L’ampleur des dégâts est impressionnant à Fort Myers, en Floride, jeudi matin. Photo : Getty Images/Joe Raedle
Des vents violents, des vagues de plus de trois mètres et de la pluie en quantité. La tempête tropicale Ian s’est déchaîné en Floride dans la nuit de mercredi à jeudi, causant des inondations « catastrophiques » et, possiblement, des centaines de morts.
Carmine Marceno, le shérif du comté de Lee, a déclaré à l’émission Good Morning America sur les ondes du réseau ABC, qu’il y avait eu des milliers d’appels au 911 et qu’il pensait que le nombre de morts se chiffrerait « dans les centaines ».
Les sauvetages sont en cours, a-t-il dit, mais « nous ne pouvons toujours pas accéder à de nombreuses personnes dans les cours d’eau, les ponts sont compromis, et la route est vraiment très difficile. »
Le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, a plus tard précisé que ce bilan n’avait pas été confirmé et qu’il s’agissait d’une estimation sur la base des appels reçus au 911. Il a ajouté que la Garde côtière des États-Unis a commencé les opérations de secours jeudi matin, dès que les vents s’étaient suffisamment calmés.
La tempête, qui a touché terre un peu après 15 h mercredi sur la côte ouest de la Floride, alors qu’elle était à ce moment un ouragan de catégorie 3, a été ramenée à un ouragan de catégorie 1 en fin de soirée mercredi et au rang de tempête tropicale à 5 h, jeudi, par le Centre national des ouragans (NHC).
Jeudi matin, les vents violents de la nuit se sont calmés et la pluie a cessé de tomber sur la côte ouest. Mais au plus fort de la tempête, Ian générait des vents soutenus de 241 kmh/h. Cela le place à égalité au cinquième rang des ouragans les plus puissants, en fonction de la force des vents, à avoir jamais matraqué les États-Unis.
Ravages de l’ouragan Ian en Floride
L’ouragan Ian a poursuivi sa course en Floride en laissant derrière lui des inondations monstres. Plus de deux millions 500 mille foyers sont sans électricité en ce moment. On en discute avec Jean-Sébastien Cloutier qui est à Daytona Beach, sur la côte atlantique de la Floride.
Des millions d’Américains dans le noir et dans l’eau
Le site web PowerOutage.us estime que plus de 2,5 millions de foyers n’avaient pas d’électricité tôt jeudi. Des comtés rapportent que plus de 50 % de leurs clients sont privés d’électricité. Le comté de Lee, qui comprend la ville de Fort Myers, est le plus touché avec 90 % des foyers sans électricité.
Un journaliste américain a publié sur son compte Twitter une vidéo des effets des vents forts durant le passage de Ian.Début du widget . Passer le widget?
I’ve been capturing video from this webcam in Fort Myers all day and I’ve put it into a Timelapse. Check out the storm surge rushing in! Crazy. #Ian#flwxpic.twitter.com/lj7a1wThga— Brennan Prill (@WxBrenn) September 28, 2022
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Un peu plus au nord, à Port Charlotte, le long de la côte du golfe de la Floride, l’onde de tempête a inondé une salle d’urgence au niveau inférieur d’un hôpital et les vents violents ont arraché une partie du toit de son unité de soins intensifs, a rapporté une médecin qui y travaille.
Le niveau de l’eau montait à l’unité de soins intensifs, forçant le personnel à évacuer les patients les plus malades de l’hôpital — dont certains étaient sous respirateurs — vers d’autres étages, a déclaré la médecin. Les membres du personnel ont utilisé des serviettes et des poubelles en plastique pour essayer d’éponger les dégâts.
Les rues du centre-ville de Fort Myers ont été inondées lors du passage de l’ouragan Ian. Photo : Reuters/Marco Bello
Après l’État de la Floride, c’est au tour de la Georgie, de la Caroline du Sud, de la Caroline du Nord et de la Virginie de déclarer l’état d’urgence en prévision du passage de la tempête Ian.
Le NHC rappelle que même si Ian est rétrogradé au rang de tempête tropicale, il continuera de produire de forts vents, de la pluie abondante et d’importantes ondes de tempête.
À 5 h, les vents soufflaient à 100 km/h et la tempête se trouvait à 70 km au sud-est d’Orlando. La tempête se déplace à 13 km/h.
Les rues de la ville de Fort Myers, en Floride, étaient désertes avant l’arrivée de l’ouragan. Photo : Reuters/Marco Bello
Selon le service national de météorologie des États-Unis, certains secteurs de Tampa Bay ont déjà reçu plus de 30 centimètres de pluie.
La directrice de l’agence fédérale de gestion des situations d’urgence (FEMA), Deanne Criswell, a indiqué que Ian continuerait d’être une tempête très dangereuse pour les jours à venir.
