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Canada: L’Université Ryerson change de nom pour la Toronto Metropolitan University

avril 26, 2022
Des vitres d'une structure appartenant à l'Université Ryerson.

L’Université Ryerson de Toronto change de nom. Photo : CBC/Michael Wilson

Après des mois de remise en cause sur l’héritage qu’il portait, le nom de l’Université Ryerson à Toronto est désormais changé pour Toronto Metropolitan University.

Le conseil des gouverneurs de l’établissement a approuvé mardi cette nouvelle appellation, peut-on lire dans un communiqué, et la décision est en vigueur de manière immédiate.

Notre nouveau nom […] incarne tant de choses à propos de notre université, notre communauté, nos étudiants, nos professeurs, notre personnel et nos anciens, indique le recteur et vice-chancelier de l’Université, Mohamed Lachemi.

« Je ne peux pas penser à un meilleur nom pour notre université. [Il] nous unifiera pour les décennies à venir. »— Une citation de  Mohamed Lacheni, recteur et vice-chancelier de la Toronto Metropolitan UniversityLa statue d'Egerton Ryerson vandalisée à l'Université Ryerson de Toronto.

La statue d’Egerton Ryerson qui trônait devant l’université avait été déboulonnée le 6 juin 2021. Photo: La Presse Canadienne/Chris Young

Le site Internet de l’établissement postsecondaire porte déjà le nouveau nom, mais le nom de domaine ryerson.ca demeure actif pour l’instant.

Depuis sa création en 1948, l’université était nommée à la mémoire d’Egerton Ryerson, qui a consacré sa carrière au développement de l’éducation. Mais son rôle dans la création des pensionnats pour Autochtones est revenu à l’avant-plan au cours des dernières années.

La décision de changer de nom avait été confirmée en août dernier par une commission spéciale mise en place alors que de fortes critiques s’élevaient contre ce que représente Egerton Ryerson.

L’Université a agi peu après une série de découvertes macabres de centaines de sépultures anonymes d’enfants près de plusieurs anciens pensionnats pour Autochtones à travers le Canada.

Lors de manifestations qui ont suivi ces découvertes, la statue de Ryerson, qui trônait devant l’université, avait été vandalisée, puis déboulonnée par des participants.

Avec Radio-Canada

Nom de la Macédoine: large victoire du « oui », forte abstention

septembre 30, 2018

Un bureau de vote vide pendant le le référendum du 30 septembre 2018, dans le village macédonien de Dabilje. / © AFP / DIMITAR DILKOFF

Le « oui » l’a très largement emporté dimanche au référendum marqué par une forte abstention organisé pour que les Macédoniens se prononcent sur le changement de nom de leur pays afin de se réconcilier avec la Grèce et de s’arrimer à l’Europe.

90,72% des électeurs qui ont pris part à ce scrutin consultatif ont approuvé la nouvelle appellation de « République de Macédoine du Nord » pour leur petit Etat des Balkans, selon les résultats de la commission électorale portant sur près de la moitié (43,57%) des suffrages. 6,26% ont voté contre.

« Je pense que l’immense majorité des citoyens qui ont voté ont choisi la voie européenne », avait auparavant déclaré le Premier ministre social-démocrate Zoran Zaev au cours d’une conférence de presse.

Il n’a toutefois pas évoqué la forte abstention, les deux tiers des électeurs n’étant pas allés voter, une demi-heure avant la fermeture des bureaux, selon le dernier chiffre fourni par la commission électorale.

Des partisans du boycottage du référendum, qui a été marqué par une forte abstention des Macédoniens, le 30 septembre 2018 devant le parlement à Skopje. / © AFP / Armend NIMANI

Mais Zoran Zaev a semblé vouloir couper l’herbe sous le pied à son opposition qui pourrait attaquer la légitimité du scrutin en insistant sur ce point.

Il a dit espérer que les députés de l’opposition de droite (VMRO-DPMNE) « respecteront la volonté démocratique des citoyens » en ratifiant au parlement l’accord. Faute de quoi, il a annoncé qu’il organiserait des « élections parlementaires anticipées ».

