
La question de la neutralité est au cœur des négociations, selon Moscou (archives). Photo : Twitter/Ministère des Affaires Étrangères du Bélarus
Kiev veut des « garanties de sécurité absolues » face à la Russie, dont les signataires s’engageraient à intervenir du côté de l’Ukraine en cas d’agression. Kiev rejette du même coup l’idée d’un modèle de « neutralité suédois ou autrichien » avancé par Moscou au 21e jour de l’offensive russe.
« L’Ukraine est maintenant en état de guerre directe avec la Russie. Par conséquent, le modèle ne peut être qu' »ukrainien ». »— Une citation de Mykhaïlo Podoliak, un des négociateurs ukrainiens
La question de la neutralité est au cœur des négociations, avait dit plus tôt Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe.
Dans un entretien au média russe RBK, M. Lavrov a précisé que la question de la neutralité de l’Ukraine était en lien avec les garanties de sécurité
. Il a également évoqué des formules très concrètes […] proches d’un accord
.
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Photo : AP/Evgenia Novozhenina
Si l’Ukraine venait à accepter un statut neutre, cela signifie qu’elle renonce à rejoindre l’OTAN.
La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé qu’il fallait reconnaître
que son pays ne rejoindrait jamais l’Alliance atlantique.
La Russie considère l’OTAN près de ses frontières comme une menace existentielle.
Les négociations demeurent difficiles, selon Kiev et Moscou. La partie ukrainienne, qui relève des contradictions profondes
dans les pourparlers, laisse entendre qu’un compromis
est encore possible.
Le négociateur en chef côté russe, Vladimir Medinski, a pour sa part dit mercredi que les pourparlers étaient lents et difficiles
, tout en assurant que le Kremlin voulait arriver à la paix le plus vite possible
.
En plus de la neutralité de l’Ukraine, M. Medinski a évoqué des questions clés telles que le statut de la Crimée, que la Russie a annexée en 2014, et celle des séparatistes prorusses de Donetsk et Louhansk dont Moscou a reconnu l’indépendance.
Mardi, Moscou semblait assouplir sa position après la reprise de la quatrième session de discussions entre les délégations ukrainienne et russe.
Ihor Zhovkva, un collaborateur du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a fait état d’échanges plus constructifs
. Il a toutefois ajouté qu’une rencontre réunissant les présidents ukrainien et russe sera nécessaire pour faire des progrès majeurs.
Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters