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Arrivée jeudi à Ouagadougou du nouveau Premier Ministre burkinabè

janvier 7, 2016

Le nouveau Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, est arrivé à Ouagadougou ce jeudi, en provenance de Dakar (Sénégal), a-t-on appris de source médiatique.

Selon le confrère Burkina24, le désormais chef de gouvernement burkinabè a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou, pour ‘’valider sa nomination devant l’Assemblée nationale ».

En effet, son mandat devrait être validé, très prochainement, par les députés de la nouvelle Assemblée nationale.
L’économiste Paul Kaba Thiéba a été nommé par décret présidentiel signé le 6 janvier 2016.

Âgé de 55 ans, le nouveau PM burkinabé est un ex administrateur délégué du fonds de stabilité financière de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).

Sa nomination était beaucoup attendue par les Burkinabè depuis l’investiture de Roch Marc Christian Kaboré le 29 décembre dernier.

Des noms circulaient dont celle de Rosine Sori/Coulibaly qui avait été déclarée nommée mardi alors qu’il ne s’agissait que d’une fausse rumeur, reprise par certaines presses nationales et internationales.

Le nouveau Premier ministre burkinabé est un haut cadre des finances et a occupé de prestigieux postes de responsabilités au sein notamment de la BCEAO.

Titulaire d’un diplôme d’études supérieurs spécialisées (DESS) option banque et finance à l’Université de Paris V, Paul Kaba Thiéba a aussi obtenu son doctorat de 3ème cycle, option monnaie, finance banque à l’Université de Grenoble II.

Originaire de Bobo-Dioulasso (Ouest du Burkina Faso), Paul Kaba Thiéba est marié et père de trois enfants. Il est peu connu dans le monde politique burkinabè.

Apanews.net

 

Le ministre des Transports burkinabè Dieguimbé refuse de démissionner

décembre 29, 2014
Michel Kafando, le président de la transition burkinabè et le nouveau Premier ministre Isaac Zida posent avec les autres membres du gouvernement le 24 novembre 2014.AFP PHOTO / STR

Michel Kafando, le président de la transition burkinabè et le nouveau Premier ministre Isaac Zida posent avec les autres membres du gouvernement le 24 novembre 2014.AFP PHOTO / STR

Burkina Faso Burkina Faso

Au Burkina Faso, des travailleurs du ministère des Infrastructures et des Transports exigent la démission de leur ministre. Ils l’accusent de n’avoir pas démenti les révélations du journal Le Reporter qui a publié des documents de la justice américaine le condamnant à une peine de prison. Le ministre a animé une conférence de presse dimanche à Ouagadougou, en compagnie de plusieurs directeurs techniques de son département.

La conférence de presse aux allures de procès a duré deux heures. Et elle a commencé sur les chapeaux de roues. Première question d’un journaliste : « Pouvez-vous épeler votre nom Monsieur le ministre ? » Une partie du personnel de son ministère l’accuse de travailler sous deux identités différentes car son nom figurant sur sa lettre de mission est différent de celui sous lequel il exerçait dans son cabinet. Moumouni Dieguimdé s’exécute : « Moumouni Dieguimdé. D de Daniel, I de India, E comme Eco, G de Golf, U comme Uniforme, I de India, M de Maeck, D de Delta, E comme Eco »… Aussitôt, les journalistes attaquent par le sujet principal. « Est-il vrai que Monsieur Moumouni Dieguimdé a fait de la prison aux Etats-Unis ?» relance un autre journaliste.

Le ministre préfère parler d’arrestation plutôt que de condamnation : « Je n’ai pas fait de prison, j’ai été arrêté et c’est tout, et après relâché. Je n’ai pas de condamnation. Il n’y a rien dans mon casier judiciaire. Ce qui est sûr, c’est que j’ai été relâché. Ça a duré des semaines ». Il explique que c’est en voulant donner un coup de main à l’homme d’affaire malien, Babani Cissoko, pour l’achat d’un avion qu’il a été accusé de complot d’exportation d’avion militaire hors du territoire américain sans certificat d’exportation.

Brandissant un document, le journaliste qui a révélé cette affaire, rappelle au ministre qu’il a été condamné à quatre mois de prison. Et le ministre Moumouni Dieguimdé rétorque : « Si d’aventure j’étais condamné à quatre mois de prison, c’est un crime de quelle nature qui pourrait vraiment m’handicaper pour le reste de la ma vie ? A ne pas contribuer même pour mon pays ? Je pose la question parce que je veux savoir ce qui pourrait ne plus me permettre d’être important pour mon pays ? ».

