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Au Panama, un chat convoyeur de drogues capturé aux abords d’une prison

avril 16, 2021

Son petit sac en tissu accroché autour de son cou avait attiré l’attention : un chat convoyeur de drogues a été capturé aux abords d’une prison du Panama, ont annoncé vendredi 16 avril les autorités du pays d’Amérique centrale. Ce «narcogato» (chat trafiquant de drogue) comme le nomment les médias panaméens, a été capturé à l’extérieur de la prison de Nueva Esperanza où sont entassés plus de 1700 détenus, dans la province caribéenne de Colon, à environ 80 kilomètres au nord de la capitale Panama.

«L’animal avait un tissu attaché autour du cou qui contenait plusieurs paquets (…) de matière végétale et des emballages en plastique transparent avec de la poudre blanche», a expliqué Andrés Gutiérrez, directeur général du système pénitentiaire panaméen. «Une enquête a été ouverte sur l’utilisation d’animaux pour le transfert de substances illicites au centre pénitentiaire de Nueva Esperanza», a annoncé le procureur de la province en charge des narcotrafics, Eduardo Rodriguez. Les stupéfiants retrouvés seraient de la cocaïne, du crack et de la marijuana.

Pour les inciter à rentrer dans la prison et faire office de convoyeur de drogue, les animaux sont généralement nourris par les prisonniers, a ajouté Eduardo Rodriguez, précisant qu’une fois l’enquête terminée le chat sera remis à un centre d’adoption. Le Panama compte plus de 18.000 détenus dans 23 prisons, dont la plupart sont surpeuplées. Ce n’est pas la première fois que des animaux sont utilisés pour transporter de la drogue dans les cellules. Le «narcogato» avait été précédé par des tentatives d’utilisation de pigeons ramiers.

Pays de transit de la cocaïne sud-américaine vers les Etats-unis, le Panama a saisi 84 tonnes de différentes drogues en 2020, principalement de la cocaïne, approchant le record de 2019 de 90 tonnes.

Par Le Figaro avec AFP

Panama: le bilan de la fusillade s’élève à 14 morts et une dizaine de blessés

décembre 18, 2019

Un affrontement à l’arme à feu entre détenus mardi dans une prison du Panama a fait au moins 14 morts et plus d’une dizaine de blessés parmi les prisonniers, selon le bilan actualisé mercredi par le gouvernement panaméen.

«Après la rixe d’hier (mardi) dans le pavillon 14 du centre pénitentiaire La Joyita, nous annonçons que jusqu’à présent 14 détenus sont décédés», a écrit sur Twitter le ministre de l’Intérieur, qui ajoute que 11 personnes ont été blessées. Un précédent bilan du directeur général adjoint de la police panaméenne, Alexis Muñoz, faisait état de 12 morts et 13 blessés. Les faits se sont produits dans un pavillon du centre pénitentiaire de La Joyita, à 36 kilomètres à l’est de la capitale. Les motifs de la fusillade «sont des différends entre les détenus», a indiqué M. Muñoz. «Il est triste et regrettable que les jeunes de ce pays se battent pour des territoires, pour des activités de narcotrafic ou pour le pouvoir», a-t-il commenté.

Dans un premier temps, le gouvernement avait précisé dans un communiqué que le personnel pénitentiaire n’avait eu aucun blessé et avait repris le contrôle de la situation. Le président du Panama, Laurentino Cortizo, a réagi à la fusillade en soulignant la nécessité de garantir la sécurité dans les prisons du pays. M. Cortizo a déclaré qu’une perquisition effectuée il y quelques semaines dans ce même établissement avait permis la découverte de plusieurs armes. Cela veut dire qu’il est possible de faire entrer des armes dans la prison, mais «nous n’allons pas le permettre», a-t-il assuré. Le communiqué du gouvernement indique que «les meneurs de l’incident» seront déplacés et isolés pour prévenir de nouveaux accès de violence. Une enquête a été ouverte.

Plusieurs armes à feu, dont cinq pistolets et trois fusils, ont été découverts après la fusillade, selon le gouvernement. Le Panama a environ 17.000 détenus dans une vingtaine d’établissements pénitentiaires, selon les derniers chiffres officiels. La Joyita, avec 3.700 détenus, est la prison la plus peuplée du pays avec celle de La Nueva Joya. Elles sont tous deux situées dans la localité de Pacora, non loin de Panama.

Par Le Figaro avec AFP

Le Panama annonce qu’il retire son pavillon à l’Aquarius

septembre 22, 2018

Le Panama a annoncé samedi qu’il allait retirer son pavillon au navire humanitaire Aquarius, déjà privé de pavillon par Gibraltar, pour « non-respect » des « procédures juridiques internationales » concernant le sauvetage de migrants en mer Méditerranée.

