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Mexique: le président élu ne veut pas « se battre » avec Trump à propos du mur

septembre 23, 2018

Le président élu mexicain Andres Manuel Lopez à Guadalajara le 18 septembre 2018 / © AFP/Archives / Ulises Ruiz

Le président élu mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré samedi qu’il ne voulait pas « se battre » avec Donald Trump à propos du mur que les Etats-Unis construisent à la frontière, mais qu’il était en quête d’un accord sur la question migratoire.

« Je ne veux pas aborder la question (du mur), je ne veux pas l’aborder parce que vous imaginez bien quelle est ma position », a expliqué M. Lopez Obrador à la presse lors d’un déplacement dans l’Etat de Sonora (nord), limitrophe avec les Etats-Unis.

« Nous allons les convaincre que le problème migratoire ne se résout pas en construisant des murs ou en utilisant la force, c’est un travail diplomatique fait de respect, nous n’allons pas nous battre avec le gouvernement des Etats-Unis, nous n’allons pas nous battre avec le président Donald Trump », a-t-il ajouté.

Vétéran de gauche, M. Lopez Obrador a remporté une large victoire lors de l’élection présidentielle du 1er juillet et doit prendre ses fonctions le 1er décembre.

Les autorités américaines ont annoncé samedi le début de la construction à El Paso, au Texas, d’un mur de plus de 5 mètres de haut, qui s’étendra sur une portion de près de 6,5 kilomètres de long.

« Je cherche à obtenir un bon accord, je veux convaincre, je veux expliquer quel est notre plan pour atténuer le phénomène migratoire », a ajouté « AMLO ».

La construction de ce mur le long de la frontière avec le Mexique pour stopper l’immigration illégale est l’une des promesses de campagne les plus controversées de Donald Trump. Au niveau législatif, elle reste pour l’instant au point mort, suscitant l’agacement du président américain.

Romandie.com avec(©AFP / (23 septembre 2018 11h11)

Allemagne: Un projet pharaonique pour reconstruire le Mur de Berlin

août 28, 2018

Des touristes visitent le mémorial du mur de Berlin, le 13 août 2018 / © dpa/AFP/Archives / Ralf Hirschberger

Il est tombé dans l’allégresse et les larmes en 1989. Près de 30 ans plus tard, le Mur de Berlin devrait être en partie temporairement reconstruit pour parachever le projet pharaonique d’un cinéaste russe sur le totalitarisme.

Cette « ville dans la ville », cernée par une enceinte et recréant un État policier comme l’ex-RDA, doit accueillir la première mondiale de « DAU », énigmatique suite de films entamés il y a 13 ans par Ilya Khrzhanovsky, 43 ans.

A partir du 12 octobre et jusqu’au 9 novembre, les visiteurs se verront délivrer un visa d’entrée –payant– pour pénétrer en plein coeur de la capitale allemande, et laisseront leur téléphone portable à de peu engageants gardes-frontières.

L’édification de cette micro-cité, composée de 900 pans de mur de 3,60 mètres de haut, reste soumise à l’autorisation des autorités locales, mais les organisateurs se sont montrés optimistes mardi face à la presse.

« C’est en route », a assuré mardi Thomas Oberender, directeur du festival Berliner Festspiele, pour qui il ne s’agit pas seulement « d’une première de film, mais d’un mélange d’expérience sociale, artistique » et même architecturale.

L’objectif n’est pas de créer « une version Disney de la RDA », mais de susciter « un débat politique et social sur la liberté et le totalitarisme, la surveillance, la coexistence et l’identité nationale », décryptent les hôtes berlinois de ce projet controversé.

– ‘Évènement mondial’ –

Érigé pour 6,6 millions d’euros, l’ouvrage doit voir le jour en partie sur l’avenue Unter den Linden, ancienne vitrine du régime communiste, avant d’être symboliquement détruit pour le 29e anniversaire de la chute du Mur, qui a balafré Berlin et séparé ses habitants pendant 28 ans.

« Par respect pour les victimes qui ont réellement vécu ces situations, on devrait se tenir à l’écart de tout ça », a critiqué Sabina Bangert, élue des Verts à Berlin, dans le quotidien Tagesspiegel.

Mais d’autres responsables s’enthousiasment, à l’image de la ministre conservatrice de la Culture Monika Grütters, « absolument convaincue que ce sera un événement mondial ».

