Caroline St-Hilaire alors qu’elle était candidate caquiste dans Sherbrooke. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada Titouan Bussiere
À moins d’un revirement inattendu de dernière minute, l’ancienne mairesse de Longueuil et ex-candidate de la Coalition avenir Québec Caroline St-Hilaire deviendra la n° 2 de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Selon nos informations, la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, a choisi Mme St-Hilaire comme administratrice de l’organisme. Elle en a informé Québec et Ottawa au cours des dernières heures.
Cette nomination sera soumise lundi matin au Conseil permanent de la Francophonie, qui se réunira à Paris. Cette étape devrait permettre d’entériner cette décision.
Le retour du Québec
Le gouvernement Legault voit dans la nomination de Caroline St-Hilaire le signal du retour du Québec dans la Francophonie. En coulisses, on souhaitait ardemment occuper une place importante dans la seule organisation internationale où le Québec siège comme État membre, au même titre que le Canada.
Le gouvernement espère que Mme St-Hilaire fera mieux connaître la Francophonie. Il veut aussi démontrer l’importance de cette organisation pour le rayonnement international du Québec.
Selon nos sources, Ottawa a accepté de soumettre la candidature de Caroline St-Hilaire. Le gouvernement Trudeau aurait aussi proposé le nom d’une autre personne avec un profil différent et dont l’identité demeure inconnue afin de donner le choix à la secrétaire générale.
Nomination partisane?
Le gouvernement Legault devra défendre cette nomination qui sera inévitablement perçue comme étant partisane par les oppositions. Caroline St-Hilaire a été défaite comme candidate de la CAQ dans la circonscription de Sherbrooke aux dernières élections, en 2022.
Déjà, la semaine dernière, le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, avait accusé François Legault d’avoir conclu un marché avec sa candidate en cas de défaite. À l’époque de Maurice Duplessis, on appelait ça du patronage, nommer du monde qui sont du bon bord, avait-il ajouté.
Questionnée sur la possibilité de cette nomination, la ministre des Relations internationales Martine Biron s’est défendue, indiquant que la décision finale revient à la secrétaire générale.
Des portes tournantes
Louise Mushikiwabo a succédé à Michaëlle Jean comme secrétaire générale de l’OIF en octobre 2018. Les deux administrateurs canadiens qu’elle a nommés comme bras droits ne sont pas restés en poste très longtemps.
D’abord, en octobre 2020, Catherine Cano a quitté ses fonctions à peine un an et demi après son arrivée. Des médias ont alors fait état d’une relation tendue entre elle et Mme Mushikiwabo.
Puis, il y a quelques jours, l’OIF a annoncé que le mandat du successeur de Mme Cano, Geoffroi Montpetit, ne serait pas renouvelé, ce qui a ouvert la porte à la nomination de Mme St-Hilaire.
Le poste de n° 2 de l’OIF est assorti d’un salaire annuel d’environ 250 000 $ CA.
Avec 25 accords commerciaux conclus et une dizaine de projets de coopération en phase finale, l’Organisation internationale de la Francophonie fait de la langue française un actif économique.
Au Gabon (du 6 au 8 juillet) puis au Rwanda (du 11 au 13), la mission économique et commerciale de la Francophonie en Afrique centrale (MEAC) – conduite par la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo – a mobilisé une centaine d’acteurs économiques francophones, venus « faire des affaires » sur le continent. Ministres, banquiers, jeunes entrepreneurs, avocats d’affaires et investisseurs se sont rencontrés pour échanger, étudier les différents leviers de développement possibles et mettre en place des projets communs.
Même si le temps s’y prêtait, il n’était pas question de parler des sublimes plages aux eaux tièdes ou des somptueux couchers de soleil. Encore moins des mille collines, des gorilles et des volcans. À Libreville comme à Kigali, destinations où il fait bon vivre, c’était le moment de parler business, et business seulement. Alors que le ministre gabonais du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, Yves Fernand Manfoumbi, a réitéré l’engagement de son pays à doper et à diversifier son économie, Beata Habyarimana, ministre rwandaise du Commerce et de l’Industrie, a mis en avant un climat des affaires propice aux investissements pour attirer les opérateurs économiques.
« Cette mission économique organisée par l’Organisation internationale de la Francophonie est très importante pour permettre aux hommes d’affaires qui partagent la même langue de coopérer, mais surtout pour faciliter les investissements dans les pays africains en développement », souligne François Kanimba, commissaire chargé du marché commun de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Partenariats
Passé par Temple University (États-Unis) et Sciences-Po (Paris), Yannick Ebibie, à la tête de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING), a été l’un des acteurs les plus actifs de cette mission. Avec pas moins de trois accords signés à Kigali, le premier incubateur du Gabon compte accompagner des acteurs rwandais (KLab – Connecting Dots) et burkinabè (2CS Burkina) pour renforcer l’écosystème des start-up. Venu, quant à lui, chercher des nouveaux partenaires francophones, Mohamed Amar Athie, CEO de Netexio, une société de services numériques basée au Sénégal, s’est associé à Maraphones, groupe rwandais de fabrication de téléphones « made in Africa », pour la gestion de sa flotte de smartphones via une solution logicielle.
