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Le Nobel de la paix au Quartette national tunisien pour le dialogue

octobre 9, 2015

Le Nobel de la paix a été attribué vendredi au quartette d’organisations conduisant le dialogue national en Tunisie. Ce quartette a été formé à l’été 2013, alors que la Tunisie doutait de son avenir.

Selon le comité norvégien du Prix Nobel, « le processus de démocratisation était alors en danger en Tunisie en raison d’assassinats politiques et de vastes troubles sociaux ».

Le comité a salué « la contribution décisive (du quartette) à la construction d’une démocratie pluraliste à la suite de la Révolution de jasmin de 2011 ». Composé de l’UGTT, syndicat historique en Tunisie, du patronat (Utica), de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et de l’Ordre des avocats, le quartette a organisé un long et difficile « dialogue national » entre les islamistes et leurs opposants, les obligeant à s’entendre pour sortir d’une paralysie institutionnelle, a justifié le comité norvégien.

Processus alternatif
Le quartette a lancé « un processus politique alternatif, pacifique, à un moment où le pays était au bord de la guerre civile », a-t-il rappelé. Il a été « crucial » pour permettre à la Tunisie, plongée dans le chaos des Printemps arabes, « d’établir un système constitutionnel de gouvernement garantissant les droits fondamentaux pour l’ensemble de la population, sans condition de sexe, de convictions politiques (et) de croyances religieuses », selon lui.

Les lauréats du Nobel « montrent la voie » pour sortir des crises régionales, a commenté dans la foulée l’Union européenne.

Hommage « aux martyrs »
L’attribution de ce Nobel est un « hommage aux martyrs de la Tunisie démocratique », a commenté à Tunis le secrétaire général du syndicat UGTT, Houcine Abassi. « Cet effort fourni par notre jeunesse a permis au pays de tourner la page de la dictature », a ajouté le responsable de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), mouvement qui fut l’instigateur en 2013 de ce dialogue national.

A Oslo, le comité Nobel n’avait pas encore réussi vendredi en fin de matinée à joindre son lauréat 2015 après l’annonce du prix. Il ignorait d’ailleurs qui viendra le récupérer le 10 décembre à Oslo. Le quartette ne figurait pas parmi les favoris du prix.

Romandie.com

RDC: Valérie Trierweiler au chevet de femmes victimes de viol

juillet 8, 2013

RDC: Valérie Trierweiler au chevet de femmes victimes de viol © AFP
Valérie Trierweiler, compagne du chef de l’Etat français François Hollande, s’est rendue lundi au chevet de femmes victimes de violences sexuelles dans un hôpital de Bukavu dans l’est de la République démocratique du Congo, une région en proie aux conflits armés.

« Il n’y plus de doute, il faut s’engager (. . . ) il faut briser le silence », a déclaré Mme Trierweiler, ambassadrice de la Fondation France Libertés, en visitant les salles de l?hôpital de Panzi où sont soignées de nombreuses femmes violées dans cette région.

L’établissement, devenu centre de référence dans la province du Sud Kivu, pour les victimes de violences sexuelles, accueille dans la moitié de ses 400 lits, des femmes victimes de violences sexuelles ou qui ont besoin de soins obstétricaux.

Deux tonnes de médicaments ont été remises à l’hôpital à l’occasion de cette visite. à laquelle participe la ministre française de la francophonie, Yamina Benguigui.

« Vous êtes notre Première dame de c?ur 2013 », a dit à la compagne du chef de l’Etat, le docteur Denis Mukwege, directeur de l?hôpital de Panzi, où il soigne depuis plus de 20 ans des femmes victimes d’agressions sexuelles.

Le Dr Mukwege, dont le nom a été suggéré plusieurs fois pour le Prix Nobel de la paix, a été élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur par Yamina Benguigui.

« En ce temps où vos corps sont considérés par certains comme des champs de bataille, c’est humblement qu’au nom de la République française et du chef de l’Etat François Hollande je me tiens devant vous pour exprimer la solidarité et le soutien du peuple français », a déclaré la ministre en s’adressant aux femmes présentes.

Selon elle, « soigner les conséquences des violences ne suffit pas, il faut s’attaquer aux causes à savoir la guerre qui fait du corps de la femme un objet militaire, c’est pourquoi la France a soutenu la résolution 2098 des Nations Unies(. . . ) et ne ménagera pas ses efforts pour que soit respectée l’intégrité territoriale de la RDC ».

