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La mission Artemis 1 prendra la direction de la Lune lundi matin

août 28, 2022
La fusée SLS avec à son extrémité le vaisseau Orion, sur le pas de tir.

La fusée SLS avec à son extrémité le vaisseau Orion, sur le pas de tir. Photo: NASA

Pas moins de 40 ans après la fin du programme Apollo, la NASA s’apprête à lancer lundi sa toute nouvelle fusée géante à partir du pas de tir 39B du Centre spatial Kennedy, en Floride, qui a été modernisé pour l’occasion.

La fenêtre de lancement de deux heures s’ouvre à 8 h 33 (HAE) et, à la veille du départ, les conditions météorologiques étaient favorables à 70 %.

Ce baptême de l’air se fera sans astronautes, mais il permettra de tester l’ensemble des nouveaux éléments du programme lunaire américain, dont la fusée SLS (Space Launch System) et le vaisseau Orion.

Un équipage prendra part à la mission Artemis II prévue en mai 2024, à laquelle un astronaute canadien participera.

La mission suivra une trajectoire similaire à celle de la mission Apollo 8, le premier vaisseau spatial avec équipage à quitter l’orbite terrestre basse et à atteindre l’orbite lunaire en décembre 1968.

Orion se rendra toutefois à des dizaines de milliers de kilomètres au-delà de la Lune, plus loin qu’aucun vaisseau habité n’a jamais voyagé.

La capsule utilisera la gravité lunaire pour gagner de la vitesse et pour se propulser à près de 70 000 kilomètres au-delà de la Lune.

Illustration de la Terre et du tracé d'Orion vers la Lune.

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Première étape de la mission.

Illustration de la Terre et d'Orion en route vers la Lune.

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Deuxième étape de la mission.

Illustration d'Orion en route vers le retour sur Terre.

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Troisième étape de la mission

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Première étape de la mission. PHOTO : RADIO-CANADA

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VOIR L’IMAGE SUIVANTEImage 1 de 2Illustration de la Terre et du tracé d'Orion vers la Lune.

Première étape de la mission. Photo : Radio-Canada

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Illustration de la Terre et d'Orion en route vers la Lune.

Deuxième étape de la mission. Photo : Radio-Canada

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Illustration d'Orion en route vers le retour sur Terre.

Troisième étape de la missionPhoto : Radio-Canada

Quitter la Terre

La fusée SLS a été conçue pour lancer des missions au-delà de l’orbite terrestre basse, pour transporter un équipage ou des marchandises vers la Lune ou même vers Mars.

Considérée comme la fusée la plus puissante jamais construite, SLS sera lancée à l’aide de quatre puissants moteurs et deux propulseurs d’appoint qui lui donneront la poussée nécessaire pour décoller.

Les onze sections de la fusée SLS.

Les moteurs-fusées (1), les propulseurs d’appoint (2), le premier étage (3), l’adaptateur d’étage (4), le deuxième étage (5), l’adaptateur d’étage d’Orion (6), l’adaptateur du vaisseau (7), les panneaux de protection du module de service (8). Le module de service (9), le vaisseau Orion (10) et la tour de sauvetage (11) forment l’ensemble de la charge utile (12). Photo: NASA/MSFC

La fusée atteindra la période de force atmosphérique maximale en 90 secondes. Après avoir largué les propulseurs, les panneaux du module de service et le système d’interruption de lancement, les moteurs de l’étage central s’éteindront, et l’étage central se séparera du vaisseau spatial.

Orion se mettra d’abord en orbite autour de la Terre, puis elle déploiera ses panneaux solaires, et le moteur-fusée du deuxième étage lui donnera la grande poussée nécessaire pour se diriger vers la Lune.

Ensuite, environ 1 h 50 après le décollage, Orion se séparera du deuxième étage. À ce moment, un ensemble de dix microsatellites de la taille d’une boîte à chaussures, appelés CubeSats, seront déployés. Ils permettront de réaliser plusieurs expériences et démonstrations technologiques. Pesant environ 11 kilogrammes chacun, ils sont entreposés dans l’adaptateur qui relie les deux étages.

Des employés de la NASA ont installé les 10 CubeSats dans l'adaptateur qui relie les deux étages de la fusée SLS.

Des employés de la NASA ont installé les 10 CubeSats dans l’adaptateur qui relie les deux étages de la fusée SLS. Photo : NASA

En direction de la Lune

La capsule Orion, propulsée par le module de service, prendra ensuite la direction du satellite naturel de la Terre.