Afin de donner un coup de fouet aux rencontres d’affaires en format business to business (B2B), la mission économique et commerciale en Afrique centrale de l’Organisation internationale de la Francophonie a également joué la carte des visites de terrain. Dans le secteur des énergies renouvelables, les participants se sont rendus sur les sites des projets de Gabon Power Company et de Gigawatt Global (Rwanda). Objectif : apprendre de leurs expériences mais aussi nouer des partenariats potentiels. Et c’est dans ce contexte que GLS Ltd Tchad et ERE Ltd Rwanda se sont alliés pour mettre en place des systèmes solaires décentralisés au Tchad.
Au-delà du numérique et des énergies renouvelables, l’inclusion des femmes a été au cœur des accords signés dans le secteur de l’agro-industrie. Le groupe burkinabè Faso Attiéké s’est associé à deux acteurs économiques rwandais, Umuntangana Veritas Ltd et National Agricultural export development (NAEB). Alors que le premier contrat porte sur l’appui à l’installation d’une unité de production d’attiéké au Rwanda, le second vise à accompagner et à former les femmes à la transformation du manioc en attiéké. Dans le cadre d’une démarche de réinsertion de femmes en situation précaire, Tropical Food Madagascar a, de son côté, signé un accord tripartite avec Umuntangana Veritas Ltd Rwanda et Park & Pick Rwanda pour la formation des femmes rwandaises à la transformation des fruits et légumes et à la distribution de leur production sur le marché.
« Francophonie de l’avenir »
Pour Geoffroi Montpetit, l’administrateur de l’OIF, l’espace francophone représente à la fois un savoir-faire, des richesses agricoles, industrielles, environnementales, et de multiples services qui pourraient être mieux exploités avec le renforcement des opportunités d’échanges commerciaux et d’investissements. Ceci, en connectant les parties prenantes : « Des acteurs étatiques aux organisations d’intégration régionale en passant par les organisations patronales, les chambres d’industrie et les entrepreneurs. » « Voilà à quoi peut servir la francophonie économique », a-t-il insisté à Libreville.
Présente à Kigali, Louise Mushikiwabo a appelé à dépasser « les inquiétudes et les préjugés » portant sur le continent. La Rwandaise se réjouit de pouvoir non seulement « mettre en réseau et accompagner » les opérateurs économiques, hommes et femmes, dans la découverte des pays francophones, mais aussi dans les aspects techniques concernant les différents secteurs du programme mis en place, à savoir le numérique, l’agro-industrie et les énergies renouvelables. « Il est très important de se servir de l’espace francophone pour faciliter les échanges et l’OIF peut jouer un rôle de catalyseur des échanges intrafrancophones entre les petites, moyennes et même microentreprises », souligne la secrétaire générale de l’OIF.
Dans son pays natal, la Rwandaise se dit tournée vers « la francophonie de l’avenir ». Une nouvelle vision qui va « au-delà de l’aspect institutionnel, un grand siège à Paris et treize représentations à travers le monde ». « C’est une francophonie au service des populations et des hommes et femmes d’affaires, qui n’ont pas accès aux systèmes mondiaux, pour les aider à saisir les opportunités qui existent dans l’espace économique francophone », insiste Louise Mushikiwabo, qui lève le voile sur les ambitions de son organisation : deux nouvelles missions économiques et commerciales en Europe et une troisième en Amérique du Nord. Si les dates et les destinations précises n’ont pas encore été confirmées, le principe est le même : « Soutenir la coopération pour une reprise économique francophone résiliente. »
L’OIF tient à répondre aux critiques concernant l’élection de son prochain secrétaire général. Laquelle est toujours prévue lors d’une réunion en présentiel à Djerba.
Jeune Afrique : certains détracteurs de Louise Mushikiwabo estiment que celle-ci joue avec le calendrier pour faciliter sa réélection en novembre prochain ? Que répondez-vous ?
Non, Louise Mushikiwabo ne manœuvre pas en sous-main pour faciliter sa réélection à la tête de l’OIF. Comme Jeune Afrique l’affirmait récemment dans ses colonnes, les modalités concernant l’élection du secrétaire général de l’institution ont bien été au cœur des discussions de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) qui s’est tenue le 23 mai 2022 à Paris. Le délai de l’appel à candidature a été ramené à cette occasion à six mois au lieu de douze comme prévu par la procédure d’élection du règlement unique, adopté pour la première fois dans l’histoire de l’OIF le 16 mars dernier, dans le cadre de la transformation institutionnelle lancée par la secrétaire générale.