L’ouragan Ian avait déjà frappé Cuba mardi, tuant deux personnes et plongeant l’île dans le noir.
La chaussée juste avant l’autoroute vers Sanibel est lourdement endommagée après le passage de l’ouragan Ian, le jeudi 29 septembre 2022. Photo: AP/Douglas R. Clifford
De nombreux évacués
De nombreux comtés aux États-Unis ont émis des ordres d’évacuation obligatoire pour les zones côtières les plus vulnérables.
C’est le cas du comté de Hillsborough, où habite la Québécoise Marie-Claude Tremblay depuis six ans. La résidente de Tampa a trouvé refuge à l’intérieur des terres, dans la ville de Clermont, près d’Orlando.
Shawn Hulbert, 38 ans, se tient devant sa maison endommagée à la suite de l’ouragan Ian à Punta Gorda, en Floride, le 29 septembre 2022. Photo : Reuters/Shannon Stapleton
Avant de partir, elle a protégé sa résidence, qui se trouve à quelques kilomètres de la côte. Il faut enlever tout ce qui traîne dans ta cour, le barbecue, les meubles de patio, ce qui pourrait voler au vent, il faut tout rentrer en dedans. Après, j’ai mis tout sur des étagères, comme mes albums photos, pour qu’ils soient épargnés s’il y a des inondations, a-t-elle raconté jeudi matin à l’émission Tout un matin sur les ondes de ICI Radio-Canada Première.
Mme Tremblay se prépare aussi à l’après-Ian et à d’éventuelles pannes d’électricité, qui pourraient durer des jours, voire des semaines. C’est beaucoup d’organisation, dit-elle.
Radio-Canada avec les informations de CNN et Associated Press
Des poteaux électriques tombés bordent une rue après que l’ouragan Ian a frappé Pinar del Rio, à Cuba, le mardi 27 septembre 2022. Photo : AP/Ramo Espinosa
Ian, un ouragan de catégorie 3, a provoqué des dégâts « considérables » lors de son passage dans l’ouest de Cuba, avec des rafales jusqu’à 208 km/h et des pluies torrentielles, avant de mettre le cap vers la Floride aux États-Unis.
Le centre de l’ouragan a quitté le territoire national à 9 h 50 aux environs de Puerto Esperanza, dans la province de Pinar del Rio (sud-ouest), a indiqué l’Institut de météorologie de Cuba (INSMET).
Aucune victime n’était pour l’heure à déplorer, selon les autorités cubaines, mais les vents violents et les pluies intenses persistaient dans l’ouest de l’île, où plusieurs localités montraient des paysages de désolation, ont constaté des journalistes de l’AFP.
À Consolacion del Sur, à 145 km au sud-ouest de la Havane, Caridad Fernandez, 65 ans, a vu le toit de sa maison gravement endommagé et l’eau est entrée par la porte principale. Tout est abîmé, déplore la sexagénaire.
Un homme transporte deux enfants sous la pluie après que l’ouragan Ian a frappé Pinar del Rio, à Cuba, le mardi 27 septembre 2022. Photo : AP/Ramon Espinosa
Quand l’ouragan a touché terre, les choses se sont compliquées, les toits ont commencé à voler à la chaîne, raconte son fils, William Graberan, un commerçant de 49 ans.
Ian a touché Cuba à 4 h 30 dans la localité de La Coloma, un village de pêcheurs de la province de Pinar del Rio, à 190 km de La Havane, avant de traverser l’île du sud au nord, laissant sur son passage maisons effondrées, toits arrachés et cultures inondées.
Quelque 40 000 personnes ont été évacuées dans cette province et les dégâts sont considérables, a indiqué la responsable du Parti communiste local, Yamilé Ramos. Des maisons et des fermes de tabac ont été touchées, des routes coupées, des arbres déracinés, a-t-elle expliqué.
Des rafales ont atteint 208 km/h à San Juan y Martinez, une zone de plantations de tabac.
Une femme traverse une rue vide lors du passage de l’ouragan Ian à La Havane, Cuba, tôt le mardi 27 septembre 2022. Photo : AP/Ismael Francisco
Cela a été apocalyptique, un véritable désastre, a témoigné sur Facebook Hirochi Robaina, propriétaire de Finca Robaina, une prestigieuse plantation de tabac fondée en 1845, à une trentaine de kilomètres de San Juan y Martinez.
Toits et fenêtres arrachés, constructions effondrées, débris jonchant le sol : les photos diffusées par le propriétaire témoignent de la violence de l’ouragan.
Des pluies fortes et intenses, avec un cumul de plus de 200 millimètres d’eau, ont été enregistrées dans cette zone. Des inondations ont frappé les zones côtières au sud-ouest de l’île, selon l’INSMET.
