Au moins 73 migrants sont morts noyés au large de la Syrie après que leur bateau parti du Liban a coulé, a indiqué vendredi le ministère syrien de la Santé s’exprimant sur ce naufrage, le plus meurtrier de ces derniers années en partance du Liban.
Ce pays devient de plus en plus un point de départ d’embarcations illégales de migrants depuis le déclenchement en 2019 d’une grave crise économique et financière causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d’une classe dirigeante quasi inchangée depuis des décennies.
Envrion 150 personnes, principalement des Libanais et des Syriens, se trouvaient à bord du petit bateau qui a fait naufrage jeudi au large de la ville portuaire de Tartous, dans l’ouest de la Syrie.
« Le nombre de victimes du naufrage du bateau est passé à 73, tandis que 20 personnes sont soignées à l’hôpital Al-Basel (à Tartous) », a déclaré le ministre de la Santé, Hassan al-Ghabach, dans un communiqué.
Parmi les personnes secourues figuraient cinq Libanais, avait indiqué plus tôt à l’AFP le ministre libanais des Transports, Ali Hamie.
Des efforts pour trouver d’éventuels survivants du naufrage jeudi sont toujours en cours, a ajouté M. Hamie: « Je discute avec le ministre syrien des Transports d’un mécanisme pour récupérer les corps en Syrie ».
« Nous avons affaire à l’une de nos plus grandes opérations de sauvetage », a déclaré de son côté à l’AFP un responsable du ministère syrien des Transports, Sleiman Khalil.
« Nous couvrons une vaste zone qui s’étend sur toute la côte syrienne », a-t-il ajouté, affirmant que de hautes vagues compliquaient les opérations de secours.
Traversée périlleuse
De nombreux passagers libanais du bateau sont originaires de régions pauvres du nord du pays, notamment de la ville de Tripoli, parmi les plus pauvres du Liban. Elle est devenue une plaque tournante de l’immigration illégale, la plupart des bateaux de migrants partant de ses côtes.
Parmi les survivants, Wissam al-Talawi, un père de famille habitant à Tripoli et originaire du Akkar, autre région pauvre du nord du Liban, a été hospitalisé, a déclaré son frère Ahmad à l’AFP.
Les corps de ses deux filles, âgées de cinq et neuf ans, ont été rapatriés au Liban et enterrés vendredi, a déclaré Ahmad. La femme de M. Talawi et ses deux fils sont toujours portés disparus.
« Ils sont partis il y a deux jours », a révélé Ahmad: Mon frère « ne pouvait pas couvrir ses dépenses quotidiennes, ni les frais d’inscription de ses enfants à l’école ».
D’autres proches de disparus ont indiqué à l’AFP qu’ils s’étaient rendus à la frontière libano-syrienne pour obtenir des informations sur le sort des migrants.
A la suite de l’effondrement économique au Liban, des réfugiés syriens et palestiniens, ainsi que des Libanais ont tenté de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune pour se rendre vers des pays européens, notamment l’île de Chypre, située à 175 kilomètres des côtes libanaises.
En avril, le naufrage d’un bateau de migrants surchargé, pourchassé par la marine libanaise au large de Tripoli (nord), avait fait des dizaines de morts et provoqué une vive colère dans le pays en crise.
Le 13 septembre, les garde-côtes turcs ont annoncé la mort de six migrants parmi lesquels deux bébés, et secouru 73 personnes qui tentaient de gagner l’Europe, au large de la province de Mugla, dans le sud-ouest de la Turquie. Ces migrants auraient embarqué depuis le port libanais de Tripoli.
Selon l’ONU, au moins 38 bateaux transportant plus de 1.500 personnes ont quitté ou tenté de quitter illégalement le Liban par la mer depuis 2020.
Le navire est en train de couler après s’être cassé en deux. Photo: Reuters/Service Aérien du Gouvernement de Hong Kong
Vingt-sept personnes sont portées disparues après que leur navire eut été coupé en deux par un typhon, samedi, en mer de Chine méridionale, a annoncé le gouvernement de Hong Kong.
Le navire d’ingénierie se trouvait à 160 milles marins au sud-ouest de Hong Kong lorsqu’il a été pris dans la tempête Chaba; il a subi des dommages importants et s’est brisé en deux morceaux, a précisé le Service aérien du gouvernement de Hong Kong.
Les secours ont été dépêchés sur place après avoir été notifiés vers 7 h 25 (heure locale).
Trois des 30 membres de l’équipage ont pu être secourus à 15 h et ont été emmenés à l’hôpital, ont indiqué les autorités.
Des images fournies par les autorités de Hong Kong montrent une personne en train d’être hélitreuillée tandis que des vagues s’écrasent sur le pont du navire à moitié submergé.
Des sauveteurs hissent dans un hélicoptère un membre d’équipage du navire en train de couler.
