il est snob ! Non mais son comportement… C’est too much !» Concernant «snob», il vient de l’anglais snobbish attesté depuis 1840 et qui s’emploie pour parler d’une personne «qui affecte et admire les manières, les opinions qui sont en vogue dans les milieux qui passent pour distingués et qui méprise tout ce qui n’est pas issu de ces milieux», lit-on dans les colonnes du Larousse. Quant à «too much», on pourrait le traduire par: «Il en fait trop». Il existe un joli verbe qui peut s’avérer utile dans les deux cas: «(se) panader». Il signifie «Marcher d’une allure majestueuse et fière avec l’ostentation d’un paon faisant la roue», ainsi que nous le lisons sur le site du CNRTL. Le verbe est dérivé du moyen français penade, «saut d’un cheval, ruade», attesté dès 1460. À la même époque, «pennader» s’emploie en tant que verbe intransitif au sens de «sauter, ruer». Il faut attendre le XVIe siècle pour qu’il prenne le sens de «marcher avec ostentation».

Qu’il est «soporatif»!

Après une journée de travail, quoi de plus rafraîchissant qu’un verre entre collègues? «Tu veux un p’tit drink pour te détendre?» Douche froide. Un drink signifie ici un «verre». Et souvent, un verre d’alcool. Alors, pour éviter l’anglicisme, pourquoi pas proposer un «brandevin»? Mot léger et agréable signifiant «eau-de-vie» et qui nous vient de l’Allemagne. Attesté depuis 1360 sous la forme du moyen allemand brantwin, «eau-de-vie», le terme est composé de brant, abréviation du participe passé gebrant, «brûlé» et de win, «vin». Littéralement, précise Le Trésor de la langue française, «vin brûlé, c’est-à-dire distillé».

«Tout ça pour ça! Ils ont bossé des heures et des heures! Et ça donne un flop!» Comprendre: «faire fiasco», «connaître un échec (cuisant)». Ces expressions, nous les connaissons. Mais il y en a une, quelque peu familière mais intéressante, qui exprime l’idée d’une «entreprise folle suivie d’un échec». Il s’agit d’une «cacade». Au sens premier, dans le langage populaire, le terme signifie «brusque évacuation d’excréments». Et, par métaphore, la «déchéance par effondrement soudain». «Cacade» vient du provençal cagado, «selle». La forme française «caguade» apparaît au XVIe siècle.

Imaginez ceci: vous voilà assis dans un obscur auditorium, écoutant un discours aussi long qu’inintéressant. Votre voisin, agacé, se rapproche et vous souffle dans l’oreille: «C’est so boring !» La locution s’emploie souvent pour désigner une personne, une lecture, quelque chose d’«ennuyeux». Ou bien, ce qui est «soporatif»: qui a la propriété de faire dormir. Au sens premier, on parle plutôt d’une boisson ou d’une substance soporifique. Au figuré, le terme s’emploie pour désigner ce «qui ennuie profondément au point de provoquer le sommeil». Le mot est dérivé du latin sopor, «profond sommeil», et de -fique «qui produit».

Par Le Figaro.fr

Les chiens distinguent mots et intonations… comme les humains

août 31, 2016

Les chiens devant l’appareil à IRM

Les chiens devant l’appareil à IRM Enikö Kubinyi
Que ceux qui se sont amusés à dire un jour à un chien « sombre crétin » sur un ton enamouré ravalent leur condescendance. La queue pouvait bien bouger, l’animal n’était pas dupe. Une étude publiée cette semaine dans la revue Science montre en effet que le cerveau canin prête attention à la fois aux mots et aux intonations, autrement dit à ce que nous disons et à la façon dont nous le disons. « Exactement comme les humains », sourit Attila Andics, éthologue à l’université Eötvös Lorand de Budapest et premier signataire de l’article.

Spécialiste du langage et du comportement chez les animaux, Attila Andics et son collègue Adam Miklosi tentaient depuis longtemps de cerner les régions du cerveau mises en jeu chez le meilleur ami de l’homme lorsqu’il était soumis à une information. Il y a deux ans, les deux chercheurs avaient ainsi montré comment un pleur ou un aboiement déclenchait une réponse particulière dans l’hémisphère droit de l’animal, plus précisément dans la zone de l’audition. Normal, direz-vous, puisqu’il percevait l’information avec les oreilles.

