L’ombre sans nombre sombre,
à l’heure de la guerre de l’horreur,
avec des armes sans âmes qui rament
au-dessus de l’océan béant et mouvant
vers la terre des êtres sans ancêtres
partis en exil dans l’île sans persil.
Ô pouvoir noir d’entonnoir sans dortoir
suspend l’orgueil au seuil du sommeil
dans l’insomnie sans répit au midi de l’ennui.
Ô mon beau pays ! Regarde tes enfants sans parents,
orphelins d’un pire destin sans lendemains
qui demain ne mangeront plus de pain sans levain.
Prends conscience avec méfiance de ton insouciance
et peut-être tu sauveras le pays de la noyade en rade.
Bernard NKOUNKOU