Photo: Reuters/Service Aérien du Gouvernement de Hong Kong
Selon les trois survivants, d’autres membres de l’équipage ont pu être emportés par les vagues avant l’arrivée du premier hélicoptère, a rapporté un communiqué du gouvernement hongkongais.
Le typhon Chaba s’est formé au centre de la mer de Chine méridionale et a touché terre samedi après-midi dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine.
L’endroit où se trouvait le navire a enregistré des vents de 144 kilomètres à l’heure et des vagues atteignant 10 mètres de haut, ont indiqué les autorités.
Les secouristes vont élargir la zone de recherche en raison du grand nombre de personnes disparues et prolonger l’opération dans la nuit si les conditions le permettent.
Le croiseur russe Moskva, lors d’une répétition pour la parade du jour de la marine, dans le port de Sébastopol, en Crimée, en juillet 2017. Photo : Reuters/Pavel Rebrov
Toujours sans nouvelles de membres de l’équipage du croiseur russe Moskva qui a sombré la semaine dernière au large de l’Ukraine, des Russes veulent savoir ce qu’il est advenu de leurs proches. Des témoignages sur différentes plateformes dressent des constats : non, les marins n’ont pas tous été rescapés, et l’équipage du Moskva comptait des conscrits.
Une semaine après le naufrage du vaisseau amiral de la flotte russe en mer Noire – après une explosion de munitions, selon Moscou, ou des frappes de missiles, selon l’Ukraine – les autorités russes n’ont toujours émis aucun bilan officiel du nombre de survivants, de morts et de blessés sur un équipage composé d’environ 500 personnes.
Devant le silence des autorités quant au sort de leurs proches ou les informations contradictoires qui leur sont communiquées, au moins 10 familles, selon le NewYorkTimes, ont publiquement exprimé leur frustration sur les réseaux sociaux encore permis par le Kremlin ou, encore, dans des médias russes indépendants ou internationaux.
Peu semblent avoir été plus directs que le père de Yegor Chkrebets, un jeune homme de 19 ans qui était cuisinier à bord du Moskva.
« Ils ont dit que l’équipage entier a été évacué. C’est un mensonge! Un mensonge cruel et cynique! »— Une citation de Dmiti Chkrebets, père de Yegor Chkrebets, sur le réseau social VKontakte
Capture d’écran de la page VKontakte de Dmitri Chkrebets, montrant une photo de son fils Yegor.
Photo : Vkontakte Via Radio Free Europe/Radio Liberty
La semaine dernière, l’agence d’État russe TASS a initialement affirmé que tout l’équipage avait été secouru, en faisant ensuite disparaître en douce le mot tout.
Se tournant vers VKontakte, un équivalent russe de Facebook, Dmitri Chkrebets a dit avoir été informé que son fils ne figurait pas parmi les morts ni les blessés, mais sur une liste de marins disparus.
Comment peuvent-ils mentir avec autant de cynisme en prétendant sur les chaînes de télévision que tous sont vivants, a-t-il demandé sur Radio Free Europe/Radio Liberty.
Si la disparition du Moskva, qui jouait un rôle clé dans la coordination des navires russes en mer Noire, constitue l’un des plus grands revers matériels et aussi symboliques encaissés par Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, pour les Russes sans nouvelles d’un fils, d’un mari, d’un père ou d’un frère, c’est évidemment une tragédie personnelle.
Faisant état au média russe indépendant Insider des recherches pour retrouver son fils, Irina Chkrebets a confié s’être rendue avec son mari dans un hôpital militaire de Crimée où étaient soignés des marins blessés.
« Nous avons regardé chaque enfant brûlé. Je ne peux pas vous dire à quel point ça a été difficile. Nous n’avons pas trouvé notre fils. Il n’y avait que 200 personnes, ils étaient plus de 500 à bord. Où sont les autres? »— Une citation de Irina Chkrebets, mère d’Egor Chkrebets, en entrevue à Insider
Des informations contradictoires
Le commandant en chef de la marine russe, l’amiral Nikolai Yevmenov, a affirmé que l’équipage était de retour à sa base de Sébastopol, dans la péninsule de Crimée, selon Novaya Gazeta Europe, un journal russe d’enquête indépendant contraint à œuvrer en exil.
Samedi dernier, le ministère russe de la Défense a d’ailleurs diffusé une vidéo montrant une rencontre entre l’amiral Nikolai Yevmenov et des hommes présentés comme des membres de l’équipage du Moskva, au port de Sébastopol.
Des marins qui auraient été sauvés du naufrage ont participé à une cérémonie à Sébastopol la semaine dernière. Photo : Via Reuters/Ministère Russe de la Défense
Le Novaya Gazeta Europe a précisé que la partie de la rencontre où les commandants ont annoncé le nombre d’officiers présents et absents a été diffusée sans le son.
