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Présidentielle en Côte d’Ivoire: Hollande félicite Ouattara, salue une étape importante vers la réconciliation

octobre 28, 2015

Paris – Le président français François Hollande a félicité mercredi son homologue ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection, y voyant une étape importante vers la réconciliation en Côte d’Ivoire, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

Le président Hollande s’est entretenu avec M. Ouattara et l’a félicité pour sa réélection à la présidence de son pays, indique ce communiqué.

Cette élection était une étape importante pour le retour de la Côte d’Ivoire à la paix et vers la réconciliation des Ivoiriens, ajoute le texte.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, 73 ans, a été réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle du 25 octobre pour un mandat de 5 ans, avec un score écrasant frôlant les 84% de voix face à une opposition morcelée. Son principal challenger, Pascal Affi N’Guessan, président du parti de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, a été crédité de près de 9% des voix et a félicité le vainqueur.

Une présidentielle apaisée et crédible dans ce pays, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique d’Afrique de l’Ouest, était jugée fondamentale pour tourner définitivement la page des violences meurtrières qui avaient suivi la victoire en 2010 de Ouattara sur son prédécesseur Gbagbo.

Romandie.com avec(©AFP / 28 octobre 2015 20h51)

Côte d’Ivoire: Ouattara en piste pour une réélection en octobre

avril 25, 2015

Côte d'Ivoire: Ouattara en piste pour une réélection en octobre
Côte d’Ivoire: Ouattara en piste pour une réélection en octobre © AFP

Arrivé au pouvoir après une crise sanglante, le président ivoirien Alassane Ouattara sera investi samedi, lors d’un meeting aux airs de démonstration de force, « candidat unique » de son camp à l’élection d’octobre, malgré des grincements de dents dans sa majorité.

A Abidjan, les 35. 000 places du stade Félix Houphouët-Boigny – du nom du « Père de la nation » et mentor de M. Ouattara – devraient être remplies pour l’occasion. Les organisateurs escomptent même « 200. 000 personnes » dans tout le Plateau, le quartier administratif qui abrite le stade.

Ce rendez-vous en plein coeur de la capitale économique « marquera l’histoire de notre pays », assurait en début de semaine Adjoumani Kouassi Kobenan, porte-parole de cette convention d’investiture.

Le scénario est millimétré: samedi matin, chacun des cinq partis de la majorité « donnera sa lettre d’investiture à Alassane Ouattara. Et lui acceptera officiellement cette décision », explique Joël N’Guessan, porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR), le parti présidentiel.

Un appel aux Ivoiriens à s’y rendre dès 06H00 (heure locale et GMT) tourne en boucle depuis jeudi sur la télévision nationale. Autocars et mini-cars ont été loués dans tout le pays pour transporter les militants.

« C’est la grande convention stalinienne, la réunion du Politburo », ironise Jean Alabro, un politologue ivoirien. Selon lui, la « démonstration de force » attendue permettra aussi au pouvoir de « se mettre à l’abri de ses propres frayeurs ».

Principal allié de M. Ouattara, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) connaît en effet de forts remous depuis que son chef, l’ex-président Henri Konan Bénié, a lancé en octobre 2014 « l’appel de Daoukro »: depuis son fief du centre-est du pays, M. Bédié avait apporté le soutien du PDCI à la candidature de M. Ouattara.

Au sein de l’ancien parti unique, quatre « irréductibles », dont l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny, se sont prononcés contre cette décision.

Résultat: au PDCI, « toutes les deux semaines, on fait des réorganisations de l’exécutif » pour évacuer l’opposition interne, indique Jean Alabro.

L’alliance PDCI-RDR a déjà fait ses preuves. Au deuxième tour de la présidentielle de novembre 2010, M. Bédié (arrivé troisième au 1er tour) avait appelé à voter pour M. Ouattara, l’aidant à l’emporter face à Laurent Gbagbo, qui était au pouvoir depuis dix ans.

– « Vuvuzela » –

Mais, après une décennie de tourmente politique et militaire dans cette ex-colonie française, le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara avait plongé le pays dans une crise sans précédent. Plus de 3. 000 personnes ont péri.

Aujourd’hui, alors que M. Gbagbo attend à La Haye d’être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité », le président Ouattara apparaît comme le grandissime favori de la prochaine élection.