« L’administration maritime panaméenne a entamé une procédure d’annulation officielle de l’immatriculation du navire Aquarius 2, ex-Aquarius (…) après la réception de rapports internationaux indiquant que le navire ne respecte pas les procédures juridiques internationales concernant les migrants et les réfugiés pris en charge sur les côtes de la mer Méditerranée », indiquent les autorités dans un communiqué diffusé sur leur site.

Selon le Panama, la principale plainte émane des autorités italiennes, selon lesquelles « le capitaine du navire a refusé de renvoyer des migrants et réfugiés pris en charge vers leur lieu d’origine ». Elle rappelle également que le navire s’est déjà vu retirer son pavillon par Gibraltar.

Or, selon le communiqué, « l’exécution d’actes portant atteinte aux intérêts nationaux constitue une cause de radiation d’office de l’immatriculation des navires ».

L’Aquarius, qui avait repris ses activités de sauvetage cette semaine en Méditerranée après une escale forcée de 19 jours faute de pavillon, a secouru 11 migrants jeudi au large de la Libye. Le navire cherche désormais un port pour les débarquer, après avoir refusé de les ramener en Libye.

En août, le gouvernement de Gibraltar avait révoqué le pavillon de l’Aquarius après lui avoir demandé de suspendre ses activités de sauvetage pour lesquelles il n’est pas enregistré dans le territoire britannique. Le bateau s’était alors tourné vers le Panama.Depuis juin et la décision du ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, de fermer les ports italiens aux migrants, l’Aquarius est interdit dans les ports italiens où il accostait habituellement.

Une première fois, en juin, le navire avait été contraint d’aller jusqu’à Valence, en Espagne, pour permettre à 237 migrants de mettre pied à terre. Puis, en août, c’est à Malte qu’il avait pu débarquer ses 141 passagers, après un accord de répartition entre plusieurs pays européens.

Romandie.com avec(©AFP / (22 septembre 2018 20h19)                                                        

Panama: l’ex-président retourne en prison après son hospitalisation

juin 14, 2018

Panama – L’ex-président du Panama Ricardo Martinelli est retourné jeudi en prison après avoir été hospitalisé pour une crise d’hypertension survenue lundi, jour de son extradition des Etats-Unis pour répondre à des accusations d’espionnage dans son pays.

M. Martinelli est arrivé jeudi, escorté par un important dispositif de sécurité, à la prison d’El Renacer, sur les rives du canal de Panama.

L’ancien chef de l’Etat, âgé de 66 ans, a été placé lundi en détention à l’hôpital public Santo Tomas, dans la capitale Panama.

Son retour en prison a été décidé après que des médecins légistes, dépendant du bureau du procureur, ont estimé que son état de santé était « stable ».

La Cour suprême de justice examinera mardi « une demande de changement de mesure préventive » en faveur de M. Martinelli.

L’ancien président étant actuellement député du Parlement centre-américain, toutes les affaires le concernant doivent être traitées par la Cour suprême et non par des tribunaux ordinaires.

M. Martinelli, magnat de la grande distribution, a été extradé lundi des Etats-Unis, où il a été détenu un an.

Il est accusé d’avoir détourné des fonds publics au Panama pour créer un réseau d’espionnage étatique lorsqu’il était à la tête du pays, entre 2009 et 2014. Il est soupçonné d’avoir placé sur écoute téléphonique plus de 150 personnes, dont des hommes politiques et des journalistes. Il est également impliqué dans une vingtaine de dossiers de corruption.

A son arrivée au Panama, il a passé quelques heures en prison. Lors d’une audience lundi, l’ex-président a dit se sentir mal. Peu de temps après, il a été hospitalisé pour des problèmes d’hypertension et d’arythmie.

Le retour de M. Martinelli en prison est une réponse aux « directives du gouvernement », a déclaré Carlos Carrillo, l’un de ses avocats.

« Nous ne savons pas quels examens il a subis et nous ne connaissons pas leurs résultats en dehors de ce que les médecins légistes ont affirmé », a-t-il ajouté.

Le président panaméen Juan Carlos Varela a demandé mercredi de ne pas politiser l’extradition de M. Martinelli et de « laisser la justice faire son travail ».

Lors de l’audience de lundi, M. Martinelli a déclaré qu’il était victime d’une violation des droits de l’Homme et du processus judiciaire. Il a également accusé le président Varela – son ancien allié – d’être à la tête d’une « vendetta » à son encontre.

Les victimes des écoutes téléphoniques présumées soupçonnent l’ancien dirigeant de tenter de sortir de prison avec des arguties juridiques et craignent que ses crimes ne restent impunis.

