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Nouveau gouvernement au Tchad : Mahamat Saleh Annadif aux Affaires étrangères, Tom Erdimi à l’Enseignement supérieur

octobre 14, 2022

Ce 14 octobre, Mahamat Idriss Déby Itno a nommé un gouvernement d’union nationale, sur proposition du Premier ministre Saleh Kebzabo. L’ancien rebelle Tom Erdimi y fait notamment son entrée, aux côtés du diplomate Mahamat Saleh Annadif.

Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, à Paris, le 26 septembre 2022. © Damien Grenon pour JA

Deux jours après la nomination de Saleh Kebzabo au poste de Premier ministre, Mahamat Idriss Déby Itno a officialisé ce 14 octobre la composition du gouvernement d’union nationale tchadien. Le chef de l’État a notamment choisi de nommer Mahamat Saleh Annadif au poste de ministre des Affaires étrangères, qu’il avait occupé sous Idriss Déby Itno, entre 1997 et 2003. Ce diplomate chevronné travaillait ces dernières années pour le secrétariat général des Nations unies, dont il était le représentant en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Autre recrue d’importance : Tom Erdimi. L’ancien rebelle, fraîchement libéré d’Égypte et de retour depuis septembre à N’Djamena, a été désigné ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Parmi les autres entrants au gouvernement figurent notamment les opposants Laoukein Kouyaro Médard (Production et Transformation agricole), Mahamat Ahmat Alhabo (Justice) et l’ex-directeur de cabinet d’Idriss puis de Mahamat Déby Itno, Aziz Mahamat Saleh (Communication, porte-parole).

Continuité aux Finances et à la Sécurité

Les destinées militaires du pays restent entre les mains du général Daoud Yaya Brahim, nommé ministre des Armées, et qui continuera d’être l’homme de confiance du chef de l’État dans le secteur de la Défense. Un autre général, Idriss Dokony Adiker, conserve son poste à la Sécurité publique, tout comme Tahir Hamid Nguilin aux Finances, et Djerassem Le Bemadjiel au Pétrole.

Avec Jeune Afrique par Mathieu Olivier

Nouveau gouvernement au Burundi, marqué par le retour d’un dur du régime

août 25, 2015

Nairobi – Le président burundais Pierre Nkurunziza a nommé le premier gouvernement de son 3e mandat controversé, largement composée de fidèles et dominé par des durs, alors que son pays est plongé dans une grave crise politique, selon un décret publié mardi.

La nouvelle équipe, largement renouvelée, est surtout marquée par le retour au ministère de la Sécurité publique d’Alain-Guillaume Bunyoni, acteur-clé du système sécuritaire du régime, considéré comme un dur au sein du premier cercle restreint autour de M. Nkurunziza.

Ancien chef militaire au sein de la rébellion hutue CNDD-FDD, désormais parti au pouvoir, le commissaire de police Bunyoni fut de 2005 à 2007 le premier directeur de la nouvelle police burundaise post-guerre civile. Il avait déjà occupé ce portefeuille entre 2007 et 2011, avant de devenir chef de cabinet civil du président jusqu’en novembre 2014.

M. Bunyoni, un temps perçu comme le possible dauphin de M. Nkurunziza, était perçu comme l’un des deux hommes les plus influents du régime autour du président, au côté du général Adolphe Nshimirimana, ancien chef des services de renseignement, assassiné le 2 août à Bujumbura.

Il remplace à la Sécurité Publique Gilbert Nizigama, également commissaire de police, qui devient directeur de cabinet civil adjoint du président, au côté d’un militaire, le général Évariste Ndayishimiye, ex-ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique (2006-2007) puis ancien directeur cabinet militaire, nommé directeur de cabinet civil.

Ce gouvernement n’est pas rassurant, a commenté sous couvert d’anonymat un diplomate occidental à Bujumbura, remettre Bunyoni à la Sécurité publique et deux autres généraux comme chef et chef adjoint du cabinet civil présidentiel, cela signifie que c’est la ligne dure et le passage en force qui ont prévalu.

M. Nkurunziza avait promis en prêtant serment le 20 août de mettre en place très rapidement un gouvernement (…) d’union nationale.

