Posts Tagged ‘Nantes’

Le rassemblement syndical aux abords du Stade de France interdit

avril 28, 2023

Le président Emmanuel Macron a prévu d’assister à la finale de la Coupe de France de football, samedi soir, à Saint-Denis. 

Emmanuel Macron a prevu d'assister, comme il est de coutume, a la finale de la Coupe de France de football qui va opposer Nantes a Toulouse samedi soir. Mais, selon une source proche du dossier, il ne descendra pas sur la pelouse pour saluer les joueurs avant le debut de la rencontre. (Image d'illustration)
Emmanuel Macron a prévu d’assister, comme il est de coutume, à la finale de la Coupe de France de football qui va opposer Nantes à Toulouse samedi soir. Mais, selon une source proche du dossier, il ne descendra pas sur la pelouse pour saluer les joueurs avant le début de la rencontre. (Image d’illustration)© KENZO TRIBOUILLARD / AFP

La préfecture de police de Paris a interdit le rassemblement prévu par des syndicats aux abords du Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) samedi soir pour la finale de la Coupe de France de football à laquelle assistera le président Emmanuel Macron, a appris l’Agence France-Presse vendredi de source policière.

On a expliqué de même source cette interdiction par plusieurs motifs : non-respect des délais pour déclarer un rassemblement (trois jours francs), possible perturbation d’une manifestation sportive avec l’annonce sur les réseaux sociaux de distribution de sifflets (les sifflets étant interdits dans les enceintes sportives pour ne pas perturber l’arbitrage) et souhait d’éviter toute politisation d’un événement sportif.

« Du tractage »

« Nous n’organisons pas une manifestation, nous ne faisons que du tractage », a déclaré à l’AFP le secrétaire départemental de la CGT, Kamel Brahmi, à l’initiative de la distribution de cartons rouges et sifflets prévue samedi soir aux spectateurs à la sortie du métro et RER.

L’intersyndicale de Seine-Saint-Denis avait décidé de cette action pour protester contre l’adoption de la loi controversée de réforme des retraites et exprimer le mécontentement vis-à-vis du chef de l’État. Le syndicaliste a précisé à l’AFP que l’intersyndicale déposerait un recours devant le tribunal administratif dès la publication de l’arrêté d’interdiction de la préfecture de police de Paris.

Emmanuel Macron a prévu d’assister, comme il est de coutume, à la finale de la Coupe de France de football qui va opposer Nantes à Toulouse samedi soir. Mais, selon une source proche du dossier, il ne descendra pas sur la pelouse pour saluer les joueurs avant le début de la rencontre. Aux abords du Stade de France, 3 000 policiers et gendarmes seront mobilisés.

Avec Le Point par M.P. avec AFP

France-Passages piétons : bientôt un feu jaune en plus du rouge et du vert ?

avril 28, 2023

Le dispositif, réclamé par un centre d’études et d’expertise sur les risques liés à la mobilité, va être expérimenté dans sept communes françaises.

Sur chaque commune, deux sites tests ont ete choisis (sauf Strasbourg, qui en a trois), avec l'essai d'un feu jaune fixe d'un cote et d'un feu jaune clignotant de l'autre. (Image d'illustration)
Sur chaque commune, deux sites tests ont été choisis (sauf Strasbourg, qui en a trois), avec l’essai d’un feu jaune fixe d’un côté et d’un feu jaune clignotant de l’autre. (Image d’illustration)© JOAO LUIZ BULCAO / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les piétons bientôt égaux face aux voitures. Du moins concernant les feux tricolores. Une expérimentation va être lancée à Metz, Nancy, Nantes, Nice, StrasbourgToulouse et Versailles. Le but est de rajouter une étape – le feu jaune – pour indiquer qu’il ne faut plus s’engager sur la voie : mission qui incombe pour l’instant au feu rouge. Le lancement de cette expérimentation a été validé, ce vendredi, après qu’un arrêté a été publié au Journal officiel, selon BFMTV.

Sur chaque commune, deux sites tests ont été choisis – sauf à Strasbourg, qui en aura trois –, avec l’essai d’un feu jaune fixe d’un côté et d’un feu jaune clignotant de l’autre. « Le feu jaune piéton, fixe ou clignotant, interdit au piéton de s’engager, mais permet au piéton déjà engagé de terminer sa traversée en toute sécurité. Pendant cette phase, le feu des véhicules est rouge », détaille l’arrêté.

