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États-Unis: Trump appelle le New York Times à révéler le nom du « lâche »

septembre 6, 2018

Le président américain Donald Trump, le 5 septembre 2018 à la Maison Blanche / © AFP / NICHOLAS KAMM

Dans un climat de suspicion et de paranoïa à la Maison Blanche, Donald Trump a appelé jeudi soir le New York Times à révéler le nom du « lâche » qui a rédigé une tribune anonyme dénonçant son comportement erratique.

« Personne ne sait qui sait », a-t-il lancé lors d’un meeting de campagne à Billings, dans le Montana, dénonçant ces « anonymes qui défient les électeurs pour promouvoir leur programme secret » et sont « une menace pour la démocratie elle-même ».

Au nom de la sécurité nationale, le quotidien devrait publier son nom « immédiatement », a-t-il ajouté, avant d’encourager les journalistes à enquêter avec détermination sur son identité : »Ce serait un bon scoop! »

Dans un texte intitulé « Je fais partie de la résistance au sein de l’administration Trump », un membre de l’administration a raconté, sous couvert d’anonymat, comment lui et d’autres s’efforçaient de lutter de l’intérieur contre les « pires penchants » d’un président au leadership « mesquin », « impétueux » et « inefficace ».

La publication très controversée de ce témoignage anonyme, intervenue au lendemain de la diffusion d’extraits d’un livre explosif du journaliste d’investigation Bob Woodward, suscitait une myriade de questions à Washington et au-delà.

L’auteur mystérieux a-t-il écrit seul ou s’est-il fait le porte-parole d’un groupe plus large? Fait-il partie du cercle rapproché du président, au sein de la célèbre « West Wing », ou travaille-t-il dans un ministère? Finira-t-il par sortir du bois pour donner davantage de poids à son témoignage?

La formulation utilisée par le New York Times –« haut responsable de l’administration Trump »– est suffisamment large pour laisser libre cours à toutes les interprétations et permettre à chacun de dresser sa liste, jusqu’aux hypothèses les plus farfelues.

Fait rare, la Première dame Melania a donné de la voix, dénonçant avec force, dans une réponse écrite à CNN, l’anonymat derrière lequel l’auteur de ce témoignage s’est réfugié. « Vous ne protégez pas ce pays, vous le sabotez par vos actes lâches », a-t-elle lancé à l’adresse de ce dernier.

Scène incroyable: le bureau du vice-président s’est senti tenu de publier un communiqué assenant que Mike Pence était blanc comme neige dans cette affaire.

« Le vice-président signe les tribunes qu’il écrit », a souligné sur Twitter son porte-parole. « Le New York Times devrait avoir honte, tout comme la personne qui a écrit cette tribune fausse, absurde et lâche », a-t-il ajouté, assurant que l’équipe du « VP » était « au-dessus de telles manoeuvres ».

– 25e amendement –

Dans un étonnant ballet révélant le degré de tension régnant dans les hautes sphères du pouvoir américain, nombre de responsables de premier plan se sont aussi fendus d’un communiqué, assurant la main sur le coeur n’être en rien liés à cette affaire.

« Les spéculations selon lesquelles la tribune du New York Times a été écrite par moi ou mon adjoint sont fausses », a souligné dans un communiqué Dan Coats, patron du renseignement américain.

En déplacement en Inde, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a assuré que le texte n’était pas de lui. Les services du chef du Pentagone Jim Mattis ont fait passer le même message.

Dans sa tribune, l’auteur anonyme –qualifié d' »individu très dangereux » par Rudy Giuliani, avocat de Donald Trump– affirme que le président nuit « à la bonne santé » de la république.

« C’est la raison pour laquelle nous nous sommes engagés à faire ce que nous pouvons pour préserver nos institutions démocratiques tout en contrecarrant les impulsions les plus malencontreuses de M. Trump jusqu’à ce qu’il ait quitté son poste », ajoute-t-il.

« Si de hauts responsables du gouvernement estiment que le président des Etats-Unis est dans l’incapacité de faire son travail, alors ils devraient invoquer le 25e amendement », a martelé Elizabeth Warren.

La sénatrice démocrate du Massachusets faisait référence à une procédure complexe –distincte de la célèbre destitution (« impeachment »)– qui doit être lancée par le vice-président et son cabinet, puis approuvée par le Congrès, visant à priver le président américain de ses fonctions.

