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Congo-Brazzaville : pour Denis Sassou Nguesso, « la récession est derrière nous »

décembre 18, 2019

Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, en 2012.

Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, en 2012. © Maxim Shipenkov/AP/SIPA

 

Dans son discours sur l’état de la nation, le 17 décembre, le président congolais s’est voulu optimiste sur la sortie de crise économique et financière. Tout en appelant, une fois de plus, à « traquer la corruption et les antivaleurs ».

« Il ne s’agit pas de se donner beaucoup de mal pour se dire beaucoup de bien », a prévenu le chef de l’État congolais Denis Sassou Nguesso en ouverture de son traditionnel discours de fin d’année devant le Parlement réuni en congrès à Brazzaville. Pendant plus d’une heure, mardi 17 décembre au matin, DSN s’est donc employé à discerner les motifs de satisfaction des sujets de mécontentement.

Au chapitre des soulagements : le léger rebond du taux de croissance en 2019 – significatif selon lui du fait que « la récession est derrière nous » – et surtout la conclusion en juillet dernier d’une facilité élargie de crédit avec le Fonds monétaire international (FMI), génératrice d’aides corrélatives. Même si le FMI, qui estime que la partie congolaise n’a pas suffisamment avancé dans le rééchelonnement de sa dette envers les traders pétroliers, a décidé il y a une semaine de reporter le versement, prévu en janvier, de la deuxième tranche de son prêt sur trois ans, le président se dit déterminé « à tout mettre en œuvre pour tenir les conditionnalités contenues dans ce programme ».

Quasi lyrique sur ce point, DSN a adressé au président chinois Xi Jinping « le témoignage de notre profonde gratitude » pour son aide à la restructuration de la dette bilatérale, ses « remerciements les plus sincères » au Français Emmanuel Macron pour avoir « tenu son engagement de soutenir le Congo en termes d’appui budgétaire » et ses « sentiments les plus gratifiants » envers la Banque africaine de développement (BAD) qui, le 14 décembre, a accordé au Congo un prêt de 183 millions d’euros.

Lutte contre la corruption

Surfant sur cette vague volontariste, le président congolais a annoncé la reprise de recrutements ciblés dans la fonction publique (éducation et services sociaux), l’ouverture de « centres de rééducation et de réinsertion » pour les bandes de jeunes délinquants « Bébés noirs », « Kulunas » et autres « Arabes » qui sévissent dans les quartiers de Brazzaville, ainsi que la poursuite de grands projets structurants comme l’oléoduc Pointe Noire – Brazzaville – Ouesso, la zone économique spéciale de Pointe Noire, le barrage de Sounda et le pont route-rail au-dessus du fleuve Congo.

Très attendu par l’opinion publique mais aussi par le FMI dans le domaine de la lutte contre la corruption, DSN a fustigé la tendance, courante chez les ministres, préfets et autres hauts responsables, à « couvrir » les actes délictueux de leurs affidés : « Assumer des fonctions appelle des décisions disciplinaires à prendre et à faire appliquer. Ceux qui veulent diriger en restant innocents n’ont pas leur place là où ils se trouvent. Quand on veut toujours se faire applaudir, il faut aller ailleurs ».

Denis Sassou Nguesso s’est également emporté contre les actes de « sabotage » et de « vandalisme » dont sont victimes, à travers le pays, des biens collectifs tels les forages d’eau, les panneaux solaires, les lampadaires et même l’université en construction de Kintélé, avant de fustiger l’habitat anarchique synonyme à ses yeux d’ « inconscience » et d’ « irresponsabilité ». « Fort bien. Mais nous attendons que l’on passe des paroles aux actes », a commenté le chef de file de l’opposition, Pascal Tsatsy Mabiala.

Liberté d’expression

Tout en s’affirmant attaché à la liberté d’expression « garantie par la constitution », DSN a par ailleurs dénoncé « la cabale médiatique d’une rare violence faite de dénigrements et de calomnies » menée selon lui « par certains organes de la presse écrite nationale contre le Président de la République, contre les institutions, contre la famille présidentielle » – accusation visant sans doute plus certains sites internet proches de l’opposition radicale, que les journaux indépendants stricto sensu.

