Elon Musk a annoncé vendredi avoir nommé Linda Yaccarino, jusque-là responsable de la publicité au sein du groupe NBCUniversal, comme nouvelle directrice générale de Twitter, six mois après avoir racheté le réseau social. « Elle va se concentrer principalement sur les affaires, tandis que je vais m’occuper du design du produit et des nouvelles technologies », a-t-il précisé dans un tweet.
Caroline St-Hilaire alors qu’elle était candidate caquiste dans Sherbrooke. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada Titouan Bussiere
À moins d’un revirement inattendu de dernière minute, l’ancienne mairesse de Longueuil et ex-candidate de la Coalition avenir Québec Caroline St-Hilaire deviendra la n° 2 de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Selon nos informations, la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, a choisi Mme St-Hilaire comme administratrice de l’organisme. Elle en a informé Québec et Ottawa au cours des dernières heures.
Cette nomination sera soumise lundi matin au Conseil permanent de la Francophonie, qui se réunira à Paris. Cette étape devrait permettre d’entériner cette décision.
Le retour du Québec
Le gouvernement Legault voit dans la nomination de Caroline St-Hilaire le signal du retour du Québec dans la Francophonie. En coulisses, on souhaitait ardemment occuper une place importante dans la seule organisation internationale où le Québec siège comme État membre, au même titre que le Canada.
Le gouvernement espère que Mme St-Hilaire fera mieux connaître la Francophonie. Il veut aussi démontrer l’importance de cette organisation pour le rayonnement international du Québec.
Selon nos sources, Ottawa a accepté de soumettre la candidature de Caroline St-Hilaire. Le gouvernement Trudeau aurait aussi proposé le nom d’une autre personne avec un profil différent et dont l’identité demeure inconnue afin de donner le choix à la secrétaire générale.
Nomination partisane?
Le gouvernement Legault devra défendre cette nomination qui sera inévitablement perçue comme étant partisane par les oppositions. Caroline St-Hilaire a été défaite comme candidate de la CAQ dans la circonscription de Sherbrooke aux dernières élections, en 2022.
Déjà, la semaine dernière, le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, avait accusé François Legault d’avoir conclu un marché avec sa candidate en cas de défaite. À l’époque de Maurice Duplessis, on appelait ça du patronage, nommer du monde qui sont du bon bord, avait-il ajouté.
Questionnée sur la possibilité de cette nomination, la ministre des Relations internationales Martine Biron s’est défendue, indiquant que la décision finale revient à la secrétaire générale.
Des portes tournantes
Louise Mushikiwabo a succédé à Michaëlle Jean comme secrétaire générale de l’OIF en octobre 2018. Les deux administrateurs canadiens qu’elle a nommés comme bras droits ne sont pas restés en poste très longtemps.
D’abord, en octobre 2020, Catherine Cano a quitté ses fonctions à peine un an et demi après son arrivée. Des médias ont alors fait état d’une relation tendue entre elle et Mme Mushikiwabo.
Puis, il y a quelques jours, l’OIF a annoncé que le mandat du successeur de Mme Cano, Geoffroi Montpetit, ne serait pas renouvelé, ce qui a ouvert la porte à la nomination de Mme St-Hilaire.
Le poste de n° 2 de l’OIF est assorti d’un salaire annuel d’environ 250 000 $ CA.
L’administration Biden a nommé lundi Joe Kennedy III, descendant de la longue dynastie des Kennedy qui ont tant dominé la vie politique américaine, émissaire spécial pour l’Irlande du Nord.
Le poste a été recalibré et il sera tout particulièrement chargé de l’économie et de la promotion des investissements et du développement en Irlande du Nord, selon un communiqué du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Parmi les anciens émissaires il y a eu le sénateur George Mitchell, artisan de l’accord du Vendredi saint, qui a mis fin en 1998 à trois décennies de conflit sanglantes, prévoyant un partage du pouvoir entre les plus grands partis unionistes et nationalistes.
Joe Kennedy III devra ainsi chercher à promouvoir le développement « au bénéfice de toutes les communautés » protestantes et catholiques, dans le sillage du soutien de longue date des Etats-Unis, a indiqué M. Blinken en précisant que d’autres diplomates continueront de travailler sur les aspects politiques.
