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Des pays en développement claquent la porte des négociations à la COP15

décembre 14, 2022
Le Palais des congrès de Montréal vu de l'extérieur, avec l'insigne de la COP15.

Les débats et les négociations de la COP15 se tiennent au Palais des congrès de Montréal. Photo : Jaela Bernestien/CBC

Des pays en développement ont quitté les pourparlers de la COP15 en raison de préoccupations concernant le financement des mesures de conservation.

David Ainsworth, responsable de l’information à la conférence de Montréal sur la conservation de la biodiversité mondiale, a déclaré que ces pays avaient quitté les négociations.

Selon M. Ainsworth, il y a un certain nombre de désaccords, surtout autour de la création d’un fonds spécial pour financer la conservation de la biodiversité dans les pays les plus pauvres.

Une réunion a été convoquée plus tard jeudi pour tous les chefs de délégations des pays qui participent à la conférence des Nations unies, afin de tenter de dénouer l’impasse.

Cette sortie survient alors que la conférence de deux semaines entre dans ses derniers jours et que des ministres de l’Environnement du monde entier convergent à Montréal pour tenter d’élaborer un accord global sur les questions les plus difficiles.

Avec Radio-Canada par La Presse canadienne

De Lomé à Bamako, dans le secret des négociations pour la libération des soldats ivoiriens

août 8, 2022

Détenus depuis le 10 juillet au Mali, 49 soldats ivoiriens sont toujours au centre des négociations entre Bamako et Abidjan. Plusieurs chefs d’État et acteurs diplomatiques ont fait leur apparition dans le dossier. Coulisses.

Le Malien Assimi Goïta (à g.) et l’Ivoirien Alassane Ouattara. © Montage JA : Habib Kouyate/Xinhua/MaxPPP ; ISA HARSIN/SIPA

Le sort des soldats ivoiriens interpellés voici près d’un mois à l’aéroport de Bamako – et un temps accusés d’être des mercenaires chargés de déstabiliser le Mali – reste au cœur des discussions diplomatiques ouest-africaines.

Selon nos sources, le Togolais Faure Essozimna Gnassingbé et Robert Dussey, son ministre des Affaires étrangères, s’efforcent d’ouvrir un deuxième round de négociations à Lomé entre Ivoiriens et Maliens.

La première session s’étant soldée par un échec, les médiateurs tentent de déminer la situation. Selon nos sources, les Maliens, dont la délégation était dirigée par le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, n’ont guère apprécié l’attitude des Ivoiriens. Ceux-ci avaient amené à Lomé nombre de documents émanant de leur ministère de la Défense, qui prouvaient, selon eux, que Bamako était parfaitement au courant, avant le 10 juillet, que des soldats seraient envoyés au Mali.

L’UA et la Cedeao à la rescousse

Les Ivoiriens avaient quant à eux trouvé leurs interlocuteurs par trop agressifs et avaient refusé de présenter des excuses. Alassane Ouattara espérait obtenir la libération des 49 soldats avant le 7 août, date de la célébration de l’indépendance de son pays. Devant les signaux négatifs envoyés depuis Bamako au début d’août, il s’est résigné à voir le dossier traîner en longueur.

Outre la médiation togolaise, le chef de l’État ivoirien compte sur deux de ses pairs pour trouver une issue favorable à ce dossier et le tenir informé de ses avancées : Macky Sall, au nom de l’Union africaine, et Umaro Sissoco Embaló, au nom de la Cedeao. Selon nos informations, le Sénégalais et le Bissau-Guinéen ont tous deux évoqué ce sujet avec Assimi Goïta, le président de la transition malienne. Ce dernier est par ailleurs en contact régulier avec Robert Dussey.

Aminata Mohamed au nom de l’ONU

Un autre diplomate suit également le dossier de près : le Portugais António Guterres. Le secrétaire général des Nations unies avait déjà demandé au Français Jean-Pierre Lacroix, son adjoint chargé des opérations de paix, en visite à Bamako le 24 juillet, de plaider auprès du pouvoir malien pour une sortie de crise rapide.

