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Route Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena: la BDEAC apporte sa contribution pour la construction de l’ouvrage

novembre 20, 2021

La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a promis, le 17 novembre, d’accorder un financement de cent milliards FCFA pour l’aménagement du corridor multimodal. Le projet du bitumage du corridor devrait interconnecter le Congo, la Centrafrique et le Tchad.   

Un tronçon de route d’intégration/DR

La réalisation du projet de bitumage de la route d’intégration Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena constitue une avancée majeure pour l’Afrique centrale considérée comme la sous-région la moins intégrée du continent, avec un déficit infrastructurel et une faible connexion entre les réseaux de transports. À cela s’ajoutent de nombreuses tracasseries administratives et policières liées à la navigation sur le réseau fluvial Congo-Oubangui-Sangha.

Pour un coût total estimé à 1,7 milliard de dollars, soit environ 955, 4 milliards de FCFA, le projet du corridor n°13 de l’Union africaine constitue l’un des onze projets intégrateurs prioritaires du Programme économique régional de la zone Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Il comprendra quelque 1 310,311 km de corridor, 25,17 km de pénétrantes et 49,07 km de voiries.

Le projet de corridor, qui n’a pas encore commencé, comprendra également la construction et le bitumage des tronçons de route en terre entre Ouesso-Bétou (Congo), Bétou-Mbaiki, et Bossembélé-Mbaikoro (Centrafrique-Tchad), ainsi que la réhabilitation des tronçons de routes bitumées Mbaiki-Bangui et Bangui-Bossembélé (Centrafrique).

Le président de la BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, a salué l’engagement de son institution en faveur du développement socio-économique et de l’intégration sous-régionale. « La construction de ce corridor fait partie de nos projets intégrateurs prioritaires et porte sur un montant de presque  cent milliards de FCFA. Sa réalisation permettra de relier directement trois pays de la Cémac et d’offrir une alternative d’accès à l’Océan atlantique à la République du Tchad et à la République centrafricaine », a-t- il dit, ajoutant que le projet est aussi ouvert aux partenaires privés.

L’ambition des dirigeants de la zone Cémac est de permettre à terme: l’accroissement des échanges économiques inter-États ; l’accès direct au port de Pointe-Noire où pourront transiter les marchandises en provenance et à destination de la Centrafrique et du Tchad ; la mise en valeur des ressources naturelles et des richesses minières de la région d’Afrique centrale ; le désenclavement de certaines zones inaccessibles et la réduction de la pauvreté.

Il faut noter qu’il y a un an, les 16 et 17 novembre 2020, la Commission Cémac a initié une table-ronde à Paris (France), dans le but de mobiliser les investisseurs européens. Le bilan de la table-ronde était qualifié de positif, en raison de nombreux engagements enregistrés du côté des partenaires. 

Avec Adiac-Congo par Fiacre Kombo

Tchad: un homme muni d’un couteau abattu devant la présidence

juillet 16, 2020

 

L’homme, présenté par les autorité comme «instable mentalement», aurait tenté de dérober une arme à un soldat.

Un homme présenté comme un déséquilibré muni d’un couteau a été tué, ce jeudi 16 juillet, par des soldats devant le palais présidentiel du Tchad à N’Djamena, a assuré le parquet à l’AFP. Cette personne, «instable mentalement, s’est présentée ce matin devant le palais avec une arme blanche à la main», a détaillé Gérard Nedeou, premier substitut du procureur de N’Djamena.

«Les gardes ont d’abord essayé de le maîtriser, mais l’homme a tenté d’arracher une de leurs armes», selon M. Nedeou, ajoutant que «les gardes ont alors reçu l’ordre de tirer sur lui». Les circonstances du drame ont été confirmées à l’AFP par deux officiers du renseignement tchadien, sous couvert de l’anonymat.

Plusieurs militaires français visés par les soldats tchadiens

L’année dernière, au moins un Tchadien avait été tué et un autre blessé par balle près du même palais, devant lequel il est interdit de stationner. Le 9 juin 2020, deux militaires français ont été blessés par balles par des gardes du palais. Habillés en civil et venus préparer la visite d’un officier français, selon Paris, il filmaient le palais quand les militaires de faction ont ouvert le feu, d’après un responsable de la garde présidentielle.

