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Poutine brandit la menace nucléaire, l’Occident dénonce le risque d’escalade

septembre 21, 2022

Vladimir Poutine a accusé les pays occidentaux de vouloir « détruire » la Russie et d’avoir recours au « chantage » contre elle, et a signifié qu’il était prêt à utiliser l’arme nucléaire.

Des soldats russes en file s'apprêtent à entrer dans un terrain boisé.

Des soldats russes lors de l’exercice « Vostok-2022 », le 4 septembre 2022. Photo : Getty Images/AFP/Kirill Kurdryavtsev

Le président Vladimir Poutine a annoncé mercredi la mobilisation de centaines de milliers de Russes pour combattre en Ukraine, prévenant l’Occident que Moscou utiliserait « tous les moyens » pour se défendre.

Face à des contre-offensives éclair des forces de Kiev qui ont fait reculer l’armée russe, M. Poutine a choisi de miser sur une escalade du conflit, avec une mesure qui ouvre la voie à l’afflux de militaires russes en Ukraine.

Après l’annonce mardi de l’organisation de référendums d’annexion dans quatre régions de l’est et du sud de l’Ukraine à partir de vendredi, la mesure prise par le président russe marque un tournant dans le conflit.

J’estime nécessaire de soutenir la proposition [du ministère de la Défense] de mobilisation partielle des citoyens en réserve, ceux qui ont déjà servi […] et qui ont une expérience pertinente, a déclaré M. Poutine, la mine grave, dans une allocution télévisée enregistrée et diffusée mercredi matin.

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Nous ne parlons que de mobilisation partielle, a insisté le président russe, alors que des rumeurs sur une mobilisation générale suscitaient l’inquiétude de nombreux Russes.

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé que 300 000 réservistes étaient concernés par cet ordre de mobilisation, soit à peine 1,1 % des ressources mobilisables. M. Choïgou a affirmé que la Russie ne combattait pas tant l’Ukraine que l’Occident.

Cet ordre est effectif dès mercredi, a dit le président russe. Le décret correspondant a été publié peu après sur le site du Kremlin.

M. Poutine s’en est pris une fois encore à l’Occident avec virulence, l’accusant d’avoir dépassé toutes les limites dans sa politique agressive et de vouloir affaiblir, diviser et, en fin de compte, détruire notre pays.

Un chantage nucléaire est aussi utilisé […] J’aimerais rappeler à ceux qui font ce genre de déclarations que notre pays aussi possède divers moyens de destruction, dont certains sont plus modernes que ceux des pays de l’OTAN, a dit le président russe.

« Nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple. Je dis bien tous les moyens […] Ce n’est pas du bluff. »— Une citation de  Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie

Une rhétorique irresponsable

Les États-Unis ont dit prendre au sérieux la menace de Vladimir Poutine de recourir à l’arme nucléaire dans la guerre en Ukraine, selon un porte-parole de la Maison-Blanche. Il est aussi question que le président Joe Biden prononce, devant les Nations unies, une ferme condamnation de la Russie.

L’ambassadrice des États-Unis à Kiev, elle, a estimé que cette mesure était un signe de faiblesse de la Russie, confrontée à une pénurie d’effectifs pour mener son offensive en Ukraine, qui entre cette semaine dans son huitième mois.

C’est une rhétorique irresponsable de la part d’une puissance nucléaire, mais ce n’est pas incohérent avec la manière dont il s’exprime depuis sept mois et nous prenons cela au sérieux, a déclaré pour sa part John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, dans une interview avec la chaîne ABC.

« Il s’agit d’une rhétorique nucléaire dangereuse. Ce n’est pas nouveau, il [Vladimir Poutine] l’a déjà fait à de nombreuses reprises. Nous resterons calmes et continuerons à soutenir l’Ukraine. »— Une citation de  Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN

En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a qualifié d’acte de désespoir les récentes décisions de Vladimir Poutine. [Vladimir] Poutine ne fait qu’empirer les choses. Il a depuis le début complètement sous-estimé la situation, et la volonté de résistance des Ukrainiens […], a déclaré le chancelier lors d’une courte déclaration en marge de l’assemblée générale de l’ONU, à New York.

« La Russie ne peut pas gagner cette guerre meurtrière. »— Une citation de  Olaf Scholz, chancelier de l’Allemagne

Assis derrière son bureau présidentiel, Vladimir Poutine prononce un discours.

Le président de la Russie, Vladimir Poutine, s’en est pris avec virulence à l’Occident. Photo : Reuters/Services de Presse de la Présidence Russe

Les revers de l’armée russe

L’annonce de référendums dans les zones sous contrôle russe et l’annonce d’une mobilisation partielle marquent un tournant dans l’offensive russe en Ukraine, qui a débuté le 24 février.

D’autant que la doctrine militaire russe prévoit la possibilité de recourir à des frappes nucléaires si des territoires considérés comme russes par Moscou sont attaqués.Début du widget . Passer le widget?

Nombre d’observateurs estiment que Moscou a sous-estimé les capacités de résistance des Ukrainiens, motivés et armés par les Occidentaux.

Le discours de M. Poutine intervient après des revers de l’armée russe lors de contre-offensives ukrainiennes dans les régions de Kherson et de Kharkiv, où les forces de Moscou ont été contraintes de céder beaucoup de terrain.

