Ils sont partout. Brandis à tour de rôle par les supporters et les joueurs des sélections arabes, les drapeaux palestiniens flottent par milliers à Doha depuis le début de la Coupe du monde de football, qui se déroule actuellement au Qatar. Un phénomène qui, pour de nombreux observateurs, reflète l’unité du monde arabe et musulman dans son soutien inextinguible à la cause palestinienne.
Une situation d’ailleurs pleinement assumée par la diplomatie marocaine, qui a toujours affirmé que sa décision de rétablir les relations diplomatiques avec l’État hébreu ne saurait remettre en cause son attachement à la cause palestinienne. Le 29 novembre 2021, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le roi Mohammed VI déclarait notamment que son pays « mettra à profit sa position et ses relations privilégiées avec toutes les parties et les puissances internationales agissantes ». En somme, faire bouger les lignes de l’intérieur.
Résurgence du soutien à la Palestine
Très structurante dans la vie politique marocaine de la seconde moitié du XXe siècle, la question palestinienne s’était peu à peu retrouvée à l’arrière-plan des préoccupations. Ces dernières années, elle a ressurgi et réinvesti la scène publique dans le royaume, souvent à l’occasion de périodes de tension entre Israéliens et Palestiniens.
Si la normalisation des relations avec Israël a été globalement bien acceptée par l’opinion publique du royaume, cela n’a pas empêché des manifestations hostiles à l’accord, ou plus simplement en soutien aux Palestiniens, de se tenir. Face à ces mouvements, les autorités ont louvoyé entre interdiction et laisser-faire.
Mohammed VI dispose par ailleurs d’un rôle institutionnel important au sein du monde arabe en sa qualité de président du comité Al-Qods, qui finance de nombreux projets de restauration et de sauvegarde des lieux saints musulmans à Jérusalem. Et à l’issue de la victoire du Maroc contre l’Espagne, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé le roi pour le féliciter de la performance des Lions de l’Atlas.
Dans un rapport publié le 1er février, l’ONG Amnesty International dénonce l’existence d’un système d’apartheid progressivement mis en place par Israël à l’encontre de ses citoyens arabes. Des accusations que rejette l’État hébreu, qui qualifie le rapport d’« antisémite ».
C’est une publication qui va certainement relancer les débats sur l’éternel conflit israélo-palestinien. Le 1er février, l’ONG des droits de l’Homme Amnesty International a rendu sa copie sur la situation humanitaire en Israël. Fruit d’une « analyse juridique et d’une enquête de terrain minutieuses » de quatre ans, le rapport de 280 pages fait état d’une situation de discrimination organisée et institutionnalisée à l’encontre des populations palestiniennes, et décrit un système d’apartheid.
Généralement utilisé pour qualifier le régime politique et institutionnel sud-africain de 1948 à 1991, « apartheid » est un terme afrikaans qui signifie « séparation ». Il est défini par le Larousse comme « un système d’oppression et de domination d’un groupe racial sur un autre, institutionnalisé à travers des lois, des politiques et des pratiques discriminatoires ».
Ce crime, reconnu par le droit international, se fonde sur des critères bien définis. Il existe d’ailleurs une Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 30 novembre 1973.
Face aux accusations formulées par l’ONG, le ministère israélien des Affaires étrangères s’est fendu d’un communiqué dénonçant le caractère « antisémite » du rapport. Le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, a également qualifié Amnesty International d’« organisation de propagande ».
Accusations récurrentes
Loin de se démonter, Amnesty International affirme que les critères justifiant l’utilisation du terme d’apartheid sont réunis. L’ONG cite, entre autres, une loi votée en 2018 par la Knesset – le Parlement israélien – définissant Israël comme l’« État-nation du peuple juif » et octroyant aux Israéliens de confession juive toute une série de privilèges dont ne bénéficient pas leurs concitoyens arabes. Adoptée à 62 voix contre 55, cette loi fait notamment de l’hébreu la seule langue officielle d’Israël, un statut partagé auparavant avec l’arabe.
Pour le journaliste et historien Dominique Vidal, connu pour ses prises de position en faveur de la cause palestinienne, cette loi tranche définitivement la question. « Il s’agit d’une loi d’apartheid gravée dans le marbre. Ce n’est pas un hasard si les ONG ont commencé à employer cette formule à partir de ce moment-là », explique-t-il, avant d’ajouter qu’il existe « toute une série de législations discriminatoires mises en œuvre légalement et votées par la Knesset ».