La province britannique d’Irlande du Nord est plongée dans une impasse politique. Au coeur des désaccords, le protocole nord-irlandais, qui a été négocié au moment de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Le ministre irlandais des Affaires étrangères a « salué » cette nomination dans un communiqué, estimant que « c’est une cémonstration claire de l’engagement direct du président (Biden) avec l’Irlande, ainsi que de l’engagement durable des Etats-Unis à soutenir la paix et à construire la prospérité en Irlande du Nord ».
Il s’est dit « impatient de travailler » avec le nouvel envoyé spécial à quelques mois du 25e anniversaire de l’accord du Vendredi Saint.
Michelle O’Neill, la cheffe du Sinn Fein vainqueur des dernières élections en Irlande du Nord, et appelée à être la Première ministre de la province, a elle aussi salué cette nomination.
« Les Etats-Unis restent un partenaire majeur pour la paix », a-t-elle affirmé sur Twitter, se réjouissant du fait que cette nomination « met l’accent sur le développement économique et la prosperité » de la région.
Le ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord Chris Heaton-Harris a lui estimé, également sur Twitter, que l’engagement des Etats-Unis en faveur du développement de la province « créera encore plus d’opportunités pour faire avance ce travail vital ».
Joe Kennedy III est le petit-fils du défunt sénateur Robert Kennedy, frère de l’ancien président assassiné John F. Kennedy, et a été élu démocrate à la Chambre des représentants américaine avant de tenter sans succès de devenir sénateur en 2020.
Son arrière-arrière grand-père Joseph Kennedy avait été ambassadeur à Londres au début de la Seconde guerre mondiale.
Son grand-oncle John F. Kennedy a été le premier président catholique des Etats-Unis, l’actuel président Joe Biden étant le second. Ce dernier met volontiers en avant ses origines irlandaises.
La nomination du colonel général Mikhaïl Mizintsev aux commandes de la logistique a lieu au moment où l’offensive en Ukraine montre des difficultés en matière d’organisation. Photo: AP/Alexander Zemlianichenko
La Russie a annoncé samedi le remplacement de son plus haut gradé chargé de la logistique, à l’aube d’une vaste campagne de mobilisation et alors que l’offensive en Ukraine montre des difficultés en matière d’organisation.
Le général d’armée Dmitri Boulgakov a été relevé de ses fonctions de vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie en raison de son transfert vers un autre poste, a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué, sans donner de précisions.
Il a été remplacé par le colonel général Mikhaïl Mizintsev, qui dirigeait jusque-là le Centre de contrôle de la défense nationale, et sera désormais le vice-ministre de la Défense responsable du ravitaillement matériel et technique des forces armées, selon la même source.
Âgé de 60 ans, Mikhaïl Mizintsev a occupé de nombreux postes à responsabilité au sein de l’état-major au cours de sa longue carrière militaire.
Il est visé par des sanctions occidentales pour son rôle dans le siège de Marioupol, une ville portuaire du sud-est de l’Ukraine conquise en mai par les forces russes au prix d’importantes destructions.
Ce changement au sein de l’état-major intervient alors que le président Vladimir Poutine a annoncé cette semaine la mobilisation de centaines de milliers de Russes pour donner un nouvel élan à son offensive en Ukraine.
Cette mobilisation représente un important défi organisationnel, nécessitant de convoquer des réservistes aux quatre coins d’un territoire immense, les équiper, les acheminer vers des centres d’entraînement, puis au front.
Or l’intervention militaire en Ukraine a mis en lumière d’importantes difficultés en matière de logistique, les analystes mettant en avant ces carences comme l’une des raisons expliquant les difficultés rencontrées par les troupes russes dès le début de l’offensive.
Peines plus lourdes pour refus de combattre
Le président russe, Vladimir Poutine, a signé samedi des amendements prévoyant jusqu’à 10 ans de prison pour les militaires qui se rendent ou refusent de combattre en période de mobilisation, comme c’est le cas actuellement.
Ces amendements au Code pénal, qui avaient été votés par le Parlement cette semaine, ont été publiés sur le portail juridique du gouvernement et sont donc entrés en vigueur.
Ils prévoient notamment des peines allant jusqu’à 10 ans de prison pour les soldats qui désertent, se rendent sans autorisation à l’ennemi, refusent de combattre ou désobéissent aux ordres en période de mobilisation.
Des policiers russes détiennent une manifestante pendant un rassemblement à Moscou contre la mobilisation des réservistes ordonnée par le président, Vladimir Poutine. Photo : Reuters/ Reuters Photographer
Les actes de pillage sont également passibles de peines allant jusqu’à 15 ans de prison.