Pour l’ancien directeur de la CIA John Brennan, cette tribune en tout point extraordinaire démontre « le degré d’inquiétude au sein même de l’administration ».

« Je ne sais pas comment Donald Trump va réagir à cela », a-t-il déclaré sur NBC. « Un lion blessé est un animal très dangereux et je pense que Donald Trump est blessé ».

Romandie.com avec(©AFP / (07 septembre 2018 04h43)

États-Unis: Colère de Trump après la tribune anonyme et explosive d’un « résistant »

septembre 6, 2018

Le président Donald Trump a reçu une délégation de shérifs américains à la Maison Blanche le 5 septembre 2018 / © AFP / NICHOLAS KAMM

Donald Trump a réagi avec véhémence mercredi à la publication par le New York Times d’une tribune anonyme d’un haut responsable de son administration expliquant comment il s’efforçait, avec d’autres, de lutter de l’intérieur contre les « pires penchants » du président américain.

Visiblement furieux contre cette « résistance silencieuse » qui sort de l’ombre et le place en difficulté, le locataire de la Maison Blanche est allé jusqu’à parler, dans un tweet lapidaire, de « TRAHISON ».

Dans une incroyable tournure des événements témoignant d’une forme de fébrilité, le magnat de l’immobilier a appelé le quotidien à dénoncer « immédiatement » ce « lâche », au nom de la sécurité nationale.

L’auteur de ce texte hors du commun, intitulé « Je fais partie de la résistance au sein de l’administration Trump », souligne qu’il ne s’agit pas pour lui de soutenir la démarche des démocrates, mais de protéger son pays contre le comportement de son 45e président.

La publication –controversée– de ce témoignage intervient au lendemain de la diffusion d’extraits d’un livre explosif du journaliste d’investigation Bob Woodward, qui dresse le portrait d’un président colérique et paranoïaque que ses collaborateurs s’efforcent de contrôler, voire de contourner, pour éviter de dangereux dérapages.

« Nous pensons que nous avons d’abord un devoir envers notre pays et que le président continue à agir d’une façon néfaste à la bonne santé de notre république », écrit le responsable anonyme.

« C’est la raison pour laquelle nous nous sommes engagés à faire ce que nous pouvons pour préserver nos institutions démocratiques tout en contrecarrant les impulsions les plus malencontreuses de M. Trump jusqu’à ce qu’il ait quitté son poste », ajoute-t-il.

– « L’amoralité du président » –

« Le coeur du problème est l’amoralité du président », poursuit-il.

Estimant que l’administration a engrangé un certain nombre d’avancées depuis son élection –déréglementation, réforme fiscale, renforcement de l’armée–, il juge que ces dernières ont été obtenues « en dépit de et non grâce » à Donald Trump, dont il qualifie le style de leadership de « mesquin », « impétueux » et « inefficace ».

Qui est l’auteur mystérieux? Le Tout-Washington était engagé mercredi soir dans un véritable jeu de piste, en quête d’indices dans ce véritable brûlot pour révéler l’identité du « résistant ».

En déplacement à New Delhi, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a nié jeudi être l’auteur de cette « triste » tribune. Les responsables du journal « n’auraient pas dû choisir de prendre pour argent comptant les opinions d’un mauvais acteur mécontent et déloyal », a-t-il estimé, jugeant « incroyablement inquiétants les efforts des médias pour saper » l’administration Trump.

Trump dénonce la tribune anonyme d’un membre de son gouvernement / © AFP /

Le New York Times explique avoir pris la décision rare de publier une tribune anonyme à la demande de son auteur, dont le quotidien connaît l’identité.

« Nous pensons que publier cet essai est le seul moyen de permettre à nos lecteurs de prendre connaissance d’un point de vue important », a expliqué le journal.

L’ancien chef de la diplomatie américaine John Kerry a évoqué, sur CNN, une « véritable crise constitutionnelle ».

La porte-parole la Maison Blanche, Sarah Sanders, s’est elle dite « déçue mais pas surprise » par la décision du quotidien de publier le texte, dénonçant une tribune « pathétique, irréfléchie et égoïste ».

« Près de 62 millions de personnes ont voté pour le président Donald J. Trump en 2016 (…) Aucune d’entre elles n’a voté pour une source lâche et anonyme du New York Times en faillite », a-t-elle ajouté, reprenant à son compte une expression fréquemment utilisée par le président américain.

Selon elle, l’auteur de ce texte « fait passer son ego avant la volonté du peuple américain ». « Ce lâche devrait faire la seule chose qui s’impose et démissionner », a-t-elle conclu.