M. Choïgou a déclaré mercredi que l’armée russe avait perdu 5937 soldats depuis le début de l’offensive, un bilan officiel bien supérieur au précédent, mais très en deçà des estimations ukrainiennes et occidentales qui font état de dizaines de milliers de pertes.

Sur le terrain, les combats et les bombardements se poursuivaient mercredi, les autorités ukrainiennes accusant la Russie d’avoir à nouveau bombardé le site de la centrale de Zaporijia, la plus grande d’Europe.

À la veille des annonces de M. Poutine, les autorités des zones séparatistes ou sous occupation en Ukraine avaient annoncé des « référendums » d’annexion par la Russie du 23 au 27 septembre.

Ces scrutins se dérouleront dans les régions de Donetsk et de Louhansk, qui forment le Donbass, ainsi que dans les zones occupées de Kherson et de Zaporijia, dans le sud.

Ces votes ont aussitôt été critiqués par l’Ukraine, son président Volodymyr Zelensky minimisant l’importance de ces pseudoréférendums.

Les Occidentaux les ont aussi critiqués, Berlin les qualifiant de fictifs et Washington de simulacres électoraux.

Ces votes, sur le modèle de celui qui a formalisé l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie en 2014, dénoncée par Kiev et les Occidentaux, font l’objet de préparatifs depuis plusieurs mois.

Le calendrier semble s’être accéléré avec la contre-offensive ukrainienne. Des responsables russes évoquaient jusqu’alors la date du 4 novembre, jour de l’unité nationale russe.

La mobilisation des réservistes montre le désarroi de Poutine

La mobilisation partielle des réservistes russes démontre la volonté du président Vladimir Poutine de poursuivre dans l’escalade de la guerre contre l’Ukraine et est un nouveau signe de son désarroi, a affirmé mercredi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

L’annonce de la mobilisation partielle des réservistes et la confirmation des référendums [dans des régions occupées en Ukraine] sont un signal clair adressé à la communauté internationale durant la semaine de l’Assemblée générale des Nations unies de sa volonté de poursuivre sa guerre destructive qui a des conséquences négatives dans le monde entier, a déclaré le porte-parole, Peter Stano.

Cette action aura des conséquences de notre part. Les États membres de l’UE ont déjà tenu une réunion de coordination en marge de l’assemblée générale à New York, a-t-il précisé. Peter Stano n’a cependant pas souhaité élaborer, affirmant que les détails des discussions étaient confidentiels.

L’UE a déjà adopté six trains de sanctions économiques contre la Russie, mais des tensions sont apparues entre les États membres, et la Hongrie s’est dite opposée à de nouvelles mesures européennes. L’unanimité est requise pour les sanctions de l’UE.

« Les territoires occupés font partie de l’Ukraine qui a tous les droits pour y rétablir son autorité et l’UE est prête à poursuivre son soutien dans le domaine militaire. »— Une citation de  Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell

De son côté, la Chine a appelé mercredi à un cessez-le-feu à travers le dialogue dans le conflit en Ukraine, après l’allocution du président russe Vladimir Poutine annonçant une mobilisation militaire partielle.

Nous appelons les parties concernées à mettre en place un cessez-le-feu à travers le dialogue et la consultation, et à trouver une solution qui règle les préoccupations sécuritaires légitimes de toutes les parties dès que possible, a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, lors d’une conférence de presse.

Ruée sur les billets d’avion pour quitter la Russie

L’annonce d’une mobilisation partielle pour renforcer les troupes en Ukraine a entraîné mercredi une ruée sur les sites Internet des compagnies aériennes pour tenter de quitter la Russie au plus vite.

Selon l’outil statistique Google Trends, qui permet de connaître la fréquence à laquelle un mot a été tapé sur Google, les recherches en Russie avec les termes billets et avion ont plus que doublé depuis 6 h (temps universel) mercredi, soit au début de l’allocution télévisée enregistrée de Vladimir Poutine.

La requête quitter la Russie, elle, était réalisée 100 fois plus dans la matinée qu’en temps normal.

La région de Belgorod, frontalière du nord-est de l’Ukraine et touchée à plusieurs reprises depuis fin février par des frappes ukrainiennes, se retrouve d’ailleurs en tête du classement indiquant l’endroit où ces recherches ont été faites.

Les billets pour des vols directs vers les destinations les plus proches de la Russie – l’Arménie, la Géorgie, l’Azerbaïdjan ou encore le Kazakhstan – sont tous épuisés pour la journée de mercredi, selon le site Aviasales, très populaire en Russie pour acheter ses billets.

En direction d’Istanbul avec Turkish Airlines, devenue depuis les sanctions occidentales et la fermeture de l’espace aérien européen l’une des principales voies de sortie du pays en avion, tous les vols sont complets jusqu’à samedi.

Chez Air Serbia, pour rejoindre Belgrade, le prochain vol avec des places disponibles était affiché pour le lundi 26 septembre.

Les vols intérieurs en direction de villes proches des frontières du pays ont eux aussi explosé, comme en témoignent ces billets proposés de Moscou à Vladikavkaz (sud) pour plus de 750 $, contre à peine 70 $ normalement.