Lundi soir, les provinces de Pinar del Rio et Artemisa, ainsi que l’île de la Juventud, située à 340 km au sud de La Havane, avaient été placées en alerte maximale par la Défense civile cubaine.
Les provinces de Pinar del Rio et d’Artemisa restaient sans électricité et 315 lignes ont été endommagées dans le reste de l’ouest de l’île.
Avant de toucher terre, Ian s’était renforcé en ouragan majeur de catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson, graduée jusqu’à 5.
Dans la capitale, où vivent 2,1 millions de personnes, le vent s’est renforcé avec des rafales jusqu’à 180 km, selon l’INSMET, et de fortes pluies. Deux maisons se sont partiellement effondrées, selon Alexis Acosta, l’intendant du quartier de la vieille Havane.
Un père et son fils remplissent des sacs de sable sur une plage de Tampa, en Floride, en prévision du passage de l’ouragan Ian. Photo : Reuters/Shannon Stapleton
La Floride se prépare
Selon le Centre national des ouragans (NHC) des États-Unis, un virage de l’ouragan est prévu vers le nord-nord-est avec une réduction de la vitesse ce soir (mardi) et mercredi.
Le centre de Ian devrait se déplacer sur le sud-est du golfe du Mexique dans quelques heures, passer à l’ouest de l’archipel des Keys au sud de la Floride, puis s’approcher de la côte ouest de la Floride […] mercredi et mercredi soir, a précisé le NHC dans son dernier bulletin.
L’état d’urgence a été décrété dans toute la Floride et les autorités multiplient les préparatifs. Certaines des modélisations effectuées prévoient maintenant un atterrissage au sud de la baie de Tampa […] Dans certaines zones, il y aura des inondations catastrophiques et des vagues de tempête mortelles, a prévenu le gouverneur Ron DeSantis.
Il a demandé aux habitants de faire des provisions et se préparer à des coupures de courant, tout en mobilisant 7000 membres de la Garde nationale.
Tenez compte des ordres d’évacuation […] Mère Nature est un adversaire très redoutable, a-t-il exhorté.
Le président américain Joe Biden a approuvé une aide d’urgence fédérale pour 24 des 67 comtés de Floride.
La NASA, l’agence spatiale américaine, a renoncé au décollage prévu mardi de sa nouvelle mégafusée pour la Lune, depuis le centre spatial Kennedy situé dans cet État du sud des États-Unis.
Ian succède à l’ouragan Fiona, qui a ravagé samedi la côte atlantique du Canada, faisant trois morts, après les Caraïbes la semaine dernière, où sept personnes avaient péri.
Ouragan Fiona: les préparatifs de l’Île-du-Prince-Édouard au Cap-Breton
Environnement Canada ayant précisé que la force du vent pourrait être suffisante pour briser les fenêtres au plus fort de la tempête, certains habitants de l’île ont décidé de barricader leurs vitres les plus vulnérables. Photo : Radio-Canada/Steve Bruce
C’est le branle-bas de combat en Atlantique alors que les résidents se préparent pour l’arrivée de Fiona. Le plein d’essence, les achats de dernière minute, le rangement de meubles de jardin et des jeux extérieurs, rien n’est laissé au hasard devant l’ouragan Fiona qui pourrait causer des dommages importants.
Stan MacIsaac Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau
À Sydney en Nouvelle-Écosse, les résidents n’en sont pas à leur première tempête, comme le rappelle Stan MacIsaac. Il affirme être prêt et tente de ne pas trop s’inquiéter.
J’ai de la nourriture dans la maison, quoi qu’il arrive, on ne peut rien y faire!, s’exclame-t-il.
Nicole MacIntosh Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau
Nicole MacIntosh s’est rendue dans une épicerie pour acheter des produits essentiels. Le magasin étant plus occupé que d’habitude, elle pense que les gens prennent la situation au sérieux, surtout après avoir reçu une alerte provinciale sur les téléphones cellulaires demandant aux résidents de bien se préparer.
Elle ajoute avoir préparé son terrain pour la tempête en rangeant des articles comme le trampoline, les chaises et la table de patio.
Vers 14 h vendredi, deux stations-service n’avaient plus d’essence à fournir aux consommateurs du Cap-Breton. Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau
Robert et Mary Blinkhorn ont fait la même chose. Ils se disent prêts, mais espèrent que les météorologues se trompent sur les prévisions, disent-ils en riant.
C’est le seul endroit où nous pouvions acheter de l’eau!, dit Robert Blinkhorn à la sortie de l’épicerie il raconte qu’il a visité plusieurs commerces avant d’en trouver.
Robert et Mary Blinkhorn Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau
Cheryl Cann ne prend pas de risque.
Elle s’est procuré une génératrice pour faire face à la tempête. Elle se dit prête, mais avoue qu’elle s’attend au pire, car les prévisions météorologiques sont assez terrifiantes, selon elle.
