Face à la crise humanitaire qui touche la plus grande ville américaine, des titres de transport gratuits sont distribués aux migrants, y compris à ceux souhaitant aller au Canada.
La plupart des demandeurs d’asile qui viennent au chemin Roxham arrivent dans la ville américaine de Plattsburgh, souvent en autobus, avant de prendre un taxi jusqu’à la frontière canado-américaine. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada/Romain Schué
Se rendre au chemin Roxham grâce à un billet d’autobus payé par les autorités américaines, c’est possible.
Notre objectif est d’aider les demandeurs d’asile qui souhaitent se déplacer vers un autre endroit, confirme une porte-parole de la Ville de New York à Radio-Canada.
Depuis plusieurs mois, la Ville de New York fait face à une crise sans précédent.
Plusieurs États républicains envoient chaque semaine, par différents moyens de transports, des centaines de personnes arrivées par le Mexique vers le nord-est du pays. Et les centres new-yorkais d’aide aux migrants, récemment ouverts, sont débordés.
La Ville de New York, dirigée par le démocrate Eric Adams, a donc pris la décision d’aider [ces gens] à rejoindre leur destination finale, même si celle-ci n’est pas New York, explique l’attachée de presse Kate Smart.
« Beaucoup de gens qui sont arrivés ici en bus ne voulaient pas ou n’avaient pas l’intention d’aller à New York, ou ne voulaient pas rester ici à long terme. »— Une citation de Kate Smart, porte-parole de la Ville de New York
Des organisations communautaires ont également aidé à émettre des titres de transport pour ceux qui veulent aller ailleurs, précise-t-elle.
Les migrants qui arrivent en sol américain dans des États du sud du pays ne sont pas les bienvenus. Photo: Getty Images/David McNew
Des billets jusqu’à Plattsburgh
Le cabinet du maire Adams n’admet pas cependant financer des billets jusqu’au chemin Roxham, et donc n’aide pas à franchir la frontière canado-américaine par cette route devenue mondialement célèbre.
En réalité, les personnes qui le désirent peuvent aller jusqu’à Plattsburgh en autobus. Dans le terminus d’autobus de cette ville américaine située à une trentaine de minutes de la frontière, une véritable industrie, très lucrative, s’est organisée pour déposer ensuite les migrants au chemin Roxham.
Des chauffeurs de taxi les attendent, à bord de véhicules faisant mention de la frontière et du chemin Roxham, pour parcourir cette dernière étape avant d’entrer au Canada.
Nous ne traitons pas Plattsburgh différemment de toute autre ville, mentionne d’ailleurs l’équipe du maire Adams.
Un journal américain, le New York Post(Nouvelle fenêtre), s’est d’ailleurs rendu sur place, à Plattsburgh, et a rencontré des migrants dont le titre de transport a été payé par les autorités publiques américaines.
Le maire Adams sait-il que ces personnes iront ensuite au Canada? Son cabinet n’a pas répondu à cette question posée par Radio-Canada.
Le chemin Roxham connaît, depuis plus d’un an, un achalandage record. L’an passé, plus de 39 000 personnes ont utilisé cette voie de passage pour entrer au Canada.
À Plattsburgh, des chauffeurs de taxi proposent aux migrants de les conduire au chemin Roxham. Photo : Radio-Canada/Romain Schué
Une faille qui dérange
En raison de l’Entente sur les tiers pays sûrs, signée en 2002 entre le Canada et les États-Unis, ces migrants ne peuvent se présenter dans un poste de douane officiel. Selon cet accord, ils doivent présenter leur demande d’asile dans le premier des deux pays qu’ils traversent.
Cette entente n’encadre cependant pas les entrées irrégulières, comme le chemin Roxham. Une fois au Canada, ces personnes ont le droit de demander le statut de réfugié.
Cette faille fait l’objet, depuis plusieurs années, d’une discussion entre les autorités canadiennes et américaines. Le gouvernement de Justin Trudeau souhaite moderniser ce texte, mais les discussions tardent à aboutir.
Tout en questionnant la pertinence du gouvernement [américain de] payer des tickets pour aller au Canada, la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, réclame des actions rapidement de la part d’Ottawa.
Il y a urgence, a-t-elle clamé mardi lors d’un point de presse.
« [Cette histoire] démontre surtout l’importance de régler le problème du chemin Roxham et de cette entente. On attend que cette négociation se conclue pour que l’Entente s’applique sur l’ensemble de la frontière. »— Une citation de Christine Fréchette, ministre de l’Immigration
Un nouveau record en perspective
En décembre, près de 4700 personnes sont passées par cette route pour entrer au Canada.