Mardi, des soldats ont à nouveau tiré sur une voiture de l’armée française stationnée à proximité d’une résidence du président Idriss Déby Itno à N’Djamena. Les gendarmes français, à l’intérieur du véhicule, filmaient un monument en face de cette résidence «sans qu’ils n’aient conscience de la sensibilité de l’endroit», ont expliqué mardi dans un communiqué conjoint le Tchad et de l’Ambassade de France.

Les gardes ont cette fois visé les pneus, sans faire de blessé. La force française antidjihadiste Barkhane au Sahel a son siège à N’Djamena. Le Tchad est dirigé depuis près de trente ans par M. Déby, arrivé au pouvoir en 1990 par les armes, notamment avec l’aide de la France. Il a failli être renversé à plusieurs reprises par des rebelles. En février 2008, des miliciens étaient même arrivés jusqu’aux porte du palais présidentiel, avant d’être repoussés par les militaires tchadiens soutenus par l’armée française.

Par Le Figaro avec AFP

Sommet crucial de la Cemac à N’djamena

octobre 25, 2017
Drapeaux des pays membres de la Cemac au siège de l’organisation, à Bangui. © Vincent Fournier/Jeune Afrique/JA

Prévu le 30 octobre prochain à N’djamena, au Tchad, le prochain sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) tentera de relancer une communauté régionale en panne.

En dépit de l’effectivité de la libre circulation, la plupart des autres chantiers de l’intégration sont à l’arrêt : la fusion des deux bourses n’est pas faite ; interrompues en février dernier, les négociations sur les accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne n’ont pas repris. En difficulté budgétaire, les pays-membres œuvrent, avec l’appui technique et financier du FMI, à la reconstitution de leurs réserves de change qui ont fondu à cause, notamment, de la chute des prix du pétrole.

Plusieurs dossiers « existentiels » seront à l’ordre du jours :

La libre circulation des personnes

Le 19 octobre dernier, le gouvernement gabonais a annoncé la suppression des visas pour les ressortissants des pays membres de la Cemac. Tout Camerounais, Centrafricain, Congolais, Équato-guinéen ou Tchadien possédant un passeport d’une validité d’au moins trois mois « n’est plus soumis à l’obligation de visa d’entrée au Gabon pour tout séjour ne dépassant pas les trois mois », selon le texte signé par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha et le ministre de la Défense, Étienne Massard Makaga.

Après le Tchad et la République centrafricaine, le Gabon est le troisième pays de la Cemac à se conformer à la décision communautaire du 25 juin 2013 relative à la libre circulation dans l’espace Cemac. Le Congo a immédiatement suivi le 23 octobre en supprimant lui aussi les formalités de visa par une note signée du ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou. Ne restent plus que le Cameroun et la Guinée équatoriale qui suivront probablement, compte tenu de la menace de sanctions préconisées par le Comité de pilotage des réformes tenu le 28 septembre dernier à Douala.

Le financement de la Communauté

La Commission de la Cemac est minée par de graves problèmes budgétaires. En effet, plusieurs États ne reversent pas la Taxe communautaire d’intégration, destinée notamment à couvrir les dépenses de fonctionnement de l’organisation. Curieusement, ce prélèvement effectué sur les importations en provenance des pays tiers, à hauteur de 1% des transactions douanières, est collecté mais n’est pas souvent reversé dans les comptes de la Cemac.

Le renouvellement de la Commission

Désigné en février dernier lors du Sommet de Djibloho, en Guinée équatoriale, l’ex-Premier ministre gabonais Daniel Ona Ondo prendra effectivement les rênes de la Commission, les chefs d’État ayant refusé d’accorder un deuxième mandat au Congolais Pierre Moussa. Le mandat du collège des commissaires s’achevant en décembre prochain, leur remplacement fait déjà l’objet d’âpres batailles au sein des différents pays-membres.

