Posts Tagged ‘otages’

En Centrafrique, des pertes militaires « considérables » et une vingtaine d’otages après une attaque rebelle

février 19, 2023

Les Forces armées centrafricaines ont été la cible mardi d’une attaque de plusieurs membres de la Coalition des patriotes pour le changement, dans le nord du pays. Le bilan est, pour le conseiller spécial du président Sébastien Wénézoui, imputable à la mauvaise gestion du commandement opérationnel.

Un casque bleu rwandais de la Minusca se tient sur la route qui relie Bangui à Damara, où des escarmouches ont eu lieu quelques jours avant, le 23 janvier 2021. © FLORENT VERGNES / AFP)

Une attaque rebelle mardi dans le nord de la Centrafrique a causé des « pertes considérables » parmi les Forces armées centrafricaines (Faca) et une « vingtaine » de militaires ont été pris en otage, a annoncé vendredi le gouvernement.

Mardi 14 février, des « combats violents » ont opposé des militaires et des combattants de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes rebelles, à Sikikede – une localité de la région de la Vakaga dans le nord de la Centrafrique, au carrefour des frontières tchadienne et soudanaise –, a annoncé Sébastien Wénézoui, ministre conseiller spécial du président Faustin-Archange Touadéra.

Acte de terrorisme

Sébastien Wénézoui a immédiatement mis en cause le commandement opérationnel. « Il n’y a pas de cohésion dans la chaîne de commandement, depuis le sommet jusqu’à la base », a-t-il déclaré dans un communiqué, ajoutant que « si le chef d’état-major des armées a failli à sa mission, il pourra être relevé de son poste de responsabilité ».

Le chef d’état-major des armées, Zephirin Mamadou, a quant à lui dénoncé un « acte de terrorisme » perpétré par un « groupe armé criminel », dans un communiqué vendredi. Il évoque également des « otages et des blessés » sans plus de précisions. Le porte-parole de la CPC, Mamadou Koura, avait affirmé jeudi être à l’origine de l’attaque, assurant que les rebelles contrôlaient la ville de Sikikede, ce que l’armée conteste.

La Centrafrique est le deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, et le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d’intensité depuis 2018. Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire s’étaient alliés au sein de la CPC et avaient lancé peu avant les élections présidentielle et législatives une offensive sur Bangui pour renverser le chef de l’État Faustin-Archange Touadéra, lequel avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie.

Par Jeune Afrique (Avec l’AFP)

Cameroun anglophone : neuf otages libérés, dont cinq prêtres catholiques et une nonne

octobre 24, 2022

L’enlèvement des cinq prêtres et d’une nonne n’a jamais été revendiqué. L’Église a affirmé n’avoir versé aucune rançon.

Les otages libérés, cinq prêtres, une religieuse et trois laïcs catholiques, qui avaient été enlevés le 16 septembre 2022 par des hommes armés à Nchang, un village du diocèse de Mamfé, au sud-ouest du Cameroun, reçus par leur évêque. © DR

Le 22 octobre dernier, neuf otages, dont cinq prêtres catholiques et une nonne, ont été libérés plus d’un mois après avoir été enlevés dans l’ouest anglophone du Cameroun en proie depuis près de six ans à un sanglant conflit séparatiste, a annoncé l’Église catholique ce 24 octobre. « J’annonce avec beaucoup de joie la libération des neufs personnes enlevées », s’est réjoui Mgr Aloysius Abangalo Fondong, évêque de Mamfe, chef-lieu du département.

Rançons

Cet enlèvement n’a jamais été publiquement revendiqué mais les meurtres, saccages et rapts sont fréquents dans cette région, où des groupes armés indépendantistes visent régulièrement les établissements scolaires et les enseignants, mais aussi les églises catholiques et protestantes ainsi que leurs prélats. Le 17 septembre, des inconnus armés avaient attaqué, puis incendié, l’église St Mary à Nchang, dans la région du Sud-Ouest, et enlevé cinq prêtres, une religieuse et trois fidèles. Les kidnappings sont souvent perpétrés dans le but d’obtenir des rançons.

