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États-Unis: Le mari de Nancy Pelosi agressé à coups de marteau dans sa résidence de San Francisco

octobre 28, 2022

L’agresseur était à la recherche de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Paul Pelosi

Le mari de Nancy Pelosi, Paul Pelosi, a été victime d’une agression à son domicile vendredi matin. Photo: AP/Andrew Harnik

Paul Pelosi, le mari de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a été attaqué par un individu qui s’est introduit pendant la nuit dans la résidence du couple à San Francisco. Blessé lors de l’agression, Paul Pelosi a été transporté à l’hôpital.

Selon le chef de la police de San Francisco, William Scott, les policiers ont été appelés à la résidence des Pelosi vers 2 h 27 du matin.

À leur arrivée sur les lieux, les policiers ont aperçu un homme brandissant un marteau en train de s’en prendre physiquement à Paul Pelosi.

Le suspect, David DePape, 42 ans, a été aussitôt maîtrisé et arrêté par les agents.

Paul Pelosi ainsi que le suspect ont été rapidement transportés à l’hôpital.

Dans une déclaration publiée en matinée, le porte-parole de Nancy Pelosi, Drew Hammil, a assuré que Paul Pelosi recevait d’excellents soins médicaux et devrait se rétablir complètement.

Un périmètre policier érigé près de la résidence des Pelosi.

Les Pelosi habitent cette maison de brique rouge, quartier Pacific Heights, à San Francisco, depuis 1987. Photo: AP/Eric Risberg

David DePape, de son côté, devra faire face à de nombreuses accusations notamment de tentative de meurtre et d’agression armée, a déclaré le chef de police de San Francisco.

À la recherche de Nancy Pelosi

Selon la chaîne CNN, qui cite des sources policières, l’agresseur était à la recherche de la cheffe démocrate et aurait crié à plusieurs reprises où est Nancy, où est Nancy? lors de l’intrusion dans le domicile. Or, la présidente de la Chambre des représentants se trouvait à Washington au moment de l’agression.

Ces mêmes sources affirment que l’agresseur a ensuite tenté sans succès d’attacher Paul Pelosi jusqu’à ce que sa femme Nancy rentre à la maison. L’individu aurait également déclaré aux policiers sur les lieux de l’attaque qu’il attendait Nancy.

Le chef de police de San Francisco a déclaré en point de presse vendredi après-midi que les motifs de l’agresseur étaient toujours à déterminer sans donner davantage de détails sur la façon dont l’intrus a pu accéder à la résidence privée de la présidente de la Chambre des représentants.

En l’absence de Mme Pelosi, aucun dispositif de sécurité gouvernemental n’était maintenu à sa résidence, selon une source familière avec le protocole de sécurité, citée par CNN.

Nancy Pelosi en conférence de presse au Capitole le 29 juillet 2022.

La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi (Archives). Photo: AP/J.Scott Applewhite

La police du Capitole a pour sa part déclaré que des agents spéciaux de son bureau de Californie sont rapidement arrivés sur les lieux de l’agression. Des enquêteurs de la section d’évaluation des menaces de la police du Capitole sur la côte Est ont aussi été dépêchés pour aider le FBI et la police de San Francisco dans leur enquête.

À Washington, la Maison-Blanche a aussitôt condamné cette agression, affirmant que le président Joe Biden avait eu un échange avec Nancy Pelosi dans la matinée.

Le président prie pour Paul Pelosi et toute la famille de la représentante Pelosi, a indiqué la secrétaire de presse Karine Jean-Pierre, dans un communiqué. La vice-présidente Kamala Harris a aussi exprimé sa consternation à la suite de l’attaque.

Le leader républicain au Sénat, Mitch McConnell, s’est pour sa part dit horrifié et dégoûté par cette agression.

Je suis heureux d’apprendre que Paul est sur la bonne voie pour se rétablir complètement et que les forces de l’ordre, y compris notre excellente police du Capitole, sont sur l’affaire, a-t-il déclaré sur son compte Twitter.

Âgé de 82 ans, Paul Pelosi est un homme d’affaires qui possède la société de conseil et d’investissement immobilier Financial Leasing Service, dont le siège social est à San Francisco.

Mariés depuis 1963 et parents de cinq enfants, Nancy et Paul Pelosi habitent cette résidence du quartier Pacific Heights depuis 1987.

Élections de mi-mandat sous tension

Cette agression contre un proche de la cheffe de la majorité démocrate survient à moins de deux semaines des élections de mi-mandat aux États-Unis, où plusieurs élus américains ont sonné l’alarme dernièrement contre le regain de menaces dont ils sont l’objet.

