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Nigeria: mystérieuse découverte d’au moins 15 corps dans une rivière

janvier 20, 2013
 

Nigeria: mystérieuse découverte d'au moins 15 corps dans une rivière Nigeria: mystérieuse découverte d’au moins 15 corps dans une rivière © AFP

La police nigériane a annoncé dimanche qu’au moins 15 corps de personnes non identifiées avaient été découverts flottant sur une rivière de l’Etat d’Anambra (sud-est) et que des investigations étaient en cours pour élucider les circonstances de leur mort.

Des médias locaux ont avancé le nombre de 30 à 40 corps découverts.

« Je ne connais pas le nombre exact de corps mais j’ai vu au moins 15 cadavres flotter sur la rivière », a déclaré un responsable policier de l’Etat d’Anambra, Bala Nasarawa, interviewé par la chaîne de télévision privée Channels.

La télévision a montré des images des cadavres – d’hommes uniquement – flottant sur la rivière Ezu à Amansea, à la limite de l’Etat d’Anambra et de l’Etat d’Enugu.

Un responsable policier de l’Etat d’Enugu, Musa Daura, qui s’est également rendu sur les lieux, a assuré que l’enquête permettrait d’établir d’où venaient les corps des victimes et les raisons de leur mort.

M. Daura a indiqué que l’affaire était mystérieuse, la zone n’ayant pas connu de violences récemment.

Selon des médias locaux, les corps ont d’abord été trouvés samedi par des pêcheurs et des personnes travaillant près de la rivière, qui ont alerté les autorités.

Le gouverneur de l’Etat d’Anambra, Peter Obi, qui s’est rendu sur place dimanche, a annoncé qu’une récompense de cinq millions de Nairas (32. 000 US dollars, 24. 000 euros) était promise à toute personne pouvant fournir des informations utiles, a ajouté le porte-parole de l’Etat, Emeka Chukwuemeka.

« L’enquête effectuée conjointement par les polices des deux Etats voisins nous donnera toutes les informations. Il n’y a pour l’instant aucune disparition signalée » dans les environs de la rivière », a-t-il déclaré.

Jeuneafrique.com avec AFP

Nigeria: la maison de Fela Kuti va devenir un musée, 15 ans après sa mort

août 2, 2012
Nigeria: la maison de Fela Kuti va devenir un musée, 15 ans après sa mort Nigeria: la maison de Fela Kuti va devenir un musée, 15 ans après sa mort © AFP

Quinze ans après sa mort, la famille de Fela Kuti veut transformer sa maison à Lagos en musée pour préserver l’héritage du musicien nigérian, célèbre pour sa musique afrobeat, ses critiques véhémentes contre la corruption et son style de vie hors normes.

Jeudi marquait le 15e anniversaire de la mort de Kuti dont le souvenir hante toujours la vieille maison, située dans un quartier populaire de Lagos, la capitale économique du pays. Ses vêtements bigarrés et ses chaussures sont toujours là. Bien évidemment, la fumée de la marijuana, ses nombreuses femmes et sa façon enjôleuse de jouer du saxophone ont disparu depuis longtemps.

Fela Kuti, mort en 1997, à l’âge de 58 ans, est loin d’être oublié et sa famille oeuvre à préserver son héritage, y compris en transformant sa dernière maison en musée – raison pour laquelle sa chambre est restée en l’état.

Après la destruction de la propriété qu’il avait baptisée « République de Kalakuta » et déclarée indépendante, Kuti avait déménagé dans un immeuble de trois étages à Lagos dont la rénovation est en cours.

La tombe du musicien, en forme de pyramide, s’élève devant le bâtiment, situé sur une route étroite.

Il a été enterré là « parce que nous voulions faire de cet endroit un musée après sa disparition », a expliqué récemment sa fille Yeni Kuti.

Le gouvernement de l’Etat de Lagos a octroyé à la famille 40 millions de nairas (200. 000 euros, 250. 000 dollars) pour le musée, a-t-elle indiqué. Mais elle estime que 25 millions de nairas supplémentaires seront nécessaires pour terminer le projet.

Le musée devrait ouvrir en octobre, durant la « Felebration », une série d’événements en hommage à Fela Kuti qui a lieu tous les ans pour l’anniversaire de sa naissance.

Une paroi de verre doit être installée autour de la chambre à coucher du musicien de manière à ce que ses fans puissent voir à l’intérieur et des expositions doivent être installées dans d’autres pièces de la maison et dans un petit hôtel.

Un militant anti-corruption

Fela Kuti, « c’est plus qu’une histoire nigériane. C’est comme le jazz » », a déclaré récemment son fils Femi Kuti, également musicien.

Sa personnalité hors normes et son activisme avaient fait de lui un héros aux yeux de beaucoup de son vivant et ses obsèques à Lagos avaient fait descendre une foule immense dans la rue.

Le saxophoniste était un critique virulent des régimes militaires corrompus du Nigeria, criant sa colère dans des chansons comme « Coffin for Head of State » (Cercueil pour un chef d’Etat) ou « International Thief Thief » (voleur, voleur international), avec d’irresistibles grooves combinant jazz, musique traditionnelle et autres rythmes.

Ses prises de position lui ont valu des arrestations et l’incendie de la « République de Kalakuta ».

Fela Kuti était célèbre aussi pour avoir épousé 27 femmes le même jour, pour la plupart ses danseuses, et son goût pour la marijuana était bien connu.

Son nom a été invoqué de manière répétée durant le mouvement de grève nationale et les manifestations massives qui ont eu lieu en janvier au Nigeria pour protester contre la hausse des prix du carburant.

Seun Kuti, un autre fils du musicien, a donné des concerts politiquement engagés. Femi et sa soeur Yeni Kuti ont eux aussi apporté leur contribution aux rassemblements de protestation.

Fela Kuti était « assez courageux pour crier (sa colère) et utiliser la musique comme une arme contre un système très, très brutal », estime Kunle Tejuoso, disquaire, producteur de disques et libraire.

Pour Femi Kuti, l’héritage de son père est aussi important dans le domaine musical que militant. « Vous ne pouvez pas oublier le combat pour la justice sociale, qui a fait prendre conscience, en particulier aux Nigérians, de leur situation difficile », dit-il.

Le Nigeria, pays le plus peuplé et le premier producteur de brut d’Afrique, est souvent classé comme l’un des pays les plus corrompus du monde. Plusieurs régimes militaires se sont succédé avant le retour d’un gouvernement civil en 1999.

Jeuneafrique.com avec AFP