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Ethiopie : l’UA réclame un cessez-le feu, les rebelles du Tigré « prêts à le respecter » appelle les belligérants à « se réengager » dans la paix

octobre 16, 2022
Ethiopie : l'UA reclame un cessez-le feu, les rebelles du Tigre "prets a le respecter"appelle les belligerants a "se reengager" dans la paix
Ethiopie : l’UA réclame un cessez-le feu, les rebelles du Tigré « prêts à le respecter » appelle les belligérants à « se réengager » dans la paix© AFP/Archives/Amanuel Sileshi

L’Union africaine (UA) a appelé dimanche à un cessez-le-feu immédiat au Tigré, où la violence s’intensifie, les rebelles de cette région du nord de l’Ethiopie se disant « prêts à le respecter ».

La ville de Shire, dans le nord-ouest du Tigré, a été bombardée pendant plusieurs jours, au cours d’une offensive commune des troupes éthiopiennes et érythréennes contre les rebelles tigréens qui a fait plusieurs victimes civiles.

Un membre de l’International Rescue Committee (IRC), une ONG apportant des secours aux sinistrés, a été tué et un autre blessé dans une de ces attaques vendredi, qui a fait deux autres morts, des civils, selon l’IRC.

Après le secrétaire général de l’ONUAntonio Guterres, qui s’est dit préoccupé par l’aggravation des violences, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a réclamé « un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ».

« Le président exhorte les parties à réitérer leur engagement au dialogue conformément à leur accord pour que des pourparlers directs soient convoqués en Afrique du Sud« , a-t-il ajouté dans un communiqué.

En réponse, les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) se sont dits « prêts à respecter » une telle pause dans les combats.

« Nous sommes prêts à respecter une cessation immédiate des hostilités. Nous appelons également la communauté internationale à contraindre l’armée érythréenne à se retirer du Tigré, à prendre des mesures en vue d’une cessation immédiate des hostilités et à faire pression sur le gouvernement éthiopien pour qu’il vienne à la table des négociations », a déclaré le TPLF.

Report des négociations

Peu avant, le bureau Afrique du Département américain avait jugé sur Twitter que « la priorité » était de « parvenir à une cessation immédiate des hostilités ».

La balle est désormais dans le camp du gouvernement éthiopien qui, contacté par l’AFP, n’a pas souhaité dans l’immédiat faire de commentaires.

Ce gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et les autorités tigréennes avaient accepté une invitation de l’UA à discuter, mais les négociations qui devaient commencer le week-end dernier en Afrique du Sud n’ont pas eu lieu.

Des diplomates ont suggéré que des problèmes logistiques étaient en partie à l’origine de leur report.

Les derniers combats ont eu lieu lorsque l’envoyé spécial américain, Mike Hammer, est arrivé à Addis-Abeba pour faire pression en vue de mettre fin à cette guerre qui dure depuis près de deux ans.

La ville de Shire, à environ 40 km au sud de la frontière éthiopienne avec l’Érythrée, a été « soumise à des frappes aériennes et d’artillerie lourde continues toute cette semaine », a déclaré à l’AFP un travailleur humanitaire sur place.

Un membre de l’IRC y a été tué lorsque l’ONG distribuait de la nourriture aux « bénéficiaires du PAM, y compris des mères et des enfants vulnérables », a déploré dimanche le Programme alimentaire mondiale (PAM) des Nations unies.

« Le PAM condamne tout ciblage délibéré des activités humanitaires et appelle fermement toutes les parties au conflit à respecter et protéger les opérations et le personnel humanitaires, conformément à leurs obligations liées au droit international humanitaire », a déclaré à l’AFP un porte-parole du PAM en Éthiopie.

Evoquant les « récentes attaques aveugles » des forces éthiopiennes et érythréennes, la cheffe de l’Agence américaine pour l’aide humanitaire (USAID), Samantha Power, juge, quant à elle, que « le risque d’atrocités et de pertes de vies supplémentaires s’intensifie, en particulier autour de Shire ».

Les affrontements avaient repris en août au Tigré après une accalmie de cinq mois, ébranlant les espoirs de régler un conflit qui a provoqué la mort d’un nombre incalculable de civils et diminuant l’aide humanitaire nécessaire.