Selon la police du Capitole, chargée de protéger les membres du Congrès, les menaces contre ces derniers ont plus que doublé depuis 2017, passant de 3939 à 9625 en 2021.

En janvier 2021, quatre jours avant l’assaut contre le Capitole du 6 janvier, la propriété des Pelosi avait été vandalisée. Une tête de porc et du faux sang avaient notamment été laissés sur le trottoir devant la maison.

Le même jour, la résidence du chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, avait également été la cible de vandales.

Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et CNN

Visite de Pelosi à Taïwan : une « provocation », selon Jean-Luc Mélenchon

août 4, 2022

Le leader de La France insoumise estime que « les Chinois régleront le problème entre eux », en pleine tension entre Taipei et Pékin.

Le chef de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qualifie de « provocation » sur son blog le déplacement de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taïwan, affirmant qu’il « n’y a qu’une seule Chine », en pleine tension entre Taipei et Pékin. L’initiative de Nancy Pelosi, prise dans le cadre d’une tournée asiatique, est considérée par la Chine comme une provocation, un soutien aux partisans de l’indépendance de Taïwan et un reniement de la promesse des États-Unis de ne pas avoir de relations officielles avec l’île.

Parlant de « provocation des USA à Taïwan », Jean-Luc Mélenchon estime dans son billet de blog hebdomadaire qu’il « n’y a qu’une seule Chine », en référence au territoire continental, et que « Taïwan est une composante à part entière de la Chine », reprenant un vocable défendu par le régime de Pékin mais refusé par les autorités de Taipei.

« Les Chinois régleront le problème entre eux »

Issue d’un parti indépendantiste, l’actuelle présidente Tsai Ing-wen refuse, contrairement au gouvernement précédent, de reconnaître que l’île et le continent font partie « d’une même Chine ». « Les Chinois régleront le problème entre eux. Il n’y a pas d’autre issue raisonnable possible », a balayé Jean-Luc Mélenchon, qui accuse les États-Unis de vouloir « ouvrir un nouveau front ». Une position tenue depuis longtemps par l’Insoumis, qui disait l’année dernière refuser « la guerre froide avec la Chine », au sujet d’une proposition de résolution en faveur de l’association de Taïwan aux travaux des organisations internationales, à l’Assemblée nationale.

La Chine a lancé jeudi les plus importantes manœuvres militaires de son histoire autour de Taïwan, une réponse musclée à la visite de la cheffe des députés américains Nancy Pelosi sur l’île. L’armée chinoise a lancé une série de missiles qui ont survolé Taïwan avant de tomber pour la première fois dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon.

Vingt-deux avions de combat chinois sont un court instant entrés jeudi dans la zone de défense aérienne taïwanaise, a annoncé le ministre taïwanais de la Défense. Pour Pékin, ces manœuvres sont « une mesure nécessaire et légitime » après la visite de Nancy Pelosi. Les visites de responsables et de parlementaires étrangers se sont également multipliées ces dernières années, provoquant l’ire de Pékin.

Le Point avec AFP

Nancy Pelosi quitte Taipei au terme d’une visite sous tension

août 3, 2022
Nancy Pelosi avant de quitter Taipei.

La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, et d’autres membres de sa délégation saluent les dignitaires avant de quitter Taipei. Photo : AP

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a quitté Taïwan mercredi après avoir rencontré la présidente Tsai Ing-wen, au terme d’une visite à la fois historique et controversée.

L’élue de 82 ans a salué les dignitaires sur le tarmac de l’aéroport de Songshan, à Taipei, avant de monter à bord d’un avion militaire américain qui a décollé à 18 h (heure locale), d’après des images retransmises en direct par les télévisions.

Un peu plus tôt, la présidente taïwanaise a affirmé que l’île ne reculerait pas face à la menace de la Chine, qui s’apprête à lancer des manœuvres militaires dangereusement près des côtes taïwanaises en représailles à la visite de Nancy Pelosi.

Lors d’une rencontre avec Mme Tsai à Taipei, Mme Pelosi a affirmé être venue en paix.

Aujourd’hui, notre délégation […] est venue à Taïwan pour dire sans équivoque que nous n’abandonnerons pas notre engagement envers Taïwan et que nous sommes fiers de notre amitié durable, a déclaré la plus haute responsable américaine à visiter l’île en 25 ans.

La responsable américaine est arrivée mardi soir à bord d’un avion militaire américain, déclenchant immédiatement de vives réactions à Pékin.

Elles envoient la main en direction des caméras.

La présidente Tsai Ing-wen s’est entretenue avec Nancy Pelosi. Photo : Reuters

Le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé une grave violation des engagements américains envers la Chine, qui porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité régionales.

