Posts Tagged ‘Mouammar Kadhafi’

Libye: 21 morts dans des combats à l’ouest de Tripoli

octobre 12, 2014

Tripoli – Au moins 21 personnes ont été tuées et plus de 60 autres blessées dans des affrontements tribaux à l’ouest de Tripoli, selon une source de l’hôpital de Gharyan, où les victimes ont été transférées depuis samedi.

Citée par l’agence libyenne Lana, cette source n’a pas précisé s’il s’agissait de civils ou de miliciens.

Selon des témoins, des milices de Zentan (170 km au sud-ouest de Tripoli) ont lancé samedi une attaque sur la ville voisine de Kekla, qui soutient leurs rivaux de Fajr Libya.

Coalition hétéroclite de milices notamment islamistes et de la ville de Misrata (200 km à l’est de Tripoli), Fajr Libya avait chassé les Zentanis de Tripoli en août, à l’issue de plusieurs semaines de combats meurtriers.

Les milices de Zentan contrôlaient alors une grande partie de la capitale, dont l’aéroport international.

Après Tripoli, Fajr Libya a élargi ses opérations militaires à l’ouest de la capitale, dans la région de Ouercheffana, alliée des Zentanis et accusée d’abriter des fidèles de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, déchu en 2011.

Des combats quasi-quotidiens opposent les deux camps rivaux, malgré l’appel de l’ONU à un cessez-le-feu.

Lors d’une visite surprise samedi à Tripoli, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé à l’arrêt des combats en Libye pour ouvrir un dialogue politique destiné à mettre fin à l’anarchie institutionnelle et aux violences ravageant le pays depuis trois ans.

Soyons clairs: sans un arrêt immédiat des affrontements violents et sans le rétablissement d’une paix durable, prospérité et vie meilleure seront un rêve lointain, avait notamment dit M. Ban.

Depuis la chute de Kadhafi en 2011 à l’issue d’un conflit de huit mois, les différentes milices l’ayant combattu font la loi dans un pays plongé dans le chaos où deux Parlements et deux gouvernements se disputent la légitimité politique.

Romandie.com avec(©AFP / 12 octobre 2014 12h38)

Mobutu, Bédié, Ben Ali… Ces chefs d’État africains qui ont fui leurs palais

septembre 4, 2014

Mobutu Sese Seko (g), Henri Konan Bédié (c), et Zine el-Abidine Ben Ali (d).
Mobutu Sese Seko (g), Henri Konan Bédié (c), et Zine el-Abidine Ben Ali (d). © Montage Jeune Afrique

Délogés par des coups d’État, des rébellions ou des révolutions, de nombreux chefs d’État africains ont définitivement quitté leurs palais dans des conditions parfois rocambolesques. De Mobutu à Amadou Toumani Touré en passant par Ben Ali, voici quelques-uns des dirigeants « fuyards » les plus célèbres du continent.

Mobutu Sese Seko quittant Kinshasa à bord d’un imposant cortège de berlines, Henri Konan Bédié fonçant sur la lagune d’Abidjan à bord d’un zodiac, ou, plus récemment, Amadou Toumani Touré dévalant la colline de Koulouba à Bamako… Ces dernières années, plusieurs chefs d’État africains ont été contraints de quitter le pouvoir en catastrophe, poussés vers la sortie par des putschistes, des rebelles, ou encore leur propre peuple. Jeune Afrique vous propose de revenir sur l’histoire mouvementée de certains d’entre eux, sans aucune prétention d’exhaustivité.

Amadou Toumani Touré, Mali

Amadou Toumani Touré a été président du Mali de 2002 à 2012. © AFP

Il a quitté le pouvoir en courant. Ou plus précisément en dévalant la côte de Koulouba, l’une des collines dominant Bamako et sur laquelle est érigé le palais présidentiel malien. Le 21 mars 2012, un groupe d’officiers, excédés par l’inaction des autorités face à la rébellion touarègue dans le Nord, prend le siège de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM) avant de foncer vers la présidence.

Au courant de mécontentements grandissants au sein de l’armée, Amadou Toumani Touré (ATT) est persuadé, jusqu’en fin d’après-midi, qu’il peut retourner les mutins et garder la main. Peu avant 18 heures, les assaillants attaquent le palais à coup de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes. Le président n’a plus le choix : il faut fuir. Accompagné de son aide de camp et de trois autres militaires, il évite l’unique route desservant Koulouba et descend la colline par l’ouest – parfois porté par ses guides, en raison d’un genou douloureux. Après avoir braqué une Mercedes plus discrète qu’un véhicule officiel, le petit groupe gagne finalement le camp de parachutistes de Djicoroni, fidèle au désormais ex-chef d’État.