Le conflit a éclaté en novembre 2020 lorsqu’Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix, a envoyé des troupes contre le TPLF, le parti au pouvoir au Tigré qu’il accuse d’avoir organisé des attaques contre des camps militaires.

Le TPLF a dominé la coalition au pouvoir en Éthiopie pendant des décennies, avant qu’Abiy Ahmed n’arrive au pouvoir en 2018.

Par Le Point avec AFP

Canada: Des enfants de sept pays en immersion à Trois-Rivières

juillet 16, 2022
Quatre jeunes s'entrelacent

Les jeunes se sont ouverts à d’autres cultures et sont sensibilisés à divers enjeux de société. Photo: Radio-Canada/Josée Ducharme

Des jeunes venus des quatre coins du monde sont réunis à Trois-Rivières dans le cadre du traditionnel camp international initié par le Children International Summer Villages (CISV) Montréal-Saint-Grégoire.

Âgés de 12 et 13 ans, ces adolescents arrivent de sept pays, soit le Danemark, les États-Unis, l’Italie, le Mexique, le Pérou, la Pologne et le Canada. Ce camp d’échange leur permet de s’ouvrir à d’autres cultures tout en réfléchissant aux enjeux de société, ainsi qu’au rôle que chacun peut jouer pour apporter un changement positif.

Pendant deux semaines, 28 jeunes se sont imprégnés des valeurs de paix, d’amitié et de respect mutuel promues dans le camp. L’un des organisateurs, Clovis Brochu, souhaite les voir continuer d’ouvrir leur horizon et partager leur culture.

« On essaye de leur faire découvrir les différentes cultures, les différentes langues, c’est une partie vraiment importante de l’esprit du CISV. »— Une citation de  Clovis Brochu, organisateur

Le camp enfant du monde vise à aider les jeunes participants à développer tout leur potentiel en tant que futurs leaders et citoyens actifs. Monsieur Brochu estime que l’activité leur permet de faire une différence dans leurs communautés respectives et dans le monde.

C’est vraiment important pour chaque délégation de faire apprendre à leurs amis un peu de leurs vocabulaires. Donc, par exemple, on se souhaite tous bonne nuit dans notre langue.

Pour les jeunes, c’est une chance de se lier d’amitié avec d’autres enfants, tout en prenant conscience de leur différence.

J’aime apprendre des autres cultures du monde qui ne sont pas comme la mienne. C’est très intéressant, lance une participante. Juste connaître d’autres cultures, je crois que c’est ma partie préférée, dit l’accompagnatrice Alicia pour qui partager les traditions dans le camp est unique.

Il s’agit pour elle d’une première expérience avec les enfants. C’est dur, mais ça vaut la peine, dit-elle. On apprend beaucoup des problèmes des autres pays comme le Pérou par exemple. On apprend aussi beaucoup du Québec, on voit que c’est différent du reste du Canada.

La barrière de la langue

Réunir des jeunes de pays différents comporte son lot de défis. Clovis Brochu explique que la langue constituait au départ une importante barrière entre les participants.

« Le défi dans le camp, c’est de faire interagir autant les Mexicains que les Péruviens avec les Polonais et avec les Danois. »— Une citation de  Clovis Brochu

Pour permettre une meilleure communication entre les campeurs, les organisateurs ont dû s’entendre sur l’utilisation de l’anglais comme langue commune. Il s’agit de faire tomber les barrières langagières et faire interagir l’ensemble des participant, précise M. Brochu.

Les camps de CISV constituent également un haut lieu d’apprentissage de nouvelles langues. À la base, les camps du CISV c’est de puiser dans la langue de l’autre. On s’amuse et on découvre la culture de l’autre, poursuit l’organisateur.

Des citoyens de demain

Le camp international CISV Montréal Saint-Grégoire sensibilise les enfants à divers enjeux tels que le racisme et les inégalités, entre autres.

Ils ont beaucoup appris du privilège. Et ils peuvent déterminer comment intervenir dans une une situation donnée pour apporter un changement dans leur communauté ou dans leur pays.

À quelques heures des séparations, tous appréhendent déjà le départ.

Les jeunes vont pleurer, beaucoup, ils vont être très tristes. On a déjà eu des pleurs dans les derniers jours parce qu’ils sentent que c’est la fin.

Des jeunes du Québec laissent aussi le territoire pour participer aux camps internationaux. Cet été, 37 jeunes et six adultes accompagnateurs québécois se trouvent en Norvège, en Espagne, au Portugal, en Finlande, au Mexique, au Brésil et ailleurs au Canada.