« Ce qu’il y a de douloureux dans l’affaire, c’est que la discrimination est définie comme étant raciale, relève Henry Laurens, professeur au Collège de France et auteur de La Question de Palestine (éditions Fayard). Pour les Israéliens et ceux qui s’identifient avec Israël, c’est inacceptable au vu de la Shoah et de toute l’histoire de l’antisémitisme. »
CE MOT PROVOQUE AUSSITÔT DES POLÉMIQUES QUI OCCULTENT UNE RÉALITÉ ÉVIDENTE FONDÉE SUR L’OPPRESSION
« On est par ailleurs dans l’impossibilité de définir ce qui est “racial” poursuit le professeur. Le terme peut renvoyer à deux caractérisations distinctes : soit un ensemble de traits communs, comme la couleur de peau, soit une communauté culturelle et historique. Or on ne peut pas définir les Arabes par des caractères somatiques, puisqu’ils ont pour la plupart des traits de Méditerranéens physiquement parlant. Il s’agit plutôt d’une catégorie ethno-culturelle. »
Le poids d’un mot
Le rapport établit par ailleurs une distinction entre les territoires palestiniens occupés (TPO) et le territoire israélien, pointant des violations plus importantes dans les TPO. Pour Dominique Vidal, cette distinction a bien lieu d’être : « Dans les territoires occupés, il existe deux législations, une pour les colons israéliens, une autre pour le reste des citoyens. En Israël, la situation est plus complexe. Les citoyens arabes ont le droit de vote, peuvent être élus, constituer des partis politiques, ou participer, comme c’est le cas actuellement, à des gouvernements. » Jusqu’ici, l’État hébreu a souvent justifié ces mesures par la volonté d’assurer sa propre sécurité, rappelle le rapport.
De son côté, Jean-Paul Chagnollaud, directeur de l’Institut de recherches et d’études Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo) et spécialiste de la question palestinienne, parle d’une utilisation contre-productive du concept et évoque un « piège des mots », sans pour autant contester la réalité décrite par les différents rapports.
« Dans mes conférences ou dans mes interventions, je n’utilise jamais cette formule, car elle provoque aussitôt des polémiques qui viennent occulter une réalité pourtant évidente fondée sur l’oppression, la discrimination et la domination.
Ce qui compte, au-delà des symboles et des mots étendards, c’est la réalité qui, elle, est incontestable », analyse le chercheur, avant de prendre à son tour l’exemple de la loi de 2018 qui, selon lui, « soumet et assujettit légalement les 20 % d’Arabes présents sur le territoire à la souveraineté du peuple juif ».
AU DÉBUT DE 2022, LE MINISTRE ISRAÉLIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DÉNONÇAIT DÉJÀ « D’INTENSES CAMPAGNES CONTRE ISRAËL »
Si le rapport d’Amnesty International a rencontré un écho médiatique certain, rien n’indique que l’emploi choc du terme d’« apartheid » ne fasse pour autant bouger les lignes. Plusieurs organisations internationales, à l’instar de Human Rights Watch, et parfois même israéliennes, telles que B’tselem, ont déjà dénoncé les exactions commises par l’État hébreu à l’encontre des populations palestiniennes et utilisé le mot de « apartheid ».
Au début de 2022, le ministre israélien des Affaires étrangères dénonçait déjà « d’intenses campagnes contre Israël » et avait même prédit l’utilisation du terme d’« apartheid » pour qualifier l’État d’Israël, au moment où, du Maroc à Abou Dhabi, Tel-Aviv tente de renforcer son influence dans le monde arabe, parallèlement à sa volonté d’obtenir le statut d’observateur au sein de l’Union africaine, qui ne fait pas l’unanimité.
Il en avait aussi profité pour dénoncer la création par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies d’une commission d’enquête permanente visant à enquêter sur les violations des droits de l’Homme en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Nouveau gouvernement, peu de changement
L’arrivée d’un nouveau gouvernement en juin 2021, succédant à celui nationaliste et très conservateur de Benyamin Netanyahou, n’a pourtant suscité que peu d’espoirs de changement chez les défenseurs de la cause palestinienne. Interrogés sur le sujet, les trois spécialistes sont unanimes : il ne devrait pas y avoir d’inflexion dans la politique conduite par Israël depuis l’effondrement du processus de paix il y a une vingtaine d’années.
Jean-Paul Chagnollaud et Dominique Vidal pointent enfin une « radicalisation » de la classe politique israélienne à l’œuvre depuis le début des années 2000. Le gouvernement de Naftali Bennett s’inscrit selon eux dans la même dynamique.