Des étudiants indiens de l’Université du Cap-Breton s’apprêtent à vivre leur premier ouragan.
Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau
Devant l’urgence de la situation, des étudiants de l’Université du Cap-Breton originaires de l’Inde se sont aussi rendus dans une épicerie pour tenter de s’approvisionner en produits non périssables.
Ils n’ont jamais vu d’ouragan et sont curieux de voir ce que la tempête leur réserve, mais admettent être un peu nerveux.
Plusieurs maisons, chalets et terrains de camping sont situés sur le bord de l’eau à Shediac au Nouveau-Brunswick. Certains propriétaires craignent les effets de l’ouragan Fiona sur leurs propriétés. Photo : Radio-Canada/Océane Doucet
À Shediac au Nouveau-Brunswick, les gens se préparent du mieux qu’ils peuvent.
Surtout si on manque d’électricité, on veut s’assurer qu’on est prêt à ce qui peut arriver, dit Georges Marcoux.
Georges Marcoux Photo : Radio-Canada/Océane Doucet
Stella Boudreau n’est pas trop inquiète par la tempête qui approche à grands pas. Ce n’est pas la première fois!, s’exclame-t-elle en affirmant que tous les préparatifs sont faits et qu’il ne reste plus qu’à attendre de voir ce que Fiona leur réserve.
À l’Île-du-Prince-Édouard, de nombreux résidents se préparent depuis quelques jours déjà, comme Bernard Labelle qui habite Stanhope, au nord de l’île.
À Charlottetown, les insulaires se préparent pour l’arrivée de Fiona en attachant tout le mobilier qui ne peut pas être rentré. Photo : Radio-Canada/Laurent Rigaux
Moi, j’ai coupé des branches qui allaient toucher les fils électriques, je les ai coupées. On a du bois de chauffage, il y a beaucoup de bois qui partirait au vent, alors je l’ai couvert de clôture de métal. Puis, j’ai tout attaché, j’ai tout déplacé ce qui pourrait partir au vent, dit-il.
Les employés de l’hôtel Delta de Charlottetown s’affairent à enlever la balustrade en verre, en prévision de l’ouragan Fiona. Photo : Radio-Canada/Shane Hennessey
Tout comme sur tous les quais en Atlantique, les pêcheurs se préparent eux aussi à l’arrivée de Fiona. Si certains ont choisi de retirer leur bateau de l’eau, d’autres décident de les laisser au quai, dans l’espoir que leur embarcation tienne le coup.
Dennis Stone vérifie l’un des bateaux de pêche attaché au quai de Port aux Basques à Terre-Neuve-et-Labrador. Photo : Radio-Canada/Malone Mullin
La région de Port aux Basques à Terre-Neuve connaît bien les dommages que peut causer un ouragan. La ville se redresse à peine de la dernière tempête Larry, il y a 10 mois, et ses effets se font toujours sentir, selon le maire Brian Button.
Radio-Canada avec les informations de Michèle Brideau, d’Océane Doucet, de Laurent Rigaux et de Kyle Mooney
Le Texas se préparait samedi 25 juillet à l’arrivée du premier ouragan de la saison 2020 dans l’océan Atlantique, Hanna, qui pourrait provoquer d’importantes inondations, ont mis en garde les services météorologiques.
Charriant des vents soufflant jusqu’à 120 km/h, l’ouragan de catégorie 1 (sur 5) devrait encore se renforcer avant de toucher les côtes texanes dans l’après-midi ou en début de soirée, selon le Centre national des ouragans (NHC).
Le niveau de la mer pourrait s’élever de plus de 1,5 m par endroits et jusqu’à 45 cm de pluie pourraient s’abattre localement dans le sud du Texas, Etat déjà actuellement touché par une recrudescence importante du nombre d’infections au nouveau coronavirus.
Les services météorologiques encourageaient les populations se trouvant sur sa trajectoire à «prendre toutes les dispositions nécessaires pour se protéger» et à suivre les éventuels «ordres d’évacuation et autres consignes des autorités locales».
Dans l’océan Pacifique, l’ouragan Douglas, qui a atteint vendredi la catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, devrait progressivement s’affaiblir en se rapprochant de l’archipel américain d’Hawaï.
Les habitants des Bahamas dévastées par Dorian cherchent les disparus parmi les décombres. ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/AFP
Tandis que le bilan matériel n’est pas mesurable, le bilan humain de l’ouragan qui a dévasté l’archipel en catégorie 5 s’alourdit toujours. Le nord est encore en phase d’urgence et le chaos règne partout, compliquant la tâche de ceux qui cherchent les absents.
2500 personnes sont encore portées disparues aux Bahamas plus d’une semaine après le passage dévastateur de l’ouragan Dorian, qui a fait au moins 50 morts, ont annoncé ce mercredi 11 septembre les services d’urgences de l’archipel.
