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Fusillade près d’un bar gay à Oslo: la piste du « terrorisme islamiste » privilégiée

juin 25, 2022
Fusillade pres d'un bar gay a Oslo: la piste du "terrorisme islamiste" privilegiee
Fusillade près d’un bar gay à Oslo: la piste du « terrorisme islamiste » privilégiée© NTB/AFP/Olivier MORIN

Les services de sécurité norvégiens privilégient la piste du « terrorisme islamiste » après des tirs mortels dans la nuit près d’un bar gay en plein centre-ville d’Oslo, une fusillade qui a entraîné l’annulation d’une marche des Fiertés LGBT prévue ce samedi.

Rapidement arrêté, l’auteur présumé de l’attaque qui a fait deux morts et 21 blessés, dont dix graves, « a un long historique de violences et de menaces », a déclaré Roger Berg, le chef des services norvégiens de renseignement intérieur (PST), chargés de l’antiterrorisme.

Le PST l’avait sur son radar « depuis 2015 en lien avec des inquiétudes sur sa radicalisation » et son appartenance « à un réseau islamiste extrémiste », mais des entretiens avec lui le mois dernier avaient conduit à conclure qu’il n’avait pas d' »intentions violentes », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

La police d’Oslo avait auparavant présenté le suspect comme un Norvégien d’origine iranienne de 42 ans.

Le PST est aussi au courant « de difficultés liées à sa santé mentale », a précisé M. Berg.

Comme c’est la règle dans les affaires graves, le suspect va être placé sous observation pour déterminer son état mental et contribuer à éclairer la question de sa responsabilité pénale. Il a refusé jusqu’à présent d’être entendu par les enquêteurs.

La fusillade s’est produite aux alentours de 01H00 (23H00 GMT vendredi) à l’extérieur d’un pub, Per på hjørnet, puis devant un club gay voisin, le London Pub, dans un quartier alors noir de monde en cette chaude nuit d’été.

Selon la police, le pronostic vital des blessés n’est pas engagé. Les victimes sont deux hommes d’une cinquantaine et d’une soixantaine d’années, a-t-elle annoncé.

Hommages sur le site

La marche des Fiertés LGBT qui devait avoir lieu samedi après-midi à Oslo – pour la première fois depuis trois ans à cause de la pandémie – a été annulée sur recommandation de la police. Juste un report à une date ultérieure, a ensuite rectifié le maire d’Oslo, Raymond Johansen.

Un défilé spontané a tout de même réuni des milliers de personnes aux cris de « We’re here, we’re queer. We won’t disappear » (« Nous sommes ici, nous sommes queer. Nous ne disparaîtrons pas »).

« C’est fantastique que cette marche ait lieu, sinon il aurait gagné », a expliqué à l’AFP une participante d’une cinquantaine d’années, visiblement bouleversée.

En signe de solidarité, de nombreuses personnes, souvent en larmes et silencieuses, sont venues déposer des drapeaux arc-en-ciel et des bouquets de fleurs près des lieux de l’attaque bouclés par la police.

En fin de journée, le couple princier – avec une princesse Mette-Marit luttant pour contenir ses larmes -, le Premier ministre et plusieurs autres responsables ont fait de même.

A ce stade, la police estime que l’auteur de la fusillade a agi seul, même si l’enquête devra faire la lumière sur d’éventuelles complicités en amont.

Les effectifs policiers ont été renforcés dans la capitale pour faire face à d’éventuels autres incidents, et les agents, qui ne sont généralement pas armés, ont reçu la consigne de s’armer dans tout le royaume.

De « modéré », le PST a par relevé le niveau de menaces visant le pays scandinave à « extraordinaire », faisant valoir que la situation était encore « confuse ».

Deux armes à feu

Le suspect a été arrêté samedi à 01H19 (vendredi 23H19 GMT), cinq minutes après les premiers signalements.

Des civils ont aidé à sa capture ainsi qu’aux premiers soins, selon la police qui a salué « une contribution héroïque ».

L’homme avait déjà eu affaire à la police pour des faits mineurs comme le port d’un couteau ou une condamnation pour possession de stupéfiants.

Des médias norvégiens l’ont identifié comme étant Zaniar Matapour, présenté comme un père de famille d’origine kurde iranienne arrivé dans son enfance en Norvège.

Deux armes à feu ont été saisies en lien avec l’attaque, que la police a décrites comme « anciennes ».

