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L’OTAN accueille officiellement la Finlande dans ses rangs

avril 4, 2023
Des soldats hissent un drapeau à un mât.

Le drapeau de la Finlande a été hissé aux côtés de celui des 30 autres membres de l’Alliance, dont le Canada est l’un des membres fondateurs. Photo : AFP via Getty Images/John Thys

La Finlande est devenue mardi le 31e pays à rejoindre les rangs de l’OTAN le même jour où l’alliance militaire occidentale était fondée par le traité de Washington, il y a 74 ans.

La Finlande, qui observait depuis des décennies une politique de neutralité face à la Russie et les puissances occidentales, a fait une demande l’année dernière, tout comme son voisin la Suède, pour intégrer les rangs de l’OTAN à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

C’est bien sûr un grand jour pour la Finlande […] C’est aussi une bonne chose pour l’OTAN, a déclaré le ministre finlandais de la Défense Antti Kaikkonen avant la cérémonie au siège de l’Alliance, à Bruxelles.

La Finlande est maintenant en sécurité, a pour sa part déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et Jens Stoltenberg ont par ailleurs salué une journée historique non seulement parce que l’Alliance accueille un nouveau membre, mais également parce qu’elle a été fondée le 4 avril 1949, soit il y a exactement 74 ans.

Deux hommes échangent des documents et se serrent la main.

Le ministre des Affaires étrangères de la Finlande, Pekka Haavisto (gauche), a remis les documents d’adhésion à l’OTAN de son pays au secrétaire d’État américain, Antony Blinken. Photo: AP/Johanna Geron

« Je suis tenté de dire que c’est peut-être la seule chose pour laquelle on peut remercier Poutine, parce qu’il a, une fois de plus, précipité quelque chose qu’il disait vouloir éviter en agressant l’Ukraine. »— Une citation de  Antony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis

Après la remise officielle des documents d’adhésion de la Finlande à Antony Blinken, dont le gouvernement est le gardien du traité fondateur de l’organisation, le drapeau de la Finlande a été hissé dans la cour d’honneur du siège de l’OTAN entre ceux de l’Estonie et de la France, suivant l’ordre alphabétique.

Ensemble, les Alliés de l’OTAN représentent 50 % de la puissance militaire mondiale. Donc, tant que nous restons unis, que nous nous protégeons mutuellement et que nous le faisons de manière crédible, il n’y aura pas d’attaque militaire contre un allié de l’OTAN, a expliqué Jens Stoltenberg.

La Finlande, qui partage une frontière de 1300 kilomètres avec la Russie, avait déjà été envahie par son voisin, alors l’Union soviétique, en novembre 1939. Malgré une résistance acharnée, la Finlande avait perdu environ 10 % de son territoire, dont la grande ville de Vyborg.

« Lorsque Poutine a envahi l’Ukraine, il pensait pouvoir diviser l’OTAN. Il a perdu son pari. »— Une citation de  Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada

Moscou promet des « contre-mesures »

À Moscou, l’entrée de la Finlande dans l’OTAN a été reçue comme une atteinte à la sécurité de la Russie qui se retrouve aujourd’hui avec une frontière directe de plus de 1300 kilomètres avec l’OTAN. Le Kremlin a promis des contre-mesures sans donner davantage de précision.

Cependant, le ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu, a déclaré mardi matin à l’agence TASS que des avions d’attaque des forces aériennes biélorusses ont été modernisés de façon à pouvoir mener des frappes nucléaires. Il s’agirait, toujours selon TASS, de systèmes de missiles balistiques Iskander-M à capacité nucléaire.

Il aura fallu un peu plus d’un an à la Finlande pour faire son entrée dans l’OTAN en raison d’objections soulevées par la Turquie et la Hongrie qui bloquent toujours l’adhésion de la Suède en raison de considération de sécurité touchant des membres de mouvements armés kurdes qui se trouvent en Suède et dont Ankara exige l’extradition.

Des représentants des membres de l'OTAN assis à une énorme table sur laquelle le logo de l'organisation est mis à l'honneur.

La Suède a emboîté le pas à la Finlande au printemps 2022 en annonçant qu’elle voulait intégrer également les rangs de l’OTAN. Photo : Getty Images/Mandel NGan

Prochaine étape, la Suède

De son côté, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est dit absolument confiant que la Suède fera elle aussi bientôt son entrée dans les rangs de l’Alliance.

Rappelant que le Canada a été le premier pays à ratifier l’accession de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a expliqué mardi que l’adhésion de la Finlande à l’OTAN renforce l’Alliance et contribue à sa défense collective.

Justin Trudeau, a du même souffle exhorté les Alliés de l’OTAN – la Turquie et la Hongrie sans les nommer – à conclure le processus d’adhésion de la Suède sans tarder.

Depuis plus de 70 ans, l’Alliance est un pilier de la sécurité, de la paix et de la stabilité transatlantiques, a rappelé le premier ministre canadien.

Devant la montée de la violence, de l’autoritarisme et des menaces envers la démocratie que l’on constate dans le monde entier […], il est plus important que jamais de travailler en collaboration avec nos partenaires internationaux afin de promouvoir la coopération et la paix.

Un soldat et un équipement militaire.