À pourvoir, aussi, le poste de directeur général adjoint de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), qui devrait être attribué au Congo, conformément au principe de rotation. L’Équato-Guinéen Rafaël Tung Nsue Bilogo devra céder la présidence de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) à un ressortissant tchadien tandis que le Camerounais Désire-Geoffroy Mbock devra quitter la tête du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (Gabac) au profit d’un Centrafricain.

Jeuneafrique.com par

Tchad: un Mirage 2000 français s’écrase à N’djamena

septembre 28, 2017
Deux avions Mirage se préparent à décoller le 12 octobre 2015 en Jordanie © Kenzo Tribouillard/AFP

Grosse frayeur pour l’armée française dans le ciel tchadien. Un aviateur français a été blessé jeudi 28 septembre en s’éjectant d’un Mirage 2000 qui s’est écrasé au décollage sur la base de N’Djamena, a annoncé l’armée de l’air.

« L’avion s’est aligné en bout de piste, a entamé la procédure de décollage. L’équipage a alors dû s’éjecter dans des circonstances encore indéterminées », a expliqué le porte-parole de l’armée de l’Air, le colonel Olivier Celo.

« L’appareil, un Mirage 2000, s’est crashé dans l’enceinte de la base. L’un des deux membres d’équipage est retombé dans l’enceinte, l’autre en bordure de base », a-t-il ajouté. Le pilote est indemne mais le navigateur a été blessé à une jambe, a-t-il précisé.

L’appareil s’apprêtait à rentrer en France avec deux autres Mirage 2000 dans le cadre d’une relève d’appareils, a indiqué le colonel Celo. Ce convoyage a été annulé après le crash. Huit Mirage 2000 français sont basés au Sahel – quatre à N’Djamena et quatre à Niamey – dans le cadre de l’opération antiterroriste Barkhane, lancée en août 2014 après l’opération Serval.

Jeuneafique.com avec AFP

Tchad : N’Djamena frappée par des attentats terroristes

juin 15, 2015

 

Le ministère tchadien de l’Intérieur a confirmé lundi que le commissariat central et l’école de police de N’Djamena avaient été touchés par plusieurs explosions.

Plusieurs explosions ont retenti lundi 15 juin en fin de matinée à N’Djamena, a pu constater notre envoyé spécial présent sur place. Le commissariat central et l’école de police de la capitale tchadienne ont été visés. Selon le ministère de l’Intérieur cité par RFI, l’attaque contre le commissariat est « une action kamikaze ». Des témoins ont fait état de plusieurs blessés.

Le commissariat centrale se trouve en face du bâtiment de la sécurité publique, en plein cœur de N’Djamena. Selon un expatrié dont les bureaux donnent sur le lieu, une très forte détonation a retenti un peu avant 11 heures (heure locale). Notre envoyé spécial précise que le ou les kamikazes sont arrivés en moto, se sont garer avant de se faire sauter. « Un témoin fait état de six morts, un autre de dix », nous explique-t-il.

« Les militaires sont partout dans les rues. On entend des avions survoler la ville », décrit un témoin.

Jeuneafrique.com

Tchad: écoles et universités de N’Djamena fermées « jusqu’à nouvel ordre »

mars 10, 2015

Tchad: écoles et universités de N'Djamena fermées 'jusqu'à nouvel ordre'
Tchad: écoles et universités de N’Djamena fermées « jusqu’à nouvel ordre » © AFP

Les écoles et universités de N’Djamena sont fermées « jusqu’à nouvel ordre » à la suite d’une manifestation violente d’étudiants contre le port du casque obligatoire qui a fait au moins un mort lundi, a annoncé mardi le gouvernement tchadien.

Depuis le 1er mars, un arrêté du ministère de la Sécurité et de l’Administration du territoire oblige les motocyclistes à porter un casque.

Les étudiants, qui dénoncent l’augmentation du prix des casques depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, sont descendus dans la rue lundi pour manifester.

Ils ont incendié quelques véhicules et bloqué l’accès de plusieurs établissements scolaires de la capitale, a constaté un journaliste de l’AFP.