Par Radio-Canada avec les informations de Kelly-Anne Trudel

La Russie est en train d’examiner le plan de paix proposé par l’Italie pour l’Ukraine

mai 23, 2022
Vladimir Medinsky et Andreï Roudenko.

Vladimir Medinsky et Andreï Roudenko (à l’arrière-plan) dirigent les négociations du côté russe. Photo : AP/Maxim Guchek

La Russie a reçu le plan de paix proposé par l’Italie et est en train de l’étudier, a déclaré lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences russes.

Nous l’avons reçu il y a peu de temps. Nous sommes en train de l’étudier, a-t-il déclaré, soulignant qu’il n’était pas en discussion avec l’Italie à l’heure actuelle.

Quand nous aurons fini de l’étudier, nous dirons ce que nous en pensons, a-t-il ajouté.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a annoncé vendredi que son pays avait proposé à l’ONUOrganisation des Nations unies la constitution d’un groupe international de facilitation pour tenter de parvenir pas à pas à un cessez-le-feu en Ukraine.

Pour Luigi Di Maio, le groupe de facilitation proposé par l’ONUOrganisation des Nations unies doit essayer de reconstruire le dialogue entre les deux parties qui, en ce moment, sont en guerre.

Un plan en quatre étapes

Les détails de ce plan n’ont pas été publiés, mais selon le quotidien italien La Repubblica, le document très détaillé remis à l’ONUOrganisation des Nations unies et élaboré par les diplomates du ministère italien des Affaires étrangères prévoit quatre étapes :

  • un cessez-le-feu en Ukraine et la démilitarisation du front sous la supervision de l’ONUOrganisation des Nations unies;
  • des négociations sur le statut de l’Ukraine, qui entrerait dans l’UEUnion européenne mais pas dans l’OTANOrganisation du traité de l’Atlantique Nord;
  • un accord bilatéral entre l’Ukraine et la Russie sur la Crimée et sur le Donbass (ces territoires disputés auraient une pleine autonomie avec le droit d’assurer leur propre sécurité mais seraient sous la souveraineté ukrainienne);
  • la conclusion d’un accord multilatéral de paix et de sécurité en Europe qui aurait notamment pour objet le désarmement, le contrôle des armes et la prévention des conflits.

Dimanche, le négociateur russe Vladimir Medinski a affirmé que la Russie était prête à reprendre des pourparlers de paix avec l’Ukraine, assurant que leur suspension était due à Kiev.

La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait souligné que la guerre ne pourra prendre fin que par des moyens diplomatiques.

Plusieurs rencontres entre des négociateurs des deux camps ont eu lieu mais n’ont donné aucun résultat concret.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Ukraine: le pape appelle à « entendre le cri de paix » en cette « Pâques de guerre »

avril 17, 2022
Ukraine: le pape appelle à « entendre le cri de paix » en cette « Pâques de guerre »© AFP/Tiziana FABI

Le pape François a appelé dimanche les dirigeants à « entendre le cri de paix des gens » en cette « Pâques de guerre », en évoquant à nouveau l’Ukraine « martyrisée ».

« Nous avons vu trop de sang, trop de violence (…) Que l’on arrête de montrer les muscles pendant que les gens souffrent », a lancé le souverain pontife lors de sa traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi », devant quelque 50.000 fidèles réunis sur la place Saint-Pierre à Rome.

« S’il vous plaît, ne nous habituons pas à la guerre, engageons-nous tous à demander la paix (..) Que ceux qui ont la responsabilité des Nations entendent le cri de paix des gens », a-t-il exhorté, provoquant les applaudissements de la foule.

Le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques a longuement insisté sur la nécessité de paix pour « l’Ukraine martyrisée, si durement éprouvée par la violence et par la destruction de la guerre cruelle et insensée dans laquelle elle a été entraînée » avec l’invasion russe qui a début le 24 février.

Le souverain pontife a dit penser aux « nombreuses victimes ukrainiennes », citant « les millions de réfugiés et de déplacés internes, les familles divisées, les personnes âgées restées seules, les vies brisées et les villes rasées. » « J’ai dans les yeux le regard des enfants devenus orphelins », a-t-il ajouté.