« Tous les observateurs reconnaissent au chef de l’Etat pratiquement toutes les chances de remporter ce scrutin », affirmait mercredi Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement.

Sans leader incontesté et en proie à de fortes divisions, le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), n’a toujours pas décidé s’il se lancerait ou non dans la bataille.

Le principal parti d’opposition ne peut donc que s’irriter de la grand-messe de samedi: « Ce meeting, c’est de l’autocélébration aux frais de l’Etat. Ca ne sert à rien aux Ivoiriens. Ce n’est que du +vuvuzela+ », peste Franck Bamba, porte-parole du FPI.

Il n’en reste pas moins que l’opposition n’a « pas réussi à se coaliser » pour aligner face au président sortant un adversaire « de poids », souligne le sociologue Rodrigue Koné.

Des « frondeurs » du FPI, hostiles au chef du parti Pascal Affi N’Guessan, se sont certes engagés dans une union avec les « irréductibles » du PDCI. Mais cette coalition n’a pour l’heure ni programme ni candidat commun. Nombre de ses membres sont d’ailleurs de potentiels postulants.

Pour M. Ouattara, les bons résultats économiques de la Côte d’Ivoire, qui surfe sur une croissance de 9% depuis 2011, constitueront un solide argument électoral.

Mais son bilan en matière de réconciliation reste critiqué.

Et la condamnation par la justice ivoirienne de l’ex-Première dame Simone Gbagbo à 20 ans de prison pour « attentat contre l’autorité de l’Etat » n’a fait que relancer les accusations de « justice des vainqueurs ». Le procès a été vivement critiqué par des défenseurs des droits de l’Homme.

Jeuneafrique.com

Laurent Gbagbo : la CPI réclame des preuves supplémentaires avant un éventuel procès

juin 3, 2013

L'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. © AFP

La Cour pénale internationale (CPI) a estimé, lundi 3 juin, ne pas disposer de suffisamment d’informations ou d’éléments de preuves de la part du procureur pour décider de mener un éventuel procès contre l’ancien président ivoirien.  

Laurent Gbagbo sera-t-il jugé à La Haye pour crimes contre l’humanité ? La Cour pénal internationale (CPI) devait en décider lundi 3 juin après l’audience de confirmation des charges qui s’est tenue il y a trois mois. Mais à la majorité de deux juges sur trois, la cour a préféré ajourner la décision de confirmer ou non les charges dans l’attente d’informations ou d’éléments de preuve supplémentaires. En effet, la chambre a estimé ne pas en disposer suffisamment pour décider ou non de mener un éventuel procès contre l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo.

>> Laurent Gbagbo à la CPI : son quotidien en prison

La chambre a néanmoins estimé que l’ensemble des preuves du procureur, bien qu’apparemment insuffisantes, ne semble pas manquer de pertinence et de valeur probante et ne peut donc pas directement décider d’abandonner les poursuites, a indiqué la CPI dans un communiqué.

Nouveau calendrier

Un nouveau calendrier a donc été établi par les juges, a souligné la CPI, ajoutant que le procureur devra remettre un document de charges complété avant le 15 novembre 2013. La défense aura, elle, jusqu’au 16 décembre 2013 pour réagir et présenter, si elle le souhaite, des éléments de preuve à décharge supplémentaires.

Laurent Gbagbo, 68 ans, est soupçonné d’avoir fomenté un plan impliquant notamment la commission de meurtres et de viols afin de rester au pouvoir après l’élection de son rival Alassane Ouattara en 2010, certifiée par l’ONU.

Premier ex-chef d’État remis à la CPI, Laurent Gbagbo est soupçonné d’être co-auteur indirect de quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant les violences post-électorales. Ce refus de quitter son poste après dix ans au pouvoir avait plongé la Côte d’Ivoire dans une violente crise, longue de quatre mois qui a coûté la vie à près de 3 000 personnes.

Jeuneafrique.com avec AFP

Poursuivi par la Cour pénale internationale : Laurent Gbagbo n’est pas une victime des Blancs

février 19, 2013

 

La
© AFP
La Haye : Laurent Gbagbo comparaît en direct a la CPI
Lundi 5 décembre 2011. La Haye, CPI (Pays-Bas)

La campagne est sournoise et surtout malsaine. Laurent Gbagbo, le chef de file des refondateurs incarcéré à La Haye, et ses partisans veulent de manière malicieuse se tailler une peau de victime dans l’affaire ‘’le procureur de la CPI contre Laurent Gbagbo’’. «Les forces françaises ont fait le travail (…) On ira jusqu’au bout», lançait le prisonnier lors de sa première comparution en décembre 2011.