« Naftali Bennett n’est arrivé que récemment à la tête du pays, mais il était déjà un acteur important des orientations prises avec d’autres personnalités comme Avigdor Lieberman [une des figures du nationalisme identitaire israélien]. Il n’y a donc aucune raison de penser qu’il y aura un quelconque revirement idéologique concernant la direction suivie par les autorités israéliennes », conclut Jean-Paul Chagnollaud.
Avec Jeune Afrique par Rym Bousmid et Soufiane Khabbachi
Fervent défenseur de la solution à deux États, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) s’est éteint ce 10 novembre, victime du Covid-19.
Depuis son admission à l’hôpital Hadassah de Jérusalem, le 18 octobre dernier, le secrétaire général de l’OLP avait été placé sous respirateur et plongé dans un coma artificiel. Le plus souvent, ses bulletins de santé étaient communiqués par sa fille, Salam, via les réseaux sociaux : « Mon père est un guerrier, il combat la maladie et avec l’aide de vos prières, il s’en sortira », déclarait, optimiste, celle qui n’aura pas abandonné le chevet de son père jusqu’à son dernier sou
Tel un symbole, le « Dr Saeb » a livré son ultime bataille entouré de médecins israéliens, non loin du village d’Abu Dis qui l’avait vu naître soixante-cinq ans plus tôt. Le coronavirus qu’il avait récemment contracté lui aura ôté ses dernières forces, déjà rudement mises à l’épreuve par une fibrose pulmonaire. En 2017, cette grave pathologie lui avait valu une délicate transplantation aux États-Unis.
Hommage du Hamas
Saeb Erekat est la plus importante figure politique palestinienne à disparaître depuis Yasser Arafat, en 2004. Proche de l’ancien raïs, bien qu’il ait toujours préféré la quiétude de Jéricho, son fief, à la Mouqat’aa de Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, il laisse derrière lui l’image d’un infatigable porte-voix des aspirations de son peuple.
« Saeb n’aura pas l’occasion de voir son peuple libéré des chaînes de l’occupation, mais des générations entières de Palestiniens se souviendront de lui comme l’un des géants qui ont consacré leur vie pour leur indépendance », a réagi Ayman Odeh, chef de la liste arabe unifiée au parlement israélien, la Knesset.
C’EST UN FILS LOYAL DE LA PALESTINE ET L’UN DE SES VALEUREUX COMBATTANTS
À l’annonce de sa mort, le président palestinien Mahmoud Abbas a regretté la « perte d’un frère et d’un ami », décrétant trois jours de deuil en Cisjordanie où le drapeau a été mis en berne. À Gaza, où la vieille garde du Fatah n’est guère appréciée des islamistes, le Hamas a évité la surenchère militante : « Erekat a maintes fois prouvé qu’il était un vrai patriote. C’est un fils loyal de la Palestine et l’un de ses valeureux combattants », s’est exclamé Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique de l’organisation.
En coulisses, pourtant, Saeb Erekat n’a jamais vu d’un bon œil l’avènement du mouvement rival palestinien, pas plus qu’il n’a apprécié les contacts discrets qu’Israël entretient depuis plusieurs années avec le Hamas, perçus comme une manière de maintenir la division palestinienne sous couvert de bienveillance humanitaire. « Nous sommes le seul gouvernement légitime », martelait-il.
Solution pacifique
L’épopée diplomatique d’Erekat démarre en 1991. Malgré de longues études sur la côte Ouest américaine et en Angleterre où il obtient un doctorat en sciences politiques, l’apprenti négociateur n’a rien perdu de sa fougue – adolescent, il avait été emprisonné pour jets de pierre contre des soldats israéliens.
À la conférence de Madrid, son baptême du feu, il prend part à la cérémonie officielle vêtu d’un keffieh, provoquant l’ire de la délégation israélienne laquelle menace de quitter la réunion. À 36 ans, il est propulsé numéro deux de l’équipe de négociation palestinienne.
C’EST LE PALESTINIEN QUI S’EST LE PLUS INVESTI POUR RÉSOUDRE LE CONFLIT PAR LE BIAIS D’UN ACCORD DE PAIX
« C’est le Palestinien qui s’est le plus investi pour résoudre le conflit par le biais d’un accord de paix », se rappelle Gilead Sher, ancien chef de cabinet du Premier ministre israélien, Ehud Barak. « Nos réunions duraient des heures, il arrivait que nos divergences soient assez vives, mais Saeb est toujours resté attaché à une solution pacifique », poursuit-il.