Rien n’a filtré sur l’identité des ravisseurs, ni sur les conditions de leur libération mais un responsable de l’Église catholique a assuré qu’aucune rançon n’avait été versée malgré les exigences des kidnappeurs.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Les migrants, otages de la géopolitique franco-maghrébine

août 25, 2022

La gestion des flux ininterrompus et mortifères de clandestins aux portes de l’Europe inspire un rapprochement entre l’Union européenne et d’autres nations méditerranéennes, particulièrement le Maroc.

© Damien Glez

Pandémie, hostilités nationalistes, trafics de plus en plus crapuleux, statistiques macabres, concentration de la compassion occidentale sur les Caucasiens d’Ukraine : rien ne semble tarir le flux des migrants africains, en particulier en cette saison où la canicule est censée rendre la Méditerranée moins glaciale. Entre le 13 et le 16 août dernier, la Tunisie annonçait avoir « intercepté ou secouru » plus de 700 candidats à l’exil européen. Près des côtes algériennes, ce sont six migrants qui mouraient, le 8 août, après le naufrage de leur embarcation.

Après la tragédie marocaine du 23 juin qui coûta la vie à 23 clandestins, selon les autorités, lors d’une tentative d’entrée massive dans l’enclave de Melilla, et alors que débutait, le 17 août, le procès de 28 demandeurs d’asile dans la ville marocaine de Nador, l’Union européenne prévoyait, selon l’organe de presse espagnol El Pais, de verser près de 500 millions d’euros au royaume chérifien.

Le nouveau gendarme de l’immigration

Une aide « pour renforcer les actions dans la lutte contre l’immigration clandestine » qui conduit une certaine presse européenne à écrire que l’Europe tente de faire du Maroc le nouveau gendarme de l’immigration. Mais ces « barrières » ne décourageront pas les vocations à l’exil clandestin. Des observateurs suggèrent que les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla soient rétrocédées, à terme, au Maroc, afin de compromettre leur pouvoir « magnétique ». Mais est-ce l’Occident qui est aimantée ou l’Afrique qui est répulsive ?

Par ailleurs, les vies de clandestins n’échouent pas qu’aux abords des plages filmées par les caméras de chaînes de télévision internationales. Mi-août, des forces conjointes soudano-libyennes annonçaient la découverte de 20 corps à la frontière avec la Libye. Venus de l’État du Nord-Darfour, ces déplacés n’auront pas humé les embruns de la Méditerranée…

De même, le calvaire des clandestins ne trouve pas toujours son terme, une fois la mer passée. Le 9 août dernier, un Sud-Soudanais de 22 ans se noyait dans un canal de la commune française de Loon-Plage. Un autre visage des tragédies migratoires…

Avec Jeune Afrique

Par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

France-Prise d’otage à Paris : deux femmes retenues, la BRI sur place

décembre 20, 2021

Dans le 12e arrondissement parisien, un homme connu pour des troubles mentaux s’est reclus avec deux otages. Il serait en possession d’une arme blanche.

Une prise d'otage est en cours a Paris.
Une prise d’otage est en cours à Paris.© Alexandre MARCHI / MAXPPP / PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN/MAXPP

Confirmant les informations d’Europe 1, l’Agence France-Presse a appris de source policière qu’un individu retiendrait deux femmes sous la menace d’une arme blanche, lundi 20 décembre, dans une échoppe de la rue d’Aligre (Paris 12e). Connu dans le quartier pour ses troubles psychiatriques, le preneur d’otage aurait demandé à voir Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice. Selon Europe 1, le garde des Sceaux aurait fait savoir aux négociateurs qu’il était à leur disposition. La brigade de recherche et d’intervention est sur place. Le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a annoncé se rendre sur place.

La source policière écarte a priori la piste terroriste. Le preneur d’otage, « âgé d’une cinquantaine d’années », retient les deux femmes « dans une échoppe », dans le quartier de Bastille. « Il s’agit d’un bazar quincaillerie », selon la source policière. L’homme aurait été identifié, il se présente comme étant d’origine tunisienne. Il aurait été magistrat dans son pays jusqu’en 2011.