En effet, devenus amnésiques, les refondateurs au lieu de s’en prendre à leurs propres crimes commis dans l’optique de se maintenir de force au pouvoir malgré le refus du peuple clairement exprimé dans les urnes, trouvent des boucs-émissaires à leur malheur. La France et la communauté internationale, selon eux, sont derrière ‘’le complot’’ qui a abouti à l’arrestation de l’ancien président le 11 avril 2011.

Cependant, il faut rafraichir la mémoire aux anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire en expliquant que Laurent Gbagbo n’est pas une victime de blancs mais de sa politique meurtrière, violente qui a emporté de milliers et de milliers de personnes sur les bords de la lagune ébrié. En effet, en novembre 2010, les Ivoiriens sont à nouveau invités dans les urnes par la Commission électorale indépendante pour départager les deux candidats du deuxième tour de l’élection présidentielle. Le scrutin se déroule dans le calme et les résultats, selon la CEI et l’ONU (chargée de la certification) sont clairs. Le président sortant a lamentablement perdu la bataille électorale devant son rival, Alassane Ouattara.

Mais Laurent Gbagbo refuse de reconnaître sa défaite et donc de céder le fauteuil présidentiel. Les nombreuses médiations engagées par les chefs d’Etats africains, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’ONU pour le ramener à la raison n’ont pur rien changer dans sa posture de forcer le passage et de faire surtout couler le sang de manière abondante.

La crise sanglante qui a résulté de son entêtement a fait officiellement 3000 morts. Pour la juguler, la communauté internationale n’a guère ménagé ses efforts. Tout a été tenté pour faire entendre raison à Laurent Gbagbo.

Hélas, l’ancien homme fort d’Abidjan n’allait pas entendre raison, appliquant contre vents et marrée sa ‘’politique’’ de conservation du pouvoir dans le sang de ses opposants. Massacres, viols, vols, assassinats, tout y est passé. Au point que le président américain, Barack Obama a estimé devant le bombardement à l’arme lourde des femmes d’Abobo le 3 mars 2011, que le régime était atteint de faillite morale. Et l’Onu avait déjà prévenu : ‘’Les barbaries, les atrocités, les séquestrations et autres assassinats ne resteront pas impunis’’. Les refondateurs n’avaient pas d’oreille pour entendre cette menace.

Bien au contraire, Laurent Gbagbo réunissait les généraux de l’armée ivoirienne pour lancer cette boutade «Si je tombe, vous tombez». Ainsi, il donnait carte blanche aux soldats qui lui étaient restés fidèles de tuer tous ceux qui n’étaient pas favorables à son projet de brigandage du pouvoir. Ce à quoi ces derniers se sont donné à cour joie, distribuant la mort comme de petits pains. Avec le soutien de miliciens et mercenaires, ils ont semé la tristesse, la désolation et la mort dans tout le pays durant toute la crise postélectorale.

Aujourd’hui, devant la barre, Laurent Gbagbo, fidèle à sa réputation de boulanger tente d’enfariner tout le monde. Mais la mayonnaise, c’est certain, ne passera pas. Il est face à l’histoire, la sienne propre, qu’il a malheureusement écrite avec le sang des Ivoiriens. Il doit absolument répondre pour la manifestation de la vérité et de la justice.

Le Patriote par Lacina Ouattara

Côte d’Ivoire : un commando attaque Dabou, à 50 km d’Abidjan

août 16, 2012

Les forces anti-Ouattara poursuivent leur tentative de déstabilisation du régime ivoirien à l’approche de l’audience de confirmation des charges de Laurent Gbagbo devant la CPI. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une dizaine d’hommes en armes ont attaqué la ville de Dabou, près d’Abidjan. Trois civils ont été tués ont constaté des journalistes de l`AFP.

A la morgue de l`hôpital de Dabou (environ 50 km à l`ouest d`Abidjan), trois corps ont été déposés: celui d`un chauffeur de car tué par les assaillants qui ont dérobé son véhicule pour bloquer une route de la ville, selon l`armée, et ceux de deux employés d`une boulangerie, dont un collègue des victimes a confirmé l`identité.