« Aujourd’hui, on devait célébrer l’amour et colorer nos rues des couleurs de l’arc-en-ciel. A la place, nous sommes envahis par le deuil », a réagi le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre lors d’une conférence de presse.

« Même si on n’est pas sûrs que ce sont les milieux homosexuels qui étaient visés, nous savons qu'(ils) sont la victime », a-t-il ajouté.

Le roi Harald, lui, s’est dit « horrifié ». « Nous devons nous rassembler pour défendre nos valeurs: la liberté, la diversité et le respect mutuel », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Du président français Emmanuel Macron à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, de nombreux dirigeants mondiaux ont condamné l’attaque.

Généralement paisible, la Norvège a néanmoins été le théâtre d’attentats sanglants comme ceux perpétrés le 22 juillet 2011 par l’extrémiste de droite Anders Behring Breivik.

Par Le Point avec AFP

Fusillade dans une mosquée en Norvège

août 10, 2019

 

Une personne a été blessée dans une fusillade dans une mosquée près d’Oslo, et un suspect arrêté, a annoncé samedi la police de la capitale norvégienne. «Une personne a été touchée. Nous ne connaissons pas le niveau de gravité de ses blessures. Un suspect a été arrêté. La police est sur place», a déclaré la police sur Twitter. Selon un porte-parole des forces de l’ordre, cité par Reuters, la victime est un homme de 75 ans.

La fusillade a eu lieu dans le centre islamique al-Nour à Baerum, ville de la banlieue d’Oslo. La police a précisé ne pas avoir d’informations sur la présence d’autres assaillants, ni sur le suspect arrêté qui est «blanc». «Un des nôtres a été touché par balles par un homme blanc avec un casque et un uniforme», a déclaré de son côté le responsable de la mosquée, Irfan Mushtaq, à un journal local Budstikka. Il a ensuite précisé à la chaine TV2 que l’homme portait plusieurs armes sur lui. «Un homme de type norvégien avec un fusil à pompe et des pistolets est entré dans la mosquée (…). Il a commencé à tirer autour de lui», a-t-il raconté.

Selon la chaîne publique NRK, la police a trouvé plusieurs armes dans la mosquée, et une personne qui s’y trouvait est parvenue à maîtriser l’assaillant avant l’arrivée des forces de l’ordre. Les services de sécurité de la police norvégienne (PST) ont indiqué «suivre les évènements». «Il est trop tôt pour tirer des conclusions», a déclaré à NRK le responsable de l’information des PST, Martin Bernsen.

Par Le Figaro.fr avec AFP et Reuters

Suède: À Oslo, la « guerre à la voiture » est lancée

septembre 24, 2018

Des transats plutôt que des 4×4… Bien décidée à prendre un tournant écolo, Oslo chasse l’automobile de son centre-ville lentement mais sûrement, ulcérant certains qui y voient une « guerre à la voiture » liberticide.

« Il faut rendre la ville aux gens, que les enfants puissent jouer en sécurité, que les personnes âgées aient des bancs où s’asseoir », plaide Hanna Marcussen, assise sur la place pavée de la mairie, elle-même fermée depuis peu à la circulation.

« Et, pour ça, il faut supprimer la voiture qui prend une place disproportionnée », affirme la conseillère municipale écologiste en charge du développement urbain.

Certes, ce n’est pas l’interdiction totale de circuler dans le centre d’ici 2019 initialement envisagée — et préventivement dénoncée par une élue comme « un mur de Berlin contre les automobilistes ».

Mais Oslo a imaginé une série de mesures tout aussi dissuasives, à défaut d’être spectaculaires: suppression de 700 places de stationnement, zonage rendant impossible la traversée du centre en voiture, piétonnisation de rues, renchérissement des péages urbains…

Résultat: le trafic, y compris les très populaires voitures électriques, est réduit à sa portion congrue dans une zone de 1,9 km2 de l’hypercentre, où environ 5.500 personnes vivent et 120.000 travaillent.

« En 2020, on aura supprimé l’essentiel des voitures particulières du centre-ville. En dehors de celles pour handicapés, il n’y en aura plus », affirme Hanna Marcussen.

À la place commencent à bourgeonner les terrasses de café, du mobilier urbain, des pistes cyclables ou encore des stations à vélos.

Désignée « capitale verte de l’Europe » en 2019, Oslo compte purifier son air, gagner en convivialité avec davantage d’activités culturelles et limiter ses émissions de CO2, qu’elle entend réduire de 95% d’ici 2030.