Selon les estimations des médias, il y avait cependant une centaine d’hommes, disposés sur deux rangées. Les responsables russes n’ont pas expliqué l’absence des autres membres de l’équipage.
La quête de réponses des Chkrebets, comme celle d’autres familles, se révèle un parcours du combattant.
Interviewée par le site russophone indépendant Meduza, basé en Lettonie, Anna Syromaysova, la mère d’un conscrit disparu a rapporté n’avoir pu voir aucun document officiel relatif aux victimes : Il n’y a pas de listes. Nous les recherchons nous-mêmes. Ils ne nous disent rien.
Un constat aussi dressé par Maksim Savin dans une entrevue au New York Times.
Ils ne veulent pas nous parler. Nous sommes en deuil. Ils ont enrôlé notre petit frère, et il est fort probable qu’ils ne nous le rendront jamais, a-t-il dit de son frère Leonid, un conscrit d’à peine 20 ans réfractaire à servir dans l’armée et qui ne soutenait pas la guerre, précise-t-il.
La famille s’est d’abord fait dire qu’il était disparu, puis a reçu des comptes rendus contradictoires sur les circonstances de sa mort, avant qu’un de ses interlocuteurs ne revienne à la version initiale.
On dirait que les officiers essaient de faire taire tout le monde, conclut-il.
Son récit concorde avec celui fait par Tamara Grudinina au service en langue russe de la BBC. Son fils, Sergei Grudinin, 21 ans, a été affecté au Moskva après avoir reçu une formation de base, affirme-t-elle.
On lui a tour à tour dit qu’il manquait à l’appel, qu’il était vivant et en bonne santé, et qu’il la contacterait à la première occasion et qu’il avait coulé avec le bateau.
Par crainte, peut-être, de représailles de la part d’un gouvernement qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison pour la diffusion d’informations mensongères, d’autres ont préféré se confier à des médias sous couvert d’anonymat ou ont effacé leurs messages sur les réseaux sociaux après avoir fait état de la disparition de leurs proches.
Des vétérans de la flotte russe de la mer Noire ont organisé vendredi dernier une cérémonie en mémoire du croiseur lance-missiles russe Moskva.
Photo : Reuters/Alexey Pavlishak
Des médias, dont Reuters, ont rapporté qu’une cérémonie commémorative avait eu lieu à Sébastopol vendredi dernier. Les photos de l’événement montrent des couronnes de fleurs ornées d’un message honorant le navire et l’équipage, ce qui, selon Radio Free Europe/Radio Liberty, confirme indirectement que certains membres de l’équipage du Moskva ont bien été tués.
Sur le site de réseautage russe Odnoklassniki, Varvara Vakhrusheva a confirmé la mort de son mari, l’aspirant de marine Ivan Vakhrushev, à la suite d’un appel de responsables de la marine russe.
La femme d’un marin interviewée par Radio Free Europe/Radio Liberty a aussi confirmé la mort de son mari.
Yulia Tsyvova, en pleurs, a pour sa part confié au Guardian avoir reçu, lundi, un appel du ministère de la Défense l’avisant de la mort de son fils Andrei.
« Il n’avait que 19 ans, c’était un conscrit. Ils ne m’ont rien dit d’autre, aucune information sur la date des funérailles. Je suis sûre qu’il n’est pas le seul à avoir trouvé la mort. »— Une citation de Yulia Tsyvova, au Guardian
Le site Meduza cite une source proche du commandement de la flotte russe de la mer Noire, qui affirme que 37 membres d’équipage du Moskva sont morts.
Le bilan coïncide avec celui avancé dans une entrevue accordée sous couvert d’anonymat à Novaya Gazeta Europe par la mère d’un marin qui, lui, a survécu.
Des gens ont été tués, certains ont été blessés, d’autres ont disparu […] [Mon fils] m’a appelée en pleurant à cause de ce qu’il avait vu. C’était effrayant. De toute évidence, tout le monde n’a pas survécu, a-t-elle dit, évoquant environ 40 morts.
Plusieurs des blessés ont perdu leurs membres, parce qu’il y a eu plusieurs explosions causées à la fois par les missiles et par des munitions détonées, a-t-elle ajouté.
Mon fils m’a dit que le croiseur avait été frappé depuis la terre, du côté ukrainien. Un feu ne se déclenche pas sans raison […] Ils ont essayé d’éteindre le feu par eux-mêmes, après que trois missiles Neptune eurent touché le croiseur, a-t-elle soutenu.
La femme accrédite ainsi la thèse mise de l’avant par l’Ukraine, même si celle-ci dit avoir lancé deux missiles en direction du Moskva.
Les autorités russes camouflent les informations, estime-t-elle, parce que le ministère de la Défense ne veut pas admettre une défaite de l’Ukraine. Il ne veut pas admettre qu’un tel croiseur a été endommagé.
Depuis le début de l’offensive, les autorités russes minimisent d’ailleurs leurs pertes, selon les experts.