L’OTAN a mené l’exercice « Cold Response 2022 », dans le cercle polaire, en Norvège, aux côtés des forces suédoises et finlandaises l’hiver dernier. Photo : Reuters/Yves Herman

L’entrée de la Finlande et éventuellement de la Suède dans l’OTAN est importante pour le Canada dans la mesure où sept des huit membres du Conseil de l’Arctique, dont fait partie la Russie, seront bientôt des alliés de l’OTAN. Ce qui est dans le meilleur intérêt des Canadiens, a souligné la ministre des Affaires étrangères du Canada, Joly.

Nous espérons que le drapeau de la Suède flottera à l’OTAN pour le sommet de Vilnius, a pour sa part commenté le ministre des Affaires étrangères lituanien, Gabrielus Landbsergis, dont le pays recevra le prochain sommet de l’Alliance, en juillet 2023.

J’appelle le président Erdogan à ne pas ruiner le sommet de Vilnius, a-t-il lancé.

Pour ce qui est de l’Ukraine, dont les projets d’adhésion à l’OTAN sont perçus comme une menace directe par la Russie, Jens Stoltenberg a ajouté que la position de l’OTAN à ce sujet reste inchangée : l’Ukraine deviendra membre de l’Alliance.

Cependant, a-t-il ajouté aussitôt, l’objectif principal pour l’heure est sa survie comme un pays souverain et indépendant, sinon parler d’adhésion n’a aucun sens.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse

L’OTAN veut détruire la Russie, estime le président Poutine

février 26, 2023
Vladimir Poutine s'exprime devant un micro.

Le président russe Vladimir Poutine. (Photo d’archives) Photo: Getty Images

Alors que la guerre en Ukraine dure depuis plus d’un an, le président de la Russie, Vladimir Poutine, a accusé l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de prendre part au conflit en armant l’Ukraine, une situation qu’il n’a pas manqué de dénoncer au cours d’une entrevue diffusée à la télévision russe dimanche.

Ils envoient des dizaines de milliards de dollars d’armes à l’Ukraine. Ceci est vraiment de la participation, a-t-il affirmé sur les ondes de la chaîne Rossïa-1.

« L’Ouest est le complice indirect des crimes commis par l’Ukraine. »— Une citation de  Vladimir Poutine, président de la Russie

Cela signifie qu’ils prennent part, quoiqu’indirectement, aux crimes du régime de Kiev, a estimé M. Poutine, qui a aussi assuré que les Occidentaux n’avaient qu’un seul but, celui de détruire l’ancienne Union soviétique et sa partie principale, la Fédération de Russie.

L’argumentaire des capacités nucléaires

C’est dans ce contexte que le président russe assure que son pays n’a pas d’autre choix que de prendre en compte les capacités nucléaires de l’organisation des pays signataires du traité de l’Atlantique Nord.

« Quand tous les principaux pays de l’OTAN ont déclaré que leur principal objectif est de nous infliger une défaite stratégique, pour que notre peuple souffre comme ils disent, comment pouvons-nous ignorer leurs capacités nucléaires dans ces conditions ? »— Une citation de  Vladimir Poutine, président de la Russie

Le chef du Kremlin a également réitéré son appel à la création d’un monde partagé entre les grandes puissances. Il s’est élevé contre les États-Unis, qui selon lui veulent façonner le monde en fonction de leurs seuls intérêts.

Maintenant que leurs tentatives de reconfigurer le monde à leur image après la chute de l’Union soviétique ont mené à cette situation, nous sommes bien obligés de réagir, a-t-il mentionné.

Avec Radio-Canada d’après des informations de l’Agence France-Presse et Reuters

En Roumanie, voisine de l’Ukraine, les chars français renforcent la digue otanienne

décembre 10, 2022

Deux tirs d’obus de 120 mm font trembler le sol boueux du champ de tir : récemment arrivés dans le camp d’entraînement de Cincu en Roumanie, les chars Leclerc français font une démonstration de force dans ce pays voisin de l’Ukraine, où l’Otan ne cesse de consolider son dispositif.

« La crise ukrainienne nous montre que ce qui se passe à l’Est peut être une menace pour l’Europe. On montre donc que l’Otan est présente, unie et prête à toute éventualité », commente le colonel français Alexandre de Feligonde, qui commande un bataillon interallié à Cincu, dans le centre de la Roumanie.

Nation-cadre d’un groupement tactique de présence avancée de l’Otan en Roumanie, la France vient d’y renforcer sa présence en déployant des moyens plus lourds : une vingtaine de véhicules blindés d’infanterie (VBCI) et 13 chars Leclerc.

La guerre ayant refait surface sur le continent européen, avec l’agression russe contre l’Ukraine, ce déploiement se veut dissuasif : l’imposant char de 56 tonnes, dont l’armée de Terre française possède 200 exemplaires, a un canon d’une portée de 4.000 à 6.000 mètres et peut tirer jusqu’à six obus par minute tout en roulant. Un armement adapté à des conflits dits de « haute intensité ».

Des Leclerc avaient déjà été envoyés ces dernières années en Estonie et en Lituanie pour des missions de réassurance de l’Alliance atlantique. Mais le conflit en Ukraine a placé la Roumanie aux avant-postes, justifiant l’envoi de ces renforts blindés.

Le bataillon commandé par la France compte désormais 700 hommes, 620 Français et 80 fantassins néerlandais, soutenus par 300 militaires français. L’objectif est d’atteindre un total de 1.200 soldats dès que les capacités d’accueil en cours de construction seront suffisantes.

5.000 soldats alliés

Objectif : consolider la présence de l’Otan sur son flanc sud-est par solidarité envers ses membres est-européens, et travailler sur l’interopérabilité des militaires de différentes nationalités.