L’avocate d’Omar Raddad dépêchée

Un large périmètre de sécurité a été mis en place « entre le Faubourg-Saint-Antoine et la rue Crozatier », selon Samuel, un habitant du quartier interrogé par l’AFP, précisant qu’un hôtel avait fermé ses portes. Des dizaines de voitures de police, des motards, des militaires de Vigipirate et le camion de la BRI ont été mobilisés, a ajouté ce témoin.

À la demande du suspect, Sylvie Noachovitch, l’avocate d’Omar Raddad, aurait été mise en relation avec le preneur d’otage, comme le révèle BFMTV. Une enquête a été ouverte notamment du chef de « séquestration » et a été confiée au commissariat du 12e arrondissement, a confirmé le parquet de Paris.

Par Le Point avec AFP

Haïti: libération de deux otages parmi les 17 Nord-Américains enlevés mi-octobre

novembre 21, 2021
Haiti: liberation de deux otages parmi les 17 Nord-Americains enleves mi-octobre
Haïti: libération de deux otages parmi les 17 Nord-Américains enlevés mi-octobre© AFP/Richard PIERRIN

Deux otages parmi un groupe de 17 missionnaires nord-américains et leurs proches enlevés près de la capitale haïtienne Port-au-Prince, ont été libérés a annoncé dimanche l’église américaine à laquelle ils appartiennent.

« Seules des informations limitées peuvent être fournies, mais nous sommes en mesure d’indiquer que les deux otages qui ont été libérés sont sains et saufs, ont bon moral et sont pris en charge, » a déclaré l’organisation religieuse Christian Aid Ministries dans un communiqué publié sur son site internet.

Le groupe, 16 Américains et un Canadien, avait été enlevé le 16 octobre après la visite d’un orphelinat au coeur de la zone sous l’emprise d’un des principaux gangs d’Haïti.

Basée dans l’Etat américain de l’Ohio, l’organisation Christian Aid Ministries avait indiqué que le groupe comptait 12 adultes, dont l’âge est compris entre 18 et 48 ans, et cinq enfants âgés de 8 mois, 3, 6, 13 et 15 ans.

« Nous ne pouvons pas fournir ou confirmer les noms des personnes libérées, les conditions de leur libération, leur origine ou leur emplacement actuel » précise dimanche l’église, en demandant la discrétion à ceux ayant connaissance de ces détails.

« Preuves de vie »

Les membres du gang « 400 mawozo », qui ont enlevé ces 17 personnes avaient réclamé un million de dollars par personne gardée captive, selon les informations recueillies par l’AFP.

Dans une vidéo publiée fin octobre sur les réseaux sociaux, le chef de cette bande armée avait menacé d’exécuter les otages.

Quelques jours plus tard, la police haïtienne avait annoncé « avoir reçu des preuves de vie de tous les otages ».

Plusieurs agents du FBI collaborent avec les autorités haïtiennes et la cellule contre enlèvement de la police nationale qui négocie depuis plus d’un mois avec les ravisseurs.

Haïti est classé comme pays en zone rouge par les Etats-Unis qui déconseillent à leurs ressortissants de s’y rendre, notamment en raison des nombreux enlèvements dont « les victimes incluent régulièrement des citoyens américains ».

La semaine dernière, les Etats-Unis et le Canada ont aussi recommandé à leurs ressortissants vivant en Haïti de planifier leur départ du pays où les gangs armés étendent leur contrôle, causant une grave pénurie de carburants.

Les bandes armées ont commis plus de 800 enlèvements contre rançon depuis le début de l’année, selon le Centre d’analyse et de recherches en droits humains, basé à Port-au-Prince.

En avril, dix personnes dont deux religieux français avait été séquestrées 20 jours par ce gang dans la même région.

Par Le Point avec AFP

RDC: libération de 22 otages enlevés lors d’une attaque revendiquée par le groupe EI

mai 28, 2019

 

Vingt-deux personnes ont été libérées cinq jours après avoir été enlevées lors d’un raid revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’AFP mardi de sources locales.