Pour cette ratification à la majorité des deux tiers, Zoran Zaev et ses alliés des partis de la minorité albanaise (20 à 25% des 2,1 millions d’habitants de ce pays majoritairement slave) ont besoin de la défection d’une dizaine de députés de droite.

Une affiche électorale avec le slogan « Pour une Macédoine européenne! » à Skopje le 29 septembre 2018. / © AFP / Robert ATANASOVSKI

– Nom imposé –

Les promoteurs d’une campagne d’appel au boycottage orchestrée sur les réseaux sociaux, ont organisé un rassemblement dans la soirée devant le parlement. Ils étaient environ 300, une heure et demie après la fermeture des bureaux de vote.

La forte abstention ne peut uniquement s’expliquer par le beau temps et les électeurs de la seule diaspora, qui seraient 3 à 400.000 (sur 1,8 million), selon les estimations.

Macédoine / © AFP / Kun TIAN

« Nous n’avons pas de problèmes de nom ou d’identité ici… Nous avons un problème sur le fait que quelqu’un d’autre nous l’impose », dit Ana Bobinkova Mijakovska, une professeure de philosophie de 47 ans, favorable au boycottage. Cet appel a été relayé par le président Gjorge Ivanov, proche de la droite nationaliste, dont le rôle est honorifique.

La décision des électeurs qui ont glissé un bulletin « oui » a souvent été emportée par le pragmatisme plus que par l’enthousiasme.

Le référendum « changera les choses si cela nous ouvre la porte de l’Europe et de l’Otan », a ainsi expliqué Olivera Argirovska, une ancienne infirmière de 74 ans de Skopje, la capitale.

Le Premier ministre macédonien Zoran Zaev à Prilep (centre) le 26 septembre 2018. / © AFP / Robert ATANASOVSKI

Pays pauvre qui a payé son isolement d’un marasme économique persistant, la Macédoine entend intégrer ces organisations, promesse de stabilité et de prospérité pour beaucoup.

Cette quête est entravée par le veto de la Grèce, pour laquelle le nom de Macédoine est exclusivement celui de sa province septentrionale, autour de Thessalonique.

Depuis l’indépendance de cette ex-république yougoslave en 1991, les Grecs crient à l’usurpation d’identité, à la spoliation d’héritage, notamment de celui d’Alexandre Le Grand. Ils soupçonnent leurs voisins de dissimuler des ambitions territoriales.

Référendum sur le nom de la Macédoine / © AFP / Sally Mairs, Farid Addala

Achevées en 2017, les années au pouvoir du VMRO-DPMNE ont encore tendu les relations. Le pays s’est alors couvert de statues et de références à Alexandre Le Grand et à son père Philippe de Macédoine.

Mais en juin, Zoran Zaev a signé un accord avec son homologue grec Alexis Tsipras : si le nom de « République de Macédoine du Nord » devait être adopté, Athènes cesserait de faire barrage à l’adhésion à l’Otan et à l’UE.

– « C’est du chantage » –

Pendant la campagne, c’est sur cet enjeu qu’a insisté le pouvoir, recevant le soutien de responsables occidentaux. Sur les murs de Skopje, les « oui à une Macédoine européenne » ont été affichés en lettres rouges.

Mais les mots de « Macédoine du Nord » n’apparaissaient pas plus que dans la question du référendum : « Êtes-vous pour l’adhésion à l’UE et à l’Otan, en acceptant l’accord » avec la Grèce ? ».

« Je comprends ce que ressentent les Macédoniens (…), c’est du chantage », réagit Abedin Memeti, un membre de la minorité albanaise. « Mais l’UE et l’Otan sont plus importantes pour nous tous », déclare le jeune homme qui a voté « oui ».

Pour Borjan Jovanovski, un journaliste spécialiste des questions européennes, l’UE « est la seule force cohérente pouvant préserver la paix entre religions et communautés ethniques dans un pays aussi mélangé que la Macédoine ».

Epargné par les guerres des années 1990 dans l’ex-Yougoslavie, elle a failli basculer en 2001 quand des affrontements ont éclaté entre une guérilla albanaise et les forces macédoniennes. Un accord de paix a octroyé des droits plus importants aux Albanais.