Elle défriche ainsi un sentier qui voit de nombreuses grandes villes comme Paris, Madrid, Bruxelles et Helsinki s’éloigner de la logique du « tout-voiture ».

– « Un endroit très triste » –

Mais tout le monde n’est pas d’accord avec cette évolution.

« Ce qu’il y a de plus tragique dans cette guerre à la voiture, c’est que les responsables politiques s’en prennent à la liberté des personnes et à leur portefeuille », proteste Jarle Aabø.

Ce spécialiste de relations publiques anime la lettre d’information « Oui à la voiture à Oslo », qui regroupe près de 23.000 membres sur Facebook et où les commentaires sont parfois rugueux.

« Ce que les gens redoutent, c’est que le centre d’Oslo meure, qu’il devienne un endroit très triste », assure-t-il, à contrepied de l’argumentaire officiel.

« Je ne sais pas comment tout cela va finir mais je ne crois pas que des cyclistes béats vont venir faire du théâtre de rue et des danses en janvier à -20°C avec de la neige jusqu’aux genoux », souligne-t-il.

Les cyclistes, eux, se réjouissent.

« Ça va être très bien », confie Christopher Olssøn, un photographe qui se déplace à vélo. « La conflictualité est élevée entre automobilistes et cyclistes ».

« Mais si on supprime totalement la voiture, encore faut-il améliorer l’offre de transport collectif au niveau du prix et de la qualité », ajoute-t-il.

C’est là que le bât blesse. À près de six euros le ticket, le transport en commun reste cher et les usagers s’agacent des retards et dysfonctionnements, surtout quand il faut patienter dans un froid glacial.

– Commerçants inquiets –

Et si un peu plus de la moitié des habitants demeurent favorables à un centre-ville « avec le moins de voitures possible », certains commerçants font la grimace.

À deux pas de l’Hôtel de ville, aux abords fermés à la circulation depuis le 1er juin, un magasin de literie est désespérément vide.

« Nos clients se plaignent de ne pas pouvoir venir », explique le propriétaire, Terje Cosma. « On vend des marchandises qu’on ne peut pas porter sous le bras et beaucoup sont donc tributaires d’une voiture ».

Si la boutique était jusqu’en juin en avance par rapport à ses prévisions de chiffre d’affaires, cette avance s’est évaporée depuis.

Deux boutiques voisines ont déjà mis la clé sous la porte. Les clients vont désormais faire leurs achats dans des centres commerciaux en périphérie.

« Restaurants, cafés et bars y gagnent sans doute mais pas les magasins spécialisés. On perd en diversité », regrette M. Cosma.

Mme Marcussen, la conseillère municipale écologiste, se veut elle confiante.

« Voiture ou pas voiture, la morphologie d’un centre-ville changera toujours avec le temps », assure-t-elle. « S’il y a un endroit où je pense vraiment que le commerce continuera de prospérer, c’est dans les centre-villes, où on pourra combiner shopping et sorties culturelles ou au restaurant ».

Romandie.com avec(©AFP / (24 septembre 2018 12h47)                                                        

Le Nobel de la paix aux antinucléaires à Oslo

décembre 10, 2017

Beatrice Fihn, directrice de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), le 10 décembre 2017 à Oslo / © AFP / Odd ANDERSEN

La destruction de l’Humanité ne tient « qu’à un coup de sang », se sont alarmés dimanche les militants antinucléaires en recevant à Oslo le prix de la paix, avant que les autres Nobel ne soient remis à Stockholm.

« Sera-ce la fin des armes nucléaires ou notre fin à nous? », a lancé Beatrice Fihn, la directrice de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), lors d’une cérémonie à Oslo.

ICAN a reçu le Nobel en présence de survivants des bombardements de Hiroshima et Nagasaki qui avaient fait environ 220.000 morts il y a 72 ans, alors même que la planète est aujourd’hui confrontée à un nouveau péril nucléaire.

La Corée du Nord a ces derniers mois multiplié les tirs de missiles et les essais nucléaires, tout en échangeant des menaces belliqueuses avec Donald Trump, lequel a ordonné des manœuvres militaires dans la région.

« La manière rationnelle de procéder est de cesser de vivre dans des conditions où notre destruction mutuelle ne tient qu’à un coup de sang », a souligné Mme Fihn, en appelant à débarrasser la planète des armes atomiques.