La publication de ce texte a suscité la stupeur et de nombreuses interrogations, parfois aussi de vives critiques, au sein des rédactions des grands journaux américains et au sein même du New York Times.

« En clair, les journalistes du New York Times doivent maintenant essayer de déterminer l’identité d’un auteur dont nos collègues de la rubrique Opinion se sont engagés à protéger l’anonymat? », s’est ainsi interrogée sur Twitter Jodi Kantor, journaliste d’investigation au New York Times.

« Ou est-ce que le journal dans son ensemble est tenu par cette promesse d’anonymat? », a-t-elle ajouté. « Je ne pense pas, mais c’est fascinant », a-t-elle encore écrit, évoquant une démarche probablement « sans précédent ».

Romandie.com avec(©AFP / (06 septembre 2018 13h09)

États-Unis: Le discours de Trump contre la presse est « dangereux et nuisible »(patron de New York Times)

juillet 29, 2018

A.G. Sulzberger, directeur de la publication du New York Times, le 23 avril 2018 à New York / © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / ROB KIM

Le patron du New York Times a affirmé dimanche avoir prévenu le président Donald Trump, qu’il a rencontré il y a une dizaine de jours à la Maison Blanche, que son discours contre les médias était « dangereux et nuisible ».

« J’ai dit au président directement que je pensais que son discours n’était pas seulement facteur de division mais était de plus en plus dangereux », a indiqué A.G. Sulzberger dans un communiqué confirmant cette rencontre tenue le 20 juillet à la demande de la Maison Blanche.

« Je l’ai imploré de revenir sur ses vastes attaques contre le journalisme, que je pense être dangereuses et nuisibles pour notre pays », a ajouté M. Sulzberger.

M. Trump avait tweeté sur cet entretien plus tôt dimanche, évoquant « une très bonne et intéressante rencontre ».

« Avons passé beaucoup de temps à parler des vastes quantités de Fake News qui sont publiées par les médias et comment ces Fake News se sont métamorphosées en une phrase, +Ennemi du peuple+. Triste! », avait-il ajouté, sans fournir d’autres détails.

Les médias généralistes dans leur ensemble, qu’il appelle régulièrement « Fake News Media » (les médias des fausses informations) lorsqu’ils ne lui sont pas favorables, sont attaqués sans relâche par le président y compris le New York Times.

Le journal, l’un des plus prestigieux des Etats-Unis, a expliqué dans un communiqué que M. Sulzberger et James Bennet, responsable de la page éditoriale du NYT, s’étaient rendus à la Maison Blanche pour ce qui devait être une rencontre confidentielle.

« Mais avec le tweet de M. Trump ce matin, la rencontre a été placée dans le domaine public, donc A.G. a décidé de répondre à la description de leur conversation, d’après ses notes et celles de James », a précisé le NYT.

« Mon objectif principal en acceptant cette rencontre était de soulever mes inquiétudes au sujet de la rhétorique anti-presse extrêmement troublante du président », a expliqué celui qui a succédé début 2018 à son père Arthur Ochs Sulzberger comme directeur de la publication du NYT.

« Je lui ai dit que bien que l’expression +Fake News+ soit fausse et nuisible, j’étais beaucoup plus préoccupé par sa qualification des journalistes d+’ennemis du peuple+ », a-t-il rapporté.

« Je l’ai prévenu que ce langage incendiaire contribuait à une augmentation des menaces contre les journalistes et allait inciter à la violence », a poursuivi Arthur Gregg (AG) Sulzberger, 37 ans, précisant avoir également insisté sur le fait que « c’est particulièrement vrai à l’étranger ».

« La rhétorique du président est utilisée par certains régimes pour justifier des répressions d’ampleur contre les journalistes », a-t-il dénoncé. « Je l’ai prévenu que cela mettait des vies en danger, que cela nuisait aux idéaux démocratiques de notre nation et que cela affectait l’un des plus grands domaines d’influence de de notre pays: l’engagement pour la liberté d’expression et la liberté de la presse ».

Romandie.com avec(©AFP / 29 juillet 2018 17h51)

États-Unis: Trump accuse la presse d’avoir fait échouer une tentative pour tuer le chef de l’EI

juillet 22, 2017

Le président américain Donald Trump, le 16 février 2017 à Washington / © AFP/Archives / Nicholas Kamm

Le président américain Donald Trump a accusé samedi le New York Times d’avoir fait échoué une tentative des Etats-Unis de tuer le chef du groupe Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi.