Car il ne s’agit en rien d’une projection classique: selon les maigres détails communiqués, les spectateurs échangeront leurs téléphones portables contre un appareil numérique, hors connexion, qui les guidera dans une « découverte personnalisée ».

Outre Ilya Khrzhanovsky, le projet devrait réunir le chef d’orchestre grec Teodor Currentzis, le compositeur Brian Eno, la performeuse Marina Abramovic, le groupe Massive Attack et, selon l’agence DPA, le célèbre graffeur anonyme Banksy.

Le mur de Berlin / © AFP/Archives / INFOGRAPHIE, jfs/jj/ahu/abm

« DAU-Liberté », l’évènement berlinois, devrait précéder « DAU-Egalité », prévu en novembre à Paris, puis « DAU-Fraternité » début 2019 à Londres, tous organisés par l’homme d’affaires et philanthrope russe Sergueï Adoniev, installé dans la capitale britannique.

– Comédiens reclus –

Hors normes et mené dans le plus grand secret, ce projet visait à l’origine à raconter la vie du prix Nobel de physique soviétique Lev Landau (1908-68), surnommé « Dau », par ailleurs militant de l’amour libre et emprisonné lors des purges staliniennes.

Entamé en 2005, le tournage a viré à l’expérience « brutale et baroque », selon le magazine Caravan, lorsque son concepteur a décidé d’enfermer plusieurs centaines d’acteurs amateurs dans une reconstitution de Russie totalitaire installée en Ukraine.

Entre 2009 et 2011, il leur a été demandé de vivre comme en URSS – des sous-vêtements rêches à la nourriture en conserve payée en rouble -, sans pouvoir utiliser de téléphone portable, de réseaux sociaux ou de mots modernes sous peine d’amende.

« Ils sont tombés amoureux, ont trahi leurs amis, trompé leurs partenaires, vécu des expériences, été arrêtés, eu des enfants, vieilli », affirment les concepteurs de l’évènement.

Le but était de filmer leurs interactions spontanées « partout et tout le temps », selon le directeur de la photo, Jürgen Jürges, qui a passé trois ans sur le plateau.

Après avoir accumulé plus de 700 heures de rushes, Khrzhanovsky a fait détruire cette fausse cité par des néo-nazis, selon plusieurs médias, et en a tiré 13 films et plusieurs séries, transformant le biopic d’origine en monumental projet multimédia.

« L’expérience continue », promet une courte vidéo sur le site https://dau.xxx/

Romandie.com avec(©AFP / (28 août 2018 16h44)

États-Unis: en Californie, terre de « résistance », Trump défend son mur

mars 13, 2018

Le président américain examine des prototypes du mur qu’il veut construire à la frontière avec le Mexique lors d’une visite à San Diego le 13 mars 2018 / © AFP / MANDEL NGAN

Le président américain Donald Trump a examiné mardi à San Diego les huit prototypes du mur qu’il veut construire tout le long de la frontière avec le Mexique afin de freiner l’immigration clandestine, l’une de ses principales promesses de campagne, et parmi les plus controversées, particulièrement en Californie.

Dans ce bastion démocrate, sa venue a provoqué plusieurs rassemblements restés pacifiques, avec d’un côté une petite centaine de ses partisans et de l’autre, environ 200 opposants dont beaucoup d’origine hispanique.

Vers midi, le président républicain est arrivé sur le vaste terrain désaffecté et lourdement protégé à Otay Mesa où sont alignés les huit modèles d’un peu plus de neuf mètres de haut sur autant de large, en béton ou en acier, au pied des collines mexicaines verdoyantes.

« Ils ont rétabli la loi et l’ordre à San Diego quand ils ont construit un mur », a déclaré le magnat de l’immobilier, tandis qu’au loin s’entendaient par instants les chants en espagnol de manifestants depuis le versant mexicain de la frontière.

Les clôtures existantes « arrêtent 90%, 95% » des immigrants qui veulent passer aux Etats-Unis depuis le Mexique et « quand nous installerons le vrai mur nous en arrêterons 99%, peut-être plus. Ce qu’on a maintenant n’est pas un très bon mur (…) les gens passent à travers », a-t-il ajouté.