Un feu pour sécuriser les piétons

Ce feu jaune est réclamé depuis 2020 par le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) : « Il apparaît que les feux qui sont les plus répandus et semblent les plus performants sont les feux à trois états identifiant le temps de dégagement grâce à un feu rouge clignotant ou grâce à la couleur jaune, qui est comprise de tous les usagers comme étant une période de transition avant le passage au rouge », disait-il, alors qu’il s’inquiétait du « manque d’information donnée au piéton. »

Le Point par Martin Pereira pour Le Point

Esclavage-Mémoire de Loango : Lydie Pongault rencontre Jean-Marc Ayrault à Nantes

janvier 18, 2023

La rencontre de travail entre la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, et l’ancien Premier ministre, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Marc Ayrault, a été coordonnée par Alfred Gambou, président de la Maison de l’Afrique.

Lydie Pongault et Jean-Marc Ayrault à la découverte des clichés d'antan du Port de Loango lors de la rencontre du lundi 16 janvier 2023 à Nantes, France

1-Lydie Pongault et Jean-Marc Ayrault à la découverte des clichés d’antan du Port de Loango, lors de la rencontre du 16 janvier 2023 à Nantes, France / Vanessa Ng 

Dans les locaux de la Maison de l’Afrique, Jean-Marc Ayrault a ouvert le 16 janvier une importante séance de travail, en relatant son parcours dans sa volonté de faire de Nantes, premier port négrier de France au 18e siècle, un lieu de mémoire sur les questions de l’esclavage.

Situant ce devoir de mémoire et la manière d’y parvenir dans sa dimension internationale, il a exprimé son intention d’élargir, au-delà de la France, les collaborations de la fondation qu’il préside afin d’accompagner au plus près des initiatives de reconnaissance de la place de l’esclavage dans l’histoire commune.

Et, poursuivant son propos, Jean-Marc Ayrault a évoqué la Baie de Loango, site très important dans l’histoire de la traite, qui pourrait bénéficier de cet accompagnement, en tenant compte de la demande et de la spécificité de la démarche des autorités congolaises ; avec, aussi, un soutien en appui pédagogique fondé sur les arts et la littérature et, bien évidemment, du travail des historiens. « Toutes les actions contribuant à réparer les séquelles de la mémoire sont un combat de l’humanité entière », a réaffirmé le président de la fondation.

À son tour, la ministre Lydie Pongault, approuvant le propos de son hôte, lui a d’abord confié qu’elle travaille sur ce projet depuis plus d’une dizaine d’années. Aujourd’hui ministre de tutelle de ce département de l’histoire mémorielle, elle compte, avec l’appui politique du chef de l’État et du gouvernement, inscrire cette mission comme axe prioritaire. D’où sa venue à Nantes pour s’enquérir de la vitalité du travail effectué ici jusqu’à son aboutissement en mars 2012 par l’inauguration du Mémorial de l’abolition de l’esclavage sur les quais de la ville d’où sont partis les navires vers l’Afrique.

Pour la ministre congolaise, les attentes de son pays sont nombreuses dans l’objectif de réaliser le rêve d’un Mémorial à Loango. Rêve d’un lieu d’histoire et de recueillement qui permettrait l’ouverture d’espaces d’expositions destinés à garder la mémoire sur cette infamie afin que la génération de demain n’oublie pas. Afin d’y parvenir, il faut préalablement une étape incontournable : la tenue sur les terres congolaises, courant 2023, d’un colloque international sur la Baie de Loango et la traite négrière. Une rencontre qui réunira des personnalités scientifiques et des institutions de notoriété mondiale. Sa vocation sera de mettre en lumière la place et le rôle de la Baie de Loango dans l’histoire de la traite transatlantique, grâce aux travaux des chercheurs de l’Université Marien-Ngouabi et d’ailleurs.

Jean-Marc Ayrault a accepté l’invitation et renouvelé sa volonté d’accompagner la réalisation de ce projet.

Dans la continuité de ses consultations à Nantes, la ministre congolaise s’est entretenue également avec les représentants de l’association Les Anneaux de la mémoire à laquelle on doit l’exposition réalisée en 1992 au nom éponyme de l’association, et qui a profondément marqué un tournant essentiel dans le travail de mémoire mené à Nantes et au niveau international.