François Bozizé, Centrafrique

François Bozizé a été président de la République centrafricaine de 2003 à 2013. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Le 22 mars 2013, quatre mois après le début de leur rébellion contre le régime de François Bozizé, deux colonnes de rebelles de la Séléka, fortes chacune d’environ deux mille hommes, fondent sur Bangui. Deux jours plus tard, à l’aube, elles pointent leurs canons sur le palais présidentiel de la Renaissance.

À 8 heures, alors que les tirs résonnent, le président Bozizé se résout à fuir les lieux. Trente minutes plus tard, sa garde rapproché rend les armes. Lui a pris la direction du camp de Roux tout proche, où est stationné son hélicoptère de commandement Dauphin. Avec son aide de camp et deux de ses fils, il s’envole vers l’ouest. L’équipage gagne Batouri, dans l’est du Cameroun, d’où le président déchu sera ensuite amené à Yaoundé.

Mobutu Sese Seko, RDC

Le maréchal Mobutu Sese Seko a dirigé l’ex-Zaïre (RDC) de 1965 à 1997. © Pascal Maitre pour Jeune Afrique

Comme d’autre avant lui, le Léopard a été contraint de fuire le pouvoir. En ce début de mois de mai 1997, les rebelles de Laurent-Désiré Kabila, soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, sont aux portes de Kinshasa. Leur offensive a été fulgurante. En neuf mois, ils ont traversé le pays d’est en ouest, faisant tomber successivement Goma, Kisangani et Lubumbashi. Le 16 mai, les assaillants sont à Kenge, à une poignée de kilomètres de la capitale.

 

Retranché dans son palais, Mobutu tente de s’accrocher jusqu’au bout, convaincu qu’il peut mener un régime de transition. En début de matinée, une longue escorte finit par quitter le camp Tshatshi, sa résidence officielle, et se dirige à vive allure vers l’aéroport de Ndjili. Quelques minutes plus tard, le chef de l’État embarque dans un avion à destination de son bastion de Gbadolite, dans la province de l’Équateur (Nord-Ouest). Le lendemain, le 17 mai, le Léopard s’envole pour le Togo tandis que Laurent-Désiré Kabila et ses hommes entrent dans Kinshasa.

Mouammar Kadhafi, Libye

Mouammar Kadhafi a régné sur la Libye de 1969 à 2011. © Reuters

« Bab el-Aziziya n’était plus qu’un tas de décombres après avoir été la cible de 64 missiles de l’Otan (depuis le début du conflit) et nous nous en sommes retirés pour des raisons tactiques ». Le 23 août 2011, Mouammar Kadhafi apparaît à la télévision en pleine bataille de Tripoli. Oui, il a quitté sa forteresse retranchée désormais aux mains des rebelles, qu’il surnomme « les rats ». Non, il n’est pas mort et n’entend pas se rendre.

Alors que les combattants du Conseil national de transition (CNT) paradent dans les rues de la capitale, l’ex-« Guide » et son clan s’évanouissent dans la nature, fuyant la déferlante révolutionnaire. Leurs parcours reste flou, mais ils finissent par gagner Syrte, une de leur dernière place forte. C’est à la sortie de cette ville côtière que Kadhafi sera « cueilli », deux mois plus tard, par ses ennemis. Le 20 octobre, tentant de sortir de ce bastion assiégé, son convoi est stoppé un tir aérien des forces de l’Otan. Épaulé par ses gardes du corps, l’ancien dictateur se réfugie dans un tunnel avant d’être capturé par des révolutionnaires. Lynché, peut-être victime d’une exécution sommaire, Kadhafi est déclaré mort quelques heures plus tard à l’hôpital de Misrata.

Zine el-Abidine Ben Ali, Tunisie

Zine el-Abidine Ben Ali, président de la république tunisienne de 1987 à 2011. © Reuters

Cela fait près d’un mois qu’un air révolutionnaire flotte sur la Tunisie. Le 14 janvier 2011, la tension est à son comble. Des dizaines milliers de manifestants battent le pavé à Tunis, réclamant le départ de Ben Ali. Le « raïs » reste impassible : il ne veut pas quitter le pouvoir. Le général Ali Seriati, le chef de la garde présidentielle, ne cesse de fournir des informations alarmantes. Il finit par convaincre le président de partir, le temps de mater la révolte populaire et de lui préparer un retour triomphal.

