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Retour en Guinée de l’ex-putschiste Dadis Camara pour les obsèques de sa mère

avril 13, 2013
Le capitaine Moussa Dadis Camara. Le capitaine Moussa Dadis Camara. © AFP

L’ancien chef de la junte militaire qui a dirigé la Guinée en 2008-2009 et vit depuis en exil, le capitaine Moussa Dadis Camara, est arrivé samedi à N’Zérékoré, dans le sud du pays, pour assister aux obsèques de sa mère, a appris l’AFP auprès de témoins.

L’ancien chef de la junte militaire qui a dirigé la Guinée en 2008-2009 et vit depuis en exil, le capitaine Moussa Dadis Camara, est arrivé samedi à N’Zérékoré, dans le sud du pays, pour assister aux obsèques de sa mère, a appris l’AFP auprès de témoins.

Le capitaine a été accueilli à l’aéroport de la ville par une foule de femmes et de jeunes pour la plupart vêtus de tee-shirt et de pagnes à son effigie, selon ces témoins interrogés par téléphone depuis Conakry.

Le gouverneur de région, Lancéi Condé, et le maire de la ville, Cé Gbami, étaient également présents.

Le capitaine Dadis Camara était accompagné du général Gilbert Diendéré, chef d’état-major particulier du président burkinabè Blaise Compaoré, qui lui a accordé l’exil à Ouagadougou depuis plus de trois ans, et de David Anderson, membre du protocole de la présidence libérienne.

Le capitaine Camara a transité par Monrovia avant de se rendre à N’Zérékoré, ville proche de la frontière libérienne, où il ne doit rester que le temps des obsèques. Un important dispositif de sécurité était visible à l’aéroport et le long de la route qui mène au centre ville de N’Zérékoré, dispositif dirigé par le lieutenant-colonel Claude Pivi, ancien compagnon et fidèle de l’ex-chef de la junte.

Le capitaine Dadis Camara a pris le pouvoir au lendemain de la mort de l’ancien président Lansana Conté le 22 décembre 2008 et a a quitté Conakry le 3 décembre 2009, après la tentative d’assassinat dont il a été victime de la part de son ancien aide de camp, le lieutenant Aboubacar Sidiki Camara, dit Toumba.

Evacué au Maroc dès le lendemain pour recevoir des soins, il est resté à Rabat jusqu’au 10 janvier 2010 avant d’être acheminé à Ouagadougou au Burkina Faso pour y passer sa convalescence et où il vit depuis.

Depuis lors, il a toujours été empêché de retourner en Guinée malgré le souhait plusieurs fois manifesté par lui-même et ses partisans, explique-t-on.

Un peu plus de deux mois avant son agression, son régime avait perpétré des massacres d’opposants guinéens dans un stade de Conakry qui a fait au moins 157 morts, des dizaines de disparus et plus d’une centaine de femmes violées.

Depuis, la justice guinéenne pressée par la Cour pénale internationale (CPI) a inculpé au moins six personnes pour des crimes contre l’humanité dont le lieutenant Toumba Diakité, les colonels Moussa Tiègboro Camara et Abdoulaye Chérif Diaby, alors ministre de la Santé de la junte.

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, dont la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), ont souhaité dans un communiqué que la venue en Guinée de l’ex-putchiste soit une occasion pour la justice guinéenne d’avancer dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009.

Moussa Dadis Camara n’a pas été mis en cause formellement par la justice guinéenne dans ce massacre, selon ces organisations, mais elles rappelent que la Commission d’enquête internationale sur la Guinée avait estimé en décembre 2009 qu’il existe des raisons suffisantes de présumer une responsabilité pénale directe du président Moussa Dadis Camara, voire une responsabilité de commandement.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali : un responsable d’Ansar Eddine arrêté dans la région de Kidal

février 4, 2013
Des véhicules supposés appartenir aux groupes armés islamistes. Des véhicules supposés appartenir aux groupes armés islamistes. © AFP

Le numéro trois et idéologue du groupe islamiste armé Ansar Eddine, Mohamed Moussa Ag Mouhamed, a été arrêté dimanche 3 février au nord de Kidal par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). La veille, l’aviation française a mené d’importantes frappes dans la région.