Selon nos sources, c’est désormais la Nigériane Aminata Mohamed, vice-secrétaire générale de l’ONU, qui est en contact régulier avec les autorités maliennes. Au Mali, l’affaire est gérée par un trio composé d’Assimi Goïta, d’Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale, et du colonel Modibo Koné, le directeur général de la Sûreté nationale. Dès les premières heures de la crise, ce dernier avait été en contact direct avec Vassiriki Traoré, patron des renseignements ivoiriens.

Détenus à l’École de gendarmerie de Bamako dans des conditions qu’Abidjan juge acceptables, les soldats ont reçu, au début du mois d’août, la visite de deux diplomates ivoiriens basés à Bamako : Kouadio Konan, premier conseiller à l’ambassade, et le colonel Brahima Doumbia, l’attaché de défense.

Ils ont également reçu le soutien du cardinal Jean Zerbo, l’archevêque de Bamako, et de Seïd Cherif Ousmane Madani Haïdara, le président du Haut conseil islamique du Mali. Les deux autorités religieuses ont elles aussi intercédé auprès de la présidence et du gouvernement maliens en faveur de la libération de ces hommes.

Par Jeune Afrique

Mali : le grand cafouillage entre l’État et les jihadistes

octobre 22, 2021
Des soldats maliens lors d’une patrouille à Ndaki, en juillet 2019. © REUTERS/Benoit Tessier

Ce jeudi 21 octobre, le gouvernement malien a démenti toute négociation avec les chefs jihadistes. Une information pourtant confirmée par le ministère des Affaires religieuses deux jours plus tôt. L’exécutif a-t-il eu peur de mécontenter la France ? Retour sur cet imbroglio.

C’est à n’y plus rien comprendre. Ce mardi 19 octobre, l’information tombe sur les ondes de Radio France internationale : le gouvernement malien a mandaté le Haut conseil islamique (HCI) afin de négocier avec les chefs jihadistes Iyad Ag Ghaly, le chef du JNIM, et Amadou Koufa de la katiba Macina.

Confirmée par le ministre malien des Affaires religieuses, Mamadou Koné, l’information marque un changement de posture des autorités maliennes. Alors que la demande est émise de longue date par les Maliens, les autorités assument désormais leur volonté de négocier officiellement avec les groupes armés terroristes.

Rétropédalage

Sauf que deux jours plus tard, la communication du gouvernement dit le contraire. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, la Primature dément avoir chargé qui que ce soit de négocier avec Ag Ghali et Koufa. « Aucune organisation nationale ou internationale n’a été mandatée officiellement pour mener une telle activité », peut-on lire dans le document.

Le ministre des Affaires religieuses a-t-il anticipé l’annonce sans l’accord du chef du gouvernement ? Les autorités ont-elles rétropédalé ? La Primature, contactée par Jeune Afrique, se refuse à tout commentaire, se réfugiant derrière le communiqué publié et se détachant de toute position qu’ait pu prendre le ministère des Affaires religieuses et du Culte. Du côté de ce dernier, on ne souhaite pas non plus commenter.

L’équipe gouvernementale ne donnera donc pas plus de détails. Mais la Primature ne ferme pas pour autant la porte aux négociations. « Le gouvernement a bien noté les recommandations […], allant dans le sens de négociations entre tous les fils du pays afin de les réconcilier pour la stabilité du Mali. [Il] note que des bonnes volontés se sont manifestées pour mener des négociations. À cet effet, il salue leur initiative et les remercie des démarches entreprises pour ramener la stabilité et la quiétude dans les différentes régions du pays », fait valoir le communiqué.

Ligne rouge pour Paris

Alors pourquoi ce changement de cap ? Certains croient y voir le résultat d’une pression extérieure. Pour la France, partenaire privilégié du Mali dans la lutte contre le terrorisme, la négociation avec les jihadistes est une ligne rouge, incompatible avec la présence de soldats français au Mali. Pour autant, l’Élysée, qui s’est plusieurs fois exprimé sur le sujet, n’a pas officiellement réagi à l’information publiée en début de semaine.

