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Une touriste suisse victime d’un viol collectif en Inde

mars 16, 2013

NEW DELHI – Une touriste suisse a été victime d’un viol collectif en présence de son mari vendredi dans le centre de l’Inde, a annoncé samedi la police à l’AFP.

La victime circulait à vélo vendredi soir avec son époux dans l’Etat du Madhya Pradesh quand sept à huit hommes ont attaqué le couple, attaché l’homme et violé sa femme en sa présence, avant de leur voler 10.000 roupees (185 dollars) et un téléphone portable, a précisé l’officier de police S.M. Afzal.

La femme, âgée d’environ 40 ans, a été hospitalisée à Gwalior, à quelque 340 km de Bhopal, la capitale de l’Etat, a ajouté M.S. Dhodee, un autre officier de police.

Elle était consciente samedi et a pu témoigner de son épreuve, a précisé la police, sans toutefois pouvoir fournir de détails sur son état.

Les victimes ont déclaré être de nationalité suisse, selon la police, qui a précisé toutefois ne pas avoir encore vu leur passeport. L’ambassade de Suisse en Inde n’était pas joignable samedi.

Les deux touristes se rendaient au célèbre palais de Taj Mahal, à Agra, dans le nord, l’un des lieux touristiques les plus prisés d’Inde. Ils avaient fait une étape dans un petit village du Madhya Pradesh pour coucher une nuit sous la tente, selon la police.

En 2003, une autre Suissesse, une diplomate de 36 ans, avait été enlevée dans un parking de New Delhi puis violée par deux hommes. Les responsables de cette agression n’ont jamais été jugés.

Le drame de samedi survient alors que les Indiennes –mais aussi un nombre croissant d’Indiens– manifestent de plus en plus nombreux contre les viols et agressions sexuelles dont les femmes sont victimes dans tout le pays, souvent en toute impunité.

Ce mouvement de protestation a été déclenché par le viol collectif le 29 décembre d’une étudiante indienne de 23 ans à New Delhi, qui a succombé à ses blessures.

Ce viol, en présence du petit ami de la jeune femme, qui avait été tabassé, avait provoqué un tollé en Inde mais aussi dans le monde. Les auteurs présumés du viol collectif ont été arrêtés depuis, mais le principal instigateur, Ram Singh, a été retrouvé pendu dans sa cellule le 11 mars.

Les circonstances de son décès étaient encore non élucidées. Les autorités pénitentiaires ont assuré qu’il s’était suicidé et le ministre de l’Intérieur a confessé une faille dans le dispositif de surveillance de la prison.

Au terme d’un projet de loi approuvé par le parlement indien en début de semaine, les violeurs encourent désormais en Inde une peine minimale de 20 ans de prison et même la peine de mort si leur victime meurt ou se retrouve dans un état végétatif irréversible.

Romandie avec (©AFP / 16 mars 2013 11h40)

RDC : gangs of Kinshasa

février 20, 2013
 
L'alcool et la drogue aidant, les affrontements entre gangs rivaux sont fréquents. L’alcool et la drogue aidant, les affrontements entre gangs rivaux sont fréquents. © AFP

Tant pis si, pour un téléphone ou quelques billets, ils doivent sortir la machette. Violents et sans états d’âme, les Kuluna sèment la terreur dans les rues de Kinshasa, capitale de la RDC.

Dans les rues de Kinshasa, ils sont là. Toujours en bande, armés et dangereux. Pour un peu d’argent, un téléphone ou quelques bijoux, ils sortent un bâton, un couteau, parfois une machette. Ici, on les appelle les « Kuluna ». « Il y a des quartiers, comme Ngaba, Yolo-Sud ou Yolo-Nord, où l’on n’ose plus aller, ni le jour ni la nuit », explique Pitchen, un étudiant kinois. Lui a été victime en décembre dernier de l’une de ces bandes de brigands qui terrorisent la capitale congolaise. Il évoque une agression « d’une violence inouïe », au milieu de la place de la Victoire. « Ils ont surgi de partout, se souvient-il. Je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qui se passait. Ils m’ont poignardé dans le dos et m’ont arraché ma montre avant de s’en aller tranquillement. »

Un récit parmi des milliers d’autres. « Chaque jour, on reçoit une centaine de plaintes », confirme, assis sur une vieille chaise en bois qui grince, Paul Bilonda, officier de police judiciaire dans le quartier de Lualaba, près du centre-ville. Sur son bureau, des procès-verbaux, de la paperasse qui s’entasse, des stylos, une règle… Mais pas de machine à écrire et encore moins d’ordinateur. Le « sous-ciat », entendez sous-commissariat, n’en a pas les moyens. Dehors, quelques agents en uniforme, fatigués par la chaleur, se laissent tomber sur un banc. Ils viennent d’essayer d’arrêter des Kuluna et rentrent tout juste de mission, à pied. « Pas facile de travailler dans ces conditions », murmure l’un d’eux, désabusé.