À l’issue de la première semaine de combats, le ministère de la Défense déplorait dans ses rangs 498 morts et 1597 blessés. Il y a un mois, il confirmait un total de 1351 militaires tués et de 3825 blessés, un bilan nettement inférieur aux estimations ukrainiennes et occidentales.
Les forces ukrainiennes affirment que le nombre de militaires russes tués a désormais franchi le seuil de 20 000.
Il y a un mois, un responsable de l’Organisation du traité de l’Atlantique nordOTAN estimait que le nombre de militaires russes tombés au combat au cours des quatre premières semaines du conflit se situait entre 7000 et 15 000 pour un total de 30 000 à 40 000 soldats russes tués ou blessés.
Utilisation de conscrits
Au-delà du nombre de morts gardé secret par Moscou, les témoignages des proches pointent vers un autre aspect de la guerre menée par la Russie : le recours à des conscrits, souvent très jeunes.
Rapidement après avoir lancé ce qu’il désigne comme une opération militaire spéciale, Vladimir Poutine a assuré qu’il n’enverrait pas de conscrits ou de réservistes combattre en Ukraine.
Au début du mois dernier, le ministère russe de la Défense a pourtant dû reconnaître la présence de conscrits au front, ajoutant que certains avaient été faits prisonniers. L’armée russe a argué qu’ils avaient été envoyés en Ukraine par erreur et rapatriés depuis.
La loi russe interdit de déployer ces dizaines de milliers d’hommes russes âgés de 18 à 27 ans, mobilisés chaque année pour un service militaire obligatoire d’un an, dans des opérations se déroulant à l’extérieur des frontières.
Un fait que n’a pas manqué de relever Dmitri Chkrebets.
Un conscrit qui n’est pas censé voir des combats actifs fait partie des disparus au combat. Les gars, comment peut-on être porté disparu en haute mer?!!!, a-t-il écrit sur le réseau social VKontakte.
« Je leur ai demandé directement : pourquoi vous, les officiers, êtes-vous en vie, et mon fils, un soldat conscrit, est-il mort? »— Une citation de Dmitri Chkrebets, rapportant un échange avec les commandants du Moskva
Les personnes qui ont permis que cela se produise devraient être punies, a-t-il déclaré à Radio Free Europe/Radio Liberty.
Plus nous écrivons, plus il leur sera difficile de garder le silence sur ce qui se passe, croit Dmitri Chkrebets.
Si plusieurs de ses concitoyens craignent de prendre la parole, ce n’est pas son cas. Un homme dont le fils lui a été enlevé d’une manière aussi ignoble n’a peur de rien!
Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf avec les informations de New York Times, The Guardian, BBC, The Insider, Radio Free Europe/Radio Liberty, Novaya Gazeta Europe et Meduza
Le Moskva jouait un rôle clé dans la coordination des navires russes en mer Noire. Photo: Reuters/Stringer
Le Kremlin a refusé mardi de commenter des témoignages qui font état de marins portés disparus depuis le naufrage du croiseur Moskva, le navire amiral russe de la mer Noire que Kiev dit avoir coulé la semaine dernière.
Toutes les informations sont fournies par le ministère de la Défense. Nous n’avons pas la prérogative de communiquer, a déclaré le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov.
Ni la marine ni le ministère de la Défense russes n’ont dressé de bilan du naufrage du bateau à bord duquel se trouvaient des centaines de membres d’équipage.
Ces derniers jours, plusieurs témoignages publiés par des médias russophones et sur les réseaux sociaux ont évoqué la disparition de marins. Parmi ceux qui manquent à l’appel, certains effectuaient leur service militaire.
Un homme qui vit en Crimée, Dmitri Chkrebets, et qui se présente comme le père d’un disparu a publié dimanche soir un message sur le réseau social Vkontakte où il demande pourquoi son fils, un appelé, se trouvait dans une zone de combat.
Une femme, Ioulia Tsyvova, a également affirmé à plusieurs médias que son fils était porté disparu.
Officiellement, la Russie affirme que l’équipage du Moskva a été évacué du croiseur. Elle n’a fait état d’aucun mort, blessé ou disparu.
Selon Moscou, ce navire amiral, qui jouait un rôle clé dans la coordination des navires russes en mer Noire, a sombré à la suite d’un incendie provoqué par l’explosion de munitions. L’Ukraine affirme l’avoir coulé avec des missiles.
Samedi, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo qui montre une rencontre entre le chef de la marine et des dizaines de rescapés du croiseur, dont l’équipage pouvait compter officiellement jusqu’à 680 hommes.
Des dizaines de marins qui auraient été sauvés du naufrage ont participé à une cérémonie à Sébastopol.
