Posts Tagged ‘Palmyre’

Syrie: nouvel assaut de l’EI sur Palmyre

décembre 11, 2016

Beyrouth – Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont lancé dimanche un nouvel assaut sur la ville antique de Palmyre, après s’en être retirés à l’aube à la suite de violents raids de l’aviation russe, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les jihadistes ont repris la citadelle et un quartier au nord de la ville, a déclaré à l’AFP le directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane.

L’EI s’était emparé du château-fort le 23 mai 2015 et y avait hissé son drapeau avant d’en être chassé le 25 mars dernier. Le château a été construit par les Mamelouks au XIIIè siècle sur la colline qui surplombe le célèbre site antique.

Les jihadistes font preuve d’une grande mobilité qui les rend capable de lancer des attaques puis de se retirer rapidement, surtout dans des zones désertiques comme la région de Palmyre.

C’est ainsi que, durant la nuit de samedi à dimanche, des violents raids de l’aviation russe les avaient contraints à se retirer à l’aube, quelques heures après leur entrée dans Palmyre, selon M. Abdel Rahmane.

Selon lui, le régime syrien a également dépêché dans la nuit des renforts dans cette ville du centre du pays.

La Russie est un allié du régime de Damas qu’il soutient militairement depuis septembre 2015. Le ministère russe de la Défense a précisé dimanche que les avions-bombardiers russes avaient mené 64 raids dans la nuit contre des positions, des convois et des regroupements de membres de l’EI.

Au cours de la nuit, des troupes du gouvernement syrien avec un soutien actif de l’armée de l’Air russe ont mis en échec toutes les attaques terroristes à Palmyre, précise son communiqué.

Les assaillants ont utilisé des voitures piégées avec des kamikazes, des véhicules blindés et de l’artillerie. Les frappes aériennes russes ont permis de tuer plus de 300 membres de l’EI et de détruire 11 chars et 31 véhicules, a précisé le communiqué russe.

L’EI avait pris le contrôle de Palmyre en mai 2015 et en avait été chassé en mars dernier par le régime avec l’aide de la Russie. Il a lancé jeudi une nouvelle offensive sur cette ville classée au patrimoine mondial de l’Humanité et s’est emparé samedi de la majeure partie de la ville antique, située dans le centre de la Syrie.

Le retour de l’EI à Palmyre est intervenu alors que l’armée du régime resserrait l’étau sur les rebelles assiégés à Alep-Est, qu’elle contrôle désormais 85%. L’Assemblée générale de l’ONU a demandé vendredi un cessez-le-feu immédiat à Alep tandis que Washington qualifiait de crimes de guerre l’offensive du régime syrien.

Romandie.com avec(©AFP / 11 décembre 2016 12h31)             

Des avions russes bombardent l’Etat islamique à Palmyre

octobre 6, 2015

Des avions de chasse russes ont bombardé mardi des repaires des combattants du groupe Etat islamique (EI) dans la ville syrienne de Palmyre. D’autres raids ont été signalés dans la province d’Alep dans le nord du pays, rapporte la télévision nationale syrienne.

Ces frappes ont permis la destruction de 20 véhicules et de trois dépôts d’armes à Palmyre. Dans la province d’Alep, les opérations aériennes se sont concentrées sur les villes de Al Bab et Daïr Hafer, à une vingtaine de kilomètres à l’est d’un aéroport militaire actuellement assiégé par les djihadistes.

Par ailleurs, le patron de l’OTAN, Jens Stoltenberg a déclaré mardi que la violation de l’espace aérien de la Turquie par deux avions de combat russes le week-end passé n’est « pas un accident ». Moscou défend la thèse de « mauvaises conditions météo » pour expliquer un de ces incidents.

« Les informations et renseignements que nous avons reçus me donnent des raisons de dire que cela ne ressemble pas à un accident », a affirmé M. Stoltenberg. Il s’est exprimé lors d’une conférence de presse au siège de l’Alliance à Bruxelles.

Incidents « inacceptables »
« C’est une violation grave de l’espace aérien » turc, a ajouté le secrétaire général de l’OTAN. Il a répété l’opinion de l’organisation publiée la veille, à savoir que ces deux incidents qui ont fait monter la tension entre Moscou et Ankara sont « inacceptables ».

« De fait, il y a eu deux violations pendant le week-end, ce qui ne fait qu’ajouter au fait que cela n’a pas l’air d’être un accident », a-t-il insisté.

Aucun contact
En outre, ces incidents « ont duré longtemps par rapport à de précédentes violations de l’espace aérien (par la Russie) que nous avons vues ailleurs en Europe », a observé M. Stoltenberg. « C’est pour cette raison que nous prenons cela très au sérieux », a-t-il continué.

Ce genre d’incidents peut « créer des situations dangereuses », selon M. Stoltenberg, qui a souhaité que « cela ne se reproduise pas ».