Romandie.com avec(©AFP / (30 septembre 2018 21h45)

Un bébé nommé Donald Trump fait polémique en Afghanistan

mars 18, 2018

Donald a vu le jour quelques mois avant... (PHOTO WAKIL KOHSAR, AGENCE FRANCE-PRESSE)

PHOTO WAKIL KOHSAR, AGENCE FRANCE-PRESSE

Donald a vu le jour quelques mois avant l’élection qui a propulsé son célèbre homonyme au pouvoir.

Quand Donald Trump agrippe sa marchette rose et blanc et se met à arpenter le modeste logis de ses parents à Kaboul, il ignore le scandale que provoque son nom « infidèle » en Afghanistan, pays musulman conservateur.

 

Le petit garçon aux joues roses âgé d’un an et demi, nommé en hommage au milliardaire américain, est au centre d’une vive polémique sur les réseaux sociaux depuis qu’une photo de ses papiers d’identité afghans y a été publiée. Prénom : Donald. Nom : Trump.

Son père Sayed Assadullah Pooya, un admirateur assumé de l’homme d’affaires américain devenu président des États-Unis, et son épouse sont depuis submergés de commentaires « vulgaires et insultants » quant au choix du nom de leur troisième enfant, dit-il.

Certains usagers de Facebook sont allés jusqu’à leur envoyer des menaces de mort pour lui avoir donné un « nom infidèle », tandis que d’autres les accusent de mettre en danger la vie de leurs fils.

Des internautes accusent même le couple d’avoir choisi ce patronyme dans l’espoir d’obtenir l’asile aux États-Unis, ce que dément vivement le père, un enseignant de 28 ans.

« Je ne savais pas au début que des Afghans se montreraient aussi sensibles envers un nom. Je ne m’attendais pas à cela », déclare-t-il à l’AFP tandis que le petit Donald s’amuse avec une application musicale sur le téléphone paternel.

Selon M. Sayed, ce sont les fonctionnaires de l’État civil qui ont publié la photo de ses papiers, initiant une polémique qui l’a contraint à fermer son compte Facebook.

Même les voisins des Sayed, dans le quartier chiite où ils résident à Kaboul, ont proféré des menaces à l’égard de la famille, leur intimant de s’en aller.

« Quand je quitte la maison, je me sens intimidé », avoue M. Sayed, agenouillé sur des coussins, vêtu d’un costume sombre.

Comment devenir Trump

Donald a vu le jour dans la province afghane de Daikundi quelques mois avant l’élection qui a propulsé son célèbre homonyme au pouvoir aux États-Unis.

À l’époque, les Sayed vivaient avec leurs parents et grands-parents dans la ferme familiale où ils cultivaient amandes, blé et maïs.

M. Sayed, selon lui le seul de sa famille à avoir fréquenté l’université, explique avoir été inspiré après avoir lu des traductions en persan de plusieurs des livres du milliardaire américain, dont How to get rich, emprunté dans une bibliothèque locale.

« J’ai fait beaucoup de recherches sur lui et cela m’a motivé pour choisir son nom pour mon fils », souligne-t-il.

Le jeune homme dit espérer que son enfant sera « aussi couronné de succès que le président Donald Trump ». Et même s’il est encore trop jeune pour comprendre la portée de son nom, son père jure qu’il est « heureux » lorsqu’on lui montre des photos de son illustre aîné.

Papiers authentiques

Mais M. Sayed et son épouse ont payé cher leur choix.

Les grands-parents, d’abord amusés, se sont mis en colère lorsqu’ils ont compris que le couple entendait réellement appeler leur fils ainsi. Le couple a depuis coupé les ponts avec eux et s’est installé dans la capitale.

Leur austère mode de vie pourrait difficilement être plus diamétralement opposé de celui du président, qui partage son temps entre la Maison-Blanche et sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago en Floride.

Les Sayed s’entassent à cinq dans une seule pièce donnant sur une petite cour, avec les commodités à l’extérieur. Le loyer est de 2000 afghanis (environ 40 dollars canadiens) par mois.