Les deux femmes, arrivées dimanche soir en RDC, sont allées lundi à Bukavu visiter cet hôpital ainsi que la « Cité de la joie », un centre d’accueil pour femmes installé dans la capitale du Sud-Kivu.

Elles sont attendues mardi à Bujumbura pour un colloque sur « le rôle des femmes dans la Région des Grands Lacs » organisé par Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la Région des Grands Lacs.

Depuis 20 ans, les viols et violences sexuelles se multiplient dans l’est de la RDC en proie à des troubles récurrents en raison de la présence d’une centaine de groupes armés locaux que l’armée régulière n’arrive pas à défaire malgré l’appui des Nations unies.

Jeuneafrique.com avec AFP

Egypte: les manifestants encerclent le palais présidentiel

décembre 4, 2012
Egypte: les manifestants encerclent le palais présidentiel Egypte: les manifestants encerclent le palais présidentiel © AFP

Des dizaines de milliers d’opposants au chef de l’Etat égyptien Mohamed Morsi ont encerclé mardi soir le palais présidentiel au Caire pour exiger qu’il retire un décret par lequel il a considérablement élargi ses pouvoirs et qui a provoqué une profonde crise dans le pays.

Les manifestants, dont beaucoup font partie de groupes laïques et de gauche, ont pu s’approcher du palais après avoir coupé les barbelés installés à quelques centaines de mètres de là.

La police anti-émeutes a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de les disperser, sans succès, et a battu en retraite.

Une source à la présidence a indiqué à l’AFP que le président Morsi ne se trouvait pas dans le palais.

Quelques personnes ont tenté d’escalader les murs du palais mais en ont été empêchées par d’autres. Les manifestants entourent désormais le palais sur trois côtés.

« Dégage! », « Le peuple veut la chute du régime », slogans phares de la révolte qui a renversé Hosni Moubarak début 2011, ont scandé les protestataires, dont certains cognaient sur des lampadaires.

Beaucoup, agitant des drapeaux égyptiens, accusent les Frères musulmans, dont M. Morsi est issu, d’avoir « vendu la révolution ».

Des milliers de personnes continuaient d’affluer vers le palais dans le quartier d’Héliopolis, dans la banlieue du Caire, pour protester contre les nouveaux pouvoirs du président Morsi, que l’opposition qualifie de « dictatoriaux », et contre un projet de Constitution devant être soumis à référendum dans moins de 15 jours.

Plusieurs groupes et partis d’opposition avaient appelé à marcher « pacifiquement » sur le palais, dont les jeunes du 6-Avril, qui avaient contribué à lancer le soulèvement de l’an dernier, et le parti de la Constitution du Nobel de la paix Mohamed ElBaradei.

Des milliers de personnes manifestent également sur l’emblématique place Tahrir, dans le centre du Caire.

L’Egypte vit une profonde crise politique depuis le décret du 22 novembre, par lequel M. Morsi, premier président islamiste du pays, a notamment mis ses décisions et la commission chargée de rédiger la future Constitution à l’abri de tout recours en justice.

Opposants et partisans de M. Morsi ont manifesté en masse après le décret, et l’annonce par le président de la tenue d’un référendum sur le projet de Constitution le 15 décembre a creusé le fossé entre les deux camps.

Le pouvoir judiciaire, à qui le président a interdit de contester ses décisions, est aussi divisé.

Le Conseil supérieur de la justice, en charge des affaires administratives de la magistrature, a décidé lundi de déléguer des magistrats pour superviser le référendum malgré l’appel au boycott de plusieurs juges, ouvrant la voie à la tenue du scrutin. Les élections doivent en effet être placées sous supervision judiciaire en Egypte.

Mais mardi, le Club des juges, un syndicat professionnel en faveur du boycott, a campé sur sa position.

« Nous ne pardonnerons pas » aux juges qui superviseront le vote, a lancé son président, Ahmed al-Zind, en affirmant que le nombre de juges opposés à la supervision du référendum dépassait de loin le nombre de ceux y étant favorables.

M. Morsi assure que son décret est « temporaire » et qu’il vise à accélérer les réformes démocratiques et à mettre fin à une tumultueuse période de transition. L’opposition estime qu’il s’engage dans la voie dictatoriale qui a coûté la présidence à Hosni Moubarak, et exige qu’il annule ses décisions.