Selon nos informations, malgré le froid et des conditions climatiques difficiles, le flux ne s’arrête pas. Tout indique même que la hausse pourrait se poursuivre en 2023.
Les journées avec plus de 200 personnes arrivant au chemin Roxham seraient de plus en plus fréquentes, d’après des sources policières.
Les nationalités des demandeurs d’asile sont également variées. Outre les Haïtiens, toujours très présents, il y a de plus en plus de Vénézuéliens, de Turcs et même d’Afghans.
L’attaque a eu lieu pendant les festivités du Nouvel An près de Times Square, à New York. Photo : Getty Images/David Dee Delgado
Associated Press
Un homme a attaqué trois policiers avec une machette lors des festivités du Nouvel An près de Times Square, à New York. Le suspect a eu le temps de frapper deux agents à la tête avant de recevoir une balle dans l’épaule.
L’attaque a eu lieu peu après 22 h, samedi soir, à quelques pâtés de maisons du périmètre sous haute surveillance policière de Times Square, où les gens doivent se soumettre à une fouille pour pouvoir entrer.
Deux des policiers impliqués ont dû être hospitalisés : l’un en raison d’une fracture du crâne et l’autre pour une coupure sévère. Leur vie n’est toutefois pas en danger.
Le suspect est un homme de 19 ans
Les autorités n’ont pas dévoilé l’identité du suspect, mais elles ont précisé qu’il s’agit d’un jeune homme de 19 ans. Sa vie n’est pas non plus en péril.
Un certain branle-bas de combat est survenu près des lieux de l’attaque lorsque le coup de feu tiré vers le suspect s’est fait entendre, mais les célébrations à Times Square se sont poursuivies comme si de rien n’était.
Une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur cette attaque ainsi que pour comprendre les motivations du suspect. La police a toutefois précisé qu’il n’y avait plus de danger pour le public.
Le maire de New York, Eric Adams, a mentionné lors d’une conférence de presse qu’il a pu parler avec l’un des policiers touchés, alors que ce dernier se trouvait à l’hôpital pour soigner ses blessures.
« Il était dans on bon état d’esprit, selon le maire. Il a compris qu’il a sauvé la vie de certains New-Yorkais ce soir. »
Un acte isolé?
Le suspect qui a été interpellé aurait agi seul, selon le directeur adjoint du bureau du FBI à New York, Michael Driscoll.
La police de New York organise chaque année une opération importante afin d’assurer la sécurité de la foule qui se rassemble à Times Square pour accueillir la nouvelle année. Des milliers d’agents sont déployés dans le secteur, dont de nombreuses recrues.
L’un des agents blessés avait reçu son diplôme de l’académie de police pas plus tard que vendredi, a souligné le maire Adams.
Lors de ces célébrations, Time Square est accessible uniquement à travers des points de contrôle où les agents utilisent des détecteurs de métal pour repérer les armes. Les grands sacs et les glacières sont interdits. Des barrières sont aussi installées pour empêcher les attaques de véhicules.
Cependant, le périmètre de sécurité ne peut pas s’étendre au-delà d’une certaine zone. L’attaque a eu lieu sur la 8e avenue, qui est souvent bondée d’une foule dense qui tente de se rendre vers l’une des entrées du site officiel.
(CNN) Salman Rushdie – un auteur célèbre et lauréat des plus grands prix littéraires du monde dont les écrits ont généré des menaces de mort – a été attaqué et poignardé au moins deux fois sur scène vendredi avant une conférence qu’il devait donner à la Chautauqua Institution dans l’ouest de New York, a déclaré la police d’État. Rushdie était sous ventilateur vendredi soir et ne pouvait pas parler, a déclaré son agent, Andrew Wylie, au New York Times.« Salman va probablement perdre un œil ; les nerfs de son bras ont été sectionnés ; et son foie a été poignardé et endommagé », a déclaré Wylie au Times. « Les nouvelles ne sont pas bonnes. »
Le suspect a été identifié comme étant Hadi Matar, 24 ans, de Fairview, New Jersey, a déclaré le commandant de la troupe de la police d’État, le major Eugene J. Staniszewski, lors d’une conférence de presse vendredi soir. La police travaille avec le FBI et les autorités locales pour déterminer le motif.
Les autorités s’efforcent également d’obtenir des mandats de perquisition pour plusieurs objets trouvés sur les lieux, notamment un sac à dos et des appareils électroniques, a déclaré Staniszewski. Les autorités pensent que le suspect était seul mais enquêtent « pour s’assurer que c’était le cas », a ajouté Staniszewski.