Peut-être le rétropédalage des autorités maliennes pourrait alors simplement résulter d’un cafouillage au sein du gouvernement de Choguel Maïga, qui, sans cacher sa volonté de négocier avec les jihadistes – comme le confiait le Premier ministre malien à Jeune Afrique le 16 octobre dernier –, n’a pas encore l’intention d’officialiser la démarche.

Avec Jeune Afrique par Manon Laplace – à Bamako

Soudan: reprise des négociations entre les généraux et la contestation

juillet 3, 2019

 

Des généraux au pouvoir au Soudan et des chefs de la contestation tenaient mercredi soir une réunion de négociations pour discuter de la transition, a constaté un correspondant de l’AFP, première rencontre du genre depuis la dispersion meurtrière d’un sit-in de manifestants.

Trois généraux, dont Mohammed Hamdan Daglo dit «Hemeidti», et cinq représentants de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, se sont retrouvés en présence de médiateurs de l’Ethiopie et de l’Union africaine dans un hôtel de Khartoum, selon le journaliste de l’AFP.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Trudeau répond à Trump: « les négociations sont difficiles parce que les canadiens sont très bons négociateurs »

septembre 27, 2018

Ottawa – Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a estimé jeudi que si « les Américains trouvent que les négociations sont difficiles » dans le dossier de la refonte de l’accord de libre-échange Aléna, c’est « parce que les Canadiens sont de très bons négociateurs, comme on devrait l’être ».

Répondant au président Donald Trump, qui a fustigé mercredi l’équipe canadienne renégociant avec Washington depuis plus d’un an ce traité commercial, le dirigeant libéral a toutefois réaffirmé à quelques journalistes qu' »un accord qui est bon, qui est juste, (était) tout à fait possible ».

« Mais on ne signera pas un mauvais +deal+ pour les Canadiens », a souligné M. Trudeau alors que Washington et Mexico, qui sont parvenus à un consensus sur le sujet fin août, menacent désormais d’avancer sans Ottawa.

« Le Mexique a noué un très bon accord. Mais avec le Canada, c’est très difficile », a notamment déclaré mercredi Donald Trump, qui a en outre estimé que si un accord était toujours possible, cela ne serait pas aux conditions canadiennes.

Le traité commercial Aléna, qui lie le Canada, les États-Unis et le Mexique depuis 1994, est constamment décrié par Donald Trump. Ce dernier y voit l’origine de la perte de millions d’emplois américains, notamment dans le secteur automobile.

Les relations entre MM. Trump et Trudeau sont particulièrement tendues depuis le dernier sommet du G7 en juin au Québec. Le président américain avait tenu des propos particulièrement virulents, rendant le dirigeant canadien responsable de l’échec du sommet.

« On n’a pas demandé de réunion (avec Donald Trump) cette fois-ci », a en outre affirmé M. Trudeau en arrivant jeudi au Parlement d’Ottawa, contredisant le président américain qui avait affirmé mercredi avoir éconduit le chef du gouvernement canadien lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, où les deux hommes se trouvaient.

Romandie.com avec(©AFP / 27 septembre 2018 13h58)                                                        

Brexit: Boris Johnson voit l’UE sortir « victorieuse » des négociations

septembre 3, 2018

Londres – L’ancien ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson a critiqué une fois de plus les propositions de Theresa May pour le Brexit, estimant que Bruxelles sortira « victorieuse » des négociations avec Londres.

« Je crains que le résultat inévitable soit une victoire pour l’UE, avec le Royaume-Uni mis au tapis, 12 étoiles tournant symboliquement autour de notre tête à moitié étourdie », écrit l’ancien ministre conservateur dans le quotidien The Telegraph lundi.

Boris Johnson avait claqué la porte du gouvernement dans la foulée du ministre chargé du Brexit David Davis, en désaccord avec le « plan de Chequers » proposé par Theresa May, qui prévoit le maintien d’une relation commerciale étroite entre le Royaume-Uni et l’UE après le Brexit.