Le gouvernement chinois a convoqué mardi soir l’ambassadeur américain Nicholas Burns. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Xie Feng, lui a exprimé les protestations fermes de son pays, ajoutant que l’initiative [de Mme Pelosi de se rendre à Taïwan] est extrêmement choquante et les conséquences seront très graves, selon l’agence Chine Nouvelle.

Le ministère chinois de la Défense a quant à lui promis des actions militaires ciblées, avec une série de manœuvres militaires autour de l’île qui commenceront jeudi, dont le tir à munitions réelles de longue portée dans le détroit de Taïwan, qui sépare l’île de la Chine continentale.

Selon les coordonnées publiées par l’armée chinoise, une partie des opérations militaires auront lieu à 20 kilomètres des côtes de Taïwan.

Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan, a déclaré le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense Sun Li-fang. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international, a-t-il ajouté.

Tensions sino-américaines : analyse

Entrevue avec Valérie Beaudoin, chercheure associée à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM pour mieux comprendre les ramifications de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan.

Le Japon s’est quant à lui dit préoccupé par les exercices chinois, affirmant que certains allaient empiéter sur sa zone économique exclusive (ZEE). La Corée du Sud, prochaine étape de la tournée asiatique de Mme Pelosi mercredi soir, a de son côté lancé un appel au calme.

Le ministère du Commerce de Pékin a également annoncé des sanctions économiques, en commençant par une suspension de l’exportation vers Taïwan de sable naturel. C’est un composant clé dans la fabrication de semi-conducteurs, l’une des principales exportations de l’île.

Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas, a lancé la présidente Tsai Ing-wen.

Nous allons […] continuer à défendre la démocratie, a-t-elle affirmé lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, qu’elle a remerciée pour avoir pris des mesures concrètes pour montrer son soutien indéfectible à Taïwan en ce moment critique.

Les autorités taïwanaises ont signalé dans la nuit de mardi à mercredi que 21 avions militaires chinois avaient pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île, une zone bien plus large que son espace aérien.

Le ministère taïwanais de la Défense a dénoncé une tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales.

L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée, a-t-il conclu.

Plusieurs navires américains croisent également dans la région, dont le porte-avions USS Ronald Reagan, selon des sources militaires américaines.

La plupart des observateurs jugent faible la probabilité d’un conflit armé. Mais des responsables américains ont dit se préparer à des démonstrations de force de l’armée chinoise.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Nancy Pelosi arrive à Taïwan, la Chine s’insurge

août 2, 2022
Joseph Wu accueille Nancy Pelosi à son arrivée.

Le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, a accueilli Nancy Pelosi à son arrivée. Photo: Reuters/Courtoisie du Ministre Taiwanais des Affaires Étrangères

Malgré les menaces des autorités chinoises, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi est arrivée à Taïwan. L’avion militaire qui la transportait s’est posé à l’aéroport Taïwan-Taoyuan, à Taipei, vers 22 h 45, heure locale. Elle a été accueillie à son arrivée par Joseph Wu, le ministre taïwanais des Affaires étrangères.

Mme Pelosi doit passer la nuit au Grand Hyatt Hotel, où des manifestants pour et contre sa venue l’attendaient avant son arrivée(Nouvelle fenêtre).

Selon des médias locaux, elle va s’entretenir avec la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, mercredi, avant de repartir en fin de journée pour poursuivre son voyage en Asie.

Un manifestant tient une pancarte insultant Nancy Pelosi.

Des manifestants ont exprimé leur mécontentement avec la visite de Nancy Pelosi. Photo : AFP/Annabelle Chih

Dans une lettre ouverte publiée par le Washington Post quelques instants après son arrivée, Mme Pelosi écrit que cette visite démontre l’appui sans équivoque des États-Unis à la vibrante démocratie taïwanaise.

Nous ne pouvons rester immobiles pendant que le PCC (Parti communiste chinois) continue de menacer Taïwan – et la démocratie elle-même, ajoute-t-elle, évoquant notamment la répression brutale de Pékin contre des manifestants prodémocratie à Hong Kong et le traitement de la minorité musulmane ouïgoure.

« La solidarité de l’Amérique avec les 23 millions d’habitants de Taïwan est plus importante aujourd’hui que jamais, alors que le monde est confronté à un choix entre autocratie et démocratie. »— Une citation de  Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis

Elle écrit toutefois que cette visite ne contredit en aucun cas la politique de longue date des États-Unis dans la région. Depuis 1979, les États-Unis ne reconnaissent qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien décisif à Taipei. Depuis des décennies, Washington cultive également une ambiguïté stratégique  à l’égard de Taïwan, s’abstenant de dire s’ils défendaient ou non militairement l’île en cas d’invasion des forces chinoises.