Au début de l’offensive russe en Ukraine, un premier exode de Russes opposés à l’assaut ou craignant la mobilisation avait eu lieu. Aucune estimation officielle n’a été rendue publique, mais il a concerné au moins des dizaines de milliers de personnes.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Après 32 jours de guerre, le président de l’Ukraine accuse l’Occident de lâcheté

mars 27, 2022

Pour Volodymyr Zelensky, les gouvernements occidentaux ont peur de prendre une décision contre Poutine. Photo : Getty Images/Sergei Supinsky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé l’Occident de lâcheté au moment où son pays se bat pour repousser l’armée russe depuis un mois. Il a lancé un appel exaspéré pour obtenir des avions de chasse et des chars d’assaut afin de soutenir la résistance ukrainienne devant l’envahisseur.

M. Zelensky s’est exprimé ainsi après que le président américain Joe Biden eut déclaré dans un discours que le président russe Vladimir Poutine ne pouvait pas rester au pouvoir, des mots que la Maison-Blanche a immédiatement cherché à minimiser.

Le président ukrainien a dénoncé dimanche le ping-pong de l’Occident quant à la manière de livrer des avions et d’autres armes tandis que les attaques de missiles russes font des victimes et piègent des civils.

J’ai parlé avec ceux qui défendent Marioupol aujourd’hui. Je suis en contact constant avec eux. Leur détermination, leur héroïsme et leur fermeté sont étonnants a affirmé M. Zelensky dans une vidéo, faisant ainsi référence à la ville du sud assiégée qui a subi certaines des plus grandes privations et des pires horreurs de la guerre.

Si seulement ceux qui ont réfléchi pendant 31 jours à la façon de livrer des dizaines d’avions de chasse et de chars avaient 1 % de leur courage, a-t-il laissé tomber en laissant le reste de sa phrase en suspens pour témoigner de son exaspération face à l’aide réclamée.

L’ambassadrice de l’Ukraine aux États-Unis, Oksana Markarova, a été plus nuancée dans ses propos lorsqu’elle est passée en entrevue à l’émission Meet the Press de la chaîne de télévision américaine NBC, soulignant plutôt que son pays avait entendu le président Biden haut et fort.

Maintenant, c’est à nous tous d’arrêter Poutine alors que c’est encore concentré en Ukraine, parce que cette guerre ne concerne pas uniquement l’Ukraine. C’est une attaque contre la démocratie, a-t-elle affirmé.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie en est à son 32e jour. Les forces russes, qui avaient pour objectif d’encercler rapidement la capitale, Kiev, et de forcer sa reddition, ont échoué face à une résistance ukrainienne acharnée, soutenue par des armes des États-Unis et d’autres alliés occidentaux.

Pour sa part, le ministère britannique de la Défense a dit constater que les troupes russes tentent d’encercler les forces ukrainiennes en face de deux zones séparatistes, prorusses, à l’est du pays, ce qui couperait cette partie de l’armée ukrainienne du reste du pays.

Vers l’intégration d’une république séparatiste?

Moscou convoite la région contestée du Donbass, partiellement contrôlée par les séparatistes soutenus par la Russie depuis 2014.

Leonid Pasetchnik, le chef de la République populaire autoproclamée de Lougansk, a déclaré dimanche qu’il prévoyait organiser un référendum sur l’adhésion à la Russie dans les meilleurs délais.

La Russie soutient les rebelles séparatistes de Lougansk et dans la région voisine de Donetsk depuis qu’une insurrection y a éclaté peu après que Moscou eut annexé la péninsule de Crimée, en 2014. Dans les pourparlers avec l’Ukraine, Moscou a exigé que Kiev reconnaisse l’indépendance de Donetsk et de Lougansk.

Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Budanov, a accusé la Russie de chercher à diviser l’Ukraine en deux, comme la Corée du Nord et du Sud.

Ils tenteront de réunir les territoires occupés dans une structure quasi étatique unique et de les opposer à l’Ukraine indépendante, a déclaré M. Budanov dans un communiqué publié par le ministère de la Défense. Il a prédit que la guérilla des Ukrainiens fera dérailler de tels plans.

L’Ukraine dit que pour vaincre la Russie, l’Occident doit fournir des avions de chasse et pas seulement des missiles et d’autres équipements militaires. Une proposition de transfert d’avions polonais vers l’Ukraine via les États-Unis a été abandonnée au milieu des préoccupations de l’Organisation du traité de l’Atlantique nordOTAN d’être entraînée dans des combats directs avec la Russie.

Dans ses remarques, M. Zelensky a accusé les gouvernements occidentaux d’avoir peur de simplement prendre une décision.

Qui est responsable de la communauté euroatlantique? Est-ce encore Moscou, grâce à ses tactiques alarmistes ? a-t-il demandé.

Nos partenaires doivent intensifier leur aide à l’Ukraine, a affirmé le président Zelensky.

La Russie poursuit ses bombardements

Pendant ce temps, le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major général Igor Konachenkov, a confirmé que la Russie a utilisé des missiles de croisière pour frapper un dépôt de carburant et une usine de défense à Lviv, à environ 75 kilomètres de la frontière polonaise. Il a déclaré qu’une autre frappe avec des missiles lancés par la mer a détruit un dépôt à Plesetske, juste à l’ouest de Kiev, où l’Ukraine a stocké des missiles de défense aérienne.