Après un voyage de quatre jours de 394 500 km, la capsule entrera dans l’assistance gravitationnelle de la Lune. Elle passera à 100 km de distance de la Lune avant d’entreprendre une orbite rétrograde.

Le chemin du retour

Au jour 20, Orion sera placée sur une orbite de transfert vers la Terre, pour ensuite entamer son voyage de retour. Au jour 25, la capsule et le module de service se sépareront, et la rentrée atmosphérique sera entamée. L’opération, qui inclut la rentrée, le déploiement des parachutes et l’amerrissage, devrait durer une trentaine de minutes.

Illustration la rentrée atmosphérique de la capsule Orion.

Illustration artistique la rentrée atmosphérique de la capsule Orion. Photo: NASA

L’un des objectifs principaux de la mission est de tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit (5 mètres de diamètre) pour s’assurer qu’il peut supporter une vitesse de 40 000 km/h et une température de 2800 °C.

Un homme et une femme travaillent sur une énorme structure ronde dans un hangar.

Des employés de la NASA préparent le bouclier thermique qui protégera la capsule Orion lors de la mission Artemis II. Photo: NASA/Isaac Watson

Lors du retour, le vaisseau sera freiné jusqu’à 480 km/h par l’atmosphère, puis à 32 km/h par une série de onze parachutes, jusqu’à son amerrissage au large de la ville californienne de San Diego. Il sera ensuite remorqué jusqu’à un navire de la marine américaine.

De drôles de passagers

Un mannequin baptisé Moonikin Campos sera installé dans le siège du commandant. Vêtu de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera l’accélération et les vibrations subies.

Également du voyage : deux bustes, nommés Helga et Zohar. Ils sont composés de matériaux imitant des os et des organes humains. L’un sera vêtu d’une veste antiradiation, l’autre non.

Un mannequin dans une capsule spatiale.

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Le mannequin baptisé Moonikin Campos est installé dans le siège du commandant. Vêtu de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera l’accélération et les vibrations subies.

Deux bustes.

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Les deux bustes, nommés Helga et Zohar, sont composés de matériaux imitant des os et des organes humains.

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Le mannequin baptisé Moonikin Campos est installé dans le siège du commandant. Vêtu de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera l’accélération et les vibrations subies.PHOTO : NASA

Des capteurs permettront d’évaluer les taux de radiations reçues, notamment dans l’espace lointain, où elles sont bien plus importantes.

Un grand nombre de caméras embarquées permettront de suivre tout le voyage, par exemple du point de vue d’un passager dans la capsule.

Des caméras au bout des panneaux solaires prendront des égoportraits du vaisseau avec la Lune et la Terre en arrière-plan.

Radio-Canada par Alain Labelle

Lancement réussi du télescope spatial James Webb de la NASA

décembre 25, 2021
La fusée décolle du pas de tir.

La fusée Ariane 5, qui transportait le télescope James Webb, a décollé le matin du 25 décembre 2021 depuis le Centre spatial guyanais. Photo: AFP Via Getty Images/Jody Amiet

Le télescope spatial James Webb, attendu depuis trente ans par les astronomes du monde entier pour examiner l’Univers à l’aide de moyens inégalés, a décollé samedi à bord d’une fusée Ariane 5 depuis le port spatial européen de Kourou, en Guyane française.

La fusée Ariane 5 a éjecté avec succès le télescope spatial sur son orbite finale, a annoncé le directeur des opérations de lancement au Centre spatial guyanais.

Bonne séparation, Webb télescope, go Webb, a indiqué Jean-Luc Voyer depuis le centre de contrôle, à Kourou.

L’étage supérieur de la fusée Ariane a relâché l’instrument après 26 minutes de vol. Le télescope – le plus complexe et le plus puissant jamais conçu – mettra maintenant environ un mois pour rejoindre son poste d’observation, situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

Construit par la NASA avec la collaboration des agences spatiales européenne (ASE) et canadienne (ASC), le précieux chargement a survolé l’Atlantique, puis l’Afrique, jusqu’à la séparation finale, survenue à 1400 kilomètres d’altitude et à une vitesse de plus de 34 000 km/h.

Une caméra embarquée à l’étage supérieur d’Ariane a montré cette séparation et surtout le déploiement, quelques secondes plus tard, des panneaux solaires du télescope spatial James Webb. Les images de ce moment critique, grâce auquel l’alimentation des instruments du télescope sera assurée, ont déclenché un tonnerre d’applaudissements dans le centre Jupiter, aussi fort que celui qui avait marqué le succès de la séparation.