« Leur existence incite les autres à se joindre à la course nucléaire. Elles ne nous protègent pas, elles poussent au conflit », a-t-elle affirmé.

Coalition regroupant près de 500 ONG dans une centaine de pays, ICAN a œuvré en faveur d’un traité d’interdiction de l’arme atomique, adopté en juillet par 122 États. Historique, ce texte est affaibli par l’absence des neuf puissances nucléaires parmi les signataires.

« Le message principal d’ICAN est que le monde ne peut jamais être sûr aussi longtemps que nous avons des armes nucléaires », a souligné la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen, dans son discours de remise du Nobel.

« Ce message résonne auprès de millions de personnes qui ont le sentiment que la menace d’une guerre nucléaire est la plus élevée depuis longtemps, surtout à cause de la situation en Corée du Nord », a-t-elle ajouté.

– « Enfer sur Terre » –

Dans un signe de défiance apparent, les puissances nucléaires occidentales (États-Unis, France, Grande-Bretagne) ont, contrairement à l’usage, décidé de ne pas envoyer leur ambassadeur à la cérémonie mais des diplomates de second rang.

Pour elles, l’arme atomique est un outil dissuasif qui permet d’éviter les conflits et dont il n’est pas question de se défaire tant que d’autres pays cherchent à s’en doter.

Mais Mme Reiss-Andersen a fait valoir les risques liés à d’éventuels « dirigeants irresponsables », à « des erreurs techniques ou humaines », à des sabotages « par des hackers au nom d’États hostiles, de terroristes ou d’extrémistes ».

« Les armes nucléaires sont si dangereuses que la seule mesure responsable est d’œuvrer à leur démantèlement et leur destruction », a-t-elle dit.

Rescapée d’Hiroshima, Setsuko Thurlow, a reçu le Nobel au nom d’ICAN conjointement avec Mme Fihn.

Devant le roi de Norvège et la Première ministre Erna Solberg, elle a relaté les horreurs glaçantes qu’elle a vues après le premier bombardement atomique de l’Histoire le 6 août 1945 alors qu’elle n’avait que 13 ans.

Elle a raconté les morts omniprésents, les faibles appels à l’aide des mourants, les survivants formant « une procession de fantômes », les membres en lambeaux, les yeux énucléés ou encore les intestins sortant des estomacs béants.

« C’était l’enfer sur Terre », a confié cette femme de 85 ans lors d’un entretien avec l’AFP.

Bien que la quantité d’ogives nucléaires sur la planète ait fondu depuis la fin de la Guerre froide, leur nombre reste estimé à 15.000 et de plus en plus de pays en détiennent.

« Neuf nations menacent encore d’incinérer des villes entières, de détruire la vie sur Terre, de rendre notre beau monde inhabitable pour les futures générations », a déploré Mme Thurlow.

« Les armes nucléaires ne sont pas un mal nécessaire, elles sont le mal ultime », a-t-elle lancé.

Les autres prix Nobel (littérature, physique, chimie, médecine et économie) ont été remis à Stockholm sous les ors de la Konserthuset où la Fondation Nobel organise chaque année une cérémonie somptueuse.

Les 11 lauréats présents ont reçu des mains du roi Carl XVI Gustaf de Suède une médaille en or, un diplôme et un chèque de 9 millions de couronnes suédoises (environ 905.000 euros).

Romandie.com avec(©AFP / 10 décembre 2017 18h37)   

Les ambassadeurs des puissances nucléaires occidentales bouderont la cérémonie Nobel

novembre 30, 2017

Oslo – Contrairement à l’usage, les ambassadeurs des puissances nucléaires occidentales ne participeront pas à la cérémonie Nobel qui a couronné cette année les efforts contre ces armes de destruction massive, a indiqué jeudi l’Institut Nobel.

« C’est décevant mais c’est un signal clair que notre campagne (…) a un impact », a estimé sur Twitter Beatrice Fihn, directrice de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN).

Coalition d’ONG, l’ICAN s’est vu attribuer le prix Nobel de la paix le 6 octobre pour ses efforts en faveur d’un traité historique d’interdiction de l’arme atomique, signé en juillet par 122 pays, parmi lesquels aucune des puissances nucléaires.

Rompant avec la tradition, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont informé la semaine dernière l’Institut Nobel de leur décision conjointe d’être représentés par des diplomates de second rang à la remise de remise du prix le 10 décembre à Oslo.