Avec ces propositions, la cheffe du gouvernement a provoqué la fureur des partisans d’un Brexit « pur et dur » mais aussi le scepticisme des dirigeants de l’UE, qui ont mis en doute la viabilité de ce plan.

« Il peut y avoir certains aspects des propositions de Chequers qu’ils prétendent ne pas aimer (…) Mais en réalité, dans cette négociation, l’UE a jusqu’à présent remporté toutes les manches importantes », estime Boris Johnson.

Pour ce fervent « Brexiter », avec les propositions de Chequers, Londres s’est lancé dans la bataille « en agitant un drapeau blanc ».

Tandis que les négociations entre Londres et Bruxelles patinent, en particulier sur la frontière irlandaise, Boris Johnson a accusé le gouvernement de « n’avoir même pas essayé » de régler cette question.

Ses propos font écho à ceux de David Davis qui a estimé dimanche que le « plan de Chequers » était « presque pire que de rester dans l’UE ».

Dans la même veine, 20 députés conservateurs, dont les anciens ministres eurosceptiques Iain Duncan Smith et Priti Patel, ont rejoint « Stand Up 4 Brexit », un mouvement militant pour le « rejet » du plan de Chequers.

Décrivant le projet de Theresa May comme une « humiliation » qui aboutirait à un accord « dicté par Bruxelles », un autre député conservateur, Nick Boles, a publié sur internet une alternative qui verrait notamment le Royaume-Uni annuler dans un premier temps son engagement à payer la facture du divorce, soit plusieurs dizaines de milliards d’euros.

De quoi donner le ton de la rentrée parlementaire, mardi, alors que la Première ministre a promis de maintenir son projet.

Le négociateur en chef de l’Union européenne sur le Brexit, Michel Barnier, a de son côté appelé Londres à détailler en urgence sa proposition sur l’Irlande.

S’il a ouvert la porte à une prolongations des négociations, qui étaient censées aboutir d’ici à un sommet des dirigeants des pays de l’Union européenne le 18 octobre, M. Barnier a prévenu qu’un accord devait être trouvé « d’ici à mi-novembre », pour avoir le temps d’être ratifié par les parlements britannique et européen avant le Brexit, programmé fin mars 2019.

« C’est possible. Ce dont nous avons besoin ce n’est pas de temps mais de décisions politiques », a-t-il déclaré dimanche au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

M. Barnier a également répété être en désaccord avec certains points du plan de Chequers, notamment celui prévoyant des « règles communes » pour les biens et le secteur agro-alimentaire.

« Si nous laissons les Britanniques choisir à la carte dans notre ensemble de règles, cela aurait des conséquences graves. Alors n’importe quel autre pays tiers pourrait revendiquer que nous leur proposions les mêmes avantages. Ce serait la fin du marché unique et du projet européen! », a déclaré le négociateur.

Romandie.com avec(©AFP / 03 septembre 2018 10h00)                                                        

Retour de Bemba prévu mercredi en RDC, ses proches négocient avec le gouvernement

juillet 31, 2018

L’ex-chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba en conférence de presse à Bruxelles, le 24 juillet 2018 / © AFP / JOHN THYS

L’ex-chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba est attendu mercredi matin à Kinshasa où ses proches et le ministre de l’Intérieur négociaient toujours mardi soir les modalités de son retour en République démocratique du Congo après onze ans d’absence.

Bain de foule pour une démonstration de force de grande ampleur ou traversée rapide de Kinshasa? Quel lieu de résidence? Des partisans de Jean-Pierre Bemba négociaient encore avec le ministre Henri Mova -un proche du président Joseph Kabila- à 21h00 GMT quelques heures avant le départ prévu du jet privé depuis la Belgique.

C’est en tous cas ce qu’indiquent à l’AFP l’entourage du ministre et de l’ex-vice-président congolais récemment acquitté de crime contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI) qui le poursuit dans une affaire annexe de subornation de témoins.