Quelque 72 heures après les attaques des positions de l’armée ivoirienne à la frontiere ivoiro-libérienne à l’ouest du pays, c’est au tour de la ville de Dabou de connaître des heures chaudes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs points stratégiques de cette ville située à environ 50 km d’Abidjan ont été violemment attaqués par des hommes armés.

« Tout a débuté vers minuit. Nous avons entendu des tirs nourris à travers la ville. Cela a duré jusqu’à 6 heures du matin (GMT). Tout le monde est coincé chez soi. Personne n’ose sortir. Nous sommes encore en état de choc », confie l’un des habitants à Jeune Afrique.

Selon des sources sécuritaires, les assaillants n’ont rien laissé au hasard. « Un commando de plus d’une dizaine d’hommes a lancé un raid sur la ville. Les agresseurs ont attaqué nos positions et la prison. Ils ont fait libérer les prisonniers qu’ils ont ensuite armés. Mais la situation est redevenue normale. Les assaillants ont été repoussés. Nous avons procédé à des arrestations et repris certains évadés », a révélé un chef militaire de la ville.

Série d’attaques

Les sièges locaux de la gendarmerie et de la police ainsi que la caserne des FRCI ont été touchés. Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat, mais des autorités gouvernementales et militaires sont attendues dans la ville au cours de la journée.

Cet incident survient après une récente série d’attaques contre des membres des FRCI dans la capitale économique ivoirienne et ses environs. Ces accrochages ont brusquement fait monter la tension en Côte d’Ivoire, un peu plus d’un an après la fin de la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011). Dix militaires ont été tués les 5 et 6 août à Abidjan dans une attaque contre un camp de l’armée. Le gouvernement a accusé des miliciens et militaires partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, dont le parti, le Front populaire ivoirien (FPI), a rejeté ces allégations et réclamé des enquêtes.

Jeuneafrique.com avec AFP

Ouattara fait reporter le sommet de la CEDEAO

août 15, 2011

Le sommet devant réunir ce mardi à Abuja cinq pays de la CEDEAO dont la Côte d’Ivoire, a été reporté au mois de septembre. Aucune raison officielle n’a été avancée par l’organisation sous-régionale.

Toutefois de source bien informée, les autres gouvernements des pays concernés, sont plus ou moins, en mode vacances, comme le gouvernement ivoirien.

Côte d’Ivoire: des pro-Gbagbo doutent de la main tendue par Ouattara

août 9, 2011

Abidjan- Le porte-parole de partisans de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo exilés au Ghana a exprimé ses doutes mardi sur l`offre de retour lancée par le chef de l`Etat Alassane Ouattara, et posé de nouveau comme préalable la libération de leurs compagnons emprisonnés.

Tout en saluant ce geste, Adou Assoa, porte-parole de la « coordination FPI (Front populaire ivoirien, parti de M. Gbagbo) en exil », a jugé que les actes de M. Ouattara ne sont « pas de nature à rassurer sur sa bonne foi », dans un communiqué transmis à l`AFP à Abidjan.

« En même temps qu`il nous invite à rentrer en Côte d`Ivoire, il fait inculper formellement les camarades injustement emprisonnés à travers le pays et des mandats d`arrêt internationaux continuent d`être lancés à l`encontre des pro-Gbagbo », a-t-il dénoncé.

Parmi les « conditions minimales » au retour des pro-Gbagbo exilés, figurent selon lui la « libération de tous les camarades injustement incarcérés, à commencer » par Laurent Gbagbo et son épouse Simone, « l`arrêt des poursuites » contre leur camp et « le retour de la sécurité » en Côte d`Ivoire.

L`ancien ministre insiste enfin sur le dégel des avoirs « illégalement bloqués » de personnalités de son bord et la « libération de tous les domiciles occupés » par des militaires.

Le président Ouattara a dit samedi « tendre la main » aux pro-Gbagbo et demandé de rentrer à ceux qui sont exilés au Ghana voisin, à la veille du 51e anniversaire de l`indépendance ivoirienne.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril par les forces pro-Ouattara, appuyées par la France et l`ONU, après quatre mois de crise, dont deux semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. La crise a fait au moins 3.000 morts.

