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La France suspend ses opérations militaires conjointes avec le Mali

juin 3, 2021
Le président français Emmanuel Macron prononce son discours après une réunion par vidéoconférence avec les dirigeants du G5 Sahel, le 16 février 2021 à Paris.

En réponse au coup de force du colonel Assimi Goïta, Paris annonce la suspension temporaire de sa coopération militaire avec le Mali.

Le geste en dit long sur la perception française du coup de force perpétré par Assimi Goïta au Mali. Ce jeudi 3 mai, le ministère français des Armées a annoncé la suspension temporaire de sa coopération militaire avec les autorités maliennes.

Lignes rouges

« Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Cedeao et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali. Il revient aux autorités maliennes d’y répondre rapidement. Dans l’attente de ces garanties, la France, après information de ses partenaires et des autorités maliennes, a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit », a fait savoir le ministère. Ces décisions, ajoute-t-il, « seront réévaluées dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes ».

LE MESSAGE EST À LA FOIS TRÈS CLAIR ET TRÈS CONCRET

Concrètement, toutes les missions opérationnelles conjointes entre les militaires de la force française Barkhane et les Forces armées maliennes (Famas) sont donc suspendues dès ce jeudi 3 juin. « Le message est à la fois très clair et très concret, glisse une source française. Le président avait annoncé la couleur avec ses déclarations successives. Cette décision en est la suite logique. »

Avertissement et demandes

Après l’arrestation du président de la transition, Bah N’Daw, et de son Premier ministre, Moctar Ouane, par les militaires de l’ex-junte dirigée par le colonel Assimi Goïta, le 24 mai, Emmanuel Macron avait dénoncé un « coup d’État dans le coup d’État inacceptable ». Puis, dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Journal du dimanche, il avait déclaré avoir « passé le message » aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il « ne rester[ait] pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ».

Le 30 mai, les chefs d’État de la Cedeao étaient réunis en sommet extraordinaire à Accra, au Ghana, pour évoquer la situation au Mali. Ils ont décidé de suspendre Bamako des instances de l’organisation sous-régionale et condamné « le coup d’État » du 24 mai, tout en restant silencieux sur la désignation du colonel Goïta comme nouveau président de la transition malienne.

Les membres de la Cedeao ont également appelé à la nomination immédiate d’un « nouveau Premier ministre civil » et à la formation d’un « nouveau gouvernement inclusif » afin de poursuivre le programme de transition. Ils ont enfin réclamé le respect de la période de transition, fixée à dix-huit mois, et l’organisation d’élections au plus tard le 27 février 2022.

Du côté de Paris, on assure qu’un « retour à la normale » sera possible dès que les conditions fixées par la Cedeao seront remplies.

Avec Jeune Afrique par Benjamin Roger

Somalie: un mort après des tirs de mortier sur le palais présidentiel

février 26, 2015

Somalie: un mort après des tirs de mortier sur le palais présidentiel
Somalie: un mort après des tirs de mortier sur le palais présidentiel © AFP

Un garde a été tué jeudi par des tirs d’obus de mortier dans l’enceinte ultra-sécurisée du palais présidentiel somalien de Mogadiscio, ont annoncé des responsables de la sécurité.

« Au moins quatre obus de mortier ont frappé la zone du parking et un garde a été tué dans l’attaque », a déclaré un de ces responsables, Abdirahman Mohamed, à l’AFP.

Selon un témoin, Mohamud Hassan, plusieurs véhicules garés là ont été endommagés. « Des éclats ont détruit les vitres de plusieurs voitures dans le parking, et j’ai vu une personne qui a été légèrement blessée », a-t-il dit.

L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment. Par le passé et récemment encore, les insurgés islamistes shebab somaliens, liés à Al-Qaïda, ont mené une série d’attaques contre des bâtiments officiels, dont le palais présidentiel, pour tenter de renverser le faible gouvernement central, tenu à bout de bras par la communauté internationale (UE et Etats-Unis essentiellement) qui le soutient à coup de milliards de dollars.

D’autres groupes armés sévissent également à Mogadiscio et dans le reste de ce pays d’Afrique de l’Est, privé de réelle autorité centrale depuis la chute du régime autoritaire du président Siad Barre en 1991. Il est depuis en état permanent de guerre civile, livré aux milices de chefs de guerre, aux gangs criminels et aux groupes islamistes.