Le traitement par Salman Rushdie de sujets politiques et religieux délicats en a fait une figure controversée. Le suspect a sauté sur scène et a poignardé Rushdie au moins une fois dans le cou et au moins une fois dans l’abdomen, a indiqué la police d’État. Le personnel et les membres du public ont précipité le suspect et l’ont mis au sol avant qu’un soldat de l’État ne l’arrête, a indiqué la police. Rushdie a été transporté par avion d’un champ adjacent au site – dans une station balnéaire rurale à environ 70 miles au sud de Buffalo – vers un hôpital. Rushdie subissait une intervention chirurgicale dans un hôpital du nord-ouest de la Pennsylvanie, a déclaré vendredi soir à CNN le chef adjoint du département de police d’Erie, William Marucci. Henry Reese, co-fondateur de l’organisation à but non lucratif City of Asylum de Pittsburgh, qui devait rejoindre Rushdie pour discuter, a été emmené à l’hôpital et soigné pour une blessure au visage et libéré, a annoncé la police d’État. L’organisation a été fondée pour « offrir un refuge à Pittsburgh aux écrivains exilés sous la menace de persécution », selon le site Internet de la Chautauqua Institution. Les autorités travaillent avec le bureau du procureur de district pour déterminer quelles seront les accusations portées contre le suspect « une fois que nous aurons un peu plus avancé dans l’enquête et déterminé l’état de M. Rushdie », a déclaré Staniszewski. Pendant ce temps, la police de Fairview a bloqué la rue d’une maison qui serait liée au suspect et n’autorisait personne, y compris les résidents de la rue, à entrer ou à sortir de la zone. Les résidents ont ensuite été autorisés à entrer et à sortir, mais la police locale est restée stationnée à l’extérieur de la maison. Au moins deux agents des forces de l’ordre en civil et deux agents de Fairview ont été vus quittant l’allée de la maison.
L’institution a rejeté les recommandations de sécurité passées, selon des sources
La direction de l’établissement Chautauqua, le lieu qui accueille l’événement, a rejeté les recommandations passées visant à renforcer la sécurité lors des événements, ont déclaré deux sources à CNN. Les sources – à la fois au courant de la situation sécuritaire à Chautauqua et des recommandations passées – ont parlé à CNN sous couvert d’anonymat car elles n’étaient pas autorisées à parler publiquement. Les recommandations concernant les mesures de sécurité de base, telles que les contrôles des sacs et les détecteurs de métaux, ont été rejetées car les dirigeants craignaient que cela ne crée un fossé entre les orateurs et le public et ne change la culture à Chautauqua. Il n’est pas clair si ces mesures de sécurité auraient empêché l’attaque de Rushdie sur la base de ce que l’on sait actuellement de l’incident, y compris l’arme utilisée. Un témoin de l’attaque a déclaré à CNN qu’il n’y avait pas eu de fouilles de sécurité ni de détecteurs de métaux lors de l’événement. Le témoin n’a pas été identifié parce qu’il a exprimé des inquiétudes pour sa sécurité personnelle. CNN a contacté l’institution de Chautauqua et ses dirigeants pour obtenir des commentaires, mais n’a pas reçu de réponse. Sur son site Web, Chautauqua indique que leurs protocoles de sécurité peuvent se resserrer « en fonction des exigences des artistes et des conférenciers ». Ils demandent aux invités de ne transporter que de petits sacs ou des sacs en plastique transparents. « Bien que ces restrictions ne soient pas appliquées à tous les événements, nous prévoyons qu’elles pourraient être nécessaires dans certaines circonstances cette année et, à l’avenir, elles pourraient constituer le protocole standard pour tous les événements », a déclaré l’institution .Le suspect de l’attaque de vendredi avait un « laissez-passer pour accéder au terrain », a déclaré le Dr Michael E. Hill, président de l’Institution de Chautauqua, lors de la conférence de presse. Les clients peuvent acheter des laissez-passer pour assister aux programmes, a ajouté Hill. Hill a défendu les mesures de l’institution en disant: « Nous évaluons pour chaque événement ce que nous pensons être le niveau de sécurité approprié, et celui-ci était certainement celui que nous pensions important, c’est pourquoi nous avions une présence de State Trooper et Sheriff là-bas », a-t-il déclaré. Staniszewski a déclaré qu’il n’y avait aucune indication de menace pour l’événement et que le soldat de l’État était là parce que l’événement était un rassemblement de masse et à la demande de l’institution.