Rfi.fr

Centrafrique : Mahamat Kamoun a formé son gouvernement

août 22, 2014
Mahamat Kamoun, le nouveau Premier ministre centrafricain. © AFP

Mahamat Kamoun, le nouveau Premier ministre centrafricain. © AFP

Quelques heures après le discours à la nation de la présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, au cours duquel elle a confirmé Mahamat Kamoun au poste de Premier ministre, celui-ci a annoncé vendredi avoir formé la nouvelle équipe gouvernementale.

Malgré les critiques, Catherine Samba-Panza n’a pas fléchi. Au lendemain de son retour de Luanda où elle a rencontré les autorités angolaises, la présidente de la transition a confirmé, le 22 août, son choix de nommer Mahamat Kamoun pour former un « gouvernement élargi » en Centrafrique, lors d’un discours à la nation prononcé en sango. Elle avait demandé au nouveau Premier ministre de rendre public son équipe gouvernementale au plus tard dans la soirée.

Dans la foulée, Mahamat Kamoun est passé sur les ondes de la radio nationale pour annoncer le nouveau gouvernement. Celui-ci est composé d’une trentaine de ministres dont deux portefeuilles d’État occupés par Marie Noëlle Ande Koyara (Travaux publics) et Aristide Sokambi (Défense nationale). Contacté par Jeune Afrique, ce dernier s’est réjoui « de voir le gouvernement tant attendu par les Centrafricains être enfin mis en place », espérant que cela mette fin aux « supputations diverses » et au « blocage ». « Il est temps de se mettre au travail pour le retour de la paix dans le pays », a-t-il ajouté.

Fin du blocage ?

Pourtant, à en croire des sources diplomatiques centrafricaines à Paris, jusqu’à la dernière minute, « il n’était pas exclu de voir la présidente Catherine Samba-Panza nommer un autre homme afin de mettre fin au blocage ». Des tractations étaient engagées avec le Conseil national de transition pour trouver la « solution la plus adaptée ». D’autant que le président du Conseil, Alexandre Ferdinand Nguendet, avait pris tout le monde de court, le 18 août, en demandant de « sursoir » à la mise en place du nouveau gouvernement. Une déclaration faite à Brazzaville à l’issue d’un entretien de deux heures avec le président congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine.

Depuis sa nomination le 10 août au poste de Premier ministre, Mahamat Kamoun était au cœur d’une virulente polémique en Centrafrique. Beaucoup, surtout dans l’ancienne coalition Séléka, estimaient que « son choix [n’était] pas consensuel ». Au final, trois ministères ont été attribués à des membres de l’ancienne rébellion : il s’agit de Mahamat Tahib Yacoub (Élevage), Arnaud Djoubaye Abazène (Transports), et Abdallah Kadre Hassane (Postes et Télécommunications).

Douze ministre reconduits

Les milices anti-balaka n’ont pas été oubliées. Un de ses dirigeants, Jacob Désiré Ngaya, a été nommé ministre délégué aux Finances. Il en est de même d’Armel Ningatoloum Sayo, commandant du mouvement Révolution et justice (rébellion armée active dans le Nord-Ouest), qui hérite du ministère de la Jeunesse et des sports.

Il faut noter également que 12 membres de l’ancien gouvernement démissionnaire ont été maintenus dans la nouvelle équipe. Sept d’eux ont gardé leur portefeuille. Il s’agit de Toussaint-Kongo Doudou (Affaires étrangères), Abdallah Kadre Hassane (Postes et Télécommunications), Marie-Florence Limbio (Économie), Éloi Anguimate (Fonction publique), Gisèle Bedan (Éducation nationale), Gertrude Zouka (Commerce) et Marguerite Samba (Santé).

Sur un total de 31 membres du gouvernement (2 ministres d’État, 27 ministres et 2 ministres délégués), ils ne sont que 17 à faire leur entrée. C’est le cas du général de gendarmerie Thierry-Marie Métinkoué, nommé ministre à la Sécurité.
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Jeuneafrique.com par Trésor Kibangula

Madagascar : Rajoelina renonce à briguer le poste de Premier ministre

février 21, 2014

Andry Rajoelina, l’ancien homme fort de Madagascar, a annoncé vendredi qu’il ne briguera pas le poste de Premier ministre du nouveau gouvernement issu des élections, bien que son parti dispose d’une majorité suffisante au Parlement pour imposer sa désignation.