Juste avant 15 heures, Ben Ali téléphone à son vieil ami Nayef Ben Abdelaziz Al Saoud, le ministre saoudien de l’Intérieur, qui accepte de l’accueillir. Moins de deux heures plus tard, accompagné de son épouse Leïla Trabelsi, de leur fils Mohamed (6 ans), de leur fille Halima (18 ans) et de son fiancé, ainsi que de la gouvernante, il embarque dans le Boeing 737 présidentiel sur la base aérienne d’El-Aouina. À 17h45, l’avion décolle. Ben Ali s’installe rapidement dans le cockpit. Il ne le quittera à aucun moment, pour s’assurer que l’équipage fait bien route vers Djeddah, où ils atterriront vers 1h00 du matin heure locale.

Henri Konan Bédié, Côte d’Ivoire

Henri Konan Bédié, président ivoirien de 1993 à 1999. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Jeudi 23 décembre 1999, Abidjan. Alors que la ville se réveille pour entamer les derniers préparatifs de Noël, des coups de feu retentissent. Quelques heures plus tôt, un petit groupe de soldats de la caserne d’Akouédo a pris les armes pour réclamer le paiement de primes et d’arriérés de salaires. Informé de la mutinerie naissante, Henri Konan Bédié refuse toutefois d’annuler une visite dans son village de Daoukro.

En début d’après-midi, le président est rattrapé par la réalité. À Abidjan, les mutins ont pris la radio, la télévision, et ne semblent rencontrer aucune résistance. Bédié accepte de revenir dans la capitale. Dans la nuit, les soldats vont aller jusqu’à Kabacouma, dans l’ouest du pays, chercher leur homme : le général Robert Gueï. Lequel annonce le lendemain matin, vendredi 24 décembre, à la radio, la destitution du chef de l’État et la création d’un Comité national de salut public. Vers midi, Bédié comprend que la partie est jouée. Il quitte le palais pour la résidence de l’ambassadeur de France, via le célèbre tunnel construit entre les deux édifices. Avec quelques proches, dont son épouse, Henriette, il sera ensuite évacué par zodiac vers la base française de Port-Bouët, avant de gagner le Togo en hélicoptère.

Pascal Lissouba, Congo

Pascal Lissouba, président du Congo Brazzaville de 1992 à 1997. © AFP

Début juin 1997, le Congo sombre dans une guerre civile opposant les partisans de Denis Sassou Nguesso aux forces du président Pascal Lissouba. Cinq mois plus tard, à la mi-octobre, le pouvoir en place est chancelant. Le 10 octobre, les « Cobras » de Sassou lancent l’assaut final sur Brazzaville. De retour dans son palais après une tournée en Afrique australe, où il est allé chercher des soutiens de la dernière chance, le président Lissouba déclare, le 11, devant les caméras de CNN : « I am at home ».

S’en suivent trois jours de combats. Appuyé par des centaines de combattants angolais, le camp Sassou prend l’avantage. Le 14, à 3 heures du matin, un convoi de 4×4 exfiltre le président et ses derniers fidèles hors de la capitale. Destination : son fief de Dolisie, sa ville natale située à deux-cent kilomètres, d’où ils gagneront la frontière gabonaise dans la nuit du 17 au 18 octobre.

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Jeuneafrique.com par Benjamin Roger

Libye: des milices auraient pris l’aéroport de Tripoli

août 23, 2014

Des miliciens islamistes ont annoncé avoir pris samedi le contrôle de l’aéroport international de Tripoli à l’issue de dix jours de violents combats avec des miliciens nationalistes, a annoncé une télévision locale. Cette prise pourrait constituer un revers pour les miliciens de Zenten.

« Fajr Libya (Aube de la Libye) annonce contrôler totalement l’aéroport international de Tripoli », a annoncé cette télévision proche des islamistes dans une information urgente affichée à l’écran.

Cette installation stratégique, située à 30 km au sud de la capitale et fermée depuis le début des combats, était aux mains de miliciens de Zenten depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Dans la matinée, des responsables des miliciens islamistes, dont une partie est venue de Misrata (est de Tripoli), avaient affirmé que leurs forces progressaient en direction de l’aéroport.

Si la prise de l’aéroport est confirmée de source indépendante, elle serait un revers pour les miliciens de Zenten, qui sont alliés au général dissident Khalifa Haftar, basé à Benghazi, dans l’est libyen et hostile aux islamistes contre lesquels il a lancé une opération dite « Karama » (Dignité).

Dix morts dans un raid

Samedi, le porte-parole de « Fajr Libya », le nom de l’opération des islamistes, Mohamed al-Ghariani, a affirmé que le raid aérien lancé de nuit et qui a fait dix morts parmi ses hommes près de l’aéroport était destiné à alléger la pression sur les miliciens de Zenten, défendant l’aéroport.

M. Ghariani n’a toutefois pas identifié l’avion qui a lancé ce raid comme les deux appareils qui ont attaqué, également de nuit, des positions des islamistes près de l’aéroport.