Pour les autorités, le référendum aura bien lieu et les Egyptiens de l’étranger sont appelés à voter à partir du samedi 8 décembre.

Le projet de loi fondamentale, adopté en toute hâte par une instance dominée par les islamistes, est accusé de ne pas protéger certains droits fondamentaux, dont la liberté d’expression, et d’ouvrir la porte à une application plus stricte de la loi islamique.

Pour protester, plusieurs quotidiens indépendants et d’opposition ont décidé de ne pas paraître mardi.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC: émotion à Bukavu après l’agression et le départ du Dr Mukwege

octobre 29, 2012
RDC: émotion à Bukavu après l'agression et le départ du Dr Mukwege RDC: émotion à Bukavu après l’agression et le départ du Dr Mukwege © AFP

Les patients et l’encadrement de l’hôpital Panzi à Bukavu (est de la RD Congo) expriment leur émotion devant la tentative d’assassinat et le départ du Dr Denis Mukwege, pionnier du traitement des femmes victimes de violences sexuelles, mais l’établissement affirme que le service gynécologique va pouvoir fonctionner.

Dans la soirée de jeudi, plusieurs hommes armés se sont introduits chez lui et ont tué un domestique avant de s’enfuir. Le Dr Mukwege, nominé plusieurs fois pour le Prix Nobel de la paix et qui a reçu notamment le prix de l’ONU pour les droits de l’homme, a quitté samedi la RDC pour le Burundi. Marqué par l’épreuve, il pourrait aller se reposer en Belgique, a indiqué dimanche l’agence Belga.

Selon Ephrem Bisimwa, chargé de communication de l’hôpital Panzi, situé à l’extérieur de la ville, « il n’y a pas de problème parce que l’administration est bonne » et « nous avons beaucoup des gynécologues ici qui assurent la continuité ». Mais, dit-il, « tout le personnel souhaite que la sécurité de sa famille soit garantie afin qu’il rentre à son lieu de travail ».

« Nous sommes très affectés par son départ brusque et nous avons espoir que les autorités vont s`impliquer pour son retour rapide en lui garantissant la sécurité, c’est ça notre prière », souligne une cadre de l’hôpital.

Dans la salle d’attente, une petite paillote, plusieurs femmes se pressent et parlent des violences dues notamment à une nouvelle rébellion dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, frontalières du Rwanda.

Njabuka Mathy, une patiente, explique : « Mukwege était devenu plus qu’un parent, grâce à lui plusieurs vies humaines ont été sauvées (. . . ) il faut que le gouvernement sécurise la population ».

« C’est vraiment très regrettable », déclare une autre malade, Yvette Nsimire. « Mukwege vient de partir brusquement alors que l’insécurité règne de nouveau dans les territoires ». Chaque année, le service de lutte contre les violences sexuelles, le plus important de l’hôpital Panzi, reçoit 3. 000 femmes.

Denis Mukwege soignait Chouchou Namegabe, qui déplore « une grande perte, parce que là où il va, il ne va pas servir, c’est nous ici qui avons besoin de lui. Nous demandons au gouvernement de le sécuriser et de sécuriser sa famille pour qu’il rentre vite car c’est la communauté congolaise qu’il doit servir. Surtout, il y a des vulnérables qu’il soignait gratuitement et qui ont besoin de lui ».

Une autre de ses patientes, Ridelphine Katabesha, « regrette d’abord qu’il soit parti brusquement ». « Certes il y a d’autres gynécologue à Panzi mais je ne pense pas qu’ils seront aussi efficaces que Mukwege ».

La société civile du Sud-Kivu prépare une journée « ville morte », mercredi, pour protester contre cette agression et l’insécurité à Bukavu où au moins quatre assassinats se sont produits ces derniers jours. Aucun chiffre des viols commis ces dernier mois ou des patientes hospitalisées n’a pu être obtenu mais à Goma, la capitale du Nord Kivu, un autre gynécologue a estimé qu’environ 5. 000 femmes avaient été violées depuis le début de l’année 2012 avec la recrudescence de l’instabilité dans la région.

Le Dr Mukwege est membre fondateur de la « Campagne internationale pour mettre fin aux viols et à la violence fondée sur le genre en situation de conflit » qui, depuis son lancement en mai 2012, a réuni des centaines d’organisations à travers le monde.