Signalons que Les Anneaux de la mémoire collaborent déjà pour des projets menés en Afrique et aux Antilles.

Pour clore sa séance de travail, la ministre Lydie Pongault s’est entretenue avec les membres de l’association Perspective Congo. Ils lui ont présenté leur association en tant qu’acteurs en projets de co-développement en faveur de la République du Congo depuis leur ville d’accueil, Nantes, et ont tenu au courant la ministre de l’organisation, en novembre prochain, d’une rencontre du Festival TuSeo, créé en 2004 par Lauryathe Céphyse Bikouta.

Lydie Pongault s’est montrée satisfaite de sa mission, heureuse d’associer désormais une partie des acteurs-clé de son projet.

Photo de groupe de la délégation ministérielle conduite par Lydie Pongault, le lundi 16 janvier 2023 à Nantes, France

2- La photo de groupe de la délégation ministérielle conduite par Lydie Pongault, le 16 janvier 2023 à Nantes, France / Vanessa Ng

« L’histoire de la traite est à la fois connue mais pas tant que ça et il faut se battre pour la faire connaître. C’est une question de justice à l’égard de ceux qui ont été victimes de cette déportation de masse terrible qui a pillé de nombreux pays du continent africain et dont on constate les traces encore aujourd’hui dans les imaginaires et dans les consciences… Mais on ne peut pas le faire si l’on ne fait pas un travail d’histoire et de mémoire. »

Jean-Marc Ayrault

Avec Adiac-Congo par Marie Alfred Ngoma

France: Une policière agressée au couteau près de Nantes, son agresseur décédé

mai 28, 2021
Une policiere agressee au couteau pres de Nantes, son agresseur decede
Une policière agressée au couteau près de Nantes, son agresseur décédé© AFP/LOIC VENANCE

Une policière municipale a été blessée grièvement au couteau vendredi à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes, et l’homme soupçonné de cette agression, un schizophrène fiché pour radicalisation et « signalé pour une pratique rigoriste de l’islam », est décédé, a indiqué le ministre de l’Intérieur.

« La policière municipale a été courageuse et a su se protéger avec les moyens qu’elle avait et malgré ses blessures importantes elle va survivre et c’est une très bonne chose », a déclaré Gérald Darmanin lors d’un point presse dans cette commune située au nord de Nantes.

Après l’agression dans les locaux de la police municipale vers 09H45, l’assaillant « a pris la fuite », a expliqué Gérald Darmanin, soulignant que 250 gendarmes ont été mobilisés pour arrêter l’individu, dans un contexte marqué par une hausse des attaques sur les forces de l’ordre.

Une fois retrouvé, cet homme d’une quarantaine d’années « a voulu manifestement s’en prendre de nouveau aux gendarmes », et ce « manifestement » avec l’arme de la policière. Les gendarmes « ont riposté » et l’homme a succombé à ses blessures, a détaillé M. Darmanin.

Selon un photographe de l’AFP présent sur les lieux, une dizaine de détonations ont retenti près de la brigade de gendarmerie, dans une zone d’habitation. Une vingtaine de gendarmes du GIGN armés de boucliers, casqués, tenaient leurs armes en joue derrière des poubelles, dans des buissons…

Radicalisé et schizophrène

« Cet individu Français né en France, (…) est connu des services de police, sortait de prison et en 2016 il avait été signalé pour une pratique rigoriste de l’islam pour radicalisation et ainsi inscrit au fichier FSPRT » (Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste), a dit M. Darmanin.

D’après une source proche du dossier, l’homme, écroué en mars 2013, purgeait principalement une peine de huit ans d’emprisonnement prononcée par la cour d’assises du Nord le 7 octobre 2015 pour vol aggravé et séquestration. Il avait été libéré le 22 mars. A sa sortie, le suivi sociojudiciaire auquel il avait été condamné en 2015 a été mis en place immédiatement, notamment l’obligation de soins. Il était diagnostiqué comme schizophrène.

D’après une source proche du dossier, « La radicalisation en prison est fortement liée à la maladie psy. Les moments radicalisés de l’assaillant auraient eu lieu lors d’épisodes de décompensation liés à sa maladie psy ».