«A l’heure actuelle, environ 2500 personnes sont inscrites sur le registre gouvernemental des personnes portées disparues» a déclaré Carl Smith, représentant de l’agence bahaméenne des situations d’urgence (NEMA), précisant que cette liste n’avait «pas encore été comparée aux registres du gouvernement sur les personnes placées dans des refuges ou qui ont été évacuées».
Le nord de l’archipel des Bahamas reste plongé dans un grand chaos et la phase d’urgence n’y est pas terminée, la priorité étant d’évacuer les sinistrés des îles les plus dévastées.
HALIFAX — L’ouragan Dorian dérivait vendredi vers le nord-est, en suivant la côte Est des États-Unis, et est sur une trajectoire qui devrait le mener dans le Canada atlantique samedi.
La tempête de catégorie 1 glissait à environ 22 kilomètres/heure et devrait conserver la force d’un ouragan en remontant vers la Nouvelle-Écosse.
Selon le Centre canadien de prévision des ouragans, une veille d’ouragan est en vigueur pour toute la Nouvelle-Écosse; des veilles de tempête tropicale touchent le sud-est du Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard, les Îles-de-la-Madeleine et l’ouest de Terre-Neuve.
Des pêcheurs de la Nouvelle-Écosse s’affairaient vendredi à mettre leurs embarcations en sécurité. D’autres habitants de la région ont fait des réserves de gaz propane pour le barbecue et d’essence pour la voiture. Plusieurs se sont assurés d’avoir suffisamment de provisions d’eau et de nourriture pour être indépendants pendant trois jours.
Selon la projection la plus probable, l’ouragan Dorian se trouverait au sud des Maritimes samedi, et la tempête traverserait l’est de la Nouvelle-Écosse au cours de la nuit de samedi à dimanche, puis les eaux est du golfe du Saint-Laurent ou l’ouest de Terre-Neuve d’ici dimanche matin.
On annonce des vents violents et des pluies torrentielles, avec des impacts majeurs dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, l’ouest de Terre-Neuve et la Basse-Côte-Nord, au Québec.
De hautes vagues sont à prévoir sur les côtes atlantiques de la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et les secteurs est du golfe du Saint-Laurent, tandis qu’une onde de tempête, de concert avec de grosses vagues et un fort ressac, pourrait occasionner des inondations pour certains secteurs de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard, de Terre-Neuve et des îles de la Madeleine.
Des rafales de 90 à 110 kilomètres/heure sont prévues samedi matin sur le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, et l’après-midi sur l’est de la province avant de se diriger dans la soirée vers l’Île-du-Prince-Édouard, les Îles-de-la-Madeleine et le sud-ouest de Terre-Neuve.
Les précipitations les plus importantes — 50 à 100 millimètres — sont attendues en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et aux Îles-de-la-Madeleine.
Keith Doucette et Michael Tutton, La Presse canadienne
Dorian s’est abattu dimanche sur les îles Abacos avec des pluies torrentielles et des vents frôlant les 300 km/h, un niveau sans équivalent dans l’histoire de cet archipel.
L’ouragan Dorian, désormais classé en catégorie 5, la plus élevée sur l’échelle de Saffir-Simpson, frappait les îles Abacos, dans l’archipel des Bahamas, dimanche 1er septembre, avec des vents frôlant les 300 km/h. Il a touché terre à Elbow Cay, qui fait partie des îles Abacos aux Bahamas, à 1640 GMT. Des vagues géantes ont commencé à submerger les parties les plus basses de cette bande de terre de 14 km. Des habitants de Great Guana Cay avaient quitté les lieux en prévision de l’ouragan, rejoignant Nassau, la capitale des Bahamas, ou d’autres régions de l’archipel, mais deux à trois cents d’entre eux sont restés. L’électricité a été coupée et les météorologues prévoient jusqu’à 60 cm de pluies et des ondes de tempête de plus de 6 mètres. On s’attend à deux jours de pluies diluviennes et de vents violents.
Les rafales peuvent dépasser 350 km/h, ce qui en fait un ouragan aussi puissant que Gilbert (1988), Wilma (2005) et l’ouragan du Labor Day de 1935. Seul Allen, en 1980, avait des vents soutenus supérieurs, atteignant 305 km/h. Sa vitesse de déplacement est lente, 1,6 km/h à peine, « ce qui prolonge ses effets catastrophiques », a averti le Centre national américain des ouragans (NHC), basé à Miami.
Sur l’îlot de Great Guana Cay balayé par le cyclone, où quelque 200 à 300 habitants sont restés, l’électricité a été coupée et les météorologues prévoient jusqu’à 60 cm de pluies et des ondes de tempête de plus de 6 mètres.