Cette fois, les scientifiques hongrois ont soumis les chiens au langage humain. Le résultat est spectaculaire : comme nous, les canidés traitent les mots et leur sens avec leur hémisphère cérébral gauche, tandis qu’ils analysent l’intonation avec l’hémisphère droit. Pour en apporter la démonstration, les scientifiques hongrois ont d’abord appris à 13 chiens de différentes races à rester immobiles dans un tunnel d’images à résonance magnétique (IRM). « C’est à peu près tout ce que ces chiens avaient de particulier », précise Attila Andics. Rien à voir avec ces super-cabots surentraînés, célébrés dans les livres des records, capables de distinguer des centaines de mots prononcés par leurs maîtres.

« Grandes perspectives »

Deux chiens apprennent à rester immobiles

Deux chiens apprennent à rester immobiles Borbàla Ferenczy

A ces quidams canins ont été proposées différentes expressions. Des mots doux – « gentil garçon », « super », « bien joué », que leurs propriétaires assuraient employer ; et d’autres, pour eux a priori moins signifiants – « pourtant », « néanmoins ». Le tout prononcé soit d’une voix chaleureuse, soit avec une parfaite neutralité. La combinaison des deux variables a permis de constater que, quel que soit le ton utilisé, l’hémisphère gauche était activé lorsque les mots avaient clairement un sens pour l’animal. Et que, à l’inverse, peu importait le sens, l’hémisphère droit surréagissait lorsque l’intonation exprimait du sentiment.

Andics et ses collègues auraient pu se contenter de ce résultat, déjà majeur. Ils ont voulu voir quelle partie du cerveau se trouvait plus particulièrement stimulée lorsque les mots doux étaient prononcés d’une voix joyeuse. « Nous nous sommes aperçus que le centre de la récompense, celui qui réagit au plaisir sexuel ou à la nourriture, était alors activé. Et seulement dans ce cas, précise le chercheur. Si seule la signification ou l’intonation est positive, il n’y a pas d’activation. Le chien ne se contente donc pas de segmenter deux informations pour traiter le langage humain, il combine aussi les deux résultats. »

L’étude invite les propriétaires de chiens à la modestie. Leur animal n’est pas seulement leur meilleur ami. Il reste aussi un vieux cousin, notamment pour ce qui est du traitement du langage. De quoi passionner, au-delà des éthologues, une grande communauté de chercheurs. Neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Lionel Naccache salue « un dispositif simple, un schéma très propre et un résultat très clair, appuyé sur une nouveauté expérimentale : parvenir à réaliser l’IRM d’un animal non sédaté ». Un travail qui, derrière le chien, « ouvre de grandes perspectives pour la compréhension de l’origine du langage chez l’homme ».

« Naturalisation de la culture »

Pour Attila Andics, la conclusion est claire : « Le circuit qui permet de traiter le langage était déjà présent chez l’ancêtre commun de l’homme et du chien, il y a quelque 100 millions d’années. Certains pensaient qu’un big bang dans le cerveau humain avait permis au langage de pouvoir se mettre en place. Non, c’est juste une invention… comme la roue. Et si c’est vrai pour le chien, c’est très probablement vrai pour des animaux beaucoup plus proches de nous, comme les primates. »

Lionel Naccache le dit autrement. « Les travaux récents ont montré que les bases de l’empathie, de la coopération, de la cognition, du maniement des nombres existent bien au-delà de l’espèce humaine. Nous nous inscrivons dans un arbre évolutif qui nous dépasse très largement et qui impose des contraintes. Une sorte de naturalisation de la culture. » Le chien, assistant du philosophe ?

Lemonde.fr par  Nathaniel Herzberg

Céline Dion: ses premiers mots depuis la mort de René

janvier 31, 2016

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La chan­teuse remer­cie ses fans pour leur soutien

Céline Dion a pris la plume, une semaine après les obsèques de son mari René, pour remer­cier ses fans pour leurs messages et leurs atten­tions pendant cette période de deuil.

Vendredi dernier, une messe était orga­ni­sée en l’honneur de René Angé­lil, le mari et produc­teur de Céline Dion, dans la basi­lique Notre-Dame de Montréal. Toutes les camé­ras du monde entier étaient alors braquées sur le visage de sa femme, visi­ble­ment très affec­tée par sa dispa­ri­tion, à l’endroit même où elle lui avait dit « oui », 21 ans plus tôt.

