Posts Tagged ‘ordre public’

Congo: Le nouveau procureur général de la République présenté aux agents de police

juin 3, 2013
 
Nommé récemment, le nouveau procureur général de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville, le colonel Oko Ngakala, a été présenté le 1er juin dernier à Brazzaville aux agents et cadres de la police, par le directeur général de la police, le général de division Jean-François Ndenguet.

Le nouveau procureur général de la République présenté aux agents de police
Au cours de la cérémonie de présentation, Jean-François Ndenguet a rappelé à ses collaborateurs le type de relations qui existent entre la police et l’institution judiciaire. Il a expliqué que les personnels de police exerçant dans le domaine de la police judicaire, appelés officiers de police judicaire (APJ), sont placés sous la direction du procureur de la République, conformément à l’article 26 du code de procédure pénale.La qualité de la relation organique privilégiée entre le procureur de la République et la police tient aussi au fait que la police intervient en premier dans une procédure pénale dans la connaissance de l’existence de l’infraction dans sa matérialisation, c’est-à-dire dans la constatation de celle-ci et dans l’identification de son auteur.

«Les officiers de police judicaire, les agents de police judicaire et autres policiers doivent respect et obéissance au procureur de la République et à ses instructions relatives aux actes judiciaires et aux ordres qui intéressent l’ordre public», a dit Jean-François Ndenguet.

A travers ce rappel des droits et devoirs de l’un et de l’autre dans cette relation, Jean-François Ndenguet a voulu juste assurer le nouveau procureur de la République de la disponibilité des animateurs de l’institution policière à œuvrer avec lui en parfaite harmonie, pour assurer une bonne administration de la justice dans le pays.

«Agents et cadres de la direction générale de la police, je voudrais vous exhorter à respecter toutes les règles qui commandent aux relations privilégiées entre la police, le procureur de la République et toutes les autorités et institutions participant à la bonne administration de la justice», a-t-il ajouté.

De son côté, Oko Ngakala a invité les agents de la police en général et de la police judiciaire en particulier à une meilleure collaboration. Il s’est engagé à lutter fermement contre les pratiques honteuses qui compromettent l’image de la police.

«Je vous invite à vous joindre à moi dans le vaste chantier que j’entends impulser pour que périodiquement, des évaluations soient instaurées sur l’état des tâches progressives et sur la mise en œuvre d’une politique adéquate de lutte contre la criminalité et le grand banditisme de manière générale dans notre ville capitale. Dès cet instant, je vous invite à mettre un terme au désordre qu’on observe ici et là dans les commissariats de police, aux arrestations arbitraires etc.», a-t-il lancé.

Oko Ngakala est un ancien doyen des juges au tribunal de grandes instances de Brazzaville et ancien président du tribunal de Poto-poto.

 
Congo-site.com

Tunisie : le gouvernement interdit le rassemblement salafiste de dimanche à Kairouan

mai 18, 2013
Seifeddine Raïs, porte-parole d'Ansar al-Charia, groupe islamiste radical, le 16 mai 2013 à Tunis. Seifeddine Raïs, porte-parole d’Ansar al-Charia, groupe islamiste radical, le 16 mai 2013 à Tunis. © Hosni Manoubi/AFP

Le ministère tunisien de l’Intérieur a finalement pris la décision, vendredi 17 mai, d’interdire le grand rassemblement salafiste prévu dimanche à Kairouan. Explication : celui-ci présente, selon le gouvernement, une « menace pour la sécurité et l’ordre public ».

Après plusieurs jours d’attentisme, le gouvernement tunisien a finalement tranché. Le ministère de l’Intérieur a décidé, vendredi 17 mai, d’interdire le rassemblement salafiste prévu dimanche à Kairouan.

« Nous avons décidé d’interdire ce rassemblement en raison d’une violation de la loi et de la menace qu’il représente pour la sécurité et l’ordre public », a indiqué un communiqué du ministère dirigé par Lotfi Ben Jeddou. Celui-ci avait indiqué plus tôt qu’aucune demande d’autorisation n’avait été présentée par Ansar al-Charia, le principal groupe salafiste jihadiste du pays, qui ne reconnaît même pas l’autorité de l’État.