Les commandes du télescope spatial James Webb sont maintenant aux mains de la NASA depuis le Space Telescope Science Institute à Baltimore, au nord-est de Washington.

La NASA va superviser les délicates opérations de déploiement de l’observatoire avant son arrivée au point de Lagrange 2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Quant à l’exploration scientifique du cosmos à proprement parler, elle commencera dans six mois.

Ariane 5 est une fusée très fiable et c’était la seule dont les dimensions étaient suffisantes pour accueillir un télescope de la dimension de James Webb, qui doit même être plié comme un origami, explique Martin Bergeron, gestionnaire pour l’astronomie spatiale et les sciences planétaires à l’Agence spatiale canadienne (ASC).

Webb est arrivé le 12 octobre dernier au port de Pariacabo, à Kourou, après avoir effectué un voyage de 16 jours depuis la base navale de Seal Beach, en Californie, à bord du porte-conteneurs français MN Colibri.

Il a ensuite été transporté par camion jusqu’au site de lancement géré par l’ASE. Ce site est idéal pour lancer des vaisseaux spatiaux puisqu’il est situé près de l’équateur, ce qui permet aux lanceurs d’être plus performants grâce à l’effet de fronde dû à la vitesse de rotation de la Terre.

Une équipe de 100 experts a participé au déballage et à la préparation du télescope à son arrivée sur le site.Le télescope Webb lors de son arrivée à Kourou.

Dès l’arrivée du télescope sur le site de lancement de Kourou, les ingénieurs se sont rapidement attelés à le déballer, à le nettoyer et à le préparer. Photo: NASA/Chris HRIS Gunn

Le télescope Webb est énorme. D’un poids de 6200 kilos (avec le carburant), il mesure 10,5 mètres de haut et près de 4,5 mètres de large même en position repliée.

Ariane 5 a d’ailleurs dû subir quelques modifications pour répondre aux besoins de la mission, notamment à sa coiffe, la structure qui protège le télescope pendant le décollage et la traversée de l’atmosphère.

De nouveaux éléments ont été ajoutés pour minimiser le choc de la dépressurisation au moment où la coiffe se sépare et s’écarte du lanceur.Le télescope James Webb à Kourou.

Préparation du télescope avant son embarquement à bord d’une fusée Ariane. Photo : ESA-CNES-ARIANESPACE

Comme certains éléments de Webb sont très sensibles aux rayons solaires et au réchauffement dû à la friction de l’atmosphère, certaines manœuvres supplémentaires de rotation ont été prévues afin de protéger ces éléments après le largage de la coiffe.

De plus, une autre batterie a été installée afin de fournir une impulsion supplémentaire à l’étage supérieur de la fusée pour l’éloigner rapidement de Webb après la séparation.

Le lieu de travail de Webb est un endroit particulier. Le point de Lagrange 2 se trouve à 1,5 million de kilomètres de la Terre, une distance quatre fois plus éloignée que la Lune, note Martin Bergeron.

Ce point est une position dans l’espace où l’attraction du Soleil et de la Terre est équilibrée par les forces orbitales, ce qui en fait un endroit stable pour faire fonctionner les engins spatiaux, ajoute-t-il.

Par comparaison, Hubble est en orbite terrestre à 547 kilomètres d’altitude.Illustration montrant où se trouve le télescope Webb par rapport à la Terre et au Soleil.

L’orbite solaire du télescope Webb se trouve à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre. Photo : Agence Spatiale Canadienne/ESA

Une chorégraphie toute spatiale

Plusieurs étapes délicates se dérouleront durant le voyage de 29 jours du télescope vers le point de Lagrange L2. Les responsables de la mission doivent s’assurer du bon déroulement de la séquence de déploiement la plus complexe jamais tentée dans l’espace.

Le déploiement est la phase la plus cruciale, qui comporte toutes sortes d’étapes et donc de risques. Il y a près de 200 activateurs de mécanismes qui doivent tous fonctionner comme prévu, souligne M. Bergeron.L'extension des panneaux solaires s'est déroulée entre 31 et 33 minutes après le décollage.

Déploiement des panneaux solaires. Photo: NASA

Le premier déploiement de Webb, l’extension de ses panneaux solaires, s’est déroulée entre 31 et 33 minutes après le décollage. Ces panneaux fourniront près de deux kilowatts d’énergie pour alimenter les systèmes électriques et certains équipements nécessaires au bon fonctionnement du télescope.