« Pour être crédibles, on a besoin de s’entraîner ensemble », fait valoir le colonel de Féligonde, observant à partir d’une colline les salves de tirs de ses Leclerc, déployés pour un exercice aux côtés de troupes néerlandaises et roumaines.

« Avec les Français, il y a la barrière de la langue, mais on a les mêmes procédures. C’est plus facile que ce que je pensais », confie le lieutenant néerlandais Wietse.

Au total, quelque 5.000 militaires étrangers sont aujourd’hui en Roumanie, soit le plus gros contingent de forces alliées sur le flanc sud-est de l’Otan.

Une partie d’entre eux se trouvent sur la base aérienne militaire de Constanta, sur les bords de la mer Noire, à 400 km à vol d’oiseau de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Parmi ces renforts, les soldats d’élite de la 101e brigade aéroportée américaine occupent tout un coin de la base. Dans leur secteur s’alignent des dizaines de blindés légers, des hélicoptères Chinook et d’attaque Apache.

Un peu plus loin au nord sur la côte, à une centaine de kilomètres seulement de la frontière ukrainienne, un détachement français renforce depuis le mois de mai les capacités antiaériennes de l’Otan.

« Feu en quelques secondes »

Au bout d’une petite route cahoteuse traversant les champs, dans le centre d’entraînement de Capu Midia, l’armée de l’Air française a installé un de ses systèmes sol-air de moyenne portée MAMBA – équivalent du système Patriot américain – pour protéger la région hautement stratégique du port de Constanta.

« Nous avons des systèmes de défense antiaérienne, mais pas assez pour défendre l’ensemble de notre territoire », fait valoir le lieutenant-colonel roumain Calin.

Avec le système MAMBA, son radar et ses lanceurs armés de huit missiles Aster d’une portée d’environ 100 km, « nous pouvons contrer un vaste éventail de menaces aériennes : missiles balistiques de courte portée, avions de chasse, hélicoptères, drones et même des salves de missiles de croisière avec des tirs multiples », souligne le commandant Christophe, le chef opérations du détachement.

Depuis le début de la guerre en Ukraine voisine, aucune alerte n’a été déclenchée en Roumanie, mais des missiles russes tirés de la mer Noire sur l’Ukraine ont survolé l’espace aérien de la Moldavie toute proche.

En cas d’agression russe contre la Roumanie, sur décision de l’Otan et avec l’accord de Bucarest, « nous pouvons engager le feu en quelques secondes », affirme l’officier français.

« L’Otan surveille tout ce qui se passe en mer Noire, rien ne s’y passe sans que nous le sachions », résume le colonel italien Michele Morelli, dont le détachement assure à Constanta la mission de l’Alliance de police du ciel au profit de la Roumanie. Sous les hangars, quatre Eurofighter se tiennent prêts à décoller en 15 minutes en cas d’alerte.

« Nous nous assurons que les Russes sont bien conscients de notre présence le long des frontières, comme nous sommes bien conscients de la leur. Nous n’avons pas l’intention d’user de nos armes mais nous sommes prêts à le faire en cas de besoin », prévient l’aviateur.

Par Le Point avec AFP

L’Ukraine appelle les pays de l’Otan à accélérer l’envoi d’aide

novembre 29, 2022
L'Ukraine appelle les pays de l'Otan a accelerer l'envoi d'aide
L’Ukraine appelle les pays de l’Otan à accélérer l’envoi d’aide© AFP/Andrei PUNGOVSCHI

L’Ukraine a appelé mardi les pays membres de l’Otan réunis à Bucarest à accélérer la livraison d’armes et d’équipements électriques afin d’aider le pays meurtri par plus de neuf mois de guerre à faire face aux dommages causés à son infrastructure énergétique par les bombardements russes.

« La dernière fois, j’avais dit trois mots: des armes, des armes, des armes. Cette fois, j’ai trois autres mots: plus vite, plus vite et plus vite », a lancé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, peu avant une rencontre avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.

Quels sont les besoins ukrainiens les plus pressants ? Des générateurs et des missiles Patriots de défense aérienne, a-t-il martelé.

Le président russe Vladimir Poutine veut utiliser l’hiver comme « une arme de guerre » contre l’Ukraine avec des « attaques délibérées » contre des infrastructures civiles pour priver le pays de chauffage, d’électricité et d’eau, avait dénoncé dans la journée le secrétaire général de l’Alliance atlantique en accueillant cette réunion de deux jours des chefs de la diplomatie de l’Otan dans l’immense palais qui abrite le parlement roumain.

L’objectif du Kremlin est d' »infliger autant de souffrances que possible aux civils ukrainiens pour essayer de briser leur engagement, leur unité dans la lutte contre l’invasion russe », a-t-il poursuivi.

Une réunion du G7 élargi, tenue sous présidence allemande en marge de l’Otan, a pour sa part plaidé la mobilisation face à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine.

Arrivé lundi soir à Bucarest, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a annoncé une aide financière de 53 millions de dollars, qui s’ajoute à une autre enveloppe de 55 millions déjà débloquée pour l’achat de générateurs, afin de venir en aide à l’Ukraine.

Cette somme servira à acheter des équipements électriques (des transformateurs notamment), qui seront « rapidement » livrés à l’Ukraine, a-t-on précisé de source américaine.