« Tous ceux qui défieront l’autorité de l’Etat et de ses institutions, ceux qui tenteront se semer le chaos, ceux qui inciteront à la violence et à la haine en porteront toute la responsabilité », a averti le ministère. Et de menacer de représailles « tous ceux tenteront de s’attaquer aux forces de l’ordre », non sans assurer que la police et l’armée sont « hautement mobilisées pour protéger la sécurité des citoyens et leurs biens ».

Liberté d’expression

Le chef du parti islamiste au pouvoir Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait affirmé jeudi que le gouvernement avait interdit le rassemblement des salafistes qui en retour avaient appelé « 40 000 partisans » à défier les autorités et à se réunir pour leur congrès annuel.

Dans son communiqué, le ministère affirme que l’Etat est « engagé à respecter le droit de manifester pacifiquement, à préserver la liberté d’expression, la pratique religieuse et la prédication pacifique pour tous les citoyens conformément aux procédures et lois en vigueur ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Condamné à résider dans son village natal : Akoun Laurent conduit à son domicile d’Abidjan

février 28, 2013
Laurent
© AFP par SIA Kambou
Laurent Akoun condamné à six mois de prison ferme pour trouble à l`ordre public par la justice ivoirienne

Laurent Akoun a été libéré ce jeudi 28 février. Aux environs de 6 h du matin, un détachement de forces régulières, commandé par le commissaire Touré, l’a conduit hors de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

Sortie du cachot, l’ancien secrétaire général du Fpi a été conduit à sa résidence d’Abidjan au lieu de son village natal, Memni situé dans la sous-préfecture d’Alépé comme l’a recommandé la justice. Le Fpi avait promis de l’accueillir à sa sortie de prison pour l’escorter jusqu’à son village natal. Les jeunes de la Jfpi et la délégation de la direction du parti bleu n’ont pas eu l’occasion d’approcher les environs de la prison qui était gardée par un impressionnant détachement de militaires et policiers.

L’ancien porte-parole du Fpi a été condamné à 6 mois d’emprisonnement fermes par le tribunal d’Abidjan-Plateau, le 31 août 2012, pour « trouble à l’ordre public ». Cette peine était assortie d’un an de privation de droits civiques et d’un an d’interdiction de séjour sur tout le territoire national en dehors de sa ville natale. Ce verdict de 1ère instance a été confirmé en appel le 16 janvier dernier.
L’expression par Sam-Wakouboué

 

Côte d’Ivoire : Laurent Akoun sera libéré le 28 février

février 14, 2013
Laurent Akoun et son avocat lors de son procès à Abidjan, le 31 août 2012. Laurent Akoun et son avocat lors de son procès à Abidjan, le 31 août 2012. © AFP

Le secrétaire général du FPI (parti de Laurent Gbagbo), Laurent Akoun, sera libéré le 28 février, selon une source judiciaire. Mais il sera assigné dans sa région d’origine, à Memni, près d’Abidjan, pendant un an.

C’est la première des libérations de pro-Gbagbo tant attendues attendues pour accélérer la réconciliation nationale, au point mort depuis plusieurs mois. Selon une source judiciaire ivoirienne citée par l’AFP, Laurent Akoun, le numéro 2 du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo doit être libéré le 28 février.

Emprisonné pour trouble à l’ordre public, il ne jouira cependant pas d’une liberté totale. Cette semaine, le tribunal a confirmé sa peine de six mois de prison ferme, mais l’a assortie d’une « interdiction de paraître » pendant un an sur le territoire national, à l’exception de sa région natale des Lagunes, ainsi que d’une privation de ses droits civiques durant la même période.

Le secrétaire général du FPI sera donc assigné pour un an dans sa région d’origine, dans le sud-est du pays. Il avait été condamné le 31 août 2012 pour des propos concernant le président Alassane Ouattara tenus lors d’une réunion avec des militants. Dans ces déclarations, Akoun accusait le président Ouattara de « mentir » et d’avoir voulu « tuer Gbagbo ». Elles avaient été reprises dans la presse et le parquet les avaient considérées comme « un appel à l’insurrection ».