Cette décision n’a pas été prise pour empêcher toute concurrence, comme l’ont estimé un peu tôt certains, mais bien pour tenter de respecter au mieux les toutes nouvelles procédures, tout en tenant compte des impératifs du calendrier. Surtout, ce sont les ministres des pays membres qui ont décidé, après un débat à huis clos auquel n’assistait pas la secrétaire générale, et à l’unanimité, de raccourcir de six mois le délai réglementaire pour que les élections puissent bien se dérouler en marge du prochain sommet.
Ce qui signifie que le prochain sommet de Djerba sera bien électif ?
Oui, contrairement à ce qui était prévu à l’origine en 2020. Mais depuis cette date, le sommet a été reporté par deux fois et en novembre prochain, Louise Mushikiwabo aura, selon ce que prévoit la Charte de la Francophonie, terminé le mandat de quatre ans pour lequel elle avait été élue en 2018, sans possibilité de prolonger son mandat. Faute de sommet à la mi-mandat il y a deux ans, ce qu’ont eu ses prédécesseurs, la secrétaire générale aura pour la première fois depuis sa nomination l’occasion de faire le bilan de son action, en ce qui concerne notamment la réorganisation interne de l’OIF et l’impact de celle-ci sur l’échiquier mondial, dont elle a fait ses priorités.
Comment va se dérouler cette élection ?
Suivant la toute nouvelle procédure, pour la première fois, le secrétaire général de l’OIF ne sera pas désigné de manière discrétionnaire mais sur la base d’un appel à candidatures, et d’une audition de chaque candidat par les ministres de la CMF qui en ont fixé la date au 6 octobre. La désignation elle-même ne se fera plus par consensus mais bien après un vote à la majorité simple. Plusieurs pays, prenant acte du bouleversement de l’agenda ces deux dernières années, semblaient envisager un temps une reconduction automatique de Louise Mushikiwabo, avant que cette solution de compromis n’émerge, pour permettre aux pays qui le souhaitent de présenter leurs candidats.
À commencer par l’actuelle secrétaire générale ?
Elle ne fait pas mystère de « sa disponibilité » pour poursuivre ses fonctions pour un nouveau mandat afin de poursuivre le travail qu’elle a entamé. Mais elle doit attendre, là encore pour des questions de procédures, que son pays la désigne officiellement. Ce qui pourrait intervenir dès les toutes prochaines semaines. Elle sera alors, comme les autres postulants, auditionnée avant la tenue du sommet.
Lequel est toujours prévu à Djerba ?
Oui, le sommet se tiendra bien à Djerba, en présentiel, les 19 et 20 novembre, malgré les réserves que posent certains pays membres face à la situation politique interne à la Tunisie.
Dans le concert quotidien des prises de positions suscitées depuis l’entrée le 24 février des troupes russes en Ukraine, manquait encore celle de Louise Mushikiwabo. Consciente de l’incompréhension que pourrait susciter la prolongation de ce silence, notamment auprès de certains pays membres, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) prend la parole, en son nom. Et c’est à Jeune Afrique qu’elle a réservé la primeur de ses explications.
J’entends depuis quelques jours l’incompréhension de quelques États membres concernant mon silence face à la situation en Ukraine. Certains ont exprimé leur étonnement que la Francophonie, une organisation basée sur les valeurs de paix et de démocratie, n’ait pas encore pris position face à ce conflit entre la Russie et l’Ukraine, membre observateur de notre organisation.
Si je devais donner mon point de vue personnel, il serait bien entendu conforme à la position prise par plusieurs pays de notre espace, dont mon pays, le Rwanda, qui a donné sa signature au projet de résolution porté par l’Assemblée générale, demandant l’arrêt immédiat des combats.
JE NE PEUX QU’ÊTRE SENSIBLE AU SORT DES MILLIONS D’UKRAINIENS QUI SE RETROUVENT BRUTALEMENT EN SITUATION D’INSÉCURITÉ
Venant d’un pays qui a été tristement célèbre pour le plus grand nombre de réfugiés dans le monde depuis les années 60, un pays qui, abandonné par la communauté internationale, a connu le dernier génocide du XXe siècle, avec toutes ses conséquences dramatiques, tant sur le plan humanitaire qu’économique, je ne peux qu’être sensible au sort des millions d’Ukrainiens qui se retrouvent brutalement en situation d’insécurité.
Le vote récent de la résolution de l’Assemblée générale a connu l’abstention d’une dizaine de pays membres de la Francophonie. Et je ne peux ignorer le fait que notre espace a, dans l’actualité récente, connu des conflits pour lesquels notre organisation n’a pris aucune position. L’exemple le plus récent est celui de l’Arménie, membre à part entière et qui assure actuellement la présidence du sommet, depuis 2018, et pour lequel la Francophonie n’a pas pris de position officielle lorsqu’il était menacé jusque dans sa survie.