Au total, l’administration Biden a budgété 1,1 milliard de dollars pour l’énergie en Ukraine et en Moldavie.

L’aide américaine s’inscrit dans la perspective d’une conférence internationale des bailleurs de fonds en « soutien à la résistance civile ukrainienne », qui se tiendra le 13 décembre en France.

« Envoyons des chars »

La Russie s’est engagée début octobre dans une campagne de frappes de missiles massives visant l’infrastructure énergétique de l’Ukraine. Selon des chiffres cités par le gouvernement ukrainien, entre 25 à 30 % de cette infrastructure a été endommagée.

« Ce que font les Russes, c’est de cibler spécifiquement des stations de transformation à haut voltage », et pas seulement les centrales électriques elles-mêmes, afin de perturber toute la chaîne énergétique, de la production à la distribution, a expliqué un responsable américain.

Pour le chef de l’Otan, qui a réitéré la politique de la « porte ouverte » de l’alliance à l’égard de l’Ukraine, « le message de nous tous sera qu’il nous faut en faire plus » pour aider Kiev, y compris en matière de défense aérienne.

« La Russie échoue sur le champ de bataille. En réponse, ils s’en prennent à des cibles civiles, à des villes car ils ne peuvent pas gagner des territoires », a-t-il ajouté.

« Cette tactique de cibler l’infrastructure civile, de l’énergie, est évidemment conçue pour essayer d’obtenir la soumission des Ukrainiens en les gelant », a dit pour sa part le ministre britannique James Cleverly. « Je ne pense pas que cela réussira ».

Mais l’inquiétude grandit quant à la possibilité de soutenir ces efforts à long terme alors que les stocks commencent à s’épuiser.

« Restons calmes et envoyons des chars », a lancé le Lituanien Gabrielius Landsbergis.

L’UE a pour sa part demandé à actionner le mécanisme de protection civile pour livrer quelque 500 générateurs à l’Ukraine ainsi que 2.000 tentes adaptées aux conditions hivernales, fruit d’une coopération entre 17 Etats membres.

La France a contribué de son côté via 100 générateurs arrivés au hub européen de Suceava, en Roumanie, qui seront remis prochainement à l’Ukraine, a-t-on indiqué de source française.

La Roumanie, ainsi que la Moldavie voisine, a été durement impactée par la guerre en Ukraine et plus de 2 millions de personnes y ont transité en fuyant ce pays. Bucarest accueille à ce jour près de 86.000 réfugiés.

Outre la guerre en Ukraine, les ministres de l’Otan ont fait un point d’étape sur l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’organisation, déjà ratifiée par 28 des 30 pays membres mais qui reste suspendue au feu vert de la Turquie et de la Hongrie.

Les ministres finlandais, suédois et turc se sont rencontrés mardi à Bucarest, en marge de la réunion, mais sans conclusion notable, le Turc Mevlut Cavusoglu se contentant dans un tweet d’assurer avoir fait part des « attentes » d’Ankara.

La Turquie bloque depuis mai l’entrée des deux pays nordiques dans l’Alliance atlantique, liant leur adhésion à leur lutte contre les mouvements kurdes et leurs partisans sur leur sol.

Par Le Point avec AFP

Un militaire français retrouvé mort en Roumanie

novembre 6, 2022

En mission en Roumanie dans le cadre de l’Otan, un soldat français a été retrouvé avec un ciseau planté dans le cou dans sa chambre d’hôtel.

La France a envoye des chars Leclerc en Roumanie dans le cadre de cette mission de l'Otan (photo d'illustration).
La France a envoyé des chars Leclerc en Roumanie dans le cadre de cette mission de l’Otan (photo d’illustration). © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

C’est une femme de chambre d’un hôtel de Bucarest, en Roumanie, qui a fait la macabre découverte. Un soldat français de 41 ans, envoyé en Roumanie dans le cadre d’une mission de l’Otan, a été découvert avec un ciseau planté dans le cou, selon les médias locaux. Il n’y avait aucun indice d’effraction. Une enquête a été ouverte, a précisé la police à l’Agence France-Presse (AFP). Les mêmes sources indiquent qu’il avait effectué, jeudi 3 novembre, avec d’autres militaires français son enregistrement à l’hôtel, où il devait rester jusqu’au 3 janvier.

La France dirige en Roumanie une mission lancée en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine, visant à renforcer dans la durée la défense du flanc oriental de l’Otan. Les soldats français sont principalement déployés sur la base de Cincu, dans le centre du pays, où s’est rendu cette semaine le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu.

Par Le Point avec AFP

L’ex-directeur de la CIA assure que l’Otan «éliminerait» les «forces russes» en Ukraine si Poutine utilisait l’arme nucléaire

octobre 3, 2022

L’ex-général quatre étoiles David Petraeus s’est livré à un exercice de prospective sur la chaîne ABC dans l’éventualité où la Russie utiliserait la bombe nucléaire en Ukraine.

Que feraient les États-Unis si la Russie utilisait l’arme nucléaire en Ukraine ? «Nous répondrions en menant un effort de l’Otan qui éliminerait toutes les forces conventionnelles russes que nous pouvons voir» sur le champ de bataille ukrainien ainsi qu’en Crimée annexée. L’avertissement ne vient pas d’un responsable américain en poste mais d’un illustre retraité : l’ex-général quatre étoiles et ancien directeur de la CIA David Petraeus. «Tous les navires en mer Noire» seraient également détruits, a-t-il ajouté dimanche, interrogé par la chaîne ABC.