Le porche en métal s’ouvre sur un entrelacs d’étroites routes de terre bordées de maisons en briques, avec des égouts à ciel ouvert. Quelques rues plus loin, des toxicomanes occupent un pan de gazon sur un carrefour animé, dormant et s’injectant de la drogue au vu de tous.

Le couple a deux autres enfants, Fatima, 9 ans, et Karim, 8 ans, sur lesquels l’épouse de M. Sayed, Jamila, veille tandis qu’elle lave du linge à l’extérieur.

Controverse ou pas, la famille n’a pas enfreint la loi en choisissant de donner un nom non islamique à leur fils, souligne Rohullah Ahmadzai, un haut responsable de l’État civil à Kaboul.

Les papiers du garçon sont « authentiques », a confirmé M. Ahmadzai à l’AFP et ses parents ont le droit de « donner le nom de leur choix à leurs enfants ».

M. Sayed, quoique inquiet pour la sécurité de sa famille et de Donald en particulier, n’est pas prêt à faire marche arrière.

« Il y a des chances qu’il soit harcelé ou battu par ses camarades d’école », admet-il. Mais, dit-il, « je ne changerai pas d’avis. Que les gens aillent au diable ! »

Lapresse.ca avec Agence France-Presse

France: Marine Le Pen a proposé de renommer le FN « Rassemblement national »

mars 11, 2018

MarineEn direct : Marine Le Pen propose de renommer le FN « Rassemblement national »  

A l’occasion du congrès du parti à Lille, la présidente du parti d’extrême droite a annoncé le nouveau nom qu’elle souhaite donner au Front national pour le relancer.

  • A l’occasion du congrès du parti à Lille, Marine Le Pen a annoncé dans un discours qu’elle propose de renommer le FN « Rassemblement national ». 
  • Pour que ce changement soit effectif, il devra ensuite être entériné par les adhérents à travers un vote par correspondance dans les prochaines semaines. 
  • Au cours de ce congrès du FN, Marine Le Pen a été réélue à l’unanimité à la tête du Front national dimanche matin. 

Le nouveau nom du FN entrera-t-il directement en vigueur après son annonce, ou bien il y aura un vote ? -Jean-Pierre

Bonjour Jean-Pierre, le nom proposé par Marine Le Pen, « Rassemblement national », doit encore être validé par les militants du Front national. Un vote par correspondance sera organisé dans les prochaines semaines, sous contrôle d’huissier.

Mais les résultats du questionnaire envoyé par le parti en novembre 2017 à ses 51 000 adhérents avaient montré, selon Marine Le Pen, que 52 % des militants sont en faveur d’un changement de nom au FN. Précisons toutefois  que ce questionnaire a été dépouillé sans huissier, et donc sans aucun moyen de contrôler les chiffres annoncés.

Congrès du FN : ce que l’on sait sur le changement de nom du parti

Paroles de militants après le discours de Marine Le Pen

A la sortie du discours de Marine Le Pen, qui a proposé de renommer le FN « Rassemblement national », les militants interrogés sur place par la journaliste du Monde, Lucie Soullier, étaient assez favorables à la proposition de la présidente du parti d’extrême droite. « Le Rassemblement ça sera un peu plus rassembleur », selon l’un d’entre eux.

Marie Wiart et son mari Claude n’étaient pas gênés par le nom Front national mais ils n’étaient pas contre un changement de nom : « Peu importe comment on nous appeler. On nous lancera toujours des noms d’oiseau. » Le couple qui a toujours voté FN, mais qui a adhéré il y a trois ans, « estime que le vrai changement doit avoir lieu en France surtout sur l’immigration qui nous envahit. On ne peut pas accueillir tous ces gens ». Pour une autre adhérente, « il va falloir qu’on l’avale (le nouveau nom) avant de pouvoir dire quoi que ce soit ».

Du côté des élus du Front national, le député Ludovic Pajot est évidemment « très content » de ce nouveau nom.