«Ils sont au total 22 personnes – 16 hommes, cinq femmes et une fillette. Ils ont été enlevés à Samboko-Tchani Tchani lors de l’attaque de la semaine passée», a déclaré l’administrateur du territoire de Beni dans le Nord-Kivu, Donat Kibwana, à un correspondant de l’AFP. Ce correspondant a pu parler en swahili avec un rescapé qui a préféré garder l’anonymat, affirmant craindre pour des enfants encore captifs : «Ils (les ravisseurs) gardent les gens dans un grand trou. Ils parlent un bon swahili comme celui de l’Afrique de l’est (Tanzanie) (…) et une autre langue que je n’ai pas pu identifier».

«Ce sont des gens de physionomie différente. Ils nous ont dit qu’ils veulent que tout le monde soit musulman. Ils ne veulent pas de  »kafir » (mécréant)», a ajouté le rescapé. «Après trois jours de marche, ils nous ont dit que nous les adultes, nous allions rentrer mais que les jeunes resteront avec eux», a-t-il poursuivi. «Nous avons laissé là-bas six personnes, dont cinq sont d’une même famille de Samboko-Tchani Tchani».

Le groupe EI avait revendiqué la semaine dernière deux attaques dans le territoire de Beni sur Telegram. Le nom «Chianchiani» apparaît dans l’un des deux communiqués diffusés par l’EI, d’après la traduction en anglais de SITE Intelligence group, spécialiste des mouvements islamistes. Dans cette localité, l’EI revendique «un assaut contre des casernes de l’armée congolaise». «Une dizaine de personnes ont été emportées par ces assaillants», avait alors déclaré l’administrateur du territoire (responsable administratif) de Beni, sans précision sur l’identité des ravisseurs.

L’EI avait également revendiqué une attaque contre «des éléments croisés de l’armée congolaise dans le village de Kumbwa à Kamango». Kamango se trouve tout près de la frontière avec l’Ouganda. L’armée congolaise n’avait pas confirmé l’attaque. Les enlèvements dans le territoire de Beni sont généralement attribués aux miliciens des Forces démocratiques alliés (ADF). Les ADF sont historiquement des rebelles musulmans ougandais installés dans l’est du Congo depuis 20 ans. Ils sont tenus responsables du massacre de plusieurs centaines de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Burkina : les deux otages français enlevés au Bénin libérés au cours d’une opération militaire

mai 10, 2019

Des soldats français sécurisent une zone près de Gao, au Mali, en 2013 (photo d’illustration). © Jerome Delay/AP/SIPA

 

Quatre otages, dont les deux touristes français enlevés au Bénin le 1er mai, ont été libérés au cours d’une opération militaire française menée dans la nuit de jeudi à vendredi dans le nord du Burkina Faso. Deux soldats français ont été tués, a annoncé la présidence française.

L’opération militaire a été « conduite par les forces françaises dans la nuit de jeudi à vendredi, au nord du Burkina Faso ». Elle a permis de libérer quatre otages, « dont Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, enlevés le 1er mai dernier au Bénin », a annoncé l’Élysée dans son communiqué. « Une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne ont également été libérées », précisent les services de la présidence française.

Deux soldats français tués

Deux militaires français ont été tués au cours de cette intervention, « le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales », a précisé l’Élysée.

Dans son communiqué, le président français « remercie les autorités béninoises et burkinabè pour leur parfaite coopération » et « les assure de l’entière volonté de la France à les aider dans leur lutte contre le terrorisme au Sahel ».

Dans un communiqué de presse, Florence Parly, la ministre française des Armées, a par ailleurs salué « le précieux soutien [des] alliés américains [de la France] dans la conduite de cette opération ».

L’état-major des armées a apporté plusieurs précisions sur la manière dont cette opération visant un « campement » où se trouvaient les otages a été conduite. Saluant « l’engagement exemplaire des forces spéciales françaises », le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées, insiste également sur « le concours direct de l’opération Barkhane, des forces armées burkinabè et le soutien américain en renseignements ».