Au cours des derniers jours, des représentants de l’administration Biden ont tenté de minimiser la portée de cette visite.

Nancy Pelosi pose pour une photo sur le tarmac avec d'autres membres de la délégation américaine et des représentants du gouvernement taïwanais.

Nancy Pelosi est accompagnée de six parlementaires américains pour cette visite à Taïwan, qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée en Asie. Photo: Reuters/Courtoisie du Ministre Taiwanais des Affaires Étrangères

Le porte-parole du département de la Défense, John Kirby, a noté qu’elle n’était pas sans précédent, rappelant qu’un ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, s’était rendu à Taïwan en 1997.

S’exprimant après l’arrivée de Nancy Pelosi, il a ajouté que cette visite ne constituait pas une violation de la souveraineté chinoise et ne contrevenait en rien à la politique américaine d’une seule Chine.

Il n’y a aucune raison pour que cette visite devienne l’élément déclencheur d’une crise, d’un conflit ou d’un prétexte que les Chinois pourraient ensuite utiliser pour justifier une action militaire, a-t-il déclaré mardi sur les ondes de CNN.

Le chef de la diplomatie américain, Anthony Blinken, a pour sa part expliqué que la décision de la présidente de la Chambre des représentants de se rendre à Taïwan ne relevait pas de la Maison-Blanche, le Congrès étant une entité indépendante.

Menaces et représailles

Quoi qu’il en soit, Pékin a immédiatement dénoncé l’arrivée de la présidente de la Chambre américaine des représentants à Taïwan, parlant d’une grave violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine.

Le ministère chinois des Affaires étrangères dit aussi y voir une atteinte aux fondements politiques des relations entre la Chine et les États-Unis, alors que la question de Taïwan est la plus sensible et la plus importante de ces relations bilatérales.

Qui joue avec le feu y succombera, a ajouté le ministère dans un communiqué.

Signe de la colère de Pékin, des avions de chasse ont été aperçus dans le détroit de Taïwan avant et après l’arrivée de Nancy Pelosi.

Le gouvernement taïwanais a précisé que plus de 20 avions militaires chinois ont effectué une incursion dans sa zone de défense aérienne, mardi.

Ces incursions seront appelées à se reproduire au cours des prochains jours, puisque la Chine a annoncé avoir placé son armée en état d’alerte et vouloir tenir des actions militaires ciblées en réponse à la visite de Mme Pelosi.

Une annonce aussitôt condamnée par le ministère taïwanais de la Défense sur Twitter. Le ministère a accusé la Chine de vouloir menacer les ports et les villes de Taiwan et de chercher à intimider psychologiquement ses citoyens.

Pékin considère Taïwan comme une partie de son territoire à réunifier, par la force si nécessaire, et a plusieurs fois mis en garde Washington contre une visite de Nancy Pelosi, qu’elle perçoit comme une provocation majeure.

La semaine dernière, le président chinois Xi Jinping avait exhorté les Américains à ne pas jouer avec le feu lors d’un entretien téléphonique avec son homologue Joe Biden.

En plus des menaces et des démonstrations de force, le gouvernement chinois a exprimé son mécontentement par la voie économique, lundi soir, interdisant l’importation de 3000 produits alimentaires taïwanais et de plus de 100 fabricants de produits alimentaires.

La Russie, allié majeur de la Chine, a pour sa part accusé Washington de déstabiliser le monde  et décrit la visite de Nancy Pelosi comme une pure provocation. Moscou a ajouté que la Chine avait le droit de prendre des mesures pour protéger sa souveraineté.

Par Radio-Canada avec AFP

L’avion de Nancy Pelosi a bien atterri à Taïwan

août 2, 2022

Alors que les tensions entre Pékin et Washington persistent, la présidente de la Chambre des représentants américaine est arrivée mardi à Taïwan.

La presidente de la Chambre des representants americaine, Nancy Pelosi, est arrivee a Taiwan mardi.
La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, est arrivée à Taiwan mardi. © SAUL LOEB / AFP

Malgré les tensions diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a atterri à Taipei mardi 2 août.

Plus d’informations à venir

Avec Le Point.fr

Les États-Unis « paieront le prix » en cas de visite de Pelosi à Taïwan selon Pékin

août 2, 2022
La une d'un journal en mandarin avec une photo de Nancy Pelosi

Des médias taïwanais annoncent la visite de Nancy Pelosi. Photo : Reuters/Ann Wang

La Chine a prévenu mardi que les États-Unis porteront la « responsabilité » d’une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi lors de sa tournée asiatique et qu’ils devront en « payer le prix ».

Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine, a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.