Il a cependant salué les « signes encourageants » comme « les portes ouvertes de nombreuses familles et communautés qui accueillent des migrants et des réfugiés dans toute l’Europe« , y voyant « une bénédiction pour nos sociétés, parfois dégradées par tant d’égoïsme et d’individualisme ».

Après avoir consacré une large part de son message à ce conflit, le pape s’est livré à son traditionnel tour d’horizon des conflits dans le monde, évoquant tour à tour la Libye, le Yémen, l’Afghanistan, l’Ethiopie, la Birmanie ou encore la République démocratique du Congo (RDC), où il doit se rendre début juillet.

Avant cette bénédiction, le pape de 85 ans, apparu diminué par ses douleurs au genou ces derniers jours, s’est offert un long bain de foule auprès des pèlerins du monde entier à bord de sa « Papamobile » dans les allées de la place Saint-Pierre.

Le Point avec AFP

Vatican: Le pape souffrant annule des engagements mais se rend à l’ambassade russe pour dire sa préoccupation

février 25, 2022

Le pape François, 85 ans, a annulé plusieurs engagements en raison d’une douleur « aiguë » au genou, mais s’est néanmoins rendu vendredi à l’ambassade de Russie pour exprimer sa « préoccupation » après l’invasion de l’Ukraine, a annoncé le Vatican.Le pape François au Vatican le 23 février 2022

© Alberto PIZZOLI Le pape François au Vatican le 23 février 2022

« En raison d’une gonalgie aiguë, pour laquelle le médecin a prescrit une période de plus grand repos pour sa jambe, le pape François ne pourra pas se rendre à Florence le dimanche 27 février, ni présider les célébrations du mercredi des Cendres le 2 mars », a indiqué le Vatican dans un communiqué.

Le souverain pontife s’est toutefois rendu vendredi matin à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège, à Rome, où il est resté « un peu plus d’une demi-heure », afin d' »exprimer sa préoccupation » face à la guerre en Ukraine, a annoncé le service de presse du Vatican. 

Mercredi, il avait appelé à faire du 2 mars, mercredi des Cendres marquant le début du Carême pour les catholiques, jour de « prière et de jeûne » pour la paix en Ukraine, quelques heures avant le début de l’invasion du pays par Moscou.

Fin janvier, François avait déjà confié souffrir d’un « problème au genou » qui l’avait empêché de descendre saluer les fidèles à la fin de son audience générale hebdomadaire au Vatican.

Le souverain pontife devait se rendre dimanche matin dans la capitale toscane pour la clôture d’une rencontre des maires et évêques de la Méditerranée avec pour thème « Méditerranée, frontière de paix ». 

Selon le programme diffusé par le Saint-Siège, il devait notamment prononcer un discours, rencontrer des familles de réfugiés puis célébrer la messe dans la basilique Santa Croce de Florence et réciter la prière de l’Angélus.

Ce déplacement devait être le premier de l’année pour le pape, qui est attendu à Malte les 2 et 3 avril pour son premier voyage hors d’Italie en 2022.

– Opération du colon –

Mercredi, lors de l’audience générale hebdomadaire, le Saint Père était apparu légèrement diminué mais avait toutefois salué les pèlerins présents dans la salle Paul VI, comme à son habitude.

François, qui bouclera en mars neuf ans de pontificat, souffre aussi de douleurs chroniques à la hanche qui le font boiter et a été hospitalisé dix jours en juillet après avoir subi une délicate opération au colon sous anesthésie générale, alors qu’il souffrait d’une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l’appareil digestif.

Son état de santé fait régulièrement l’objet de rumeurs au Vatican, notamment chez ses détracteurs.

Je suis « toujours en vie. Bien que certaines personnes veuillent ma mort », avait-il lancé en septembre lors d’une rencontre avec une cinquantaine de jésuites slovaques. 

Jorge Mario Bergoglio a été élu pape en 2013 après la démission surprise de son prédécesseur Benoît XVI, premier pape à renoncer au trône de saint Pierre depuis le Moyen-Âge. Le théologien allemand, aujourd’hui âgé de 94 ans, vit dans un monastère au Vatican, où il continue de recevoir des visites malgré un état de santé fragile.

Début septembre, François avait balayé en riant les rumeurs courant sur sa propre démission. « Cela ne m’a même pas traversé l’esprit », avait-il assuré à la radio catholique espagnole Cope.