Sur fond de différent avec le nouveau président élu Hery Rajaonarimampianina, l’ancien chef de l’État Andry Rajoelina a déclaré qu’il renonce à « endosser le poste de Premier ministre », bien qu’il ait été « choisi pour occuper ce poste après réunion du bureau national du parti Mapar » (regroupant les députés pro-Rajoelina, NDLR). Rajoelina a en outre qualifié la voie que suit le régime actuel de « pas très claire ». « C’est Mapar qui est en train d’être écarté, trahi. Est-ce la nouvelle politique? Le Mapar ne va pas chercher le poste d’opposant mais ce sont les autres qui vont s’opposer à lui », a poursuivi Andry Rajoelina.

Politique de réconciliation nationale

Avant le deuxième tour de la présidentielle, l’ancien homme fort de Madagascar avait soutenu Hery Rajaonarimampianina, mais après avec accédé à la magistrature suprême, ce dernier a annoncé une politique de réconciliation nationale, tendant la main au président déchu Marc Ravalomanana, sans le nommer.

Madagascar attend depuis plusieurs jours la nomination annoncée comme imminente du nouveau premier ministre, étape essentielle dans la normalisation progressive de l’île cinq ans après le coup de force qui a renversé le président Marc Ravalomanana début 2009.

Le camp Rajoelina a la majorité au Parlement

Lundi, la Haute cour constitutionnelle avait confirmé qu’il revenait aux députés du camp Rajoelina de choisir le nouveau premier ministre, au motif que c’est « le parti ayant obtenu le plus grand nombre de députés aux élections législatives ». Il reviendra ensuite au président de la République de nommer le Premier ministre formellement présenté par « les députés issus du parti ou groupe de partis majoritaire », selon l’avis publié par la Haute cour.

Le camp Rajoelina, majoritaire au nouveau parlement, a d’ores et déjà remporté la présidence de l’Assemblée nationale. Une ancienne ministre de la Justice et proche de Rajoelina, Christine Razanamahasoa, a été élue par 77 députés sur 147, contre 69 voix au candidat de la mouvance Ravalomanana, Jean Max Rakotomamonjy.

Jeuneafrique.com avec AFP

Djibouti : un nouveau Premier ministre prend ses fonctions

avril 1, 2013

DJIBOUTI – Le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, a nommé un nouveau Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, qui a pris lundi ses fonctions en remplacement de Dileita Mohamed Dileita.

Cette nomination, annoncée dimanche, intervient dans la foulée d’élections législatives officiellement remportées par le parti au pouvoir mais dont les résultats sont contestés par la coalition d’opposition Union pour le salut national (USN).

La nomination s’inscrit aussi dans le cadre d’un remaniement ministériel aux allures de jeu de chaises musicales. Un manque de renouvellement qui a immédiatement été critiqué par l’opposition.

L’USN considère cette reconduction gouvernementale comme un mépris de plus à l’égard du peuple djiboutien qui s’est prononcé massivement pour un changement radical sur le plan politique, économique et social, a-t-elle dénoncé dans un communiqué intitulé Formation d’un nouveau gouvernement : un non-événement, rien de plus.

Dileita Mohamed Dileita, qui reste député, occupait le poste de Premier ministre depuis 2001.

Abdoulkader Kamil Mohamed, né en 1951 dans la région d’Obock (nord de Djibouti), était ministre de la Défense depuis 2011. Titulaire d’une maîtrise en sciences techniques de l’université française de Limoges (Sud-Ouest), il était entré au gouvernement en 2005, comme ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Mer.

Les élections législatives, organisées le 22 février, étaient les plus disputées depuis une décennie dans ce petit pays au rôle stratégique.

Selon les résultats publiés au journal officiel, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) a décroché 49,40% des suffrages, arrivant en tête dans les six circonscriptions du pays, face à l’opposition qui se présentait unie pour la première fois depuis dix ans au sein de l’USN.

L’opposition, créditée de 47,61% des voix, a dénoncé des fraudes massives et l’annonce des résultats a donné lieu à des manifestations et des heurts.