Aucun contact n’a été pris au niveau militaire entre un représentant de l’OTAN et les autorités militaires russes. Pourtant il serait « naturel » qu’il y en ait au vu des tensions actuelles, a reconnu le secrétaire général de l’Alliance, dont les relations avec Moscou sont déjà très mauvaises en raison du conflit dans l’est de l’Ukraine.

Romandie.com

A Palmyre, l’EI dynamite un temple vieux de 2000 ans

août 24, 2015

Les combattants de l’Etat islamique (EI) ont détruit à l’explosif un temple érigé en l’honneur du dieu des cieux Baalshamin dans la cité antique de Palmyre, a indiqué dimanche soir le directeur des antiquités syriennes. L’EI s’est emparé de la cité en mai dernier.

« Nos plus sombres prédictions sont malheureusement en train de se réaliser », a déploré le directeur général des Antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim, en annonçant dimanche soir la destruction du temple.

Après avoir conquis Palmyre en mai, les djihadistes « ont commis des exécutions dans le théâtre antique, ont détruit en juillet la fameuse statue du Lion d’Athéna (…) et ont transformé le musée en tribunal et en prison. Ils ont également assassiné l’ancien directeur des Antiquités de la ville », a-t-il énuméré.

Un des sanctuaires les plus importants
La dernière destruction annoncée dimanche est celle du temple de Baalshamin, le sanctuaire le plus important du site de Palmyre après celui de Bêl, selon le musée du Louvre à Paris.

L’EI a placé « une grande quantité d’explosifs dans le temple de Baalshamin avant de le faire exploser. Le bâtiment est en grande partie détruit », a expliqué M. Abdelkarim. Il a précisé que la ‘cella’ (partie close du temple) avait « été détruite et que des colonnes autour se sont effondrées ».

Les djihadistes n’avaient jusqu’à présent détruit dans la cité antique que quelques monuments affirmant que les visiteurs pouvaient s’y adonner au paganisme, une pratique qu’ils considèrent comme sacrilège.

Ce temple dédié à Baalshamin, le dieu du ciel phénicien, a commencé à être érigé en l’an 17 puis a été agrandi et embelli par l’empereur romain Hadrien en 130.

Idolâtrie
L’EI considère les oeuvres religieuses préislamiques, notamment les statues, comme de l’idolâtrie. Il a pour cela déjà détruit plusieurs joyaux archéologiques en Irak, suscitant de vives craintes de l’Unesco et de la communauté internationale.

En avril, une vidéo diffusée montrait des djihadistes détruire à coups de bulldozers, de pioches et d’explosifs le site archéologique irakien de Nimroud, joyau de l’empire assyrien fondée au XIIIe siècle. Ils s’en étaient déjà pris à Hatra – une cité de la période romaine vieille de 2000 ans – et au musée de Mossoul, dans le nord de l’Irak.

Après avoir pris Palmyre aux forces du régime syrien, l’EI a miné la cité antique en juin et a exécuté dans et à l’extérieur de la ville plus de 200 personnes dont 20 abattues dans le théâtre antique.

La semaine dernière, les djihadistes ont décapité l’ancien chef des Antiquités de Palmyre, Khaled al-Assaad, 82 ans, un meurtre « brutal » perpétré par des « barbares » selon l’Unesco, la France et les Etats-Unis.

Romandie.com

Syrie: l’EI a décapité l’ancien directeur des Antiquités à Palmyre

août 19, 2015

Beyrouth – Le groupe État islamique (EI) a décapité celui qui dirigea pendant 50 ans le service des Antiquités de la célèbre cité syrienne de Palmyre, ont rapporté mercredi le directeur général des Antiquités de Syrie et une ONG.

L’Unesco, la France et les Etats-Unis ont dénoncé un meurtre brutal perpétré par des barbares.

Khaled al-Assaad, 82 ans, chef des Antiquités de Palmyre de 1963 à 2003, a été exécuté par des jihadistes mardi dans cette ville antique de la province centrale de Homs, a indiqué à l’AFP le directeur général du département des Antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim.

Daech (acronyme du groupe Etat islamique) a exécuté l’un des plus éminents experts du monde antique. Il parlait et lisait le palmyrénien et nous nous adressions à lui, quand nous recevions de la police des statues volées, pour qu’il détermine si elles étaient vraies ou fausses, s’est indigné M. Abdelkarim.

Des images montrant le corps de M. Assaad accroché à un poteau, la tête coupée sur le sol, ont circulé sur des sites jihadistes.

Une pancarte attachée au corps identifie la victime comme étant M. Assaad, accusé par les jihadistes d’être un partisan du régime pour avoir représenté la Syrie à des conférences à l’étranger avec des infidèles et avoir été le directeur des idoles à Palmyre.

La version rigoriste de l’islam sunnite prônée par l’EI considère les statues humaines ou animales comme de l’idolâtrie.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a ajouté que M. Assaad avait été décapité sur une place de Palmyre devant des dizaines de personnes.