La semaine dernière, deux kamikazes shebab avaient tué au moins 25 personnes en se faisant détonner dans un hôtel luxueux de la capitale, tout près du palais présidentiel, où se trouvaient réunis des responsables politiques somaliens. Deux parlementaires, le maire adjoint de Mogadiscio, le secrétaire privé du Premier ministre et le chef de cabinet du vice-Premier ministre y avaient péri. Cet attentat, rapidement revendiqué par les islamistes, était le plus meurtrier en Somalie depuis près de deux ans.

Les islamistes shebab ont essuyé depuis août 2011 une série ininterrompue de revers militaires. Délaissant les opérations militaires dans lesquelles ils sont largement surpassés par une force militaire de l’Union Africaine (22. 000 hommes, soutenus par une aviation), ils multiplient aujourd’hui les actions de guérilla et les attentats, notamment à Mogadiscio.

Jeuneafrique.com avec AFP

François Hollande : « Hervé Gourdel est mort parce qu’il était Français »

septembre 24, 2014

 

Le président de la République a réagi à la décapitation de l’otage français, insistant sur la poursuite des opérations militaires aériennes françaises en Irak.

François Hollande au siège des Nations unies. © Andrew Burton / Getty Images North America/AFP

François Hollande au siège des Nations unies. © Andrew Burton / Getty Images North America/AFP

Le président François Hollande a condamné mercredi à New York le « lâche » et « odieux » assassinat d’un otage français en Algérie par un groupe affilié au groupe État islamique (EI), soulignant qu’il renforçait sa « détermination » à lutter contre cette organisation. « Notre compatriote Hervé Gourdel a été assassiné par un groupe terroriste, lâchement, cruellement, honteusement », a déclaré le chef de l’État français devant la presse depuis la mission française auprès de l’ONU. Le visage fermé, François Hollande a déploré « un crime odieux dont les auteurs devront être châtiés ».

« Ma détermination est totale et cette agression ne fait que la renforcer », a-t-il poursuivi dans une allusion à l’intervention militaire française en Irak contre l’EI dont les ravisseurs de Hervé Gourdel se sont réclamés. « Nous continuerons à lutter contre le terrorisme, partout et notamment contre le groupe qu’on appelle Daech (acronyme arabe de l’État islamique, NDLR) qui répand la mort en Irak et en Syrie », a-t-il souligné, martelant que « les opérations militaires aériennes (françaises en Irak) se poursuivront tout le temps nécessaire ».

François Hollande a annoncé qu’il réunirait « dès demain » jeudi un « conseil de défense » pour, a-t-il dit, « à la fois fixer les buts que nous avons assignés à nos opérations militaires et renforcer encore la protection de mes compatriotes ». Il s’agit de « prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité de nos compatriotes, ici, en France et partout dans le monde », a-t-il précisé.

« La France ne cède pas au terrorisme »

« Hervé Gourdel est mort parce qu’il était Français, parce que son pays, la France, combat le terrorisme » et qu’il était « le représentant d’un peuple, le nôtre, qui est épris de liberté et qui défend la dignité humaine contre la barbarie », a-t-il ajouté. « Je pense à sa famille, à sa compagne, à ses parents auxquels j’ai parlé, qui sont submergés par le chagrin », a-t-il encore déclaré. Estimant que « l’unité » des Français était « la meilleure réponse » face à « cette épreuve », François Hollande à « lancé un appel à la réunion de tous, au rassemblement de toute notre communauté ». « La France ne cède pas au terrorisme, la France ne cèdera jamais au terrorisme parce que c’est son devoir et, bien plus, parce que c’est son honneur », a-t-il conclu.

Selon l’entourage de François Hollande, « la première information concernant l’assassinat est parvenue à neuf heures (13 heures GMT) au chef de l’État, par les services de renseignement français. « Nous avons pris le temps de vérifier par les canaux habituels », a précisé un conseiller de François Hollande, puis, « quand il n’y a plus eu de doute, vers 11 heures heures, le président a appelé (le Premier ministre) Manuel Valls, puis la compagne d’Hervé Gourdel ». « Un peu plus tard, il a eu un contact avec la cellule de crise mise en place au Quai d’Orsay sur l’enlèvement », a encore indiqué ce conseiller, confiant que le président Hollande était « en entretien à son hôtel de New York avec le président bolivien Evo Morales au moment de la confirmation », qu’il s’est alors « de nouveau entretenu avec Manuel Valls, puis a maintenu son rendez-vous avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe ».