Pays de quelque 800.000 habitants, Djibouti occupe une position hautement stratégique à l’entrée de la mer Rouge et abrite la plus importante base militaire française d’Afrique (environ 2.000 hommes) et la seule base militaire américaine du continent.

Le pays jouit depuis son indépendance en 1977 d’une stabilité politique sans beaucoup d’équivalents en Afrique mais au prix d’une restriction des libertés publiques, selon l’opposition et plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme.

Ismaël Omar Guelleh, qui malgré la présence d’un Premier ministre est également chef du gouvernement, est seulement le deuxième président de l’histoire du pays indépendant. Il est lui-même au pouvoir depuis 1999.

Romandie.com avec (©AFP / 01 avril 2013 14h39)

Centrafrique: le Séléka critique le gouvernement d’union nationale

mars 1, 2013
Centrafrique: le Séléka critique le gouvernement d'union nationale Centrafrique: le Séléka critique le gouvernement d’union nationale © AFP

La coalition rebelle centrafricaine du Séléka a affirmé vendredi ne pas se « retrouver » dans le nouveau gouvernement d’union nationale auquel elle participe, qualifiant de « faible » le nouveau Premier ministre d’opposition Nicolas Tiangaye.

Le « Séléka (. . . ) ne se retrouve pas dans ce nouveau gouvernement national de transition », déclare ce communiqué, qui réclame le respect des accords de paix de Libreville signés le 11 janvier.

Le Séléka accuse notamment le président François Bozizé d’avoir mis en place un « shadow cabinet » (cabinet de l’ombre), dans lequel les ministres issus de l’opposition et de la rébellion sont flanqués de ministres délégués proches du pouvoir.

La Premier ministre n’est pas non plus épargné par le communiqué qui le qualifie de « chef de gouvernement faible et malléable ».

« Le Président Bozizé a imposé (le gouvernement) au Premier Ministre Tiangaye, pourtant assuré du fort soutien de Séléka, qui n?a pas pu lui résister ou s’imposer », affirme le Séléka, pour qui « le peuple a besoin d’un leadership fort ».

Par ailleurs, les rebelles continuent d’exiger la libération des prisonniers politiques et le départ des troupes étrangères, en particulier sud-africaines.

Mi-décembre, le Séléka avait pris les armes contre le régime du président Bozizé, menaçant la capitale Bangui. Après avoir signé un accord de paix le 11 janvier à Libreville, il a accepté de participer à un gouvernement d’union nationale.

Le premier ministre Tiangaye, dont la nomination a été soutenue par le Séléka, est chargé de conduire la transition vers la paix et la tenue d’élections législatives d’ici un an.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique : Bozizé et Tiangaye en chiens de faïence

janvier 24, 2013
 

Le président Bozizé dans son palais de Bangui, le 8 janvier 2013. Le président Bozizé dans son palais de Bangui, le 8 janvier 2013. © Sia Kambou/AFP

L’accord conclu à Libreville le 11 janvier place le chef de l’État, François Bozizé, sous surveillance. La plupart de ses prérogatives, c’est au nouveau Premier ministre qu’elles reviennent.

Le chef est nu, mais il reste le chef. À en juger par les attendus de l’« accord politique de Libreville sur la résolution de la crise politico-sécuritaire en République centrafricaine » signé le 11 janvier sous la houlette – et parfois la dictée – des présidents tchadien et congolais Déby Itno et Sassou Nguesso, le général François Bozizé est désormais, et pour les trois années à venir, un chef d’État sous tutelle. À l’image en somme de ce qu’est devenu son propre pays. Contraint de concéder l’essentiel du pouvoir exécutif à un gouvernement de transition dirigé par un Premier ministre, Nicolas Tiangaye, issu des rangs de l’opposition, réputé peu malléable et de surcroît irrévocable, le président centrafricain ne pourra pas compter sur une Assemblée nationale à sa dévotion pour bloquer ou contourner son action. En attendant des législatives anticipées, les députés sont en effet tenus de voter « en l’état » les projets de loi adoptés par le gouvernement.

François Bozizé, dont l’accord du 11 janvier précise qu’il « ne peut se présenter pour un autre mandat » en 2016, est donc rentré à Bangui à bord du vieux C-130 Hercules présidentiel, délesté de la plupart de ses prérogatives et sous haute surveillance de ses pairs d’Afrique centrale, qui ont prévu un étroit mécanisme de contrôle de la « bonne foi des parties ». En échange, le chef de l’État centrafricain demeure l’hôte du Palais de la renaissance, alors que ses adversaires exigeaient son départ immédiat. Un maintien dans les lieux payé au prix fort.