On avait compris que ce gouvernement était nommé pour préparer le terrain à un gouvernement d’union nationale (…) mais c’est clairement l’aile dure du parti au pouvoir qui a pris le dessus, c’est un gouvernement à nos yeux qui ne va pas faciliter l’apaisement et le dialogue malgré la présence de ministres issus des rangs d’Agathon Rwasa, a-t-il souligné.

Les partisans de M. Rwasa, principal opposant au président Nkurunziza, devenu premier vice-président de l’Assemblée après avoir accepté, à l’inverse du reste de l’opposition, de jouer le jeu des institutions en y siégeant avec ses troupes, récupèrent cinq ministères d’importance secondaire (Bonne gouvernance, Fonction publique, Développement communal, Transports et Travaux publics, Jeunesse et Sports).

Jusqu’ici ministre de la Justice – depuis 2011 – Pascal Barandagiye, hérite du ministère-clé de l’Intérieur, à la place d’Édouard Nduwimana, élu 2e vice-président de l’Assemblée nationale.

Le remplace à la Justice, Aimée-Laurentine Kanyana, jusqu’ici magistrate à la Cour constitutionnelle qui a autorisé M. Nkurunziza à briguer un 3e mandat que l’opposition, la société civile mais aussi des membres du CNDD-FDD jugent contraires à la Constitution et à l’Accord d’Arusha ayant ouvert la voie à la fin de la guerre civile (1993-2006) et qui a plongé le Burundi dans une grave crise politique.

Outre cet unique changement de portefeuille, seuls cinq ministres conservent leurs postes, le reste de l’équipe étant renouvelée.

Alain-Aimé Nyamitwe garde les Affaires étrangères, Léontine Nzeyimana reste ministre à la présidence chargée des Affaires de la Communauté est-africaine (EAC), Tabu Abdallah Manirakiza est maintenu aux Finances et au Budget et Côme Manirakiza à l’Énergie et aux Mines, quatre portefeuilles-clés qui restent à des fidèles.

Emmanuel Ntahomvukiye conserve le portefeuille de la Défense, mais le fait qu’il ne soit pas un militaire laisse penser qu’il a peu de prise sur l’armée.

Romandie.com avec(©AFP / 25 août 2015 14h39)

Centrafrique: à peine nommé, le gouvernement déjà contesté

août 23, 2014

Centrafrique: à peine nommé, le gouvernement déjà contesté © AFP

Centrafrique: à peine nommé, le gouvernement déjà contesté © AFP

Le nouveau gouvernement de transition centrafricain faisait déjà samedi l’objet de contestations au sein des partis politiques et de l’ex-coalition rebelle de la Séléka, qui affirment n’avoir pas été consultés.

« L’ex-coalition Séléka n’a mandaté personne pour la représenter au sein du nouveau gouvernement formé (vendredi) par le Premier ministre Mahamat Kamoun. Ceux qui sont entrés dans le présent gouvernement ont agi en leur nom, mais pas au nom de Séléka », a réagi Mohamed Moussa Dhaffane, le n°3 de l’ex-rébellion.

Trois personnalités nommées au gouvernement – les ministres des Transports, des Postes et des télécommunications et de l’Elevage – sont issues de la Séléka, ex-rébellion à dominante musulmane qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013 et en avait été évincée en janvier 2014 par l’intervention de l’armée française.

Il y a dix jours, la Séléka – qui espérait un Premier ministre issu de ses rangs – avait annoncé son refus de participer au prochain gouvernement dans la foulée de la nomination de Mahamat Kamoun.

Estimant que son avis n’a « pas été pris en compte » dans la composition du nouveau cabinet, la Séléka « se donne le droit de reconsidérer les engagements pris au forum de Brazzaville » fin juillet, une rencontre ayant abouti à un cessez-le-feu entre les groupes armés, a ajouté Mohamed Moussa Dhaffane.

D’autres voix se sont élevées du côté des formations politiques, notamment le groupement de partis GPP-RTL qui rassemble l’ancienne majorité du président François Bozizé renversé en 2013 par la Séléka.

« Nous n’avons désigné personne pour être membre du gouvernement du Premier ministre Mahamat Kamoun. Nous n’avons rien contre Mahamat Kamoun, mais il fut directeur de cabinet de l’ancien président Michel Djotodia (chef de l’ex-Séléka qui a dirigé le pays pendant un an) qui a laissé un passé plein de mauvais souvenirs pour le peuple centrafricain », a déclaré à l’AFP l’un des porte-parole de la coalition GPP-RTL, Mohamed Bengué Bossin.