PHOTO : VIA REUTERS / MINISTÈRE RUSSE DE LA DÉFENSE
Le naufrage du Moskva est considéré comme une humiliation pour la Russie et pour sa flotte. Même des commentateurs pro-Kremlin ont réclamé des explications aux autorités, sans succès jusqu’ici.
La Russie a affirmé à la fin de mars avoir perdu 1351 soldats depuis le début des combats en Ukraine, un bilan invérifiable de source indépendante et qui n’a pas été actualisé depuis lors.
En mars toujours, le Kremlin a indiqué que des appelés avaient participé par erreur à l’offensive en Ukraine avant d’être retirés des opérations.
Le paquebot Afrique, qui a fait naufrage le 12 janvier 1920, transportait à son bord 192 tirailleurs sénégalais. Lettre ouverte au chef de l’État français et aux candidats à l’élection présidentielle de 2022 sur ce drame oublié.
Il y a tout juste cent deux ans, le paquebot Afrique coulait au large de Bordeaux. Parmi les quelque 600 passagers, 192 tirailleurs sénégalais, qui rentraient chez eux après avoir servi la France durant le premier conflit mondial. Une tragédie dont les tirailleurs naufragés ont été oubliés, parmi les oubliés.À LIREHistoire : le jour où L’Afrique a coulé
Il faut se souvenir du 12 janvier 1920. Il faut, cent ans plus tard, honorer la mémoire de ces 192 tirailleurs sénégalais qui espéraient rentrer chez eux après avoir mené une guerre qui n’était pas la leur. Il faut les déclarer « morts pour la France ». Documentée, cette histoire est pourtant gommée de la mémoire d’un pays qui aime se raconter.
Front de Salonique
C’est de Bordeaux, le 9 janvier 1920, sur le quai des Chartrons, que partit l‘Afrique, de la Compagnie des Chargeurs réunis. À son bord, 602 passagers (dont 132 membres d’équipage), sans compter les compagnies de tirailleurs entassées sur l’entrepont, des fonctionnaires de l’administration coloniale, des hommes d’affaires, des commerçants, leurs femmes et enfants.
Ces 192 tirailleurs africains, qui n’étaient Sénégalais que de nom (en réalité, seuls trente-quatre d’entre eux avaient pour destination Dakar), devaient débarquer à Conakry ou au warf de Grand-Bassam, devant Abidjan. Combattants sur le front de Salonique et à Gallipoli, ces soldats, redoutables nettoyeurs de tranchées et rescapés des tueries d’Argonne, d’Artois, de Verdun ou des Flandres, avaient été démobilisés plus tardivement que leurs camarades ayant combattu sur le sol français.
Quand le bateau sombra, au large de la Nouvelle-Aquitaine, trois jours après son départ de Bordeaux, seuls trente-quatre rescapés furent retrouvés, dont Mamadou Ndiaye, l’un des treize tirailleurs secourus, qui décéda d’ailleurs peu après.
IGNORÉS DE TOUS, CES RESCAPÉS DES TUERIES DE VERDUN OU DES FLANDRES GISENT AU FOND DE L’OCÉAN.
La plus grande catastrophe maritime civile française en temps de paix donnera lieu à de violentes controverses judiciaires, techniques et politiques sans que l’on ait accordé aux cent soixante-dix-huit soldats indigènes disparus en mer dans l’exercice de leur devoir l’hommage et la reconnaissance pour service rendu à la France.À LIRE[Tribune] France, souviens-toi du naufrage de L’Afrique
Morts pour la France, ignorés de tous, ces tirailleurs gisent au fond de l’océan comme les millions d’autres jetés par-dessus bord pendant le commerce des esclaves au XVIIIe siècle et les milliers de jeunes immigrants africains dont les pirogues coulent encore.
Ingrate, la France a oublié les passagers de l’Afrique, et le sacrifice imposé à ses soldats « indigènes » en particulier.
En mémoire du drame, la Côte d’Ivoire a émis un timbre, en 1990. L’ancien capitaine Roland Mornet lui a consacré un ouvrage (La tragédie du paquebot Afrique, Geste Éditions ) et le journaliste Nicolas Michel, un roman (Le Chant noir des baleines, Talents Hauts). L’association Mémoires & Partages a réalisé une exposition en 2018 et a commémoré, dans l’indifférence institutionnelle, le centenaire du naufrage en 2020. Une fresque en hommage aux tirailleurs naufragés orne depuis les quais de Bordeaux.
LA FRANCE, PAR LA VOIX DE SON PRÉSIDENT, DOIT PRONONCER LEUR NOM À HAUTE ET INTELLIGIBLE VOIX.
Est-ce suffisant ? Non. Le destin de ces tirailleurs sénégalais soulève un pan complexe de l’histoire de France, puissance coloniale qui s’accapara les richesses et la chair d’un continent. Les héros africains qui disparurent en cette nuit de janvier 1920, tout comme les rares qui survécurent, ont des noms : Lai Sako, Gore N’Diaye, Birame Sassoune, Amadou Diop… et nous n’écrirons pas « etc ».