Quelle posture pour Bozizé ?

C’est désormais l’heure des choix pour François Bozizé. Soit il adopte une posture, nouvelle pour lui, de sage au-dessus de la mêlée, arbitre et régulateur des conflits qui ne tarderont pas à survenir dans la perspective de sa succession, tout en préparant sa sortie. Soit il compte sur le temps, l’usure et les divisions déjà apparentes entre les rebelles de la Séléka et une classe politique dont les principaux leaders se bousculent au portillon de la future élection présidentielle pour élargir sa marge de manoeuvre, se réintroduire dans le jeu, et, qui sait, rebattre les cartes.

Dans cette éventualité, il lui faudra, à lui comme aux autres, s’assurer ce qui en Centrafrique plus qu’ailleurs est la condition essentielle de toute survie : des moyens financiers, d’autant plus convoités qu’ils sont rares. En dehors des très faibles recettes budgétaires classiques, dont la gestion reviendra au Premier ministre, qui demain contrôlera les revenus du diamant et des contrats miniers ? Le président va sans doute exciper de l’article 8 de l’accord de Libreville, qui le fait « garant de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national », pour exiger sa part. Nul doute qu’elle lui sera âprement disputée. 

Jeuneafrique.com par François Soudan 

Centrafrique : l’opposant et avocat Nicolas Tiangaye désigné futur Premier ministre

janvier 13, 2013

Nicolas Tiangaye a été désigné futur Premier ministre de Centrafrique. Nicolas Tiangaye a été désigné futur Premier ministre de Centrafrique. © AFP

L’opposition centrafricaine a désigné à l’unanimité l’opposant et avocat Nicolas Tiangaye comme futur Premier ministre du gouvernement d’union nationale qui doit être formé conformément aux accords de paix de Libreville entre le pouvoir et la rébellion, a appris l’AFP dimanche auprès de l’opposition.

« J’ai été désigné à l’unanimité par mes pairs. Nous avons envoyé le courrier avec mon nom au président de la République (François Bozizé) samedi à 18H00 (17H00 GMT) et nous attendons donc ma nomination », a affirmé Me Tiangaye.

Un des principaux opposants, Martin Ziguélé, a confirmé cette information: « Nous avons choisi M. Tiangaye à l’unanimité. Nous sommes tous unis derrière lui ». L’accord de sortie de crise signé vendredi à Libreville, prévoit que Bozizé restera en place jusqu’à la fin de son mandat en 2016 mais qu’il ne « pourra pas révoquer » le nouveau Premier ministre pendant la période de transition de 12 mois.

La désignation de Me Tiangaye était un secret de polichinelle depuis samedi soir mais l’opposition attendait d’en avoir informé la présidence avant de la rendre publique. Me Tiangaye aura la difficile tâche de former un gouvernement où devront figurer à la fois des membres de l’opposition et du pouvoir mais aussi de la rébellion Seleka, ainsi que d’ex-rebelles ayant signé des accords de paix auparavant et de la société civile.

Me Tiangaye s’est rendu célèbre en défendant l’ex-empereur Bokassa en 1986-1987, en plaidant au Tribunal pénal international pour le Rwanda, mais aussi en se défendant lui-même en 1991 lors du procès intenté contre lui par le régime du président André Kolingba.

Ancien président de la ligue centrafricaine des droits de l’Homme, il a été président du Conseil national de transition (CNT, parlement de transition) en 2003 après la prise de pouvoir de Bozizé et a surtout été un des principaux rédacteurs de la Constitution adoptée en 2004. Il est porte-parole du Front pour l’annulation et la reprise des élections de 2011, le FARE-2011.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique: le Premier ministre démis avant le gouvernement d’Union nationale

janvier 12, 2013
 

Centrafrique: le Premier ministre démis avant le gouvernement d'Union nationale Centrafrique: le Premier ministre démis avant le gouvernement d’Union nationale © AFP

Le Premier ministre centrafricain Faustin Archange Touadera a été démis de ses fonctions samedi, avant la nomination d’un chef de gouvernement issu de l’opposition, première étape prévue par l’accord de sortie de crise signé à Libreville entre pouvoir et rébellion.