« Le défaillant New York Times a déjoué la des États-Unis pour tuer le terroriste le plus recherché, Al-Baghdadi », a tweeté le président américain, y voyant un exemple de « leur agenda malsain en matière de sécurité nationale », sans donner plus d’explication.

Donald Trump semble faire référence à des propos du général américain Tony Thomas, vendredi, lors d’une conférence à Aspen (Colorado) au cours de laquelle il a affirmé que les forces spéciales américaines étaient « particulièrement proches » du chef de l’EI en 2015, mais ont perdu sa trace après des fuites dans la presse.

« C’était une très bonne piste. Malheureusement, cela a été divulgué dans un grand journal national environ une semaine plus tard et cette piste est morte « , a déclaré le général Thomas lors du Aspen security forum.

« Il est nécessaire d’informer le public américain de ce que nous faisons. Il est également essentiel de reconnaître ce qui entrave grandement notre capacité à faire notre travail », a t-il ajouté.

Le New York Times avait publié en juin 2015 un article selon lequel les forces américaines avaient mis la main sur d’importantes quantités de données, détaillant la façon dont le chef de l’EI parvenait à rester invisible. L’article évoquait notamment l’utilisation par les chefs jihadistes de leurs femmes pour échanger des messages entre eux.

Le New York Times a demandé samedi à la Maison Blanche de « clarifier le tweet ».

« Si le président fait référence à cet article de 2015, le Pentagone n’a soulevé aucune objection avec le Times avant de publier cet article en 2015 et aucun responsable américain ne s’en est plaint publiquement jusqu’à maintenant », a indiqué le New York Times au site Politico.

Le « défaillant » New York Times fait partie des cibles favorites du président américain, tout comme « Fake News » CNN et le Washington Post. Donald Trump a toutefois accordé cette semaine une longue interview exclusive au New York Times.

Le ministre américain de la Défense, James Mattis, avait estimé vendredi que Abou Bakr al-Baghdadi, était toujours « en vie », en dépit de nombreuses rumeurs sur sa mort récente.

Romandie.com avec(©AFP / 22 juillet 2017 16h31)                

États-Unis/Trump: aucun homme politique n’est traité « plus injustement » que moi

mai 17, 2017

Washington – Donald Trump a estimé mercredi qu’il n’y avait pas d’homme politique traité « plus injustement » que lui, après des révélations du New York Times selon lesquelles il aurait demandé au chef du FBI de clore une enquête visant un de ses conseillers.

« Aucun homme politique dans l’histoire, et je dis cela avec beaucoup d’assurance, n’a été traité plus injustement », a déclaré devant l’Ecole des gardes-côtes le président américain, qui est accusé aussi d’avoir divulgué des informations confidentielles à la Russie.

« Vous ne pouvez pas les laisser vous abattre », a ajouté le dirigeant républicain, élu en novembre au terme d’une campagne dans laquelle la Russie est accusé d’ingérence au détriment de sa rivale démocrate Hillary Clinton.

« Vous devez baisser la tête et combattre, combattre, combattre. Ne laissez jamais, jamais tomber », a-t-il lancé. « Regardez comment j’ai été traité dernièrement. Notamment par les médias ».

Donald Trump est confronté à de multiples crises depuis qu’il a limogé la semaine dernière le chef du FBI, James Comey, qui enquêtait sur une éventuelle « coordination » entre des membres de son équipe de campagne et le gouvernement russe.

Le 14 février, au lendemain de la démission forcée d’un influent conseiller de Trump, qui avait omis de mentionner des contacts avec un diplomate russe, Donald Trump aurait demandé à M. Comey de clore l’enquête visant ce conseiller, Michael Flynn, a révélé mardi le New York Times.

Selon le Washington Post, le président aurait aussi divulgué des informations sensibles confiées par Israël à propos du groupe Etat islamique (EI), lors d’un entretien avec le ministre russe des Affaires étrangères.

La commission du Renseignement du Sénat a pressé mercredi dans une lettre l’ex-directeur du FBI à venir témoigner publiquement devant les élus.

Romandie.com avec(©AFP / 17 mai 2017 18h54)                                            

L’Allemagne a espionné des médias étrangers dont la BBC (presse)

février 24, 2017

Berlin – Les services de renseignements extérieurs allemands (BND) ont espionné les journalistes de plusieurs médias étrangers, comme la BBC, le New York Times et l’agence de presse Reuters, affirme vendredi l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.