Des hommes politiques sont jugés régulièrement et détenus pour des délits de droit commun, cela ne fait pas d’eux pour autant, des prisonniers politiques ou d’opinion

Même s’il a assuré qu’il « ne fermera jamais la porte au dialogue », Denis Sassou Nguesso n’a guère laissé d’espoir (pour l’instant) à ceux qui réclament la libération des deux anciens candidats à la présidentielle de 2016, Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, condamnés à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État. Sans les citer nommément, DSN a estimé que lorsque « des hommes politiques sont jugés régulièrement et détenus pour des délits de droit commun, cela ne fait pas d’eux pour autant, des prisonniers politiques ou d’opinion. Ne faisons pas d’amalgame inutile ».

À cet égard, la petite phrase du Ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, affirmant en septembre dernier qu’il avait demandé « avec fermeté » au président congolais « des actes » en faveur de ces détenus, semble avoir eu l’effet inverse. Soucieux néanmoins de ne pas fermer complètement la porte à une éventuelle libération anticipée, DSN a appelé ces « hommes politiques » au « repentir » et à « l’humilité ».

Par Jeuneafrqiue.com

France/Attaque à la préfecture: Macron appelle la nation à «se mobiliser» face à l’«hydre islamiste»

octobre 8, 2019

FRANCE-CRIME-ATTACK

Le président de la République a rendu hommage mardi matin aux quatre fonctionnaires tués lors de l’attaque à la préfecture de police jeudi dernier.

Emmanuel Macron a rendu hommage mardi matin aux quatre fonctionnaires tués lors de l’attaque à la préfecture de police jeudi dernier. «Quatre policiers sont tombés. Ils avaient fait le choix de porter l’uniforme, de consacrer leur vie à protéger les autres. Ils sont morts en service, au travail, comme avant eux ceux, qui, depuis 2015, ont été victimes du terrorisme islamiste», a regretté le chef de l’Etat dans son discours.

Il a promis que «la lumière sera faite», «les responsabilités établies» et que «la justice passera comme il se doit». Le tueur, fonctionnaire à la préfecture de police, adhérait à une «vision radicale de l’islam» et était connu pour avoir soutenu «certaines exactions commises au nom de cette religion». Il n’avait pourtant fait l’objet d’aucun signalement. «C’est inconcevable, inacceptable», a martelé Emmanuel Macron.

«Nous mènerons le combat sans relâche»

«Ce drame n’érode rien de la confiance que j’ai en vous, que la nation place en vous, en votre professionnalisme, en votre engagement», a-t-il repris, prenant pour cible le «terrorisme islamiste». «Nous mènerons le combat sans relâche», a-t-il promis. «Ce n’est en aucun cas un combat contre sa religion mais contre son dévoiement», a tenu à préciser le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron a ainsi promis : «Les moyens humains juridiques technologiques continueront à être renforcés. Loi après loi, budget après budget, nous continuerons à resserrer les mailles du filet», a-t-il déclaré, jugeant que l’État se devait «d’être exemplaire, de se réarmer partout, de mieux former chacun pour agir».

Pour autant, Emmanuel Macron a reconnu que «les institutions seules ne suffiront pas» pour en finir avec l’«hydre islamiste». Le président de la République en a appelé à «la nation toute entière qui doit s’unir, se mobiliser, agir». «Nous ne l’emporterons que si notre pays se lève pour lutter contre cet islamisme sous-terrain qui corrompt les enfants de France», a-t-il affirmé.

«Société de vigilance»

Il a notamment prôné une «écoute attentive de l’autre» pour «savoir repérer à l’école, au travail, dans les lieux de culte, les relâchements, les déviations. Ces petits gestes qui signalent un éloignement avec les valeurs de la République». Emmanuel Macron a ainsi proposé d’établir une «société de vigilance», et non du «soupçon qui corrode».