Ce que disent les témoins s’est passé
Rushdie a été présenté vers 10 h 45 lorsque l’agression s’est produite, selon un témoin, qui a déclaré avoir entendu des cris dans le public. Il a dit qu’un homme en chemise noire semblait « frapper » l’auteur. Le témoin, qui se trouvait à 75 pieds de la scène, n’a pas entendu l’agresseur dire quoi que ce soit ni voir d’arme. Certaines personnes dans le public ont couru pour prêter main-forte tandis que d’autres se sont attaquées à l’agresseur, a déclaré le témoin. La police d’État a déclaré qu’un médecin qui était dans le public lors de l’événement avait aidé Rushdie jusqu’à l’arrivée des secours. La gouverneure de New York, Kathy Hochul, a déclaré aux journalistes vendredi qu’un soldat de l’État « s’est levé et a sauvé la vie (de Rushdie) et l’a protégé ainsi que le modérateur qui a également été attaqué. « Voici un individu qui a passé des décennies à dire la vérité au pouvoir », a déclaré le gouverneur à propos de Rushdie. « Quelqu’un qui est sorti sans peur, malgré les menaces qui l’ont suivi toute sa vie d’adulte, semble-t-il. « Joyce Lussier, 83 ans, qui était dans la deuxième rangée de l’amphithéâtre lors de l’attaque, a déclaré que Rushdie et Reese s’étaient assis sur le côté droit de la scène lorsque soudain, un homme qui semblait être tout en noir « a vacillé à travers la scène et est allé directement à M. Rushdie. « Il est venu sur le côté gauche et a sauté à travers la scène et s’est jeté sur lui. En, je ne sais pas, deux secondes, il a traversé cette scène », a déclaré Lussier. Elle a ajouté qu’elle pouvait entendre des gens crier et pleurer et a vu des gens du public se précipiter sur la scène. « Ils l’ont attrapé tout de suite, il n’est pas du tout descendu de scène », a déclaré Lussier à propos du suspect. Peu de temps après, la foule a été priée d’évacuer, a-t-elle ajouté. Un autre témoin, un résident de longue date de Chautauqua qui a demandé à ne pas être identifié, s’est souvenu d’une agitation sur scène et d’un homme faisant environ sept à dix mouvements de coups de couteau en direction de l’auteur, qui était à moitié debout. Elle a dit avoir fui l’amphithéâtre en plein air « tremblant comme une feuille » de peur.
« Sa voix essentielle ne peut pas et ne sera pas réduite au silence »
Sur son site Internet, la Chautauqua Institution a décrit l’événement de vendredi comme « une discussion sur les États-Unis comme asile pour les écrivains et autres artistes en exil et comme foyer de la liberté d’expression créative ».
Salman Rushdie revient sur l’Inde post-coloniale 40 ans après la sortie de « Midnight’s Children »Des écrivains tels que Stephen King et JK Rowling ont exprimé leurs meilleurs vœux pour Rushdie via Twitter. Rushdie est un ancien président de PEN America, un important groupe américain de liberté d’expression pour les auteurs, qui a déclaré qu’il était « sous le choc et l’horreur à l’annonce d’une attaque brutale et préméditée ». « Nous ne pouvons penser à aucun incident comparable d’attaque publique violente contre un écrivain littéraire sur le sol américain », a déclaré la PDG de PEN America, Suzanne Nossel, dans un communiqué. « Nous espérons et croyons avec ferveur que sa voix essentielle ne peut pas et ne sera pas réduite au silence. « Penguin Random House, l’éditeur de Rushdie, a tweeté une déclaration du PDG Markus Dohle : « Nous sommes profondément choqués et consternés d’apprendre l’attaque contre Salman Rushdie alors qu’il parlait à la Chautauqua Institution à New York. Nous condamnons cette violente agression publique, et nos pensées vont à Salman et à sa famille en ces moments pénibles. »
Rushdie a été harcelé par « The Satanic Verses »
Le romancier de 75 ans, fils d’un homme d’affaires musulman prospère en Inde, a fait ses études en Angleterre, d’abord à la Rugby School, puis à l’Université de Cambridge où il a obtenu une maîtrise en histoire. Après l’université, il commence à travailler comme rédacteur publicitaire à Londres, avant de publier son premier roman, « Grimus » en 1975. Le traitement par Rushdie de sujets politiques et religieux délicats en a fait une figure controversée. Mais c’est la publication de son quatrième roman « Les Versets sataniques » en 1988 qui le hante depuis plus de trois décennies. Certains musulmans ont trouvé le livre sacrilège et il a déclenché des manifestations publiques. En 1989, feu le dirigeant iranien, l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, a qualifié Rushdie de blasphémateur et a déclaré que « les versets sataniques » étaient une insulte à l’islam et au prophète Mahomet, et a publié un décret religieux, ou fatwa, appelant à sa mort. En conséquence, l’écrivain né à Mumbai a passé une décennie sous la protection britannique. En 1999, Rushdie a déclaré à CNN que l’expérience lui avait appris « à valoriser encore plus intensément les choses que j’appréciais auparavant, comme l’art de la littérature et la liberté d’expression et le droit de dire des choses que les autres n’aiment pas. . »Cela a peut-être été une décennie désagréable, mais c’était le bon combat, vous savez. Il s’agissait de se battre pour les choses auxquelles je crois le plus contre les choses que je déteste le plus, à savoir le sectarisme, le fanatisme et la censure. « La prime contre Rushdie n’a jamais été levée, bien qu’en 1998 le gouvernement iranien ait cherché à se distancer de la fatwa en s’engageant à ne pas chercher à l’exécuter.