Le procureur de la République de Nantes doit tenir une conférence de presse à 20H30. Selon une source proche du dossier, « il n’y a pas à ce stade des investigations de témoins de l’attaque évoquant une éventuelle revendication de l’assaillant qui laisserait penser à un acte à dimension terroriste ».

L’ancien avocat de l’agresseur, Me Vincent de la Morandière, qui l’a défendu dans plusieurs dossiers, a expliqué à l’AFP « avoir vu une dégradation psychologique au fur et à mesure des incarcérations. A un moment donné ça devenait difficile de discuter avec lui ».

A La Chapelle-sur-Erdre, une voisine le décrit comme quelqu’un « de très discret, de poli », sachant qu' »il vivait là depuis deux mois ». Un autre voisin, Gérard, le décrivant comme « gentil », a toutefois remarqué que « hier, il avait l’air énervé ».

D’après un autre voisin du 2e étage, qui lui a vendu une voiture, « il était très calme, mais on l’entendait parler tout seul la nuit ». « J’ai su qu’il avait fait de la prison, il m’avait fait part du fait qu’il avait des problèmes psychologiques. Il vivait seul et n’avait pas de visite, il m’avait dit qu’il avait un enfant ».

Fonctionnaires visés

Cette attaque intervient un peu plus d’un mois après celle de Rambouillet (Yvelines), au cours de laquelle une fonctionnaire de police a été tuée au couteau à la gorge par un homme, abattu par balles par un policier, au sein du commissariat.

De nombreuses personnalités politiques, de différentes sensibilités, ont condamné cette agression, dont le Premier ministre. « Mes premières pensées vont à la policière municipale qui a été grièvement blessée: elle a tout mon soutien et je veux lui faire part de la solidarité de l’ensemble du Gouvernement », a indiqué Jean Castex sur Twitter.

Plusieurs membres des forces de l’ordre ont trouvé la mort depuis 2012 en France dans des attaques, le plus souvent commises au nom du jihad.

Le 3 octobre 2019, un informaticien travaillant à la Direction du renseignement, Mickaël Harpon, converti depuis une dizaine d’années à l’islam, avait poignardé à mort trois policiers et un agent administratif dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris avant d’être tué.

Auparavant le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué la mort en mars 2018 du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, 45 ans, mortellement blessé par le jihadiste Radouane Lakdim dans un supermarché de Trèbes (Aude) et du policier Xavier Jugelé en avril 2017 sur les Champs-Elysées.

En juin 2016, un policier et sa compagne, secrétaire au commissariat de Mantes-la-Jolie, avaient été tués à coups de couteau à Magnanville (Yvelines) par un homme affirmant agir au nom de l’EI.

Début mai, Éric Masson, 36 ans, appelé avec son équipe pour un attroupement sur un point de deal en centre-ville d’Avignon, avait été tué par balles par un homme qui est désormais écroué.

Avec Le Point par bur-gd-faa-mas/gvy/bow

France/Incendie de la cathédrale de Nantes: qui est le servant de messe rwandais qui a avoué?

juillet 26, 2020

 

Chargé de fermer la cathédrale, la veille du sinistre, ce bénévole a été mis en examen dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 juillet.

Emmanuel, un bénévole du diocèse de Nantes, est passé aux aveux et a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi 25 à dimanche 26 juillet dans l’enquête sur l’incendie de la cathédrale de Nantes. Selon son avocat, Me Quentin Chabert, «il regrette amèrement les faits et évoquer cela a été pour lui une libération. Mon client est aujourd’hui rongé par le remords et dépassé par l’ampleur qu’ont pris les événements». «C’est quelqu’un qui est apeuré, il est en quelque sorte dépassé», a-t-il ajouté. «Pour le croyant qu’il est, c’est important qu’il ait pu faire preuve de cette force (…)», a souligné l’avocat.

Ce bénévole du diocèse avait déjà passé la nuit de samedi 18 à dimanche 19 juillet en garde à vue dans le cadre de cette enquête. Sa garde à vue avait été prolongée en raison de difficultés de traduction mais il était finalement sorti libre, n’étant, à ce moment-là, en rien soupçonné dans cette affaire.

Cet homme de 39 ans, un Rwandais de confession catholique, «était chargé de fermer la cathédrale vendredi soir [veille de l’incendie] et les enquêteurs voulaient préciser certains éléments de son emploi du temps», avait indiqué le procureur de Nantes, Pierre Sennès. D’autant plus que quelques contradictions avaient pu être constatées dans ses propos.