Le général Haftar a revendiqué les premiers raids mais des spécialistes ont mis en doute cette affirmation, en soulignant qu’il ne disposait pas d’avions à long rayon d’action et équipés pour opérer de nuit.

Romandie.com

Libye: affrontements pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli

juillet 13, 2014

Tripoli – Des groupes armés s’affrontaient dimanche dans la capitale libyenne pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli, illustrant la lutte d’influence entre libéraux et islamistes dans ce pays miné par l’anarchie depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Une personne a été tuée et quinze autres blessées dans les combats, selon un porte-parole du ministère de la Santé.

Les autorités aéroportuaires ont décidé de la fermeture de l’aéroport durant au moins trois jours en raison de ces affrontements déclenchés quelques heures après une mise en garde des États-Unis contre le risque d’un conflit généralisé en Libye.

L’attaque a été revendiquée par des milices islamistes déterminées à chasser les brigades de Zenten qui contrôlent plusieurs sites dans le sud de la capitale, dont l’aéroport.

Des roquettes ont explosé dans le périmètre de l’aéroport vers 06H00 (04H00 GMT). Des affrontements ont suivi entre des ex-rebelles de Zenten (…) et d’autres groupes, a expliqué à l’AFP une source aéroportuaire sous couvert de l’anonymat.

Des tirs d’armes lourdes étaient entendus depuis le centre-ville, selon un correspondant de l’AFP, tandis que des témoins ont fait état de colonnes de fumée s’élevant au-dessus du périmètre de l’aéroport.

Selon une source à l’aéroport, l’attaque a été repoussée par les Zentanis mais des affrontements étaient toujours en cours autour d’autres sites occupés par ces derniers, en particulier sur la route de l’aéroport où des chars ont été aperçus, selon des témoins.

De récents appels avaient été lancés sur les réseaux sociaux par des milices islamistes pour libérer la capitale des ex-rebelles de Zenten, une ville située à 170 km au sud-ouest de Tripoli.

L’attaque contre l’aéroport a été revendiquée notamment par la Cellule des opérations des révolutionnaires de Libye, composée de milices islamistes considérées comme le bras armé du courant islamiste dans le pays.

Bien implantées dans la capitale, les brigades de Zenten contrôlent depuis la chute de Kadhafi son aéroport, ainsi que des sites militaires sur la route reliant Tripoli à l’aéroport.

Hostiles aux islamistes, elles sont considérées comme le bras armé du courant libéral, et sont parmi les brigades les plus disciplinées et les plus armées de Libye, dépendant officieusement du ministère de la Défense.

– Conflit généralisé –

Incapables de construire une armée professionnelle, les autorités de transition ne parviennent pas en effet à dissoudre ou au moins à désarmer les groupes d’ex-rebelles qui font la loi dans le pays.

Profitant de la faiblesse des autorités, Khalifa Haftar, un général dissident, appuyé par des unités de l’armée, a lancé le 16 mai une opération contre les milices terroristes dans l’est du pays.

Depuis, des affrontements quasi-quotidiens opposent ses forces aux groupes islamistes, en particulier à Benghazi, chef-lieu de l’Est libyen et fief de groupes radicaux.

Les brigades de Zenten avaient exprimé leur appui à l’opération du général Haftar, que les islamistes accusent pour leur part de mener un coup d’État.

Dans ce contexte, les ministres des Affaires étrangères des voisins de la Libye (Algérie, Égypte, Niger, Tchad et Tunisie) se réuniront dimanche à partir de 21H00 GMT pour s’entretenir à huit clos des moyens de soutenir ce pays en proie au chaos.

De leur côté, les États-Unis ont appelé samedi à une réunion du nouveau Parlement élu le 25 juin à l’issue d’un scrutin contesté.

Les États-Unis sont très inquiets par la violence en cours en Libye et les prises de position dangereuses qui pourraient conduire à un conflit généralisé, a déclaré la porte-parole du département d’État Jen Psaki dans un communiqué.

La Haute commission électorale (Hnec) libyenne a annoncé le 6 juillet que seuls 184 sièges (sur 200) avaient été pourvus, le vote ayant été annulé dans plusieurs bureaux en raison de violences.

Les résultats définitifs doivent être annoncés le 20 juillet.

Les listes politiques ayant été bannies, seuls des candidats individuels –mais pas forcément indépendants– avaient pu se présenter.

La composition politique du futur Parlement ne sera pas donc connue dans l’immédiat. Mais selon des observateurs, le courant national (libéral) sera plus représenté que les islamistes.

La future Chambre des représentants remplacera le Congrès général national (CGN), accusé d’avoir aggravé la crise dans le pays en raison d’une lutte d’influence entre les courants libéral et islamiste.