Les membres de ce collectif ont, dans un communiqué, émis la crainte que cette « tentative d’assassinat puisse avoir un lien avec les activités du Dr Mukwege qui, en septembre, avait soutenu le plaidoyer pour la Campagne à l’ONU où il a mis en lumière la montée des viols et de la violence fondée sur le genre dans l’est » de la RDC.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le Prix Sakharov aux Iraniens Jafar Panahi et Nasrin Sotoudeh

octobre 26, 2012
Le réalisateur Jafar Panahi et l’avocate Nasrin Sotoudeh ont reçu le prestigieux prix pour la liberté de l’esprit remis par le Parlement européen. 

Le Prix Sakharov aux Iraniens Jafar Panahi et Nasrin Sotoudeh
Parlement européen – Le Prix Sakharov a été remis aux iraniens Jafar Panahi, réalisateur et Nasrin Sotoudeh, avocate.

REUTERS/Stringer

Le cinéaste Jafar Panahi et l’avocate Nasrin Sotoudeh ont reçu le prestigieux prix pour la liberté de l’esprit remis par le Parlement européen. Le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit récompense chaque année un défenseur des droits de l’homme et de la démocratie. Il est choisi par les dirigeants des groupes politiques du Parlement européen.  

Nasrin Sotoudeh est l’une des grandes figures de la défense des droits de l’Homme en Iran où elle a été condamnée et emprisonnée pour son action notamment aux côtés du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi. Cette mère de famille de 47 ans, issue de la classe moyenne religieuse iranienne, a été condamnée en janvier 2011 à 11 ans de prison et 20 ans d’interdiction d’exercer son métier d’avocate pour « actions contre la sécurité nationale et propagande contre le régime », deux chefs d’accusations utilisés fréquemment par la justice iranienne pour condamner des opposants.  

Détenue depuis août 2010 à la célèbre prison d’Evine, dans le nord de Téhéran, où sont regroupés de nombreux prisonniers politiques, l’avocate n’a pas cessé son combat, menant deux grèves de la faim pour protester contre ses conditions de détention, notamment l’interdiction de voir ses deux enfants, un fils de trois ans et une fille de 11 ans. 

Le cinéaste Jafar Panahi, 52 ans, connu pour ses satires sociales, est l’un des cinéastes de la « nouvelle vague » iranienne les plus connus à l’étranger, où il a reçu de très nombreuses récompenses, notamment aux festivals de Cannes, Berlin ou Venise.  

Il a été condamné à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de faire des films, de voyager ou de donner des interviews en 201. Cette année là, au festival de Cannes, il avait été symboliquement appelé à faire partie du jury, sa chaise restant vide pendant la remise des prix.  

Outre le cinéaste Jafar Panahi, nominé conjointement avec l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, les Pussy Riot avaient été nominées ainsi que le militant biélorusse, pour la défense des droits de l’Homme emprisonné Ales Bialiatski, l’avocat des chrétiens du Pakistan, Joseph Francis et un groupe de trois opposants rwandais actuellement emprisonnés: Victoire Ingabire Umuhoza, Déogratias Mushayidi et Bernard Ntaganda.  

Le Prix du Parlement européen pour la liberté de l’esprit récompense des personnalités qui luttent contre l’intolérance, le fanatisme et l’oppression.  

Remis chaque année depuis 1988, il a récompensé l’an dernier des activistes du Printemps arabe. 

Lexpress.fr avec

RDCongo: tentative d’assassinat d’un médecin réputé pour son aide aux femmes violées

octobre 26, 2012
RDCongo: tentative d'assassinat d'un médecin réputé pour son aide aux femmes violées RDCongo: tentative d’assassinat d’un médecin réputé pour son aide aux femmes violées © AFP

Le gynécologue congolais Denis Mukwege, réputé pour son aide aux femmes violées et plusieurs fois pressenti pour le Prix Nobel de la paix, a échappé jeudi à une tentative d’assassinat à Bukavu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Un homme a été tué lors de cette attaque survenue au domicile du médecin.

« Cinq personnes armées et en civil se sont introduites chez lui. Quand elles l’ont braqué, un homme a surgi et crié. Les hommes armés se sont tournés vers lui et l’ont abattu », a déclaré à l’AFP le chargé de communication de l’hôpital Panzi fondé par le dr Mukwege, Ephrem Bisimwa.