Parlant d’un ouragan « très puissant, très dangereux », Ken Graham, directeur du Centre national des ouragans (NHC), avait insisté plus tôt sur la menace qu’il faisait peser sur cet archipel touristique des Caraïbes. Il s’agit « d’une situation extrêmement dangereuse pour les Bahamas », a-t-il prévenu sur Facebook. Le Centre national des ouragans a évoqué des « conditions catastrophiques » dans le nord-ouest de l’archipel et a mis en garde contre « une destruction extrême dans les zones affectées ».
Le mur de l’œil, qui entoure l’œil du cyclone, contient les vents de surface les plus forts. L’œil du cyclone était situé à la mi-journée à environ 360 km à l’est de Palm Beach, en Floride.
Les météorologues ont qualifié Dorian du plus violent ouragan jamais enregistré dans le nord-ouest des Bahamas.
Le premier ministre des Bahamas Hubert Minnis a multiplié les appels à la population. « J’appelle tous les habitants se trouvant sur le passage de l’ouragan Dorian à évacuer et à se mettre à l’abri », a-t-il tweeté. L’ouragan devrait ensuite se rapprocher de la côte est de la Floride lundi soir et mardi, mais il est difficile de prévoir avec quelle intensité il va frapper le « Sunshine State ». «Les gens se préparent depuis mercredi», ils «sont encore traumatisés par l’ouragan Matthew (en 2016) mais c’est encore pire», a expliqué à l’AFP Yasmin Rigby, qui vit à Freeport, à Grand Bahama.
« Les vents commencent à forcir un peu », soulignait de son côté Lucy Worboys, habitante de la capitale Nassau, ajoutant que la population s’inquiétait d’une montée des eaux car « tout est tellement plat aux Bahamas ».
Nous sommes face à un ouragan (…) comme nous n’en avons jamais vu dans l’histoire des Bahamas », a déclaré Hubert Minnis lors d’une conférence de presse où il a fondu en larmes. « C’est probablement le jour le plus triste de ma vie », a-t-il ajouté, cité par le Nassau Guardian.
Depuis la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a appelé à la plus grande vigilance face à cet ouragan « très très puissant ».
L’état d’urgence déclaré dans plusieurs Etats
Le gouverneur de Caroline du Sud, Henry McMaster, a déclaré l’état d’urgence dans son Etat. « La force et le caractère imprévisible de la tempête nous obligent à nous préparer à tous les scénarios », a-t-il souligné.
L’état d’urgence avait déjà été déclaré en Floride et dans une douzaine de comtés de l’Etat de Géorgie. Cette mesure permet de mieux mobiliser les services publics de l’Etat et de recourir si besoin à l’aide fédérale. Une évacuation obligatoire a été ordonnée pour les régions côtières des comtés de Palm Beach et Martin, en Floride.
« Je suis sur mes gardes car cela peut encore évoluer; dans les 12 ou 24 heures avant que l’ouragan n’atteigne la côte, tout peut changer », racontait David Duque, 30 ans. « Je vis en Floride depuis 15 ans, mieux vaut se préparer que d’attendre sans rien faire ». La Floride, principalement constituée d’une péninsule dans le sud-est des Etats-Unis, se trouve chaque année en première ligne lors de la saison des ouragans. Avec un relief très plat, le littoral est particulièrement menacé par une montée des eaux. Le centre des terres se caractérise également par de faibles altitudes. Pour les habitants, la principale menace est donc les inondations.
Selon un officier coordonnant les secours, 12.000 soldats se trouvent actuellement en Floride en attendant l’arrivée de Dorian. L’aéroport d’Orlando, où atterrissent les touristes voulant visiter Disney World, prévoit de fermer à partir de 06h00 GMT lundi matin.
La catégorie 5, la plus élevée à l’heure actuelle, était notamment celle de l’ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005, mais aussi Irma et Maria qui ont ravagé les Antilles en 2017.
Avec des vents d’une violence inouïe, provoquant d’importantes destructions, l’ouragan Michael, qui a frappé de plein fouet le nord-ouest de la Floride faisant au moins une victime, poursuivait mercredi soir sa course dévastatrice en Géorgie voisine.
Les responsables du comté de Gadsden en Floride, à plusieurs kilomètres des côtes, ont signalé à l’AFP « un mort lié à l’ouragan », la première victime de ce cyclone.
Si l’ouragan a baissé en intensité, rétrogradé en catégorie 1 –sur une échelle de 5– à 20h00 mercredi soir (00H00 GMT), il charriait toujours des vents très forts, à 150km/h, en passant sur le sud-ouest de la Géorgie selon le dernier bulletin du Centre national des ouragans (NHC).
À Panama City, sur le littoral de Floride, un mur d’eau et des vents puissants se sont déchaînés sur cette station balnéaire pendant presque trois heures, dispersant des débris partout, selon un reporter de l’AFP.