Romandie.com avec(©AFP / 13 juillet 2014 16h56)

Libye: un général dissident, bête noire des islamistes échappe à un attentat

juin 4, 2014

Benghazi (Libye) – Le général dissident Khalifa Haftar a échappé mercredi à un attentat suicide dans l’Est de la Libye, deux semaines après avoir lancé une offensive contre les groupes islamistes radicaux dont il est devenu la bête noire.

Il s’agit de la première attaque visant ce général à la retraite âgé de 71 ans qui a décidé de lancer le 16 mai à Benghazi, la grande ville de l’Est, une campagne militaire destinée selon lui à éradiquer les groupes terroristes.

Ce dissident a été accusé de tentative putschiste par les autorités de transition qui, près de trois ans après le renversement du régime de Mouammar Kadhafi par une révolte, n’ont pas encore réussi à rétablir l’ordre dans le pays plongé dans le chaos et sous la coupe des milices.

Selon un des commandants de la force du général Haftar, un kamikaze a lancé sa voiture piégée contre l’un des quartiers généraux installé dans une villa près de la ville de Benghazi, tuant trois gardes qui tentaient d’arrêter l’assaillant.

L’attentat a été perpétré contre une villa où nous étions réunis. Trois soldats ont été tués, a précisé à l’AFP le général Sagr Al-Jerouchi, chef des opérations des forces aériennes loyales au général dissident.

Ce dernier, présent dans la maison au moment de l’attaque, est sain et sauf, a-t-il ajouté en soulignant avoir été lui-même légèrement blessé dans l’attentat dans la région d’al-Abyar.

Son porte-parole, Mohamed Hejazi, a accusé des groupes terroristes et extrémistes qu’il n’identifie pas d’avoir mené cet attentat qui n’a pas été revendiqué.

Les troubles en Libye, sur fond de crise politique à Tripoli où deux gouvernements se disputent le pouvoir, ont par ailleurs contraint plusieurs compagnies pétrolières étrangères à commencer à évacuer leur personnel, a indiqué mercredi l’agence libyenne Lana.

Elle a cité Al-Wahat (Sud) où le personnel a été évacué à partir d’aéroports sur les sites pétroliers de cette région vers celui de Tripoli pour leur permettre de quitter le pays. l’aéroport de Benghazi est fermé en raison des violences.

La ville de Benghazi, berceau de la révolte contre le dictateur Mouammar Kadhafi, est considérée comme le fief de nombreuses milices islamistes lourdement armées et cibles de l’offensive du général Haftar, dont les forces au sol sont appuyées par l’aviation.

Une centaine de personnes ont péri dans cette offensive dont 21 morts dans les derniers combats lundi qui avaient paralysé toutes les activités à Benghazi, selon des sources médicales.

– Dans la ligne de mire d’Al-Qaïda –

Les jihadistes d’Ansar Asharia, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, sont l’un des principaux groupes visés par la campagne baptisée Dignité du général Haftar.

Pointé du doigt dans plusieurs attaques et assassinats ayant visé les services de sécurité à Benghazi, ce groupe est aussi soupçonné d’implication dans des attaques anti-occidentales dont celle de septembre 2012 contre le consulat américain à Benghazi qui avait coûté la vie à l’ambassadeur et à trois autres Américains.

En deux semaines, Ansar Asharia (Les partisans de la loi islamique, en arabe) a publié des communiqués incendiaires contre le général Haftar, qu’il qualifie désormais d’ennemi de l’islam.

La confrontation est désormais inévitable pour défendre notre ville et notre terre, a indiqué un premier communiqué du groupe, avant de menacer le général Haftar de finir comme Mouammar Kadhafi, tué après sa capture par les rebelles en octobre 2011.

Le groupe Ansar Asharia est né après la chute de Mouammar Kadhafi son bras militaire est formé d’anciens rebelles ayant combattu les forces de ce régime en 2011.

Le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont aucun lien n’a été jusqu’ici établi avec les jihadistes libyens, a rejoint le concert des menaces en appelant à combattre le général dissident.

Nous vous appelons à vous unir pour extirper le symbole de la traîtrise et de l’apostasie: Khalifa Haftar et les partisans de Kadhafi qui sont sous son commandement, a indiqué Aqmi dans un communiqué publié dimanche.

Romandie.com avec(©AFP / 04 juin 2014 13h25)

Libye: manifestation en faveur d’un général dissident

mai 23, 2014
Libye: manifestation en faveur d'un général dissident © AFP

Libye: manifestation en faveur d’un général dissident © AFP

Des milliers de Libyens ont manifesté vendredi leur soutien à une campagne d’un général dissident contre les groupes islamistes, sur fond d’une profonde crise dans le pays où les nombreuses milices font la loi.