La manifestation a été réprimée par les forces de l’ordre – police et gendarmerie – qui ont notamment fait usage de grenades lacrymogènes contre les manifestants.

Selon le porte-parole de la police nationale, le commissaire Paul Manga, un jeune est mort au cours de ces échauffourées.

Des sources hospitalières contactées par l’AFP ont de leur côté fait état de « trois morts et plusieurs blessés ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Tchad: face à la menace Boko Haram, N’Djamena en état d’alerte

janvier 23, 2015

Tchad: face à la menace Boko Haram, N'Djamena en état d'alerte
Tchad: face à la menace Boko Haram, N’Djamena en état d’alerte © AFP

Multiplication des patrouilles, contrôles d’identité, fouilles: alors que le Tchad a ouvertement déclaré la guerre au groupe islamiste nigérian Boko Haram, le dispositif de sécurité a été renforcé depuis quelques jours à N’Djamena, où l’on craint des infiltrations de combattants.

Depuis quelques jours, les hommes en armes sont postés partout à N’Djamena, distante de seulement 50 km des fiefs nigérians de Boko Haram: sur les grandes artères, les ronds-points, les carrefours. Et la nuit venue, des dizaines de pick-up patrouillent la ville, bourrés de policiers et gendarmes portant kalachnikov en bandoulière.

« Plus de 1. 000 personnes de différentes nationalités » ont été interpellées depuis une semaine dans des opérations de contrôle d’envergure dans la capitale tchadienne, a déclaré à l’AFP le commissaire Paul Manga, porte-parole de la police nationale.

« La plupart n’avaient pas du tout de pièces d’identité et ne peuvent justifier de leur origine. Compte tenu de la situation actuelle – engagement armé du Tchad contre Boko Haram -, cela peut constituer une menace (. . . ) et nous préférons éviter les mauvaises surprises », a-t-il expliqué.

– Quartiers quadrillés –

Le Tchad a dépêché la semaine dernière son armée au Cameroun voisin pour contrer les islamistes armés nigérians.

Depuis, chaque jour, des équipes mixtes composées d’éléments des forces de police, de gendarmerie et de la garde nationale nomade tchadienne ciblent un secteur différent de N’Djamena. Mercredi, c’est le quartier dit « Sans-fil », où vit une importante communauté nigériane, qui a fait l’objet de contrôles approfondis.

« Lorsque les habitants se réveillent, ils sont déjà là et quadrillent tout le secteur depuis l’aube. Ils vérifient les pièces d’identité, ils fouillent les sacs », raconte Amhed, un habitant.

« Ce que nous craignons, c’est le risque d’infiltration d’éléments nigérians dangereux sur notre territoire » avec l’afflux récent de réfugiés, affirme sous couvert d’anonymat une source sécuritaire à N’Djamena.

Plus de 13. 000 personnes sont arrivées au Tchad depuis début janvier après avoir fui les atrocités commises dans le nord-est du Nigeria, où Boko Haram a pris Baga, important carrefour commercial situé sur les rives du lac Tchad, selon le bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) au Tchad.

– ‘Pas de chasse aux sorcières’ –

La majorité des personnes interpellées sont des Nigérians, mais le commissaire Manga l’assure, « il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, nous voulons simplement assurer la sécurité de tous ceux qui vivent au Tchad ».

Déjà, le dispositif de sécurité le long de la frontière commune entre le Tchad et la région camerounaise de l’Extrême-Nord, où le groupe islamiste mène des attaques répétées, avait été renforcé ces derniers mois. Aux portes de N’Djamena, sur le pont Ngueli qui rejoint la ville camerounaise de Kousséri, des contrôles méticuleux ont été instaurés pour empêcher armes, munitions et drogues de circuler. Le passage des deux-roues, connus pour être un moyen de transport privilégié des Boko Haram, a été interdit.

Mais la menace de représailles est désormais réelle pour le Tchad, qui a commencé à se déployer militairement au Cameroun. Dans une vidéo diffusée il y a quelques jours, le prolixe leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, a menacé les présidents des pays voisins du Nigeria (Cameroun, Tchad, Niger), réunis cette semaine à Niamey pour accélérer la mise en oeuvre de la force régionale de lutte contre le groupe islamiste.