J’AI SOUHAITÉ QUE LE SUJET SOIT MIS SUR LA TABLE DES DISCUSSIONS DES PROCHAINES RÉUNIONS DE NOS ÉTATS AFIN QU’ILS PUISSENT PRENDRE UNE POSITION FERME ET UNIE
Dans mon jugement en tant que représentante des États membres, dans leur totalité, je pense que nous avons besoin de cohérence institutionnelle ! Un élément-clé, dont nous ne pouvons nous passer alors que le monde, et le monde francophone en particulier, ne manquera pas d’être soumis à d’autres situations de conflits. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité que le sujet soit mis sur la table des discussions des prochaines réunions de nos États, dans les tous prochains jours, afin qu’ils puissent, dans l’esprit de consensus qui caractérise nos instances, prendre une position ferme et unie face à cette situation dont la gravité n’est plus à questionner. Un consensus que j’appelle de tous mes vœux !
Je conclus en adressant tout ma solidarité envers les populations ukrainiennes éprouvées et contraintes à l’exil, ainsi qu’envers tous les ressortissants étrangers, pris au piège d’un conflit qui les dépasse. J’en appelle à la solidarité internationale.
Équité vaccinale, migration, transition énergétique… Alors que les défis se multiplient, le Sommet Europe-Afrique de février 2022 doit permettre de transformer la relation entre les deux continents, en misant sur davantage d’entraide.
Depuis deux ans maintenant, la pandémie de Covid-19 secoue le monde, ébranlant nos certitudes et contraignant les dirigeants à revoir leurs priorités. Tous les pays sans exception, petits et grands, subissent les conséquences de l’une des plus grandes pandémies de l’époque moderne. Exacerbation des rivalités internationales, alliances inédites, conflits diplomatiques, récession économique, excès de communication et frustrations populaires… Cette crise aura bouleversé durablement le monde, bien au-delà des aspects sanitaires. Dire que la pandémie a infligé plus de dommages sociaux, économiques et structurels que toutes les guerres récentes serait un euphémisme.
Instincts primaires
À l’heure de la mondialisation, cette crise a été la première à affecter simultanément l’ensemble des sociétés et des économies, au Nord comme au Sud. Dans ce contexte, la tenue en février 2022 du Sommet Europe-Afrique m’inspire quelques réflexions. En tant que secrétaire générale de la Francophonie, une organisation multilatérale rassemblant 88 États et gouvernements membres, dont 30 d’Afrique et de l’Union européenne, il m’apparait comme un moment clé pour redéfinir en profondeur la relation entre les deux continents.
ALORS QUE LE MONDE NE CESSE DE PARLER DE SOLIDARITÉ, NOUS AVONS VU LES NATIONS SE REPLIER SUR ELLES-MÊMES
Pour beaucoup d’observateurs, la pandémie a été l’occasion d’une prise de conscience. Elle nous a mis face à nos instincts primaires. Alors que le monde ne cesse de parler de solidarité, très vite, nous avons vu les nations se replier sur elles-mêmes, réagir dans la panique et au détriment de toute stratégie collective. Le temps semble donc venu de revoir la notion même de solidarité.
La solidarité, cette valeur au cœur de la plupart des organisations internationales comme la Francophonie, est devenue au fil des ans un leitmotiv qui peine à se traduire par des actions concrètes et mesurables. Et si tout était une question d’approche ? La solidarité est associée à la notion d’aide, souvent perçue comme condescendante. Peut-être devrions-nous abandonner cette approche au profit de celle d’« intérêt partagé ». Soyons solidaires, soit, mais soyons-le par égoïsme et par intérêt ! Voyons dans les efforts de solidarité, une chance pour nous aider nous-mêmes. Car ce n’est que collectivement, que nous trouverons des solutions durables.
L’actualité de ces derniers mois illustre bien mon propos. D’abord, la question de l’équité vaccinale a suscité des élans de solidarité internationale, malheureusement entachés de tendances égoïstes et d’un manque total de transparence, y compris autour de l’initiative Covax et de la question du partage des brevets. Les chiffres sont parlants : « sur les 832 millions de doses de vaccin administrées, 82 % sont allées à des pays à revenu élevé ou intermédiaire, tandis que seulement 0,2% ont été envoyées aux pays à faible revenu ». C’est l’OMS qui le dit.
Et on s’étonne de voir des variants émerger de ces continents où les populations n’ont pu avoir accès aux vaccins ! On continue à fermer les frontières, à isoler les États, en sachant pertinemment que c’est là le meilleur moyen de réduire à néant tous les efforts déployés en matière de vaccination
Immigration et changements climatiques
Autre sujet brûlant au sommaire des discussions entre l’Europe et l’Afrique : les migrations. Quand admettrons-nous que cette question est la conséquence directe des réalités démographiques opposées de ces deux continents, l’un vieillissant et l’autre rajeunissant ? Le problème de l’immigration est en réalité une question d’emploi et de mobilité. Nous devrions privilégier une discussion franche et mettre en place ensemble des mécanismes légaux et régulés pour faire face à cette réalité qui ne fera que s’amplifier.