Le dr Mukwege a « échappé de justesse » à l’assassinat car il a pu fuir au moment où les assaillants tiraient sur l’homme intervenu en criant, a ajouté M. Bisimwa, précisant que le médecin était avec deux de ses filles et une de leurs camarades quand les tirs ont eu lieu.

Une source à la police d’investigation criminelle a déclaré à l’AFP que la victime était « un domestique ».

« On a réussi à récupérer le véhicule ce matin. Nous travaillons sérieusement sur ce dossier. Cela (l’enquête, ndlr) évolue très bien », a ajouté cette source policière.

Un organisme religieux suédois travaillant avec l’hôpital Panzi, PMU, a évoqué quatre assaillants. « Les hommes ont fui dans le véhicule du dr Mukwege qu’ils ont rapidement abandonné, avant de détourner un autre véhicule. L’identité des hommes armés et leur localisation actuelle sont inconnues », précise cet organisme dans un communiqué.

Le Dr Mukwege « va bien », a souligné Ephrem Bisimwa. « Evidemment, il est touché sur le plan psychologique et il ne viendra pas travailler aujourd’hui: il cherche à comprendre ce qui s’est passé car on ne connaît pas le mobile de l’attaque », a-t-il ajouté.

Le Dr Mukwege a créé l’hôpital et la fondation Panzi pour venir en aide aux milliers de femmes violées dans l’est de la RDC par des groupes armés locaux et étrangers, ainsi que par certains soldats de l’armée. Il voyage régulièrement pour expliquer le calvaire de ces victimes.

Chaque année, le programme de lutte contre les violences sexuelles, le plus important de l’hôpital, reçoit 3. 000 femmes. Ce projet est financé à hauteur de 1,2 million d’euros par an. Les fonds proviennent de PMU et surtout de la Commission européenne, qui donne environ 900. 000 euros, selon Ephrem Bisimwa.

Les activités du gynécologue lui ont valu plusieurs nominations pour le Prix Nobel de la paix. Il a notamment reçu le prix de l’ONU pour les droits humains et le prix du roi Baudouin pour le développement international.

A Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a condamné l’attaque qu’il a apprise « avec horreur ». « La violence sexuelle est inacceptable. Le fait que par cette attaque, on ait tenté de bâillonner ce médecin afin que les auteurs puissent continuer sans être dérangés à terroriser la population ne peut pas non plus être toléré », affirme le ministre belge dans un communiqué.

Didier Reynders a appelé « les autorités congolaises à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité du dr Mukwege, pour rapidement présenter les auteurs de cette attaque à la justice et à ne pas fermer les yeux face à l’indicible souffrance de la population ».

« Cette attaque montre à nouveau combien il est urgent que l’état de droit soit restauré dans l’est de la RDC », a-t-il conclu.

Jeuneafrique.com

Nelson Mandela hospitalisé pour « douleurs abdominales »

février 25, 2012

Mandela est hospitalisé depuis ce matin, pour douleurs abdominales. Selon plusieurs sources, l’ancien président de l’Afrique du Sud a un « bon moral ».

Nelson Mandela, ancien président sud-africain, a été hospitalisé ce matin, indique un communiqué de la présidence. Affectueusement surnommé Madiba, Nelson Mandela « se plaint depuis longtemps de douleurs au ventre, et les médecins ont estimé qu’il avait besoin d’une attention médicale spécialisée » y explique le président Jacob Zuma. A 93 ans, il « a un bon moral, et va bien ».
Ndileka, petite fille de Mandela, « ne s’inquiète pas » rapporte l’AFP. « Je ne crois pas que ça soit une histoire importante. Il est en parfaite santé. Quand je l’ai vu mercredi, il avait bon moral, était en parfaite santé. »


L’an dernier, Nelson Mandela a été hospitalisé pour « des examens de routine » officiellement, qui se sont avérées être plus graves que ça : en sortant, l’ancien président avait été traité pour des troubles respiratoires aigus, séquelle d’une tuberculose qu’il avait contractée lors de ses 18 années d’emprisonnement (sur 27) au bagne de Robben Island.
Nelson Mandela est une figure mondiale de paix. En 1993, il a reçu le Prix Nobel de la Paix, puisqu’ ayant œuvré pour la réconciliation nationale entre Blancs et Noirs. Depuis 2001, Nelson Mandela a disparu de la scène politique. En 2009, Carla Bruni a chanté pour l’anniversaire de Mandela. Sa dernière apparition en public date de juillet 2010, lors de la finale de la coupe du monde de football organisée par l’Afrique du Sud.