« Ce seront les adhérents qui voteront mais vous avez vu, tout le monde s’est levé pour applaudir le discours. C’est bien qu’il y a un engouement pour le nouveau nom. »

Mais pour Bruno Gollnisch, proche de Jean-Marie Le Pen, ce nouveau nom « ne paraît pas être une novation tout à fait extraordinaire. Est-ce ça suffira à changer l’opinion publique à notre sujet ? »

Marine Le Pen propose de renommer le FN « Rassemblement national »

A l’occasion du congrès du parti d’extrême droite dimanche à Lille, Marine Le Pen a annoncé dimanche après-midi le nouveau nom qu’elle souhaite donner au Front national.

Marine Le Pen propose de renommer le FN « Rassemblement national »

Le discours de Marine Le Pen est maintenant terminé.

Ne nous quittez pas, nous allons poursuivre ce live avec des réactions et un rappel des principaux points à retenir de ce discours.

Les raisons de ce changement de nom ?

« Le nom Front national est porteur d’une histoire épique et glorieuse que personne ne doit renier.

Mais vous le savez il est pour beaucoup de Français un frein psychologique. Vous l’avez entendu, vous l’avez compris parce que vous en avez rencontré des électeurs. C’est pour certain un frein pour nous rejoindre ou voter.

Le mot front comporte une notion d’opposition mais elle se justifiait. « 

Pour elle, le nouveau nom, « Rassemblement national », « porte un message politique et [indique clairement] le contenu de notre projet politique pour la France. Le mot national […] y figure impérativement car la nation représente le cœur de l’engagement. »

Le terme rassemblement « [exprime] notre volonté de rassemblement. A l’heure où l’immense majorité de Français aspirent à la réunion de toutes les énergies, ce nom doit être un cri de ralliement, un appel à nous rejoindre, lancé à ceux qui ont la France au cœur. »

Un nom déjà utilisé en 1986

Le journaliste du Monde Abel Mestre, qui a suivi l’extrême droite pendant plusieurs années, rappelle que le nom « Rassemblement national » avait déjà été utilisé par le Front national … en 1986.

Marine Le Pen propose que le Front National soit renommé « Rassemblement national ».

Elle ne souhaite cependant pas changer l’emblème du Front national, la flamme.

Pour porter cette stratégie de « conquête », Marine Le Pen estime qu’il faut faire évoluer l’organisation du Front national :

« Il faut disposer de davantage de cadres, de produire plus de contenus de haute tenue.

Il faut mettre en place une organisation rénovée avec des pratiques plus collégiales.

Sur tous les territoires, il faut des cadres de tous les âges, de tous les milieux doivent émerger les cadres. »

Expérience, professions, origine… qui sont les 409 candidats au comité central du FN ?

Et de revenir sur un sujet plus terre à terre, le travail de « conquête » du FN sur le terrain :

« L’implantation dans les départements [Var, Aisne, Pas-de-Calais, etc.] servira de marchepied à la conquête de région comme les Hauts-de-France ou PACA. C’est un dispositif ambitieux mais réaliste. Nous ne le cachons pas, il est exigent. »

« Nous sommes dans le sens de l’histoire » poursuit Marine Le Pen, faisant référence à la prise de parole de Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump et invité vedette du congrès du parti d’extrême droite samedi 10 mars.

« M. Macron, qui tente d’usurper la modernité, nage à contre-sens. La victoire des peuples et des nations d’Europe est un des objectifs de ces élections européennes. […]

Il est venu aussi le temps du grand ménage. Dans cette élection deux projets se feront face. Celui de l’UE défendue par M. Macron avec MM. Juppé et Cohn-Bendit et le nôtre. Celui que présentera la grande coalition des nationaux. »

Steve Bannon, invité vedette du congrès du FN : « L’Histoire est de notre côté »

Marine Le Pen poursuit sur la souveraineté politique, deuxième élément de son pilier « liberté » :

« L’Assemblée nationale est devenue une caricature et nous demandons l’instauration du suffrage proportionnel pour les législatives. Le gouvernement veut limiter le droit d’amendement, vision autoritaire du gouvernement. »

Et de poursuivre sur la souveraineté politique à l’échelle de l’Europe :

« C’est parce que nous sommes européens que nous sommes contre l’Union européenne.