M. Gbagbo et plusieurs dizaines de personnalités de l`ancien régime sont en détention préventive ou en résidence surveillée. Des politiques et des militaires de son camp restent réfugiés dans des pays voisins comme le Ghana, même si d`autres sont revenus.

AFP

Rumeur de destabilisation : Renverser Ouattara est une illusion

juillet 30, 2011

Elle court toujours, la rumeur de coup d’Etat contre le régime Ouattara. Coup d’Etat ? Face à cette campagne qui a tout l’air d’une intox visant à créer la psychose au sein de la population et l’empêcher de vaquer sereinement à ses occupations, le Commandant Koné Zacharia a fait une sévère mise en garde dans les colonnes d’un confrère, le jeudi. ‘’Celui qui tire est mort’’, a-t-il prévenu. Un avertissement qui rassure.

Avant le départ du Président de la République pour le pays de l’oncle Sam, les rumeurs de déstabilisation avaient déjà envahi toute la Côte d’Ivoire. Le 1er août a même été avancé comme jour du déclenchement de l’entreprise par des militaires pro-Gbagbo exilés dans des pays voisins, après avoir massacré des Ivoiriens pendant la crise postélectorale. A la main tendue du chef de l’Etat pour la réconciliation et la paix, ils auraient opté, eux, pour le bras de fer. D’où leur détermination à en découdre militairement avec le nouveau régime, à en croire certaines sources. Vrai ou faux ? Toujours est-il que ces murmures appellent une grande question. Est-il possible, en l’état actuel des choses, de réussir un coup d’Etat ?

Au niveau de la population…

La réponse est incontestablement non. Il peut y avoir certes tentative mais renverser Alassane Ouattara est une illusion qui va emporter et ses instigateurs, et ses exécutants. L’histoire de la crise postélectorale est encore fraiche dans la mémoire des Ivoiriens et surtout des partisans du nouveau régime. Les massacres perpétrés contre certaines communautés, sur ordre du couple FPI-LMP qui en a fourni les outils et les hommes, les pillages et autres exactions des miliciens et mercenaires pro-Gbagbo sont toujours ressentis douloureusement par la majorité de la population. Ces millions de partisans qui sortent d’une crise dont ils ont payé le plus lourd tribut ne veulent plus revivre ce qu’ils viennent de traverser. C’est la raison pour laquelle, ils chantent la réconciliation et la paix. Mais, cela ne doit pas être perçu par les sbires de Gbagbo comme un signe de faiblesse mais, au contraire comme une aubaine qui leur est offerte pour se faire pardonner et retrouver leur vraie place.

Autant dire que toutes ces populations (Malinké, Baoulé, Yacouba et autres étrangers) qui ont fait l’objet de massacres ne sont plus disposées à subir la dictature des hors-la-loi. En cas de tentative de déstabilisation, synonyme du retour de la dictature, elles se verraient ainsi dans l’obligation de se défendre pour éviter de se faire massacrer à nouveau. Or, ces populations sont les plus nombreuses en Côte d’Ivoire. Leur riposte à toute velléité de les museler pourrait avoir des conséquences regrettables sur les autres groupes ethniques, complices des tueries de Gbagbo.

Au plan militaire…

La Révolution Orange qui a abouti à la chute de Laurent Gbagbo a démontré la force de frappe des FRCI. De Téapleu(département de Zouan-Hounien) à Locodjoro en passant par de nombreuses localités et le bunker de Gbagbo, l’armée républicaine s’est montrée intrépide face à la redoutable machine de guerre montée par le camp LMP. Des armes de destruction massive dont la tristement célèbre ‘’Orgue de Staline’’, des milliers de mercenaires libériens et de miliciens ivoiriens, des féticheurs et marabouts de tout acabit, Laurent Gbagbo aura mis toutes les chances de son côté pour véritablement écraser Alassane Ouattara et le RHDP, sauf que, malheureusement, la vérité n’était pas avec lui. Le résultat, le monde entier le connait. L’extrême humiliation, le lundi 11 avril 2011 !

Les FRCI ont réussi, après des combats intenses et mortels, à le sortir de son trou comme un vulgaire malfrat. A ce moment-là, lui et ses partisans ont compris que c’était plus fort qu’eux. Ceux qui ont échappé à l’étau des Forces républicaines ont trouvé exil dans les pays limitrophes dont le Ghana qui reste le plus grand asile.