« Décision politique »

« On peut tout dire, mais avec la manière », a expliqué le tribunal au détenu, en motivant sa décision. L’avocat de Akoun, Me Toussaint Zahui Dako, souhaitait la levée des mesures additionnelles et s’est empressé de dénoncer « une décision politique », « inique et dangereuse. (…) Le 28 février M. Akoun sort de la prison pour être en prison dans son village » de Memni, s’est-il indigné.

Engagé dans un « dialogue politique » avec le gouvernement depuis la mi-janvier, le FPI réclame une amnistie pour les détenus de son camp détenus en lien avec la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3 000 morts. Il conditionne à cette amnistie sa participation aux élections locales prévues le 21 avril, après avoir boycotté les législatives fin 2011.

Jeuneafrique.com avec AFP

Egypte: manifestations anti-Morsi, accrochages devant la présidence

février 1, 2013
Egypte: manifestations anti-Morsi, accrochages devant la présidence Egypte: manifestations anti-Morsi, accrochages devant la présidence © AFP

Les forces de l’ordre ont tenté vendredi de disperser par la force des manifestants lançant des cocktails molotov près du palais présidentiel au Caire, lors d’une nouvelle journée de protestations à travers le pays contre le président islamiste Mohamed Morsi.

Les heurts ont éclaté malgré l’engagement jeudi de l’ensemble de la classe politique à empêcher la violence, après des affrontements qui ont fait 56 morts en une semaine dans le pays divisé entre opposants et partisans de M. Morsi, premier président civil et islamiste d’Egypte.

Les protestataires, rassemblés à l’appel de l’opposition, ont lancé aussi des pierres contre les forces de sécurité qui ont fait usage à leur tour de canons à eau et de gaz lacrymogènes et ont tiré en l’air, selon un photographe de l’AFP.

Ils ont mis le feu à des pneus en criant « le peuple veut la chute du régime », reprenant le même slogan lancé il y a deux ans durant la révolte populaire qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.

La police a dû, un moment se replier, à l’intérieur de l’enceinte du palais, devant l’avancée des manifestants, dont certains ont réussi à retirer des fils barbelés déployés autour du palais d’Héliopolis et ont tenté d’escalader l’un des portails, a indiqué l’agence officielle Mena.

Des membres de la Garde républicaine sont intervenus pour repousser les manifestants qui tiraient des feux d’artifice en direction du palais.

Le commandant de la Garde républicaine, cité par Mena, a exhorté les manifestants à s’abstenir de « tout acte de nature à porter atteinte à l’ordre public ».

Dans une avenue jouxtant la place Tahrir au Caire, non loin des ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, des heurts sporadiques ont opposé la police à des manifestants, selon des témoins. La police a tiré à la chevrotine, blessant deux manifestants qui ont été évacués par ambulance.

« Morsi dégage »!

« Liberté ! » « Morsi est illégitime », « Dégage ! » a chanté la foule qui a envahi les principales artères de la capitale, en arborant des banderoles réclamant « justice » pour les dizaines de victimes de la dernière vague de violences meurtrières (24-29 janvier), qui avaient éclaté à la veille du 2e anniversaire du début du soulèvement contre Hosni Moubarak.

Des milliers d’autres manifestants ont défilé à Alexandrie sur la Méditerranée, et à Port-Saïd (nord-est). C’est dans cette ville où les heurts le 26 janvier avaient été les plus sanglants avec la mort de 40 personnes après la condamnation à mort de 21 supporteurs du club de football local pour un massacre survenu dans un stade il y a un an jour pour jour.

Le Front du salut national (FSN), la principale coalition de l’opposition qui a appelé aux manifestations, réclame la fin de la « monopolisation » du pouvoir par les Frères musulmans dont est issu M. Morsi, avec la mise en place d’un gouvernement de salut national, une révision de la Constitution ou encore le départ du procureur général nommé par le président.

« Sans la satisfaction de ces revendications, aucun dialogue politique ne sera fructueux », affirme le FSN dans un communiqué.

Dans un document signé au terme d’une réunion sous l’égide de l’institution sunnite Al-Azhar, les participants ont dénoncé « toute incitation à la violence » et souligné « la responsabilité de l’Etat et de son appareil sécuritaire » en matière de protection des citoyens.