Ces changements législatifs interviennent alors que la Russie a décrété cette semaine une mobilisation partielle des réservistes pour combattre en Ukraine, où les forces de Moscou ont essuyé des revers ces dernières semaines.
Cet ordre de mobilisation, qui concerne selon les autorités 300 000 personnes, a suscité l’inquiétude de nombreux Russes, certains choisissant de quitter le pays.
Des membres d’une unité des forces spéciales de l’armée russe. Photo: AP
Faciliter l’accès à la nationalité russe
Au moment où Moscou cherche par tous les moyens à recruter plus d’hommes pour aller au front en Ukraine, M. Poutine a également signé samedi une loi qui facilite l’accès à la nationalité russe pour les étrangers s’engageant dans l’armée.
Selon cette loi, elle aussi publiée sur le portail juridique du gouvernement, les étrangers qui rejoignent l’armée pour une durée d’au moins un an pourront demander la nationalité, sans avoir à justifier des cinq ans de résidence sur le territoire russe normalement requis.
Cette mesure semble s’adresser en premier lieu aux immigrés issus des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, qui occupent dans les grandes agglomérations, comme Moscou, les métiers les plus pénibles.
Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a d’ailleurs annoncé mardi l’ouverture prochaine d’un bureau de recrutement au sein même du tentaculaire centre administratif de Sakharovo, lieu de passage obligatoire pour les migrants.
Avant même la signature de la loi par M. Poutine, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan avaient appelé cette semaine leurs ressortissants à ne prendre part à aucun conflit.
Parmi eux, 16 « électeurs ». Une nomination particulièrement surveillée par les observateurs, à l’affût d’indications sur le futur souverain pontife.
Le pape François prépare sa succession. Il crée ce samedi 20 nouveaux cardinaux proches de sa ligne, des hommes de terrain, de différents continents et sensibles aux « périphéries ». Ce consistoire, le huitième du pontificat de François depuis son élection en 2013, intervient sur fond de spéculations sur l’état de santé du pape de 85 ans, contraint depuis plusieurs mois de se déplacer en fauteuil roulant en raison de douleurs au genou et qui a laissé « ouverte » la possibilité de renoncer un jour à son ministère.
À 16 heures (14 heures GMT) samedi, sous les dorures de la basilique Saint-Pierre de Rome, le pape créera 20 nouveaux cardinaux, parmi lesquels 16 « électeurs » – ceux qui sont âgés de moins de 80 ans – pourront participer au futur conclave.
La nomination de ces hauts prélats chargés d’assister le pape est scrutée par les observateurs qui y voient une indication sur la possible ligne du futur chef spirituel du 1,3 milliard de catholiques. Sensible aux communautés minoritaires, à la fibre sociale et à l’évangélisation, le jésuite argentin s’est affranchi du choix traditionnel d’archevêques de grandes villes, préférant des profils moins attendus.
Giorgio Marengo, cardinal le plus jeune au monde
À l’issue de ce consistoire, le premier depuis novembre 2020, le pape François aura ainsi choisi 83 cardinaux sur le total actuel de 132 électeurs, soit près des deux tiers, la proportion nécessaire pour élire un nouveau pape, même si ce choix est toujours imprévisible.
Avec 40 % des électeurs, l’Europe reste ainsi le continent le plus représenté, devant l’Amérique du Sud et l’Asie (16 % chacune), l’Afrique (13 %) et l’Amérique du Nord (12 %).
Parmi les personnalités notables figure l’Américain Robert McElroy, évêque de San Diego en Californie, considéré comme progressiste pour ses positions sur les catholiques homosexuels, notamment.
À noter également, le choix inattendu du missionnaire italien Giorgio Marengo, préfet apostolique d’Oulan-Bator (Mongolie), qui deviendra à 48 ans le plus jeune cardinal du monde. « Avec simplicité et humilité, je me mets à l’écoute de personnes beaucoup plus expérimentées que moi », a-t-il déclaré samedi à la presse, confiant avoir été « surpris » et « honoré » par sa nomination. « C’est un signe d’attention pour ces réalités qui sont généralement considérées comme minoritaires (…) on sait à quel point la marginalité est importante dans le cœur du Saint-Père », a-t-il ajouté en référence à son pays de mission.