Ensuite, deux heures après le lancement, sa plateforme d’antennes a été déployée, ce qui permettra à la sonde de communiquer avec les trois stations radio terrestres de la NASA, situées en Californie, en Espagne et en Australie.

Puis, 12,5 heures après le lancement, le télescope allumera ses propulseurs pour effectuer la première de plusieurs corrections de trajectoire qui enverront l’observatoire vers sa destination finale.

Au troisième jour, ce sera le premier grand déploiement de Webb. Dans une opération d’environ cinq heures, la structure qui supporte les cinq fines membranes du bouclier solaire sera déployée.

Ensuite, au quatrième jour, la tour qui sépare les miroirs et les instruments du télescope du bouclier sera déployée. Cette séparation isolera efficacement le télescope des vibrations et de la chaleur provenant de la plateforme spatiale.La tour du télescope Webb.

Déploiement de la tour qui sépare les miroirs et les instruments du télescope. Photo : NASA

Le déploiement de la membrane du bouclier solaire commencera environ cinq jours après le lancement. Le bouclier solaire fait 21 mètres sur 14 mètres, ce qui est grand comme un terrain de tennis. Il est composé de cinq couches de différentes épaisseurs qui protègent le télescope du Soleil, explique M. Bergeron.

Un des moments critiques de la mission se produira lorsque les 107 mécanismes de libération du bouclier solaire, qui maintiennent les cinq couches du bouclier solaire en place, se déclencheront au même moment pour libérer les membranes.

Après le déploiement complet, chacune des cinq couches sera tendue et séparée à l’aide de poulies et de systèmes motorisés. Le déploiement et la mise en tension du bouclier solaire devraient se terminer entre huit et neuf jours après le décollage mais pourraient être ralentis pour éviter tout problème imprévu.

Après la mise en tension du bouclier solaire, un radiateur spécial situé derrière le miroir primaire sera déployé pour contribuer au refroidissement des instruments scientifiques.

Les composantes optiques de Webb seront mises en place à partir du 11e jour.

Le dépliage et la mise en place du trépied qui supporte le miroir secondaire seront effectués. Il faut savoir que ce miroir secondaire est une des pièces d’équipement les plus importantes du télescope, car il est essentiel au succès de la mission. Ce miroir circulaire joue un rôle crucial dans la captation de la lumière des 18 miroirs primaires de Webb en un faisceau focalisé.

Le déploiement du miroir primaire commencera vers le 13e jour. À ce moment, les panneaux latéraux, qui contiennent chacun trois segments du miroir primaire, rejoindront le panneau principal et seront verrouillés en place.

Ainsi, au 14 jour, tous les déploiements de Webb auront été réalisés.

Au cours des semaines suivantes, ses instruments scientifiques seront refroidis. Ce qui rend la mission très complexe, c’est que le télescope doit fondamentalement être très, très froid, -233 degrés Celsius. Cela prendra environ trois mois pour qu’il y arrive, explique le Pr René Doyon, de l’Université de Montréal, qui dirige l’équipe scientifique canadienne du télescope James Webb.

Pendant que Webb poursuivra son chemin vers son orbite finale, plusieurs étapes permettront d’ajuster les 18 segments du miroir primaire. Durant ces réglages, 126 actionneurs extrêmement précis, situés à l’arrière des miroirs, les positionneront et courberont subtilement chacun d’eux dans un processus qui prendra quelques mois.

Chacun des segments doit être aligné par rapport à l’autre à une fraction de micron. Par comparaison, un cheveu humain, c’est 50 microns, ajoute le Pr Doyon, qui a assisté au lancement de Webb en Guyane française.

Après l’arrivée du télescope à bon port, sa température continuera de diminuer. Deux mois après le lancement, elle sera suffisamment basse pour permettre à ses photodétecteurs infrarouges de fonctionner.

Durant le deuxième et le troisième mois, les miroirs primaire et secondaire seront alignés pour que l’image qui se forme sur le plan focal du télescope spatial atteigne les performances souhaitées.

Vers le cinquième mois en orbite, le télescope sera stable et prêt pour sa mission.

C’est à ce moment-là qu’on va exercer tous les modes des quatre instruments. C’est une période intensive d’environ un mois pour vérifier que tout fonctionne comme prévu, précise M. Doyon.

À la fin de la période de rodage, vers le sixième mois dans l’espace, les toutes premières images et spectres des instruments nous parviendront, on espère, vers la mi-juin [2022], poursuit René Doyon.