Le BND a placé « à partir de 1999 » « au moins cinquante numéros de téléphone, de fax ou d’adresses électroniques » de journalistes ou de rédactions sur des listes d’écoute, affirme l’influent hebdomadaire, selon les extraits d’un article à paraître samedi.

Sollicité par l’AFP, le magazine a dit ne pas savoir « combien de temps (la surveillance) était active (…) Nous supposons qu’elle n’est plus active, mais nous n’en sommes pas certains », a indiqué à l’AFP le journaliste du Spiegel Martin Knobbe.

Sur cette liste figuraient « plusieurs dizaines » de numéros de journalistes travaillant pour le groupe audiovisuel britannique BBC dans ses bureaux à Londres et en Afghanistan, ainsi qu’au sein de la rédaction internationale BBC World, écrit Der Spiegel, citant « des documents » qu’il a pu consulter.

« Nous sommes déçus d’apprendre ces allégations », a réagi auprès de l’AFP une porte-parole de la BBC.

« Nos journalistes devraient être en situation d’agir librement et en sécurité, avec une protection totale de leurs sources. Nous appelons tous les gouvernements à respecter le fonctionnement d’une presse libre », a-t-elle ajouté.

Un numéro du journal américain New York Times en Afghanistan était aussi surveillé, de même que des téléphones portables et satellites de l’agence de presse britannique Reuters en Afghanistan, au Pakistan et au Nigeria, poursuit l’hebdomadaire, coutumier des révélations sur les pratiques d’espionnage des renseignements allemands.

Contactés par l’AFP, Reuters et le New York Times n’avaient pas réagi dans l’immédiat.

Les documents exploités par Der Spiegel « ne couvrent pas la totalité des pratiques de surveillance du BND, seulement une partie. C’est pourquoi la liste (des) médias n’est probablement pas complète », a précisé M. Knobbe.

Citée par Der Spiegel, l’antenne allemande de Reporters Sans Frontière, Reporter Ohne Grenzen a dénoncé une « attaque monstrueuse contre la liberté de la presse » et affirmé réfléchir à une action en justice.

L’ONG redoute aussi que ces pratiques continuent en dépit de nouvelles mesures adoptées récemment afin de mieux encadrer les pratiques du BND.

Le BND, qui n’a pas souhaité répondre au Spiegel quant à ces allégations, avait déjà été accusé d’avoir écouté pour le compte de l’agence de renseignement américaine NSA des responsables du ministère français des Affaires étrangères, de la présidence française et de la Commission européenne.

Fin 2015, Der Spiegel avait aussi affirmé que le BND avait espionné les ministères de l’Intérieur américain, polonais, autrichien, danois et croate.

A l’automne 2013, des informations sur la mise sur écoute d’un téléphone portable de la chancelière Angela Merkel par le renseignement américain avaient également provoqué de fortes tensions entre Berlin et Washington.

Romandie.com avec(©AFP / 24 février 2017 17h46)             

États-Unis: De nombreux sites internet perturbés par une vaste cyberattaque

octobre 22, 2016

Une cyberattaque menée en plusieurs vagues a sérieusement perturbé le fonctionnement d’internet vendredi aux Etats-Unis. Elle a privé des millions de personnes d’accès notamment à Twitter, Spotify, Amazon ou eBay et soulevé les inquiétudes des autorités.

La liste des victimes a également inclus Reddit, Airbnb, Netflix et les sites de plusieurs médias (CNN, New York Times, Boston Globe, Financial Times, The Guardian…).

Aucun de ces sites n’était directement visé par les pirates. Ils s’en sont en réalité pris à la société Dyn, qui redirige les flux internet vers les hébergeurs et traduit en quelque sorte des noms de sites en adresse IP.

« Quand je vois une telle attaque, je me dis que c’est un Etat qui est derrière », a estimé Eric o’Neill, chargé de la stratégie pour la société de sécurité informatique Carbon Black et ex-chargé de la lutte contre l’espionnage au FBI (police fédérale).

Pour cet expert, les conséquences pourraient être bien plus graves dans les secteurs de la finance, du transport ou de l’énergie, bien moins préparés que Dyn à ce type de cyberattaques. « C’est une attaque très élaborée. A chaque fois que nous la neutralisons, ils s’adaptent », a expliqué Kyle Owen, un responsable de Dyn, cité sur le site spécialisé Techcrunch.