Les milices majoritairement chrétiennes anti-balaka, qui comptent deux représentants au sein du nouveau cabinet, n’avaient pas encore officiellement réagi samedi matin.

Jeuneafrique.com

Malawi/corruption: la présidente Joyce Banda limoge son gouvernement

octobre 10, 2013

BLANTYRE (Malawi) – La présidente du Malawi, Joyce Banda, a limogé jeudi les 25 membres de son gouvernement, après la révélation d’une affaire de malversation éclaboussant des fonctionnaires au sommet de l’Etat.

Les affaires ministérielles seront gérées par la présidente en attentant la nomination d’un nouveau gouvernement en temps voulu, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Les services du Trésor et de la présidence ont été secoués cette année par une série de scandales financiers portant sur des millions de dollars.

Mme Banda, qui a accédé au pouvoir l’année dernière après le brusque décès de son prédécesseur Bingu wa Mutharika, était soumise à des pressions croissantes pour qu’elle limoge le ministre des Finances et d’autres hauts responsables du gouvernement.

Dix fonctionnaires des services de la présidence et du Trésor viennent d’être arrêtés pour malversations.

Un fonctionnaire a notamment pu détourner un milliard de kwacha (3 millions de dollars) reversé sur une société fantôme, selon le Bureau anti-corruption, et un jeune employé, gagnant un salaire mensuel de 100 dollars, a été retrouvé en possession de 25.000 dollars en liquide lors d’une perquisition de la police à son domicile.

Romandie.com avec (©AFP / 10 octobre 2013 21h42)

Sénégal : Youssou Ndour out, Sidiki Kaba entre dans le nouveau gouvernement de « Mimi » Touré

septembre 3, 2013

Désignée, dimanche, Première ministre en remplacement d’Abdoul Mbaye, Aminata Touré a formé, lundi 2 septembre au soir, son nouveau gouvernement. Avec des changements que les critiques jugent déjà cosmétiques.

Il aura fallu juste une journée à Aminata Touré pour former son nouveau gouvernement : une équipe de 32 membres, dont elle a annoncé la composition lundi 2 septembre au soir, et qui devra gérer des urgences dans un pays en proie à de fortes demandes sociales.

Huit personnes de l’ancien gouvernement n’ont pas été reconduites. C’est notamment le cas de Youssou Ndour, vedette mondiale de la chanson et candidat à la présidence en 2012. Le ministre du Tourisme et des Loisirs quitte le gouvernement pour devenir conseiller à la présidence avec rang de ministre, selon des décrets officiels.

>> Lire aussi : 9 choses à savoir sur Aminata Touré

Youssou Ndour est remplacé au ministère du Tourisme par Oumar Guèye, également chargé des Transports aériens mais qui ne gère plus les Loisirs.

Parmi les ministres non reconduits, on retrouve le général Pathé Seck (Intérieur), remplacé par Abdoulaye Daouda Diallo, ainsi que l’ex-banquier Amadou Kane (Économie et Finances), remplacé par Amadou Ba, précédemment directeur général des Impôts et Domaines.

Neuf personnalités font leur entrée dans la nouvelle équipe, où le parti présidentiel, l’Alliance pour la République (APR), dont Aminata Touré est une haute responsable, renforce sa présence. Parmi les nouveaux venus, on remarque particulièrement le célèbre avocat Sidiki Kaba. Il est nommé ministre de la Justice, poste précédemment occupé par Aminata Touré. Sidiki Kaba a dirigé la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et en était jusqu’à sa nomination le président d’honneur.

Augustin Tine (Forces armées), Mme Awa Marie Coll Seck (Santé et Action sociale), Mankeur Ndiaye (Affaires étrangères et Sénégalais de l’extérieur) ainsi que l’écologiste Haïdar El Ali, désormais chargé de la Pêche et des Affaires maritimes, ont de leur côté été reconduits à leur poste.

Le quotidien pro-gouvernemental, Le Soleil, la tâche du nouveau gouvernement « est ardue. Les urgences sociales et économiques sont lancinantes ». Aujourd’hui, « les priorités sont multiples pour les Sénégalais », poursuit le quotidien.

Dimanche, Aminata Touré a estimé que son mandat sera « une course pour le développement, pour l’amélioration des conditions d’existence » des Sénégalais.

Jeuneafrique.com avec AFP

Qatar: Abdallah ben Nasser Al Thani nouveau Premier ministre

juin 26, 2013

DOHA – Le nouvel émir du Qatar a nommé mercredi cheikh Abdallah ben Nasser ben Khalifa Al-Thani Premier ministre à la place du puissant cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al Thani.

Cheikh Hamad perd aussi le portefeuille des Affaires étrangères qu’il détenait depuis 1992, au profit de Khaled Al Attiya.

Le ministre de l’Energie du riche pays qui détient les troisièmes réserves mondiales de gaz naturel, Mohammad Al Sada, est maintenu à son poste.

Le directeur général de l’influent réseau Al Jazeera, Ahmed ben Jassim Al Thani, est nommé ministre de l’Economie et du Commerce. Cheikh Ahmed, membre de la famille régnante, avait annoncé dans un communiqué peu avant la formation du gouvernement sa démission de son poste, qu’il occupait depuis près de deux ans.

La formation du nouveau gouvernement intervient au lendemain de l’accession au pouvoir de cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, devenu mardi à 33 ans le plus jeune souverain du Golfe après la décision de son père, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, d’abdiquer en sa faveur.

Le nouvel émir a affirmé mercredi qu’il voulait avoir de bonnes relations avec tous les gouvernements et tous les pays, dans un discours au ton modéré ne mentionnant pas le soulèvement syrien que son père soutenait sans réserve.

Romandie. com avec (©AFP / 26 juin 2013 18h31)

Centrafrique: un nouveau gouvernement dominé par l’ancienne rébellion

juin 13, 2013

Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a formé jeudi un nouveau gouvernement d’union nationale censé normaliser la situation en Centrafrique, dont les postes-clés restent aux mains des anciens rebelles du Séléka, selon un décret diffusé à la radio nationale.

Composé de 34 membres, le gouvernement comprend 9 ministres issus de la coalition rebelle Séléka, qui a pris le pouvoir fin mars à Bangui, 7 issus de l’ancienne opposition et deux anciens proches du président déchu, François Bozizé. Les seize autres membres sont issus de la société civile et de différentes formations politiques.

Parmi les figures du Séléka, se retrouvent aux postes clés : Gontran Djono aux mines, Nourendine Adam, chef de la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), à la Sécurité, Mohamed Moussa Dhaffane aux eaux et forêts, ainsi que Christophe Gazam Betty à la communication. Le président, Michel Djotodia, assumera également la charge de ministre de la défense.

Du coté de l’ancienne opposition, le poste de ministre de l’équipement et porte-parole du gouvernement reste à Crépin Mboli Gonda et les télécommunications à l’opposant Henri Pouzère. Le premier ministre sortant, lui-même issu de l’opposition, a été reconduit mercredi dans ses fonctions par le président de la République et ex-rebelle Michel Djotodia.

Sous la pression des chefs d’Etat d’Afrique centrale, réunis en avril à N’Djamena sur la crise centrafricaine, M. Tiangaye avait promis que toutes les sensibilités politiques seraient représentées dans son nouveau gouvernement, pour faciliter la transition en cours dans le pays. Mais parmi les 8 nouvelles personnalités qui font leur entrée au gouvernement, ne figure qu’un seul ancien proche de Bozizé, ce qui porte leur nombre total à deux: Claude Lenga, nommé aux droits de l’homme, et l’ancien porte-parole de la présidence Gaston Mackouzangba, à la fonction publique.

Le nouvel homme fort du pays Michel Djotodia, a pris le pouvoir en mars avec la coalition rebelle Séléka, renversant l’ex-président François Bozizé (66 ans) – exilé au Cameroun – contre lequel les nouvelles autorités de Bangui viennent d’émettre un mandat d’arrêt international.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique : le président annonce un nouveau gouvernement « d’ici 72 heures »

juin 2, 2013
Michel Djotodia a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement. Michel Djotodia a annoncé la formation d’un nouveau gouvernement. © AFP

Le président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia, a annoncé samedi soir qu’un nouveau gouvernement serait nommé dans son pays « d’ici 72 heures », a-t-on appris dimanche de source présidentielle.