Avec AFP par cmk/gab/ljm/bow

Grandes chancelleries francophones : les pays membres insistent sur la promotion des valeurs de solidarité et de paix

février 18, 2022

La réunion de la dixième conférence internationale des grandes chancelleries francophones s’est tenue du 9 au 12 février à Dakar, au Sénégal, afin de dynamiser les institutions des pays membres à travers la promotion de l’excellence et des valeurs de mérite, de travail, d’intégrité et de paix.

1-Le podium pendant la conférence/Adiac

Sur le thème « La sanction du mérite et de l’excellence, rôle des grandes chancelleries », les travaux ont été ouverts par le grand maître de l’ordre du Lion du Sénégal, le président Macky Sall, qui a insisté sur les valeurs de solidarité et d’engagement.

 « En mettant votre expérience professionnelle exemplaire au service de la réflexion collective sous la sanction du mérite et de l’excellence, vous faites le choix de servir davantage notre espace commun, la francophonie, et ses valeurs de solidarité et d’engagement », a indiqué le président Macky Sall.

« Votre session contribuera à améliorer, dans la durée, nos systèmes de distinction nationale et la qualité de leurs ressources humaines pour un meilleur choix des futurs candidats aux décorations », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le grand chancelier des ordres nationaux du Congo et président en exercice sortant de la conférence, Norbert Okiokoutina, a rappelé:« La tenue des assises de Brazzaville a permis l’adoption de la charte de la conférence internationale des grandes chancelleries francophones, devant régir désormais notre espace ».

Le dirigent de la grande chancellerie de l’ordre national du Lion du Sénégal, Meissa Niang, dont le pays assure au sortir de cette édition la présidence de la conférence internationale des grandes chancelleries francophones, a quant à lui indiqué : « Le thème de cette importante rencontre s’impose à nous, grandes chancelleries, de manière pertinente et nécessite des solutions immédiates et concertées ».

2-Vue partielle des invités à la conférence/Adiac

Plusieurs autres temps forts ont marqués les travaux de cette 10e conférence intervenue après la 9e tenue au Centre international de conférence de Kintélé, au Congo, en juin 2019. Il s’agit notamment de la réunion des experts, des interventions des grands chanceliers ou de leurs représentants, des communications des experts sur le thème (dont trois universitaires et trois officiers généraux), de l’admission de la Guinée équatoriale comme membre à part entière de la conférence, de la désignation du grand chancelier de l’ordre national du Lion du Sénégal comme président en exercice de la conférence pour un mandat de deux ans, de l’examen et de l’adoption des motions, recommandations et du rapport général de la conférence. 

Il sied de rappeler qu’en marge de la conférence, les grands chanceliers ont été reçus par le président MackyA Sall et des visites ont été organisées au profit des délégations, notamment à l’île de Gorée, au Musée des civilisations noires africaines et au musée Léopold-Sédar-Senghor.

La conférence internationale des grandes chancelleries francophones se tient tous les deux ans dans un pays membre. L’édition de Dakar qui devait se tenir en 2021 avait été décalée à cause de la crise sanitaire. La première conférence s’était tenue en 2003 au Burkina Faso. La prochaine se tiendra en 2023 en Guinée Conakry, pays qui devra choisir le thème de la rencontre.

Y ont pris part les grandes chancelleries des pays membres (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Congo démocratique, Côte d’Ivoire, France, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) ainsi que des pays observateurs et invités comme Cap-Vert, Guinée Bissau, Gambie et Mauritanie. Par ailleurs, le Gabon, la Guinée, le Mali et la Principauté de Monaco n’ont pas pris part à cette conférence.

Adiac-Congo par Fortuné Ibara

Côte d’Ivoire : sous les braises, la paix

juillet 4, 2021
Laurent Gbagbo, le 20 juin, à la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan.

Le 17 juin, l’ex-président Gbagbo, acquitté par la justice internationale, est rentré dans son pays. L’événement, aussi historique soit-il, ne suffira pas à permettre la réconciliation nationale tant attendue. Les adversaires d’hier doivent faire leur aggiornamento.