Autorités alertées
La première attaque, lancée à 13h10, a été suivie par plusieurs offensives successives à mesure que l’impact se déplaçait de la côte Est des Etats-Unis vers l’ouest du pays. A 0h17 samedi, Dyn indiqué que l’incident était résolu.

En pleine recrudescence de la cybercriminalité, cette attaque a alerté les autorités américaines. « Le département de la Sécurité intérieure (DHS) et le FBI ont été informés et enquêtent sur toutes les causes potentielles », a indiqué à l’AFP une porte-parole du DHS.

L’identité et l’origine géographique des auteurs demeuraient encore inconnues.

Origine incertaine
Le site Wikileaks, qui a publié des milliers d’emails du directeur de campagne de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton, a cru déceler dans cette attaque une marque de soutien à son fondateur Julian Assange, réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres et dont l’accès à internet a été récemment coupé.

« M. Assange est toujours en vie et Wikileaks continue de publier. Nous demandons à nos soutiens d’arrêter de bloquer l’internet américain. Vous avez été entendus », a tweeté le site.

Le groupe de hackers Anonymous semblait lui appeler à poursuivre l’offensive. « Le toit, le toit, le toit est en feu. Nous n’avons pas besoin d’eau. Laissez l’enfoiré brûler », a-t-il tweeté.

Quelle qu’en soit l’origine, l’attaque a mis en lumière les dangers posés par l’utilisation croissante des objets connectés, qui peuvent être utilisés à l’insu de leurs propriétaires pour bloquer l’accès à un site.

Début des dommages
La technique de déni de service distribué (DDoS) utilisée vendredi consiste ainsi à rendre un serveur indisponible en le surchargeant de requêtes. Elle est souvent menée à partir d’un réseau de machines zombies (« botnet »), elles-mêmes piratées et utilisées à l’insu de leurs propriétaires.

« Ces attaques, en particulier avec l’essor d’objets connectés non sécurisés, vont continuer à harceler nos organisations. Malheureusement, ce que nous voyons n’est que le début en termes de ‘botnets’ à grande échelle et de dommages disproportionnés », prédit ainsi Ben Johnson, ex-hacker pour l’agence américaine de renseignement NSA et cofondateur de Carbon Black.

Romandie.com avec(ats / 22.10.2016 10h49)

Trump pourrait avoir évité de payer des impôts pendant 18 ans

octobre 2, 2016

Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump pourrait avoir évité, de manière légale, de payer des impôts pendant près de 20 ans, rapporte le New York Times samedi. Il avait déclaré des pertes de 916 millions de dollars en 1995.

Le New York Times dit avoir eu accès, par une source anonyme, à la déclaration fiscale de Donald Trump au titre de l’année 1995. Et, affirme le quotidien, il aurait « déclaré des pertes de 916 millions de dollars ».

Bien qu’on ignore ses revenus imposables pour les années suivantes, cette somme colossale pourrait lui avoir permis de retrancher en toute légalité 50 millions de dollars de ses revenus imposables chaque année « pendant 18 ans », c’est-à-dire jusqu’en 2013, explique en substance le quotidien.

Les pertes abyssales qu’aurait encaissées M. Trump seraient dues, selon le Times, à ses échecs retentissants dans le monde des casinos d’Atlantic City, sur la côte Est. Elles seraient aussi le fruit d’autres débâcles, dans le secteur hôtelier et le transport aérien.

Réactions
Interrogé au sujet de l’article du New York Times, le candidat n’a pas réagi dans l’immédiat.

Son équipe de campagne a rapidement publié un communiqué qui ne confirme ni infirme les informations du New York Times. Le texte assure néanmoins que Donald Trump est « un homme d’affaires talentueux » qui « ne paye pas plus d’impôts que ce qu’exige la loi ».

Pour l’équipe du candidat républicain, cette copie a été obtenue de manière illégale par le journal, et prouve que le New York Times est une « extension » de la campagne d’Hillary Clinton.

Primordiale et sensible
La question des impôts du milliardaire américain est primordiale, et très sensible à la fois. Le magnat de l’immobilier a toujours refusé de rendre publiques ses déclarations de revenus, un geste qu’accomplissent traditionnellement les candidats à la présidence des Etats-Unis dans un souci de transparence. Sa rivale démocrate Hillary Clinton s’est, elle, exécutée.

Romandie.com avec(ats / 02.10.2016 06h34)