« Ces facteurs ont été essentiels pour le succès de l’opération, garantissant la réactivité dès l’annonce de la disparition des deux Français, la mise à disposition de moyens et la cohérence d’ensemble de l’opération », précise encore l’état-major français.

Les deux touristes français étaient en vacances dans le parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin, lorsqu’ils ont disparu avec leur guide près de la frontière avec le Burkina Faso. Un corps, celui de leur guide, avait été découvert le 4 mai.

Par Jeune Afrique

Prise d’otages à Paris: l’auteur interpellé, les otages sains et saufs

juin 12, 2018

Paris – L’homme qui retenait deux personnes depuis le milieu d’après-midi mardi à Paris pour des motivations indéterminées a été interpellé et ses otages ont été libérés « sains et saufs », a annoncé la préfecture de police.

« Deux otages, dont un était aspergé d’essence », ont été libérés, a précisé la préfecture de police. Le forcené était retranché depuis 16H00 dans un immeuble de la rue des Petites écuries, une rue animée du centre de Paris (Xe arrondissement), et les policiers de la brigade anticriminalité (BRI) ont donné l’assaut peu avant 20H00.

« Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’un déséquilibré aux motivations encore floues », avaient indiqué auparavant des sources policières.

Un homme retenu par le forcené avait réussi à se sauver avant l’intervention de la police. Il a été légèrement blessé au cours d’un échange de coups, a précisé à l’AFP une autre source policière.

Un important périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la rue des Petites écuries, fréquentée notamment pour ses bars et ses restaurants.

La France vit sous une constante menace terroriste depuis le début d’une vague d’attentats jihadistes en 2015, qui a fait 246 morts.

Lors de la dernière attaque en date, le mois dernier, un Français de 20 ans né en Tchétchénie a attaqué au couteau des passants dans le quartier parisien de l’Opéra, tuant un homme, une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique.

Romandie.com avec(©AFP / 12 juin 2018 18h20)                                                        

France/attentat de l’Aude: Arnaud Beltrame, le gendarme qui avait remplacé les otages, est mort

mars 24, 2018

VIDÉO – Le lieutenant-colonel du groupement local de gendarmerie de l’Aude, âgé de 45 ans, a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi. Il avait négocié avec le terroriste pour prendre la place des otages dans le Super U de Trèbes. Emmanuel Macron a déclaré que l’officier méritait «respect et admiration de la nation tout entière».

Il s’était livré au ravisseur en échange de la libération des otages: le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. «Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous a quittés. Mort pour la patrie. Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice. Le cœur lourd, j’adresse le soutien du pays tout entier à sa famille, ses proches et ses compagnons de la @Gendarmerie de l’Aude», écrit le ministre dans un Tweet.

Le chef de l’État a salué «le courage, le sang-froid et l’abnégation exceptionnels» d’Arnaud Beltrame. «Au cœur de l’action, le lieutenant-colonel Beltrame […] a illustré les vertus militaires d’une manière éclatante, qui mérite respect et admiration de la nation tout entière», a ajouté dans un communiqué Emmanuel Macron, appelant «chaque Français à honorer la mémoire» du disparu.

De son côté, le directeur général de la gendarmerie nationale a exprimé sa «très vive émotion». Le général Richard Lizuret a souhaité «rendre solennellement hommage à l’héroïsme de notre camarade» et «s’incliner devant le courage, le sens du sacrifice et l’exemplarité de cet offficier qui a donné sa vie pour la liberté des otages». Il a ajouté que les drapeaux et étendards de la gerndarmerie seraient mis en berne ce samedi.

Blessé grièvement par le terroriste

Le militaire avait fait preuve d’héroïsme pendant la prise d’otages de Trèbes et luttait contre la mort, vendredi soir, après avoir été blessé par balles par l’assaillant. Il «a sauvé des vies et fait honneur à son arme et notre pays», avait salué vendredi Emmanuel Macron en rendant un hommage appuyé à son «courage». François Molins, le procureur de la République de Paris, avait souligné, un peu plus tard dans la soirée, «l’héroïsme du gendarme qui, au péril de sa vie, a fait le choix de prendre la place des otages».