– Plus de familles séparées –

Au pied de la bordure qui sépare les deux pays, du côté mexicain, Yolanda Barona était venue manifester son opposition à la politique du président américain: « Ce mur veut dire plus de familles séparées, de familles qui souffrent ».

C’est la première visite en Californie de l’hôte de la Maison Blanche, le président qui a mis le plus de temps depuis Franklin D. Roosevelt à rendre visite au « Golden State », l’Etat le plus peuplé de la fédération et opposition frontale à sa politique sur de nombreux sujets, particulièrement l’immigration.

Le gouverneur Jerry Brown a proclamé la Californie, où la plus grande partie des habitants sont d’origine hispanique, Etat sanctuaire pour ses très nombreux sans-papiers et le procureur de Californie Xavier Becerra a porté plainte plusieurs fois contre l’administration Trump, qui a contre-attaqué en justice la semaine dernière.

Donald Trump a profité de questions de journalistes pour lancer une pique à Jerry Brown, qualifié de « type sympa qui fait du très mauvais travail ».

La veille, le gouverneur lui avait adressé une lettre ouverte rappelant que le « Golden State » est, à lui seul, la sixième économie du monde, une prospérité batie grâce à l’accueil « d’immigrants et d’innovateurs venus des quatre coins du monde ».

Malgré cette visite hautement symbolique pour le président républicain, rien n’indique que le « magnifique » mur annoncé soit sur le point de sortir de terre.

Plus d’un an après son arrivée au pouvoir, le Congrès n’a pas débloqué le moindre dollar pour une construction qui pourrait coûter jusqu’à 20 milliards de dollars et contre laquelle nombre d’élus démocrates sont vent debout.

– Surpasser les obstacles –

Une centaine de partisans du président, certains en longues barbes ou vestes militaires, s’étaient toutefois rassemblés à Otay Mesa, à l’instar de Geneviève Peters, enseignante de 54 ans, en robe aux couleurs de la bannière étoilée.

« J’adore notre président. Nous avons finalement quelqu’un pour le peuple américain, qui met son peuple d’abord et qui comprend que nous sommes souverains pour décider qui vient chez nous ».

Les autres pro-Trump, en majorité des personnes âgées, portaient des pancartes telles que « Restez calme et construisez le mur ».

Soucieux d’éviter des affrontements, la plupart des opposants au président s’étaient rassemblés à une dizaine de kilomètres de là dans une église de San Ysidro.

Environ 200 personnes portaient des panneaux comme « Le président le plus stupide » ou « Pas de haine dans le Golden State ».

Une jeune femme aux cheveux bleu-gris portait un panneau où on lisait: « Pourquoi construire des murs plus hauts, les immigrés sont très forts pour grimper et surpasser les obstacles ».

« Nous sommes vraiment opposés au mur, aux interdictions d’entrée des immigrés, aux préjugés, aux comportements non éthiques », explique Lou Adamo, océanographe retraité de 76 ans, accompagné de sa femme.

« Nous sommes venus pour protester contre un président très ignorant » et « lâche », poursuit Susan Hicks, scientifique de 41 ans, parmi une foule de tous âges et multi-ethnique, depuis une place où s’aperçoit la ville mexicaine de Tijuana.

Son ami Ron McCullough, généticien de 40 ans, estime que Trump s’est finalement rendu en Californie parce que « le mur c’est son grand truc et parce qu’il a besoin d’argent » pour sa campagne de réélection.

Après la visite des prototypes, Donald Trump s’est envolé pour une soirée de levée de fonds à Beverly Hills, municipalité cossue qui jouxte Los Angeles.

Romandie.com avec(©AFP / 13 mars 2018 23h05)

Inde: 24 morts dans l’effondrement d’un mur lors d’un mariage

mai 11, 2017

Jaipur (Inde) – Vingt-quatre personnes, dont quatre enfants, ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans l’effondrement d’un mur pendant une fête de mariage dans l’ouest de l’Inde, a annoncé jeudi la police.

Les invités au mariage s’étaient réfugiés mercredi soir sous un abri en tôle adjacente à ce mur haut d’environ quatre mètres et long de vingt-sept lorsque celui-ci est tombé, a déclaré à l’AFP Anil Tank, chef de la police locale.

« Le mur et l’abri en tôle adjacent se sont effondrés en raison d’une tempête », a-t-il expliqué.