« Ils ont visiblement reçu l’instruction de marquer leurs réserves vis-à-vis de l’ICAN et du traité d’interdiction » des armes nucléaires, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Institut, Olav Njølstad.

Parmi les neuf pays qui détiennent la bombe, seuls la Russie et Israël, puissance nucléaire non-officielle, seront représentés par leur ambassadeur.

« Par principe, nous souhaitons que toutes les ambassades à Oslo envoient leur plus haut représentant mais nous devons nous résigner à ce que, parfois, pour des considérations politiques, différents pays s’abstiennent de participer ou choisissent de le faire à un niveau moindre », a précisé M. Njølstad.

Soulignant que le traité d’interdiction de l’arme atomique survenait « à une période de danger accru en termes de prolifération nucléaire », l’ambassade des États-Unis a confirmé son niveau de participation.

« Ce traité ne rendra pas le monde plus pacifique, ne se traduira pas par l’élimination d’une seule arme nucléaire ni n’améliorera la sécurité d’un seul État », a-t-elle affirmé dans une déclaration à l’AFP.

Sans évoquer nommément la Corée du Nord, elle a souligné que « ce traité ignore les défis sécuritaires actuels qui rendent la dissuasion nucléaire nécessaire » et répété l’attachement des États-Unis au Traité de non-prolifération (TNP) de 1968, leur outil juridique privilégié en la matière.

« La France sera représentée par le diplomate du rang le plus élevé après l’ambassadeur », a de son côté indiqué son ambassade à Oslo. « La France reconnaît ainsi l’important travail mené par le comité Nobel et respecte l’indépendance de ce dernier », a-t-elle ajouté.

Les ambassadeurs de Chine, d’Inde et du Pakistan devraient aussi être absents pour différentes raisons, selon l’Institut. La Corée du Nord n’a pas d’ambassade en Norvège.

Romandie.com avec (©AFP / 30 novembre 2017 14h40)                                            

Norvège: un jeune Russe arrêté après la découverte d’un engin explosif

avril 9, 2017

 

Un policier en faction après le bouclage d’un périmètre de sécurité à Oslo le 8 avril 2017 / © NTB Scanpix/AFP / Fredrik Varfjell

Les services de sécurité norvégiens ont relevé dimanche le niveau de menaces dans le pays après l’arrestation d’un Russe de 17 ans soupçonné d’avoir déposé un engin explosif artisanal dans un quartier central d’Oslo.

Le service de renseignement intérieur (PST) dit désormais juger une attaque « probable » plutôt que « possible » en raison notamment d’un risque de contagion après l’attentat de Stockholm vendredi et ceux perpétrés auparavant en France, Allemagne, Grande-Bretagne et Russie. L’évaluation vaut pour une période de deux mois.

« Il n’est pas clair que le jeune homme de 17 ans ait eu l’intention de commettre une attaque terroriste », a annoncé la cheffe du PST, Benedicte Bjørnland, lors d’une conférence de presse.

Son avocate, Aase Karine Sigmond, a affirmé qu’il rejetait les accusations ainsi que les allégations de certains médias selon lesquels il avait des sympathies pour le groupe État islamique (EI). « Il s’agit d’un mauvais coup de gamin », a-t-elle dit à la radiotélévision publique NRK.

Les services de sécurité cherchent à déterminer s’il a agi seul.

L’épisode s’est produit après un attentat au camion bélier à Stockholm qui a fait quatre morts et 15 blessés vendredi.

Le principal suspect dans cette affaire est, selon la police suédoise, un Ouzbek de 39 ans qui avait montré un intérêt pour les groupes jihadistes comme l’EI et qui s’était vu refuser un permis de séjour en Suède.

La police avait auparavant annoncé avoir neutralisé dans la nuit de samedi à dimanche un engin suspect « ressemblant à une bombe » dans une rue de Grønland, quartier multi-ethnique très proche du centre-ville d’Oslo. L’opération, qui s’était traduite par une très forte détonation, avait provoqué le bouclage du quartier et l’évacuation de bars et restaurants.

La police avait précisé avoir procédé à une arrestation sans fournir plus de détails.

L’engin s’est avéré être un « explosif improvisé primitif » avec un potentiel de destruction « limité », a précisé une autre responsable du PST, Signe Aalling.

Le suspect était arrivé en Norvège en 2010 avec sa famille qui avait demandé l’asile. Il était déjà connu des services de renseignement norvégiens. « Il a été un motif de préoccupation avant, sans que l’on veuille commenter dans quel milieu il gravitait », a ajouté Mme Bjørnland.