Chaque jour qui passe, nous voyons les riches devenir plus riches et les pauvres devenir plus pauvres. Que faire lorsqu’on galère ? Que faire lorsqu’on croise des gens qui se la coulent douce ?

Cet après-midi-là, le soleil luit férocement sur Kinshasa. Nous avons rendez-vous avec des Kuluna qui ont accepté de nous parler. Ils appartiennent à la bande des Lions. Ils arrivent par petits groupes de deux, trois, cinq. Bientôt, tout le « staff » est en place. Ils ont entre 12 et 25 ans et revendiquent une hiérarchie quasi militaire. Il y a le « maréchal », le chef. Plus loin, le « général », reconnaissable au cobra qu’il s’est fait tatouer sur l’avant-bras droit. Bruno, surnommé « 600 camouflages » pour son habileté à échapper à la police, est l’un des rares à accepter de donner son prénom. « Mes amis ne diront pas un mot avant de savoir si nous ne sommes pas piégés », explique-t-il en lingala. Le gang surveille le moindre de nos gestes. « Pas de photo, pas d’enregistreur », ajoute un autre, méfiant. Avant de poursuivre : « Nous sommes aujourd’hui ce que nous sommes parce que l’État nous a abandonnés. Chaque jour qui passe, nous voyons les riches devenir plus riches et les pauvres devenir plus pauvres. Que faire lorsqu’on galère ? Que faire lorsqu’on croise des gens qui se la coulent douce ? » « Kobotola ! » répondent en criant ses compagnons d’armes. « Extorquer ! »

Viol

Bruno et ses amis sont convaincus que « c’est tout ce qui leur reste pour survivre » – même si, contrairement aux « shegués », les enfants des rues, les Kuluna ont pour la plupart un toit et une famille. Pour minimiser les risques de se faire arrêter, ils s’imposent certaines règles. La première ? Ne jamais s’attaquer aux habitants de leur « secteur ». En retour, ceux-ci s’abstiennent de les dénoncer. « Nous vivons avec eux, se justifie James, le plus jeune de la bande. Ce sont nos pères, nos mères, nos soeurs et nos frères. Tant que nous ne les dérangerons pas, pourquoi nous dénonceraient-ils ? »

Parfois, les Kuluna agressent aussi des jeunes femmes qu’ils jugent trop « légèrement vêtues ».

Mais malheur à ceux qui ne sont pas de leur quartier. « Nous frappons à la machette seulement en cas de résistance, tient à préciser le « général » de la bande. Seulement quand la personne interceptée refuse de nous remettre calmement ce que nous lui demandons. » Les victimes sont souvent des passants qui ont laissé transparaître un quelconque signe de richesse. « Une poche de pantalon qui paraît remplie de billets de banque, un smartphone décroché dans la rue ou encore des bijoux autour du cou… Tout cela suffit pour qu’on attaque le propriétaire », explique James avec indifférence. Parfois, les Kuluna agressent aussi des jeunes femmes qu’ils jugent trop « légèrement vêtues » et qui se sont aventurées seules sur leur territoire. « Mais c’est une réponse à une provocation, se justifient-ils. Ce sont des prostituées. Nous ne faisons que les corriger. » Une « correction » qui peut aller jusqu’au viol. Une jeune fille de 16 ans nous raconte ainsi avoir été agressée l’an dernier. « Ils m’avaient arraché mes habits, puis ils s’amusaient à introduire, à tour de rôle, un doigt dans mon sexe. »

Bataille rangée

Les Lions sont sans scrupule, mais ne se hasarderaient pas hors du quartier de Lualaba, ni même d’ailleurs de l’autre côté de l’avenue où nous les avons rencontrés. Là commence le territoire d’une bande rivale, les Suajamas. Parfois, pour des broutilles et la bière aidant, ils se livrent à de véritables batailles rangées dans les rues de Kinshasa. Les Lions ne s’entendent pas davantage avec les Jamaïque, les Banzoyi (« abeilles », en lingala), les Arabes et les Staff Somalie – des gangs qui comptent tous entre 10 et 30 membres et qui, armés de machettes, de couteaux ou de pierres, s’affrontent le long des avenues résidentielles, obligeant les riverains à se terrer des heures durant dans leurs maisons. « Nous sommes confrontés à une insécurité permanente avec ces groupuscules criminels qui se sont imposés dans nos quartiers et dans nos vies », déplore Hyacinthe Kamango, instituteur dans une école primaire du quartier.