Il était seul pour fermer les portes à 19 heures, vendredi 17 juillet. Il était donc en possession de toutes les clefs comme les six autres bénévoles qui se relaient tous les jours pour ouvrir et fermer l’édifice. Le magistrat avait souligné cependant à l’occasion de sa première garde à vue que «toute interprétation qui pourrait impliquer cette personne dans la commission des faits [était] prématurée et hâtive». Il avait ajouté que la piste d’un accident, éventuellement électrique, était toujours étudiée au même titre que l’hypothèse criminelle. Désormais, c’est bien cette dernière piste qui est retenue.

Arrivé du Rwanda il y a quelques années, l’homme était suivi et hébergé par le Diocèse, comme d’autres personnes. Il cherchait à faire renouveler son visa et «était en discussion avec la Préfecture sur ce point», selon le procureur. «Je ne crois pas une seconde qu’il aurait pu incendier la cathédrale. C’est un lieu qu’il adore, avait indiqué Jean-Charles Nowak, clerc de la cathédrale. C’est un homme de devoir, très gentil, souriant mais plutôt taiseux. Je sais qu’il a beaucoup de problèmes de santé et qu’il a beaucoup souffert au Rwanda. Il a rendu service au Père Champenois qui n’avait personne pour servir la messe le samedi soir. Il était donc également régulièrement servant de messe». Le recteur de la cathédrale Hubert Champenois avait de son côté déclaré qu’il avait «totalement confiance» en ce bénévole. Ce dernier encourt aujourd’hui pour cette infraction «une peine de 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende».

A propos du bénévole en garde à vue, le recteur de la cathédrale, Hubert Champenois ;  » C’est quelqu’un en qui j’ai totalement confiance comme les six autres bénévoles qui sont avec nous. C’est tombé sur lui car c’est lui qui a fermé la cathédrale  » #Nantes #Cathedralefeu pic.twitter.com/PAVDDxIcCz

— Presse Océan (@presseocean) July 19, 2020

L’organiste Michel Bourcier lui non plus ne semblait pas croire en la culpabilité d’Emmanuel. «On se dit bonjour et bonsoir depuis plusieurs années, confiait-il alors à Ouest-France. Il est extrêmement courtois et c’est un habitué des lieux».

Ce sont des e-mails envoyés à plusieurs membres du diocèse qui auraient justifié la première garde à vue du bénévole. Dans ses écrits, l’homme aurait évoqué son besoin de soutien dans ses démarches, selon Ouest-France, mais aussi son ras-le bol après le non-renouvellement de son visa, écrit Le Parisien, qui ajoute encore que le Rwandais aurait été visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF). D’après une source proche de l’enquête, citée par Ouest-France, l’homme n’en «n’était pas à sa première demande de titre de réfugié». Soutenues par le diocèse, elles auraient pourtant toutes été refusées.

Dimanche, il se montrait coopérant avec les enquêteurs.

Des experts incendie du laboratoire de police scientifique et technique de Paris étaient arrivés dès le soir du sinistre sur place. «Trois points de feu distincts» avaient été constatés par les pompiers. Le bénévole a reconnu avoir allumé les trois feux dans la cathédrale: sur le grand orgue, le petit orgue et dans un panneau électrique, a précisé le procureur de la République de Nantes à Presse-Océan.

L’incendie qui a touché la cathédrale gothique de Nantes, déjà ravagée en 1972 par un incendie ayant brûlé sa charpente, a causé un grand émoi, plus d’un an après le feu à Notre-Dame de Paris. Le premier ministre Jean Castex, accompagné de Gérald Darmanin et Roselyne Bachelot, s’était rendu à Nantes, rendant hommage «au dévouement et au très grand professionnalisme de la grosse centaine de sapeurs-pompiers qui ont été mobilisés dès le début du sinistre et qui l’ont géré avec une efficacité remarquable». L’État «prendra toute sa part» dans la reconstruction, a-t-il assuré.

Par Marie-Estelle Pech et Le Figaro

 

France/Incendie de la cathédrale de Nantes: un homme a été placé en garde à vue

juillet 19, 2020

 

Un ressortissant rwandais de 39 ans a été interpellé le jour de l’incendie. Selon le procureur, rien ne permet pour l’instant de «l’impliquer dans la commission des faits».