L’Univers selon Webb : pour tout connaître de la mission

La mission scientifique de James Webb pourra ensuite commencer. Elle devrait durer entre 5 et 10 ans mais pourrait aussi s’allonger un peu.

Si les ingénieurs de la mission ont prévu du carburant pour une dizaine d’années de service, cette période pourrait être prolongée si Webb dépense moins de carburant que prévu pour se maintenir sur son orbite et, bien sûr, si ses instruments fonctionnent toujours.

Avec Le Point par Alain Labelle

La mathématicienne de la Nasa Katherine Johnson est morte à 101 ans

février 24, 2020
Avec Barack Obama en 2015.
Avec Barack Obama en 2015. NICHOLAS KAMM / AFP

L’administrateur de la Nasa Jim Bridenstine a annoncé, ce lundi 24 février, le décès de Katherine Johnson, figure de l’agence spatiale américaine.

La mathématicienne de la Nasa qui a rendu possible les premiers vols d’astronautes américains dans l’espace avait 101 ans.

Par Le Figaro avec Reuters

États-Unis: Un apprenti-astronaute de la Nasa renonce, le 1er en 50 ans

août 28, 2018

Robb Kulin photographie sa promotion de candidats-astronautes de la Nasa, le 7 juin 2017 / © NASA/AFP/Archives / HO

Un aspirant de la Nasa au voyage dans l’espace a démissionné pour des « raisons personnelles », devenant le premier à renoncer en cinquante ans.

Selon une porte-parole de l’agence spatiale américaine, cette démission sera effective le 31 août.

Robb Kulin, 35 ans, suivait une formation de deux ans pour devenir astronaute depuis août 2017 au Johnson Space Center à Houston (Texas).

Il avait fait partie d’environ 18.300 candidats, un record, aux douze places prévues pour cette promotion 2017. C’était la troisième fois qu’il tentait sa chance, selon le journal Anchorage Daily News, en Alaska dont il est originaire.

C’est la première fois depuis 1968 qu’un élève démissionne avant de recevoir sa qualification.

La biographie de Robb Kulin disponible mardi soir sur le site de l’agence américaine indique qu’avant sa sélection par la Nasa, il a travaillé pendant sept ans dans l’entreprise spatiale SpaceX d’Elon Musk en tant que chef ingénieur, travaillant notamment sur la fusée Falcon 9. Il a également travaillé sur les glaces de l’Antarctique.

Lors d’un entretien en juin 2017, il avait expliqué d’où lui était venue l’envie d’aller dans l’espace: « Peut-être qu’on pourrait dire que je ne suis pas très malin parce que ce qui m’a donné le virus de l’espace, c’est de travailler sur la catastrophe de (la navette) Columbia quand j’étais étudiant ».

Romandie.com avec(©AFP / (29 août 2018 04h35)

Fusillade à l’entrée de l’agence de renseignements américaine NSA

février 14, 2018

Le siège de la NSA à Fort Meade, près de Washington, le 25 janvier 2006 / © NSA/AFP/Archives / HO

La police enquêtait mercredi sur une fusillade qui a eu lieu tôt dans la matinée près du siège de l’agence de renseignement NSA, aux alentours de la capitale américaine Washington, faisant au moins un blessé.

La chaîne de télévision NBC Washington a diffusé des images d’un SUV noir, présentant des impacts de balle dans le pare-brise, encastré dans les barrières de béton qui protègent l’entrée de ce complexe ultra-sécurisé.

Une personne menottée pouvait être vue assise sur le trottoir. « La situation est sous contrôle et il n’y a plus de menace pour la sécurité », a sobrement annoncé sur Twitter l’agence de renseignement.

« Nous pouvons confirmer qu’une personne a été blessée et nous ne savons pas dans quelles circonstances », a indiqué un porte-parole de Fort Meade à l’AFP. Ce complexe militaire, situé à une demi-heure de route de Washington, est l’un des endroits les plus sécurisés du pays.

Selon la chaine locale ABC 7 News, trois personnes ont été blessées par balle et un suspect a été arrêté.

« Le président a été informé de la fusillade à Fort Meade. Nos pensées et nos prières accompagnent toutes les personnes qui ont été touchées », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

– Inviolable –

La National Security Agency est un organisme qui fait office de grandes oreilles parmi toutes les agences de renseignements américaines. Elle est notamment chargée de collecter et d’analyser toutes les formes de communication électronique.

En 2015, deux hommes travestis en femme avaient essayé de pénétrer en voiture dans l’enceinte de la célèbre et mystérieuse agence de renseignement. L’un d’entre eux avait été tué, et l’autre blessé.