Pékin considère l’île comme une partie de son territoire à réunifier, par la force si nécessaire, et a plusieurs fois mis en garde Washington contre une visite de la haute responsable qui serait vécue comme une provocation majeure.

Dans la foulée des menaces chinoises, la Russie, allié majeur de la Chine, a accusé les États-Unis de déstabiliser le monde.

« Tout ce qui est lié à […] un possible déplacement à Taïwan est une pure provocation. Cela aggrave la situation dans la région et renforce les tensions. »— Une citation de  Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

Mme Pelosi était en Malaisie mardi, où elle a rencontré le premier ministre et le président de la chambre basse du Parlement, lors de la deuxième étape d’un voyage en Asie qui suscite des spéculations autour d’une potentielle visite à Taipei.

Après Singapour et la Malaisie, son itinéraire prévoit des étapes en Corée du Sud et au Japon. Le flou est sciemment entretenu autour d’un possible arrêt à Taïwan.

Dans un communiqué, Mme Pelosi a simplement indiqué: nous sommes engagés dans un large éventail de discussions sur le moyen d’atteindre nos objectifs communs et sécuriser l’Indo-Pacifique.

Plusieurs médias taïwanais ont relayé des commentaires du vice-président du Parlement de l’île, Tsai Chi-chang, affirmant qu’il était très probable que Mme Pelosi vienne dans les prochains jours.

Le journal taïwanais Liberty Times a cité des sources anonymes selon lesquelles Mme Pelosi atterrirait sur l’île mardi soir et rencontrerait Mme Tsai le lendemain avant de repartir dans l’après-midi.

Les États-Unis sur leurs gardes

Si la Maison-Blanche se montre gênée par la situation, John Kirby, son porte-parole sur les questions stratégiques, a affirmé lundi que Mme Pelosi avait le droit de visiter Taïwan.

Il n’y a pas de raison pour que Pékin fasse de cette visite, qui ne déroge pas à la doctrine américaine de longue date, une forme de crise, a-t-il ajouté.

Même si la plupart des observateurs jugent faible la probabilité d’un conflit armé, des responsables américains ont dit se préparer à de possibles démonstrations de force de l’armée chinoise, comme des tirs de missiles dans le détroit de Taïwan ou des incursions aériennes massives autour de l’île.

Mardi, le ministère de la Défense taïwanais s’est dit déterminé dans un communiqué à protéger l’île contre les menaces de la Chine.

La présidente de la Chambre voyage à bord d’un avion militaire et bien que Washington ne craigne pas d’attaque directe, le risque d’une erreur de calcul est bien présent.

Les États-Unis pratiquent à l’égard de Taïwan une diplomatie dite d’ambiguïté stratégique, consistant à ne reconnaître qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien décisif à Taipei. Washington s’abstient toutefois de dire si les États-Unis défendraient ou non militairement l’île en cas d’invasion.

John Kirby a réitéré que cette politique restait inchangée.

Le gouvernement taïwanais s’est pour sa part abstenu de tout commentaire concernant une visite de Nancy Pelosi.

Interrogé par des journalistes, le premier ministre Su Tseng-chang n’a pas confirmé la visite mardi, mais a remercié Mme Pelosi pour son soutien.

Une crainte constante

Les 23 millions de Taïwanais vivent sous la menace constante d’une invasion de la Chine, cette crainte s’étant renforcée depuis l’arrivée au pouvoir du président Xi Jinping, qui a fait de la réunification une priorité.

La semaine dernière, lors d’un entretien téléphonique avec le président américain, M. Xi avait appelé les États-Unis à ne « pas jouer avec le feu ».

Telle que nous la voyons, pareille visite semble très dangereuse et très provocatrice, a renchéri l’ambassadeur chinois aux Nations unies, Zhang Jun.

Si cette visite a lieu, elle affaiblira également la relation entre la Chine et les États-Unis, je suis sûr que les États-Unis comprennent cela.

Pour appuyer leur message, les militaires chinois ont diffusé lundi sur internet une vidéo au ton martial montrant des soldats criant qu’ils sont prêts au combat, des chasseurs en train de décoller ou encore une pluie de missiles anéantissant diverses cibles.

Hausse des tensions

La visite potentielle de Nancy Pelosi intervient alors que la tension militaire monte dans la région.

La semaine dernière, l’armée taïwanaise a effectué ses plus importants exercices militaires annuels, qui comprenaient des simulations d’interception d’attaques chinoises.

Samedi, en guise de réponse, la Chine a organisé un exercice militaireà munitions réelles dans le détroit de Taïwan – très près cependant des côtes chinoises.

Le porte-avions américain USS Ronald Reagan et sa flottille ont quitté Singapour pour se diriger vers la mer de Chine méridionale dans le cadre d’une opération programmée, a aussi indiqué l’US Navy.