Une odeur de produits chimiques persistait à Lviv dimanche alors que les pompiers braquaient leurs boyaux vers les flammes et que de la fumée noire s’élevait des réservoirs de stockage de pétrole.

Un gardien de sécurité, Yaroslav Prokopiv, soutient avoir vu trois roquettes détruire deux réservoirs de pétrole.

Ces frappes aériennes de la Russie ont secoué une ville devenue un refuge pour environ 200 000 personnes qui ont fui les régions bombardées. Lviv, qui a été en grande partie épargnée par les bombardements, a également été une voie de passage pour la plupart des 3,8 millions de réfugiés qui ont quitté l’Ukraine depuis l’invasion de la Russie, le 24 février.

Dans sa plus récente vidéo, le président Zelensky avertit Moscou avec colère qu’il sème une haine profonde pour la Russie parmi les Ukrainiens.

Vous faites tout pour que notre peuple abandonne lui-même la langue russe puisque celle-ci sera désormais associée à vos explosions, à vos meurtres et à vos crimes, a affirmé M. Zelenskyy.

Avec les millions de personnes qui ont fui l’Ukraine, l’invasion a chassé plus de 10 millions de personnes de leurs foyers, soit près du quart de la population ukrainienne. Des milliers de civils auraient été tués.

Alors que la progression de la Russie sur Kiev est au point mort, les combats ont fait rage dans les faubourgs. Les tirs de missiles sur la ville ont ébranlé la cathédrale Sainte-Sophie, un site du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la cultureUNESCO vieux de 1000 ans qui est le cœur de l’identité nationale et spirituelle ukrainienne.

Vadim Kyrylenko, un ingénieur et haut dirigeant de l’endroit, a montré du doigt les dômes dorés de la cathédrale. Il a raconté que la croix du sommet au centre de l’église s’était renversée un mois avant le début de la Seconde Guerre mondiale.

La croix à gauche est tombée un mois avant cette guerre, a-t-il précisé.

Avec Radio-Canada par Associated Press

La Russie riposte aux sanctions économiques de l’Occident

février 26, 2022

Visée par une série de sanctions économiques après l’invasion de l’Ukraine, la Russie réplique à son tour en annonçant le gel des avoirs et la nationalisation des actifs d’entreprises de pays hostiles.

La Russie répondra […] en saisissant les fonds d’étrangers et d’entreprises étrangères en Russie, a déclaré samedi l’agence de presse RIA citant Dmitri Medvedev, chef adjoint du conseil de sécurité.

Moscou a aussi suspendu les lancements depuis la base spatiale de Kourou, en Guyane française, et rappelé son personnel technique en réaction aux sanctions de l’Union européenne (UE), a annoncé l’Agence spatiale russe, Roscosmos.

Un total de 87 personnes se trouvant actuellement en Guyane française sont ainsi appelées à rentrer en Russie. Le secteur aéronautique et spatial européen compte plusieurs partenariats avec la Russie.

Roscosmos dispose avec Arianespace d’une coentreprise, Starsem, pour exploiter la fusée Soyouz. Elle doit en principe lancer en 2022 huit fusées Soyouz : trois depuis Kourou (dont le satellite-espion français CSO-3) et cinq depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan.

En l’absence de fusées Soyouz, l’Europe n’aurait pas de capacité propre de lancement de certains satellites avant la mise en œuvre d’Ariane 6, dont le premier vol est attendu en fin d’année.

Cette riposte de Moscou constitue une réponse au Conseil européen, qui a décidé jeudi soir d’interdire l’exportation vers la Russie des avions, pièces et équipements de l’industrie aéronautique et spatiale. Un homme passe devant un camion militaire détruit par le feu après des combats.

Un militaire ukrainien marche près d’un véhicule endommagé, après des combats avec des soldats russes. Photo: Reuters/Valentyn Ogirenko

La Russie n’a plus besoin de liens diplomatiques avec l’Occident, a déclaré l’ancien président et haut responsable de la sécurité, Dmitri Medvedev.

S’exprimant sur les médias sociaux, il écrit qu’il était temps de cadenasser les ambassades. Il a ajouté que Moscou poursuivrait son opération en Ukraine jusqu’à ce qu’elle atteigne les objectifs définis par le président Vladimir Poutine.

En outre, la Russie a annoncé samedi la fermeture de son espace aérien aux avions venant de la Bulgarie, de la Pologne et de la République tchèque, en représailles d’une décision semblable prise par ces pays.

La compagnie nationale polonaise LOT a par ailleurs annoncé la suspension dès vendredi après-midi de ses vols à destination de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Ces annonces faisaient suite à une décision similaire du Royaume-Uni frappant la compagnie nationale russe Aeroflot.

La Russie a pour sa part réagi en interdisant le survol de son territoire à tous les avions liés au Royaume-Uni, y compris aux vols en transit. La Moldavie avait fermé dès jeudi son espace aérien.

Aide et sanctions de l’Occident

Les États-Unis ont annoncé samedi une nouvelle aide militaire à l’Ukraine de 350 millions de dollars américains (445 millions de dollars canadiens), a annoncé samedi le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Cette aide comprendra de nouveaux moyens militaires défensifs qui permettront à l’Ukraine de combattre les menaces blindées, aéroportées et autres auxquelles elle fait face aujourd’hui, a déclaré M. Blinken par voie de communiqué.