Voici.fr par L.M

Mandela sur les billets de banque, événement « national » en Afrique du Sud

février 11, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlLa décision de l’Afrique du Sud d’émettre des billets de banque  à l’effigie de Nelson Mandela a pris samedi la proportion d’un événement  national, avec une annonce solennelle du président Jacob Zuma dans les locaux de  la Banque centrale.

Cette mise en scène étonnante, organisée le jour anniversaire de la sortie de  prison de Mandela en 1990, démontre à quel point le leader de la lutte contre  l’apartheid et premier président de l’Afrique du Sud démocratique, est vénéré  par ses compatriotes.

La méthode démontre aussi, selon le parti d’opposition Alliance Démocratique  (DA), le manque de sérieux du pouvoir: « Il est regrettable, commente DA, qu’une  annonce aussi heureuse ait été faite d’une manière qui a accru l’incertitude sur  les marchés financiers ».

Dès vendredi en effet, la presse avait été informée que le président Zuma, la  présidente de la Banque centrale Gill Marcus et le ministre des Finances Pravin  Gordhan allaient faire ensemble « une annonce d’importance nationale », samedi à  15h00 (13h00 GMT) dans les murs de la Banque centrale.

Le secret avait été bien gardé, et les journalistes spéculaient sur ce qui  pouvait bien provoquer un tel déploiement de hautes personnalités.

Lancement d’un grand emprunt, annonce d’une cure drastique d’austérité ou  éviction de hauts responsables de l’économie ou des finances? Les rumeurs  allaient bon train, alimentées par le fait que l’annonce était programmée un  samedi, jour de fermeture des marchés financiers.

La télévision publique et la chaîne d’information continue privée e-TV  avaient tout mis en place pour retransmettre en direct cette conférence de  presse.

Le président Zuma, premier à prendre la parole, a commencé d’abord par rendre  un hommage ému à Mandela, « l’icône de notre lutte », laissant craindre quelques  secondes une mauvaise nouvelle concernant le Prix Nobel de la paix, aujourd’hui  âgé de 93 ans.

« Aujourd’hui est un jour très important dans l’histoire de l’Afrique du Sud  démocratique », a-t-il dit en ouverture de son allocution.

Et de rappeler que le 11 février était à la fois l’anniversaire des premières  élections multiraciales, qui ont porté au pouvoir Nelson Mandela en 1994, et  l’anniversaire de sa sortie de prison, après 27 ans dans les geôles de  l’apartheid.

Puis le chef de l’Etat a lâché « l’annonce d’importance nationale »:  « Aujourd’hui, au nom du gouvernement et du peuple sud-africain, j’ai l’honneur  et le plaisir d’annoncer que les nouveaux billets de banque sud-africains seront  à l’effigie de Nelson Mandela, le premier président de l’Afrique du Sud libre et  démocratique ».

« Avec ce modeste geste, nous voulons exprimer notre profonde gratitude envers  ceux qui ont sacrifié leur vie pour les habitants de ce pays (. . . ) Merci à  Madiba (le nom tribal de Mandela ndlr) pour son amour, sa manière de diriger et  son leadership », a dit M.  Zuma, évoquant les valeurs désormais indissociables  de la figure publique de Mandela: « le pardon et la réconciliation ».

De son vivant, et alors qu’il ne l’a jamais demandé, Mandela fait l’objet  d’un véritable culte en Afrique du Sud.  Son image et ses citations sont  omniprésentes, tandis que les produits à sa gloire, casquettes, T-shirt, livres  de cuisine et autres envahissent les étals des lieux touristiques.

Les billets sud-africains actuels représentent des animaux, en l’occurrence  les « big five », les plus difficiles à chasser et aussi les plus prisés par les  amateurs de safaris photo: léopard 200 rands, buffle 100 rands, lion 50 rands,  éléphant 20 rands et rhinocéros 10 rands.

Les « Mandela » remplaceront d’ici fin 2012 toutes ces séries, mais les  animaux, attraction touristique numéro un du pays, resteront au verso des  nouvelles coupures.

Jeuneafrique.com avec AFP