De cet entêtement, Saeb Erekat se forge une réputation d’inoxydable artisan du dialogue de sourds avec l’État hébreu et de la solution à deux États, même au plus fort de la deuxième Intifada. S’il a été absent des discussions secrètes ayant mené aux accords d’Oslo, signées le 13 septembre 1993, il a ardemment défendu leur esprit à chaque rendez-vous manqué : à Taba, Charm el-Cheick, Camp David et, plus tard, Annapolis.
Fort d’un anglais quasi parfait, le négociateur palestinien s’impose comme un interlocuteur incontournable dans les chancelleries occidentales, en particulier durant les années Clinton à la Maison Blanche.
Désillusion
En 2011, de retour en grâce après sa mise en cause dans les Palestine Papers dépeignant un leadership de l’OLP soumis à Israël, son expérience se révèle décisive dans le processus d’adhésion du futur État palestinien à l’ONU : « La demande de statut de membre permanent pour l’État palestinien, au sein des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, ne vise aucunement la confrontation ou le conflit. Mais il s’agit bien de maintenir la possibilité des deux États et de préserver le processus de paix », se défend-il.
L’UNILATÉRALISME DE DONALD TRUMP LE RENDRA AMER
Personnage impulsif, Saeb Erekat finira par se résigner. Son retrait de la scène diplomatique coïncide avec les coups de boutoir des divers gouvernements Netanyahou, peu enclins au dialogue avec les Palestiniens et favorables à la poursuite de la colonisation.
Reste que pour une frange de Palestiniens déçus, Saeb Erekat incarne un leadership vieillissant et immuable qui n’aura jamais réussi à tenir sa promesse d’un État indépendant. Le rêve de tout un peuple.
Six Palestiniens, dont deux garçons de 12 et 14 ans, ont été tués vendredi par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza lors de manifestations et de heurts, a indiqué le ministère de la Santé dans l’enclave palestinienne.
Selon le ministère, il s’agit de la journée la plus sanglante depuis le 14 mai qui avait vu la mort de plus de 60 Palestiniens lors de violences coïncidant avec l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, un motif d’indignation pour les Palestiniens.
Après plusieurs semaines de relative accalmie, ces affrontements rappellent combien la situation demeure précaire dans et autour du territoire palestinien appauvri et reclus dirigé sans partage par le mouvement islamiste Hamas.
Nasser Mossabeh, 12 ans, a été atteint d’une balle dans la tête à l’est de Khan Younès, a dit le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé, Achraf al-Qodra. Mohammed al-Houm, 14 ans, et Iyad Al-Shaer, 18 ans, ont été tués lors d’affrontements distincts dans le centre et le nord du territoire, a-t-il ajouté.
Il a fait état de la mort de trois autres Palestiniens d’une vingtaine d’années.
« Les six martyrs ont été tués par les tirs à balles réelles des forces israéliennes », selon lui.
L’armée israélienne a fait état de manifestations et de heurts auxquels ont pris part selon elle plus de 20.000 Palestiniens en différents points de l’enclave le long de la barrière de sécurité lourdement gardée, séparant la bande de Gaza du territoire israélien.
Elle a dit que les soldats postés à la barrière avaient ouvert le feu pour riposter à des jets d’engins explosifs et de pierres. Interrogée par l’AFP, elle ne s’est pas exprimée sur les cas particuliers des Palestiniens tués.
L’armée a ajouté avoir identifié l’infiltration sur son territoire de plusieurs Palestiniens qui ont ensuite rebroussé chemin.
Outre l’emploi de moyens anti-émeutes pour tenir les Palestiniens à distance, l’aviation israélienne a frappé deux positions du Hamas, qu’Israël tient pour responsable de tout ce qui se passe à Gaza, toujours selon l’armée.
En tout, 90 Palestiniens ont été blessés par balles, a dit Achraf al-Qodra.
Depuis le 30 mars, les environs de la barrière de sécurité sont le théâtre de manifestations pour réclamer la levée du blocus imposé depuis plus de 10 ans par Israël à la bande de Gaza et le droit au retour des Palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948.
La mobilisation est allée de pair avec plusieurs épisodes de tensions entre les groupes armés palestiniens, dont le Hamas, et l’armée israélienne. Les tirs de roquettes et d’obus de mortier palestiniens et les frappes de riposte israéliennes ont ravivé le spectre d’une nouvelle guerre, qui serait la quatrième dans le territoire depuis 2008.
Au moins 193 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars, pour la majorité lors des manifestations et heurts le long de la frontière. Un soldat israélien a été tué.
Israël accuse le Hamas d’orchestrer ces manifestations et soutient ne faire que défendre ses soldats et son territoire contre les infiltrations de Palestiniens.