Nous attendons que la France, par la voix de son président, prononce officiellement leur nom, à haute et intelligible voix, et les déclare « morts pour la France ». Nous avons une dette envers eux.
Interpellé en 2016 par l’association Mémoires & Partages, qui a lancé un « plaidoyer pour réhabiliter les tirailleurs naufragés », le président François Hollande avait transmis le dossier à Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire.
Depuis, le silence est pesant. Le vivre-ensemble n’est pourtant possible qu’en retrouvant la mémoire de certains moments de notre passé et en faisant justice à ceux que nos guerres ont sacrifié jusque dans la mort.
L’occasion se présente aujourd’hui, cent deux ans plus tard, pour le président actuel ou à venir. La France a, en ce sens, une obligation. En attendant, une cérémonie et un hommage seront rendus à ces hommes, ce 12 janvier à Bordeaux.
Avec Jeune Afrique par Karfa Diallo
Conseiller régional Nouvelle-Aquitaine, fondateur-directeur de l’association Mémoires et Partages.
Une cinquantaine de personnes ont pu être secourues après le naufrage de l’embarcation le 4 juillet, quatrième à subir ce triste sort depuis le 26 juin.
La garde maritime tunisienne a repêché lundi 21 cadavres de migrants originaires d’Afrique subsaharienne et secouru 50 au large de Sfax, dans le centre de la Tunisie, après le naufrage de leur embarcation qui tentait de rallier clandestinement l’Europe. « Vingt et un corps de migrants ont été repêchés après le naufrage de leur embarcation le 4 juillet, et cinquante ont été secourus », a indiqué à l’Agence France-Presse Houcem Eddine Jebabli, porte-parole de la garde nationale (gendarmerie).
Partis depuis Sfax, ces migrants, tous originaires d’Afrique subsaharienne, tentaient de rallier l’Europe, a ajouté Houcem Eddine Jebabli. Au total, quatre embarcations parties de Sfax ont fait naufrage depuis le 26 juin, 78 migrants ont été secourus et 49 cadavres repêchés après ces drames, selon la même source.
43 disparus dans un autre naufrage le 3 juillet
Par ailleurs, le 3 juillet, un bateau parti de Libye avec 127 passagers à bord a coulé au large de Zarzis, dans le sud de la Tunisie. Quatre-vingt-quatre migrants ont été secourus et 43 ont disparu, avait indiqué samedi le Croissant-Rouge tunisien.
Les départs de Tunisie vers les côtes européennes ont atteint en 2020 un pic inédit depuis 2011. La majorité des candidats à l’exil ne sont désormais plus des Tunisiens. Les étrangers, essentiellement des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, constituaient 53 % des migrants arrivés de Tunisie en Italie au premier trimestre 2021, selon l’ONG Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).
La Marine iranienne a annoncé mercredi le naufrage d’un des ses plus gros bâtiments long de plus de 200 m en mer d’Oman, après des heures de lutte contre un incendie d’origine obscure.
L’équipage de ce navire auxiliaire, le Kharg, a pu être évacué avant que le bâtiment ne sombre, au large du port de Jask, dans le Sud de l’Iran, indique un communiqué de la Marine.
Les forces navales de la République islamique présentent le Kharg comme un « navire-école de soutien », en service depuis « plus de quatre décennies ».
Mais selon GlobalSecurity.org, site américain spécialisé sur les questions militaires, il s’agit d’un pétrolier « ravitailleur » et « porte-hélicoptères » construit en Grande-Bretagne.
Commandé sous le règne du dernier Chah, le bâtiment, long de 679,5 pieds (207 mètres) a été livré en 1984, soit après la révolution iranienne de 1979 et alors que la jeune République islamique était en guerre contre l’Irak, ajoute le site.
La télévision d’Etat iranienne a diffusé des images apparemment prises du rivage et montrant une épaisse colonne de fumée s’élevant au large au-dessus d’un mer turquoise, indiquant qu’il s’agissait du Kharg en train de brûler.
– 400 personnes à bord –
Selon la Marine iranienne, le feu s’est déclaré mardi dans l' »un des systèmes » du navire. Le communiqué ne donne aucune précision supplémentaire, notamment sur la cause de l’incendie.
Les secours ont lutté « pendant 20 heures » après l’évacuation des marins vers la côte, « mais compte tenu de la propagation de l’incendie, la mission de sauvetage du Kharg a échoué et le navire a coulé près de Jask », écrit la Marine.
Citant un porte-parole régional de la Marine, Behzad Jahanian, l’agence iranienne Tasnim écrit que le feu a pris à bord du bâtiment mardi vers 11h00 (6h30 GMT) et que le bateau a fini par couler vers 8h30 (4h00 GMT) mercredi alors qu’il se trouvait dans les eaux iraniennes, non loin des eaux internationales.