Réponse nécessaire des Etats-Unis et de l’OTAN

Cette analyse sans détour intervient quelques jours après que Vladimir Poutine a affirmé que toute frappe sur les nouveaux territoires annexés par la Russie serait considérée comme une agression. Si la menace nucléaire n’a pas été explicitement brandie par le président russe, celle-ci plane néanmoins dans l’air. Danger qui ne peut «en aucun cas être accepté», selon l’ex-dirigeant de la CIA, qui a tout de même rappelé qu’il s’exprimait en son nom et n’avait pas discuté avec le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan de la potentielle réponse américaine à une escalade nucléaire côté russe.

Même si l’emploi d’une arme nucléaire en Ukraine n’est a priori pas de nature à faire entrer l’Otan en guerre contre l’agresseur, Kiev ne faisant pas partie de l’Alliance, une «réponse des États-Unis et de l’Otan» serait tout de même nécessaire, a commenté l’ancien haut gradé.

«Cela ne peut rester sans réponse»

David Petraeus a reconnu que la probabilité que les radiations nucléaires s’étendent aux pays de l’OTAN pourrait être interprétée comme une attaque contre un pays membre, en vertu de l’article 5 du traité d’Atlantique nord. Celui-ci implique qu’une attaque contre un membre de l’Alliance est considérée comme une attaque dirigée contre tous les alliés. «On ne veut pas se lancer, une nouvelle fois dans une escalade nucléaire», a-t-il martelé, soulignant néanmoins qu’une telle menace ne saurait «rester sans réponse».

«Vladimir Poutine est désespéré», a expliqué David Petraeus. «La réalité du champ de bataille à laquelle il est confronté est irréversible», et aucune mobilisation, «aucune annexion, aucune menace nucléaire, même voilée, ne peut le sortir d’une telle situation». La solution ? «Il faudra bien qu’il y ait un début de négociations, comme l’a dit le président ukrainien Zelensky», préconise-t-il.

Le Figaro par Jeanne Durieux

Justin Trudeau à l’OTAN : des fissures dans l’Alliance atlantique

juin 28, 2022

L’adhésion éventuelle de la Suède et de la Finlande ainsi que l’avenir de l’opération militaire en Ukraine divisent les pays membres de l’OTAN.

Portrait du premier ministre Justin Trudeau, songeur.

Le principal dilemme auquel font face les dirigeants de l’OTAN : est-il suffisant d’aider l’Ukraine à ne pas perdre la guerre ou faut-il avoir un plan pour aider les Ukrainiens à la gagner? Photo : La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

La force de l’OTAN repose surtout sur son unité et sur sa puissance de dissuasion. L’une et l’autre sont mises à rude épreuve, quatre mois après le début de la guerre en Ukraine.

À l’ouverture du sommet de Madrid, les pays membres ne sont pas à l’unisson sur plusieurs questions fondamentales. Leur principal dilemme : est-il suffisant d’aider l’Ukraine à ne pas perdre la guerre ou faut-il avoir un plan pour aider les Ukrainiens à la gagner?

Au sein de l’OTAN, les différends existent et leurs conséquences sont réelles, estime Frédéric Mérand, professeur de science politique à l’Université de Montréal.

« Le danger, c’est que les nuances de position entre les pays soient exploitées par Moscou et finissent par devenir un facteur de paralysie pour l’OTAN. »— Une citation de  Frédéric Mérand, professeur à l’Université de Montréal

Parmi les décisions qui doivent être prises au sommet :

  • Quel genre d’armement supplémentaire sera acheminé au front?
  • Combien de troupes voudra-t-on envoyer dans les pays baltes, à la frontière de l’Ukraine, comme force de dissuasion contre la Russie?
  • Comment persuader la Turquie de ne pas bloquer l’adhésion de deux nouveaux membres, la Suède et la Finlande, à l’OTAN?
  • Comment préparer la reconstruction de l’Ukraine?

Il est vital que l’OTAN dégage un consensus sur ces enjeux, selon Stéfanie von Hlatky, professeure d’études politiques à l’Université Queen’s.

« Montrer que l’OTAN est unie envoie un message politique et diplomatique beaucoup plus convaincant envers la Russie, au-delà des capacités militaires de ses 30 États membres. »— Une citation de  Stéfanie von Hlatky, professeure à l’Université Queen’s

L’avenir de l’opération

Certains dirigeants, comme le président français Emmanuel Macron, croient qu’il faut laisser une porte de sortie à Vladimir Poutine afin qu’il ne perde pas la face. Cette option signifierait probablement une entente avec l’Ukraine pour céder une partie de son territoire dans l’est du pays.

Une idée à laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky oppose une fin de non-recevoir, avec l’appui du Canada et des États-Unis.

Pour le Canada, une victoire de l’Ukraine se concrétisera par un retrait total des forces russes du territoire ukrainien, affirme le professeur Frédéric Mérand. Alors que pour la France, l’Italie et l’Allemagne, l’Ukraine devra probablement accepter d’avoir perdu une partie de sa souveraineté pour, un jour, signer un traité avec la Russie.

La position commune qui se dégagera sur cet enjeu dictera en partie les prochaines étapes de l’OTAN dans son soutien à l’Ukraine.

Plus de troupes dans les pays baltes?