La Norvège garde le souvenir des attaques perpétrées le 22 juillet 2011 par l’extrémiste de droite Anders Behring Breivik qui avait tué 77 personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo puis en ouvrant le feu sur un camp d’été de la Jeunesse travailliste sur l’île d’Utøya.

Romandie.com avec(©AFP / 09 avril 2017 18h33)

Un Norvégien coincé au fond de toilettes publiques

août 26, 2016

Les pompiers norvégiens ont secouru vendredi à Drammen, près d’Oslo, un homme coincé dans la citerne de toilettes publiques. Il s’y était aventuré en passant par le trou des WC pour aller récupérer le téléphone portable d’un ami.

« On a d’abord essayé d’attraper le téléphone avec un bâton, mais cela n’a pas marché. Alors, j’ai sauté dedans », a-t-il benoîtement raconté au quotidien VG le jeune homme de 20 ans. « J’y suis resté une heure. J’étais paniqué », a-t-il encore dit, expliquant que des « bêtes » lui couraient sur le corps.

Pris de nausée, il a vainement tenté de remonter de la cuve, ses épaules s’avérant trop larges dans ce sens. Il s’est alors résigné à alerter les pompiers.

« Cela a finalement été une mission assez facile pour nous. On a envoyé une équipe de quatre personnes avec une tronçonneuse et elles ont scié la partie avant des toilettes », a assuré une porte-parole des pompiers. L’intervention a constitué « une première » pour la brigade locale, a-t-elle reconnu.

Le téléphone n’a pu être récupéré.

Romandie.com avec (ats / 27.08.2016 03h08)

Breivik songeait aussi à attaquer le Palais royal

juillet 31, 2011

Le Palais royal et le siège du parti travailliste figuraient sur la liste des objectifs de l’auteur des attentats d’Oslo, affirme un tabloïd norvégien. Lors de ses auditions, Breivik a reconnu avoir envisagé d’autres attaques.

Le voile commence à se lever sur les autres cibles potentielles d’Anders Behring Breivik. Selon un tabloïd norvégien, le Verdens Gang, l’auteur des attentats d’Oslo projetait d’attaquer le Palais royal norvégien et le siège du parti travailliste. Breivik ne comptait pas s’en prendre à ces lieux en même temps que les attentats de vendredi. «Pendant son interrogatoire, il a dit qu’il projetait de s’en prendre à d’autres cibles mais que, le 22 juillet, il n’avait que le siège du gouvernement et Utoeya», a précisé le procureur Paal-Fredrik Hjort Kraby au tabloïd. «Je ne souhaite pas commenter le nombre ou la nature des cibles qu’il avait en tête. Il s’agit de cibles évidentes pour un terroriste et l’idée est de frapper le gouvernement », a précisé le procureur.

Selon le Verdens Gang, le Palais représentait une grande valeur symbolique. Le parti travailliste constitue lui une cible de prédilection pour Breivik qui tient la formation du premier ministre Jens Stoltenberg responsable de l’instauration du multiculturalisme qu’il dénonce. Le parti a déjà été durement éprouvé lors des attaques de vendredi avec la fusillade de l’île d’Utoeya, où se tenait l’université d’été des jeunes travaillistes. 68 personnes y ont péri. D’après le journal, les enquêteurs estiment que Behring Breivik a eu des difficultés à fabriquer des explosifs, au-delà de la bombe qu’il reconnaît avoir fait détoner dans le quartier des ministères en plein coeur d’Oslo.

Sécurité renforcée autour des bâtiments centraux

La police norvégienne n’a pas souhaité confirmer les informations du tabloïd. «Après les attaques de vendredi, la sécurité a été renforcée autour des bâtiments centraux. Nous avons pour règle de ne pas détailler les mesures mises en place mais la sécurité des institutions est assurée», a déclaré une porte-parole de la police. Les enquêteurs avaient observé la même discrétion vendredi lorsque l’avocat de Breivik avait évoqué d’autres « projets d’ampleur différente » de la part de son client. Un responsable de l’investigation avait simplement indiqué que la police avait inspecté une dizaine de cibles potentielles après les attaques de vendredi et que rien de suspect n’avait été repéré.