Le groupe algérien Jund al-Khilafa a annoncé mercredi avoir décapité le guide de haute montagne français, qui avait été enlevé dimanche, pour punir la France de son intervention en Irak aux côtés des Américains.

Lepoint.fr

Un chef d’Al-Qaïda, originaire de Tchétchénie, tué au Yémen

mai 3, 2014

Aden – Un chef d’Al-Qaïda, originaire de Tchétchénie, a été tué samedi lors d’une offensive de l’armée lancée cette semaine dans le sud du Yémen contre les combattants du réseau extrémiste, a annoncé le ministère de la Défense.

L’homme, identifié comme Abou Islam al-Chicheni, a été abattu dans la région de Maajala, une localité de la province d’Abyane, lors des opérations militaires (…) menées contre les éléments terroristes à Abyane, a ajouté le ministère sur son site 26sep.net.

Il s’agit du deuxième jihadiste étranger du groupe Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), dont la mort est annoncée par les autorités depuis le lancement mardi de l’opération visant à déloger les membres du réseau de leurs repaires à Abyane et dans la province voisine de Chabwa.

Le ministère de la Défense avait annoncé auparavant la mort d’Abou Moslem al-Ouzbéki, un chef local d’Aqpa à Abyane, dans un accrochage avec un convoi de l’armée.

Samedi, les forces gouvernementales, soutenues par des avions de combat, ont intensifié les opérations contre les positions des insurgés islamistes, poussant des habitants à fuir par centaines les zones de combat à Abyane et Chabwa, selon des témoins.

Un responsable militaire, cité par l’agence officielle Saba, a néanmoins appelé les habitants à rester chez eux jusqu’à nouvel ordre en raison de la poursuite des opérations militaires dans la région.

Dans la ville de Moukalla, chef-lieu de la province du Hadramout (sud-est), un kamikaze a fait exploser une voiture piégée à l’entrée d’une antenne des services de renseignement blessant deux gardes militaires, a indiqué une source de sécurité.

L’assaillant est un kamikaze d’Al-Qaïda, a-t-elle ajouté, en précisant que les deux gardes blessés avaient ouvert le feu sur la voiture piégée au moment où elle fonçait en direction de l’entrée des locaux.

Dans la capitale du sud, Aden, un officier de l’armée, le colonel Sanad al-Maychari, a été tué par balles vendredi soir par des inconnus à sa sortie d’une épicerie dans le quartier Mansoura, selon une source de sécurité.

Aden a été le théâtre ces derniers mois de plusieurs attaques armées contre des officiers de l’armée et de la police.

Les villes d’Aden et de Moukalla ne sont pas visées par l’actuelle offensive militaire anti-Qaïda.

Le chef militaire d’Aqpa, Qassem al-Rimi, a menacé vendredi les autorités yéménites de représailles après les attaques meurtrières menées par des drones américains contre les membres de son réseau au Yémen.

Aqpa, considéré par les Etats-Unis comme l’émanation la plus dangereuse du réseau, avait profité de l’affaiblissement du pouvoir central au Yémen en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer sa présence notamment dans le sud et l’est du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 03 mai 2014 13h15)

Centrafrique : deux soldats tchadiens de la Misca tués dans le centre de Bangui

février 24, 2014

Le centre de Bangui a été le théâtre dimanche et lundi de violents affrontements entre miliciens anti-balaka et soldats de la Misca. Deux militaires tchadiens ont été tués.

La Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) est de nouveau endeuillée. Deux soldats tchadiens de la force africaine ont été tués et deux autres blessés dimanche 23 et lundi 24 février à Bangui.

>> Lire aussi : Les violences ont « radicalement diminué » en 3 mois, selon le commandant de Sangaris

Selon un haut gradé de la Misca, deux militaires ont été tués et un autre blessé dimanche par des grenades, lors d’affrontements avec des miliciens anti-balaka dans le quartier Combattant, proche de l’aéroport. Un autre soldat tchadien a été grièvement blessé lundi au cours de nouveaux accrochages.

Selon le général Martin Tumenta, chef des opérations militaires de la Misca, les victimes ont été attaquées alors qu’elles se déplaçaient à pied dans le quartier, où elles n’avaient pourtant pas le droit de se rendre.

« Nous avons un problème, il y a des armes, des munitions, des grenades qui circulent dans le camp de déplacés [situé non loin du quartier Combattant, et dans lequel vivent plus de 100 000 chrétiens, NDLR]. La priorité, c’est de nettoyer ce camp le plus vite possible », a commenté le général.

Jeuneafrique.com avec AFP