C’est un autre signal clair que les États-Unis se tiennent aux côtés du peuple ukrainien au moment où il défend sa nation souveraine, courageuse et fière, a ajouté le secrétaire d’État.Des membres de l’armée ukrainienne à bord de véhicules blindés à Kiev.

Des membres de l’armée ukrainienne à bord de véhicules blindés à Kiev Photo : Reuters/Valentyn Ogirenko

La Russie fait l’objet d’une pluie de sanctions économiques depuis jeudi de la part des États-Unis, du Canada, de l’UE et du Royaume-Uni, notamment.

Les États-Unis ont franchi une nouvelle étape vendredi en imposant des sanctions à Vladimir Poutine lui-même et à son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le Canada, l’Union européenneUE et le Royaume-Uni n’ont pas tardé à imiter Washington dans cet acte rare et symbolique.

Un accord de l’Union européenneUE pour exclure la Russie du système de paiement mondial SWIFT est aussi en cours de préparation samedi.

La République tchèque a annoncé de son côté qu’elle ferait don à l’Ukraine de mitrailleuses, de fusils automatiques et de précision, de pistolets et de munitions, pour une valeur de 7,6 millions d’euros (10,8 millions de dollars canadiens).

Les Pays-Bas, eux, ont indiqué qu’ils allaient fournir des missiles et des équipements militaires destinés à l’autodéfense ukrainienne contre Moscou.

Les sanctions européennes ont par ailleurs mené à l’interception d’un navire de commerce soupçonné d’appartenir à une entreprise russe, dans la Manche, ont annoncé samedi les autorités françaises. Cet imposant bateau de 127 mètres transportait des véhicules vers Saint-Pétersbourg.Le navire commercial qui a été intercepté dans la Manche.

La coque du navire qui a été intercepté dans la Manche Photo: Reuters/Pascal Rossignol

Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

Omicron : l’Occident raciste envers les scientifiques sud-africains ?

janvier 25, 2022
Damien Glez © Damien Glez

Des chercheurs d’Afrique du Sud se disent victimes de discrimination de la part des pays du Nord qui ne prennent pas leurs publications au sérieux. La preuve par le dernier variant…

Les politiques et scientifiques du Nord « multiplient-ils par zéro » l’expertise médicale quand celle-ci vient des pays du Sud, singulièrement d’Afrique ? Pour le professeur Shabir Madhi interrogé par la BBC, les pays « à revenu élevé » seraient plus prompts à « absorber les mauvaises nouvelles qui viennent de pays comme l’Afrique du Sud » que les informations encourageantes. En cause, selon l’expert en vaccins de l’université de Witwatersrand de Johannesburg : la phobie de la situation sanitaire du continent et le mépris pour le niveau académique de scientifiques africains pourtant bardés de diplômes et pétris d’expérience.

« Alerte racisme ! », semble confirmer le professeur Salim Karim, ancien chef du comité consultatif Covid du gouvernement sud-africain et vice-président du Conseil international des sciences. L’épisode du variant Omicron du Covid-19 – d’abord détecté en Afrique australe – permettrait d’étayer leur thèse.

Scepticisme et mésestime

Si les scientifiques du cru, singulièrement sud-africains, ont rapidement constaté que le nombre inhabituel de mutations du variant le rendait préoccupant du point de vue de la transmissibilité – quatre fois plus infectieux –, ils ont aussi annoncé, en moins de deux semaines, que celui-ci était « dramatiquement plus bénin » que les variants responsables des précédentes vagues de la pandémie. Autrement dit :  le risque de contracter une forme grave était moins important qu’avec les autres formes du Covid-19.

Comme si les travaux sud-africains n’étaient pas dignes de foi, le monde entier les aurait ignorés, plongeant la tête la première dans une psychose, il est vrai, source de mesures de sécurité toujours bonnes à prendre. Shabir Madhi s’étonne que l’Occident semble refuser de « croire la science parce qu’elle vient d’Afrique », perclus de scepticisme quand les nouvelles venues du continent sont bonnes. Les recherches sud-africaines étant formellement rigoureuses sur le plan scientifique, la mésestime du Sud par le Nord relèverait du racisme.

Certes, « crier au loup » est un peu la vocation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ne serait-ce qu’en respect du principe de précaution, il paraissait légitime que l’institution onusienne mette en garde contre le fait de qualifier Omicron de « bénin », craignant que le « tsunami » de contagion ne déstabilise les systèmes de santé.

De toute façon, l’OMS a l’habitude, depuis le début de la pandémie, d’être taxée d’alarmiste, en particulier en ce qui concerne le continent africain… Le scepticisme de l’Occident pourrait-il se justifier par l’âge moyen de sa population bien supérieur à celui des Sud-Africains ? Pour les scientifiques de Johannesburg, l’optimisme peut tout de même être décliné dans le Nord, l’atout de la jeunesse africaine étant contrebalancé par la prévalence plus élevée, en Afrique, d’autres comorbidités.

En Afrique du Sud, la vague Omicron devrait durer deux fois moins longtemps que les précédentes et pourrait être déclarée terminée dans les prochains jours, en dépit de la crainte suscitée par les contagions en période de réouverture des écoles.

Damien Glez

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

La Chine bouge, l’Occident ne sait plus sur quel pied danser

décembre 29, 2021
Un homme agite un drapeau chinois devant un groupe de soldats.