Vingt-six personnes ont été blessées, dont 15 grièvement. Sur les lieux de l’accident, la nourriture du mariage était répandue sur le sol, enfoncé par le poids du mur effondré.

« On a travaillé pendant toute la nuit », a déclaré à l’AFP un secouriste sur les lieux du drame, à Bharatpur, dans l’Etat du Rajasthan. « On a tenté de sauver le maximum de gens, c’était horrible ».

La police a ouvert une enquête et l’un des gestionnaires du lieu a été interpellé, soupçonné d’homicide par négligence, selon une source judiciaire locale.

« Nous allons tenter de déterminer si les propriétaires avaient une licence valide. Dans la négative, les poursuites appropriées seront lancées », a déclaré le juge Narendra Kumar à la presse, annonçant des dommages et intérêts de 50.000 roupies (775 dollars) pour les familles de chaque personne décédée.

Le Rajasthan est l’un des Etats les plus secs de l’Inde. Néanmoins, les tempêtes y sont fréquentes durant les mois les plus chauds.

Les écroulements de bâtiments ne sont pas rares en Inde, particulièrement durant la période de mousson. 1.885 personnes ont péri dans l’effondrement de structures dans le pays en 2015.

Romandie.com avec(©AFP / 11 mai 2017 15h08)                                            

États-Unis: L’administration Trump veut financer son mur

avril 23, 2017

L’administration du président Donald Trump a réaffirmé aujourd’hui que le financement de son mur à la frontière mexicaine est une condition à l’approbation du budget américain, quitte à risquer une paralysie du gouvernement en cas d’échec des négociations.

Le milliardaire républicain espère que le Congrès approuvera dans les jours qui viennent une partie du financement de ce mur, promesse phare de sa campagne, avant d’entériner lui même le budget.

Faute d’accord, le gouvernement risque d’être paralysé samedi prochain, à l’occasion du 100e jour du magnat new-yorkais à la Maison Blanche, ce qui engendrerait la fermeture de facto d’agences gouvernementales.

Le directeur du Budget, Mick Mulvaney, a tendu la main à l’opposition démocrate, assurant que la Maison Blanche était prête à lâcher du lest sur la réforme de l’assurance maladie « Obamacare », pour obtenir ce financement.

A défaut, Donald Trump mettra-t-il son veto au budget ? « Je ne sais pas encore », a répondu Mick Mulvaney sur Fox News. « Nous demandons à ce que nos priorités » soient financées. « La paralysie n’est pas ce que nous désirons et ce n’est pas un levier. Nous ne voulons pas en arriver là », a-t-il ajouté.

Les démocrates ne semblent toutefois pas enclins à saisir cette opportunité. « Penser qu’il pourrait envisager la paralysie du gouvernement américain en raison de sa proposition excentrique de mur à la frontière, (…) ce serait le comble de l’irresponsabilité », a dénoncé le numéro 2 démocrate au Sénat, Dick Durbin, sur CNN.

De son côté, le ministre de la Sécurité intérieure John Kelly a estimé sur CBS que le financement du mur « valait certainement le coup de mener une dure négociation ».

« Cela nous aidera à réaliser la promesse que le président a faite au peuple américain », a abondé le ministre de la Justice, Jeff Sessions, sur ABC.

Régulièrement, le spectre d’une paralysie du gouvernement fédéral est brandie lors des négociations sur le budget aux Etats-Unis. Souvent évitée, elle est toutefois devenue réalité à quelques reprises ces dernières années, notamment en 2013 déjà sur fond d’affrontement politique concernant « Obamacare », mesure emblématique du mandat de Barack Obama. La paralysie avait alors duré 16 jours.

Lefigaro.fr

A la frontière Mexique-Etats-Unis, les animaux ne veulent pas d’un mur

avril 8, 2017

Photo fournie par la réserve de la biosphère de Pinacate et du désert d’Altar d’un mâle antilope de Sonoran, le 23 mars 2016 près de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis / © AFP / MIGUEL ANGEL GRAGEDA

Chaque jour, ils se jouent de la frontière : jaguars, mouflons et antilopes se promènent librement entre Mexique et Etats-Unis dans leurs biosphères protégées mais la construction d’un mur pourrait être synonyme d’extinction pour ces espèces menacées.

« Attention, passage de faune », avertit un panneau en plein désert, entre cactus et arbustes, près de l’autoroute qui mène à la ville frontalière de Sonoyta, dans le nord-ouest du Mexique.