La NSA était aussi l’une des agences américaines les plus secrètes jusqu’à ce que son ancien employé, l’informaticien et lanceur d’alertes Edward Snowden ne remette à la presse des millions de documents secrets en 2013. Les informations livrées par Snowden –depuis réfugié à Moscou– ont mis en lumière les méthodes parmi les plus secrètes de l’agence pour écouter, intercepter et infiltrer les échanges sur les réseaux de communication et informatiques. Un coup terrible pour cette agence qui avait jusque-là une aura d’inviolabilité et une réputation impeccable.

Outre la NSA, l’immense complexe de Fort Meade accueille également le Cyber Command (le commandement militaire américain pour le cyberespace), et plusieurs autres agences américaines.

Le département de police du comté de Anne Arundel dans le Maryland, où se trouve la NSA, a annoncé sur Twitter qu’il n’était pas en charge de l’enquête. L’autoroute qui se trouve à proximité a été fermée dans les deux sens, a annoncé Fort Meade.

Romandie.com avec(©AFP / 14 février 2018 15h43)                

Kenya: Odinga désigné candidat de l’opposition à la présidentielle en août

avril 27, 2017

Nairobi – L’ex-Premier ministre kényan (2008-2013) Raila Odinga a été désigné jeudi candidat de la coalition de l’opposition pour la présidentielle du 8 août, lors d’un grand meeting à Nairobi, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Odinga, vétéran de la scène politique kényane, déjà trois fois candidat malheureux à la présidence (1997, 2007 et 2013), affrontera le chef de l’Etat sortant Uhuru Kenyatta, qui l’avait battu au premier tour lors du précédent scrutin.

Lors d’un rassemblement géant réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le principal parc du centre de Nairobi, Uhuru Park, la coalition d’opposition baptisée NASA a mis fin à plusieurs mois de suspense et d’intenses tractations en annonçant son ticket présidentiel.

Raila Odinga conduira ainsi l’opposition à la bataille de la présidentielle avec Kalonzo Musyoka, candidat au poste de vice-président, une fonction que ce dernier occupait dans un gouvernement d’union nationale de 2008-2013.

Un troisième poids-lourd de l’opposition, Musalia Mudavadi, occupera en cas de victoire le poste de ministre en charge de la coordination du gouvernement, équivalent de la fonction de Premier ministre qui n’existe pas dans l’actuelle constitution.

L’élection présidentielle d’août 2017 sera donc un remake de celle de mars 2013, le ticket Odinga/Musyoka étant de nouveau opposé à celui d’Uhuru Kenyatta et de son vice-président William Ruto. M. Mudavadi avait fait cavalier seul à l’époque, récoltant moins de 4% des voix.

L’annonce de la désignation de Raila Odinga a été accueillie par les vivats de la foule, chauffée à blanc par les leaders de NASA qui appelaient leurs militants à renvoyer Kenyatta et Ruto « nyumbani », « à la maison » en swahili, dénonçant leur « inaptitude et manque d’intégrité ».

La première économie d’Afrique de l’Est se rendra aux urnes le 8 août pour des élections générales, 10 ans après les pires violences électorales de l’histoire du pays (plus de 1.100 morts), alimentées par des doutes substantiels sur la crédibilité de la réélection de Mwai Kibaki.

Romandie.com avec(©AFP / 27 avril 2017 15h54)

Explosion après son lancement de la fusée transportant une capsule vers l’ISS

octobre 28, 2014

Washington – La fusée Antares de la société américaine Orbital Sciences transportant la capsule non habitée Cygnus à destination de la Station spatiale internationale (ISS) a explosé peu après son lancement mardi, selon les images en direct de la télévision de la Nasa.

L’explosion s’est produite peu après le lancement, a dit un commentateur de la télévision de la Nasa qui retransmettait en direct les image du tir depuis le centre spatial de Wallops sur la côte de Virginie.

Sur les images, on voit la fusée s’enflammer quelques secondes après son lancement et retomber sur son pas de tir dans une explosion qui projette une boule de feu dans le ciel.

Nous avons perdu le lanceur Orb3, a ajouté le commentateur, précisant qu’il semblerait qu’à ce stade la destruction soit limitée au pas de tir.

Il n’y a aucune indication que le personnel de la base ait été en danger bien qu’il y ait d’importants dégâts matériels, a poursuivi le commentateur.

Il s’agissait du premier lancement de nuit pour la fusée Antares, selon Orbital, et de la troisième mission d’approvisionnement de Cygnus vers l’ISS.