Alors qu’il ne touchait que les quartiers périphériques il y a quelques années (et notamment celui de la Cité), le phénomène a aujourd’hui gagné toute la capitale, jusqu’à La Gombe. Et ce malgré plusieurs initiatives mises en place par les autorités pour tenter de l’éradiquer. En 2008, lorsqu’il est nommé ministre de la Justice, Luzolo Bambi fait de la « traque des opérateurs de la criminalité urbaine » l’une de ses priorités. La lutte anti-Kuluna est lancée. L’homme de la « tolérance zéro » joue sur l’effet psychologique de la sanction, en instaurant le « transfert croisé » des délinquants condamnés : le Kuluna arrêté est jugé en audience foraine, là où il a commis son forfait, puis, lorsqu’il a été condamné, il est transféré vers une prison située à l’intérieur du pays. « Pendant cette période, nous avons constaté une baisse de la petite criminalité, affirme le commandant Guylain Sangwa, chargé notamment de la lutte contre les Kuluna à la police provinciale de Kinshasa. Leurs complices ne pouvaient plus tenter de les faire libérer par la corruption ou les aider à s’évader. » Mais Luzolo Bambi est éjecté du gouvernement en avril 2012, et son successeur renonce à poursuivre la même politique. Retour à la case départ donc. « Aujourd’hui, vous pouvez arrêter un Kuluna. Le lendemain, vous le transférez au parquet. Deux jours plus tard, il vous revient après avoir commis un autre forfait dans la rue », regrette un officier de police, convaincu que, « si la justice faisait bien son travail, le phénomène serait déjà éradiqué ».

Armés de machettes, de couteaux ou de pierres, les Kuluna s’affrontent le long des avenues résidentielles.

Brigade anti-Kuluna

En attendant, André Kimbuta, le gouverneur de Kinshasa, tente une autre approche et propose aux Kuluna qui renonceraient à la délinquance une formation, aux frais de la ville, à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP). « C’est toujours mieux de gagner sa vie à la sueur de son front », se réjouit Kem’s, un ancien Kuluna d’une vingtaine d’années devenu cantonnier.

En juillet dernier, le gouvernement a décidé de créer une brigade spéciale anti-Kuluna. Officiellement, elle sera composée de 1 000 hommes placés sous le commandement du colonel Eyala, mais, dans les salons climatisés des institutions de la République, on ne s’est pas encore mis d’accord sur les modalités de leur déploiement. « Dans six mois, on ne parlera plus des Kuluna », promet pourtant Guylain Sangwa. Cette brigade, aussi spéciale soit-elle, pourra-t-elle réussir là où les 522 sous-commissariats et 324 postes de police de Kinshasa ont échoué ? Rien n’est moins sûr.

Des bras costauds parfois bien pratiques

Parce qu’ils pratiquent souvent des arts martiaux et qu’ils sont costauds (ce sont des pomba, dit-on en lingala), les Kuluna sont aussi des bras que l’on peut facilement louer – et les hommes politiques congolais ne s’en sont pas privés. Lors des campagnes électorales de 2006 et 2011, plusieurs candidats ont fait appel à leurs services, moyennant quelques billets de banque. On les a vus accompagner leurs champions dans des meetings, leur servir de gardes du corps mais aussi monter en première ligne lors d’échauffourées entre militants. « [À ces moments-là], nous avons évité de les poursuivre pour ne pas être taxés d’étouffer la liberté d’expression », avait reconnu Luzolo Bambi, ministre de la Justice de 2008 à 2012. Aujourd’hui, des Kuluna continuent de bénéficier de la protection de certains décideurs politiques et judiciaires. 

Jeuneafrique.com par Trésor Kibangula, envoyé spécial

Guinée: la police empêche l’opposition de manifester

août 27, 2012
Guinée: la police empêche l'opposition de manifester Guinée: la police empêche l’opposition de manifester © AFP

Les forces de l’ordre ont arrêté lundi une trentaine de personnes en Guinée, dont le fils du principal opposant Cellou Dalein Diallo, empêchant une manifestation prévue pour réclamer des élections législatives libres et transparentes, a appris l’AFP de sources concordantes.