Dans un rapport publié vendredi soir, le service de renseignement de la police norvégienne, le PST, a jugé qu’il n’y avait pas de raison d’élever le niveau de menaces en Norvège, en raison du caractère «unique» des attaques du 22 juillet. «Sur la base de plusieurs facteurs, il est peu probable que les attaques soient suivies de nouvelles attaques terroristes similaires», estime le service. «Selon toute vraisemblance, l’auteur a planifié et mené les actions sans soutien», analyse le PST.

Placé en détention provisoire dans une prison de haute sécurité, Breivik a été interrogé pour la deuxième fois vendredi au siège de la police d’Oslo, sur des points «essentiellement techniques». Deux psychiatres ont été chargés de l’examiner, afin de déterminer s’il est pénalement responsable. Ils devront remettre leur rapport d’ici au 1er novembre . De nombreuses commémorations en l’honneur des 77 victimes du double attentat ont eu lieu vendredi.

Lefigaro.fr avec AFP

Des explosifs retrouvés dans la ferme d’Anders Breivik

juillet 27, 2011

La police norvégienne enquête sur d’éventuelles complicités après les déclarations d’Anders Breivik sur l’existence de deux cellules en Norvège et plusieurs à l’étranger. Il pourrait être poursuivi pour crimes contre l’humanité, selon une disposition spécifique à la loi norvégienne.

Le crime est si choquant qu’il pourrait être jugé de façon extraordinaire. La police norvégienne envisage de poursuivre Anders Behring Breivik de «crimes contre l’humanité», une qualification entrée dans le Code pénal norvégien en 2008 et qui peut lui valoir jusqu’à 30 ans de prison.

Aucune décision n’a encore été prise formellement, mais cette annonce devrait calmer les critiques qui étaient apparues au lendemain des deux attaques qui ont fait 76 morts. La loi ne prévoit qu’une peine maximale de 21 ans de prison en cas de terrorisme, ce qui avait poussé certains Norvégiens à réclamer le retour de la peine de mort.

Pour l’instant, le suspect se trouve en détention provisoire, pour huit semaines, dont quatre qui seront passées à l’isolement, sans visite ni courrier. La police craint en effet qu’il compromette des preuves. Elle veut aussi enquêter sur l’éventuelle existence des deux autres cellules terroristes, et de plusieurs cellules à l’étranger, évoquées par Breivik lors de son interrogatoire. La police norvégienne pense néanmoins que le jeune homme a agi seul, et qu’il n’appartient à aucun groupe constitué: «Nous pensons que l’accusé est très peu crédible quand il affirme cela, mais on n’ose pas totalement écarter l’hypothèse», a déclaré un enquêteur.

Des explosifs ont par ailleurs été retrouvés et détruits dans la ferme qu’il occupait dans le nord du pays, a annoncé la police mardi soir. On sait qu’il a utilisé des fertilisants et des produits agricoles pour fabriquer sa bombe, qui a tué 8 personnes à Oslo.

Anders Breivik habillé en franc-maçon. Crédits photo : HO/Reuters
Le nom d’Anders Breivik était apparu en mars dernier sur une liste de 50 à 60 noms dressée pour l’Agence de sécurité de la police (PST). Il avait effectué un achat de 120 couronnes (15 euros) en Pologne auprès d’une entreprise surveillée parce qu’elle vendait des produits chimiques. «On a vérifié si on avait quelque chose de plus sur ces personnes, si certaines pouvaient être rattachées à d’autres informations en notre possession, toutefois on n’avait absolument rien sur Behring Breivik», a expliqué Janne Kristiansen, directrice du PST. Les produits, vendus par une entreprise de Wroclaw, dans le sud-ouest de la Pologne, ont été acquis tout à fait légalement.

Pas d’indices évidents de complicité

Il s’agit maintenant pour les enquêteurs norvégiens de vérifier quelles étaient les connexions de Breivik avec d’éventuels groupes d’extrême-droite, s’il a pu agir seul, s’il a des complices. Dans son manifeste de 1518 pages intitulé 2083 et diffusé sur internet, il parle de ses liens avec l’English Defence League, un groupe d’extrême-droite anglaise, ainsi que de la création d’un avatar moderne de l’ordre médiéval des Templiers.

Autre question, celle de ses revendications : sur sa page Facebook, il se définit comme un «chrétien» et «conservateur», voulant bouter l’islam hors de l’Europe. Mais il a aussi publié des photos de lui habillé en franc-maçon et n’était pas connu comme membre actif de l’église luthérienne, qu’il critique d’ailleurs violemment dans son texte. Il a été pendant quelques années membre du Parti du Progrès (FrP), qui a recueilli 23% des voix lors des dernières législatives. Devenu deuxième force politique du pays, ce parti populiste a condamné les attentats et tente de se distancer au maximum de Breivik.