Gérald Darmanin pour représenter la France
Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille particulièrement engagé dans le dialogue interreligieux, devient quant à lui le sixième Français du collège cardinalice.
Autres hommes de terrain à endosser la robe pourpre, le Nigérian Peter Okpaleke, le Brésilien Leonardo Ulrich Steiner ou encore Virgilio Do Carmo Da Silva, archevêque de Dili (Timor oriental). Trois futurs cardinaux occupent déjà des postes à responsabilité dans la Curie, le « gouvernement » du Vatican : le Britannique Arthur Roche, le Sud-Coréen Lazzaro You Heung-sik et l’Espagnol Fernando Vérgez Alzaga.
Comme de coutume, tous s’agenouilleront devant le pape pour recevoir leur barrette (coiffe carrée) rouge et leur anneau cardinalice. La cérémonie, où la France sera représentée par son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sera suivie de la traditionnelle « visite de courtoisie » au Vatican, qui permet au public de saluer les nouveaux « princes de l’Église ».
Dans la foulée, lundi et mardi, se tiendra une réunion avec 197 cardinaux et responsables religieux du monde entier, que le pape a tenu à réunir pour évoquer la nouvelle « Constitution » du Vatican, entrée en vigueur en juin, et l’avenir de l’Église. Une réunion qui, indirectement, permettra de préparer le prochain conclave.
Ce sera l’occasion « d’apprendre à mieux se connaître, car nous venons des quatre coins du monde », ainsi que d’évoquer la « réorientation de la Curie », a confié Mgr McElroy.
Abdoulaye Bathily ne devrait donc pas devenir le premier Africain à occuper le poste très sensible de représentant spécial de l’ONU en Libye. Candidat d’António Guterres, comme Jeune Afrique l’annonçait ce dimanche 14 août, l’ex-ministre sénégalais n’a finalement pas été nommé. La session du Conseil de sécurité des Nations unies qui s’est tenue sur cette question, lundi 15 août à New York, a donné lieu à un véritable tir de barrage de la part du gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli.
Les autorités libyennes ont fait part de leurs « réserves » et de leurs « objections ». Tout en affirmant souhaiter qu’un Africain soit désigné, elles ont affirmé, en substance, que le diplomate sénégalais manquait d’expérience. « Nous pensons que nous méritons un représentant qui soit mieux sélectionné », a notamment déclaré Taher El Sonni, le représentant libyen.
Mission impossible ?
Le revers est sérieux pour le secrétaire général de l’ONU. « Il existe un processus par lequel les personnes sont nommées à la tête des missions de maintien de la paix ou des missions politiques qui sont mandatées par le Conseil de sécurité », a précisé son porte-parole, Stéphane Dujarric. « Nous trouverons un candidat qui soit acceptable pour toutes les parties », a-t-il encore ajouté.
L’exercice semble pour le moins compliqué. Depuis la crise qui a suivi la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, pas moins de sept représentants spéciaux se sont succédé. Le dernier à occuper ce poste a été le Slovaque Jan Kubis, qui a démissionné en novembre dernier. L’Américaine Stephanie Williams assure depuis l’interim, en tant que « conseillère spéciale » du secrétaire général des Nations unies.
Le choix d’un candidat qui recueille l’adhésion de l’ensemble des parties semble relever de la mission impossible. Il faut en effet qu’il convienne aux différents acteurs libyens, mais aussi à l’Union européenne, aux États-Unis, à l’Algérie, à l’Égypte et aux monarchies du Golfe…
Monseigneur Pierre-Olivier est nommé évêque du Diocèse de Hearst-Moosonee dans le nord de l’Ontario Photo: Radio-Canada/Renaud de Repentigny
Il vient d’être nommé évêque du Diocèse de Hearst-Moosonee dans le nord de l’Ontario. C’est le Pape François qui en a fait l’annonce, jeudi matin.
Monseigneur Pierre-Olivier Tremblay a été pendant plusieurs années évêque auxiliaire du Diocèse de Trois-Rivières, assurant jusqu’en 2020 les fonctions de recteur du Sanctuaire. Il a été titulaire du poste d’administrateur du diocèse pendant un certain temps jusqu’à la nomination de Monseigneur Martin Laliberté comme évêque de Trois-Rivières.