La probabilité d’une guerre ou d’un incident grave est faible, a cependant tweeté Bonnie Glaser, directrice du programme Asie du centre d’études et de recherches américain German Marshall Fund.

Mais la probabilité que [la Chine] prenne une série de mesures militaires, économiques et diplomatiques pour montrer sa force et sa détermination n’est pas négligeable, a-t-elle ajouté. Il est probable qu’elle cherchera à punir Taïwan de multiples façons.

La présidente de la Chambre des représentants serait, si sa visite se confirme, la plus haute responsable américaine à visiter Taïwan depuis son prédécesseur Newt Gingrich en 1997.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Nancy Pelosi se rendra à Taïwan malgré les menaces de la Chine

août 1, 2022
Nancy Pelosi serre la main de Lee Hsein Loong dans une salle de conférence à Singapour.

Sur cette photo du ministère des Communications et de l’Information de Singapour, Nancy Pelosi rencontre le premier ministre Lee Hsein Loong. Mme Pelosi est arrivée à Singapour lundi, mais prévoit se rendre à Taïwan. Photo : AP/Mohd Fyrol

La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi devrait se rendre mardi à Taïwan, malgré les menaces militaires de la Chine, ont confirmé un responsable américain et un représentant taïwanais à CNN.

Mme Pelosi devrait rester une nuit sur l’île, mais les détails entourant sa visite n’ont pas été dévoilés. Il s’agira de la première d’un porte-parole de la Chambre des représentants à Taïwan depuis 25 ans. Le républicain Newt Gingrich a été le dernier président de la Chambre des représentants à se rendre à Taïwan, en 1997.

Lundi, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a affirmé que l’armée chinoise ne resterait pas impassible face à la visite de Mme Pelosi, et que cela aurait un impact politique considérable.

Depuis plusieurs semaines, les informations selon lesquelles Mme Pelosi pouvait se rendre à Taïwan ont accru les tensions entre les deux pays.

« Si la présidente de la Chambre des représentants […] se rend à Taïwan, la Chine prendra assurément des contre-mesures fermes et énergiques afin de sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale. »— Une citation de  Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères

L’armée chinoise ne restera pas assise sans rien faire, a-t-il encore mis en garde.

M. Zhao n’a pas mentionné de conséquences spécifiques, mais il a affirmé que nous sommes prêts à toute éventualité. L’Armée populaire de libération ne restera jamais assise les bras croisés. La Chine adoptera des mesures fortes et résolues pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriales, a-t-il assuré.

Ces menaces chinoises font craindre une nouvelle crise dans le détroit de Taïwan, ce qui pourrait entraîner une chute des marchés mondiaux et perturber les chaînes d’approvisionnement.

La question du statut de Taïwan demeure sensible et est un sujet important dans les relations sino-américaines, avait dit l’ambassadeur de la Chine aux États-Unis, Qin Gang, lors d’un forum sur la sécurité à Aspen en juillet.

La semaine dernière, le président américain Joe Biden s’est entretenu par téléphone avec son homologue chinois Xi Jinping durant plus de deux heures, mais les tensions demeurent entre Washington et Pékin. Le président Xi avait alors averti M. Biden de ne pas jouer avec le feu.

Plus tôt en juillet, le président Biden avait indiqué que l’armée américaine s’opposait à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, mais il a depuis refusé d’expliquer quelles en étaient les raisons. La Maison-Blanche a noté pour sa part qu’elle n’a pas beaucoup de poids dans la décision de Mme Pelosi de se rendre à Taïwan – ce qu’elle fera.

Mais la Chine considère que les visites de représentants américains à Taïwan encouragent les indépendantistes. Washington n’a pas non plus de liens diplomatiques officiels avec Taïwan, mais est néanmoins contraint légalement de lui fournir les moyens de se défendre.

Nancy Pelosi est pour sa part critique à l’égard de la Chine. Sa visite à Taïwan survient dans un contexte où les relations entre les deux pays se sont dégradées.

Une politique ambiguë

La position des États-Unis à l’égard de Taïwan est une diplomatie dite d’ambiguïté stratégique, puisqu’elle ne reconnaît qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin. Washington soutient Taipei, mais s’abstient de dire que les États-Unis défendraient militairement ou non l’île en cas d’invasion chinoise.

La visite de Mme Pelosi va compliquer la tâche de la diplomatie américaine, qui cherche à apaiser les relations avec la Chine.

Lundi, 4000 soldats américains et indonésiens ont amorcé un exercice militaire, tout en assurant que ces manœuvres ne visaient aucun pays en particulier.