Placé à l’isolement, seul et ruiné, Breivik ne sera formellement inculpé qu’une fois close l’enquête préliminaire. Son avocat défend la thèse que «son client était fou» et drogué au moment des faits. S’il est déclaré responsable de ses actes, son procès pourrait avoir lieu dans un an.

Lefigaro.fr

La « croisade » de l’auteur des attaques d’Oslo

juillet 24, 2011

L’auteur présumé de la tuerie sur l’île d’Utoya et d’un attentat à la bombe vendredi à Oslo avait appartenu à un parti hostile à l’immigration et s’opposait au multiculturalisme, à l’islam et aux « marxistes culturels », montrent des documents postés sur internet.

Le bilan du massacre d’Utoya s’élève pour l’heure à 85 morts et celui de l’explosion d’Oslo, devant le siège du gouvernement, à sept morts. De 92, le nombre total de décès pourrait s’alourdir à 98 si l’on ajoute les personnes toujours portées disparues, a précisé la police.

Anders Behring Breivik, un Norvégien grand et blond de 32 ans, proche de l’extrême droite et fondamentaliste chrétien, a qualifié ses propres actes d’atroces mais nécessaires et souhaite s’expliquer devant la justice lors d’une audience programmée lundi, a déclaré samedi son avocat, Geir Lippestad.

« Avant de commencer notre croisade, nous devons faire notre devoir en décimant le marxisme culturel », peut-on lire dans le texte accompagnant une vidéo baptisée « Templiers 2083 » et postée sur le site YouTube.

Au terme de cet enregistrement d’une douzaine de minutes, plusieurs images du meurtrier présumé apparaissent, dont l’une montre Breivik en combinaison de plongée, type nageur de combat, pointant une arme automatique.

La vidéo a été téléchargée le 22 juillet, jour des attaques, par un certain Andrew Berwick.

UN MANIFESTE DE 1.500 PAGES

Un forum de discussion norvégien a publié un lien renvoyant vers un livre électronique de 1.500 pages écrit par un individu du même nom, qui révèle se nommer Anders Behring Breivik.

D’après le journal finlandais Helsingin Sanomat, au moins un responsable politique finlandais, membre du Parti des Vrais Finlandais, formation anti-immigrés et xénophobe, a reçu ce manifeste par courriel vendredi après-midi.

« Une fois que vous décidez de frapper, il vaut mieux tuer trop que pas assez, ou vous risquez de réduire l’impact idéologique désiré de cette frappe », peut-on lire dans ce livre.

La Norvège est un pays traditionnellement ouvert à l’immigration, ce que critique le Parti du Progrès, auquel Breivik a adhéré et qui a récemment été en tête de certains sondages.

Breivik a été membre de l’organisation de jeunesse du Parti du Progrès entre 1997 et 2006-2007 et membre du parti entre 2004 et 2006. La chef de file du parti, Siv Jensen, a souligné que le tueur présumé avait quitté sa formation, ajoutant qu’elle regrettait qu’il y ait appartenu.

Le Parti travailliste, dont le campement des jeunes a été attaqué sur l’île d’Utoya, est depuis longtemps favorable à l’immigration.

Dans le livre, le camp d’été des jeunes travaillistes fait l’objet d’une allusion directe. L’auteur y décrit comment s’infiltrer dans l’université d’été des jeunes d’un parti au pouvoir et assassiner le dirigeant du parti.

La vidéo et le livre contrastent avec des propos plus mesurés tenus par Breivik en 2009 et 2010 dans des commentaires sur des blogs abrités par un site norvégien critique envers l’islam, où il ne fait aucune apologie de la violence.

Breivik, qui était également franc-maçon, avouait aussi son admiration pour Geert Wilders, populiste anti-immigrés néerlandais, et dit soutenir une « école de pensée de Vienne » opposée à l’extension de l’islam, qui pourrait faire référence à l’arrêt de la conquête ottomane à Vienne en 1683.

Geert Wilders a publié samedi un communiqué dans lequel il déclare « mépriser tout ce que (Breivik) symbolise et tout ce qu’il a fait ».

Reuters par Patrick Lannin et Johan Ahlander