– ‘Assassinat barbare’ –

Selon M. Abdelkarim, le supplicié a été interrogé pendant un mois avec son fils Walid, l’actuel directeur des Antiquités de la ville, car les jihadistes voulaient connaître la cachette où se trouverait prétendument de l’or. Mais il n’y a pas d’or à Palmyre, a-t-il dit. Walid al-Assaad a été libéré car il souffre d’une maladie chronique du dos.

Cette famille est remarquable car l’autre fils Mohammad et le gendre Khalil ont participé activement au sauvetage de 400 pièces antiques au moment de la conquête de la ville par les jihadistes, a ajouté M. Abdelkarim.

Nous avions supplié Khaled de quitter la ville mais il a toujours refusé. +Je suis de Palmyre et j’y resterai même s’ils doivent me tuer+, nous disait-il, a ajouté le directeur des Antiquités de Syrie.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a condamné l’assassinat barbare de l’archéologue, un homme de savoir qui a travaillé avec de nombreuses missions archéologiques françaises.

Le département d’Etat américain a également condamné dans les termes les plus forts (…) un meurtre effroyable commis par des tueurs barbares. Son porte-parole, John Kirby, a assuré que les tentatives (par l’EI) d’effacer la riche histoire de la Syrie étaient vouées à l’échec.

Du côté de l’Unesco, sa directrice générale Irina Bokova s’est dite indignée par le meurtre brutal de M. Assaad. Ils l’ont tué parce qu’il n’a pas trahi son engagement profond envers Palmyre, a-t-elle écrit dans un communiqué.

Son oeuvre se poursuivra et restera hors d’atteinte des extrémistes. Ils ont assassiné un grand homme, mais ils ne feront jamais taire l’Histoire, a souligné Mme Bokova.

Elle a également déploré la mort de Qassem Abdallah Yehya, directeur adjoint des laboratoires à la Direction générale des Antiquités et des musées de Syrie, tué selon ce département par une attaque à la roquette contre la citadelle de Damas et le musée national la semaine dernière.

Les jihadistes ont pris fin mai Palmyre qui abrite des ruines antiques inscrites par l’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité. La communauté internationale craint que l’EI ne détruise ses nombreux trésors archéologiques, à l’instar de ce que le groupe a fait en Irak.

Oasis dans le désert, au nord-est de Damas, Palmyre abrite les ruines monumentales d’une grande ville qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique.

Plus de 300 sites historiques syriens ont été endommagés, détruits ou pillés au cours du conflit débuté il y a quatre ans, selon l’ONU.

Romandie.com avec(©AFP / 19 août 2015 22h32)

L’EI a exécuté 217 personnes à Palmyre et aux environs en 9 jours

mai 24, 2015

Beyrouth – Le groupe Etat islamique (EI) a exécuté au moins 217 personnes, dont des civils, depuis qu’il s’est emparé il y a neuf jours d’une partie de la province syrienne de Homs qui inclut Palmyre, a affirmé une ONG dimanche.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a déclaré qu’il avait des preuves de l’exécution de 67 civils, dont des enfants, et de 150 membres des forces syriennes par des jihadistes de l’EI dans plusieurs endroits de la province de Homs depuis le 16 mai.

L’Observatoire a confirmé que l’Etat islamique avait exécuté 67 civils, dont 14 enfants et 12 femmes à Soukhna, Amiriya, aux environs de casernes d’officiers et à Palmyre, a indiqué l’ONG basée en Grande-Bretagne, en évoquant plusieurs zones situées dans l’est de la province de Homs.

L’EI a également exécuté plus de 150 membres des forces armées et des milices du régime de Damas et d’autres accusés d’être des informateurs loyaux au régime, selon l’ONG.

Selon le directeur de l’Observatoire Rami Abdel Rahman, des familles entières ont été exécutées, dont des enfants avec leurs parents.

La plupart des exécutions ont eu lieu à Palmyre. Certaines victimes ont été tuées par balles, d’autres ont été décapitées ou tuées avec des couteaux, a-t-il déclaré à l’AFP.

L’Observatoire a fourni ce bilan quelques heures après que les médias officiels syriens eurent affirmé que l’EI avait commis un massacre à Palmyre, tuant quelque 400 civils, la plupart des femmes et des enfants.

Selon l’ONG, 600 personnes, dont des membres des forces armées, des militants pro-gouvernementaux et des civils accusés de liens avec le régime, ont été en outre capturées par l’EI au cours de son avancée.

Inscrite par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité, Palmyre est tombée aux mains de l’EI le 21 mai, à l’issue d’âpres combats avec les forces du régime.

La prise de cette cité antique, située à 210 km au nord-est de Damas, pourrait permettre aux jihadistes de lancer des attaques contre Damas et Homs, troisième ville du pays, estiment des experts.

Outre cette région, l’EI contrôle la majeure partie des provinces de Deir Ezzor et Raqa (nord), et a une forte présence dans les provinces de Hassaké (nord-est), d’Alep (nord), de Homs et de Hama (centre).

Il est aussi maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie, qui lui assurent une importante source de revenus.

Romandie.com avec(©AFP / 25 mai 2015 01h03)