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Le comédien Mouss Diouf est mort

juillet 7, 2012

–>Mouss Diouf s'était produit dans une soirée «Rire contre le racisme», au Zénith à Paris en 2004.
Mouss Diouf s’était produit dans une soirée «Rire contre le racisme», au Zénith à Paris en 2004. Crédits photo : JEAN AYISSI/AFP

Le comédien et humoriste Mouss Diouf est mort dans la nuit, des suites d’une longue maladie. Il était âgé de 47 ans.

Le comédien Mouss Diouf, qui s’était fait remarquer à la télévision française pour son interprétation de l’inspecteur N’Guma dans la série «Julie Lescaut» sur TF1, est mort dans la nuit des suites d’un longue maladie, a annoncé samedi matin son avocate. Il était âgé de 47 ans. Sur Twitter, l’actrice Véronique Genest, qui incarne Julie Lescaut à l’écran, a fait part de son émotion.

Notre Mouss est mort, mon cœur est en berne… Mes pensées vont vers Sandrine et Isaac… Sylvie, Tessa et Selena réunis dans une mm douleur

7 Juill 12

En 2009, Mouss Diouf avait été victime de deux accidents vasculaires cérébraux. Souffrant de séquelles physiques importantes, et privé de l’usage de la parole, il avait par la suite été admis dans un centre de réadaptation fonctionnelle et placé sous tutelle.

L’acteur, revenu à son domicile, bénéficiait «de trois auxiliaires de vie, de trois passages d’infirmiers, d’une kinésithérapeute, d’une diététicienne et d’une orthophoniste», avait expliqué en début d’année son épouse, Sandrine Diouf, dans un entretien à TVMag. «La santé de Mouss (n’allait) pas en s’améliorant», annonçait-elle alors. L’acteur était à nouveau tombé dans le coma ces derniers jours, selon son producteur, Michel Nouader. «Quand il est rentré chez lui, on savait que c’était pour finir sa vie», a confié Véronique Genest sur France Info.

Deux AVC en 2009

Mouss Diouf a fait sa dernière apparition dans la série «Julie Lescaut» en mars 2006. Il avait participé deux ans plus tôt à la première émission de La Ferme célébrités, l’émission de télé-réalité de TF1. L’acteur s’était orienté vers le one man show. C’est sur la scène du Théâtre du Gymnase, à Paris, le 23 février 2009, pendant une représentation, que Mouss Diouf avait subi son premier AVC.

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Son ami humoriste Anthony Kavanagh, présent dans la salle ce soir là, s’était inquiété face aux trous de mémoire et aux problèmes d’élocution du comédien. Pressentant un AVC pour avoir déjà vu sa grand-mère en proie à un tel accident, Anthony Kavanagh s’était rendu dans les coulisses pour alerter le producteur, qui avait aussitôt interrompu le spectacle pour faire hospitaliser Mouss Diouf.

«Ciao Mouss. C’était bien… Repose en paix»

Né à Dakar en octobre 1964 sous le nom de Pierre Moustapha Diouf, l’acteur était arrivé à Paris à l’âge de 3 ans. Il avait grandi à Bobigny, en Seine-Saint-Denis où il avait obtenu un diplôme de serrurier. Son physique imposant l’incitera à pratiquer la boxe et il aura sur le ring pour partenaire d’entraînement le champion Stéphane Ferrara, précise la biographie de son site officiel. Après 17 combats amateurs, il raccroche les gants et se consacre, tout comme son ami boxeur, à la comédie.

C’est en accompagnant Stéphane Ferrara à une audition que Mouss Diouf rencontre Jérôme Savary qui souhaite lui offrir un rôle de berger dans La Femme du Boulanger, contre l’avis de son producteur. Jérôme Savary l’engagera tout de même peu après dans Le bal des cocus, avec Anémone. Mouss Diouf fera ensuite des apparitions à l’écran avec un petit rôle dans «Astérix» au cinéma et, outre «Julie Lescaut», dans de nombreuses séries télé («David Lansky» avec Johnny Hallyday, «Navarro», etc.).