Mais malgré ce qui semblait être un assouplissement de la fatwa, plus récemment, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a réaffirmé l’édit religieux. En février 2017, sur le site officiel de Khamenei, on a demandé au chef suprême si la « fatwa contre Rushdie était toujours en vigueur », ce à quoi Khamenei a confirmé qu’elle l’était, en disant : « Le décret est tel que l’imam Khomeiny a publié ».
Avec Ray Sanchez, Adam Thomas, Kristina Sgueglia, Samantha Beech, Paul P. Murphy et Lauren Said-Moorhouse, Liam Reilly, David Romain, Nicki Brown, Christina Maxouris, Jonny Hallam, Artemis Moshtaghian et Mark Morales de CNN ont contribué à ce rapport.
L’ancien président américain Donald Trump au Hilton Anatole à Dallas. Photo : Getty Images/Brandon Bell
Donald Trump, entendu sous serment mercredi dans le cadre d’une enquête au civil sur des soupçons de fraudes financières au sein de son groupe Trump Organization, a annoncé qu’il avait refusé de répondre aux questions du bureau de la procureure générale de New York.
Disant à nouveau être victime d’une chasse aux sorcières, il a déclaré dans un communiqué avoir refusé de répondre aux questions, en vertu des droits et prérogatives accordés à tout citoyen par la Constitution des États-Unis.
Par ailleurs, Donald Trump a suggéré mercredi sur son réseau social que la police fédérale (FBI) pourrait avoir placé des preuves contre lui, s’insurgeant contre le fait que personne ne pouvait s’approcher des endroits perquisitionnés de son domicile de Floride en début de semaine.
Le FBI et les autres agents du gouvernement fédéral n’ont laissé personne, pas même mes avocats, s’approcher des zones qui ont été fouillées et examinées pendant la perquisition à Mar-a-Lago, s’est plaint le républicain sur sa plateforme Truth Social.
Ils ont demandé à tout le monde de quitter les lieux, ils voulaient être seuls, sans témoin pour voir ce qu’ils faisaient, prenaient ou, ce que je n’espère pas, « plaçaient », a-t-il accusé, sans étayer ses propos.
« Pourquoi ont-ils fortement insisté pour que personne ne les observe, et faire sortir tout le monde? »
Lundi soir, la police fédérale a effectué une perquisition spectaculaire de la résidence du milliardaire en Floride, provoquant une vague d’indignation chez les conservateurs. Jamais un ancien locataire de la Maison-Blanche n’avait été inquiété par la justice de cette façon.
La résidence de l’ancien président américain Donald Trump à Mar-A-Lago à Palm Beach, en Floride Photo : AFP via Getty Images/Giorgio Viera
Les raisons de la perquisition non révélées
La perquisition de la police fédérale a-t-elle à voir avec les nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison-Blanche en janvier 2021? Est-elle liée à l’enquête sur sa responsabilité dans l’assaut du Capitole? Concerne-t-elle plutôt les soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l’objet à New York?
Ni le département de la Justice ni le FBI n’ont fait de commentaire, observant un silence total
Donald Trump, qui flirte ostensiblement avec une nouvelle candidature en 2024 et qui clame son innocence dans chacune de ces affaires, prétend faire l’objet d’une chasse aux sorcières et a dénoncé une persécution politique.
La justice new-yorkaise a saisi, le 2 juin, cinq pièces égyptiennes en possession du prestigieux Metropolitan Museum de New York mais potentiellement issues d’un pillage. Les services du procureur de Manhattan confirment qu’il s’agit d’un nouveau développement de l’enquête menée à Paris sur un trafic d’antiquités impliquant l’ancien patron du Louvre, Jean-Luc Martinez.