» LIRE AUSSI – EN DIRECT – Au moins deux morts dans une prise d’otages à Trèbes près de Carcassonne

Alors que le terroriste venait d’abattre deux personnes dans le Super U de Trèbes, «le lieutenant-colonel a pris la place des otages au terme de négociations avec l’auteur des faits», avait précisé François Molins. Le procureur avait expliqué que l’assaillant avait ensuite ouvert le feu à plusieurs reprises sur le gendarme, le blessant grièvement.

Le gendarme «avait laissé son téléphone ouvert sur la table (…) et c’est lorsque nous avons entendu les coups de feu que le GIGN est intervenu» et a abattu l’auteur de l’attaque, qui se réclamait du groupe djihadiste État islamique, avait détaillé le ministre de l’Intérieur. Le ministre avait également souligné «un acte d’héroïsme comme en sont coutumiers les gendarmes, les policiers qui s’engagent au service de la nation».

Chef de la compagnie d’Avranches dans la Manche

Né à Etampes, dans l’Essonne, Arnaud Beltrame était marié et n’avait pas d’enfant. Après Saint-Cyr et l’École des officiers de la Gendarmerie nationale, il a d’abord été nommé dans un peloton de véhicules blindés à Satory (de 2002 à 2006), puis a rejoint le premier régiment d’infanterie (RI) de la Garde républicaine (en charge de la protection du président de la République), jusqu’en 2010.

De 2010 à 2014, il a été chef de la compagnie d’Avranches dans la Manche, puis officier d’état major auprès du ministère de l’Écologie et du Développement durable à Paris de 2014 à 2017. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016. Le 1er août 2017, il est devenu officier adjoint de commandement (OAC) au groupement de gendarmerie de l’Aude.

Arnaud Beltrame est décoré de l’ordre national du Mérite. En décembre 2017, il avait participé à un exercice simulant une tuerie de masse dans un supermarché de la région, selon le quotidien régional La Dépêche du Midi. Les forces de l’ordre procèdent régulièrement à ce type d’entraînement pour améliorer leur mode d’intervention en cas d’attentat.

Figaro.fr par Yohan Blavignat avec AFP agence

Prise d’otages en Arménie : un policier tué par balles

juillet 30, 2016

Erevan – Un policier a été tué samedi en Arménie par l’un des opposants armés qui occupent depuis deux semaines un commissariat à Erevan, a annoncé la police, qui avait menacé auparavant de lancer l’assaut pour mettre fin à cette crise qui agite cette ex-république soviétique.

Un tireur embusqué a ouvert le feu depuis le commissariat et a tué un policier (…) qui était assis dans une voiture stationnée à 350-400 mètres de là, a annoncé le porte-parole de la police Achot Aharonian sur Facebook.

Peu avant, quelques tirs avaient pu être entendus depuis la zone, bouclée par la police, avant que le calme revienne.

Une vingtaine d’hommes armés, partisans de l’opposant emprisonné Jiraïr Sefilian, avaient fait irruption dans le commissariat le 17 juillet, tuant un policier et prenant plusieurs personnes en otage, réclamant la démission du président prorusse Serge Sarkissian.

Ils ont, depuis, libéré tous les policiers mais détenaient depuis mercredi trois membres du personnel médical, entrés dans le bâtiment pour soigner les blessés. L’un deux a été libéré depuis.

Dans la nuit de vendredi à samedi, une manifestation de soutien aux preneurs d’otages a donné lieu à des heurts qui ont fait plus de 70 blessés et provoqué des dizaines d’interpellations.

Les forces de l’ordre avaient donné aux occupants jusqu’à 13H00 GMT pour se rendre, menaçant d’ouvrir le feu dans le cas contraire. Les tirs ont été entendus peu après l’expiration de cet ultimatum.

Romandie.com avec(©AFP / 30 juillet 2016 17h35)