En matière de trajectoires politiques nationales, le pire n’est jamais sûr et le meilleur rarement garanti. Ce n’est que bien après les événements – même censément historiques comme le retour d’un ex-président acquitté par la justice internationale – que l’on constate, avec le recul, si telle ou telle période remarquable fut un véritable point d’inflexion…

Enivrée ou traumatisée par le retour au pays natal du « Christ de Mama », la Côte d’Ivoire de 2021 inaugurera-t-elle « l’Éburnie d’après » ? Après le péché originel d’un balayeur balayé. Après le retour chaotique à l’autostrade démocratique. Après les 3 000 morts d’une crise post-électorale mal digérée. Après le jugement maladroit d’un clan et le bilan tronqué des responsabilités d’un autre. Après l’élection légale d’un président à un troisième mandat qui nie la légitimité de l’arithmétique. Après le sable imbibé d’hémoglobine de Grand-Bassam. Après la mise sur la touche de fils spirituels – Guillaume Soro et Blé Goudé. Après les décès surinterprétés de deux Premiers ministres en moins de neuf mois. Après le coronavirus…

Parler moins, écouter davantage

Vœu pieux ou condition sine qua non ? Comme de bien entendu, les adversaires d’hier appellent aujourd’hui à la « réconciliation nationale ». Si d’anciennes victimes des deux camps déclarent souffrir d’un manque de cette vérité que l’on dit indispensable au pardon – vérité notamment sur les commanditaires des violences –, les cravatés psalmodient leur absence de ressentiment et appellent de leurs vœux des amnisties pourtant peu originales.

La réconciliation n’est pas qu’une incantation et ne concerne pas que le tragique dérapage du fractionnement géographique des années 2000. C’est à tous les niveaux que les gestionnaires passagers de pouvoir doivent faire leur aggiornamento. Pas seulement les trois monopolisateurs de la politique qui sont tous âgés de plus de 75 ans. Pas seulement un bloc « pro-Ouattara » et un bloc « pro-Gbagbo ». Au fil du temps, l’opportunisme politicien ivoirien a tissé toutes les combinaisons possibles – RDR-FPI, FPI-PDCI/RDA ou RHDP – et rares sont les formations politiques qui ont échappé totalement à l’attraction militariste ou aux dissensions internes.

Les politiques devront moins parler et davantage écouter ce qu’il reste de plaies mal cicatrisées et de rancœurs citoyennes parfois compréhensibles. Et ceci en s’appuyant sur les relais sociaux traditionnels que ne peuvent impressionner le trompe-l’œil inabouti d’une trop ambitieuse Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) d’un Charles Konan Banny.

Que la richesse culturelle bigarrée des régions ivoiriennes, le talent satirique consensuel d’un Gbich !, « l’ambiance facile » conscientisée d’un Magic System ou le ressort économique manifeste du poumon économique d’Afrique de l’Ouest francophone président à l’esprit nouveau tant attendu. D’où il est, le « canonisé » Félix Houphouët-Boigny saura reconnaître les siens.

Avec Jeune Afrique par  Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Rencontre entre Charles Blé Goudé et Guillaume Soro à La Haye

novembre 25, 2019

 

 

Ivoirien, investis-toi dans la paix !

Ivoirien, investis dans la paix
Ivoirien, tu as besoin de la paix
Ivoirien, ton moteur c’est la paix

Refrain:
Aujourd’hui comme demain
Ton slogan de chaque matin
Sera toujours la paix du lendemain

Ivoirien, l’heure de la réconciliation
A sonné sur le carillon de la Côte d’Ivoire
Mets-toi debout car tu es la solution

Ta conscience de vivre ensemble est brisée
Comme les eaux paisibles de la Lagune Ébrié
Car tu es le grand héritier de ce beau pays

Ivoirien, hier tu étais plus fort dans l’unité
Car tu étais bien fier dans la fraternité
Il est temps de retrouver ton akwaba

Ivoirien, sors du sentier de l’inimitié
Prends ta daba et cultive bien l’amitié
Mais surtout sers-toi de la clef du pardon

Oh! Ivoirien, la patrie t’appelle ce jour
Fais-la confiance comme un bonjour
Que tu sais dire dans les pas de ta marche

Ivoirien, regarde ton frère dans la joie du coeur
Et prends courage de panser les plaies sans rancoeur
Essuies tes larmes et investis-toi dans le pardon.