L’un des ténors de l’opposition, l’ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa, a plaidé pour des manifestations « pacifiques ».

Malgré les promesses d’apaisement de la classe politique, une partie de la presse était sceptique sur les chances d’amorcer un véritable dialogue susceptible de réconcilier un pays profondément divisé.

Les partisans de M. Morsi, élu en juin, font valoir qu’il est arrivé au pouvoir démocratiquement et qu’il est le premier civil à occuper cette fonction.

L’opposition l’accuse ainsi que les Frères musulmans de privilégier leur idéologie islamiste au détriment de l’intérêt général.

M. Morsi est également accusé d’échouer à faire face à la grave crise économique que traverse le pays.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : le n°2 du FPI condamné

août 31, 2012
 
Laurent Akoun, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a été condamné aujourd’hui à six mois de prison ferme pour trouble à l’ordre public, a constaté un journaliste de l’AFP.

A l’issue de vifs débats d’environ quatre heures, Laurent Akoun, qui avait été arrêté le 26 août, a été condamné à une peine de six mois de prison ferme. Le procureur avait requis cinq ans de prison. Le responsable du FPI est reparti menottes aux poignets vers la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), où il est détenu depuis le début de la semaine.

 
Lefigaro.fr avec AFP

Attaques en Côte d’Ivoire: 54 civils et 19 militaires détenus(procureur)

août 30, 2012

ABIDJAN – Cinquante-quatre civils et 19 militaires sont détenus et inculpés notamment pour « attentat contre la sûreté de l`Etat » à la suite des attaques menées en août contre l`armée ivoirienne, a déclaré jeudi à l`AFP le procureur militaire Ange Kessi.

« A la suite des récentes attaques contre les Forces républicaines (FRCI), 149 personnes ont été arrêtées », parmi lesquelles « 76 ont été relâchées à l`issue de l`enquête », a indiqué le magistrat.

« Cinquante-quatre civils et 19 militaires sont maintenus en prison », a-t-il poursuivi, précisant qu`ils sont inculpés de « trouble à l`ordre public », d`attentat contre la sûreté de l`Etat » ou d` »assassinat ».

Les procès de militaires vont commencer le 6 septembre, a ajouté le procureur militaire, sans précision sur les procès visant des civils.

Les FRCI ont été l`objet d`une vague d`attaques en août dans lesquelles elles ont perdu une dizaine d`hommes à Abidjan, dans ses environs et dans l`ouest du pays, marquant le plus grave regain de tension en Côte d`Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.

Le gouvernement du président Alassane Ouattara et l`armée accusent des partisans de Laurent Gbagbo – des civils et des militaires, policiers ou gendarmes – d`être derrière ces attaques, ce que dément le parti de l`ex-chef de l`Etat, le Front populaire ivoirien (FPI).
Ces violences ont été suivies de l`arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, qui doit être jugé vendredi pour trouble à l`ordre public.

AFP

 

Côte d’Ivoire/Accusée de trouble à l’ordre public: la fille de Douaty a été libérée

août 25, 2012

Le premier verdict est tombé, hier, dans l’affaire Douaty et sa famille arrêtés. Le tribunal des flagrants délits a décidé de remettre en liberté Désirée Makoura Douaty, fille d’Alphonse Douaty, et quatre autres personnes. Ce sont notamment Rémi Figon Beugré (le fiancé de la fille), Aïté Kouassi, Kono Boka. Les deux dernières personnes citées sont respectivement directeur et chef de cabinet d’Odette Lorougnon, présidente de l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien (OfFpi). Et, Armand Koko chef de cabinet de Miaka Ouretto, président par intérim de l’ex-parti au pouvoir. Tous arrêtés dimanche, ils étaient accusés de «troubles à l’ordre public, incitation à la violence, et d’appel à manifestation».