« Il va falloir mettre en place un nouveau gouvernement et c’est ce à quoi s’attèle le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, qui a entrepris les consultations. Ce gouvernement sera mis en place d’ici 72 heures et tiendra compte de toutes les entités du pays », a-t-il déclaré à Oyo, au Congo, à plus de 400 km au nord de Brazzaville. Michel Djotodia – chef de la rébellion Séléka qui a renversé fin mars le président François Bozizé – s’est exprimé après un long entretien avec son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de la crise en Centrafrique. Il était arrivé à Oyo vendredi pour une visite de 48 heures.

Les chefs d’Etat de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), réunis en avril à N’Djamena sur la crise centrafricaine, avaient demandé la formation d’un gouvernement de transition représentant toutes les tendances de la vie politique du pays. Le Premier ministre centrafricain a entamé lundi les consultations en vue de former un nouveau gouvernement d’union nationale pour normaliser la situation dans son pays, dont la capitale Bangui souffre d’insécurité depuis que la Séléka a chassé François Bozizé, le 24 mars. « Nous avons mis en place un mécanisme pour permettre le cantonnement de nos troupes dans les différentes préfectures et nous avons fait nôtre le devoir de démilitariser Bangui. Nous espérons que cela se fera totalement d’ici deux à trois semaines », a indiqué Michel Djotodia.

Appui de Brazzaville

Selon une source diplomatique, « Michel Djotodia est venu solliciter l’appui du Congo dans la résolution de la situation instable » que vit la Centrafrique. Il a « déjà fait le tour de plusieurs autres capitales de la région », a-t-elle ajouté. Lundi, le président Sassou Nguesso a annoncé le déploiement en urgence de 200 militaires congolais à Bangui pour que son contingent atteigne 350 hommes sur place. Ce contingent fait partie des troupes de la CEEAC qui doivent passer à terme à 2.000 hommes, contre 700 actuellement.

Début mai, Brazzaville a abrité la première réunion du Groupe de contact international sur la Centrafrique, qui a proposé la création d’un fonds pour financer les élections prévues après la période de transition de 18 mois à Bangui.

Jeuneafrique.com avec AFP

Déferlante raciste contre une ministre noire en Italie

mai 5, 2013

Cécile Kyenge, d’origine congolaise et membre du nouveau gouvernement Letta, est la cible de parlementaires de droite. Une enquête est ouverte.

 

Rome (Italie), vendredi. Cécile Kyenge est la nouvelle ministre de l’Intégration.

Rome (Italie), vendredi. Cécile Kyenge est la nouvelle ministre de l’Intégration.

« Je ne suis pas de couleur, je suis noire, et je le répète avec fierté. » Cécile Kyenge, ministre de l’Intégration du nouveau gouvernement italien, a souhaité couper court à la polémique que sa nomination a suscitée dans la péninsule. Première ministre noire de la république transalpine, cette ophtalmologiste originaire de la République démocratique du Congo fait front depuis plusieurs jours à une avalanche d’insultes.« Guenon noire » et « zouloue » sont quelques exemples du florilège. « Le gouvernement Letta est un gouvernement bonga bonga », a déclaré Mario Borghezio, élu de la Ligue du Nord (en référence aux soirées « bunga bunga » de Silvio Berlusconi). « Nous sommes fiers d’avoir Cécile Kyenge dans notre gouvernement », ont aussitôt répondu le Premier ministre Enrico Letta et le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano. « L’Italie n’est pas un pays raciste », a souligné la ministre-victime, « surprise et blessée » par ces injures.

Une autre image de l’immigration

Originaire d’Emilie-Romagne, mariée à un ingénieur et mère de deux filles, Cécile Kyenge est arrivée en Italie à l’âge de 18 ans et a obtenu la nationalité par le mariage. Sa nomination est un symbole pour une péninsule qui peine à prendre en compte ces Italiens venus d’ailleurs. En Italie, l’immigration est souvent présentée sous le prisme des étrangers exploités par la Mafia dans les champs d’orangers du sud du pays ou encore des communautés sikh qui travaillent à la production du grana padano (fromage) dans le Nord. L’actualité a été secouée par des faits divers sordides comme la chasse aux immigrés à Rosarno (Calabre) en 2010, ou encore celle « aux Sénégalais », organisée par un activiste d’extrême droite à Florence l’an dernier, faisant deux victimes. Sans compter les réguliers coups d’éclat qui agitent le « calcio » (football) transalpin. Comme lorsque l’attaquant d’origine ghanéenne Mario Balotelli avait été moqué par des supporteurs mimant des singes dans les gradins.