Cygnus devait livrer 2,2 tonnes de produits alimentaires et de matériel pour des expériences scientifiques à l’ISS.

Le lancement avait été reporté de 24 heures lundi en raison de la présence d’un navire au large, dans l’Atlantique, à l’intérieur du périmètre de sécurité du lancement.

Romandie.com avec(©AFP / 29 octobre 2014 00h05)

L’astéroïde 2012 DA14 « frôlera » la Terre le 15 février

février 4, 2013
Le 15 février prochain, l’astéroïde 2012 DA14 passera tout près de la Terre à seulement 28.000 kilomètres de distance.

Après Apophis, c’est le deuxième astéroïde à passer proche de notre Terre en 2013. Le 15 février prochain, l’astéroïde baptisé 2012 DA14 passera à 28.000 kilomètres de la Terre, soit 0,07 fois la distance qui sépare notre planète de la Lune. Bien qu’aucune collision ne soit à redouter, il s’agit là d’ »un record de proximité« , reconnaît Don Yeomans du programme de surveillance des objets géocroiseurs de la NASA. « Depuis qu’une surveillance régulière a commencé dans les années 1990, nous n’avons jamais vu un si gros objet s’approcher si près de la Terre« , commente t-il.

Pourtant, 2012 DA14 est un astéroïde somme toute banal. D’un poids de 120.000 tonnes, il mesure une cinquantaine de mètres dans sa plus grande longueur et est probablement de nature rocheuse. Selon Don Yeomans, ce type d’astéroïdes frôlent la terre en moyenne tous les 40 ans et heurtent la Terre en moyenne, tous les 1.200 ans. Mais ce ne sera pas le cas de 2012 DA14, assure Don Yeomans qui indique que « l’orbite de cet astéroïde est suffisamment bien connue pour écarter tout risque d’impact« . Et même si impact il y avait, il n’y aurait pas de quoi causer un cataclysme estime le spécialiste.

En effet, Don Yeomans fait remarquer que c’est certainement un astéroïde de cette taille qui a formé le Meteor Crater dans l’Arizona, il y a environ 50.000 ans. De plus, « cet astéroïde était constitué de fer« , précise-t-il, « ce qui lui a donné un potentiel de destruction particulièrement important« . Un potentiel que n’a pas 2012 D14, d’après le spécialiste. Aujourd’hui, l’astéroïde est classé 0 sur l’échelle de Turin qui catégorise les risques d’impact des objets géocroiseurs.

Une opportunité pour en savoir plus sur 2012 DA14

Reste que l’astéroïde passera entre l’orbite basse et l’orbite géostationnaire où se trouvent bon nombre de satellites artificiels. Malgré tout, « les probabilités d’impact avec un satellite sont extrêmement faibles » car on ne trouve presque rien en orbite là où passera 2012 DA14. Néanmoins, les spécialistes comptent bien profiter de ce proche passage pour scruter l’objet découvert en février 2012 et en savoir plus sur lui. 

Il sera ainsi observé de près notamment par le radar de Goldstone, dans le désert de Mojave, du 16 au 20 février. Le radar permettra de préciser l’orbite de l’astéroïde afin de prédire sa trajectoire future ainsi que ses caractéristiques physiques. On pourra alors connaître sa taille exacte, sa rotation et sa réflexivité. A noter que lorsqu’il sera au plus proche de la Terre, 2012 DA 14 sera aussi brillant qu’une étoile de huitième magnitude ce qui devrait permettre de le voir à l’aide d’un télescope.

Toutefois, étant donné sa vitesse de déplacement, ce ne sera pas une cible facile. « Cet astéroïde va véritablement tracer dans le ciel, se déplaçant d’un degré par minute [ … ] Ça va être dur à suivre« , précise Don Yeomans dans un communiqué de la NASA. Seuls les astronomes amateurs les plus chevronnés et les mieux équipés devraient donc y parvenir.

Gentside.com par Maxime Lambert

Une forte éruption solaire frappera la Terre aujourd’hui

mars 8, 2012

Mardi soir, le Soleil a connu une très importante éruption, l’une des plus fortes observées depuis 5 ans. Après avoir voyagé dans l’espace, la tempête solaire chargée de particules s’apprête à frapper la Terre.