Cette manifestation, l’une des plus importantes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après huit mois de révolte, a eu lieu une semaine après le lancement par le général à la retraite Khalifa Haftar d’une opération baptisée « Dignité » contre les « groupes terroristes » à Benghazi (est).

A l’étranger, les puissances occidentales ont réclamé une transition politique sans violences en Libye, s’alarmant des risques de « chaos » à un mois d’élections législatives annoncées pour le 25 juin.

« Oui à la Dignité », « la dignité de la patrie est notre dignité à nous tous », « oui à un État civil », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par une foule nombreuse sur la place des martyrs à Tripoli, en appui à l’opération Haftar à laquelle se sont ralliées plusieurs brigades de l’armée et de la police.

Des milliers de personnes se sont également rassemblées devant l’hôtel Tibesti à Benghazi, bastion de la révolution libyenne et fief des groupes islamistes radicaux, ainsi qu’à Al-Bayda, plus à l’est.

– ‘Pas un nouvel Afghanistan

« Oui à l’armée, oui à la police », « Non aux milices, la Libye ne sera pas un nouvel Afghanistan », proclamaient également des banderoles.

Lors des rassemblements, des slogans contre le Congrès général national (CGN, Parlement), la plus haute autorité politique et législative, ont été scandés malgré l’annonce des législatives pour élire un nouveau Parlement.

Le CGN, issu du premier scrutin libre du pays en juillet 2012, s’est attiré de nombreuses critiques surtout pour avoir unilatéralement rallongé son mandat jusqu’en décembre 2014. Ses détracteurs accusent aussi les blocs parlementaires islamistes de « complicité » avec les groupes radicaux qui sévissent en particulier dans l’Est.

Le général Haftar a accentué cette semaine la pression sur le CGN en exigeant la mise en place d’un « Conseil présidentiel » pour mener une période de transition. Sa feuille de route prévoit la suspension du parlement.

La demande du CGN à une milice armée de la ville de Misrata (ouest) de se déployer à Tripoli et « protéger les institutions de l’État », a provoqué aussi la colère du gouvernement et d’une partie de la population.

Le cabinet du Premier ministre sortant Abdallah Al-Theni, dont les relations sont extrêmement tendues avec le CGN, a mis en garde contre une flambée de la violence entre milices.

– L’Occident craint le ‘chaos’ –

Une vive rivalité oppose les milices de Misrata et celles de Zenten qui sont très bien implantées dans la capitale malgré plusieurs tentatives de les en chasser.

L’arrivée jeudi d’une force de Misrata à Tripoli a suscité la panique au sein des habitants qui craignaient des affrontements avec les Zentanis. Mais un compromis conclu entre les deux camps a évité une escalade.

Les autorités intérimaires ont été incapables de contenir les puissantes milices armées formées de rebelles qui ont participé à la révolte de 2011, n’ayant pas pu mettre en place une police ou une armée disciplinées.

Dans un communiqué conjoint, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, qui ont participé à degrés différents à l’offensive de l’Otan en 2011 contre le régime Kadhafi, « s’inquiètent profondément d’actes de violences répétés et appellent toutes les parties à s’abstenir de recourir à la force et à régler leurs différends par des voies politiques ».

Ils mettent en garde par ailleurs contre les risques de « chaos, fragmentation, violences et terrorisme » en Libye.

Des violences ont été encore signalées à Benghazi. Vingt personnes ont été blessées par la chute d’une roquette sur une maison et le QG d’une unité d’élite de l’armée régulière a été touchée par un tir de roquette, selon des sources médicales et de sécurité.

Jeuneafrique.com avec AFP

Libye/Procès de kadhafistes: Seif al-Islam comparaît par vidéoconférence

avril 27, 2014

Tripoli – Seif al-Islam, l’un des fils de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a comparu dimanche par vidéoconférence devant la cour pénale de Tripoli qui doit le juger avec 36 autres proches de son père pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011.

En tenue bleue de prisonnier, Seif al-Islam était interrogé depuis le tribunal de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) où il est détenu depuis son arrestation par des rebelles en novembre 2011, peu après la chute du régime Kadhafi.

Les autorités judiciaires estiment que les conditions de sécurité ne permettent pas son transfert dans la capitale libyenne.

Alors que le juge lui demandait s’il avait un avocat ou s’il voulait choisir un, Seif al-Islam a répété: Dieu est mon avocat.

La cour a fixé la prochaine audience au 11 mai, en décidant qu’un avocat serait commis d’office pour Seif al-Islam.