Selon M. Jahanian, le bateau effectuait « une mission d’entraînement avec environ 400 hommes d’équipages et élèves-officiers à bord », mais « heureusement », il n’y a eu « aucune perte », « seulement 20 blessés légers souffrant de brûlures », ajoute Tasnim.
Le communiqué de la Marine indique, lui, que le bâtiment avait appareillé il y a quelques jours pour une « mission d’entraînement » dans les eaux internationales.
Selon Jeremy Binnie, du cabinet spécialisé dans la défense et le renseignement Janes, « les Iraniens décrivent souvent le Khark comme un ‘porte-hélicoptères’ mais [il s’agit] en fait un navire ravitailleur […] bien utile car [il était] le seul [de la flotte de la Marine iranienne] dédié à cette tâche ».
C’était le plus gros navire de la Marine iranienne jusqu’à ce que soit lancé en janvier le Makran, ancien pétrolier converti en navire de soutien avancé, ajoute M. Binnie.
– « Représailles » –
En 2020, 19 marins iraniens avaient été tués lors de manœuvres après qu’un bâtiment de guerre a été touché par un tir ami.
En avril, Téhéran avait annoncé qu' »un navire commercial » iranien, le Saviz, avait été endommagé en mer Rouge par une explosion d’origine indéterminée.
Le New York Times avait lui rapporté que le Saviz avait été visé par une attaque de « représailles » israélienne après « des frappes antérieures de l’Iran contre des navires israéliens ».
Le gouvernement iranien a annoncé il y a quelques jours que son projet d’oléoduc à destination de Jask avait été achevé et que du pétrole avait été acheminé via ce pipeline jusqu’à ce port.
Pour l’Iran, le but est d’exporter du pétrole à partir de Jask, ce qui ferait gagner quelques jours de navigation par rapport au port pétrolier de Kharg, dans le Golfe, et permettrait aux navires-citernes d’éviter le détroit d’Ormuz, au coeur de vives tensions stratégiques entre l’Iran et les Etats-Unis, dont les navires de guerre sont présents en force dans la région.
Compte tenu des sanctions américaines contre l’Iran mises en place sous la présidence de Donald Trump (janvier 2017 – janvier 2021) en vue de tarir les exportations pétrolières de la République islamique, Téhéran est particulièrement discrète sur ses expéditions de brut à destination des quelques rares clients qui osent encore lui en acheter.
Malgré l’épidémie et les risques encourus, pas une semaine ne passe sans que des Subsahariens ne trouvent la mort en tentant de rejoindre les îles Canaries depuis le continent.
Selon le collectif Caminando Fronteras, quelque 92 migrants qui avaient pris place à bord d’une pirogue partie du Sénégal avec 119 passagers sont morts noyés, le 3 novembre, dans le naufrage de leur embarcation au large de la Mauritanie. Quelques jours plus tôt, 36 migrants avaient disparu en face de Nouadhibou.
Aucune semaine ne passe sans de telles macabres informations, comme le confirme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM, de l’ONU). Dans un communiqué daté du 6 novembre, elle estime à « environ 400 » le nombre de migrants « interceptés ou secourus au large des côtes mauritaniennes depuis la mi-octobre ».
Flux important
Ces chiffres confirment la reprise d’un flux important de migrations subsahariennes en direction des îles Canaries (Espagne), situées à la hauteur du Sahara occidental, d’où les Subsahariens espèrent pouvoir gagner l’Europe.
Ils sont très jeunes, ces candidats à un voyage risqué parce qu’entrepris sur des embarcations de fortune surchargées et dotées de moteurs au fonctionnement aléatoire. Ils viennent du Mali, de Gambie, de Guinée, du Sénégal ou de Mauritanie, où ils estiment n’avoir aucun avenir.
ILS ONT PAYÉ LES PASSEURS MOINS CHER QU’AVANT L’ÉPIDÉMIE
Ils ont payé les passeurs moins cher (700 euros) qu’avant l’épidémie (1 500 euros), car celle-ci a réduit provisoirement la demande. Partis des plages de Mbour (Sénégal), de Nouakchott ou de Nouadhibou, ils ont affronté un océan aux courants puissants. À la moindre panne, ils se sont retrouvés dans la situation des naufragés du radeau de La Méduse, qui ont connu le même sort dans les parages, au XIXe siècle.
Dénutris et déshydratés
Dénutris et déshydratés après des jours de dérive, ils peuvent s’estimer chanceux de se retrouver dans un hôpital de Nouadhibou après avoir été récupérés par les gardes-côtes mauritaniens et pris en charge par l’OIM et le Croissant rouge.
PLUS DE 400 MORTS LORS DE LA TRAVERSÉE VERS L’ARCHIPEL ESPAGNOL
Selon l’OIM, 14 bateaux transportant 663 migrants ont quitté le seul Sénégal pour les Canaries au mois de septembre. Un quart d’entre eux ne sont pas arrivés à bon port parce qu’ils ont coulé ou sont tombés en panne.