Les FDS ont été défaites car elles n’avaient plus le cœur à l’ouvrage, démotivées qu’elles étaient par une Refondation qui les a méprisées et désarmées au profit de ses forces parallèles. Quatre mois après la chute du faucon bleu, les pontes de son parti ont-ils remobilisé les moyens et les hommes pour prétendre mettre à mal le régime Ouattara ? Comment les ex-FDS et leurs mercenaires pourront-ils reprendre Abidjan quand on sait que la capitale, au même titre que les autres localités de l’intérieur est de plus en plus verrouillée par les FRCI et l’ONUCI appuyés par la Licorne ? Autant de questions qui devraient amener les éventuels candidats à un coup d’Etat à se ressaisir rapidement et se débarrasser de tout ce qui peut les compromettre. L’avertissement de Koné Zacharia est à prendre très au sérieux. Si les canons reprennent, il n’y aura pas de demi-mesure, la riposte sera de taille et la traque sans pitié.

Derrière la volonté du Président Ouattara de réconcilier tous les Ivoiriens se cache, il faut le retenir, une rigueur qui n’épargnera aucun fauteur de trouble. Il n’y a qu’à se référer à ce qui s’est passé le 18 février 1992, à l’occasion de l’assaut final lancé par Gbagbo et consorts. A cette époque l’actuel chef de l’Etat n’était que Premier ministre. En l’absence d’Houphouët, il a tenu le pays d’une main de fer. Bien qu’enfermé à l’hôtel du Golf lors de la crise postélectorale par un blocus du camp LMP, il a réussi, depuis sa ‘’prison’’, à semer ses ennemis qu’il a mis en déroute avec éclat.

Quand on a en face une telle puissance (politique, diplomatique, économique et militaire), la sagesse recommande qu’on abandonne tous les chemins à haut risque. Le sage de Yamoussoukro disait :’’qui veut la paix prépare la guerre’’. Un enseignement, une vraie leçon !

Le Mandat par MASS DOMI

Alpha Blondy dit ses vérités: « Le pouvoir Ouattara est plein d’espoirs »

juillet 28, 2011

Entre deux concerts en France et en Angleterre, Alpha Blondy, la star mondiale du Reggae, a bien voulu s’ouvrir au quotidien Le Patriote. Dans cet entretien, il parle sans détours de la chute de Gbagbo, de l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir, de sa réconciliation avec Tiken Jah Facoly, de Blé Goudé et édicte les conditions d’une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire.

Le Patriote : Vous êtes en ce moment en tournée en Europe, notamment en France. Comment se passe les choses ?

Alpha Blondy : Super bien.

LP: Etes-vous en bonne santé ? Les Ivoiriens ont eu très peur après votre dernier malaise sur scène…

A. B. : J’ai été « réparé ». On m’a mis un ressort dans l’artère coronaire. Je suis devenu un « rasta bionic », l’homme qui valait 300 € TTC !

LP: Vous avez récemment scellé, en France, la réconciliation avec votre jeune frère, Tiken Jah. Cette réconciliation était-elle sincère ou obéissait-elle à une forme de publicité?

A. B. : C’est une réconciliation sincère et vraie. Nous n’avons pas besoin de profiter du malheur des Ivoiriens pour faire un simulacre de réconciliation, juste pour une pub. En ce qui me concerne, je crois que l’homme qui pardonne ou qui demande pardon, comprend qu’il y a une vérité plus grande que lui.

LP. : Au fond, qu’est ce qui vous opposait fondamentalement

A. B. : Je vous réponds par la même phrase de Jean-Paul II, «l’homme qui pardonne ou qui demande pardon comprend qu’il y a une vérité plus grande que lui».

LP: Pouvez-vous rassurer les Ivoiriens que la page est définitivement tournée?

A. B. : Oui, cette page appartient au passé.

LP: Depuis le 11 avril 2011, le pouvoir issu des urnes s’est installé. Comment jugez-vous ses premiers pas du nouveau locataire du Palais présidentiel ?

A. B. : Les premiers pas de ce nouveau pouvoir sont plein d’espoirs. Et les Ivoiriens ont compris qu’ils doivent tous aider les nouvelles autorités à construire une paix durable.