Au cours de l’audience qui a duré plus d’une heure au palais de justice, au Plateau, les cinq prévenus ont tour à tour nié les faits qui leur sont reprochés. Chacun d’eux a expliqué qu’il a été arrêté dans les environs de la Direction de la surveillance du territoire (Dst), à Cocody, alors qu’il se rendait en ces lieux pour s’enquérir des nouvelles de leur proche, Alphonse Douaty. Ce dernier est le secrétaire général adjoint du Fpi. Il a été arrêté samedi à 20 h30 à son domicile pour atteinte à la sûreté de l’Etat et placé, lundi, sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

Le procureur a rappelé que c’est dans le contexte des récentes attaques contre les positions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) que M. Douaty a été arrêté. Me Marcel Gawa, l’un des avocats de la défense s’est dit écœuré qu’un fait naturel comme celui de chercher à avoir des nouvelles d’un parent arrêté, de surcroît son père, soit répréhensible. Il conclura qu’il n’y a pas d’infraction avant de taxer le procès de politique. Les autres avocats de la défense ont chargé l’accusation, allant jusqu’à dénoncer l’absence d’un rapport détaillé sur les circonstances de l’arrestation de leurs clients. «Nous devons, a repris l’un des avocats, travailler à construire un Etat de droit. Il faut que les détentions et les arrestations arbitraires cessent», a-t-il plaidé. «Désirée Makoura Douaty, Remis Beugré Figon, Noël Aïté Kouassi, Armand Koko Konan, Kono Boka sont déclarés non coupables des faits qui leur sont reprochés», a tranché le président du tribunal, Casimir Vaha. «Nos clients ne sont pas coupables et le droit a été dit. Je salue surtout la sagesse du président et du procureur», s’est réjoui Me Marcel Gawa.
Nord-Sud par Ténin Bè Ousmane

Gabon: l’opposant André Mba Obame « sera interpellé »

août 20, 2012
Gabon: l'opposant André Mba Obame 'sera interpellé' Gabon: l’opposant André Mba Obame « sera interpellé » © AFP

La procureur de Libreville a affirmé lundi que le principal opposant gabonais André Mba Obame, dont le parti dissous l’Union nationale (UN) a organisé une manifestation qui a dégénéré en violences le 15 août, serait « interpellé » mais sans indiquer précisément pour quel motif.

« Je vous assure que M. Mba Obame sera interpellé », a lancé la procureur Sidonie-Flore Ouwé lors d’une conférence de presse.

Selon l’UN, les troubles ont fait un mort, une jeune femme asthmatique ayant mal réagi aux gaz lacrymogènes. Pour le pouvoir, il s’agit d’une mort naturelle.

De retour le 11 août de Paris, après 14 mois d’absence en raison de problèmes de santé, M. Mba Obame, ancien baron du régime passé dans l’opposition à la mort du président Omar Bongo en 2009, avait contesté la victoire à la présidentielle d’Ali Bongo, le fils de l’ancien président.

Il s’était autoproclamé président de la République en 2011, avant de se réfugier plus d’un mois dans une agence onusienne de Libreville. Son immunité parlementaire avait été levée et il est poursuivi pour « trouble à l’ordre public ». Il risque de deux mois à un an de prison, selon son avocat. La procédure avait été suspendue pendant sa convalescence en Afrique du sud et en France.

Interrogée à deux reprises sur la question, la procureur n’a pas précisé si l' »interpellation » envisagée de M. Mba Obame entrait dans le cadre de son autoproclamation ou de la manifestation du 15 août. « J’avoue que c’est une question qui n’est pas tout à fait au coeur de mon intervention mais qui a un lien avec les événements que nous déplorons aujourd’hui », a-t-elle dit.

« Ce qui est sûr et certain, je vous le dis, c’est qu’il sera interpellé. Pas en tant que coupable. La présomption d’innocence sera également assurée à M. Mba Obame comme à tous ceux qui sont arrêtés (dans le cadre de la manifestation) présentement », a dit Mme Ouwé.

« Ces événements (du 15 août) sont consécutifs à l’appel lancé par M. Mba Obame André et ses compagnons politiques », a-t-elle commenté.

Mme Ouwé a fait état d’une quarantaine de personnes arrêtées, réparties sur trois sites.

Elle a par ailleurs évoqué « deux blessés légers » et « une jeune femme arrivée décédée » à l’hopital de Libreville. « Le corps ne présentait aucune lésion corporelle apparente. Aucune autopsie n’a été pratiquée sur la victime pouvant déterminer les causes du décès », a-t-elle déclaré.