Il justifie le blocus par la nécessité de contenir le Hamas qui refuse de reconnaître son existence et qu’il considère comme une organisation terroriste, à l’instar des Etats-Unis ou de l’Union européenne.
Les heurts de vendredi nourrissent la crainte, constamment présente, d’une nouvelle confrontation dans l’enclave coincée entre Israël, Egypte et Méditerranée.
Le 20 septembre, l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov, a estimé devant le Conseil de sécurité que Gaza pouvait « exploser d’une minute à l’autre ».
L’horizon politique paraît bouché. L’ONU et l’Egypte, l’un des deux seuls pays arabes à avoir fait la paix avec Israël, s’emploient depuis des semaines à tenter de forger une trêve durable entre l’Etat hébreu et le Hamas. En échange du calme, le blocus pourrait être allégé.
L’issue de cette entreprise reste cependant très aléatoire, comme l’effort pour mettre fin à des années de dissensions entre groupes rivaux palestiniens, sans quoi les perspectives à Gaza demeurent très sombres.
Soumise aux blocus israélien et égyptien, la bande de Gaza est affligée par la pauvreté et les pénuries. Son économie est « en chute libre », disait cette semaine la Banque mondiale, selon laquelle 53% de la population et 70% des jeunes sont au chômage.
La bande de Gaza risque encore d’être affectée par les coupes dans l’aide des Etats-Unis et l’arrêt par l’administration Trump du financement à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. L’Unrwa est un acteur primordial à Gaza, où 80% des deux millions d’habitants sont tributaires de l’assistance étrangère.
Une adolescente palestinienne, Ahed Tamimi, devenue une icône de la résistance contre l’occupation israélienne, a été libérée dimanche et accueillie par une foule de supporters et de proches, après huit mois passés en prison pour avoir giflé deux soldats.
Libérées tôt le matin, la jeune fille de 17 ans et sa mère Narimane, également emprisonnée après l’incident, ont été conduites par des soldats israéliens jusqu’à leur village de Nabi Saleh près de Ramallah en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé depuis plus de 50 ans par l’armée israélienne.
En larmes, l’adolescente a embrassé les membres de sa famille et les soutiens venus l’accueillir, sur un petit chemin menant à la bourgade.
Puis, son père, Bassem, a accompagné sa fille et son épouse à la maison familiale, sous les cris de la foule scandant: « Nous voulons vivre libres ! »
« La résistance continuera jusqu’à ce que l’occupation prenne fin », a clamé devant un mur de caméras l’adolescente qui semblait détendue même si parfois submergée par les journalistes qui la poursuivaient.
« Je suis très contente d’être revenue dans ma famille mais ce bonheur est gâché parce que des prisonniers sont toujours détenus », a-t-elle ensuite dit d’une voix forte lors d’une conférence de presse sur une place du village.
T-shirt noir et épaules recouvertes d’un keffieh, châle symbole de la résistance palestinienne, Ahed Tamimi, encadrée de ses parents, a ajouté qu’elle refusait de répondre aux questions de journalistes israéliens en raison selon elle de leur couverture médiatique injuste.
Interrogée sur son avenir, elle a dit souhaiter étudier le droit afin de pouvoir défendre « la cause palestinienne ».
L’adolescente a ensuite étreint son avocate, Gaby Lasky, avant de prendre son père dans les bras.
Avant sa conférence de presse, l’adolescente a rendu visite à des proches qui ont perdu l’un des leurs, tué par des soldats israéliens.
Elle a en outre déposé des fleurs sur la tombe du dirigeant palestinien Yasser Arafat à Ramallah où elle a rencontré le président Mahmoud Abbas.
Ce dernier a salué l’adolescente, « un modèle de la lutte palestinienne pour la liberté, l’indépendance et l’établissement de notre Etat », selon un communiqué officiel.
« La résistance populaire pacifique est la meilleure arme pour faire face à l’arrogance de l’occupation et montrer sa barbarie au monde », a-t-il dit.
Ahed Tamimi avait été arrêtée le 19 décembre 2017, quelques jours après avoir été filmée dans une vidéo devenue virale sur internet.
Les images la montraient s’approchant avec sa cousine Nour Tamimi de deux soldats appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison à Nabi Saleh. Les deux jeunes filles leur demandent de quitter les lieux puis leur donnent des coups de pied et de poing et des gifles.
Les Palestiniens louent Ahed Tamimi comme un exemple de courage face aux abus israéliens dans les Territoires palestiniens occupés.
Les Israéliens eux considèrent en revanche que l’adolescente est instrumentalisée par sa famille, la jeune fille ayant déjà été impliquée auparavant dans une série d’incidents avec des soldats, dont les images avaient fait le tour du monde.