Le Canada pourrait être appelé à augmenter sa présence militaire ou ses missions de formation en Lettonie. L’OTAN souhaite augmenter sa présence militaire dans les pays baltes pour consolider sa position défensive et avoir un effet dissuasif sur la Russie.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, fait pression pour que les pays membres s’engagent à hausser leur contribution en Lettonie, en Lituanie et en Estonie. Et il annonce qu’il veut tripler la taille de sa force d’intervention rapide, pour atteindre 300 000 soldats.

C’est sûr que le Canada pourrait toujours en faire plus, estime Stéfanie von Hlatky. Surtout que les dépenses militaires du pays n’ont toujours pas atteint la cible de 2 % de son PIB, contrairement à d’autres alliés comme l’Allemagne. Ça met plus de pression sur le Canada, croit Mme von Hlatky.

L’adhésion de la Suède et de la Finlande

Justin Trudeau apporte déjà son soutien sans équivoque à l’adhésion de la Suède et de la Finlande, un sujet chaud qui sera discuté au sommet de Madrid.

Si la Suède et la Finlande étaient acceptées au sein de l’OTAN, l’Alliance atlantique étendrait son influence jusqu’aux frontières de la Russie.

Ce serait un signe d’échec pour Vladimir Poutine, selon le professeur Frédéric Mérand. Avant la guerre en Ukraine, la Russie luttait contre l’influence accrue de l’OTAN dans la région. Maintenant, l’OTAN pourrait être à la porte de la Russie, dit M. Mérand.

Mais ce n’est pas chose faite. L’OTAN doit accepter les nouveaux membres à l’unanimité. Or, la Turquie s’oppose à l’adhésion de la Suède et de la Finlande, notamment parce qu’elle les accuse (surtout la Suède) de ne pas adopter la ligne dure envers des éléments extrémistes kurdes considérés comme terroristes.

L’objection de la Turquie est surtout un prétexte, croit cependant Stéfanie von Hlatky, dans le but de soutirer des concessions sur d’autres enjeux, notamment l’achat d’avions de chasse américains.

La Turquie est toujours un fauteur de troubles au sein de l’Alliance, explique Frédéric Mérand, surtout parce qu’elle entretient des liens étroits avec la Russie, entre autres pour l’achat d’énergie et d’armement.

Pour Stéfanie von Hlatky, l’adhésion des deux pays est une question de temps. La Suède et la Finlande ont décidé de présenter leur demande ensemble. Le message que ça envoie, c’est que ce ne sera pas une sans l’autre. Ça met un peu plus de pression sur l’OTAN.

De plus, pour la première fois, les premiers ministres du Japon, de l’Australie et de la Corée du Sud ont été invités à l’OTAN. Devant l’agressivité de la Russie et, aussi, la montée en force de la Chine, l’Alliance atlantique se cherche de nouveaux alliés.

Avec Radio-Canada par Christian Noël

La Finlande favorable à une adhésion « sans délai » à l’OTAN

mai 12, 2022

Le Kremlin considère ce développement comme une menace et entend prendre des mesures « pour équilibrer la situation ».

Une enseigne s'élève devant le quartier général de l'Alliance.

Les drapeaux des pays membres de l’OTAN sont hissés devant le quartier général de l’Alliance, à Bruxelles, en Belgique. Photo : Reuters/Pascal Rossignol

Le président et la première ministre de la Finlande se sont dits favorables jeudi à une adhésion « sans délai » du pays nordique à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), en annonçant une conférence de presse sur la décision du pays nordique pour dimanche.

Être membre de l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord renforcerait la sécurité de la Finlande. En tant que membre de l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord, la Finlande renforcerait l’alliance dans son ensemble. La Finlande doit être candidate à l’adhésion à l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord sans délai, ont affirmé le président Sauli Niinistö et la première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun.

Une conférence de presse du tandem exécutif sur les décisions concernant la politique de sécurité de la Finlande est prévue dimanche, indique la présidence.

Nous espérons que les étapes nationales encore nécessaires à cette décision seront prises rapidement dans les tout prochains jours, ont indiqué M. Niinistö, interlocuteur régulier de Vladimir Poutine ces dernières années, et Sanna Marin, plus jeune première ministre d’Europe.Sanna Marin s'adresse aux médias en conférence de presse.

La première ministre de la Finlande, Sanna Marin, estime que son pays doit être candidat pour adhérer à l’OTAN sans délai. Photo : Reuters

Cette adhésion de la Finlande à l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord serait assurément une menace pour la Russie, a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’une conférence de presse.

« L’élargissement de l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord et le rapprochement de l’Alliance de nos frontières ne rendent pas le monde et notre continent plus stable et plus sûr. »— Une citation de  Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

La réponse de la Russie dépendra des retombées pratiques de ce processus, de l’avancée des infrastructures militaires vers nos frontières, a-t-il ajouté. Tout cela constituera les éléments d’une analyse spécifique et pour l’élaboration des mesures nécessaires afin d’équilibrer la situation.

Le secrétaire général de l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord, le Norvégien Jens Stoltenberg, a salué jeudi la volonté des dirigeants finlandais d’intégrer l’Alliance atlantique.

Il s’agit d’une décision souveraine de la Finlande […] Si la Finlande décidait de postuler, elle serait chaleureusement accueillie au sein de l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord et le processus d’adhésion se déroulerait sans heurts et rapidement, a-t-il assuré dans une déclaration.

