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RDC: 140 morts depuis août dans les affrontements dans le centre

janvier 7, 2017

Kinshasa – Au moins 140 personnes ont été tuées depuis août dans des affrontements dans le centre de la République démocratique du Congo entre les forces de sécurité et les partisans d’un chef traditionnel tué en août, a indiqué le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans un communiqué samedi.

Les violences d’août ont entraîné la mort de plus de 100 personnes parmi les civils, les hommes de la milice et les forces de sécurité(…); en septembre, de nouvelles violences (ont entraîné) la mort de près de 40 personnes, selon le communiqué.

Des dizaines de milliers de civils innocents vivant dans les provinces du Kasaï, du Kasaï Central et du Kasaï Oriental (trois provinces voisines du centre de la RDC, ndlr) sont affectés par une spirale de violence depuis août, rapporte Ocha.

Ocha souligne que ces violences sont pour l’heure hors radars, et invite les autorités congolaises à s’attaquer aux racines de cette crise.

Médecin âgé d’une trentaine d’années, le chef traditionnel Kamwina Nsapu a été tué dans une opération de police le 12 août 2016. Il était rentré en République démocratique du Congo (RDC) en avril 2016 après un séjour en Afrique du Sud, et avait peu après lancé des appels à l’insurrection et à la libération du Congo, dans un appel audio qui circule toujours sur les réseaux sociaux.

Mercredi matin, des partisans de M. Nsapu avaient investi pendant plusieurs heures Tshimbulu, ville agricole et administrative de plus de 150.000 habitants, située dans le territoire de Dibaya, à 120 km au sud de Kananga, capitale du Kasaï central (centre).

Les Forces armées de la RDC (FARDC) avaient repris le contrôle de la ville mercredi soir. Jusqu’à jeudi, des tirs à l’arme lourde avaient été entendus dans les alentours de Tshimbulu, selon des témoins.

Le premier jour (mercredi, ndlr), un policier et un milicien ont été tués et enterrés puis deux enfants, dont un bébé, ont été tués par des balles perdues dans leur maison; nous les avons enterrés vendredi, a rapporté samedi à l’AFP un responsable de la Croix-rouge de Tshimbulu.

Au total, nous avons assisté à l’enterrement de quatre corps, mais nous n’avons pas eu accès à d’éventuels morts pris en charge directement par l’armée, a expliqué de son côté Albert Mamba, responsable d’une ONG qui assiste les familles.

Selon le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, les FARDC mènent des opérations militaires dans cette zone depuis plusieurs jours contre des inciviques, qui se réclament du chef coutumier Kamwina Nsapu.

Romandie.com avec(©AFP / 07 janvier 2017 14h22)

Inondations: 8.000 sinistrés et lourds dégâts dans le sud-est du Niger

janvier 3, 2013
Photo AFP

Photo AFP

Des inondations qui frappent depuis octobre la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, ont fait plus de 8. 000 sinistrés et occasionné plus de 15 millions d’euros de dégâts aux cultures agricoles, a annoncé jeudi l’ONU.

Les inondations causées par la montée des eaux de la Komadougou Yobé, un cours d’eau prenant sa source au Nigeria voisin, ont touché « 8. 040 personnes » et occasionné des pertes agricoles « estimées à environ 10 milliards FCFA (plus de 15 millions d’euros) », affirme le Bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) dans son bulletin publié à Niamey.

L’agence onusienne a chiffré à « plus de 3,925 milliards FCFA » (près de 6 millions d’euros) les besoins de financement pour venir en aide aux victimes.

Les inondations ont commencé à frapper la région de Diffa fin octobre, en raison d’une crue historique de la Komadougou Yobé. Le niveau des eaux a baissé depuis fin décembre, selon l’Ocha.

Outre les dégâts sur les habitations, les eaux ont englouti 2. 000 rizières et champs de poivrons, principales ressources agricoles de cette région très aride également proche du Tchad et riche en pétrole.

Les eaux ont mê me envahi Diffa, la capitale régionale à plus de 1. 500 km à l’est de Niamey, causant d’importants dégâts matériels selon la municipalité.