L’opposition avait appelé ses militants à se rassembler vers 10H00 locales (et GMT) à Matoto, un quartier de la banlieue sud de Conakry, pour marcher en direction du Stade du 28 septembre, dans le centre-ville.

Dès les premières heures de la matinée, des gendarmes et policiers anti-émeutes déployés au point de rencontre, ont empêché tout rassemblement et éloigné des piétons qui tentaient de se rendre surs les lieux, selon un journaliste de l’AFP.

Plusieurs leaders de l’opposition dont Cellou Dalein Diallo, Lansana Kouyaté, Sidya Touré et Faya Millimono, qui partaient du domicile de M. Kouyaté à Matam (banlieue sud-est) ont été stoppés par des gendarmes quelques dizaines de mètres plus loin.

Aucune indication n’a pu être obtenue de source officielle sur le motif de l’intervention des forces de l’ordre. Selon Sidya Touré, les autorités ont voulu « étouffer la manifestation ».

Vingt-huit militants auraient été arrêtés selon un officier de police et un responsable de l’opposition.

« 28 de nos militants ont été déjà arrêtés (lundi) et sont en prison à l’escadron de gendarmerie de Matam », a déclaré à l’AFP un des opposants.

« Ici, il y a au moins 28 personnes, dont le fils de Cellou Dalein Diallo (Ahmed Tidiane Diallo). Tous sont détenus à la gendarmerie de Matam », a de son côté dit l’officer de police sous couvert d’anonymat.

D’après Cellou Dalein Diallo, huit militants de son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), avaient déjà été arrêtés dimanche soir. « Ils sont à la gendarmerie, ils ne reçoivent ni eau, ni nourriture. Je leur ai fait parvenir de la nourriture, les gendarmes n’ont pas accepté », a dit M. Diallo à l’AFP.

Des élections devaient initialement se tenir au premier semestre 2011 mais ont été sans cesse reportées pour diverses raisons.

Jeuneafrique.com par AFP

Sénégal: violences à Tivaouane, fief de la confrérie des Tidianes

février 18, 2012

Des violences se sont produites vendredi soir à Tivaouane  (ouest du Sénégal), fief de la confrérie musulmane des Tidianes où la mairie a  été incendiée après que des grenades lacrymogènes aient été lancées dans une  mosquée tidiane de Dakar par un policier, a rapporté samedi le maire de  Tivaouane.

Peu après l’incident à la mosquée Malick Sy de Dakar, qui a aggravé les  tensions liées à l’interdiction d’une manifestation de l’opposition, des  barricades de fortune ont été enflammées dans des rues et avenues de Tivaouane  et la mairie de la ville a été saccagée et incendiée.

Le député-maire de Tivaouane, El-Hadj Malick Diop, de la mouvance libérale du  président Abdoulaye Wade, a déploré les incidents à la mosquée de Dakar,  ajoutant que « cela ne doit pas être utilisé comme alibi pour mener une vendetta  contre les symboles de l?Etat ».

« Tout a été détruit, brûlé et consumé », a affirmé M.  Diop à l’Agence de  presse sénégalaise (APS, publique).  « Rien n?a été épargné sauf l?état-civil qui  a pu être sauvegardé parce que certains jeunes s?étaient donnés en boucliers  pour préserver ce service de la municipalité », a-t-il affirmé.

Il a accusé « des jeunes, certainement manipulés par des politiciens en perte  de vitesse », d’être à l’origine des violences contre la mairie avant, selon lui,  d’aller s’en prendre à des biens appartenant à des responsables du Parti  démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), dont sa propre maison.

« De jeunes militants de l?opposition ont tenté de saccager mon domicile, mais  les gens (du voisinage) se sont interposés », a affirmé M.  Diop.

Trois grenades lacrymogènes ont été lancées vendredi par un officier de  police à l’intérieur de la mosquée Malick Sy, dans le centre de Dakar.

L’incident a enflammé la colère des fidèles, jeunes et badauds qui se  trouvaient à proximité.  Dénonçant un « sacrilège » ou une « profanation », ils ont  invectivé les policiers sur lesquels ils se sont mis à lancer pierres et  projectiles de toutes sortes, aux cris de « Allahou akhbar (Dieu est grand) ».

Les policiers ont riposté à l’aide de gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc  et de canons à eau.

Une dizaine de personnes ont été blessées lors des violences de vendredi à  Dakar qui ont éclaté lors de la dispersion de groupes de jeunes opposants qui  tentaient de participer à une manifestation interdite contre la candidature de  M.  Wade à la présidentielle du 26 février.

Jeuneafrique.com avec AFP