Depuis le début de l’année, on déplore plus de 400 personnes mortes dans la traversée vers l’archipel espagnol.
Cette poussée migratoire (11 000 arrivées aux Canaries en dix mois) dépasse le niveau de l’an dernier (2 557 arrivées), mais elle est encore loin des chiffres de 2006 (32 000 arrivées). Elle inquiète pourtant les autorités espagnoles et européennes, car elle s’aggrave : depuis fin septembre, 200 bateaux ont débarqué 5 000 migrants aux Canaries, soit dix fois plus que durant la même période en 2019.
La Guardia Civile à Nouakchott
Un avion C-235 de la Guardia Civile espagnole équipé de radars et de caméras est désormais positionné à l’aéroport de Nouakchott. En collaboration avec l’armée de l’air et la marine mauritaniennes, il patrouille chaque jour au-dessus de l’océan pour détecter les migrations illégales. Il a déjà permis d’arraisonner un bateau parti de Nouakchott qui naviguait plein nord avec 50 personnes à son bord.
DES CENTAINES DE CLANDESTINS RENVOYÉS
Car le voyage vers l’eldorado européen se conclut souvent par un retour à la case départ. Le ministère de l’Intérieur espagnol s’apprête ainsi à renvoyer des centaines de clandestins vers la Mauritanie, avec laquelle il a noué un partenariat dans la lutte contre l’immigration illégale en 2003.
De son côté, la Mauritanie a expulsé le 7 novembre, vers le Sénégal et le Mali, 210 migrants arrêtés la semaine dernière en mer ou sur une plage de Nouadhibou.
Sept Turcs – un bébé, quatre enfants et deux femmes – sont morts vendredi 27 septembre dans le naufrage d’un bateau de migrants en mer Egée, ont annoncé les gardes-côtes grecs, les sauveteurs recherchant quatre personnes disparues.
Ces ressortissants turcs, accusés d’être gülénistes par le régime d’Erdogan, voulaient demander l’asile politique en Grèce, selon les gardes-côtes grecs. Le naufrage s’est produit près de l’îlot d’Inousses, situé entre l’île de Chios et la côte turque. Douze personnes, dont quatre enfants, cinq hommes et trois femmes, ont pu être sauvées. Leur nationalité n’était pas connue dans l’immédiat. Deux autres enfants feraient partie des disparus qui comptent également un homme et une femme, ont précisé les gardes-côtes.
Des centaines de migrants et réfugiés sont morts ces dernières années en tentant de traverser la mer Egée dans de petits bateaux surchargés. Plus de 50 personnes se sont ainsi noyées depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La Grèce accueille quelque 70.000 réfugiés et migrants, principalement des Syriens qui ont fui leur pays depuis 2015 en traversant la Turquie voisine.
En vertu d’un accord conclu en 2016 entre la Turquie et l’Union européenne, la Turquie a mis un frein aux flux des départs de migrants vers les cinq îles grecques les plus proches de son rivage, en échange d’une aide de 6 milliards de dollars. Mais le nombre des arrivées a grimpé régulièrement ces derniers mois.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré cette semaine qu’environ 3000 personnes étaient arrivées depuis la Turquie ces jours derniers, ce qui ajoute à la pression sur des installations d’accueil déjà surpeuplées.
Au moins 30 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres sont portées disparues dans le naufrage, samedi, d’une embarcation sur le lac Mai-Ndombe, dans l’ouest de la République démocratique du Congo.
« Jusqu’ici nous avons retrouvé 30 corps sans vie, douze femmes, onze enfants et sept hommes », a déclaré Simon Mbo Wemba, le maire d’Inongo, une localité sur le lac Mai-Ndombe, dans la province du même nom qui se trouve au nord de Kinshasa. « Le bilan est encore provisoire », a-t-il ajouté après le naufrage de l’embarcation samedi. « Il y a 183 rescapés. D’après eux, le bateau avait embarqué plus de 350 passagers », a-t-il ajouté, précisant que les recherches allaient se poursuivre sur le lac.
Le nombre exact de passagers est difficile à établir, en raison de la présence de clandestins sur ce bateau de type « baleinière », à savoir une embarcation en bois à fond plat, de 15 à 30 mètres de long sur 2 à 6 mètres de large. Le maire a pointé « l’état de vétusté de la baleinière ».
Au chevet des victimes, le nouveau président de la RDC Félix Tshisekedi avait annoncé le port obligatoire de gilets de sauvetage par les passagers voyageant sur le lac Kivu. Les naufrages se soldent souvent par des bilans très lourds en raison de la surcharge et de la vétusté des embarcations, de l’absence de gilets de sauvetage à bord et du fait que beaucoup de passagers ne savent pas nager.