Sur les 37 accusés, seuls 22 se sont présentés devant la cour de Tripoli, dont l’ex-chef des renseignements de Mouammar Kadhafi, Abdallah al-Senoussi, et son dernier Premier ministre, Baghdadi al-Mahmoudi.

Huit autres accusés, dont Mansour Daw, ex-chef de la sécurité intérieure sous le régime Kadhafi, ont comparu par vidéoconférence depuis la ville de Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli, où ils sont détenus.

Ce recours à la transmission par satellite avait été critiqué par Amnesty International, qui a estimé que cette décision risquait de transformer le procès en mascarade et porterait atteinte au droit des accusés à un procès équitable.

Plus d’une dizaine de chefs d’accusations ont été retenus contre les accusés, inculpés en octobre notamment pour assassinats, pillages et sabotages, actes portant atteinte à l’union nationale, complicité dans l’incitation au viol et recrutement de mercenaires africains pour mater la rébellion.

Au cours de l’audience, qui a duré un peu plus d’une heure, M. Senoussi, présent devant la cour de Tripoli, a indiqué de son côté qu’il souhaitait plus de temps pour choisir un avocat.

Il n’y a pas d’avocats libyens audacieux pour me défendre, a déclaré l’ancien bras droit du dictateur déchu, visiblement affaibli.

Nous ne faisons pas face à une justice. Nous faisons face à autre chose, a-t-il dit, demandant à la cour de lui permettre de désigner des avocats non libyens.

Le parquet a précisé que la loi libyenne permettait uniquement aux avocats étrangers d’assister leurs confrères libyens, mais n’avaient pas le droit de plaider.

Un avocat libyen d’Abdallah al-Senoussi a annoncé qu’il se retirait de sa défense pour des raisons de sécurité, selon un représentant du parquet.

Human Rights Watch a récemment exprimé ses préoccupations concernant le procès, déplorant notamment l’accès limité à des avocats et à des documents clés de l’affaire.

Seif al-Islam, longtemps présenté comme successeur potentiel de son père, et M. Senoussi font l’objet de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés lors de la révolte.

Fin mai, la CPI avait débouté les autorités libyennes de leur demande de juger devant les tribunaux libyens Seif al-Islam en raison des doutes sur la capacité de Tripoli à lui garantir un procès juste et équitable.

La CPI a toutefois donné en octobre son feu vert à la Libye pour juger M. Senoussi.

Romandie.com avec(©AFP / 27 avril 2014 16h50)

L’ex-président Nicolas Sarkozy mis sur écoutes en 2013 par la justice française

mars 7, 2014
Mouammar Kadhafi et son épouse Safia Farkech à l'aéroport de Tripoli en avril 1992. (AFP)

Mouammar Kadhafi et son épouse Safia Farkech à l’aéroport de Tripoli en avril 1992. (AFP)

PARIS – L’ex-président français Nicolas Sarkozy a été mis sur écoutes en 2013 par la justice dans une affaire de financement présumé de sa campagne électorale de 2007 par Mouammar Kadhafi, a affirmé vendredi le quotidien Le Monde.

Dans le cadre de cette affaire, discrètement, les magistrats prennent une décision forte : ils mettent l’ancien président sur écoute, ainsi que deux de ses anciens ministres de l’Intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux, écrit le quotidien français de référence.

Selon son avocat Me Thierry Herzog, cité par le Monde, M. Sarkozy est toujours probablement sur écoute téléphonique.

Selon une source proche du dossier, une conversation téléphonique entre Nicolas Sarkozy et son avocat a eu pour conséquence l’ouverture le 26 février 2014 d’une enquête judiciaire pour trafic d’influence et pour violation du secret de l’instruction.

M. Herzog assure qu’il n’y a eu aucun trafic d’influence.

Lors de la conversation téléphonique en question, Nicolas Sarkozy, président entre 2007 et 2012, et Thierry Herzog évoquent un magistrat de haut rang de la Cour de cassation, Gilbert Azibert. Il y est question, selon la source proche du dossier, de le solliciter pour se renseigner sur une procédure en cours concernant un autre dossier, l’affaire Liliane Bettencourt.

Dans cette affaire portant sur un possible abus de faiblesse sur l’héritière milliardaire du groupe L’Oréal, le nom de Nicolas Sarkozy comme possible bénéficiaire de ses largesses a été cité mais l’ancien président a bénéficié d’un non-lieu.

L’enquête ouverte le 26 février a donné lieu mardi dernier à des perquisitions menées par les juges Claire Thépaut et Patricia Simon à Paris, Nice (sud) et Bordeaux (sud-ouest), dans les bureaux et aux domiciles de MM. Azibert et Herzog.