Bernard NKOUNKOU

 

Communiqué final de la rencontre entre Blé GOUDE et SORO Guillaume à la Haye

 

Avec IvoirTV.net

Côte d’Ivoire: l’ONU appelle à une présidentielle « synonyme de paix » en 2020

juin 27, 2019

Alassane Dramane Ouattara, le président ivoirien, le jour du vote pour le référendum constitutionnel, le 30 octobre 2016 à Abidjan. © Diomande Ble Blonde/AP/SIPA

L’émissaire du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a appelé mercredi les Ivoiriens à « redoubler d’efforts » pour que la présidentielle de 2020, qui s’annonce tendue selon de nombreux observateurs, « soit synonyme de paix ».

« Tout le monde doit redoubler d’efforts pour que le prochain scrutin présidentiel soit synonyme de succès, de paix pour tout le peuple ivoirien », a déclaré l’émissaire du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, à l’issue d’une entretien avec le président Alassane Ouattara. « L’élection est une étape majeure dans la consolidation de la démocratie et le développement », a-t-il ajouté.

Les Nations unies avaient déployé une force (UNOCI) en 2004 lors de la décennie de crise ivoirienne. Sa mission a pris fin en 2017.

Le pays a connu une décennie de troubles entre 2002 et 2011 avec un pays coupé en deux entre pouvoir et rebelles. Les tensions ont culminé avec la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival, Alassane Ouattara, qui a fait 3000 morts.

« Paix et sécurité régionale »

Beaucoup craignent une présidentielle difficile en 2020. La coalition, qui avait permis l’élection du président Ouattara en 2010 et sa réélection en 2015, a volé en éclats.
Âgé 77 ans, le président entretient le mystère quant à une éventuelle candidature. S’il aura déjà accompli deux mandats en 2020, il estime avoir le droit de se représenter en raison d’un changement de Constitution en 2016, ce que conteste l’opposition.

L’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 85 ans, ancien allié de Ouattara, laisse lui aussi planer le doute sur sa candidature.

Lors de son entretien avec le président, Mohamed Ibn Chambas a aussi évoqué « la sécurité régionale et la nécessité de renforcer la coordination entre acteurs et partenaires régionaux pour faire face aux défis liés à la sécurité et au développement ».

Les deux homme ont également « fait le point de la coopération entre les Nations unies et l’Union du Fleuve Mano (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire) car « la Côte d’Ivoire joue un rôle très vital dans la consolidation de la paix et la sécurité dans la sous-région. »

Par Jeuneafrique.com avec AFP

Corée du Nord: Pompeo admet « un risque » de ne pas parvenir à la paix

juin 14, 2018

Pékin – Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a reconnu jeudi qu’il subsistait un « risque » de ne pas parvenir à la paix en Corée du Nord, deux jours après le sommet historique entre Kim Jong Un et Donald Trump à Singapour.

Alors que le président américain avait déclaré mardi à l’issue du sommet que la dénucléarisation de la Corée du Nord allait démarrer « très rapidement », son ministre a paru moins catégorique jeudi à Pékin à l’issue d’un entretien avec son homologue chinois Wang Yi.

« Nous pensons vraiment que nous pouvons enfin avancer, après tant d’années, sur la voie de la paix dans la péninsule (coréenne) », a déclaré M. Pompeo. « Mais il y a toujours un risque de ne pas y parvenir », a-t-il ajouté.

M. Wang a de son côté salué les efforts des Etats-Unis pour aboutir à un rapprochement avec Pyongyang, estimant que le sommet de Singapour contribuerait à « parvenir à la dénucléarisation de la péninsule et à lui apporter ainsi qu’à la région une paix durable et véritable ».

M. Pompeo devait dans la soirée être reçu par le président chinois Xi Jinping pour lui rendre compte du sommet de mardi.

La rencontre de mardi à Singapour –la première entre un dirigeant nord-coréen et un président américain en exercice– a eu un énorme retentissement médiatique, mais ses résultats tangibles, notamment sur le thème-clé de la dénucléarisation, suscitent des interrogations.

La formulation de la déclaration commune signée par MM. Trump et Kim, dans laquelle Pyongyang s’engage en faveur d’une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », reste en effet vague. Elle a été critiquée par de nombreux experts car elle ne mentionne pas deux autres conditions-clés de Washington, à savoir que la dénucléarisation soit aussi « vérifiable et irréversible ».

Romandie.com avec(©AFP / 14 juin 2018 11h36)