Quand l’ouragan s’est fracassé sur cet État avec des pointes à 250 km/h vers 17h30 GMT mercredi, cette ville de quelque 35.000 habitants a été l’un des premiers endroits touchés par ces vents les plus rapides à s’abattre sur les États-Unis continentaux depuis l’ouragan Andrew en 1992.
Des pans de bâtiments en brique se sont effondrés et des arbres ont été arrachés. Normalement plantés le long des routes, ils jonchaient désormais le sol, bloquant les rues et arrachant les lignes électriques, a observé un journaliste de l’AFP.
« On a bien entendu le bruit effrayant des vents, comme un gros monstre à la télévision », a témoigné à l’AFP Loren Beltran, depuis cette ville balnéaire où elle avait trouvé refuge dans la maison de son compagnon.
L’hôtel des envoyés spéciaux de l’AFP a été légèrement endommagé par les rafales de vent.
Des images postées sur les réseaux sociaux montraient une partie de Mexico Beach, à une trentaine de kilomètres, sous plusieurs mètres d’eau avec des maisons immergées jusqu’au toit, parfois partiellement arraché.
Des photos des habitants de villes environnantes montraient des bâtiments éventrés ou réduits à un tas de planches entremêlées, tel un jeu de mikado.
« La nation entière et le monde ont vu cet ouragan monstrueux dévaster notre côte du golfe et Panhandle », a déclaré le gouverneur de la Floride Rick Scott au cours d’une conférence de presse en fin d’après-midi.
« Je me rendrai très très rapidement en Floride », a déclaré Donald Trump lors d’un meeting en Pennsylvanie mercredi soir. « Je leur souhaite le meilleur », a indiqué le président américain.
Le Centre national des ouragans (NHC) a précisé que des vents « dévastateurs » dans certaines parties de la Floride et de la Géorgie étaient toujours en cours. Et le National Hurricane Center de signaler des inondations provoquées par le cyclone sur le littoral.
– Milliers de foyers sans courant –
Selon les services d’urgence de Floride, à 20H45 GMT, quelque 192.000 foyers n’avaient plus de courant.
Les météorologues avaient prévenu du caractère « potentiellement catastrophique » de Michael, avec de dangereuses inondations, notamment côtières (jusqu’à 4,30 mètres au-dessus du niveau de marée haute), et de fortes précipitations (jusqu’à 300 mm).
Des dizaines de refuges ont été ouverts pour accueillir les milliers d’habitants ayant fui avant l’arrivée de l’ouragan, attendant parfois simplement allongés sur le sol.
Tallahassee, capitale de la Floride dont l’aéroport a été fermé mercredi, s’est transformée en ville fantôme. La situation est « apocalyptique et étrange », avec la plupart des magasins fermés, racontait Caitlin Staniec, 28 ans.
Le gouverneur Rick Scott s’était dit mercredi matin très « inquiet » pour les personnes ayant décidé de ne pas évacuer.
Quelque 375.000 personnes, dans plus de vingt comtés de Floride, avaient reçu l’ordre ou avaient été incitées à évacuer, selon les médias. Mais certains ont néanmoins décidé de braver la tempête.
Les autorités avaient insisté toute la matinée qu’il était désormais trop tard pour s’éloigner des côtes. Le gouverneur conseillant aux récalcitrants de ne pas sortir: « Ne vous retrouvez pas au milieu de tout cela. Vous n’y survivrez pas. C’est meurtrier ».
Jamais dans l’histoire météorologique enregistrée un ouragan n’avait frappé les États-Unis continentaux au mois d’octobre à une telle vitesse, explique à l’AFP Philip Klotzbach, météorologue spécialiste des ouragans à la Colorado State University. Le mois d’octobre correspond à la fin de la saison des ouragans, qui dure de juin à novembre.
Michael se déplaçait rapidement, à 28km/h vers le nord-est. Les météorologues prévoient une arrivée dans le centre de la Géorgie jeudi matin, avant qu’il ne s’éloigne en direction de l’Atlantique vendredi matin.
Donald Trump avait approuvé mardi l’état d’urgence dans 35 comtés de Floride, permettant le déblocage de moyens matériels supplémentaires.
Les responsables des États voisins d’Alabama et de Géorgie ont aussi déclaré l’état de catastrophe. La Caroline du Nord, touchée mi-septembre par l’ouragan Florence qui a tué une quarantaine de personnes et causé des milliards de dollars de dégâts, a également été placée en alerte.
La Floride avait été déjà durement touchée par l’ouragan Irma il y a un an.
L’ouragan Florence a fait ses premiers morts sur la côte atlantique des Etats-Unis, battue par des vents violents et des pluies diluviennes, alors que les autorités s’activaient pour secourir des dizaines d’habitants piégés par la montée des eaux qui se poursuivait samedi.