A l’adresse du président tchadien, Shekau a lancé: « Idriss Déby, les rois d’Afrique (. . . ) je vous défie de m’attaquer maintenant. Je suis prêt ».

« Les gens de Boko Haram savent qu’ils ne peuvent pas attaquer militairement le Tchad, les frontières sont verrouillées et son armée est trop puissante, mais on est pas à l’abri d’un coup d’éclat dans la capitale. . . « , juge une source diplomatique africaine à Ndjamena. « On sait de quoi ils sont capables avec les attentats suicide au Nigeria ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Tchad: Pas de chèque en blanc à Déby, demande à Hollande l’opposition

juillet 16, 2014

N’Djamena – Un des ténors de l’opposition tchadienne, Saleh Kebzabo, demande à la France d’être plus exigeante envers le régime du président Idriss Déby Itno avant la visite à N’Djamena cette semaine du chef de l’État français François Hollande.

L’envoi de troupes tchadiennes pour le maintien de la paix à l’extérieur ne saurait être une prime accordée au régime à l’intérieur, écrit M. Kebzabo dans un communiqué parvenu mercredi à l’AFP, ajoutant: le Tchad n’est ni un État démocratique, ni un État de droit.

Reporters sans frontière dénonce également le pouvoir tchadien qui continue de violer les droits de l’homme au quotidien, notamment ceux des journalistes. Au cours de l’année écoulée, cinq journalistes ont été emprisonnés. Ceux qui ont été remis en liberté sont toujours sous le coup de condamnations avec sursis qui les empêchent de travailler librement, poursuit RSF dans une lettre ouverte au président français.

M. Hollande se rend vendredi soir au Tchad pour une visite essentiellement consacrée aux dossiers sécuritaire et de défense en Afrique sub-saharienne.

Le Tchad va jouer un rôle central dans la réorganisation en cours de la présence militaire française sur le continent, avec la mise en place d’une nouvelle opération, Barkhane, dont le commandement sera basé à N’Djamena, où la France dispose déjà d’une importante base militaire.

Les partis politiques d’opposition conviennent que la situation sécuritaire dans la zone sahélo-saharienne constitue un sujet de préoccupation constante qui appelle la mobilisation de toutes les ressources, commente à ce sujet l’opposant tchadien, en se félicitant du soutien français dans les crises malienne et centrafricaine, où le Tchad a engagé son armée aux côtés des forces françaises, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme international.

Mais cela ne doit pas conduire à un soutien inconditionnel au régime tchadien, poursuit Saleh Kebzabo, en demandant instamment aux partenaires économiques du Tchad, en particulier la France, d’être de plus en plus exigeants sur la gouvernance économique, le respect des droits humains face à un régime qui a acculé la population à une paupérisation croissante et excelle dans la gestion patrimoniale de l’État, dans le seul but de détourner les deniers publics au profit d’une oligarchie établie, refusant l’alternance à travers la confiscation du pouvoir par des élections truquées.

L’opposition tchadienne rappelle également à François Hollande la disparition d’Ibni Oumar Mahamat Saleh. Cet opposant avait été enlevé à son domicile par des militaires, ainsi que trois autres, le 3 février 2008, au plus fort d’une rébellion qui avait failli renverser Idriss Deby en arrivant jusqu’à N’Djamena. Les autres opposants ont réapparu, mais Ibni Oumar Mahamat Saleh n’a plus donné signe de vie.

Enfin, RSF dit avoir essayé à plusieurs reprises de se rendre sur place pour dialoguer avec les autorités, mais continue de se heurter au silence de l’ambassade du Tchad à Paris, qui ne donne pas suite à ses demandes de visas. Il est crucial que la coopération militaire et sécuritaire entre les deux pays n’incite pas la France à fermer les yeux sur des actions répressives des libertés fondamentales dont la liberté d’information, ajoute l’Ong.

Romandie.com avec(©AFP / 16 juillet 2014 12h57)