« Nous avons l’autorisation d’atterrir, de ce côté-là il n’y a pas de problème », a déclaré à la mi-journée à la presse la député Eve Bazaiba en sortant d’une réunion avec le chef de la police de Kinshasa et le chef de la région militaire de la capitale.

« Mais il y a quand même des points importants où nous n’avons pas trouvé de consensus », avait-elle ajouté.

« Selon les informations dont même les services disposent, il y aura un grand engouement. Nous devons convenir de la manière dont nous allons gérer la masse ensemble », a-t-elle détaillé.

Il y aurait aussi un désaccord sur le lieu de résidence à Kinshasa de Jean-Pierre Bemba, selon un autre parlementaire de son Mouvement de libération du Congo (MLC).

M. Bemba souhaite se rendre dans une résidence familiale qui se trouve dans une avenue huppée de la commune résidentielle de la Gombe, entre les ambassades de Turquie et du Canada.

Les autorités ne souhaitent pas que M. Bemba loge dans cette résidence qui se trouve entre le siège du parti présidentiel PPRD et la propre résidence du chef de l’État Joseph Kabila, selon cette même source.

Jean-Pierre Bemba / © AFP / Alain BOMMENEL, Sabrina BLANCHARD

M. Bemba a annoncé au journal belge Le Soir son intention de déposer dès « jeudi » sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre. Date-limite du dépôt des candidatures: le 8 août.

Un autre opposant en exil de fait, Moïse Katumbi, a fait dire à la presse par ses proches qu’il déposerait son dossier de candidature le 4 août devant la commission électorale à Kinshasa, après avoir annoncé son retour le vendredi 3 à Lubumbashi.

Ces effets d’annonce ont fait ricaner une très haute source sécuritaire: « Il a adressé (sa demande d’atterrissage en jet privé) aux médias ».

M. Katumbi risque d’être arrêté s’il revient en RDC.

Ex-proche du président Kabila passé à l’opposition en 2015, il a été condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière.

Il est également poursuivi pour recrutement de mercenaires. Le procès a été renvoyé dans ce dossier au 10 octobre.

« Des farces judiciaires », a déclaré la semaine dernière son avocat parisien Eric Dupond-Moretti: « Rien n’interdit qu’il rentre en RDC (…) S’il y a arrestation, elle sera purement arbitraire ».

Romandie.com avec(©AFP / 31 juillet 2018 23h39)

Theresa May annonce qu’elle dirigera désormais les négociations sur le Brexit

juillet 24, 2018

Londres – La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mardi qu’elle prenait désormais la direction des négociations sur la sortie de l’UE, jusqu’ici dévolue au ministre du Brexit, qui l’assistera sur ce dossier.

« Il est essentiel que le gouvernement s’organise de la manière la plus efficace pour permettre au Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne », a expliqué dans une déclaration écrite au Parlement la dirigeante conservatrice,

« À cette fin, j’apporte quelques modifications dans la répartition des fonctions » au sein du gouvernement, a-t-elle ajouté.

Le ministère du Brexit « continuera de diriger tous les préparatifs du gouvernement » sur la sortie de l’UE et « je dirigerai les négociations avec l’Union européenne », a souligné Theresa May.

La Première ministre ne discutera toutefois pas directement avec le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit, Michel Barnier, a précisé au cours d’une audition devant le Parlement son conseiller pour l’UE, Olly Robbins.

« Elle est chargée des négociations, je suis son adjoint », a déclaré le ministre du Brexit Dominic Raab pendant la même audition, soulignant qu’il était « important qu’il y ait une équipe, une chaîne de commandement pour aboutir au meilleur accord ».

L’annonce de ce changement intervient deux semaines après les démissions fracassantes du prédécesseur de M. Raab, David Davis, et du ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, deux partisans d’un Brexit sans concession en désaccord avec les orientations de Theresa May qui veut maintenir des liens commerciaux étroits avec l’UE à 27.

Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d’ici à octobre pour organiser leur divorce et jeter les bases de leurs relations futures. Mais les Européens s’inquiètent de l’état des discussions et des remises en cause constantes en interne de la stratégie de la Première ministre britannique.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juillet 2018 14h33)                                                        

Brexit: les 27 doivent « intensifier » leur préparation à un échec des négociations

juillet 19, 2018

Bruxelles – Les pays de l’UE et les entreprises doivent « intensifier leurs préparatifs » aux répercussions qu’aura le départ du Royaume-Uni de l’Union, notamment en cas d’échec des négociations sur l’accord censé organiser le divorce, a exhorté jeudi la Commission européenne.

L’exécutif européen a diffusé un texte qui « invite les Etats membres et les acteurs privés à intensifier leurs préparatifs » en anticipant tous les scénarios possibles, y compris celui d’une « rupture brutale », au moment où les conservateurs britanniques au pouvoir à Londres n’ont de cesse de se déchirer sur leur stratégie de sortie de l’UE.

« Si l’accord de retrait n’est pas ratifié avant le 30 mars 2019, il n’y aura pas de période de transition et le droit de l’UE cessera de s’appliquer » pour le Royaume-Uni et au Royaume-Uni, a souligné la Commission dans le document qu’elle a rendu public jeudi.

Parmi les domaines dans lesquels il y aura des répercussions à anticiper, l’exécutif européen cite les contrôles aux frontières extérieures de l’Union et « les différentes règles applicables aux transferts de données » entre les deux entités.

Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d’ici à octobre, pour permettre aux Parlements européen et britannique de le ratifier avant la concrétisation du Brexit. Cet accord inclurait notamment une période de transition jusqu’à fin 2020, pour atténuer les nombreux effets du retrait britannique.

Mais les négociations traînent en longueur et butent en particulier sur la question de la frontière qui va séparer l’Irlande, entre le Nord, une province qui appartient au Royaume-uni, et le Sud, un Etat membre de l’UE.

Elles sont en outre rendues encore plus complexes par les fortes dissensions au sein du gouvernement britannique où les eurosceptiques contestent la stratégie de la Première ministre. Theresa May a ainsi dû faire face aux récentes démissions de son ministre des Affaires étrangères Boris Johnson et de celui chargé du Brexit David Davis.

Le successeur de M. Davis, Dominic Raab, est attendu jeudi à Bruxelles pour y rencontrer le négociateur en chef du Brexit pour l’UE, le Français Michel Barnier, à l’issue d’une semaine de négociations.

Romandie.com avec(©AFP / 19 juillet 2018 11h10)                                                        

Le gouvernement sud-soudanais cherche à écarter Machar des négociations

juin 22, 2018

L’opposant sud-soudanais Riek Machar à Addis Abeba le 21 juin 2018 / © AFP / YONAS TADESSE

Les pourparlers de paix sud-soudanais ont pris vendredi une mauvaise tournure, le président Salva Kiir s’efforçant de marginaliser le chef rebelle Riek Machar, même s’il a dû se résoudre à une nouvelle rencontre avec lui lundi à Khartoum.

Les différents acteurs d’une guerre civile déclenchée en décembre 2013, deux ans après l’indépendance du pays, et qui a fait des dizaines de milliers de morts, près de quatre millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire catastrophique, continuent à souffler le chaud et le froid.

Mercredi soir, la rencontre à Addis Abeba entre Salva Kiir et Riek Machar avait laissé percer l’espoir qu’une solution négociée soit bientôt trouvée. Il s’agissait de la première entrevue en deux ans entre deux personnalités dont la rivalité est à l’origine de la guerre.

Les bureaux du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui préside l’Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement), l’organisation régionale qui œuvre depuis de longs mois à réactiver le processus de paix, avaient publié des photos des trois hommes se donnant l’accolade.

Et jeudi, un sommet avait réuni à Addis Abeba plusieurs chefs d’État des pays membres de l’Igad, le Soudanais Omar el-Béchir, le Kényan Uhuru Kenyatta, le Somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, mais pas l’Ougandais Yoweri Museveni, un acteur-clé, pour accentuer encore la pression.