Un homme de 39 ans originaire du Rwanda a été arrêté dans le cadre des investigations pour «incendie volontaire» de la cathédrale de Nantes. Interpellé samedi 18 juillet dans la journée, il a été placé en garde à vue.

Les raisons de son arrestation sont pour le moment inconnues. Selon les informations du Figaro, il s’agit d’un réfugié rwandais travaillant pour le diocèse. Il aurait fait part de sa colère concernant son visa expiré.

Selon le parquet, l’homme a été placé en garde à vue du fait d’incohérences découvertes dans son emploi du temps. Le suspect était chargé de fermer la cathédrale la veille de l’incendie. Les enquêteurs souhaitent donc entendre cet homme «sur les conditions de fermeture de la cathédrale».

«À ce stade, il s’agit de vérifications, rien ne permet de l’impliquer dans la commission de l’incendie», a assuré le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. «Il faut rester prudent quant à l’interprétation de cette garde à vue, c’est une procédure normale», a souligné le magistrat.

Interrogé sur les premiers éléments de l’enquête, le procureur a confirmé l’arrivée samedi après-midi des experts incendie du laboratoire de police scientifique et technique.

Par Le Figaro

 

France: Incendie cathédrale de Nantes

juillet 18, 2020

France: Le feu à la cathédrale de Nantes a été circonscrit, une enquête ouverte pour « incendie volontaire »

juillet 18, 2020

Selon le procureur de la République de Nantes, « trois départs de feu espacés les uns des autres » ont été observés dans la cathédrale. Une centaine de pompiers de Loire-Atlantique ont été dépêchés pour maîtriser l’incendie.

Nantes

Les pompiers tentent de maîtriser l’important incendie qui s’est déclaré à l’intérieur de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, le 18 juillet. SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Un incendie impressionnant et une piste criminelle envisagée. Une centaine de pompiers et une quarantaine d’engins ont été dépêchés pour combattre un « feu important » signalé vers 7h45 à l’intérieur de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, samedi 18 juillet. Ils ont réussi à le maîtriser assez rapidement : vers 10 heures, ils ont pu annoncer que l’incendie était « circonscrit ».

Une enquête a été ouverte pour « incendie volontaire », a fait savoir peu après le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. « L’enquête est ouverte sur la base des constatations effectuées, après découverte de trois départs de feu espacés les uns des autres (…) au niveau du grand orgue, à droite et à gauche de la nef. » « Un expert incendie venu de Paris est attendu sur place cet après-midi », a-t-il encore souligné.

Le grand orgue a « complètement disparu »

Nantes1

GDN_FRANCE-FIRE-NANTES-CATHEDRAL_0718_1B.JPG »> L’intérieur de la cathédrale de Nantes, ravagé par un incendie, le 18 juillet. STEPHANE MAHE / REUTERS

Le feu a principalement endommagé le grand orgue « qui semble être entièrement détruit. La plate-forme sur laquelle il se situe est très instable et menace de s’effondrer », a déclaré le directeur départemental des pompiers, le général Laurent Ferlay, lors d’un point-presse devant la cathédrale.

L’administrateur diocésain, le père François Renaud, en charge de la cathédrale en raison d’une vacance du siège épiscopal, a pu rentrer avec les pompiers à l’intérieur de la cathédrale et a déclaré que « le grand orgue avait complètement disparu ». « C’est très impressionnant et c’est une perte inestimable », a-t-il ajouté, ému.

« La console de l’orgue de chœur a disparu en fumée et les stalles en bois attenantes. Derrière le grand orgue, il y a des vitraux d’origine qui ont tous volé en éclats. C’est une verrière complète du XVIe. »

En revanche, « on n’est pas dans scénario “Notre-Dame de Paris” » a souligné M. Ferlay, précisant que la toiture « refaite en armature béton, n’est pas touchée ». Le 15 avril 2019, la célèbre cathédrale de la capitale avait été ravagée par un incendie, qui a détruit sa toiture.

Castex, Darmanin et Bachelot sur place

Le premier ministre, Jean Castex, a adressé dans un Tweet son « soutien » et sa « profonde gratitude » aux sapeurs-pompiers mobilisés pour combattre l’incendie. « Aux Nantais, dont je partage l’émotion, je veux dire ma solidarité », a-t-il ajouté. Il a annoncé se rendre sur place, en compagnie des ministres de l’intérieur, Gérald Darmanin, et de la culture, Roselyne Bachelot.