Monseigneur Tremblay dit avoir beaucoup appris ces quatre dernières années, même si la pandémie a rendu ce moment plus pénible. Il exprime sa reconnaissance à l’endroit de Monseigneur Martin Laliberté ainsi qu’à Monseigneur Luc Bouchard qu’il a succédé à l’administration du diocèse de Trois-Rivières.
Dans une une lettre, il salue les frères et sœurs trifluviens, les invitant à demeurer dans la confiance et l’espérance.
Un homme dévoué
Le diocèse de Trois-Rivières présente le nouvel évêque comme un homme passionné et dévoué au service de l’Église et de la communauté en Mauricie.
Il souligne des qualités exceptionnelles de l’homme d’Église, dont son amour des gens et son désir d’une Église actuelle, qui constituent des faits marquants de son passage dans la région.
Le diocèse a tenu à souhaiter à Monseigneur Pierre-Olivier une suite favorable de mission dans son nouveau Diocèse.
Le ministre de la Langue française, Simon Jolin-Barrette. Photo : La Presse Canadienne/Jacques Boissinot
Déjà ministre de la Justice et ministre responsable de la Laïcité et de la réforme parlementaire, Simon Jolin-Barrette accède au nouveau poste de ministre de la Langue française.
Dans un communiqué publié mercredi, le cabinet du premier ministre François Legault explique qu’à la suite de l’adoption de la réforme de la loi 101 – qui prévoit la création du premier ministère de la Langue française au Québec – c’est à Simon Jolin-Barrette qu’il a choisi de confier ce nouveau portefeuille.
Il s’agit d’une formalité dans la mesure où M. Jolin-Barrette assurait déjà, en plus de ses autres tâches, la responsabilité du dossier de la langue au sein du cabinet.
En plus de superviser la mise sur pied de son nouveau ministère qui nécessitera l’embauche d’une centaine de fonctionnaires à l’Office de la langue française (OQLF), Simon Jolin-Barrette aura également pour mission de doter le gouvernement d’une politique linguistique et d’un Commissaire à la langue française.
Avec Simon Jolin-Barrette comme ministre de la Langue française, j’ai confiance que notre gouvernement continuera de poser les gestes qui s’imposent pour protéger notre langue et renverser la tendance lourde des dernières années qui a mené malheureusement au déclin du français au Québec, explique François Legault dans la missive de son cabinet.
Quant à Simon Jolin-Barrette, qui cumule déjà les fonctions de ministre de la Justice, de ministre responsable de la Laïcité et de la Réforme parlementaire, de ministre responsable de la Montérégie en plus d’agir à titre de leader parlementaire du gouvernement en Chambre, il a remercié le premier ministre pour sa confiance.
La protection et la valorisation de la langue française sont des responsabilités historiques du gouvernement du Québec, explique-t-il.
« L’adoption de la loi 96 représente le premier pas d’une relance linguistique nécessaire. L’avenir du Québec s’écrira en français. »— Une citation de Simon Jolin-Barrette, ministre responsable de la Langue française
Tout juste assermenté, M. Jolin-Barrette a rebondi sur les déclarations de son chef lors du congrès de la CAQ du week-end dernier en expliquant qu’il faut faire en sorte que les immigrants qui s’installent au Québec adoptent le français comme langue de travail. Que le français devienne la langue de la réussite à défaut de quoi le français est condamné à disparaître.
Vous avez pu constater la perte du français en Louisiane. Vous avez pu le constater sur la côte est américaine. Il y a eu 500 000 Québécois qui y sont allés dans l’histoire; ils ont perdu également la maîtrise de la langue française. Comme seul État-nation en Amérique du Nord de langue française, il faut avoir les outils et les balises pour éviter qu’une telle situation se produise, a-t-il déclaré à la suite de son assermentation.
Il y a urgence d’agir, martèle François Legault
Questionné par les journalistes en mêlée de presse mercredi, François Legault a réitéré qu’en dépit de toutes les mesures d’intégration en place, on constate actuellement un déclin du français au Québec.
Critiqué pour avoir comparé la situation du français au Québec à celle de la Louisiane lors du congrès de son parti, le premier ministre a expliqué que les statistiques ne mentent pas et qu’elles indiquent bel et bien un recul de l’usage du français à la maison et comme langue au travail.
Si rien n’est fait dès maintenant, a soutenu le premier ministre, le français est appelé à disparaître au Québec à commencer par l’île de Montréal où la proportion de travailleurs qui utilisent le français comme principale langue de travail est passée de 59,5 % à 56,8 %.