Au moins quatre décès ont été confirmés vendredi de sources officielles, les médias américains faisant état d’un cinquième mort.
« Nous nous attendons à plusieurs jours de pluie », a déclaré le gouverneur de Caroline du Nord, Roy Cooper, qui a qualifié les précipitations de l’ouragan d' »événement millénaire ».
« Notre priorité désormais est de mettre les gens hors du danger immédiat », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
« Nous sommes encore en plein dans la tempête et, si elle ne vous a pas atteints, elle le fera », a mis en garde M. Cooper.
Accompagné de pluies torrentielles et de vents violents, l’oeil de l’ouragan a touché terre près de Wrightsville Beach (Caroline du Nord) vendredi à 07H15 (11H15 GMT), avec des vents jusqu’à 150 km/h, selon le centre national des ouragans (NHC). La Caroline du Sud a également été touchée un peu plus tard.
Florence a toutefois faibli en intensité dans l’après-midi et a été rétrogradé en tempête tropicale, avec des vents mesurés à 100 km/h, selon le bulletin du NHC diffusé à 23H00 (03H00 GMT).
Mais son amplitude et sa très lente avancée –7 km/h– dans les terres où la tempête déverse des trombes d’eau inquiète les autorités qui ont multiplié les alertes aux crues soudaines.
Le NHC a mis en garde contre une forte marée dans la nuit de vendredi à samedi sur la côte et des « inondations catastrophiques attendues sur des zones de Caroline du Nord et Caroline du Sud ».
Les rivières devraient frôler voire battre à partir de samedi des records de crue et inonder de nombreuses régions dans ces deux Etats du sud-est.
La tempête doit s’enfoncer vers l’intérieur des terres avant de virer dimanche vers le nord, selon le NHC, avec une « perte importante d’intensité ».
En Caroline du Nord, à la confluence des rivières Neuse et Trent et proche d’un estuaire, la ville touristique de New Bern, environ 30.000 habitants, a été frappée par des inondations soudaines dans la nuit de jeudi à vendredi qui ont piégé des centaines de personnes.
« Des équipes de secours ont apporté de l’aide à des centaines de personnes à New Bern. Ces secouristes font de leur mieux pour sortir et porter assistance à ceux qui en ont besoin », a dit vendredi le gouverneur.
Dans la ville portuaire de Wilmington, en Caroline du Nord, des arbres ont été déracinés, des panneaux renversés et des vitres brisées sous la force du vent et des trombes d’eau. De nombreux transformateurs électriques ont explosé.
Les vents violents ont fait plusieurs victimes. La police de la ville a annoncé qu’une femme et son bébé avaient été tués lorsqu’un arbre est tombé sur leur maison. Le père a été blessé et hospitalisé.
Des pompiers ont oeuvré toute la matinée devant cette maison de plain-pied dont un pan de mur s’est complètement effondré sous la violence du choc.
« Il y avait beaucoup de craquements, les arbres tremblaient », a raconté à l’AFP Shane Wilson, un voisin.
« La plupart du voisinage avait évacué. Seuls moi, eux et quelques voisins avions décidé de rester », a précisé un autre voisin, Adam Sparks.
« Qui pouvait se préparer à ça? C’est le scénario catastrophe. Les arbres derrière leur maison sont très grands et très vieux. Il y a toujours des risques avec des arbres de ce genre », a-t-il expliqué.
Une autre femme, malade, est décédée car les secours n’ont pas pu parvenir jusqu’à elle à cause des arbres bloquant les rues, selon une porte-parole du comté de Pender. Elle a succombé à une crise cardiaque, d’après les médias locaux.
Le gouverneur Cooper a indiqué dans un communiqué qu’une autre personne avait trouvé la mort dans le comté de Lenoir en branchant un générateur.
Selon les médias locaux, un homme de 77 ans est décédé dans le même comté après avoir été emporté par une rafale de vent.
– 800.000 foyers sans électricité –
Environ 1,7 million d’habitants avaient été sommés de se mettre à l’abri, loin du littoral. Mais beaucoup n’ont pas suivi cette consigne.
Et certaines zones inondées sont trop dangereuses pour que « nos secouristes interviennent », a expliqué Jeff Byard, responsable de l’Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), qui a mobilisé 1.200 personnes pour les opérations de recherche et de secours.
Des volontaires, comme la « Cajun Navy » venue de Louisiane avec leurs bateaux à fond plat, apportent également leur aide.
Le président américain Donald Trump se rendra « en début ou milieu de semaine prochaine » dans les régions affectées, a annoncé la Maison Blanche.
Près de 800.000 personnes étaient privées d’électricité vendredi soir en Caroline du Nord, qui compte environ dix millions d’habitants, selon les services d’urgence.
Un couvre-feu a été instauré dans plusieurs localités de la côte atlantique pour éviter les pillages.