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RDC: Le sapelogue Ben Moukacha sur la tombe de Papa Wemba

juillet 8, 2022

Les fans de Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, plus connu sous le nom de Papa Wemba, se souviennent. Le 24 avril 2016, en pleine prestation sur scène du FEMUA 8, à Anoumabo en Côte d’Ivoire, le roi est tombé. Le Chef du village Molokaï, le roi de la Sape, l’icône de la rumba congolaise s’est couché pour toujours. Le créateur de la Sapologie, Ben Moukacha Monama le mbouela, est allé déposer une gerbe des fleurs à la tombe de feu Papa Wemba, dont le monde de musique a célébré les 6 ans de sa disparition le 24 avril dernier.

Plusieurs images qui ont envahi les réseaux sociaux montrent au cimetière Nécropole entre Ciel et Terre où repose le roi de la rumba congolaise depuis le 4 mai 2016, le créateur de la Sapologie, Ben Moukacha Monama le mbouela, à la tombe du Vieux Bokul, prendre une gerbe des fleurs pour la déposer sur la tombe de l’artiste décédé en 2016 en Côte d’Ivoire.

«Il était impossible de parler de la Sapologie sans venir d’abord te rendre visite car tu es celui qui a façonné ce mouvement. Devant ta dernière demeure, nous te disons merci beaucoup » a écrit,  sur sa page Facebook , Ben Moukacha Monama le mbouela qui a pris part, le 30 juin dernier, au stade des Martyrs de Kinshasa, au concert de Wenge Musica BCBG 4×4 les Anges Adorables, l’orchestre mythique dont l’empreinte est indéniable dans les annales de l’histoire de la musique congolaise et africaine.

Ben Moukacha Monama le mbouela se prépare pour le lancement du Festival Mondial de la Sape à Kinshasa en juillet 2023.

Avec lesechos-congobrazza par Jean-Jacques Jarele SIKA

Le jour où Papa Wemba est mort sur scène, par A’Salfo

décembre 26, 2021
Papa Wemba sur la scène du Femua, à Abidjan, le 24 avril 2016 © AFP

Le 24 avril 2016, l’icône de la musique congolaise s’effondre en plein concert, à Abidjan. Organisateur du festival où il se produisait, Salif Traoré, dit A’Salfo, du groupe Magic System, était aux premières loges.

Quelques heures avant qu’il ne monte sur scène, je suis passé voir Papa Wemba dans sa loge. J’avais l’impression de voir un footballeur qui s’apprêtait à entrer sur le terrain. Il était en train de s’échauffer, alternant les étirements et les mouvements de fitness. Il était en pleine forme et me l’avait dit : il était très heureux d’être à l’affiche du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). Quand je le lui avais proposé quelques mois plus tôt, il n’avait pas hésité. Il avait même révélé sa présence plus tôt que prévu, alors que nous souhaitions entretenir le suspense. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas chanté à Abidjan !

Papa, c’était notre idole, la superstar de cette édition. Alors ce 24 avril, il était bien sûr le dernier à monter sur scène. La nuit était avancée quand il a commencé à chanter, avec sa grande veste blanche et noire et son haut chapeau rouge. Un super show avec ses danseuses, comme toujours. Moi, j’étais juste derrière la scène, dans une loge, j’entendais tout. La rumba, sa voix incroyable, la clameur du public. On était heureux.

« Rien, sinon le silence »

Il était près de 5h30 du matin, j’étais en interview avec un journaliste. Je me souviens qu’il venait de me demander quel bilan je tirais de cette édition du Femua. C’était comme prémonitoire, car je lui avais dit : « Je ne peux pas répondre tant que ce n’est pas fini ». Quelques instant plus tard, la musique s’est coupée. Un étrange silence s’est installé. Il y avait 10 000 personnes, des techniciens, des danseurs, un chanteur, mais c’est comme si tout à coup, il n’y avait plus personne. Rien, sinon le silence.

Quelqu’un – je ne sais même plus qui tant ces instants sont confus – m’a dit : « Il y a un problème ». J’ai accouru sur scène. J’ai vu Papa Wemba allongé par terre, avec l’équipe médicale autour de lui. Le médecin m’a dit qu’ils l’évacuaient. Ils l’ont installé dans l’ambulance, que j’ai suivie avec ma voiture jusqu’à l’hôpital de l’Hôtel Dieu de Treichville.

TOUT S’EST EFFONDRÉ AUTOUR DE MOI, J’AI EU L’IMPRESSION DE CHAVIRER

L’attente a débuté. C’était dur, mais je pensais que c’était un petit malaise, un coup de fatigue. Je ne pouvais imaginer que quelque chose de grave était en train de se passer. Dans le hall de l’hôpital, j’étais avec Cornely Malongi, le manager de Papa Wemba, et Bazoumana Coulibaly, collaborateur de Hamed Bakayoko, alors ministre de l’Intérieur, qui était ce soir-là au concert, quand un médecin est arrivé. Il était 6h30 du matin. Il m’a appelé et on s’est tous levés, mais il a insisté : il voulait me voir seul.