«Opposons à la haine l’intransigeance républicaine, à l’obscurantisme l’amour de la raison et son exigence. Faisons bloc, tous ainsi réunis. Face au terrorisme islamiste, nous mènerons toujours le combat et à la fin nous l’emporterons car nous avons cette force d’âme. Nous le faisons pour nos morts, pour nos enfants, au nom de la Nation», a conclu le chef de l’État.

Quelques instants avant le discours d’Emmanuel Macron, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avait remis la légion d’honneur aux quatre fonctionnaires à titre posthume.

Le Figaro.fr par Pierre Lepelletier

Congo: Message de Sassou Nguesso à la nation

décembre 30, 2017

 

 

AvecZenga-mambu.com

Pour nos martyrs, nous vaincrons!

novembre 3, 2015

Le sang de notre martyre

Le sang de notre martyre et de la démocratie opprimée

Pour le sang de nos martyrs, nous vaincrons

Congolais debout, nous triompherons

Le sang de nos martyrs est un lourd tribut

Le Congo n’est pas une simple minable tribu

Mais une véritable et grande nation

Capitale de la France-libre à la persécution

Contre l’Occupation et l’asservissement

Le Congo refuse les balles assassines du musellement

Aujourd’hui et demain, les Congolais seront libres

Pour savourer leur victoire au sommet de l’arbre

D’un Congo porteur des fruits de la liberté

Dans un monde de fossoyeurs et de cruauté

Où règnent l’hypocrisie et l’absence de sincérité

Quand le verbe lève le chapeau à la médiocrité

 

Bernard NKOUNKOU

Congo/Présidence de la République : Lancement d’une série de consultations sur la vie de la Nation et de l’Etat

mai 22, 2015

Le Président Denis Sassou-Nguesso (Ph. d’archives).

Les états-majors politiques et des organisations de la société civile se sont, brusquement, mis en ébullition, dès la publication, par la présidence de la République, du communiqué faisant état de l’ouverture, à partir du mercredi 20 mai 2015, d’une série de consultations des dirigeants des partis politiques, des acteurs des organisations de la société civile, des responsables des confessions religieuses, des dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et des personnalités sur la vie de la Nation et de l’Etat.

Certains ont retourné le communiqué dans tous les sens, pour comprendre l’enjeu de cette initiative qui a un peu surpris tout le monde, d’autres s’en sont réjouis, car ils y voient l’opportunité d’une nouvelle redistribution des cartes sur l’échiquier politique national, mais d’autres demeurent critiques face à cette initiative présidentielle qu’ils considèrent comme un moyen, pour l’actuel président de la République, de manœuvrer pour sa propre survie politique. Quoiqu’il en soit, ces consultations marquent une nouvelle étape, dans le débat qui a cours autour de la question constitutionnelle, depuis quelques mois. Elles traduisent aussi la volonté du chef de l’Etat de privilégier le dialogue, dans la recherche de solutions permettant au pays de surmonter ses crises.

L’usage des deux concepts «Nation» et «Etat» n’a pas permis à tout le monde de saisir, immédiatement, les questions en jeu. A quoi fait-on allusion, en parlant de «la vie de la Nation et de l’Etat»? Que faut-il mettre dans «la vie de la Nation»: les questions sociales, celles liées au développement, à la solidarité, à la lutte contre la pauvreté, à la redistribution équitable de la rente nationale, à l’emploi des jeunes, au genre dans les postes politico-administratifs ou autres?

Et dans «la vie de l’Etat», faut-il penser aux lois, aux institutions nationales et à leur fonctionnement, à la décentralisation, etc.?

Il semble, nettement, qu’en recourant aux deux concepts, le chef de l’Etat a voulu laisser le champ largement ouvert aux interlocuteurs qu’il souhaite entendre. Chacun y va, sans doute, de ses propositions, dans l’amélioration de la gouvernance nationale. Tout le monde appelle au dialogue, le président de la République offre les consultations directes. Malgré tout, on est toujours dans le dialogue.