La veille, deux Italiens et un Palestinien ont été arrêtés après avoir peint le visage de l’adolescente aux longues boucles blondes sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie.
– « Une enfant en prison » –
Pour les défenseurs des droits de l’Homme, l’affaire Tamimi a permis en outre de mettre en lumière les pratiques des tribunaux militaires israéliens et leur taux de condamnation très élevé -99%- de Palestiniens. La Cisjordanie étant un territoire occupé militairement, les Palestiniens qui y résident sont jugés devant des tribunaux militaires.
« Israël emprisonnant une enfant pendant huit mois (…) reflète la discrimination endémique, l’absence de procédure officielle et le mauvais traitement des enfants », a tweeté Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch en Israël.
« Des centaines d’enfants palestiniens restent derrière les barreaux et ne bénéficient d’aucune attention », a-t-il ajouté.
Ahed Tamimi avait 16 ans au moment de son arrestation. Condamnée à huit mois de prison le 21 mars à l’issue d’un accord dit de « plaider coupable », l’adolescente a fêté ses 17 ans en prison. Sa cousine avait elle été libérée en mars.
L’adolescente et sa mère ont été libérées trois semaines en avance, une pratique fréquente du fait de la surpopulation des prisons, selon son avocate.
Ahed Tamimi s’est vu infliger une peine presque aussi lourde -huit mois de prison- que le soldat israélien Elor Azaria condamné à neuf mois pour avoir abattu un assaillant palestinien blessé, qui ne constituait plus une menace.
Une délégation palestinienne de six personnes, qui devait participer à une réunion politique de plusieurs jours cette semaine à l’ONU, n’a pas pu obtenir de visa des autorités américaines, a indiqué mercredi l’ambassadeur palestinien auprès des Nations unies, Riyad Mansour.
Cet incident est survenu alors que les relations entre l’Autorité palestinienne et les Etats-Unis sont à l’arrêt depuis l’annonce fin 2017 par Washington de sa reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. Depuis, les Palestiniens dénient aux Etats-Unis tout rôle impartial dans leur rôle de médiateur pour aboutir à une relance des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, au point mort.
« Le consulat américain leur a refusé un visa et bien sûr la puissance occupante israélienne a compliqué les choses », a affirmé à des journalistes le diplomate palestinien au dernier jour d’une réunion d’examen à New York des Objectifs de développement durable à atteindre en 2030.
A l’instar d’autres membres de l’ONU, la délégation palestinienne devait présenter un rapport sur les efforts des Palestiniens pour atteindre dans 12 ans 17 objectifs décidés en 2015 par l’Assemblée générale des Nations unies. Sur fond de préservation de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique, ces objectifs visent à éradiquer la pauvreté, la faim, à garantir la santé, une éducation pour tous ou une égalité entre les sexes.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu ni auprès des organisateurs de la réunion, ni des Etats-Unis ou de l’ONU. Le représentant palestinien, au statut d’observateur auprès des Nations unies, a précisé qu’il comptait se plaindre formellement auprès de l’ONU.
Sa visite se veut apolitique, mais le prince William a paru bousculer mercredi le langage diplomatique usuel en qualifiant les Territoires palestiniens de « pays », lors de sa rencontre avec le président Mahmoud Abbas à Ramallah.
Après avoir été reçu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la veille à Jérusalem, le duc de Cambridge poursuivait en Cisjordanie, occupée par Israël, la première visite officielle d’un membre de la famille royale en Israël et dans les Territoires palestiniens.
Ses premiers mots pour le président palestinien ont dénoté avec le discours communément employé par les diplomates occidentaux confrontés aux complexités linguistiques du conflit israélo-palestinien.
« Merci de m’accueillir, et je suis très heureux d’une collaboration aussi étroite entre nos deux pays, et des succès enregistrés dans les domaines de l’éducation et de l’humanitaire », a-t-il dit, parlant sans notes.
La communauté internationale se garde généralement de se référer aux Territoires palestiniens comme à un Etat ou à un pays.
L’Assemblée générale des Nations unies a accordé en 2012 le statut d’Etat observateur non-membre à la Palestine. Les Territoires palestiniens sont censés composer un jour l’Etat indépendant auquel aspirent les Palestiniens.
Aucun commentaire n’a été obtenu dans l’immédiat des Affaires étrangères britanniques ou des services du prince.
En 2016, une députée de la droite israélienne s’était attirée les protestations en donnant l’impression de remettre en question l’existence du peuple palestinien parce que la lettre P n’existerait pas en arabe et que la Palestine serait un nom d’emprunt.