Aux dommages causés par les inondations s’ajoutent des attaques de criquets pèlerins qui ont infesté 3. 500 hectares de pâturages, ainsi que des feux de brousse qui ont déjà détruit 20. 433 hectares de pâturages dans la même région, selon les services locaux de l’Environnement, cités par l’Ocha.

Jeuneafrique.com avec AFP

Sud-ouest ivoirien : huit civils tués dans l’attaque où ont péri sept Casques bleus

juin 9, 2012

Au moins huit civils, dont une femme, ont été tués selon l’ONU dans l’attaque menée vendredi dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, qui a également fait sept morts parmi les Casques bleus nigériens et jeté samedi sur les routes des centaines de villageois fuyant les violences.

« Selon nos informations, au moins huit civils ont été tués, dont une femme », a déclaré à l’AFP Anouk Desgroseilliers, responsable de la communication du Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha) en Côte d’Ivoire. Sept Casques bleus nigériens de l’Opération des Nations unies dans le pays (Onuci) ont été tués, « première attaque de ce genre » perpétrée contre l’Onuci depuis son déploiement en 2004, selon la force onusienne.

Cette « embuscade » contre l’Onuci a eu lieu lors d’un assaut d’éléments « venus du Liberia » contre plusieurs villages ivoiriens situés au sud de la ville de Taï, qui pourrait avoir fait deux morts parmi les militaires ivoiriens patrouillant avec les Casques bleus, avait déclaré vendredi soir le ministre ivoirien délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi. Dans cette région en proie depuis un an à des attaques attribuées à des forces fidèles à l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et réfugiées au Liberia, les violences de vendredi ont provoqué d’importants déplacements de populations.

« Des centaines de personnes sont arrivées à Taï, et on peut penser que des milliers d’autres sont sur la route », a indiqué Mme Desgroseilliers. « Trente-cinq familles ont traversé la frontière » pour rejoindre le Liberia, a-t-elle ajouté. A Taï, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), notamment, est « sur place pour porter assistance aux déplacés et leur fournir de l’eau et un peu de nourriture », selon cette responsable de l’Ocha. « C’est vraiment la panique, le sauve-qui-peut, les gens prennent de petits baluchons et fuient (leurs villages) à pied » notamment vers Taï, a raconté à l’AFP le maire de cette ville, Désiré Gnonkonté, joint par téléphone depuis Abidjan. « Pourquoi c’est chez nous qu’on vient faire des morts? »

« On a peur »

« On a peur », a confié Madeleine Tagnon, représentante des femmes de Taï. « Pourquoi à chaque fois c’est chez nous qu’on vient faire des morts? Pourquoi tranquillement les miliciens traversent chaque fois la frontière pour venir nous tuer? » Des éléments de l’Onuci et de l’armée ivoirienne patrouillaient samedi dans la zone, a-t-elle affirmé. « J’ai marché en brousse avec mon enfant au dos, je ne sais pas où se trouve le reste de la famille », a raconté Ange Joëlle, une jeune femme arrivée dans le village de Glaro Ubor, dans l’est du Liberia.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est dit vendredi « attristé et scandalisé » par la mort de Casques bleus. Il a indiqué que 40 autres soldats de la paix étaient restés « avec les villageois » dans la zone où a eu lieu l’attaque pour les protéger et qu’ils « étaient toujours en danger ». Des renforts devaient arriver samedi. Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé sa « grave inquiétude » à propos de l’insécurité dans cette région.

Selon l’armée ivoirienne, des opérations militaires ivoiro-libériennes doivent avoir lieu à partir du 15 juin dans la zone frontalière, avec le soutien des missions de l’ONU dans ces deux pays. Région la plus instable de Côte d’Ivoire, l’Ouest est en proie à des attaques depuis la fin de la crise politico-militaire de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 dans le pays. Avant l’attaque de vendredi, ces raids avaient fait « au moins 40 » tués depuis juillet 2011, selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié mercredi, qui accuse des forces pro-Gbagbo opérant depuis le Liberia et recrutant des « enfants ».

Jeuneafrique.com