Une décision historique

La prise de position officielle de l’exécutif marque la bascule de la ligne finlandaise, qui partage une frontière de 1300 kilomètres avec la Russie et un passé douloureux avec son puissant voisin.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février a fait basculer rapidement l’opinion et les responsables politiques finlandais, tout comme en Suède, qui pourrait également annoncer rapidement une candidature.

Pas moins de 76 % des 5,5 millions de Finlandais sont désormais pour l’adhésion, selon un sondage publié lundi, soit le triple de son niveau d’avant-guerre.

Une très large majorité des 200 députés au Parlement est acquise, avec des opposants tombés autour d’une dizaine, et la plupart des partis sont désormais favorables. Le parti social-démocrate de Sanna Marin doit prendre position en dernier ce samedi.Sauli Niinistö parle lors d'une conférence de presse.

Le président de la Finlande, Sauli Niinistö, en conférence de presse mercredi. Photo: AP/Frank Augstein

Adhérer à l’OTAN ne serait contre personne, avait affirmé mercredi soir le président finlandais, en réponse aux mises en garde russes contre une entrée d’Helsinki dans l’alliance.

Pour le chef de l’État finlandais, longtemps un avocat du dialogue Est-Ouest, la Russie ne peut s’en prendre qu’à elle-même de voir son voisin rejoindre l’alliance.

« Si nous adhérions [à l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord], ma réponse [à la Russie] serait : « C’est vous qui avez fait cela, regardez-vous dans le miroir. » »— Une citation de  Sauli Niinistö, président de la Finlande

Mercredi, la commission de la défense du Parlement finlandais avait conclu que l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord était la meilleure option pour la sécurité du pays après l’invasion russe de l’Ukraine.

Soumise à une forme de neutralité forcée par Moscou durant la guerre froide, la Finlande, ancienne province russe (1809-1917) et envahie par l’Union soviétique en 1939, avait adhéré à l’Union européenne et au Partenariat pour la paix de l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord après la chute de l’Union soviétique, mais était restée non membre de l’alliance.

Tout en menant d’importantes consultations intérieures et internationales, le président Niinistö et la première ministre Marin s’étaient abstenus jusqu’ici d’exprimer publiquement leur préférence dans ce dossier.

Si le président Niinistö, qui est peut-être le leader d’opinion avec le plus d’influence dans le pays, avait fait connaître son choix plus tôt, cela aurait pu étouffer le débat, souligne à l’AFP Iro Särkkä, professeure de sciences politiques à l’Université d’Helsinki.

La décision formelle sur l’adhésion doit être prise par un Conseil sur la sécurité et la politique étrangère, réunissant le chef de l’État, la première ministre et plusieurs ministres.

Inquiètes de la réaction de la Russie à leurs probables demandes d’adhésion à l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique nord, la Suède et la Finlande ont déjà cherché à obtenir des assurances de protection pendant les mois nécessaires à leur entrée formelle dans l’Alliance atlantique.

À l’occasion d’une visite de Boris Johnson dans les deux pays mercredi, le Royaume-Uni a ainsi signé des déclarations de protection mutuelle avec la Suède ainsi qu’avec la Finlande.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

La Russie met en garde la Suède et la Finlande contre une adhésion à l’OTAN

avril 14, 2022

Moscou a réitéré jeudi qu’une adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN aurait des conséquences « hautement indésirables ».

Le ministre adjoint des Affaires étrangères de la Russie a averti qu’une telle décision mènerait la Russie à renforcer ses moyens de défense dans la mer Baltique et mettrait fin aux discussions pour en faire une région dénucléarisée.

En effet, le vice-président du Conseil de sécurité de Russie et ancien président, Dmitri Medvedev, a affirmé que Moscou pourrait envisager de stationner des armes nucléaires dans la région.

Il ne peut plus y avoir de discussions sur le statut dénucléarisé de la Baltique. L’équilibre doit être rétabli », a déclaré Dmitri Medvedev.

Ces avertissements surviennent alors que la Suède et la Finlande, pays traditionnellement neutres, envisagent publiquement de devenir membres de l’OTAN, option de plus en plus populaire auprès de leur population selon les derniers sondages.

En visite à Stockholm hier, la première ministre finlandaise Sanna Marin a déclaré qu’une décision à ce sujet serait prise dans les prochaines semaines» , alors que le Parlement finlandais doit lancer un débat sur la question dès mercredi prochain.

© TT NEWS AGENCY/via reuters La première ministre suédoise Magdalena Andersson rencontrait son homologue finlandaise Sanna Marin à Stockholm, le 13 avril 2022.

Tout en se montrant un peu plus prudente, son homologue suédoise Magdalena Andersson a affirmé qu’une réévaluation rapide et complète » de l’environnement sécuritaire de la Suède s’avérait nécessaire en raison de l’invasion russe de l’Ukraine.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré à plusieurs reprises ces dernières semaines que la porte de l’Alliance était ouverte aux deux pays nordiques.

La Finlande et la Suède entretiennent déjà des liens étroits avec l’OTAN, participant régulièrement à des exercices militaires avec ses pays membres.

© Yves Herman/Reuters 30 000 soldats des pays membres de l’OTAN ainsi que de la Finlande et de la Suède ont participé à l’exercice militaire « Cold Response 2022 », à Setermoen dans le cercle polaire arctique, en Norvège.

Mais seule une adhésion complète leur permettrait de bénéficier de la protection du célèbre article 5 de l’Alliance, selon lequel une attaque contre un de ses membres est considérée comme une attaque contre chacun de ses signataires.