« Le présent décret abroge (. . . ) le décret du 10 avril 2011, portant nomination du Premier ministre, chef du gouvernement », indique un décret présidentiel lu à la radio nationale. Le nouveau Premier ministre, issu de l’opposition, devrait être nommé en fin de journée, selon les milieux d’opposition à Bangui.

Le futur Premier ministre pourrait être, selon ces mêmes sources, l’avocat Nicolas Tiangaye, chef de la délégation de l’opposition aux pourparlers de paix de Libreville. Le nom d’un autre avocat opposant, Henri Pouzère, est également avancé.

Cette future nomination, qui doit être suivie de la formation d’un gouvernement d’union nationale, est la première étape politique prévue par l’accord de sortie de crise signé vendredi à Libreville entre le pouvoir, la rébellion du Séléka et l’opposition démocratique, après trois jours de difficiles négociations, et un mois d’affrontements armés.

L’offensive de la coalition rebelle, lancée le 10 décembre, lui avait permis de s’emparer de la majeure partie du pays, après avoir balayé l’armée régulière.

Le calme régnait samedi à Bangui, les habitants appréciant les perspectives d’un retour de la paix dans le pays.

« Nous sommes contents. Ca veut dire qu’on aura la paix et c’est ce que nous voulons », s’est réjouie Marina Modere, coiffeuse.

Signe d’une détente, le ministre de l’Administration territoriale, Josué Binoua, a indiqué à l’AFP que le couvre-feu imposé jusque là dès 19H00 locales (18H00 GMT), est allégé et ne commence plus qu’à 23H00 locales. L’heure de levée (O5H00 du matin) n’est pas modifiée.

L’accord a été obtenu par la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC). Les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur, et tchadien Idriss Deby ont rejoint dans la capitale gabonaise leur homologue Ali Bongo, hôte des pourparlers.

Idriss Deby, président en exercice de la CEEAC, avait aidé en 2003 le général François Bozizé à prendre le pouvoir par un coup d’Etat à Bangui, renversant Ange-Félix Patassé.

Cet accord prévoit aussi un cessez-le-feu immédiat et une période de transition d’un an avant la tenue de législatives. Il maintient au pouvoir le président Bozizé, malgré les demandes réitérées de la rébellion qui exigeait son départ.

Très vite après le début de l’offensive du Séléka, François Bozizé s’était engagé à ne pas se présenter de nouveau à l’élection présidentielle de 2016 et avait accepté l’idée d’un gouvernement d’union nationale.

En position de force, le Séléka, qui demandait en début de négociations la traduction de M. Bozizé devant la Cour pénale internationale (CPI) « pour crimes de guerre », a obtenu la libération « des personnes arrêtées en relation avec la crise ».

Il s’est engagé « à se retirer des villes occupées et à abandonner la lutte armée ».

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est félicité dès vendredi de la conclusion de l’accord et en a demandé l’application rapide.

Dans une déclaration adoptée par ses 15 membres, il « souligne la nécessité d’appliquer promptement ces accords et invite toutes les parties à les appliquer de bonne foi ».

Le Conseil « demande aussi instamment à toutes les parties d’autoriser dès que possible un accès sécurisé et sans entrave aux populations qui ont besoin d’une aide humanitaire ». Il exige la « libération immédiate de tous les civils détenus par des groupes armés ».

La déclaration souligne aussi l’inquiétude de l’ONU face aux violations des droits de l’homme, notamment les « attaques contre des minorités ethniques » et le recrutement d’enfants-soldats.

Jeuneafrique.com avec AFP

Pourparlers centrafricains: accord de sortie de crise signé à Libreville

janvier 11, 2013
 

Pourparlers centrafricains: accord de sortie de crise signé à Libreville Pourparlers centrafricains: accord de sortie de crise signé à Libreville © AFP

Un accord de sortie de crise prévoyant un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d’un gouvernement d’union nationale a été signé vendredi à Libreville par les belligérants centrafricains, a constaté l’AFP.

Des législatives seront organisées dans 12 mois, « un nouveau Premier ministre issu de l’opposition démocratique sera nommé », selon cet accord lu devant la presse, et qui prévoit également le « retrait de toutes les forces militaires étrangères » de Centrafrique, à l’exception des Forces africaines d’interposition (FOMAC)

Jeuneafrique.com avec AFP