L’AVANTAGE DE L’AFRIQUE, C’EST DE PRIVILÉGIER UNE APPROCHE DE DÉVELOPPEMENT PLUS ATTENTIVE AUX ENJEUX CLIMATIQUES GLOBAUX
Enfin, et ce sera mon dernier exemple : la transition énergétique en réponse aux changements climatiques. Selon un rapport de la Banque mondiale en 2020, 42,8 % seulement de la population avait accès à l’électricité en Afrique en 2016. Ce qui représente 600 millions de personnes vivant sans électricité, en majorité dans les zones rurales. N’y a-t-il pas une incohérence profonde à demander à un continent d’améliorer un produit dont il manque, pour prévenir les conséquences d’un problème dont il n’est pas, ou très peu, responsable ? En d’autres termes, comment parviendrons-nous à relever le défi collectif de la transition énergétique sans pour autant contraindre des États à renoncer complètement aux énergies fossiles et durables dont ils ont cruellement besoin ?
L’avantage dont l’Afrique dispose aujourd’hui, c’est cette occasion unique, dans sa marche vers le développement, de ne pas commettre les mêmes erreurs que les pays développés et de privilégier une approche de développement plus attentive aux enjeux climatiques globaux. Sur cette question cruciale pour les générations à venir, je prône une transition progressive et adaptée aux réalités socio-économiques de chacun.
Des paroles aux actes
Ces réflexions entraînent une remise en question de la plus-value de nos organisations internationales. Quel avenir pour le multilatéralisme ? Cette interrogation est au cœur d’une multitude de tables-rondes et de groupes de réflexion. Mais les citoyens sont les premiers à se la poser, et avec raison. Nous assistons depuis quelques années à une augmentation croissante des « grands rendez-vous mondiaux », de sommets, de conférences de haut niveau, de forums, etc. Nous passons d’annonce en annonce et de résolution en résolution. La communication, amplifiée par la montée en puissance des réseaux sociaux, est malheureusement de plus en plus superficielle, et les médias s’intéressent davantage aux aspects « people », qu’au contenu réel des discussions. Quant à ces discussions, on peine à en voir la concrétisation, tant la succession des annonces est rapide.
NE LAISSONS PAS PASSER LA CHANCE UNIQUE QUE NOUS OFFRE CETTE CRISE DE REMETTRE LES COMPTEURS À ZÉRO
Mon espoir pour ce sommet Europe-Afrique est qu’il ne soit pas « business as usual ». Que ces deux continents, qui partagent une longue histoire commune, puissent se regarder dans les yeux et redéfinir en profondeur leur partenariat. Qui dit partenariat, dit contrat, et comme dans tout bon contrat, les deux parties doivent s’y retrouver. Gagnant-gagnant.
Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales, a dit avec une pointe d’humour qu’il était peut-être temps de « déconfiner » notre réflexion. Je pense, comme lui, que nous sommes à la croisée des chemins et qu’il est temps de repenser complètement nos modes de gouvernance, comme notre rôle envers les citoyens, de plus en plus dubitatifs et désabusés. Je conclurai en citant Winston Churchill, qui a dit après la Seconde Guerre mondiale « Don’t waste a good crisis ». En bon français, ne laissons pas passer la chance unique que nous offre cette crise de remettre les compteurs à zéro.
Comment regagner la confiance de nos citoyens ? Comment passer des paroles aux actes ? Comment redevenir les dirigeants dont nos peuples ont besoin ? Voilà les questions que je pose en cette fin d’année. Mon vœu pour 2022 est que nous puissions saisir cette crise comme une opportunité, la surmonter et en tirer les leçons qui s’imposent.
avec Jeune Afrique par Louise Mushikiwabo
Ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo a été élue secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en octobre 2018. Une fonction qu’elle occupe depuis janvier 2019.
Un concours littéraire dénommé « Culture et mémoire » est organisé par l’Association culture Elongo (ACE), avec le concours de l’Agence d’information d’Afrique centrale (Adiac) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Il s’inscrit dans le cadre de la promotion du livre Tous les enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse, lauréate du Prix littéraire des 5 continents 2020.
L’affiche du concours / Adiac
L’opération de promotion de la lauréate du prix littéraire des 5 continents 2020, Béata Umubyeyi Mairesse, a été lancée tout récemment dans cinq établissements (scolaires et universitaire) de Brazzaville, à savoir les lycées de la Révolution ; Nganga-Edouard ; Savorgnan-de-Brazza ; Joseph-Chaminade ; et la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université Marien-Ngouabi.