Romandie.com avec(©AFP / 15 juin 2018 00h04)                                                        

L’identité du CICR utilisée pour cacher de l’argent sale au Panama

avril 9, 2016

Le cabinet d’avocats Mossack Fonseca, au cœur du scandale des Panama Papers, a utilisé l’identité du Comité international de la Croix-Rouge pour cacher de l’argent sale, affirment Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. « C’est très grave », dit le président de l’ONG.

« Nous n’avons jamais eu de relation avec Mossack Fonseca et n’avons jamais reçu de l’argent de leur part », indique, « surpris », dimanche Peter Maurer, interrogé par les quotidiens dominicaux. « Nous ne voulons en aucune manière être impliqués dans des affaires aussi douteuses et ne voulons pas non plus que notre nom y soit associé ».

Outre le fait d’enfreindre les règles internes du CICR et celles de la convention de Genève, la structure panaméenne met en danger les collaborateurs de l’ONG suisse, remarque le responsable. « Si nous nous retrouvons, par exemple, associés à une société offshore appartenant à une faction en guerre, je n’ose imaginer à quoi nous pourrions être mêlés », s’insurge-t-il.

« Le CICR a besoin d’une protection particulière, car nous travaillons dans des zones de guerre et de conflits », souligne Peter Maurer, rappelant que son emblème est respecté, car il symbolise la neutralité, l’indépendance et l’intégrité.

The International Red Cross
Selon Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, qui ont eu accès aux documents de Mossack Fonseca, le cabinet d’avocats panaméen met à disposition de ses clients deux fondations, utilisées anonymement par ses clients pour détenir les actions de leurs sociétés offshore.

Or, poursuivent les journaux, ce service, qui est utilisé par quelque 500 sociétés, à un bénéficiaire bien particulier: « The International Red Cross », avec l’adresse genevoise du CICR.

Selon la législation du Panama, les bénéficiaires d’une telle fondation peuvent être utilisés sans en être informés, expliquent les dominicaux, retranscrivant un message interne d’un employé de Mossack Fonseca.

Ce montage aurait été utilisé à plusieurs reprises pour cacher des avoirs recherchés par les autorités ou de l’argent soupçonné d’être le produit d’activités criminelles, affirment les journaux.

Le nom utilisé par la société panaméenne n’est pas tout à fait le même que celui de l’ONG suisse, « mais comme l’adresse est mentionnée, on peut en déduire qu’il s’agit du CICR », note M. Maurer. « Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à cet abus ».

Romandie.com avec

« Panama papers »: les comptes secrets des riches et des puissants

avril 4, 2016

Des dirigeants politiques, des célébrités et des dizaines de milliardaires figurent parmi les personnalités mentionnées dans ce qui semble être la plus grande fuite de documents de l’histoire. Une enquête planétaire a été effectuée par une centaine de journaux.

Cette enquête porte sur une période de quelque 40 années révèle comment certaines des personnalités les plus puissantes du monde ont pu dissimuler leur argent dans des paradis fiscaux.

Voici la liste de quelques révélations faites dimanche sur la base des documents provenant du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, classées par catégories de personnes concernées.

Les dirigeants politiques
-Des proches du président russe Vladimir Poutine, aidés par des banques et d’autres entreprises, seraient impliqués dans un détournement de quelque 2 milliards de dollars en utilisant des sociétés écran, obtenant ainsi de l’influence auprès des médias et de l’industrie automobile. Le Kremlin a accusé le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) d’avoir lancé une « campagne d’informations » mensongère.

– Le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson et sa femme ont également utilisé une société offshore, Wintris Inc, pour occulter des millions de dollars d’investissements dans les trois principales banques du pays lors de la crise financière. Il a nié toute malversation mais fait face à un vote de confiance cette semaine.

-Deux responsables politiques, qui ont construit leur réputation en prônant une plus grande transparence – le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre britannique David Cameron – ont des membres de leurs familles liés à des sociétés offshore.

– Le roi Salmane d’Arabie Saoudite, tout comme les enfants du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, contrôlent également des sociétés offshore.

– Le président argentin Mauricio Macri a été membre du directoire d’une société offshore enregistrée au Bahamas, mais il n’a « jamais eu de participation au capital de cette société », a assuré son gouvernement.

– Des personnes mandatées par le président ukrainien Petro Porochenko ont eu recours aux services de Mossack Fonseca pour créer une société dans les Iles vierges britanniques.

Les milieux économiques
Par ailleurs, plus de 500 banques, filiales et succursales ont travaillé avec Mossack Fonseca depuis les années 1970 pour aider leurs clients à gérer des sociétés offshore. Plus de 1100 sociétés ont ainsi été mises en place par l’intermédiaire d’UBS et plus de 2300 par l’intermédiaire de HSBC et ses filiales.

Vingt-neuf milliardaires figurant sur la liste de Forbes des personnes les plus riches au monde sont mentionnés.

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