Scène du Livre de l’Exode
D’après un document judiciaire obtenu par l’AFP, une juge de la Cour suprême de l’État de New York a ordonné le 19 mai la saisie de ces cinq antiquités, dont le portrait funéraire d’une femme daté des années 54 à 68 après J.-C., d’une valeur d’environ 1,2 million de dollars, et un groupe de cinq fragments de lin peints représentant une scène du Livre de l’Exode, daté entre 250 et 450 avant J.-C., évalué à 1,6 millions de dollars. Le site The Art Newspaper, qui a révélé l’information, ajoute que les cinq pièces ont été achetées entre 2013 et 2015 par le Met Museum de New York.
Les enquêteurs précisent également que le portrait, de même que les fragments, auraient été acquis lors d’une vente aux enchères à Paris et que l’un des experts ayant garanti l’origine de ces objets fait lui aussi l’objet d’une enquête.
Sarcophage subtilisé
À Paris, les autorités cherchent à établir si, parmi des centaines de pièces pillées pendant les Printemps arabes dans plusieurs pays du Proche et Moyen-Orient, certaines ont été acquises par le Louvre Abou Dhabi. Plusieurs des protagonistes inculpés, dont le propriétaire d’une galerie à Hambourg, le marchand d’art germano-libanais Roben Dib, placé en détention provisoire par la justice française, sont aussi impliqués dans la vente du sarcophage au Met Museum, selon un rapport de 2019 du bureau du procureur de Manhattan.
Pour l’heure, le musée new-yorkais se contente de renvoyer à une précédente déclaration où il se disait « victime d’une organisation criminelle internationale » et assure « coopérer » avec les autorités. En 2019, le Met avait déjà rendu à l’Égypte un sarcophage doré qu’il avait acheté en 2017 mais qui, à l’issue d’une enquête menée par le département en charge du trafic d’antiquités du bureau du procureur de New York, s’était avéré avoir été volé en 2011, en plein tumulte révolutionnaire dans ce pays.
Le musée avait alors dû brutalement interrompre une exposition consacrée à ce cercueil fabriqué pour Nedjemankh, prêtre du dieu à tête de bélier Heryshef. Sa direction avait présenté ses excuses et s’était engagée à améliorer le processus suivi lors des acquisitions d’objets anciens.
Daniel Auster a été arrêté et inculpé d’homicide involontaire et d’homicide par négligence criminelle. Photo HOTO : Istock/Mindaugas Dulinskas
Le fils du célèbre romancier américain Paul Auster a été inculpé d’homicide involontaire et d’homicide par négligence après le décès par overdose de sa fille âgée de 10 mois, a annoncé la police de New York dimanche.
Daniel Auster, 44 ans, était responsable de sa fille Ruby le 1er novembre dans sa maison de Brooklyn lorsque le bébé a été retrouvé inconscient.
Elle a été transportée d’urgence à l’hôpital, où elle est décédée.
Le bureau du médecin légiste en chef a conclu que le décès était dû à une intoxication aiguë en raison des effets combinés du fentanyl et de l’héroïne, a indiqué la police à l’Agence France-PresseAFP.
L’incident a été considéré comme un homicide après concertation avec le bureau du procureur de district, a ajouté la police en précisant que Daniel Auster avait été arrêté et inculpé d’homicide involontaire et d’homicide par négligence criminelle.
Selon les médias locaux à New York, il a été arrêté vendredi soir.
Daniel Auster avait déjà eu des démêlés avec la police en 1996 quand André Angel Melendez, un trafiquant de drogue présumé, a été assassiné.
Le fils de l’écrivain n’était pas impliqué dans le crime. Il avait plaidé coupable de possession de 3000 $ qui avaient été volés à Melendez et condamné à une peine de probation.
Deux autres personnes avaient plaidé coupables du meurtre de Melendez et avoué avoir jeté son corps dans le fleuve Hudson.
L’écrivain américain Paul Auster Photo: AFP/Refugio Ruiz
Paul Auster est un des écrivains new-yorkais les plus renommés, auteur notamment de la Trilogie new-yorkaise, de Moon Palace et de Léviathan.
Dans son roman La nuit de l’oracle, paru en 2003, le narrateur est un écrivain dont le fils est un toxicomane.
Un homme marche dans une rue couverte de neige à Boston, samedi matin. Photo: AP/Michael Dwyer
Des milliers de vols ont été annulés samedi aux États-Unis en prévision d’une violente tempête attendue dans l’est du pays, accompagnée de chutes de neige et de vents forts.
La Nouvelle-Angleterre et le Nord-Est, y compris New York et Boston, devaient être les plus touchés par ces intempéries.