Ça devient une question de temps, a-t-il prévenu.
« C’est ma responsabilité, comme seul premier ministre en Amérique du Nord qui représente une majorité de francophones, de prendre des mesures pour stopper ce déclin. »— Une citation de François Legault, premier ministre du Québec
Souvent raillé par ses adversaires qui lui reprochent de ne faire confiance qu’à une poignée de super-ministres pour gouverner, François Legault fait de nouveau appel à Simon Jolin-Barrette qui cumule sans sourciller les dossiers les plus épineux depuis son arrivée au cabinet, il y a quatre ans.
La chaîne de télévision française a annoncé, le 19 mai, la nomination de Patrick Bofunda Ilingo au poste de directeur Afrique au sein de la direction de la distribution, du marketing et de la commercialisation.
Patrick Bofunda
La nomination qui vient d’être faite, explique TV5 Monde, parachève l’organisation de son département marketing à la suite du départ à la retraite de Jean-Luc Cronel et à la nomination de Denise Époté au poste de directrice distribution, marketing et commercialisation en janvier 2022.
Titulaire d’une licence en administration publique et d’un master en droit, Patrick Bofunda Ilingo a débuté sa carrière en 2011 en tant que secrétaire particulier de Christian Atoki Ileka, ambassadeur de la République démocratique du Congo en France. En 2018, il a été nommé assistant politique et diplomatique de l’ambassadeur. En parallèle, en 2018, il fonde, à Kinshasa, l’agence 2i Conseil, spécialisée dans la stratégie d’influence en marketing et en communication publique.
Il poursuit sa carrière en 2020 en tant que manager des affaires publiques, de la communication externe et du marketing chez PPC Barnet à Kinshasa. En 2021, Patrick Bofunda Ilingo est nommé expert et membre du groupe de travail sur le développement du G20 pour le compte de la présidence congolaise. Il intègre TV5 Monde en mai 2022 en tant que directeur Afrique.
Première chaîne généraliste mondiale en langue française, TV5 Monde est le deuxième réseau international de télévision diffusé auprès de 370 millions de foyers dans près de deux cents pays et territoires. L’ensemble de ses programmes, explique-t-on, rassemble une audience cumulée hebdomadaire de soixante millions de téléspectateurs uniques et trente millions en audience numérique mensuelle. Dans le cadre des vingt-cinq ans de la chaîne Afrique en 2017, elle a lancé une offre numérique gratuite, 100% Afrique et 100% mobile et enregistre déjà plus de cinq cent mille téléchargements depuis décembre de la même année.
Passée par la mairie de Paris et l’ambassade de France aux États-Unis, la nouvelle ministre connaît bien le Moyen-Orient pour y être née et y avoir travaillé.
Elle est l’une des surprises du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne. Peu connue du grand public, la Franco-Libanaise Rima Abdul-Malak a été nommée ministre de la Culture ce 20 mai. Née en 1979 au Liban, elle prend la succession de Roselyne Bachelot.
Elle quitte le Liban pour la ville de Lyon en pleine guerre civile, à l’âge de 10 ans. Elle intègre le Lycée international de la ville, puis rejoint Sciences-Po, toujours à Lyon. Elle obtient également un DESS en développement et coopération internationale à l’université Panthéon-Sorbonne, en 2000.
Après ses études, elle s’implique dans l’humanitaire, d’abord au sein du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) en Israël et dans les Territoires occupés, avant de prendre la tête de l’ONG Clowns sans frontières en 2001.
Premiers pas en politique
C’est en 2008 qu’elle pose un premier pied dans le monde politique, en rejoignant la Mairie de Paris. Elle y grimpe les échelons, de conseillère spectacle vivant à conseillère culture du maire d’alors, Bertrand Delanoë, en passant par la direction du cabinet de Christophe Girard, adjoint à la culture de l’édile.
Durant ces années, elle a notamment travaillé à l’ouverture ou à la reconversion de lieux culturels emblématiques de la capitale française, comme Le Centquatre, la Gaîté lyrique ou encore le Louxor.
En 2014, elle devient attachée culturelle de l’ambassade de France à Washington, une affectation réputée « politique » dans le milieu diplomatique.
Elle rejoint l’équipe d’Emmanuel Macron en décembre 2019 et remplace Claudia Ferrazzi au poste de conseillère culture et communication de l’Élysée.