C’est alors le lieu de s’interroger de la suite que le chef de l’Etat entend donner à la série de consultations qu’il a entamée. S’agit-il d’enrichir son propre programme politique ou d’ouvrir son gouvernement à un spectre plus large de sensibilités? A-t-il une préoccupation particulière sur laquelle il veut entendre les avis divers de ses concitoyens?
L’on sait que depuis quelques mois, le débat sur la question constitutionnelle agite la société congolaise. Les positions sont même tranchées entre ceux qui soutiennent qu’on change la Constitution et ceux qui y sont farouchement opposés; entre ceux qui sont pour la révision constitutionnelle et ceux qui souhaitent améliorer la gouvernance électorale, espérant l’alternance démocratique, en 2016.

En même temps, il y a aussi des inquiétudes: ceux qui craignent qu’une alternance démocratique ne ramène le pays aux errements des années 90, avec leurs conflits fratricides; ceux qui redoutent un passage en force du pouvoir actuel qui ruinerait les acquis de la paix et de la démocratie enregistrés jusque-là. Bref, le Congo est à la croisée des chemins.
Une alternance démocratique paisible, grâce à une élection présidentielle transparente, juste et équitable est-elle possible, en 2016? Un changement de l’ordre constitutionnel permettant à l’actuel chef de l’Etat de revenir dans le champ politique, en se portant candidat à un troisième mandat consécutif, peut-il être accepté par tous? Un «printemps arabe» à la congolaise, comme en août 1963, comme certains l’évoquent dans les réseaux sociaux, ouvrira-t-il un avenir stable et pacifique au Congo? Autant de questions qu’on peut se poser.

En somme, le Congo cherche le chemin qui peut lui permettre, à la fois, de répondre aux exigences démocratiques et de préserver les trois valeurs fondamentales qu’il a reconquises, péniblement, à savoir: l’unité nationale, la paix et la démocratie. C’est au génie congolais de trouver la voie la meilleure, au regard de ce qui se passe dans certains pays africains, pour traverser cette période pleine d’interrogations et d’inquiétudes sur l’avenir. A l’issue de cette série de consultations, les regards seront alors tournés du côté de la présidence de la République. On devrait s’attendre à une étape décisive dans la vie de la Nation et de l’Etat.

Lasemaineafricaine.et par Joachim MBANZA

51e Anniversaire de l’Indépendance: Message à la nation du Chef de l’État Alassane Ouattara

août 6, 2011

Le soleil de la révolution

février 1, 2011

Le soleil de la révolution
Se lève bien sur la nation
Où chaque enfant opprimé
Est fier d’arracher sa liberté

Solidaire vivant dans l’action
Au feu de la contestation
Quand la nuit se lève sur le jour
Pour la marche historique du grand jour

Jamais le peuple était au rendez-vous
Comme un seul homme et colosse debout
Prêt à renverser les verrous du pouvoir
Qui ont ventilé le discours du mouroir

Le courage a tué la peur
Dans la peau du citoyen rêveur
Qui se révolte du mensonge
Des promesses qui le rongent.

Bernard NKOUNKOU

Le parfum de l’immolation

février 1, 2011

Mon courage de l’immolation
Victoire majeure de la révolution
D’un acte du prix de la liberté
Est une clé vitale de la cherté

La fumée de mon corps brûlant
A traversé la frontière au vent
Comme un jasmin de contagion
Dans la peau de chaque nation

Fier de mon sacrifice humain
Baume du droit d’exister demain
Pour tous les enfants du pays
Savourant la liberté et la joie

Peuple de nos chers continents
Ma mort est un fort et bel exemple
Pour les dictatures de chiendent
Qui rongent la mie du peuple

Bernard NKOUNKOU

Nation noire

novembre 11, 2010

Nation noire de naissance
Destin de moult souffrances
Exposée à la gueule des vents
Et à la colère des ouragans

Temple des rituels anciens
Où des cyclones de chiens
Dévastent sur le passage
Notre habitat de sa rage

Nation noire de première heure
Terre de plusieurs malheurs
Et des catastrophes naturelles
Qui nous coupent nos ailes

Nous sommes des manchots
Sans bras au milieu des flots
Pataugeons dans la gadoue
D’un brin de vie sans eau

Bernard NKOUNKOU