De son côté, l’armée taïwanaise a effectué la semaine dernière son exercice militaire annuel le plus important, notamment avec des simulations d’interception d’attaques chinoises de l’île.

Des citoyens forment une ligne et visent avec des armes de poing.

Des Taïwanais s’exercent au maniement d’armes à feu dans le cadre d’une formation destinée aux citoyens. Photo : Radio-Canada/Philippe Leblanc

Le porte-avions américain USS Ronald Reagan et sa flottille ont quant à eux quitté Singapour pour se rendre en mer de Chine méridionale. Cependant, d’après la marine américaine, cette mission était déjà programmée.

La réponse de la Chine est venue samedi, lorsqu’un exercice militaire à munitions réelles s’est déroulé dans le détroit de Taïwan – mais très près des côtes chinoises.

Washington a appelé vendredi les dirigeants chinois au calme.

« Nous avons de nombreuses divergences en ce qui concerne Taïwan, mais au cours des 40 dernières années, nous avons géré ces divergences et l’avons fait d’une manière qui a préservé la paix et la stabilité. »— Une citation de  Antony Blinken, secrétaire d’État américain

À Taïwan, les avis sont partagés quant à la visite de Mme Pelosi. Des personnalités du parti au pouvoir à Taipei et de l’opposition ont affirmé que l’île ne devait pas céder à la pression chinoise.

Si Mme Pelosi devait annuler ou reporter son voyage, ce serait une victoire pour le gouvernement chinois et pour Xi, car cela montrerait que la pression qu’il a exercée a obtenu certains effets souhaités, a déclaré Hung Chin-fu, de l’Université nationale Cheng Kung de Taïwan.

Horaire chargé

Nancy Pelosi a entamé sa tournée en Asie avec un arrêt à Singapour, où elle a rencontré le premier ministre Lee Hsien Loong, qui l’a appelée à développer des relations stables avec la Chine. Mme Pelosi doit aussi rencontrer le président de Singapour un peu plus tard.

Mme Pelosi va profiter de sa visite dans plusieurs pays asiatiques pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la régionÀ Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs, a commenté Mme Pelosi, qui n’a pas mentionné sa visite à Taïwan.

Elle est attendue en Malaisie mardi, où elle devrait rencontrer le président de la chambre basse, Azhar Azizan Harun.

Puis, elle se rendra en Corée du Sud, jeudi, pour discuter, avec le président de l’Assemblée nationale Kim Jin Pyo, de sécurité dans la région indopacifique, de coopération économique et de la crise climatique. On ne sait pas combien de temps durera son séjour dans ce pays.

L’horaire de Mme Pelosi pour mercredi n’a pas été communiqué. Il n’est pas possible non plus de savoir quand elle se rendra au Japon.

Avec Radio-Canada

États-Unis: Nancy Pelosi confirme être en route vers l’Asie, sans mentionner Taïwan

juillet 31, 2022
Nancy Pelosi, la main levée, s'adressant aux journalistes devant des drapeaux américains

La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi. Photo: AP/J. Scott Applewhite

La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a confirmé dimanche être en route vers l’Asie, sans mentionner une éventuelle étape à Taïwan qui pourrait envenimer davantage les relations entre la Chine et les États-Unis.

Je conduis une délégation du Congrès dans la région indopacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région, a annoncé Mme Pelosi dans un communiqué.

À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs, notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de la COVID-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique, a-t-elle ajouté.

Le ministère des Affaires étrangères de Singapour a confirmé que Mme Pelosi et la délégation qui l’accompagne se rendraient dans la cité-État du 1er au 2 août.

La présidente de la Chambre des représentants entretient le flou autour d’une éventuelle visite à Taïwan, invoquant des raisons de sécurité.

Depuis des semaines, les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont accrues à la suite d’informations selon lesquelles elle pourrait se rendre sur l’île autonome, que la Chine considère comme faisant partie de son territoire.

Pékin verrait comme une provocation un passage, même bref, de la présidente de la Chambre des représentants sur l’île.

Dimanche, le porte-parole de l’armée de l’air chinoise, Shen Jinke, a réitéré cette position en affirmant que la défense du territoire chinois était la mission sacrée de l’armée.

L’armée de l’air a une ferme détermination, une confiance totale et des capacités suffisantes pour défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, a-t-il asséné, cité par le Quotidien du Peuple, un journal d’État.

Jeudi, à l’occasion d’un rare échange direct avec son homologue chinois Xi Jinping, le président américain Joe Biden avait assuré que la position des États-Unis sur Taïwan n’avait pas changé et que son pays s’opposait fermement aux efforts unilatéraux pour modifier le statut ou menacer la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.