Une partie de la droite est hostile à la création d’un Etat palestinien, et certains membres du gouvernement israélien sont favorables à l’annexion d’au moins une partie de la Cisjordanie.
La visite du prince William a lieu alors que l’horizon de la paix n’a pas paru plus bouché depuis longtemps et pour le duc de Cambridge, l’exercice diplomatique est délicat.
Des membres de la droite israélienne ont critiqué le fait que la partie de la visite du prince à Jérusalem-Est et dans la Vieille ville jeudi était présentée par les Britanniques comme se déroulant en Territoires palestiniens occupés.
L’annexion de Jérusalem-Est par Israël n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère Jérusalem-Est comme territoire occupé.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a quitté lundi l’hôpital de Ramallah en Cisjordanie occupée après huit jours d’une hospitalisation qui a ranimé les spéculations sur son avenir et sa succession.
Agé de 83 ans, M. Abbas est sorti vers midi à pied de l’hôpital où il était soigné pour une pneumonie selon la présidence.
En apparente bonne santé pour quelqu’un sortant d’hospitalisation, il s’est auparavant adressé aux journalistes pour dire son intention de retourner travailler à son bureau dès mardi.
« Grâce à Dieu, je quitte l’hôpital aujourd’hui en bonne santé, et je retourne au travail demain », a-t-il dit, flanqué de ses deux fils, de ses collaborateurs et du directeur de l’hôpital.
« Je remercie les responsables politiques, les rois, les présidents, mes frères -arabes et non-arabes- qui ont bien voulu prendre de mes nouvelles », a-t-il ajouté, soulignant ses propos de gestes appuyés.
Connu pour être un grand fumeur, M. Abbas avait été admis à l’hôpital le 20 mai avec une forte fièvre. Quelques jours plus tôt, il avait subi une opération mineure à une oreille.
Ses symptômes avaient d’abord été présentés comme des complications liées à l’opération, avant que le directeur de l’hôpital n’indique que le président palestinien souffrait d’une « infection au poumon droit ».
La sortie de l’hôpital de M. Abbas avait été repoussée de jour en jour, alimentant les conjectures sur la gravité de son état. Des photos de M. Abbas se promenant dans les couloirs de l’hôpital et lisant un journal avaient été publiées avec l’évidente intention de faire cesser les rumeurs.
La santé de M. Abbas est un motif d’alerte régulier. Interlocuteur principal de la communauté internationale dès lors qu’il s’agit des Palestiniens, M. Abbas n’a officiellement désigné aucun successeur.
Aucun nom ne se détache pour prendre sa relève et la mise à l’écart de M. Abbas ouvrirait une période incertaine et potentiellement dangereuse.
– « Dans les mois à venir » –
M. Abbas a été élu en 2005 pour quatre ans à la présidence de l’Autorité palestinienne, sorte de préfiguration d’un Etat palestinien, à la suite de Yasser Arafat. Son mandat n’a jamais été remis en jeu depuis, faute d’élections, en raison des dévastatrices divisions palestiniennes.
L’Autorité palestinienne a été chassée de la bande de Gaza par le mouvement islamiste Hamas en 2007 et tous les efforts entrepris par M. Abbas pour reprendre pied dans l’enclave censée faire partie un jour d’un futur Etat palestinien ont échoué, y compris encore il y a quelques mois.
L’Autorité palestinienne n’exerce plus qu’un gouvernement limité à partir de Ramallah sur des fragments de Cisjordanie occupée par l’armée israélienne.
Elle est par ailleurs largement discréditée auprès des Palestiniens qui souhaitent majoritairement le départ de M. Abbas. Ce dernier, qui avait signé en 1993 l’historique premier accord d’Oslo jetant les bases d’un règlement israélo-palestinien, demeure pour la communauté internationale l’avocat reconnu d’une solution négociée et non-violente.
Mais cette solution dite « à deux Etats », passant par la création d’un Etat palestinien qui coexisterait avec Israël, paraît plus lointaine que jamais. L’effort de paix avec Israël est paralysé depuis 2014.
Et depuis 2017, l’Autorité essuie les coups infligés par l’administration Trump, culminant dans la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël. Les relations entre la direction palestinienne et les officiels américains sont gelées depuis.
L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, a indiqué mercredi que l’administration Trump présenterait un plan de paix « dans les mois à venir ».
Ramallah (Territoires palestiniens) – La direction palestinienne basée en Cisjordanie occupée a annoncé mercredi le rappel de ses ambassadeurs dans quatre pays de l’Union européenne, qui avaient envoyé des représentants à une cérémonie israélienne en l’honneur de l’ouverture de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem.