Saleuses et chasse-neige sont prêts dans des villes comme New York, dont le maire, Eric Adams, a prévenu sur Twitter que 30 cm de neige étaient prévus sur la ville, tout en ajoutant que mère Nature a tendance à faire ce qu’elle veut.
Un ouvrier déblaie le trottoir à l’aide d’une souffleuse à neige à Boston, qui se prépare à une puissante tempête nordique. Photo: AP/Michael Dwyer
Quelque 3400 vols ont déjà été annulés pour la journée de samedi, à l’arrivée ou au départ des États-Unis, selon le site de suivi des vols FlightAware.
Vendredi, plus de 1450 vols avaient été annulés.
Le National Weather Service (NWS), service météorologique national, a mis en garde contre des conditions de déplacement presque impossibles sur une partie des côtes du Mid-Atlantic et de la Nouvelle-Angleterre, avec des chutes de neige attendues supérieures à 30 cm en certains endroits.
Une femme achète une nouvelle pelle pour la tempête qui vient. Photo : Getty Images/Joseph Prezioso
Les gouverneurs de New York et du New Jersey ont déclaré l’état d’urgence, tandis que la maire de Boston, Michelle Wu, a annoncé l’urgence neige pour sa ville.
Rentrez chez vous ce soir, restez chez vous pendant le week-end, évitez tout déplacement inutile, a déclaré la gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, dans un communiqué.
La tempête, qui devrait prendre plus de force rapidement dans les prochaines 24 heures, va provoquer des températures extrêmement basses, selon le National Weather Service NWS.
Le maire de New York Eric Adams a annoncé lundi un bilan provisoire revu à la baisse — 17 personnes tuées, dont huit enfants — après l’incendie accidentel et spectaculaire dimanche d’un immeuble du quartier populaire du Bronx, à New York.
De retour sur place lundi, le nouvel édile de la mégapole a indiqué que « neuf adultes et huit enfants » avaient perdu la vie en raison d’un feu et de fumées extrêmement épaisses provoqués par un incident avec un chauffage d’appoint dans un appartement duplex.
Le bilan précédent provisoire depuis dimanche après-midi s’établissait à 19 morts, dont neuf enfants et adolescents.
Le chef des pompiers de New York, Daniel Nigro, a précisé que les chiffres pouvaient encore évoluer, d’autant que plus de 60 personnes ont été blessées, dont la moitié grièvement.
Après avoir parlé dimanche de « l’un des pires » incendies de l’histoire récente de New York, Eric Adams a évoqué lundi une « indicible tragédie » et insisté sur son caractère « mondial », compte tenu de la mosaïque culturelle d’un quartier comme le Bronx.
Les pompiers de New York avaient raconté dimanche avoir retrouvé des victimes « à chaque palier et les (avoir) évacuées en état d’arrêt cardiaque et respiratoire » de cet immeuble en brique de type HLM de 19 étages. D’épaisses fumées noires asphyxiantes s’élevaient jusqu’en haut du bâtiment.
La fumée de l’incendie était « tellement épaisse qu’on ne pouvait pas respirer, comme si on suffoquait », avait témoigné auprès de l’AFPTV Michael Joseph, un trentenaire habitant dans l’immeuble.
Un autre résident au 11e étage, Miguel Enrique, « asthmatique », avait raconté à l’AFP qu’il avait tout juste eu le temps de « prendre un manteau et de descendre par l’ascenseur » parce que le couloir était noir de fumée.
M. Adams a répété le message martelé par les pompiers à chaque sinistre dans un immeuble: « Fermez la porte » pour éviter les courants d’air qui attisent les flammes et propagent les fumées.
Mercredi dernier, un terrible incendie dans une habitation à Philadelphie avait fait 12 morts, dont huit enfants.
Et dans ce même quartier du Bronx, en décembre 2017, un incendie avait tué 13 personnes dont quatre enfants. Il avait été provoqué par un enfant de trois ans et demi qui jouait avec une cuisinière à gaz.
New York souffre en divers quartiers d’une immense crise du logement, avec des immeubles et des appartements souvent vétustes et mal entretenus.
Hydro-Québec, et son partenaire américain Transmission Developpers, ont annoncé lundi avoir été sélectionnés pour fournir de l’électricité à l’État de New York à partir de 2025.
Ce contrat majeur de livraison de 10,4 TWh/an d’électricité permettra, à partir de 2025 et pendant 25 années, d’alimenter plus d’un million de foyers américains, souligne Hydro-Québec dans un communiqué de presse émis lundi.