Pour permettre un bon déroulement de l’opération, les documents ci-après ont été remis aux chefs desdits établissements : une charte du concours littéraire « Culture et mémoire » ; une fiche d’engagement à signer par les élèves ou étudiants participants ; un cahier de texte servant de registre de prêt du livre ; et huit exemplaires du roman.
Sur la tenue de ce jeu concours et de ce qui va se passer entre les dates du 25 octobre au 27 novembre, le secrétaire littéraire chargé des relations extérieures avec les clubs littéraires et associations de l’ACE, le Pr Omer Massoumou, explique: « L’organisation de ce concours littéraire « Culture et mémoire » répond à un double objectif : contribuer à la promotion du Prix littéraire des 5 continents 2020 ; apporter le livre auprès des élèves et étudiants congolais. De façon principale, la période indiquée est celle de la lecture par les lycéens et les étudiants du roman “Tous les enfants dispersés” de Beata Umubyeyi Mairesse. Par ailleurs, nous préparons également l’évaluation des lecteurs qui aura lieu dans la semaine du 22 novembre ainsi que l’émulation ».
Il convient, toutefois, de noter que le concours se tient déjà dans la mesure où les lecteurs s’investissent. Les acteurs des cinq établissements précités sont en train de lire, l’évaluation étant prévue pour la semaine du 22 novembre dans chaque établissement. Les deux meilleurs candidats seront récompensés.
S’agissant de l’implication des élèves du lycée et étudiants de la Flash dans le même concours, le Pr Omer Massoumou, secrétaire littéraire chargé des relations extérieures avec les clubs littéraires et associations, précise: « Si on avait plus d’exemplaires, on aurait même impliqué des collégiens. En fait, le livre reste un objet culturel que des anciens, des jeunes et des moins jeunes lisent. On a tous besoin de se frotter à ce type de texte littéraire. Le prix Goncourt 2021, Mohamed Mbougar Sarr, est par exemple attribué à un jeune qui a commencé à lire des livres importants très jeune ».
Quant aux prix (récompenses) aux lauréats, l’ACE n’aura pas beaucoup à offrir mais ce sera principalement des livres. Cependant, elle lance un appel aux opérateurs économiques qui souhaitent bien encourager des jeunes à s’associer à l’opération. Entendu que le jeu concours « Culture et mémoire » a vocation à être pérennisé pour favoriser le partage culturel francophone et le vivre-ensemble.
L’ACE, pendant cette phase de lecture du roman, souhaite avoir une médiatisation de l’activité (articles de presse, passage à la télévision, affiches…).
Après une année 2020 grippée par le virus, la diplomatie québécoise entend bien être présente à son rendez-vous avec l’Afrique à Djerba. De la présentation de sa stratégie à sa présence au Sommet de l’OIF, elle aura l’occasion de préciser son attachement au continent.
L’année 2021 sera-t-elle celle du passage à l’acte pour le Québec ? Pour cause de pandémie mondiale, les principaux rendez-vous fixés l’an dernier au continent par la diplomatie québécoise n’ont pu avoir lieu. Annoncée mi-2019, la première stratégie africaine depuis longtemps d’un gouvernement québécois est encore dans les cartons du ministère des Relations internationales et le XVIIIe Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), porte-voix sans égal de la province sur la scène extérieure, notamment en direction des pays du continent, a été décalé d’un an pour être reporté à la fin de cette année.
Malgré les aléas du calendrier, le Québec ne pourrait avoir finalement perdu que quelques mois sur son agenda si, comme l’affirme Nadine Girault, la ministre des Relations internationales, la vision africaine québécoise est bien « officiellement lancée au prochain trimestre ». Quelques semaines seulement avant les retrouvailles francophones de Djerba, ce pourrait être une belle occasion pour François Legault, Premier ministre depuis 2018, et son équipe, de « sortir du discours pour montrer concrètement comment il compte engager le Québec auprès de l’Afrique », s’impatiente un fin connaisseur de la diplomatie locale.
Faire entendre sa différence
Bien sûr, cette dernière ne peut opérer que dans les limites imposées par Ottawa, qui garde la haute main sur les relations extérieures de l’ensemble de la fédération canadienne, « mais elle a su faire preuve par le passé de suffisamment d’initiative pour s’en démarquer, notamment en direction du monde francophone », reprend notre expert. Surtout que domine le sentiment d’une certaine négligence du gouvernement canadien à l’égard de l’Afrique depuis l’éviction de Michaëlle Jean du secrétariat général de l’OIF au début de 2019. « Le Canada n’a d’ailleurs pas pu compter sur le soutien des pays africains pour se faire élire au Conseil de sécurité de l’ONU l’année dernière », rappelle notre observateur. Le Québec a donc tout intérêt à profiter des occasions qui se présentent pour faire entendre sa différence.