« Aucun signalement n’a été donné aux forces de sécurité sur le fait qu’une personne sans vie aurait été retrouvée sur les lieux de la manifestation », a ajouté Mme Ouwé.

« Nous allons frapper au coeur de la délinquance, quelle que soit son origine et ses auteurs », a prévenu la procureur, adoptant un ton dur. « Nous punirons avec tous les moyens de droit les auteurs des dégâts ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Gabon: manifestation non autorisée pour le retour de l’opposant Mba Obame

août 10, 2012
Gabon: manifestation non autorisée pour le retour de l'opposant Mba Obame Gabon: manifestation non autorisée pour le retour de l’opposant Mba Obame © AFP

Le rassemblement des partisans du principal opposant gabonais André Mba Obame prévu samedi à son arrivée à Libreville après 14 mois d’absence n’est « pas autorisé », a déclaré vendredi le porte-parole de la présidence, qualifiant son retour de « non-événement ».

« L’arrivée de M. Mba Obame est pour nous un non-événement », a indiqué le porte-parole, Alain-Claude Bilie-By-Nze, lors d’une conférence de presse à Libreville.

Ancien baron du régime passé dans l’opposition à la mort d’Omar Bongo en 2009, M. Mba Obame s’était autoproclamé président en janvier 2011 revendiquant la victoire à la présidentielle de 2009 remportée par Ali Bongo. Il doit arriver samedi en fin de journée en provenance de France après quatorze mois d’absence en raison d’une opération du dos.

Répondant à une question d’un journaliste concernant le déploiement de forces de l’ordre dans la ville depuis plusieurs jours et l’attribuant à l’arrivée de l’opposant, le porte-parole a répondu qu’il n’y avait pas de corrélation: « Vous ne pouvez pas à la fois reprocher aux pouvoirs publics de ne pas préserver la sécurité des Gabonais et vous plaindre qu’au carrefour il y a la police. La police est au carrefour depuis des mois et des mois. Nous n’attendons pas M. Mba Obame pour cela ».

L’Union nationale (UN) de M. Obame avait été dissoute en 2011 et des poursuites engagées contre lui pour « trouble à l’ordre public » après son autoproclamation.

M. Mba Obame avait vu son immunité parlementaire levée et il risque une peine de deux mois à un an de prison s’il est reconnu coupable, a indiqué à l’AFP son avocat Me Lubin Ntoutoume.

Le ministère de la Justice avait estimé que M. Mba Obame avait alors « porté atteinte à l’ordre et la sécurité publique, à l’autorité de l’Etat et au crédit de la Nation ».

Le porte-parole présidentiel a ajouté que « la justice gabonaise estimera si elle met en oeuvre les procédures suspendues ».

D’autre part, le porte-parole a souligné que les manifestations de l’UN, n’étaient pas autorisées alors que le parti a mobilisé ses militants pour accueillir samedi son chef.

« J’entends parler d’Union nationale ou d’ex-Union nationale. Nous sommes dans un Etat de droit, ce parti politique n’existe pas. (. . . ) C’est un parti de la haine du tribalisme », a-t-il ajouté.

« On a pu constater un affichage exorbitant et (. . . ) l’arrivée de compatriotes transportés par camions et bus de l’arrière-pays (notamment du nord d’où il (M. Obame) est originaire: (. . . ) un parti dissous donc non autorisé ne sera pas autorisé à engager des manifestations. C’est le respect de la loi », a ajouté le porte-parole présidentiel.

« Ceux qui vont s’y engager (dans le rassemblement) s’exposent naturellement à ce qu’il y ait réprimande et qu’il y ait mise en oeuvre du dispositif prévu à cet effet », a mis en garde le porte-parole.

M. Mba Obame avait sollicité une autorisation pour quitter le territoire gabonais pour se faire soigner et les autorités l’avaient alors autorisé à voyager suspendant les poursuites.

Sa télévision avait été suspendue temporairement en janvier 2012 pour avoir diffusé ses voeux à la nation en se présentant comme le président autoproclamé.

Jeuneafrique.com avec AFP