Des interprètes en uniformes militaires participent à une représentation du centième anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, à Pékin, le 28 juin 2021. Photo: Getty Images/Noël Celis

Pékin affirme sa puissance économique et militaire de façon chaque fois plus marquée. Les dirigeants chinois ne se gênent pas pour menacer ceux qui osent leur tenir tête, alors que les craintes d’une invasion de Taïwan augmentent. Quelles options pour les pays occidentaux face à cette Chine conquérante?

Une mobilisation plus agressive

Elbridge Colby a été sous-secrétaire adjoint à la Défense pour la stratégie et le développement des forces sous l’administration Trump (2017-2018). Il s’inquiète de l’influence grandissante de la Chine. L’objectif de la Chine est de devenir un hégémon, à tout le moins en Asie, et comme l’Asie représentera bientôt plus de 50 % du marché mondial, si elle atteint l’hégémonie en Asie, elle sera dominante dans le monde entier, affirme-t-il.

« Ce n’est pas simplement de l’ordre du possible, c’est plutôt hautement probable, à moins que nous prenions des mesures pour l’éviter. »— Une citation de  Elbridge Colby, ancien sous-secrétaire adjoint à la Défense

Militairement, cependant, les Chinois ne sont pas près de rattraper les Américains. Leur budget militaire (252 milliards de dollars américains) est le deuxième du monde, mais loin derrière celui des États-Unis (778 milliards).Un sous-marin avec des drapeaux chinois.

Un sous-marin nucléaire lanceur de missiles balistiques de l’armée chinoise lors d’une démonstration militaire en mer de Chine méridionale (archives). Photo: Reuters/ China Stringer Network

Les Américains ont une avance qualitative et quantitative très significative en matière de matériel militaire, croit Marc Julienne, chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Pékin fait toutefois du rattrapage accéléré. Les Chinois sont en train de construire un troisième porte-avions et disposent d’un impressionnant arsenal de missiles balistiques.

La menace est-elle réelle?

Washington en rajoute sans doute un peu afin de justifier sa politique envers Pékin, souligne Marc Julienne. De l’autre côté, la Chine le fait aussi, en tenant un discours de puissance dans lequel elle répète à qui veut l’entendre qu’elle est une grande puissance et qu’elle est en mesure de faire face à toute provocation, y compris sur le plan militaire, souligne le chercheur.

Si l’Occident veut empêcher la Chine de dominer la région, ce qu’elle tenterait actuellement de faire, il doit agir rapidement en collaborant avec des alliés régionaux tels que l’Inde, le Vietnam, la Corée du Sud et le Japon, pour établir un meilleur rapport de force, estime M. Colby. Actuellement, on parle beaucoup, mais on agit peu, déplore-t-il.

« On fait bien des déclarations sur la Chine, mais en réalité, notre position militaire est figée. Il y a plus de paroles que d’actions. »— Une citation de  Elbridge Colby, auteur de The Strategy of Denial: American Defense in an Age of Great Power Conflict

Les États-Unis devraient réduire au minimum leur présence militaire au Moyen-Orient et en Europe afin de se concentrer sur l’Asie, croit-il, tout en poussant les Japonais et les Taïwanais à augmenter leur propre budget de défense. Ce sont des choses que nous avons dit que nous allions faire, mais qui ne se produisent pas.Trois soldats américains courent en pointant leur fusil d'assaut dans les rues d'un village en Lituanie.

Les Européens devraient assumer une plus grande partie de leur défense au sein de l’OTAN pour que les Américains puissent déployer leurs troupes ailleurs, estime M. Colby. Photo : Reuters/ Ints Kalnins

Masser des troupes américaines dans la région ne risque-t-il pas, au contraire, de provoquer Pékin?

Fort possible, pense Marc Julienne, responsable des activités Chine au Centre Asie de l’IFRI. L’émergence militaire et l’assurance stratégique de la Chine sont très préoccupantes. En revanche, je ne sais pas si la meilleure manière d’y répondre est une surenchère, notamment militaire.

Est-ce que la méthode américaine est la bonne, dans le sens où elle va permettre de rétablir un équilibre stratégique favorable aux États-Unis et de faire reculer la Chine dans ses ambitions et ses objectifs? J’ai peur, au contraire, que cela pousse la Chine à augmenter son développement militaire et à affirmer encore un peu plus sa puissance et sa coercition sur ses voisins.

« Sur la vision de la Chine, on peut assez facilement tomber d’accord. Mais sur la méthode à employer, je ne suis pas sûr du tout. »— Une citation de  Marc Julienne, chercheur au Centre Asie de l’Institut français des relations internationales

Une vraie coalition

Il faut parler aux voisins de la Chine pour exercer une pression politique dans le cadre de partenariats et d’organisations internationales, prône M. Julienne. Tout le contraire de ce qui a été fait avec AUKUS (une alliance entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis), un pacte négocié secrètement au nez et à la barbe des alliés qui risque de fragiliser les alliances existantes, dont l’OTAN, croit le chercheur.Scott Morisson, devant un lutrin. Sur des écrans placés de part et d'autre, Boris Johnson et Joe Biden.