La province ne dispose évidemment pas de réseaux diplomatiques et d’affaires aussi denses que l’État fédéral. Mais avec 33 bureaux dans 18 pays, dont un certain nombre de délégations générales qui font office de quasi ambassades, elle a tissé sa toile à travers le monde comme seuls quelques Länder allemands ont su le faire. Et le Québec compte poursuivre son effort de représentation à l’étranger, comme semble le confirmer l’augmentation de 5 % du budget général affecté au ministère des Relations internationales en 2020. En Afrique, la province s’appuie sur deux délégations, à Rabat et Dakar, ainsi que sur un bureau à Abidjan. « Leurs missions restent essentiellement économiques », confirme un représentant du ministère.
L’OIF REPRÉSENTE LE PRINCIPAL OUTIL DE LA PROVINCE POUR « EXERCER SON INFLUENCE SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE »
L’étendue de leurs mandats est néanmoins suffisamment large pour les autoriser à relayer les différents aspects du soft power québécois sur le continent, en matière de politique migratoire et culturelle ainsi que d’accès à l’enseignement. « Avec nos actions de solidarité internationale, ce réseau de représentations renforce notre positionnement en Afrique », estime Nadine Girault. Qui, pour compléter le trépied permettant de maintenir l’équilibre, cite « l’appartenance du Québec à la Francophonie ». L’OIF représente en effet le principal outil multilatéral dont dispose la province pour « exercer son influence sur la scène internationale », selon les propos de la ministre. Elle s’adresse directement à une audience équivalant à un tiers des membres des Nations unies, ce qui lui permet de tisser des relations bilatérales avec de nombreux pays, en particulier sur le continent.
De l’avis de certains responsables canadiens et québécois, l’OIF devrait pourtant rester concentrée sur les pays francophones, le français étant perçu comme le ciment de l’organisation. Pour ses bailleurs d’outre-Atlantique, la Francophonie doit se recentrer sur ses missions de base – comme le souhaite également le président français, Emmanuel Macron –, et ses pays membres veiller à la bonne gestion financière et administrative de son organisation. Ce qui n’empêche pas l’OIF de chercher à étendre son spectre à des missions plus politiques – observation de processus électoraux, respect de la vie démocratique… sous l’impulsion de Louise Mushikiwabo, sa secrétaire générale. Et sur ce point, là encore, Canadiens et Québécois marquent la même hésitation à voir l’organisation franchir le pas, sans s’y opposer vraiment non plus. Une absence de clarté dans le positionnement qui, du côté québécois, pourrait justement trouver quelques éléments de réponse dans la stratégie africaine à venir. À moins que cette vision ne souligne justement les limites mêmes du périmètre de la diplomatie provinciale en politique extérieure. Montréal pourra toujours se retrancher derrière Ottawa pour masquer un éventuel manque d’ambition en la matière.
Trois-Rivières — Le coup d’envoi des Journées internationales de la Francophonie (JIF) en Mauricie a été donné, jeudi, avec le gala d’ouverture virtuel sous le thème «Fiers au cœur de la francophonie». L’événement a réuni des dizaines de personnes d’un peu partout dans le monde, dont les artistes Fred Pellerin, David Goudreault et Zachary Richard à titre d’invités d’honneur.
«Au-delà de la langue partagée par 300 millions de francophones, la francophonie c’est un partage de valeur humaniste, de paix, de solidarité, d’inclusion, d’équité et de promotion de la diversité dans tous les sens du terme», a souligné Sylvain Benoît, président du comité JIF en Mauricie.
Poésie, chants et témoignages de francophones d’un peu partout dans le monde étaient au programme de ce gala virtuel. Le conteur, écrivain et chanteur de Saint-Élie-de-Caxton, Fred Pellerin, a profité de l’occasion pour partager son amour de la langue française.
«C’est une belle occasion de se rappeler la fierté et le plaisir qu’il peut y avoir à la parler et à partager cette langue-là», a affirmé Fred Pellerin.
«Cette langue-là s’est moulé sur notre réalité, nos façons de faire, nos manières de voir le paysage qu’on regarde, c’est encore la meilleure langue pour dire ce que l’on est», a-t-il ajouté.
L’auteur, slameur et poète, David Goudreault, figurait également au tableau des invités d’honneur avec le chanteur Zachary Richard.
«Moi je l’aime mon français d’ici, mon français d’icitte, qu’il soit pur ou joual qu’il flirte avec le chiac ou qu’il soit soutenu dans nos grandes œuvres. On a un beau français. On a des choses à se dire, des choses à s’écrire, des choses à partager en performance scénique, cinéma, littérature… Alors, mangez-en du français», a lancé David Goudreault.
D’ailleurs, la trentaine de témoignages vidéo présentés sont disponibles sur le site web des Journées internationales de la Francophonie(JIF) en Mauricie.
«Ce sont plus de 35 vidéos provenant de 10 pays que nous avons reçus pour souligner les célébrations de la francophonie. La Mauricie rayonne à travers le monde», a dévoilé Sylvain Benoît.
En 2019, plus d’une trentaine d’activités avaient eu lieu dans huit municipalités de la région.