«Mouss Diouf aura été l’une des grandes figures de la fiction française sur TF1», a souligné dans un communiqué la chaîne qui fait part de son «émotion». «Je garderai en souvenir son rire, sa gentillesse, sa générosité, sa force», a écrit Nagui, tandis que Michel Denisot a évoqué un homme «généreux, drôle, passionné, fidèle». «Ciao Mouss. C’était bien… Repose en paix», lui a lancé le chanteur Pascal Obispo. L’association SOS Racisme, «profondément peinée par une disparition si précoce», a salué la mémoire d’un «fidèle et historique soutien, ce dernier ayant notamment fortement contribué aux premiers succès de l’événement ‘Rire Contre le Racisme’».

Lefigaro.fr

Mouss Diouf : son état de santé ne s’améliore pas

novembre 5, 2011

« Mouss ne va pas bien »

Sandrine, la compagne de Mouss Diouf, donne des nouvelles de l’acteur. Il ne se remet toujours pas de son AVC survenu en juin 2009.

Le cauchemar de Mouss et Sandrine Diouf a débuté le 24 juin 2009. Un dîner au restaurant en amoureux, un mal de tête qui s’accentue et Mouss se rend aux toilettes. Il ne revient pas et sa compagne est alertée par le directeur de l’établissement. « Je me précipite et le retrouve transpirant, en proie à des vomissements et le teint verdâtre », explique la jeune femme dans les colonnes de TV Magazine. Les pompiers arrivent et Mouss est immédiatement transporté à la Pitié-Salpêtrière. Encore conscient, son mari aura quelques mots réconfortants pour elle : « Il m’a pris la main et m’a dit : “Ne t’inquiète pas” », se remémore-t-elle. Elle rentre, seule, chez son amie Cécile de Ménibus, ne sachant pas ce qu’elle peut faire pour se rendre utile. À l’hôpital, personne ne lui répond. Mais vers cinq heures du matin, les médecins contactent Sandrine : « C’est très grave, il est dans le coma », lui disent-ils. Elle arrive, et « là, la vision de Mouss est horrible. Il est allongé dans ce lit, avec des machines partout autour de lui ».

« Après cinq jours d’hôpital, les médecins nous disent qu’il va décéder, car on ne peut pas dialyser un patient dans le coma. Ils sont formels, Mouss va devenir un légume puis mourir », assure-t-elle. Mais au bout d’un mois, le comédien commence à donner des signes encourageants. « Un petit espoir renaît. Mouss se bat. Il bouge les doigts ou les yeux quand nous lui parlons », raconte-t-elle. Avec l’accord de ses médecins, et parce que son compagnon le souhaite aussi, il est transféré à Marseille, là où il vit à l’année avec Sandrine et Isaac, leur fils de six ans. Mais comme un malheur ne vient jamais seul, Sandrine se retrouve avec une facture de 300 000 euros pour les frais d’hospitalisation. La raison : la carte de séjour de Mouss Diouf n’est plus valable. Heureusement, Sandrine « arrive à rassembler tous les papiers, à monter un dossier et à effacer la dette ». Il se remet, petit à petit, jusqu’à ce nouvel accident en février 2010. « Des complications surgissent. Mouss a de la fièvre, il faut l’opérer en urgence. À nouveau, on m’annonce qu’il va décéder. Encore une fois, Mouss se bat. Et il s’en sort », révèle-t-elle. Inapte à gérer les affaires de la famille, il est mis sous tutelle et Sandrine découvre l’impensable : « Mouss a 882 000 euros de dettes fiscales ». Une situation qu’elle n’avait jamais imaginé jusqu’alors.

Le 6 juillet dernier, Mouss Diouf est enfin rentré chez lui. « J’ai l’appui d’un auxiliaire de vie le jour, mais, la nuit, je dois gérer seule. Mouss ne marche pas. Mouss ne va pas bien. Il a une grave maladie neurologique », a-t-elle conclu. Une maladie dont on ne sait s’il parviendra un jour à se relever.

Voici.fr par M-A.K.