Le premier ministre australien Scott Morisson, son homologue britannique Boris Johnson (à gauche) et le président américain Joe Biden (à droite) lors de l’événement virtuel où la nouvelle alliance AUKUS a été annoncée. Photo : La Presse Canadienne/AP/MickTsikas

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a parlé d’un coup de poignard dans le dos en référence à ce partenariat, qui implique le partage d’intelligence artificielle, de capacités cybernétiques et de technologies quantiques.

Outre la France, qui a perdu un contrat de sous-marins de près de 84 milliards de dollars, les pays de la région, comme l’Indonésie, les Philippines, Singapour, la Malaisie, mais aussi le Japon et la Corée du Sud, auraient dû être au courant avant l’annonce, estime-t-il.

« C’est un drôle de signal envoyé aux alliés des États-Unis, dont ils ont besoin dans la région indo-pacifique. »— Une citation de  Marc Julienne, chercheur au Centre Asie de l’IFRI

M. Julienne préconise plutôt une approche qui prend en compte la réalité de ces pays, très dépendants de la Chine sur le plan économique. Ils ne veulent pas avoir un choix de guerre froide entre la Chine et les États-Unis, puisqu’ils ont besoin de commercer avec la Chine et ont besoin des États-Unis comme partenaire de sécurité. Or on a le sentiment que l’approche américaine est un jeu à somme nulle : vous êtes avec nous ou contre nous.

La stratégie européenne, présentée cet automne, prend en compte les enjeux économiques, la gestion du changement climatique et les questions environnementales, pas seulement les aspects militaire et sécuritaire, avance M. Julienne.

« C’est une vision qui repose sur la paix, la coopération et le dialogue. Elle ne doit pas être naïve, mais elle est inclusive, c’est-à-dire qu’elle n’est pas fermée à la Chine. »— Une citation de  Marc Julienne, chercheur au Centre Asie de l’IFRI

Quel rôle pour le Canada?

Drapeaux canadiens et chinois.

Les relations entre le Canada et la Chine sont au plus bas depuis l’arrestation de Meng Wanzhou, en décembre 2018. Photo: Associated Press/Fred Dufour

Elbridge Colby s’étonne de ne pas voir le Canada jouer un rôle plus important dans la lutte contre l’hégémonie chinoise.

Si vous regardez les Five Eyes [Alliance des Cinq yeux, qui inclut les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande], vous verrez que le Royaume-Uni et l’Australie sont très actifs, alors que du côté du Canada, il ne se passe pas grand-chose, note-t-il.

Le Canada a pourtant dû se frotter aux façons de faire chinoises avec la détention arbitraire, en 2018, de Michael Kovrig et de Michael Spavor, emprisonnés en Chine après l’arrestation au Canada de Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, à la demande des autorités américaines.

Étant donné les engagements passés du Canada, son silence dans ce dossier est frappant, croit l’analyste. Il garde espoir que le pays s’engagera plus résolument dans la défense de nos intérêts.

« Si les États-Unis craignent la Chine, le Canada devrait certainement en avoir peur aussi. »— Une citation de  Elbridge Colby, ancien sous-secrétaire adjoint à la Défense

Le gouvernement libéral n’a pas encore fixé sa stratégie Asie-Pacifique, promise lors de la campagne électorale et attendue impatiemment par plusieurs secteurs.

Avec Radio-Canada par Ximena Sampson

Assad met en garde contre toute action de l’Occident en Syrie

avril 12, 2018

Damas (Syrie) – Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde jeudi contre toute action occidentale qui « déstabiliserait davantage » la région, après les menaces occidentales de frappes en Syrie en riposte à une attaque chimique présumée.

« Toute action ne contribuera qu’à déstabiliser davantage la région », a dit M. Assad en recevant à Damas Ali Akbar Velayati, émissaire du guide suprême iranien Ali Khamenei, selon les comptes de la présidence syrienne sur les réseaux sociaux.

Selon l’agence officielle iranienne Irna, M. Velayati, conseiller de M. Khamenei pour les questions diplomatiques, a déclaré au dirigeant syrien : « Comme par le passé, l’Iran fera bloc avec la Syrie en toutes circonstances. »

« La résistance de la Syrie face à l’une des guerres terroristes les plus dures qu’il soit et la foi de cette nation dans la victoire […] est un exemple que chaque nation peut suivre », a ajouté M. Velayati, selon Irna.

Une attaque chimique présumée samedi dans la ville de Douma, dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale, a été imputée au régime par des secouristes sur place qui ont fait état de dizaines de morts.

Le régime Assad et ses alliés, la Russie et l’Iran, ont nié toute attaque chimique dans cette ville, mais les Etats-Unis ont confirmé une telle attaque, accusé le régime et menacé de frappes de représailles en Syrie.

Lors de la rencontre à Damas, M. Assad et son hôte ont estimé que « les menaces de certains pays occidentaux concernant une agression contre la Syrie étaient basées sur des mensonges qu’ils ont eux-mêmes créés avec leurs agents, les groupes terroristes, après la libération de la Ghouta orientale », a rapporté la présidence.

Après une offensive destructrice lancée mi-février par le régime avec l’appui de Moscou, les groupes rebelles de la Ghouta ont accepté des accords d’évacuation négociés par la Russie et ont quitté le secteur, une nouvelle victoire pour le régime syrien dans la guerre qui ravage son pays depuis 2011.