La montre de Papa Wemba

On s’est mis à l’écart, il a glissé la main dans la poche de sa tunique blanche et il en a sorti la montre de Papa Wemba. J’entends encore ses mots. Il m’a dit : « C’est fini. Le Vieux a décidé de quitter cette terre à Abidjan. » Tout s’est effondré autour de moi, j’ai eu l’impression de chavirer. La demi-heure qui a suivi a été très longue. Je ne pouvais rien dire à personne, il fallait que je prévienne les autorités et la famille. J’ai essayé d’appeler le ministre de la Culture, Maurice Bandaman, mais il n’a pas répondu. J’ai tenté de joindre Hamed Bakayoko, qui était un fan de musique, il n’a pas décroché. Tout le monde dormait.

« Hamed » a été le premier à me rappeler, quelques minutes plus tard. Il m’a rassuré, m’a dit que le président Ouattara allait prévenir Joseph Kabila, le chef de l’État congolais. On a appelé les proches de Papa Wemba, et puis très vite, il a fallu préparer un communiqué. C’était un dimanche matin, les gens allaient se réveiller et tout le monde allait s’interroger. Avec Aby Raoul, le maire de la commune de Marcory, le journaliste Claudy Siar et Serge Fattoh, l’animateur du Femua, on a pesé chaque mot. À 11 h pile, on l’a annoncé : Papa Wemba, le baobab de la rumba, est mort. À y repenser, j’en ai encore la chair de poule. »

Avec Jeune Afrique par Anna Sylvestre-Treiner

Papa Wemba Forever : Abidjan et Kinshasa rendent hommage à l’icône de la rumba

avril 22, 2021

Les deux capitales africaines toutes deux très attachées à la mémoire de l’illustre chanteur disparu vont, chacune de son côté, commémorer, le 24 avril, la cinquième année du décès inopiné du « Maître d’école » sur la scène du Festival d’Anoumabo en Côte d’Ivoire.

Abidjan organise Papa Wemba Forever à Anoumabo (DR)

Photo 1 : Abidjan organise Papa Wemba Forever à Anoumabo (DR) Photo

Organisée sous le haut patronage de l’ambassade de la RDC en Côte d’Ivoire, la commémoration de cet événement aussi tragique que mémorable survenu il y a cinq ans est prévue autour d’une programmation spéciale. Diverses manifestations se tiendront à cet effet au lieu même où s’est écroulé le grand baobab de la musique congolaise, tel un vaillant soldat au front, devant son micro, chantant Est-ce que ?, un de ses anciens tubes. Lieu baptisé l’année suivante Place Papa Wemba. Vont donner le ton deux parties de foot, prévues entre 10h-11h30, opposant deux paires d’équipes. Il s’agit des Léopards d’Abidjan, composés de la communauté congolaise d’Abidjan, contre les membres de l’AARCI (Amicale des amis de la rumba en Côte d’Ivoire) et l’équipe des sapeurs contre celle des jeunes d’Anoumabo. Ce quartier de la commune Marcory plus célèbre que jamais depuis la disparition de Mwalimu sur la scène de son festival, le Femua (Festival des musiques urbaines d’Anoumabo), alors même qu’il en était la tête d’affiche et en assurait la clôture.

En plein milieu de la journée, de12h00 à 13h00 est annoncée une messe de suffrage à la Place Papa-Wemba d’Anoumabo. Et de 13h00 à 16h00 est prévu un moment convivial où le comité d’organisation entend convier les différentes équipes et ses invités au partage d’un repas et de rafraichissements avec les jeunes d’Anoumabo. Il y sera associé des activités animées par les jeunes d’Anoumabo autour des chants, danses et une parade de sapeurs.

Hommage artistique

Un hommage artistique est censé clore la journée à la suite de ceux rendus par les officiels. Les allocutions attendues à l’occasion sont celles du maire de Marcory, l’ambassadrice de la RDC en Côte d’Ivoire, le commissaire général du Femua. Et pour boucler la boucle, le mot de circonstance de Zacharie Bababaswe, chef de la délégation de Kinshasa conviée à l’événement et celui du Cardinal Ekumany, représentant à la fois de Papa Wemba et Viva La Musica en Côte d’Ivoire, souligne le programme de la célébration.Kinshasa organise une messe de suffrage en prélude à la série de manifestations à venir en commémoration des 5 ans du décès de Papa Wemba (DR)

2 : Kinshasa organise une messe de suffrage en prélude à la série de manifestations à venir en commémoration des 5 ans du décès de Papa Wemba (DR)

Cerise sur le gâteau, subséquent au dépôt de gerbes de fleurs, l’hommage artistique portera sur une interprétation du répertoire de Papa Wemba. Des artistes congolais à l’instar de Laëtitia Lokua et José Lenga mais aussi la rappeuse ivoirienne Nash qui chanta en featuring avec Papa Wemba Sapologie, un titre dédié à la sape. Une cérémonie en l’honneur au grand sapeur que fut Papa Wemba de son vivant ne peut pas s’imaginer sans une parade de sapeurs. Pas étonnant que des sapeurs soient tout naturellement aussi associés à l’événement ainsi que des humoristes. Il y aura notamment Ali Asgar, Wassala petit Mangobo, Cesar Uomo, JB Mitsiono et Ingénieur Douglas.