Cette UE qui brise par son mépris les peuples et la belle idée européenne.[…]

Notre projet vise à rendre leur souveraineté à chacun des Etats dans le cadre d’une coopération libre. Nous nous écarterons du modele carcéral et brutal que l’UE veut imposer au peuple. »

Marine Le Pen poursuit sur le troisième pilier de son projet, la liberté, en passant à la « liberté économique ».

« Nous vivons en matière de liberté économique une logique paradoxale : d’un côté, les grands groupes jouissent de la liberté du renard dans le poulailler, de l’autre, les petits [subissent une importante régulation].« 

Le pilier « liberté » se confond maintenant avec le pilier « protection » :

« Les PME servent la France, elles doivent être soutenues. C’est ce que nous appelons le patriotisme économique. Tous les pays l’appliquent.

[…] Nous croyons à un Etat stratège, capable de donner une impulsion pour pallier l’économie privée. Nous ne sommes pas favorable aux subventions directes aux entreprises par un souci de justice et d’efficacité. Les entrepreneurs le savent, ces aides ne profitent qu’aux chasseurs de primes, n’ont pour résultat que des effets d’aubaine. Elles profitent aux initiés, aux grands groupes plutôt qu’aux petites entreprises. »

Marine Le Pen passe au troisième pilier de son projet : la liberté.

Elle commence par évoquer la liberté d’expression.

« Depuis plusieurs années, chacun pressent qu’une sorte de couvercle s’est posé sur la société avec le politiquement correct. Les mots sont tabous. Le gouvernement prépare une loi sur les fake news. M. Macron croit devoir s’aligner sur une mesure liberticide déjà en vigueur en Allemagne.

Nous défendrons la liberté d’expression sur Internet. »

-Guillaume

Tout à fait, mais il reste assez peu utilisé en France.

Les derniers chiffres disponibles indiquent que seuls 2 % des internautes français utilisent Qwant, contre 91 % pour Google.

Toujours sur le pilier de la protection, Marine Le Pen fait un retour sur la question de la souveraineté numérique :

« La France se trouve dans une situation de colonie dont on pille les matières premières.

Pourquoi n’existe-t-il pas un Google français ou européen ? Pourquoi est-on dépendants d’une entreprise américaine ?

Laisser partir nos données à l’étranger est suicidaire. »

Et d’énumérer ses propositions en faveur de la souveraineté économique française :

  • harmoniser le droit national avec un code numérique,
  • instaurer l’obligation de stocker les données personnelles dans des serveurs en France avec interdiction de les transférer,
  • développer des logiciels libres,
  • ouvrir à l’échelon européen un projet de coopération sur le numérique visant à préserver la souveraineté de nos Etats et la liberté des citoyens.

« Cette mobilisation relève de l’Etat stratège dont nous demandons le retour. « 

Marine Le Pen poursuit sur le pilier de la protection, en abordant la question des Français partis combattre en Syrie pour l’organisation Etat islamique :

« S’agissant des revenant de Daesh, nous n’en voulons pas.

Ni d’eux, qui sont des monstres, ni de leurs femmes, qui sont les complices de ces atrocités.

Pour nous, ils devraient déjà être déchus de leur nationalité française, puisqu’ils ont acquis une autre nationalité, celle de l’Etat islamique.[…]

S’ils reviennent en France, ils doivent être emprisonnés immédiatement et avoir des peines allant jusqu’à la perpétuité réelle. Ils doivent savoir que ce n’est pas une bonne idée de revenir en France. »

Nouvelle anaphore sur le pilier de la protection, insistant sur ce qu’on peut ou ne pas faire « En France » :

« En France, on ne s’habille pas en tenue religieuse dans les villes.

En France, on ne se baigne pas tout habillé dans les piscines publiques.

En France, on peut croire ou ne peut pas croire.

« En France, les filles s’habillent comment elles veulent sans être importunées.