Romandie.com avec(©AFP / 12 avril 2018 12h49)                                            

Erdogan accuse l’Occident de soutenir le terrorisme et les putschistes

août 2, 2016

Istanbul – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mardi les Occidentaux de soutenir le terrorisme et les putschistes, dans l’attaque la plus virulente depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet.

Malheureusement, l’Occident soutient le terrorisme et se range aux côtés des putschistes, a déclaré le chef de l’Etat dans un discours à Ankara, en réponse aux critiques des Etats-Unis et de pays européens sur l’ampleur des purges qui ont suivi le putsch avorté.

Ceux que nous imaginions être nos amis prennent le parti des putschistes et des terroristes, a-t-il répété lors d’un forum économique organisé à la présidence.

Ce coup d’Etat n’était pas seulement un événement planifié de l’intérieur. Les acteurs ont agi dans le pays selon un scénario qui avait été écrit depuis l’étranger, a affirmé le chef de l’Etat, qui accuse le prédicateur Fethullah Gülen, en exil aux Etats-Unis, d’être le cerveau du putsch. Ce dernier dément vigoureusement.

La Turquie réclame à Washington l’extradition du prédicateur.

Comment se fait-il, alors que nous sommes partenaires stratégiques, que je vous demande de livrer quelqu’un sur la base d’un document de sécurité nationale pour la Turquie et que vous continuiez à le cacher et à le protéger ?, a-t-il lancé à l’adresse des Etats-Unis.

Il a affirmé que Gülen tirait la majeure partie de ses revenus des Etats-Unis. Selon le président turc, le prédicateur gagnerait entre 200 et 300 millions de dollars (178 à 267 millions d’euros) uniquement grâce aux écoles gérées par des fondations qui lui sont liées, sans préciser si ce revenu était annuel.

Pour la première fois depuis le putsch, la Turquie a eu lundi ses premiers contacts de haut niveau avec les Etats-Unis, en recevant le chef d’état-major interarmées Joseph Dunford.

Les relations des deux partenaires clés au sein de l’Otan se sont aigries depuis la tentative de putsch.

Le chef de l’Etat turc s’est aussi insurgé contre la décision des autorités allemandes de lui interdire de s’adresser par un lien vidéo à ses partisans rassemblés dimanche à Cologne (ouest de l’Allemagne) pour soutenir la démocratie.

Il a reproché à Berlin d’avoir laissé récemment s’exprimer par vidéoconférence la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que combat l’armée turque depuis l’expiration d’un cessez-le-feu en juillet 2015.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne.

Le président turc a également défendu les mesures prises par son pays après le coup d’Etat raté et notamment l’état d’urgence qui respecte les procédures européennes.

Regardez ce qu’a fait la France: trois plus trois plus six, elle a déclaré un an d’état d’urgence, a-t-il lancé.

Ces déclarations interviennent à la veille d’une visite à Ankara du secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjørn Jagland.

Romandie.com avec(©AFP / 02 août 2016 15h23)

En Afrique du Sud, Robert Mugabe attaque l’Occident et les Nations unies

avril 9, 2015

Robert Mugabe lors de la célébration de ses 91 ans, le 28 février 2015.
Robert Mugabe lors de la célébration de ses 91 ans, le 28 février 2015. © Jekesai Njikizana/AFP

En Afrique du Sud pour une visite historique de deux jours sous le signe de l’économie, le président zimbabwéen et chef de l’Union africaine, Robert Mugabe, en a profité pour décocher quelques flèches à l’endroit de l’Occident et du Conseil de sécurité de l’ONU.

Robert Mugabe n’avait pas mis les pieds en Afrique du Sud depuis plus de 20 ans. Le président du Zimbabwe et de l’Union africaine s’y est rendu mercredi pour une première visite d’État depuis 1994, visant à renforcer les relations économiques entre les deux pays.

Lors de sa visite officielle, le chef de l’Union africaine a profité de sa tribune pour dénoncer le « pillage » des ressources naturelles par l’Occident. « Les intérêts étrangers ont un appétit insatiable pour les ressources africaines », a-t-il déclaré.

Robert Mugabe a également dénoncé la domination des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. « Seules la Chine et la Russie nous supportent », a-t-il dit avant d’ajouter qu’il s’agissait d’un « cirque ». Il a accusé particulièrement les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne. « Ils perturbent le monde arabe et le déchirent », a-t-il lancé en citant la Libye et l’Irak en exemple.

Par ailleurs, Robert Mugabe a souligné que sa visite officielle à Pretoria était le symbole de la victoire de l’Afrique sur la colonisation. « Cette visite va assurément faire avancer les relations entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe pour le plus grand bénéfice des populations des deux pays », a déclaré Jacob Zuma, président de l’Afrique du Sud.

Aux prises avec une économie chancelante, le président zimbabwéen espère inciter des hommes d’affaires sud-africains à investir dans son pays. Des rencontres entre entrepreneurs zimbabwéens et sud-africains sont prévus à l’agenda jeudi.

Depuis son élection à la tête de l’Union africaine en février dernier, l’Afrique du Sud n’est pas le premier pays visité. En mars, Robert Mugabe s’est rendu en Algérie pour une visite d’État de trois jours à l’invitation du président algérien Abdelaziz Bouteflicka.

Jeuneafrique.com avec AFP