L’Autriche, la Hongrie, la République tchèque et la Roumanie sont concernées, ont indiqué les Affaires étrangères palestiniennes.
Des représentants de ces pays ont pris part à une cérémonie avec la délégation américaine au ministère des Affaires étrangères israélien dimanche, veille de l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, sapant l’unité de l’Union européenne (UE) sur la question de Jérusalem.
L’UE se conforme à un consensus international de plusieurs décennies selon lequel les ambassades doivent être installées ailleurs qu’à Jérusalem tant que le statut de la ville n’aura pas été réglé. Elle soutient la solution dite « à deux Etats », donc la création d’un Etat palestinien coexistant avec Israël, avec Jérusalem pour capitale des deux Etats.
L’UE a décliné l’invitation israélienne à la réception de dimanche, a dit une porte-parole.
Israël s’est emparé de Jérusalem-Est en 1967 et l’a annexée. Une loi fondamentale de 1980 a entériné Jérusalem comme capitale « éternelle et indivisible » d’Israël. Le Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré la loi « nulle et non avenue », et appelé tous les Etats qui avaient leur mission diplomatique à Jérusalem à l’en retirer.
L’ONU continue à considérer Jérusalem-Est comme occupée.
Le ministère des Affaires étrangères palestinien juge la participation des envoyés des quatre pays à la réception israélienne de dimanche comme une « grave violation du droit international et des résolutions des Nations unies », a-t-il dit dans un communiqué.
La décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade des États-Unis, jusqu’alors installée à Tel-Aviv, a ulcéré les Palestiniens.
Ces derniers y voient la négation de leurs revendications sur Jérusalem-Est, dont ils veulent faire la capitale de l’État auquel ils aspirent.
La direction palestinienne a suspendu les contacts avec les officiels américains depuis l’annonce par M. Trump, le 6 décembre, de sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Elle a annoncé mardi le rappel de son ambassadeur aux Etats-Unis.
Jusqu’alors, seuls le Guatemala et le Paraguay se sont fermement engagés à suivre l’exemple américain. Cependant, la décision américaine semble avoir mis à l’épreuve l’unité européenne.
La République tchèque a rapporté samedi avoir, avec la Hongrie et la Roumanie, bloqué l’adoption d’une déclaration européenne critique sur le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.
Bruxelles – L’UE a exhorté lundi toutes les parties à « la plus grande retenue » à la suite des violents affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens lors des manifestations dans la bande de Gaza contre l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
« Des dizaines de Palestiniens, dont des enfants, ont été tués et des centaines blessés par des tirs israéliens durant les manifestations massives en cours près de la barrière de Gaza. Nous demandons à toutes les parties d’agir avec la plus grande retenue afin d’éviter des pertes de vie humaine supplémentaires », a affirmé la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué.
Elle a mis en garde contre « toute nouvelle escalade » dans une situation « complexe et déjà très tendue » qui rendrait « les perspectives de paix encore plus éloignées ».
« Israël doit respecter le droit à manifester pacifiquement et le principe de la proportionnalité dans l’usage de la force », a-t-elle insisté.
« Le Hamas (le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza: ndlr) et ceux qui conduisent les manifestations à Gaza doivent faire en sorte qu’elles restent strictement non violentes et ne pas les exploiter à d’autres fins », a-t-elle ajouté.
Au moins 41 Palestiniens ont été tués lundi par l’armée israélienne à Gaza près de la frontière avec l’Etat hébreu où des dizaines de milliers de personnes manifestent contre le transfert à Jérusalem de l’ambassade américaine en Israël, selon le dernier bilan des affrontements.
La haute-représentante pour les Affaires étrangères réitère l’engagement de l’UE à œuvrer en faveur d’une « reprise de négociations constructives » visant à une solution à deux Etats, palestinien et israélien, « dans les lignes de 1967 et avec Jérusalem comme capitale de chacun des deux Etats ».
Enfin, sur la question brûlante du statut de Jérusalem, Federica Mogherini rappelle « la position claire et unie » de l’Union, conforme au consensus international, selon laquelle le transfert des ambassades de Tel Aviv à Jérusalem ne pourra pas advenir avant que le statut de la Ville sainte ne soit réglé dans le cadre d’un règlement final du conflit israélo-palestinien.
Faisant fi de l’unité de l’UE, la République tchèque, la Hongrie et la Roumanie ont récemment bloqué l’adoption d’une déclaration européenne critiquant le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.