Si les éruptions solaires se sont multipliées au cours des derniers mois, elles n’étaient rien en comparaison de celle qui s’est déclenchée cette semaine. Mardi soir, le Soleil a en effet connu l’une de ses plus fortes éruptions depuis 5 ans. Produite aux alentours de 19H EST (14H GMT), elle a été classée dans la catégorie X5,4 qui traduit l’intensité de son flux thermique. Ceci fait d’elle la seconde plus puissante depuis celle du 9 août 2011 évaluée en X6,9, précise la NASA dans un communiqué.

D’après les informations communiquées, l’éruption s’est déclenchée au niveau de la région active baptisée AR 1429 qui est apparue par rotation le 2 mars dernier. Mais celle-ci avait déjà été à l’origine de précédentes éjections. D’ailleurs, la puissance du phénomène n’étonne pas les spécialistes. « L’augmentation du nombre d’éruptions solaires, la dernière s’est  produite le 23 janvier, est normale au regard des cycles d’activités du  soleil de onze années, qui, pour cette période devrait atteindre son  maximum en 2013« , ajoute l’agence spatiale américaine.

Suite à ce phénomène et une seconde éruption nettement moins puissante (X1,3), deux éjections de masse coronale (CME) se sont produites à la surface de l’astre. La première voyage à une vitesse supérieure à 2080 kilomètres par seconde tandis que la seconde est un peu plus lente et se déplace à quelque 1760 kilomètres par seconde. Ayant déjà parcouru un bon nombre de kilomètres depuis mardi, ces deux tempêtes chargées de particules pourraient donc frapper la Terre dès aujourd’hui aux alentours de 12H GMT pour durer jusqu’à vendredi, si l’on en croit les prévisions de l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère (NOAA).

Des perturbations dans les télécommunications

Or, un tel bombardement de particules électro-magnétiques est susceptible de provoquer de sérieuses perturbations dans les télécommunications radio et satellite, dans les système GPS ainsi que dans les réseaux de distribution électriques. Celui-ci pourrait également contraindre des compagnies aériennes à changer leurs routes pour éviter les régions polaires voire menacer l’équipage de la Station spatiale internationale. Néanmoins, un porte-parole de la NASA a indiqué à l’AFP que l’agence ne prenait  aucune mesure particulière car « nous ne pensons pas que l’équipage de  l’ISS soit en danger« .

Outre ces perturbations, cette tempête solaire va très probablement aussi donner naissance à de spectaculaires aurores boréales dans certaines régions du monde, notamment en Asie Centrale, selon Joseph Kunches, expert de la météo spatiale à la NOAA.Centrale

Maxisciences.com

Un astéroïde frôlera la terre mardi

novembre 4, 2011

Astéroïde

Astéroïde


L’objet céleste, baptisé 2005 YU55, fait la taille d’un porte-avions. Selon la Nasa, il n’y a pas de risque de collision. Un astéroïde de la taille d’un porte-avions frôlera la Terre mardi. L’objet céleste de 400 mètres de largeur, baptisé 2005 YU55, s’approchera au plus près à 00h28, heure française, passant à 324 600 km ou 0,85 fois la distance de la Terre à la Lune. Selon la Nasa, il n’y a aucun danger de collision.

Les effets gravitationnels de cet astéroïde ne seront pas perceptibles sur la Terre y compris sur les marées ou les plaques tectoniques, précise l’agence spatiale américaine.

L’astéroïde 2005 YU55 se trouve sur une orbite qui le fait passer à intervalles réguliers dans le voisinage de la Terre, de Vénus et de Mars. Mais mardi il croisera au plus près de notre planète depuis au moins 200 ans.

Un astéroïde comparable repassera en 2028

La prochaine fois qu’un astéroïde aussi grand devrait s’approcher à une distance comparable de la Terre sera en 2028, selon la NASA.

Des observations de l’astéroïde effectuées en 2010 avec le radiotélescope américain d’Arecibo, à Porto Rico, indiquent qu’il s’agit d’un objet de forme approximativement sphérique et tournant lentement sur lui-même, en 18 heures. Sa surface est plus noire que le charbon.

Les astronomes amateurs souhaitant l’observer devront avoir un télescope avec une ouverture d’au moins 15 centimètres.

Les scientifiques de la Nasa analyseront les échos des ondes radar qui rebondissent sur la surface de l’astéroïde. Ils espèrent ainsi obtenir des images précises de cet objet qui devraient dévoiler un grand nombre de détails sur sa surface, sa forme et ses dimensions.

La Nasa a déjà recensé 93% des plus gros astéroïdes – au moins un kilomètre de diamètre – se trouvant près de la Terre, un objectif fixé par le Congrès américain en 1998.

L’Express.fr