Et au passage en France on serra la main des femmes. »

Cette partie du discours est particulièrement applaudie par la salle, comme le souligne notre journaliste sur place, Lucie Soullier :

Et Marine Le Pen de poursuivre, toujours sur le pilier de la protection :

« L’argent des Français doit d’abord revenir aux Français. Nous n’avons plus les moyens d’accueillir, de loger, de soigner, la terre entière. Protéger la France, c’est aussi préserver notre patrimoine naturel, nos lacs, nos rivières, nos forêts, nos côtes. Tout ce qui fait de la France, le pays d’une incomparable richesse. Nous devons entrer dans le pays de la civilisation écologique »

Suivez notre journaliste sur place, Lucie Souiller :

Marine Le Pen développe le premier point : la protection

« Nous sommes la force politique qui s’est donné pour mission première de protéger les Français. Si nous ne sommes plus là pour le faire, qui le fera ? Nous devons stopper le déclassement des classes moyennes. Nous sommes les défenseurs des ouvriers, des employés, des malheureux agriculteurs, des plus humbles à l’égard devrait s’exprimer la solidarité nationale. Nous sommes les derniers défenseurs de la République française. »

Marine Le Pen développe le premier point : la transmission

« ​La transmission nous oblige. C’est un devoir sacré, mais aussi un droit à la continuité historique.

C’est un trait d‘union entre les générations et un partage entre les vivants.

Pour nos enfants, la non-transmission de leur patrimoine est une dépossession, une mutilation, une lobotomisation.

La transmission ne porte pas seulement sur notre patrimoine matériel mais également immatériel : sa langue, ses valeurs, son goût pour la vie… Sans transmission, il n’y a plus de pays mais un conglomérat d’individus disparate. La nation comme le sentiment national sont de belles valeurs à enseigner. »

Elle déroule ensuite les trois principaux piliers de son projet :

  • transmission,
  • protection,
  • liberté.

Marine Le Pen vient ensuite sur le terrain de l’économie numérique et de sa régulation par l’Union européenne :

« Nous sommes en train de perdre la guerre des data, c’est-à-dire la guerre des données. L’Europe n’a pas compris que cette guerre était engagée. Vous êtes pistés commercialement comme une proie lors d’un safari. L’Union européenne est inerte face à ce danger. Elle préfère légiférer par directive sur le bruit des tondeuses à gazon. »

Lemonde.fr/politique

Adriana Karembeu : Pourquoi garde-t-elle le nom de son ex-mari footballeur ?

avril 13, 2017

Adriana Karembeu lors de la Finale de la 13ème édition Top Model Belgium 2017 au Lido à Paris le 18 Décembre 2016.

Mardi 11 avril, France 2 proposait un nouveau numéro des Pouvoirs extraordinaires du corps humain – cette fois consacré aux enfants – avec Michel Cymes et Adriana Karembeu. À cette occasion, la sublime blonde de 45 ans a accepté de répondre aux questions de Nice-Matin et a notamment révélé pourquoi elle avait gardé le nom « Karembeu », celui de son ex-mari footballeur !

« Tout le monde me connaît sous ce nom en France !« , a-t-elle commenté avec beaucoup de bon sens. Et de poursuivre : « Chez moi, en Slovaquie, une femme divorcée garde son nom d’épouse. Aujourd’hui, sur mon passeport figure le nom de mon mari, Ohanian. » Elle s’est en effet remariée le 14 juin 2014 à Monaco avec Aram Ohanian, un homme d’affaires d’origine arménienne.

Ensuite, sur un terrain un petit peu plus personnel, Adriana Karembeu a indiqué qu’elle n’avait pas abandonné toute idée de devenir maman dans un futur proche. « Je rêve d’avoir un bébé, mais ce n’est pas une obsession, comme j’ai pu le lire dans certains magazines ! J’essaie de tout mettre en oeuvre pour vivre ce bonheur tout en sachant qu’à mon âge, ça devient compliqué. C’est vrai que ça me manque« , a-t-elle expliqué.

Côté audiences, ce numéro inédit des Pouvoirs extraordinaires du corps humain a intéressé 1,9 million de téléspectateurs, soit 8,1% du public présent devant un écran. Il s’agit là du plus bas score de l’émission depuis sa création fin 2012. Aïe…

Purepeople.com

La République tchèque est morte, vive la Tchéquie !

avril 16, 2016

 Des supporters de l'équipe tchèque de tennis en novembre 2015.