II s’agit du plus gros contrat d’exportation remporté par Hydro-Québec. À titre de comparaison, le contrat visant à acheminer au Massachusetts 9,45 térawattheures d’hydroélectricité par année pendant 20 ans sont estimés à environ 10 milliards de dollars américains.
Le projet Champlain Hudson Power Express prévoit la construction d’une ligne de transport souterraine et sous-fluviale d’une longueur d’environ 545 km entre la frontière canado-américaine et la ville de New York.
L’État de New York fait un pas audacieux vers la décarbonation», a déclaré la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Sophie Brochu. Actuellement, 85 % de l’électricité de l’État est produite à partir d’énergies fossiles.
Acceptabilité sociale recherchée
La phase de construction permettra de créer 1400 emplois aux États-Unis indique la société d’État. Afin de favoriser l’acceptabilité sociale du projet, deux fonds seront créés.
Le premier, d’une valeur de 40 millions de dollars américains, offrira aux résidents des collectivités défavorisées et de première ligne des possibilités de formation», indique le communiqué de presse. Le second, d’une valeur de 117 millions de dollars, visera pour sa part l’amélioration de l’état de santé du lac Champlain, du fleuve Hudson et de la rivière Harlem» que le réseau traversera.
La partie québécoise de la ligne de transport (elle aussi souterraine sur 60 km) sera détenue en copropriété avec la communauté mohawk de Kahnawake, qui bénéficiera de retombées économiques pendant 40 ans.
Président en exercice de l’Union africaine, le président congolais figure parmi les chefs d’État de la planète qui s’exprimeront ce 21 septembre, à l’ouverture de la 76 e session de l’Assemblée générale des Nations unies.
C’est depuis l’aéroport international de Loano, à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo, s’est envolé le 19 septembre pour New-York, aux Etats-Unis. Il est allé participer à la 76e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le 20 septembre, aux premières heures, le chef de l’Etat congolais a foulé le sol newyorkais, par l’aéroport international John F. Kennedy. Il a été reçu au pied de l’avion par M. Balumuene, ambassadeur de la République démocratique du Congo aux États-Unis, avant de rejoindre sa résidence de circonstance, apprend-on des sources proches de la présidence. Déjà, au menu de ses premières activités, Félix Tshisekedi devrait s’entretenir en tête-à-tête avec le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, avant son grand oral du 21 septembre du haut de la tribune des Nations unies.
Sauf imprévu, l’agenda mis à jour par le bureau de l’institution onusienne prévoit que le Félix-Antoine Tshisekedi -Tshilombo prenne la parole à la tribune en onzième position, à 14h00, heure de New-York (soit 19h00, heure de Kinshasa). Son oral sera le deuxième du genre après celui de sa première participation, en septembre 2019. Cette 76e session de l’Assemblée générale de l’ONU est une occasion pour les chefs d’Etat du monde d’échanger sur les grandes questions qui préoccupent la planète, entre autres, la pandémie de la covid-19 qui a privé les dirigeants de la planète de ce rendez-vous annuel en 2020.
Pour cette année, le thème retenu est « Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience afin de se relever de la covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des personnes et revitaliser l’organisation des Nations unies ».
Un discours très attendu
Le discours du président congolais et président en exercice de l’Union africaine est très attendu. Un discours aux multiples enjeux, notamment la question sécuritaire et sanitaire. Il est très attendu car il permettra au président Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo de faire entendre la voix de l’Afrique et de son pays. Le chef de l‘Etat congolais devra donner sa vision de la prévention au traitement pour arriver à immuniser le monde et, particulièrement, l’Afrique de la covid-19. Il aura donc à défendre ses propositions presque déjà publiques qui privilégient une vaccination de masse, la fabrication des vaccins en Afrique ainsi que la poursuite des recherches sur les différents traitements.
Un autre sujet qui devrait revenir dans son discours, c’est la sécurité avec notamment la violence qui prévaut à l’est dans son pays et en Afrique. Du terrorisme en Afrique centrale et au Sahel en passant par la déstabilisation des institutions par les coups d’Etat, il est attendu du président en exercice de l‘Union africaine des réponses idoines et efficaces susceptibles de faire bouger les lignes. Il sera aussi question, pour Félix Tshisekedi, de faire le point sur l’économie du continent africain et sur les objectifs du développement durable.
D’autres thèmes comme le changement climatique, l’autonomisation de la femme, ou encore, les droits humains, devraient logiquement figurer dans le discours du Chef de l’Etat congolais à la 76ème session de l’Onu que va présider l’actuel ministre des Affaires étrangères des Maldives, Abdulla Shahid, élu le 7 juin 2021 par l’Assemblée générale.