Vendredi, le gouvernement sud-soudanais a douché l’enthousiasme des plus optimistes en affirmant que Riek Machar, chef du SPLM-IO (Mouvement populaire de libération du Soudan – Opposition), n’avait pas sa place dans le gouvernement d’union nationale.

Le président sud-soudanais Salva Kiir (c) arrive au sommet de l’Igad le 21 juin 2018 aux côtés du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed (d) et du président kenyan Uhuru Kenyatta (g) / © AFP / YONAS TADESSE

« Nous en avons assez de Riek Machar, des dommages que Riek Machar a causés aux Sud-Soudanais », a déclaré en conférence de presse à Addis Abeba le ministre de l’Information Michael Makuei, un des durs du régime.

Il a appelé M. Machar, s’il veut être président un jour, « à attendre les élections », montrant, par cette prise de position, à quel point les inimitiés sont solidement enracinées, en dépit des sourires de façade.

La guerre avait éclaté en décembre 2013 à Juba, lorsque M. Kiir, un Dinka, avait accusé M. Machar, son ancien vice-président, de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’État.

Avant cette semaine, les deux hommes ne s’étaient plus parlés en face-à-face depuis juillet 2016, quand avaient éclaté dans la capitale Juba d’intenses combats entre leurs troupes.

– Rencontre lundi à Khartoum –

Des Sud-Soudanaises font la queue pour des vivres dans un centre de protection des civils à Bentiu, au Soudan du Sud, le 13 février 2018 / © AFP / Stefanie GLINSKI

Ces affrontements avaient forcé M. Machar à fuir en Afrique du Sud, et signifié l’échec d’un accord de paix conclu en août 2015 ayant permis au chef rebelle d’être réinstallé au poste de vice-président.

Malgré sa rhétorique anti-Machar, le gouvernement a cependant cédé à la requête des chefs d’État de l’Igad d’organiser une nouvelle rencontre entre MM. Machar et Kiir lundi à Khartoum, au Soudan.

« C’est une décision des chefs d’État et nous la respecterons », a assuré M. Makuei. Les deux camps négocient depuis des mois sous l’égide de l’Igad, mais cette nouvelle réunion doit permettre doit permettre d’accélérer le processus.

Elle est une des principales décisions adoptées cette semaine. Elle sera suivie d’une autre rencontre à Nairobi et l’accord final devrait être signé à Addis Abeba dans un délai de deux semaines, d’après le gouvernement sud-soudanais.

Dans cet intervalle, M. Machar sera autorisé à rester dans une de ces villes, mais le gouvernement sud-soudanais a affirmé avoir obtenu de l’Igad qu’il ne puisse ensuite demeurer « dans la région ou quelque part près du Soudan du Sud ».

Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011 / © AFP / Sophie RAMIS

Parmi les différends à régler figure le poste de vice-président, occupé actuellement par Taban Deng, un ancien allié de M. Machar qui avait fait défection en juillet 2016 avec une partie du SPLM-IO, selon un document transmis à la presse par le gouvernement.

Ce texte indique notamment qu' »aucun compromis sur le partage du pouvoir » au sein du gouvernement n’a été trouvé et qu’un désaccord persiste sur « le calendrier pour l’unification des forces armées ».

Le SPLM-IO a condamné les « propos irresponsables » de M. Makuei, estimant qu’ils étaient destinés à « faire dérailler le processus de paix ». La rébellion avait dès jeudi fait part de ses propres réticences, qualifiant d' »irréaliste » la manière dont sont menés les actuels efforts de paix.

Ce conflit a depuis le début été marqué par des revirements en tout genre, comme en témoigne le dernier cessez-le-feu en date, scellé le 24 décembre à Addis Abeba sous l’égide de l’Igad, et violé dès son entrée en vigueur.

Et malgré la pression internationale, rien ne dit que M. Kiir soit disposé à faire des concessions, ses forces semblant en passe de prendre le dessus militairement face à une rébellion de plus en plus éclatée.

Romandie.com avec(©AFP / 22 juin 2018 14h26)