« Soutien à nos sapeurs-pompiers qui prennent tous les risques pour sauver ce joyau gothique », a, de son côté, tweeté Emmanuel Macron.

Après Notre-Dame, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, au cœur de Nantes, est en flammes. Soutien à nos sapeur… https://t.co/NQPU6t6nQf

— EmmanuelMacron (@Emmanuel Macron)

Déjà un important incendie en 1972

Ce n’est pas la première fois que cette cathédrale au cœur de Nantes est touchée par un incendie. Le 28 janvier 1972, le toit de la cathédrale gothique Saint-Pierre-et-Saint-Paul, construite entre le XVe et le XIXe siècle, avait été ravagé par les flammes. Le sinistre s’était déclaré à la suite de travaux effectués par un couvreur.

La cathédrale de Nantes n’avait pu être rendue au culte qu’en mai 1985, après plus de treize ans de travaux.

Nantes2

GDN_FRANCE-FIRE-NANTES-CATHEDRA Intervention des pompiers à la cathédrale de Nantes, le 18 juillet. STEPHANE MAHE / REUTERS

En 2015, toujours à Nantes, un autre édifice catholique avait été touché par un incendie spectaculaire qui avait détruit les trois quarts du toit de la basilique Saint-Donatien-et-Saint-Rogatien, un édifice religieux du XIXe siècle.

 

Le Monde avec AFP

Un homme mis en examen pour homicide après avoir percuté sa conjointe en voiture

décembre 9, 2019

 

Un homme de 28 ans a été mis en examen pour «homicide volontaire par conjoint» après avoir percuté en voiture sa conjointe de 34 ans qui a été retrouvée morte le 4 décembre à Corsept (Loire-Atlantique), a appris l’AFP lundi auprès du parquet de Nantes.

«Il a été mis en examen pour homicide volontaire par conjoint», a expliqué à l’AFP le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. Cette mise en examen «a été faite par le juge d’instruction de Nantes», a-t-il précisé. Le dossier avait été traité au départ par le parquet de Saint-Nazaire avant d’être transféré au pôle criminel de Nantes. Selon le parquet de Saint-Nazaire les faits sont survenus dans la soirée du 4 décembre à Corsept, une commune proche de Saint-Nazaire. Le couple se trouvait en voiture avec leur cinq enfants, âgés de 5 à 13 ans, lorsqu’une dispute a éclaté. La femme est alors descendue de voiture, puis le mari a ramené les enfants à leur domicile situé à moins d’un kilomètre. Il est ensuite revenu vers sa conjointe avant de la percuter en voiture.

Le parquet avait précisé que cet homme n’était pas connu pour des faits de violences, mais avait sept condamnations sur son casier judiciaire pour des problèmes d’addiction à l’alcool. Il conduisait sans permis au moment des faits. La situation familiale était très dégradée. Les enfant avaient des problèmes de malnutrition et un dossier avait été ouvert chez le juge pour enfants, selon cette même source. En 2018, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, selon le ministère de l’Intérieur. Pour 2019, ce chiffre est à ce jour, avec ce dernier cas, d’au moins 119 depuis le 1er janvier, selon un décompte et une étude au cas par cas menée par l’AFP.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Xavier Dupont de Ligonnès aurait été arrêté après huit ans de cavale

octobre 11, 2019

 

Celui qui est soupçonné d’avoir assassiné sa famille à Nantes en avril 2011 s’était volatilisé. Il aurait été interpellé ce vendredi à l’aéroport de Glasgow.

Lig

Xavier Dupont de Ligonnès, en 2003. Coll.privee De Ligo/FSMADJA/FDEMANGE/SIPA/SIPA

Une cavale de huit ans. Autant d’années à fuir les polices de l’Europe entière sans donner le moindre signe de vie, sans laisser la moindre trace. Au point que nombreux étaient ceux qui le croyaient mort. Mais toute fuite, aussi minutieusement préparée soit-elle, a une fin. Celle de Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d’avoir tué sa femme et ses quatre enfants en 2011 à Nantes, semble s’être écrite en Écosse.

À l’aéroport de Glasgow, plus précisément, où un homme, identifié comme Xavier Dupont de Ligonnès, a atterri en provenance de Roissy-Charles-de-Gaulle vendredi soir.