LP: Vous aviez prévenu la guerre à travers vos chansons. Elle est malheureusement arrivée. Pour vous, que doivent faire les Ivoiriens pour ne pas connaître de nouvelles tragédies ?

A. B. : Bannir à jamais le concept d’ivoirité, qui est à l’origine aussi bien de la crise ivoirienne avant les élections que de la crise postélectorale. La Côte d’Ivoire appartient à tous ses enfants, sans distinction tribale ou religieuse et personne n’a le droit de prétendre qu’il est plus Ivoirien que son prochain, parce qu’en Côte d’Ivoire, on se connait par cœur. Les concepts néo-négro-nazi tels que « Ivoirien de souche multiséculaire », « Ivoirien d’origine » et « Ivoirien de circonstance » ont mis le feu au pays. Ce n’est pas ainsi que nous bâtirons une nation.

Quant à ceux qui prétendent se référer à la Constitution, je voudrais leur rappeler que la Constitution doit être revisitée, parce que, en son état actuel, notre constitution est illégale et anticonstitutionnelle ; elle est née d’un référendum après le coup d’Etat du général Robert Gueï (paix à son âme). Vous conviendrez avec moi qu’un coup d’Etat est un acte anti-démocratique et anticonstitutionnel ; de ce fait, une constitution née de cet acte ne peut être qu’illégale, anti-démocratique et anticonstitutionnelle.
Nous devons donc respecter la voix des urnes et bannir la voix des armes. C’est ainsi que nous deviendrons un vrai modèle de démocratie dans la sous-région. N’acceptons plus jamais un coup d’Etat.

LP: Selon vous, quelles sont les conditions pour la réconciliation nationale ?

A. B. : Se pardonner et réparer les injustices. Reconnaître qu’on a offensé quelqu’un, c’est le commencement du pardon. Ne pas faire ce que nous reprochons à ceux qui nous ont offensés.

LP: Vous avez soutenu un moment le président Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur l’homme ?

A. B. : Pendant ma mission onusienne et ma mission comme Ambassadeur de la CEDEAO, j’ai tout fait à mon modeste niveau pour que monsieur Gbagbo mette fin à ce concept d’ivoirité. En vain. Je suis revenu à la charge en lui disant que le tandem Gbagbo-Soro était le tandem qui pouvait mettre fin à la crise militaro-politique, qu’il suffisait de donner des papiers aux Ivoiriens qui le demandent pour que les esprits soient désarmés, parce qu’on ne pouvait pas demander aux Forces nouvelles de désarmer quand la raison qui les a poussées à s’armer n’a pas été réglée.

Malheureusement, durant la campagne électorale, on parlait de «désinfecter la liste électorale» et, comme par hasard, tous les fraudeurs avaient des noms à consonance nordique… Comme si la fraude était génétique! La suite, vous la connaissez : on a supprimé les voix des électeurs de Bouaké, Korhogo, Boundiali, etc… Je n’ai pas compris l’entêtement suicidaire de Laurent Gbagbo. Tous ces morts pour rien ! Dieu merci, il n’a pas été tué.

LP: Avez-vous des nouvelles de Charles Blé Goudé, qui vous fréquentait par le passé?

A. B. : Les nouvelles que j’ai ne sont pas bonnes ; malgré les interviews sur RFI et la vidéo que j’ai vue et écoutée, j’ai des doutes. Je doute que Blé Goudé soit vivant. Je suis comme Saint Thomas : je ne crois que ce que je vois. Le jour où je verrai Blé Goudé en chair et en os, alors là, je croirai, je pourrai l’engueuler et lui dire qu’il aurait dû m’écouter pour éviter tous ces morts et toutes ces larmes. Et des fois, quand je pense à tous ces morts et à Blé Goudé lui-même mort, je ne peux m’empêcher de pleurer.

LP Quels sont vos rapports avec le Président Ouattara, le Premier ministre Guillaume Soro et l’ancien Président Bédié?

A. B. : Nos rapports sont excellents, c’est pour cela que leur légitimité républicaine m’amène à leur emboîter le pas dans le processus de réconciliation nationale. La pacification de la Côte d’Ivoire est l’affaire de tous, et pas seulement des politiques.

LP: Où en êtes-vous avec le projet de caravane pour l’unité nationale?