Céline Dion, très acces­sible la veille de ces funé­railles, n’avait alors pas prononcé un mot de la céré­mo­nie, alors que plusieurs de ses chan­sons étaient jouées dans la basi­lique. La star mondiale s’était depuis montrée très discrète. On ne l’avait pas vue aux obsèques de son frère Daniel, mort deux jours seule­ment après René. La chan­teuse ne souhai­tait pas pertur­ber l’office en l’honneur de son frère défunt.

Depuis vendredi dernier donc, l’inter­prète de My heart will go on se ressourçait auprès des siens, loin des jour­na­listes, et loin de ses fans venus pour­tant en nombre lui rendre hommage. Pour surmon­ter ces moments durs, Céline se rapproche de sa famille, et de ses enfants. Hier, la chan­teuse aux 220 millions d’albums vendus dans le monde est sortie de son silence. Elle a tenu à remer­cier ses fans, dans un message publié d’abord sur son site, puis relayé sur sa page Face­book, en français et en anglais.

«Nous remer­cions du fond du cœur tous les gens qui ont mani­festé leur amour pour René au cours de ces moments éprou­vants».

Pêle-mêle, Céline Dion remer­cie ses fans, nombreux, venus la soute­nir, mais aussi les auto­ri­tés cana­diennes, « qui se sont mobi­li­sées pour lui rendre un dernier hommage à la hauteur de l’homme qu’il était». Elle signe ce message, mais n’oublie pas d’y asso­cier ses 3 enfants, René-Charles, et les jumeaux Nelson et Eddy, ainsi que les enfants de René issus de précé­dentes unions, Patrick, Jean-Pierre et Anne-Marie.

Ce message n’est pas la dernière étape des funé­railles orga­ni­sées à la mémoire du René Angé­lil. Avant de reprendre ses concerts, Céline doit se prépa­rer à une ultime épreuve. Une nouvelle céré­mo­nie aura lieu le 3 février, cette fois à Las Vegas, où rési­dait le couple. De nombreuses person­na­li­tés y sont atten­dues. Elles parta­ge­ront leurs peines et leurs souve­nirs, et soutien­dront la chan­teuse lors de cette récep­tion, qui se tien­dra au Colos­seum du Caesar’s Palace.

Gala,fr par  Martin Choteau Martin Choteau

L’agonie de la langue

octobre 18, 2010

La langue perd l’orthographe
Sous le regard du photographe
Qui ne filme pas bien les mots
Lui causant beaucoup de maux

Le cerveau manque de mémoire
Dans ce monde plein d’histoires
Qui écorchent la bonne écriture
Sacrifiant le destin de sa droiture

Fusillée sur la grande toile du net
Manquant vite un brin de toilette
Elle souffre parfois de négligence
Sous le coup de la désobéissance

La langue est vraiment malmenée
Dans ce foutu monde déchaîné
Elle sollicite un grand secours
Pour son amour de toujours.

Bernard NKOUNKOU

Élan fertile des mots

septembre 28, 2010

Le souffle de vos mots
Semences améliorées de vos pensées
Germent chaque année
Dans le terreau fertile de Trois-Rivières
Verdoyant au tiers du temps
Comme notre bel érable
Qui porte sur l’étendard de ses feuilles
Le drapeau du Canada
Imprimant vos mots
En caractères d’or
Sur les plaques de marbre
Telles des fleurs d’Été de vos pensées
Qui fleurissent nos murs
A l’automne à travers les lignes
Comme un chant de cygne.

Bernard NKOUNKOU

L’homme au creux de la vie

septembre 11, 2010

Partir à tout âge dans le silence des mots
avec le fardeau multiforme de ses maux
quand le corps perd le prix de la vie
et n’a plu droit au confort de son bon lit
il s’enferme ad aeternam dans le bois sous terre
dans la paix du royaume de vers de terre
attendant sa désagrégation fort mortelle
avant que les termites ne prennent des ailes
dans cette mutation du changement naturel
où il devient malgré lui plus un être spirituel
qui repose désormais dans le linge spatial
avec des attaches mémorables du temporel.

Bernard NKOUNKOU