Selon une source proche de l’enquête, la police écossaise a eu l’information selon laquelle Xavier Dupont de Ligonnès était vivant et s’apprêtait à prendre un avion pour Glasgow en provenance de France. Alertée, la police française décide de contacter Interpol qui met alors en place, aux côtés des Écossais, un dispositif pour interpeller cet homme à Glasgow.

À son arrivée dans la capitale écossaise, l’individu est contrôlé. Ses empreintes correspondent à celles de Xavier Dupont de Ligonnès, précise la police écossaise. Les enquêteurs français en charge de ce dossier doivent rejoindre l’Écosse samedi. Pour qu’aucun doute ne persiste, des analyses plus poussées doivent être réalisées très prochainement.

Selon plusieurs sources, Xavier Dupont de Ligonnès serait méconnaissable, son physique et son look ayant beaucoup évolué. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Xavier Dupont de Ligonnès doit être ramené en France dans les prochains jours. Il devra ensuite être entendu par un magistrat instructeur, selon la procédure dédiée.

De nombreuses zones d’ombre

Selon une source bien informée, il voyageait avec un passeport français volé en 2014. Il aurait également passé une partie de sa cavale au Royaume-Uni. Selon une source du Figaro, il serait marié à une Écossaise. Depuis huit ans, cet homme était activement recherché. À maintes reprises, des signalements sont parvenus aux enquêteurs dont les milliers de procès-verbaux rédigés n’ont pas permis de dire s’il était mort ou vivant, s’il avait pu organiser sa fuite ou s’il s’était suicidé.

Xavier Dupont de Ligonnès avait été aperçu pour la dernière fois en avril 2011: le 14 avril, il avait été filmé par la caméra d’un distributeur de billets, et le 15, il avait quitté à pied un hôtel avec, sur le dos, un étui pouvant contenir une carabine. Six jours plus tard, le 21 avril, l’effroi saisissait la ville de Nantes. Ce matin-là, la police découvrait les corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants, enterrés sous la terrasse du jardin familial. Les cinq victimes ont vraisemblablement été tuées deux semaines plus tôt, entre le 3 et le 5 avril, d’au moins deux balles de 22 Long Rifle dans la tête. Les chiens de la famille, également abattus, étaient enterrés au même endroit. L’enquête débute mais, rapidement, les enquêteurs butent sur une énigme: où est Xavier Dupont de Ligonnès, le mari et père de cette famille décimée ?

Avec six jours de retard sur le père de famille, les enquêteurs avaient alors remonté le fil de son emploi du temps, sans percer l’énigme. Un mandat de recherche a été émis contre Xavier Dupont de Ligonnès dès le 22 avril, transformé le 10 mai en mandat d’arrêt international. Depuis, plus aucun signe de mouvement de comptes bancaires, d’appels téléphoniques ni de connexions Internet.
En proie à des problèmes d’argent, Xavier Dupont de Ligonnès avait acheté un silencieux et des munitions qui semblent avoir servi au crime. Il s’était inscrit à un club de tir peu avant le quintuple meurtre. Il mentait sur ses activités professionnelles, se disait ruiné et envisageait de supprimer sa famille plus d’un an avant les faits, dans un courriel adressé en janvier 2010 à sa maîtresse, retrouvé par la police.

Malgré un mandat d’arrêt international lancé contre lui, il n’avait jamais été retrouvé. Plusieurs opérations et campagnes de fouilles ont été menées dans le Var, département où la famille Dupont de Ligonnès avait habité dans les années 1990, notamment après des découvertes de cadavres non identifiés.

Une pincée de théorie du complot – née d’un courrier du père à neuf de ses proches, affirmant qu’il allait être exfiltré vers les États-Unis en raison de sa supposée vie d’agent double -, une famille en apparence tout à fait classique, une préparation qui semble méthodique et une certaine mise en scène de la disparition du père sont venus nourrir l’intérêt pour cette affaire hors du commun. Peu après l’annonce de l’arrestation, le député de Loire-Atlantique et ex-ministre François de Rugy a salué sur Twitter la « coopération » entre les polices française et écossaise qui « devrait permettre à ce drame de trouver enfin son dénouement judiciaire ».

Le Figaro.fr par Par Yohann Blavignat et Christophe Cornevin