La région de Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali, est au centre de toutes les attentions. Suspectée être le sanctuaire des groupes islamistes armés, elle a été intensément bombardé par l’aviation française dans la nuit de samedi à dimanche. Le lendemain, c’est dans cette même zone, proche de la frontière algérienne, qu’un haut responsable du mouvement Ansar Eddine, Mohamed Moussa Ag Mouhamed, un autre du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), Oumeïni Ould Baba Akhmed, ont été arrêtés pas les Touaregs du MNLA.

Selon Paris, c’est également autour de Kidal, dans le massif des Ifoghas, que seraient détenus les sept otages français au Sahel. Évoquant leur sort samedi, François Hollande a jugé que « les ravisseurs doivent comprendre que le moment est venu de libérer les otages », ajoutant que les forces françaises au Mali en étaient désormais « tout près ».

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a aussi jugé dimanche que les quatre otages français enlevés au Niger en septembre 2010 étaient « vivants » et qu’ils se trouvaient « probablement » dans le nord du Mali, « vers la frontière avec l’Algérie, dans les montagnes des Ifoghas ».

La zone de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, près de l’Algérie, a été la cible dans la nuit de samedi à dimanche « d’importantes frappes aériennes », selon le porte-parole de l’armée française, le colonel Thierry Burkhard. Il a précisé que ces bombardements visaient « des dépôts logistiques et des centres d’entraînement » des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, un peu plus de trois semaines après le début de l’intervention militaire française.

« Tête pensante »

D’après des experts et des sources de sécurité régionales, c’est dans cette vaste zone de montagnes et de grottes autour de Kidal qu’une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés. Parmi eux se trouveraient l’Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Eddine (Défenseurs de l’islam), un ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal, qui connaît parfaitement la région.

Deux d’entre eux, Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois et idéologue d’Ansar Eddine, et Oumeïni Ould Baba Akhmeda, responsable du Mujao, ont été arrêtés dimanche dans cette région par les hommes du MNLA. Selon un cadre du mouvement touareg, l’arrestation s’est produite après un accrochage entre le MNLA et un convoi de rebelles qui tentait de passer la frontière algérienne.

« Mohamed Moussa Ag Mouhamed, celui qui ordonnait de couper les mains (à Tombouctou), a été arrêté par un groupe armé. Il est conduit vers Kidal », a confirmé une source de sécurité malienne jointe depuis Gao (nord-est). « C’était l’idéologue d’Ansar Eddine à Tombouctou (nord-ouest), la tête pensante de l’organisation là-bas. Il a été arrêté à In Hallil, près de la frontière algérienne », a précisé Abdoulaye Touré, un fonctionnaire au gouvernorat de Kidal.

Charia

Kidal, à 1 500 km de Bamako, a longtemps été le bastion d’Ansar Eddine. Mais, avant même l’arrivée dans la nuit du 29 au 30 janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l’aéroport de la ville, elle était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, groupe dissident d’Ansar Eddine) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touarègue).

Ces deux groupes ont affirmé soutenir l’entrée des soldats français à Kidal, mais refusent la présence de militaires maliens et ouest-africains, notamment par crainte d’exactions contre les membres des communautés arabe et touarègue de la ville, parfois assimilées aux groupes islamistes armés. Un petit contingent de soldats tchadiens (dont le pays ne fait pas partie de l’Afrique de l’Ouest) est aussi déployé à Kidal.

Mohammed Moussa, présenté par des habitants de Tombouctou comme un Touareg originaire de la région, a été décrit comme le responsable de la « police islamique » faisant régner la terreur, selon des témoignages recueillis dans cette ville par des journalistes de l’AFP. Aqmi et Ansar Eddine, qui ont occupé Tombouctou pendant dix mois, ont commis dans le Nord de très nombreuses exactions, au nom d’une interprétation rigoriste de la charia (loi islamique) : amputations, coups de fouets aux couples « illégitimes », aux fumeurs. Ils ont imposé le port du voile intégral aux femmes, interdit la mixité dans les écoles, le football, la danse, la musique et l’alcool.

Poursuite de l’engagement français

Ils ont également choqué le monde en détruisant à Tombouctou des mausolées de saints musulmans adulés par les populations locales, assimilant cette vénération à de « l’idolâtrie », mutilant cette ville qui fut capitale culturelle de l’islam en Afrique sub-saharienne et qui est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. À Alger, le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a estimé dimanche qu’en dépit du recul des islamistes, « les Maliens et ceux qui les aident » font encore face à des « problèmes » pour « rétablir la stabilité et la sécurité », sans réagir aux bombardements français dans la région de Kidal.