Des supporters de l’équipe tchèque de tennis en novembre 2015. MICHAL CIZEK / AFP
Comme il y a presque vingt-quatre ans, lorsque deux hommes politiques, le Tchèque Vaclav Klaus, et le Slovaque Vladimir Meciar, avaient convenu de diviser la Tchécoslovaquie sans demander l’avis de leurs concitoyens, six dirigeants praguois ont définitivement tranché les débats récurrents à propos de l’appellation usuelle de la République tchèque, le nom inscrit dans la Constitution.

Les chefs de l’Etat, du gouvernement, de la diplomatie, les présidents des deux chambres du Parlement et le ministre de la défense ont annoncé, jeudi 14 avril, dans un communiqué de presse, qu’ils allaient demander à l’ONU d’enregistrer la forme abrégée Tchéquie en français, Czechia en anglais, Tschechien en allemand, Chequia en espagnol, etc., pour désigner le pays « partout où il n’est pas nécessaire que figure le nom officiel ».

L’annonce a surpris plus d’un homme politique ou commentateur tchèque. Comme le montre le lancement concomitant d’un site Internet pour « expliquer les faits et démentir les mythes », l’opération avait été préparée en catimini depuis quelques semaines alors que le débat sur le sujet était en sommeil.

Les premières réactions ont confirmé qu’il n’existe même pas de consensus au sein du gouvernement, une coalition de centre gauche, ni au Sénat ou à la Chambre des députés, ni a fortiori dans la société. La ministre du développement régional, Karla Slechtova, a déclaré sa ferme opposition au terme « Czechia » sur son compte twitter : « Je ne veux pas qu’on confonde mon pays avec la Chechnia » (la Tchétchénie). Le milliardaire et ministre des finances d’origine slovaque Andrej Babis, numéro deux du cabinet, a écrit « qu’on ne lui fera pas prononcer ce nom ».

Lubie du président Milos Zeman

Si les Tchèques entre eux, et dans la presse locale, utilisent depuis longtemps la forme « Cesko » (prononcez tchessco), ils n’emploient que le nom constitutionnel lorsqu’ils parlent de leur pays à un étranger. La forme brève, en particulier Tschechien, couramment employée dans la presse outre-Rhin, leur est difficilement acceptable car elle rappelle l’appellation usitée par Hitler pour désigner ce qu’il restait de leur pays après son dépeçage au lendemain des accords de Munich.

Lubie du président tchèque, Milos Zeman, qui, depuis sa prise de fonction en 2013, critique régulièrement la « froide » République tchèque pour promouvoir le nom Tchéquie, « court et sympathique », l’adoption de ce terme est un nouveau coup porté à l’héritage du premier président tchèque et ex-dissident Vaclav Havel. Opposé à cette forme tronquée de Tchécoslovaquie dont il ne souhaitait pas l’éclatement, l’intellectuel est la bête noire du M. Zeman.

Ce dernier a décrété la guerre à l’intelligentsia tchèque que le porte-parole présidentiel a assuré, dans un tweet, vouloir envoyer « en rééducation dans les champs et les usines » . Il a aussi entamé un virage à 180 degrés de la politique étrangère de Prague qui était « inféodée aux USA et à l’UE » en déclarant sa flamme aux régimes russe et chinois. Il a remisé au placard la défense des droits de l’homme dans le monde qui était la marque de la diplomatie tchèque et tient, dès qu’on lui tend un micro, des propos xénophobes.

Lemonde.fr par Martin Plichta (Prague, correspondant)

Ô ma mère !

septembre 29, 2010

Ma mère dans la nature
Au dernier jour de sa rupture
Portait son vrai nom
Loin de son compagnon
Mon père
Je la regardais sur le ci-gît
Comme au dernier jour de sa fuite
Quand nos larmes tarirent
Dans le regret de son soupir
De mère
Enfants nous étions tous-là
Avides de la présence de la mama
Que nos yeux refusèrent de croire
Dans la fatalité de son mouvoir

Bernard NKOUNKOU