Avec CBC/Radio-Canada

Des armes « maintenant » ou « ce sera trop tard », implore l’Ukraine

avril 7, 2022

Severodonetsk, dans la région de Louhansk, a été la cible d’importants bombardements russes mercredi. La ville est sur la ligne de front dans le Donbass ukrainien, où l’armée russe concentre désormais ses opérations après s’être retirée du nord du pays. Photo : Getty Images/Fadel Senna

L’Ukraine a besoin des armes des pays de l’OTAN « maintenant », ou « ce sera trop tard », a déclaré jeudi le ministre ukrainien des Affaires étrangères au terme d’une réunion avec ses homologues des pays membres de l’Alliance, à Bruxelles.

Je ne doute pas que l’Ukraine aura les armes nécessaires pour combattre. La question c’est quand, a insisté Dmytro Kouleba lors d’une conférence de presse au siège de l’OTAN. Il a aussi réclamé avec la même urgence que les Occidentaux cessent d’acheter du pétrole et du gaz russes.

Nous avons besoin d’avions, de véhicules blindés, de défense antiaérienne , avait plaidé le ministre Kouleba avant la rencontre. J’appelle tous les alliés à mettre de côté leurs hésitations, leur réticence à fournir à l’Ukraine tout ce dont elle a besoin.

« Je viens demander trois choses : des armes, des armes et des armes. Plus rapidement elles seront livrées, plus de vies seront sauvées et de destructions évitées. »— Une citation de  Dmytro Kouleba, ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, avant la rencontre

« Nous savons nous battre. Nous savons comment gagner, mais sans un approvisionnement durable et suffisant de toutes les armes demandées par l’Ukraine, cette victoire imposera d’énormes sacrifices, avait ajouté le chef de la diplomatie ukrainienne.

L’Ukraine a le droit de se défendre. Nous allons écouter les besoins que va nous soumettre Dmytro Kouleba et discuter comment répondre, avait commenté le secrétaire général de l’Alliance transatlantique, Jens Stoltenberg.

Ce dernier doit s’adresser à la presse vers 9 h 30 (HNE) pour communiquer les résultats de la rencontre.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, en conférence de presse après sa rencontre avec ses homologues des pays de l’OTAN Photo : La Presse Canadienne/AP/Olivier Matthys

La requête de M. Kouleba est faite au moment où Kiev craint des villes de l’est ukrainien ne subissent le même sort que Marioupol, où des milliers de personnes vivent dans des conditions extrêmement précaires en raison du siège des troupes russes.

Les prochains jours sont peut-être la dernière chance pour partir. Toutes les villes libres de la région de Louhansk sont sous le feu ennemi, a alerté sur Facebook le gouverneur de la région, Serguiï Gaïdaï, indiquant que les Russes étaient en train de couper toutes les voies possibles de sortie.

La situation à Roubijne et Popasna, deux villes de la région de Louhansk, se détériore, a-t-il ajouté. Les évacuations sont compliquées et il n’y a pas un hôpital de la région qui soit toujours intact.

Le G7 s’engage à fournir une assistance accrue à Kiev

Avant la réunion des pays membres de l’OTAN, le ministre Kouleba a pu présenter ses arguments à ses homologues des pays du G7 et au chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, réunis au quartier général de l’Alliance.

Dans un communiqué publié au terme de la rencontre, les pays les plus industrialisés de la planète l’ont assuré de leur volonté de fournir une assistance accrue, notamment en termes de matériel militaire et de moyens financiers pour permettre à l’Ukraine de contrer l’agression russe et de se reconstruire.

Le G7 affirme par ailleurs condamn(er) dans les termes les plus vifs les atrocités commises par les forces armées russes à Boutcha et dans d’autres villes ukrainiennes.

Les auteurs de ces massacres […] devront rendre des comptes et seront poursuivis, ont-ils fait valoir, quelques jours après que des dizaines de corps de civils eurent été retrouvés dans cette banlieue de Kiev après le retrait des troupes russes.

Nous continuerons de lutter contre l’impunité de tous les complices de cette guerre choisie par Moscou, et notamment du régime d’Alexandre Loukachenko au Bélarus , assure en outre le G7.

L’Ukraine propose un accord équitable : le monde nous fournit le soutien que nous demandons, nous nous chargeons de combattre et de vaincre (le président russe Vladimir) Poutine en Ukraine, a écrit M. Kouleba sur Twitter après cette réunion.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en discussion avec le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, jeudi, au siège de l’OTAN, à Bruxelles. Photo: Getty Images/AFP/Pool/Evelyn Hockstein

L’objectif de la réunion d’aujourd’hui au sein du G7 est de s’assurer que nous maintenons la pression sur la Russie, avait déclaré avant la rencontre la chef de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly.

« Nous voulons aussi nous assurer qu’il n’y a pas de failles, qu’au sein de l’Occident, nous sommes coordonnés, et que chaque juridiction peut imposer des sanctions fortes sur les gens, en particulier Vladimir Poutine et ses oligarques, mais aussi sur des entreprises très importantes, qui alimentent la machine de guerre. »— Une citation de  Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont par ailleurs demandé jeudi la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, dans une déclaration commune.

Nous sommes convaincus que le moment est venu de suspendre l’adhésion de la Russie au Conseil des droits de l’Homme, ont-ils déclaré.

Cette proposition doit être soumise au vote jeudi de l’Assemblée générale de l’ONU.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters