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Congo Brazzaville: Que se passe-t-il donc à l’UPADS?

mars 14, 2022

Je m’interroge. Moi, Ouabari Mariotti, militant des toutes premières heures de la création de l’UPADS, à Brazzaville.

Moi, Ouabari Mariotti, ce membre de l’UPADS, qui, à l’égal des milliers d’autres, me suis battu, dru, à la naissance de cette formation, pour lancer les assises de l’UPADS, sur des espaces du territoire national, fort acquis au Parti Congolais du Travail.

Moi, Ouabari Mariotti, cet ancien membre du Bureau Politique et du Conseil National de l’UPADS, qui n’ai ménagé aucun effort, au sortir du coup d’Etat de juin 1997 qui a expulsé le Président Pascal Lissouba du pouvoir, pour la réussite du Congrès Extraordinaire de l’UPADS, de 2006, en ma qualité de 2ème Vice-Président du Comité Préparatoire dudit Congrès.

Le Comité Préparatoire était présidé par M. Pascal Gamassa. Le 1er Vice-Président en était M. Pascal Tsaty Mabiala qui, au nom de l’unité, de la cohésion et du regroupement des forces demeurées, de manière indéfectible, fidèles au Président Pascal Lissouba, a été élu, à l’unanimité, Premier Secrétaire de l’UPADS, à l’issue du Congrès.

Premier Secrétaire, une fonction politique, éminente et sensible. Fonction d’un rassembleur de ces illustres anciens dirigeants de l’UPADS, tels Christophe Moukouéké, Victor Tamba Tamba, Raymond Ombaka, Arsène Tsaty Boungou et bien d’autres qui ne s’étaient pas associés à la dynamique du Congrès Extraordinaire de 2006.

Toutes ces séquences de ma légitimité à l’UPADS mises bout à bout, je m’interroge.
Que se passe-t-il donc à l’UPADS?

En effet, M. Honoré Sayi, Ministre congolais de l’Energie et de l’Hydraulique, depuis 2021, Député de l’Arrondissement 1 de la ville de Dolisie, dans le Département du Niari, a été réhabilité dans ses droits de membre de l’UPADS. Cette remise en état des droits est intervenue, lors des derniers travaux du Conseil National de l’UPADS, clos le 13 mars 2022, à Brazzaville.

En mai 2021, le Ministre Honoré Sayi avait été suspendu de ses fonctions des instances dirigeantes de l’UPADS, et de son siège du Président du groupe parlementaire dudit Parti à l’Assemblée Nationale, au moment où, libre, en son âme et conscience, il entrait au Gouvernement du Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, sans que le Gouvernement ait été déclaré d’Union Nationale. M. Honoré Sayi émanant de l’UPADS, Parti affiché à l’opposition.

Honoré Sayi

M. Honoré Sayi avait accepté sa sanction et promis revenir à la maison, une fois, sa mission de servir la République terminée. Et d’ajouter que pour respecter les prescrits de la République, il fallait bien qu’il ait des coudées franches, les mains libres parce qu’il ne peut pas servir deux maîtres à la fois.

Puis, M. Honoré Sayi de conclure par  » Je vais donc me consacrer au service de la République et prend congé de mon parti. »

Des paroles qui valent ce qu’elles valent.
Présent, dans la salle, à la prononciation de la peine, M. Honoré Sayi n’avait exprimé aucun remords. Jugeant normale la suspension qu’il écopait.

J’interviens, ici, pour savoir, si en reprenant ses qualités à l’UPADS, M. Honoré Sayi a-t-il achevé sa mission de servir la République? Comment pourrait-il ne plus servir deux maîtres, à la fois, étant donné qu’il ne quitte pas le Gouvernement? L’UPADS et le Gouvernement constituant, pour lui, deux maîtres.

Et pourtant, le point sur le Ministre Honoré Sayi n’était pas inscrit à l’ordre du jour du Conseil National. Comment en est-on arrivé là? Que sous-tend une telle irruption d’une affaire qui a divisé les rangs de l’UPADS, dans un ordre du jour, établi, à l’avance, en toute responsabilité? Quelles pressions ont-elles joué pour que les membres du Conseil National effacent d’un trait, d’une part, les causes de la sanction de M. Honoré Sayi. De l’autre, les engagements solennels de ce dernier, face à l’impossibilité pour lui de se mettre au service de deux maîtres, formellement, en parallèle.

Devant l’histoire. Devant la mémoire du Président Pascal Lissouba, mort en exil, celle de ces milliers de militants de l’UPADS qui ont payé de leurs vies leur attachement à l’UPADS, lors des violences de juin 1997.

Devant les souffrances de ces autres membres de l’UPADS qui ont tout perdu en 1997, n’ont jamais été réhabilités, en raison de leur loyauté à l’UPADS, ce Parti doit s’élever et revenir aux fondamentaux de 1995. Ceux-ci sont connus.

L’UPADS doit réaffirmer la noblesse de son appartenance à l’opposition congolaise pour une alternative nouvelle, dans le pays. Les Congolais, dans leur grande majorité, en ont besoin.

A défaut d’un tel effort politique et moral attendu par les forces patriotiques et républicaines du pays, il ne reste qu’une option. Un choix difficile. Mais, on est sur le terrain de la politique.

Choisir, c’est l’éclair de l’intelligence. Tout en étant, à la fois, un supplice. Dans le cas de l’UPADS, le choix devient déterminant.

Cette option réside, de manière transparente, sur la base d’un compromis juste, équitable et sincère, dans la signature avec le Parti Congolais du Travail d’un partage du pouvoir qui prenne en compte tous les paramètres nationaux, depuis les institutions du pays, jusqu’aux postes d’Etat, ordinaires et régaliens.

L’UPADS, Parti de Gouvernement, legs précieux du Président Pascal Lissouba, ne peut pas continuer à offrir à ses milliers de militants ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale l’image d’un Parti débutant.
Sans la moindre acrimonie, la mort dans l’âme, je me suis, là, exprimé sur mon Parti, l’UPADS. Et je l’assume, en homme de convictions.


Ouabari Mariotti
Paris 14 mars 2022

Congo: Hommage du ministre Ouabari Mariotti à Jean Michel BOKAMBA YAGOUMA

juin 25, 2020

 

Repose en paix, Famille. La disparition de Jean Michel Bokamba Yangouma, dans les premières heures de la matinée, du mercredi 24 juin 2020, à Brazzaville, vient s’ajouter à la longue liste des congolais qui nous quittent, faute de soins appropriés, dans les structures sanitaires du pays.

Famille, tel que je l’appelais, avec respect, et qu’il me le rendait, Jean Michel Bokamba Yangouma laisse, derrière lui, l’image du citoyen congolais qui aura bien marqué son temps.

C’était un homme chaleureux, à la bonne écoute, de grande humilité, d’accès facile, et qui aimait échanger, sur tous les domaines. La soif de la connaissance le tenait.

Nous savons ce que Jean Michel Bokamba Yangouma a été pour la Confédération Syndicale Congolaise, sur plusieurs années, et pour la Conférence Nationale Souveraine. Brillant Proviseur, par ailleurs, du Collège Javoueh, auparavant.

Désigné à la tête du Conseil Économique et Social, le Président Pascal Lissouba s’apprêtait à l’installer, solennellement, dans ses fonctions, lorsqu’est arrivé le coup d’État du 5 juin 1997, avec ses violences. Et le tout s’est perdu en fumé, comme les autres institutions de la République, sous Pascal Lissouba.

Jean Michel Bokamba Yangouma et les membres de Conseil Économique et Social n’auront gardé que le titre, sans exercer la fonction. N’ayant, non plus, jamais touché les indemnités y afférentes.

De lui, je garde, également, entre 2002 et 2005, les souvenirs des moments patriotiques que nous avons, ensemble passés, au sein du CODE A, puis de la CODESA, rassemblement des forces de l’opposition, où siégeaient des figures républicaines comme le Premier Ministre André Milongo, les Ministres Saturnin Okabe, Paul Ndouna, Anaclet Tsomambet et Jacques Mouanda Mpassi, Maitre Ambroire Hervé Malonga, MM Mboussa Ellah, Mahoukou, Philibert Malonga et d’autres dont les noms ne me reviennent plus.

Puisse, la mort de Jean Michel Bokamba Yangouma réveiller la conscience combattive de ces syndicats congolais qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, dans un environnement social et économique où les travailleurs, déboussolés, affaiblis et appauvris ont besoin de leur soutien, face aux employeurs et à l’Etat.

Que le décès de Jean Michel Bokamba Yangouma, dans des conditions que l’on sait, réactive le sens patriotique des dirigeants congolais qui laissent se dégrader, à vue d’oeil, on s’interroge pourquoi, les infrastructures sanitaires du pays.

Enfin, que sa disparition insuffle aux congolais l’esprit de la conférence nationale qui a permis au Congo de sortir de plusieurs années de la pensée unique pour une expérience démocratique qui continue de se chercher.

Que les proches, amis et connaissances de Jean Michel Bokamba Yangouma trouvent ici l’expression de mes condoléances les plus attristées.

Famille, vas en paix, là-bas, à l’éternel infini.
Le Congo éternel ne t’oubliera jamais.
Paris le 24 juin 2020 – Ouabari Mariotti Membre de l’UPADS.

Photo de BrazzaNews.

Avec Brazzanews

Congo-France: vie des partis

février 5, 2018

L »UPADS vole en éclat

Les multiples ambiguïtés de Tsaty Mabiala et sa servilité vis à vis de Sassou font voler en éclat l’UPADS. Ci-dessous la déclaration de dissolution de la Fédération autonome UPADS France-Europe.

« Pour favoriser l’unité de l’UPADS, dans un contexte de division avérée au sein du parti, au lendemain d’un congrès non consensuel, je confirme avoir dissous la Fédération autonome UPADS France Europe, contre l’avis de ses membres, suite à un entretien, en août 2015, à Brazzaville, avec le 1er Secrétaire de l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala, en présence des camarades Emmanuel Bongouandza,
Marcel Dzondo, Jean Apollinaire Tsiba et Émile Ello, tous membres du secrétariat
national de l’UPADS.

La création de la Fédération autonome UPADS France Europe trouve son origine dans le refus par certains militants UPADS France Europe, rassemblés autour de moi, de légitimer le congrès UPADS de juin 2013, en raison des fortes divergences et autres querelles nées de ses conditions d’organisation. La Fédération autonome qui, en son temps, a normalement fonctionné, s’est librement exprimée sur la vie de l’UPADS et sur les enjeux nationaux de l’époque.

Les engagements pris par le 1er Secrétaire de l’UPADS, lors de notre échange d’août 2015, n’étant pas toujours tenus, pour des raisons inexpliquées, les militants de l’ex Fédération autonome se sont jusqu’ici placés à l’écart des activités de la Coordination UPADS Europe Amérique.

Cependant, de leur position, les militants de l’ex Fédération autonome UPADS France Europe, unanimes et fidèles à leur parti, ils croient fermement en une UPADS forte et prête pour la reconquête du pouvoir d’État congolais, moyennant la réactivation des valeurs d’unité, de rassemblement, de fraternité et d’indépendance du parti qui ont fait de l’UPADS le parti leader au sortir de la conférence nationale en 1991.

Paris le 4 février 2018.

Ouabari Mariotti

Photo de BrazzaNews.

Congo: Réaction de l’opposant Ouabari Mariotti au procureur Oko Ngakala

janvier 1, 2018

Photo de BrazzaNews.

Billet d’un garde des sceaux, le ministre de la justice Ouabari Mariotti.

« D’où vient-il que le Procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville, procède par communiqué de presse, pour informer l’opinion congolaise, de son droit d’exercer l’action publique contre la corruption, la concussion et la fraude au CHU ainsi qu’à la Centrale d’achat des médicaments au Ministère de la Santé.

Les champs d’investigation des crimes économiques au Congo sont si larges dans les services publics et para étatiques auxquels s’ajoutent les informations livrées par la presse internationale sur les patrimoines extérieurs du clan Sassou Nguesso, que l’on se demande si, à chaque dossier en la matière, le Procureur devra faire une annonce.

Dans un pays où les scandales crèvent les yeux dans les régies et autres services financiers, dans les intendances, les caisses et trésoreries de l’Etat, il est troublant de relever que les maisons d’arrêt fourmillent de prisonniers politiques arbitrairement détenus pour atteinte à la sûreté de l’Etat au lieu de contenir les auteurs de malversations et de détournements des deniers publics.

Nous verrons bien jusqu’où ira le Procureur, si jamais son brusque réveil sur la transparence des comptes publics n’est pas que le simple résultat de l’effet d’annonce du chef de l’Etat congolais justifiant, dans son message à la nation du 30 décembre 2017, que la rupture dont il a parlé était effectivement en marche. »

Paris, le 1er janvier 2018

Ouabari Mariotti

 

Sassou en annonçant dans son discours à la nation, la convocation prochaine du Conseil Supérieur de la Magistrature ( la 3e ou 4e fois , en 32 ans de règne); le parquet saisit la perche aux mots pour traiter les maux.

Voilà que le camarade Oko Ngakala évoque son pouvoir de procureur de la République de se saisir de la rumeur et autres dénonciations pour ouvrir une instruction judiciaire sur le CHU.

Mais en associant la police politique contre laquelle nous nous sommes toujours insurgés.

Le  » député » Ibovi avait pourtant directement relevé le scandale de routes inexistantes dont le budget a pourtant été consommé…C’est vrai que Bouya relève d’une procedure spécifique protégeant les complices de Sassou dans le vol. Mais rien n’interdit au procureur de la République de commencer ses investigations sur les menus fretins de l’entourage de Bouya ,Ondongo et autres malfrats bien connus de tous…

Et d’ ailleurs: Quel est le texte qui protège Kiki et willy Nguesso dont les dossiers traînent dans tous les tribunaux du monde, faisant la honte de toute notre Nation ? La CCA qui est un autre nid de voleurs ne devait pas être oubliée…

Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews.fr