Car, des deux côtés de la frontière, des zones protégées ont été mises en place: au nord, dans l’Arizona, c’est le refuge pour animaux sauvages de Cabeza Prieta. Au sud, dans l’Etat mexicain de Sonora, il s’agit de la réserve de la biosphère de Pinacate et du désert d’Altar, classée par l’Unesco au patrimoine de l’humanité.

Un panneau indique une « zone fédérale protégée de faune sauvage » dans le désert d’Altar, près de Sonoyta, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, le 27 mars 2017 / © AFP / PEDRO PARDO

Deux sanctuaires qui englobent 90 kilomètres des plus de 3.000 qui forment la frontière: un tronçon qui, contrairement aux autres, n’est pas délimité par une barrière métallique, pour le plus grand bonheur des cerfs, ocelots, coyotes ou loups qui passent constamment d’un pays à l’autre.

Seule une simple clôture a été installée, « conçue spécialement pour ne pas blesser la faune, pour qu’elle n’ait pas de problèmes pour traverser », explique à l’AFP Miguel Angel Grageda, responsable des ressources naturelles à la réserve de Pinacate.

Photo fournie par la réserve de la biosphère de Pinacate et du désert d’Altar d’un mouflon, le 12 juillet 2016, près de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis / © AFP / MIGUEL ANGEL GRAGEDA

Les problèmes pourraient justement arriver avec la construction du mur souhaité par le président américain Donald Trump: prévu pour empêcher le passage des sans-papiers et des narcotrafiquants, il aurait un effet dévastateur pour la faune et la flore de la région, préviennent les experts.

Dans cette zone où la température atteint parfois les 55°C, les pluies se font de plus en plus rares, obligeant les animaux à parcourir des distances toujours plus grandes en quête d’eau, d’aliments et d’endroits pour s’abriter, souligne M. Grageda.

Vue de la clôture conçue pour ne pas blesser la faune, à Sonoyta, entre le désert d’Alter au Mexique et le désert de l’Arizona, aux Etats-Unis, le 27 mars 2017 / © AFP / PEDRO PARDO

Et selon lui, les premiers à en souffrir seraient les grands mammifères endémiques et déjà en danger d’extinction, comme l’antilope de Sonora, au pelage couleur miel, et le mouflon, aux grandes cornes en spirale.

On détruit tout

Photo fournie par la réserve de la biosphère de Pinacate et du désert d’Altar d’un coyote, le 31 mars 2016, près de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis / © AFP / Miguel Angel Grageda

« Si l’on met un mur frontalier géant au milieu de leur habitat, on coupera le flux migratoire pour certaines espèces, ce qui les empêchera de recoloniser » leur territoire, prévient aussi Aaron Flesch, expert de l’Université d’Arizona.

Car, dans certains endroits du désert, il arrive que des espèces disparaissent ponctuellement, sous l’effet d’une sècheresse particulièrement aiguë ou d’une maladie, explique-t-il, « et si les animaux ne peuvent traverser leur territoire pour recoloniser ces zones, on ne retrouvera plus jamais la population qui y était ».

Photo fournie par la réserve de la biosphère de Pinacate et du désert d’Altar d’un lièvre d’Europe, le 2 décembre 2016, près de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis / © AFP / MIGUEL ANGEL GRAGEDA

Ainsi, selon Gerardo Ceballos, de l’Institut d’écologie de l’Université nationale autonome de Mexico, la faible population de jaguars en territoire américain – avec à peine quatre ou cinq exemplaires – dépend, pour se maintenir, de l’arrivée d’autres animaux de cette espèce depuis le Mexique.

En outre, en bloquant le passage des animaux, on appauvrit peu à peu la diversité génétique de la faune locale.

« Si on divise la population par deux, on va commencer à avoir des croisements entre membres d’une même famille », s’inquiète M. Grageda. Et « cela pourrait créer à l’avenir des problèmes de consanguinité ».

Tout l’écosystème de la région serait perturbé si les mouvements de ces mammifères sont limités par un mur.

Car beaucoup d’animaux arrive à briser, avec leurs griffes, la croûte qui se forme à la surface du désert après des années sans pluie, ce qui permet à l’eau traverse le sous-sol. Les herbivores permettent quant à eux de disperser un grand nombre de graines, assurant une pérennité à la faune locale qui serait menacée par toute barrière.

Pour M. Ceballos, le mur aurait par ailleurs « un grand impact » sur les cours d’eau de la frontière, dont le passage serait désormais bloqué entre les deux pays, risquant d’affecter la faune et de provoquer des inondations.

Et les hommes eux-mêmes pourraient souffrir de toutes ces perturbations de l’écosystème: la qualité et quantité d’eau disponible serait modifiée, de même que le micro-climat, les particules en suspension dans l’air et la productivité des sols, indique l’expert.

« En faisant le mur, on détruit tout », affirme-t-il, ajoutant que plusieurs ONG mexicaines et américaines préparent déjà une offensive contre le projet de Trump.

Romandie.com avec(©AFP / 08 avril 2017 13h22)

Berlin en fête pour les 25 ans de la chute du Mur

novembre 8, 2014

Des centaines de milliers d’Allemands et de touristes étrangers se sont retrouvés samedi dans Berlin pour un week-end de festivités et de souvenirs, graves ou joyeux, à l’occasion du 25e anniversaire de l’ouverture du Mur, le 9 novembre 1989. Deux lieux étaient très prisés: Potsdamer Platz et la Porte de Brandebourg.

Sous un soleil radieux, et malgré des températures fraîches, de nombreux touristes ont convergé vers l’un des lieux les plus symboliques de la capitale: la Potsdamer Platz, un no man’s land avec miradors et barbelés durant la partition de Berlin, et qui aligne désormais tours futuristes et centres commerciaux.

D’autres, nombreux, étaient rassemblés à la Porte de Brandebourg, haut lieu touristique où plusieurs musiciens répétaient samedi après-midi pour la grande fête populaire prévue dimanche. C’est de là aussi que devaient s’envoler en soirée les premiers des quelque 7000 ballons lumineux qui, sur une quinzaine de kilomètres, symbolisent depuis vendredi soir le tracé du Mur qui a coupé Berlin en deux durant 28 ans, du 13 août 1961 au 9 novembre 1989.

« J’ai pleuré, c’était tellement émouvant »
« J’ai vu (la chute du Mur) à la télévision, je m’en souviens très bien. J’ai pleuré, c’était tellement émouvant », raconte Juliane Pellegrini, une Italienne de 60 ans, venue spécialement à Berlin pour l’occasion, avec une amie. On ressent de « l’émotion. C’est l’Histoire de l’Europe du centre » qui s’est jouée ici, ajoute cette enseignante.

Edna Tschepe, une retraitée berlinoise de 72 ans, assure que l’ancien Berlin-Ouest a également « beaucoup gagné » avec la Réunification, le 3 octobre 1990, onze mois seulement après l’ouverture du Mur. Elle a pu ainsi se rendre sur les bords de la mer Baltique, en ex-RDA, après des décennies enfermée dans Berlin-Ouest.

Grâce à un documentaire diffusé sur un écran géant installé à côté de la Porte de Brandebourg, des Berlinois revivaient la révolution pacifique qu’ils ont menée il y a 25 ans tandis que d’autres, bière et saucisses en main, se regroupaient autour des nombreuses buvettes installées pour l’occasion.

« Le courage de la liberté »
Plus d’un million de visiteurs allemands et étrangers sont attendus dans la capitale allemande ce week-end, selon l’organisme de tourisme Visit Berlin, pour commémorer un événement qui a sonné la fin de la Guerre froide et annoncé la Réunification de l’Allemagne et de l’Europe. « Le courage de la liberté » est d’ailleurs le slogan retenu par les organisateurs.

Romandie.com

Dans l’appétit du temps

février 16, 2012

Sers-moi s’il te plaît de ta main le fruit de la passion

Et mange dans ma paume la pomme de l’affection

A l’heure du déjeuner de notre belle pause de midi

Mais aussi après le souper sous les draps du lit

 

Ne me tourne pas le dos comme un mur plat

Car tu n’es pas encore un vieux petit matelas

Regarde-moi bien dans les yeux sans pleurer

Puis ne m’offre pas un menu cornichon léger

 

Quand tu traverses en ramant la rivière de mon corps

Avec un bon concombre dans ton bateau à bon port

Tu as tout le temps mon gars de bien mouiller l’ancre

Sans être fatigué si vite comme le dernier des cancres

Bernard NKOUNKOU