L’Algérie, qui partage près de 1 400 km de frontières terrestres avec le Mali, a toujours milité en faveur d’une solution politique pour régler le conflit dans ce pays, mais elle a autorisé le survol de son territoire par les avions militaires français engagés au Mali.

Samedi, le chef de l’État français – « Papa François Hollande », comme l’ont surnommé les habitants de Tombouctou, « frère de tous les Maliens », selon le président par intérim Dioncounda Traoré – a promis aux Maliens que la France n’avait pas encore « terminé sa mission » face aux « terroristes » et assuré que les soldats français seraient au côté des militaires maliens pour, « plus au Nord, finir cette opération ».

Jeuneafrique.com  avec AFP

Libye : l’ex-porte-parole du régime de Kaddafi arrêté

octobre 20, 2012
Moussa Ibrahim, lors d'une conférence de presse le 29 juillet 2011 à Tripoli. Moussa Ibrahim, lors d’une conférence de presse le 29 juillet 2011 à Tripoli. © AFP

L’ancien porte-parole du régime de Mouammar Kadhafi durant la révolution libyenne de 2011, a été arrêté samedi à un barrage dans la ville de Tarhouna, à une cinquantaine de km au sud-est de Tripoli, a indiqué le bureau du chef du gouvernement.

« Arrestation de Moussa Ibrahim par des forces appartenant au gouvernement libyen de transition à un barrage de Tarhouna », affirme le gouvernement dans un bref communiqué envoyé aux journalistes, après des rumeurs persistantes depuis le matin sur son arrestation.

Moussa Ibrahim est en route pour « Tripoli où il sera remis aux autorités compétentes pour entamer son interrogatoire ».

Le vice-Premier ministre Moustapha Abou Chagour a confirmé l’arrestation de M. Ibrahim sur son compte Twitter. « Le criminel Moussa Ibrahim a été arrêté et il est en route pour Tripoli », a-t-il précisé.

Des rumeurs avaient circulé depuis le matin sur l’arrestation de Moussa Ibrahim et deux autres personnalités du régime déchu alors qu’ils tentaient de fuir la ville de Bani Walid assiégée par des forces pro-gouvernementales depuis plus de deux semaines.

L’arrestation de Moussa Ibrahim coïncide avec le 1er anniversaire de la mort de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011 au terme de huit mois d’un conflit armé.

Jeuneafrique.com avec AFP

Insécurité au Nord du Mali: trois civils tués par balles, un enfant saute sur une mine

avril 21, 2012

Trois civils ont été tués par balles samedi et un enfant est mort en sautant sur une mine dans le Nord du Mali, selon des témoins, illustrant l’insécurité qui règle dans cette région occupée par des groupes armées depuis trois semaines.

« En allant de Tombouctou (nord-ouest) vers Douenzta (plus au sud), j’ai vu au bord de la route trois civils tués par balles. Il y avait deux hommes et une femme. Tous ont été tués par balles », a déclaré à l’AFP Alassane Diakité, fonctionnaire de la ville de Tombouctou, de retour à Bamako accompagné de sa famille.

Selon lui, les coupables pourraient être des « coupeurs de route », fréquents dans cette région désormais contrôlée par des rebelles touaregs et islamistes armés qui ont profité du coup d’Etat du 22 mars au Mali pour accélérer leur offensive lancée depuis mi-janvier et prendre le contrôle des trois régions administratives composant le Nord: Kidal, Gao et Tombouctou, coupant de fait le Mali en deux.

Samedi, à Niafunké, localité du Nord située à quelque 200 kilomètres de Tombouctou, le corps d’un enfant déchiqueté a été découvert.

Selon un journaliste local Moussa Keita, l’enfant a sauté sur une mine.

D’après divers témoignages, la situation est alarmante pour les populations prises au piège dans le Nord du Mali, où ont eu lieu des pillages, saccages et des violations des droits de l’Homme dont des viols. La crise a fait en trois mois plus de 268. 000 déplacés et réfugiés, selon l’ONU.

Jeuneafrique.com