Tension militaire

Washington n’a pas de relations diplomatiques avec Taipei et reconnaît le régime communiste de Pékin comme le seul représentant de la Chine. Mais les États-Unis vendent des armes à l’île et louent son régime démocratique.

De son côté, Xi Jinping a appelé Joe Biden à ne « pas jouer avec le feu », et un porte-parole de la diplomatie chinoise avait parlé d’un déplacement de Mme Pelosi sur l’île comme d’une ligne rouge.

La visite de Nancy Pelosi survient alors que la tension militaire monte dans la région.

L’armée taïwanaise a effectué cette semaine ses plus importants exercices militaires annuels, qui comprenaient des simulations d’interception d’attaques chinoises depuis la mer.

Dans le même temps, le porte-avions américain USS Ronald Reagan et sa flottille ont quitté Singapour pour se diriger vers la mer de Chine méridionale dans le cadre d’une opération programmée, a indiqué l’US Navy.

Et samedi, en guise de réponse, la Chine a organisé un exercice militaire à munitions réelles dans le détroit de Taïwan.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

États-Unis: un ténor républicain blague sur son envie d’agresser la démocrate Nancy Pelosi

août 1, 2021
Etats-Unis: un tenor republicain blague sur son envie d'agresser la democrate Nancy Pelosi
Etats-Unis: un ténor républicain blague sur son envie d’agresser la démocrate Nancy Pelosi© AFP/Archives/ANDREW CABALLERO-REYNOLDS

Le chef de file des républicains à la Chambre des représentants se voyait dimanche sommé de s’excuser voire de démissionner après avoir blagué sur son envie d’agresser physiquement la présidente démocrate de cette institution, Nancy Pelosi.

Kevin McCarthy s’est vu remettre un marteau, l’attribut par excellence de qui préside la Chambre des représentants, lors d’un événement de levée de fonds samedi dans l’Etat du Tennessee, situé dans le sud des Etats-Unis.

Ce cadeau faisait référence à la victoire qu’espèrent les républicains aux élections de mi-mandat de 2022. Dans cette hypothèse, Kevin McCarthy remplacerait Nancy Pelosi.

« Je veux que vous voyez quand Nancy Pelosi me donnera ce marteau (…) Ce sera difficile de ne pas la frapper avec », a-t-il dit à propos de Mme Pelosi, ajoutant toutefois qu’en réalité il s’abstiendrait, selon le Washington Post et selon une journaliste du journal local de Nashville présente lors de la soirée.

« Vous ne trouvez pas que les Etats-Unis ont eu assez de violence politique comme ça ? » a tweeté Ted Lieu, représentant républicain de Californie. « Vous devez vous excuser ou démissionner. »

Debbie Dingell, élue démocrate du Michigan, a elle aussi réclamé des excuses. « Ce genre de propos est ce qui a provoqué la violence et la mort au Capitole », a-t-elle jugé, là aussi sur Twitter, en référence à l’assaut le 6 janvier contre le siège du Congrès par une foule de partisans de Donald Trump.

Teresa Isabel Leger Fernandez, représentante démocrate du Nouveau-Mexique, a elle tweeté: « La violence contre les femmes n’est pas une blague. La violence politique n’est pas une blague. Ces propos sont misogynes et dangereux. »

Les rapports de Nancy Pelosi et Kevin McCarthy sont conflictuels. La première avait traité le second d' »imbécile » récemment parce qu’il s’opposait au port du masque face au regain de la pandémie de Covid-19.

Par Le Point avec AFP

Nancy Pelosi intronisée au Panthéon de la femme

octobre 12, 2013

SENECA FALLS, États-Unis – La leader démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, l’ancienne première dame des États-Unis Betty Ford ainsi que la féministe Bernice Sandler comptent parmi les personnalités féminines qui seront intronisées cette année au Panthéon national de la femme.

La cérémonie doit avoir lieu samedi à Seneca Falls, un village de l’État de New York où s’est déroulée la première convention connue sur les droits de la femme en 1848.

Les autres femmes intronisées pour 2013 sont la jockey Julie Krone, l’auteure de «Sexual Politics», Kate Millett, la sage-femme Ina May Gaskin, la fondatrice de Maryknoll Sisters, mère Mary Joseph Rogers, l’économiste Anna Jacobson Schwartz et la pionnière de l’éducation pour les filles Emma Hart Willard.

Selon le Panthéon, Nancy Pelosi, Bernice Sandler, Ina May Gaskin, Julie Krone et Kate Millett seront présentes à l’occasion de la cérémonie d’intronisation. La fille de Betty Ford, Susan Ford Bales, prévoit représenter sa mère, qui est décédée en 2011.

Par The Associated Press | La Presse Canadienne