«L’année dernière, nous avons été freinés in extremis dans un élan créatif avec une programmation remarquable que nous avons dû annuler. Qu’à cela ne tienne, cette année comme vous tous, nous avons dû nous réinventer pour tout faire à distance et nous avons choisi de relever le défi», a indiqué Sylvain Benoît.
Au total 18 événements à distance sont prévus jusqu’au 28 mars.
Le Centre suisse d’études sur le Québec et la Francophonie(CEQF) a lancé le prix Richard Mille « la Francophonie en débat ». Ce prix a pour but de soutenir la production et la diffusion d’œuvres en langue française, artistiques ou académiques de jeunes artistes ou de jeunes chercheuses et chercheurs dont l’âge varie entre 18 à 35 ans, domiciliés dans un pays membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Le prix est financé par l’entreprise horlogère suisse Richard Mille et organisé par le CEQF. Il est décerné tous les deux ans par un jury international.
L’œuvre présentée par les candidats peut être une recherche inédite en sciences humaines et sociales (histoire, sociologie, sciences politiques, littérature, études postcoloniales, etc.) ou une création artistique originale (texte littéraire, chanson, théâtre, production audiovisuelle, arts graphiques, etc.). Elle doit aider à penser et à illustrer les relations, les échanges et les interactions à l’intérieur de l’espace francophone sur le plan culturel, historique, économique ou social.
Le gagnant recevra 15000 francs suisses dont 5000 francs sont prévus pour présenter le prix au Québec le 23 juin 2021.
La première sélection aura lieu en janvier tandis que la désignation du ou de la lauréat(e) sera organisée en mars 2021. Les candidats doivent envoyer leurs œuvres jusqu’ au 15 janvier 2021, par cette adresse ceqf@unifr.ch
En visite à Brazzaville, la secrétaire générale de l’organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, a eu, le 25 octobre, une séance de travail avec les artistes et écrivains congolais.
A travers les échanges inter actifs avec ses interlocuteurs, la secrétaire générale de l’OIF a voulu rendre hommage à la créativité culturelle congolaise. Ces retrouvailles avaient pour objectif de trouver un terrain d’entente sur les activités prioritaires entre l’OIF et les femmes et les hommes de lettres et de culture congolaises.
Photo 1 : la SG de l’OIF échangeant avec les écrivains (crédit photo/ ADIAC)
La secrétaire générale de l’OIF a déclaré: « Je ne suis pas du tout étrangère ni à ce pays, ni à sa richesse littéraire et culturelle. Depuis mon enfance, j’ai des liens personnels avec son monde littéraire, puisque le grand écrivain congolais Tchicaya Utamsi était un ami de mon oncle qui était lui aussi un grand écrivain rwandais, l’Abbé Alexis Kagamé. Ils ont fait beaucoup de bonnes choses ensemble sur le continent africain et même en Europe. Ce sont des hommes qui s’entendaient sur la nécessité de la présence littéraire et historique de l’Afrique sur l’échiquier mondial », a-t-elle témoigné.
Sur la revalorisation des langues africaines, la secrétaire générale de l’OIF pense qu’il n’y a aucun doute dans son esprit et pour le mandat de la francophonie que la langue française qui est le ciment qui unit tous les membres de l’OIF, doit exister en coexistence harmonieuse et en complémentarité des langues nationales et locales.
La secrétaire générale de l’OIF a émis le voeu de voir son institution collaborer avec les artistes et écrivains congolais. De son côté, la directrice de la langue française et de la diversité culturelle, Nivine Khaled, a reconnu que le Congo Brazzaville est une terre riche en plumes, foisonnante d’artistes, terroir et réservoir des femmes et des hommes qui savent écrire, sculpter, dessiner, peindre, chanter, danser et s’habiller.
Remerciant la secrétaire générale de l’OIF, le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, a déclaré, « Brazzaville est une ville que vous connaissez bien. Ici à Brazzaville, vous êtes chez vous. Brazzaville qui est le foyer de la littérature, de la francophonie, des arts plastiques est le berceau de la musique; parce qu’elle fait partie des villes créatives de l’Unesco ».
Photo 2 : Fortuné Bateza lors de sa prestation (crédit photo/ ADIAC)
Photo 3 : remise du tableau de l’Ecole de peinture de Poto-Poto à la SG de l’OIF (crédit photo/ ADIAC
Intervenant à leur tour, les écrivains ont exprimé leur souhait de voir l’OIF accompagner les éditeurs et écrivains ; trouver des solutions pour permettre aux malvoyants de pouvoir transcrire les œuvres littéraires en écriture braille ; aider les jeunes filles à avoir accès aux livres et faciliter la diversité linguistique.
Le ministre de la Culture et des Arts a remis à la secrétaire générale de l’OIF une oeuvre d’art de l’Ecole de peinture de Poto-Poto.