A. B. : Nos équipes sont à l’œuvre, mais pour le moment, je ne peux pas m’avancer sur le sujet.

LP: Vous avez mis sur le marché un nouvel opus, baptisé « Vision ». Comment se comporte-t-il sur le marché et pourquoi avez-vous choisi cette appellation de « Vision »?

A. B. : Vision se comporte très bien. A l’heure où je vous parle, Vision est disque d’or. J’ai choisi cette appellation parce que la bataille d’Abidjan était visible de loin, même pour un aveugle. Il suffisait de lire les journaux Ivoiriens pour savoir que le « gban-gban » était inévitable.

LP: A quand votre retour au pays?

A. B. : Je serai au pays en août, inch’Allah!

LP: Comment contribuerez-vous à ramener la paix et la concorde en Côte d’Ivoire?

A. B. : Comme je l’ai toujours fait, à travers mes chansons, à travers mes interviews et mes concerts. Et par la grâce de Dieu, j’espère que mes messages de paix, d’unité et d’amour ne tomberont pas dans des oreilles de sourds.

Le Patriote par Bakary Nimaga

Côte d’Ivoire: Blé Goudé promet à Ouattara une opposition « non armée »

juillet 16, 2011

PARIS – Charles Blé Goudé, figure de proue du régime de Laurent Gbagbo, appelle le président ivoirien Alassane Ouattara à cesser de réprimer les partisans du président déchu et assure qu’il ne sera « pas un opposant qui prend les armes », dans une vidéo diffusée samedi lors d’un meeting à Paris.

« Je serai un opposant bien éduqué, un opposant qui propose, qui critique. Je ne serai pas un opposant qui prend les armes », affirme l’ancien ministre de la Jeunesse qui est entré dans la clandestinité au moment de la capture de Laurent Gbagbo en avril dernier.

Ce message vidéo a été diffusé lors d’un rassemblement de la diaspora ivoirienne pro-Gbgbo à Paris, organisé à l’initiative du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep), un mouvement dirigé par Charles Blé Goudé qui a été à la pointe de la mobilisation dans les milieux étudiants à Abidjan pendant la crise électorale.

Le message a été enregistré le 9 juillet, selon le Cojep.

Décontracté, costume bleu ciel et cravate aux rayures rouges, Charles Blé Goudé y apparaît assis dans un jardin, devant un arbre du voyageur. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par la justice ivoirienne il y a quelques semaines, il ne dit pas où il se trouve et dément les « rumeurs » qui le donnent notamment au Bénin ou au Ghana, où se sont réfugiés plusieurs personnalités de l’ancien régime.

Tout en critiquant durement le régime d’Alassane Ouattara, il esquisse une ouverture, en appelant le nouveau régime à « permettre » à l’opposition d’exister.

« Je voudrais lancer cet appel au régime de M. Ouattara: quand on est à la tête d’un Etat, on enlève sa veste (…) de président de parti politique et on évite d’instrumentaliser la justice », dit-il, dénonçant la traque des partisans de Laurent Gbagbo, des meurtres et des détentions arbitraires.

« En Côte d’Ivoire, on parle aujourd’hui de réconciliation. Tout le monde veut se réconcilier (…) Je pense qu’au delà des discours, des slogans, la réconciliation doit se traduire par des actes », estime-t-il.

« Tous les cadres qui ne sont pas originaires du Nord (région de M. Ouattara) ont été chassés », dénonce l’ancien leader estudiantin, qui craint l’installation d’une « administration tribale ».

Comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises, il réclame la libération de Laurent Gbagbo et de ses proches, et affirme que les poursuites judiciaires à son encontre ne sont qu’un « prétexte » pour bâillonner l’opposition.

« La place de l’opposition n’est pas en prison, elle est sur le terrain », martèle-t-il.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010 face à Alassane Ouattara, et à l’issue de dix jours de guerre dans Abidjan. Il est actuellement en résidence surveillée dans le Nord, comme son épouse et 13 autres proches. Ils n’ont pas été inculpés pour l’heure.

Quelque 3.000 personnes ont trouvé la mort durant la crise, la pire de l’histoire du pays.

Enfin, Charles Blé Goudé s’inquiète de la tenue prochaine de législatives, dont la date n’a pas encore été fixée: « J’invite la communauté internationale à interpeller M. Ouattara pour que les conditions réelles d’élections équitables, justes et transparentes soient créées en Côte d’Ivoire avant que nous allions aux législatives ».

AFP