Dans son article, Le Monde précise qu’après son départ de l’Elysée à la mi-2012, Nicolas Sarkozy s’était doté d’un second téléphone portable, enregistré sous un nom fictif, pour les échanges sensibles.

Fait du hasard, la révélation par Le Monde de la mise sous écoutes de Nicolas Sarkozy par la justice française survient au lendemain de la saisie de cette même justice par l’ex-président après la révélation qu’il a été enregistré à son insu par un ancien conseiller, Patrick Buisson.

Rmandie.com avec(©AFP / 07 mars 2014 12h28)

Libye: l’ex-procureur général assassiné à Derna

février 8, 2014

BENGHAZI (Libye) – L’ex-procureur général libyen, Abdelaziz al-Hasadi, a été assassiné samedi soir dans sa ville natale de Derna, dans l’est libyen, a déclaré à l’AFP le ministre de la Justice, Salah al-Marghani.

M. Hasadi, un juge et membre de la Cour suprême, a été tué par balles par des inconnus dans sa ville de Derna, alors qu’il effectuait une visite à sa famille, a indiqué M. Marghani.

M. Hasadi, présenté régulièrement comme un islamiste, était le premier procureur général libyen après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.

Il a occupé ce poste jusqu’à sa démission en mars 2013. Il avait été remplacé à ce poste par Abdelkader Jomaa.

Depuis la révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, la région orientale de la Libye, en particulier Benghazi et Derna, fiefs des islamistes radicaux, est le théâtre d’une série d’attaques et d’assassinats.

Ces derniers mois, les assassinats visant des militaires, des policiers, des juges, des notables et responsables de médias à Benghazi et à Derna ont fait plus de 300 morts, mais les autorités n’ont pas réussi jusqu’ici à arrêter leurs auteurs.

Samedi encore, un officier de l’armée a été tué par balles à Benghazi, a rapporté l’agence libyenne Lana.

Romandie.comavec(©AFP / 08 février 2014 22h38)

La veuve de Kadhafi réclame sa dépouille

octobre 21, 2013

La veuve de Kadhafi veut savoir

Mouammar Kadhafi et son épouse Safia Farkech à l'aéroport de Tripoli en avril 1992. (AFP)

Mouammar Kadhafi et son épouse Safia Farkech à l’aéroport de Tripoli en avril 1992. (AFP)

Safia Farkech a appelé l’ONU et l’Union européenne à révéler le site ou l’ex-dictateur a été enterré il y a deux ans.Safia Farkech, veuve du dictateur libyen déchu Mouammar Kadhafi, a lancé un appel à ONU et à l’Union européenne pour l’aider à retrouver les corps de son mari et de son fils, dans une lettre publiée par la radio russe The Voice of Russia.

Mouammar Kadhafi et son fils Mouatassim ont été capturés et tués par d’ex-rebelles le 20 octobre 2011 à Syrte, dans le centre du pays. Leurs corps avaient été exposés au public à Misrata, à 214 km à l’est de Tripoli, avant d’être enterrés dans un endroit tenu secret. «Je demande aux membres du Conseil de sécurité et à l’Union européenne (…) de dévoiler le lieu ou se trouvent les dépouilles (de Kadhafi, son fils Mouatassim et de leurs compagnons) et de les remettre à leurs familles pour les enterrer à l’endroit et de la manière qu’elles souhaiteront», a indiqué Safia dans sa lettre envoyée à l’occasion du deuxième anniversaire de la mort de l’ex-dictateur.

«Je demande aussi à l’Union africaine d’ouvrir une enquête approfondie sur le crime de l’assassinat (…) de Mouammar Kadhafi et de ses compagnons», a-t-elle ajouté. La veuve Kadhafi a appelé par ailleurs les «organisations des droits de l’Homme à l’aider à contacter son fils Seif al-Islam Kadhafi», arrêté dans la ville de Zenten (sud-ouest).

Seif al-Islam, longtemps présenté comme successeur potentiel de son père, a été arrêté en novembre 2011 dans le sud libyen par des ex-rebelles de Zenten où il est détenu depuis. Safia et trois enfants de l’ancien dictateur – Aïcha, Hannibal et Mohamed – avaient trouvé refuge en août 2011 en Algérie après la chute de Tripoli aux mains des rebelles, avant qu’une partie de la famille ne trouve l’asile dans le sultanat d’Oman en 2013.

Un autre fils, Saadi, s’est réfugié au Niger en septembre 2011. Outre Mouatassim, deux autres fils de Mouammar Kadhafi sont morts pendant l’insurrection libyenne qui avait débuté en février 2011 : Seif al-Arab est mort en avril 2011 dans un raid de l’Otan, quelques mois avant Khamis tué dans les combats en août.

AFP