L’Office national contre les discriminations raciales a organisé en mars une semaine contre le racisme dans les stades. Le gouvernement a ouvert une enquête concernant les insultes lancées à l’encontre de Cécile Kyenge.

Le Parisien par Flora Zanichelli

Elizabeth II et Margaret Thatcher: le face à face de légende entre deux femmes de caractère

avril 8, 2013

Entre la reine et son Premier ministre, onze années de relations compliquées…

Elizabeth II et Margaret Thatcher: le face à face de légende entre deux femmes de caractère

 
En 1979, Elizabeth II se retrouve confrontée à une expérience totalement nouvelle pour elle: travailler avec une femme. La victoire des Conservateurs aux élections générales de mai provoque le départ de James Callaghan, un Premier ministre avec lequel ses contacts ont toujours été faciles et chaleureux, et l’arrivée aux affaires de Margaret Thatcher. Cette dernière l’intrigue, dit-on, mais leurs personnalités respectives diffèrent du tout au tout…

Les observateurs remarquent la similitude de leur style vestimentaire – même brushing gonflant figé dans un épais brouillard de laque, mêmes tailleurs de couleur unie aux lignes strictes, mêmes rangées de perles autour du cou, même culte du sac à main –, quelques traits communs, comme la vénération qu’elles vouent l’une et l’autre à leur père ou encore leur fâcheuse propension à ne faire aucun effort de conversation avec les dames. Mais leurs ressemblances s’arrêtent là.

Les audiences hebdomadaires au palais perdent leur caractère informel. La «Dame de fer» est impressionnée par Elizabeth II. Respectueuse (jusqu’à l’excès) de la figure royale, elle ne cherchera jamais à instaurer avec elle la moindre complicité. Les révérences spectaculaires de l’Iron Lady cachent aussi, dit-on, une certaine impatience vis-à-vis de la cour et de ses traditions empesées. Downing Street soupçonne par ailleurs le palais de ne pas cautionner le programme de réformes entrepris à marche forcée par le nouveau gouvernement. Des rumeurs de tensions, voire de divergences profondes, entre les deux femmes commencent à circuler. «Mrs. Thatcher, aurait un jour lâché la souveraine, n’écoute jamais un mot de ce que je lui dis.»

En 1979, à Lusaka, en Zambie, lors de la conférence des chefs d’Etat du Commonwealth, les qualités de médiatrice de la reine, mais aussi le respect dans lequel la tiennent ses pairs, se révèlent décisifs dans l’amorce d’un règlement du conflit qui déchire alors la Rhodésie, ainsi que du différend qui oppose le pays à ses voisins. S’ils sont ulcérés par l’attitude du gouvernement de Salisbury, de nombreux leaders africains le sont aussi par l’attitude ambiguë du Premier ministre britannique. On parle d’un sommet à haut risque. En ce début du mois d’août, Elizabeth II termine une tournée qui l’a amenée successivement en Tanzanie, au Malawi et au Botswana. Son arrivée à Lusaka permet de rétablir le dialogue entre les différentes parties, et la confiance entre Londres et les autres capitales.

Sept ans plus tard, un article du Sunday Times met le feu aux poudres. L’hebdomadaire laisse entendre que la souveraine se montre très critique à l’égard de la politique économique et sociale du chef de son gouvernement, dont elle considère l’approche comme « insensible, provocatrice et créatrice d’inégalités». Sa Majesté, poursuit le journal, désapprouve le traitement infligé aux classes modestes, elle se serait également inquiétée des conséquences du conflit avec les mineurs, retournés au travail en mars 1985, après un an de grève, sans avoir rien obtenu du pouvoir en place. Elizabeth II est étrangère à ces fuites, aucun élément concret ne viendra jamais étayer ces allégations. Jusqu’au départ du Premier ministre, en 1990, et pendant bien des années encore, le palais, tout comme l’entourage de la Dame de fer, s’appliqueront à démentir les rumeurs de mésentente entre les deux femmes. « J’ai toujours trouvé l’attitude de la reine vis-à-vis du travail du gouvernement parfaitement correcte », écrira d’ailleurs Margaret Thatcher dans ses Mémoires…

Isabelle Rivère est l’auteur de Elizabeth II: dans l’intimité du règne (éditions Fayard)

 Gala.fr par Isabelle Rivere