Du côté de Kinshasa, rien de vraiment officiel n’est prévu sinon que la famille de l’illustre disparu a, elle, choisi de faire les choses dans la sobriété le 24 avril. En matinée, à 9h, la veuve Marie-Rose Amazone, sa progéniture et la famille Shungu vont, en compagnie des membres de la Fondation Papa-Wemba ont, comme à l’accoutumée, prévu un recueillement devant sa tombe et d’y déposer des gerbes de fleurs. Ils invitent ensuite les proches et autres mélomanes à la messe de suffrage à la Paroisse Saint-Joseph de Matonge à 15h. L’office religieux sera suivi d’un cocktail dans la cour du Complexe scolaire Monseigneur Moke à quelques pas de l’église. L’on signale nénamoins qu’il s’agit là du lancement des cérémonies à venir qui se tiendront d’ici à juin pour commémorer le cinquième anniversaire de la disparition de feu Shungu Wembadio Pene-Kikhomba, alias Papa Wemba, Bakala dia Kuba.

Avec Adiac-Congo par Nioni Masela

RDC/Patrimoine : la résidence de Papa Wemba sera transformée en musée et en studio d’enregistrement

juin 18, 2020

 

Après avoir été informé de la mise en vente de la résidence du célèbre musicien Papa Wemba, le gouvernement de la RDC a décidé de la racheter. Cette annonce a été faite le samedi dernier par le ministère de la culture et des arts après le conseil des ministres présidé par vidéo conférence par le président Félix Antoine Tshisekendi.

 

Papa Wemba devant la résidence mise en vente (archives-DR)

Mise en vente par la famille du défunt pour la somme de 750.000 de dollars américains, la mythique villa, située dans le quartier chic de Ma Campagne dans la commune de Ngaliéma, sera transformée en musée et en studio d’enregistrement moderne. L’état congolais veut par ce geste conserver l’immense héritage culturel.

Le chanteur congolais est décédé en avril 2016 à 66 ans. Il a laissé derrière lui une carrière bien remplie qui lui a permis d’influencer bon nombre d’artistes africains. Papa Wemba a  largement contribué à l’internationalisation de la musique congolaise, après avoir signé au début des années 1990 sur le label de Peter Gabriel, Realworld. Grâce à ses tubes Maria Valencia  ou  Yolele, il est devenu l’un des emblèmes de la  world music.

Né le 14 juin 1949 à Lubefu, alors au Congo belge, Papa Wemba a commencé la musique vers l’âge de 20 ans. En 1977, il a fondé le label Viva la Musica, qui a formé de nombreuses stars de la musique congolaise et africaine. Souvent surnommé le « père » ou le « roi » de la rumba congolaise, il n’est pourtant pas le créateur du genre musical né dans les années 1950.

Papa Wemba est également l’un des pionniers du mouvement la Sape, la Société des ambianceurs et des personnes élégantes, mouvement à la fois dandy et exubérant qui s’est répandu dans le monde entier grâce à la diaspora congolaise des deux rives du Congo. Le musicien avait aussi fait quelques apparitions au cinéma. Il a joué dans « La vie est belle » en 1987 de Ngangura Dieudonné Mweze et Benoît Lamy, film dans lequel il interprétait le rôle de Kourou, un jeune paysan qui débarque en ville pour faire de la musique et se retrouve à embrasser toutes sortes de profession.

 

Avec Adiac-congo par Sarha Monguia

RDC: Koffi Olomide veut racheter la villa de Papa Wemba à 600.000 dollars, à Kinshasa

octobre 28, 2017

Aux dernières nouvelles Koffi Olomide aurait proposé 600.000 dollars pour en devenir le nouveau propriétaire.

La somptueuse villa de Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba alias Papa Wemba  est mise en vente à Macampagne dans la commune de Ngaliema. 750.000 dollars américains, tel est le prix fixé pour acquérir cette construction du chef du village Molokai, décédé sur scène le 24 avril 2016 à Abidjan. Une source digne de foi et proche de la famille a confirmé cette information.

La résidence du vieux Bokul ne cesse d’alimenter de vives tensions au sein du cercle très fermé de la famille biologique.  Les sœurs et  frères de l’illustre disparu d’une part et les  héritiers et la veuve, Marie-Rose Luzolo dit Amazone, de l’autre.

La décision de vendre cette villa est venue de la belle famille d’Amazone et face à ce lobbying familial, la veuve Wemba, a voulu s’extirper en décidant de commun accord avec ses enfants pour lever l’équivoque.

Il sied de noter que l’idée de vendre cette parcelle ne date pas d’aujourd’hui. Après les obsèques du Rossignol, un des membres de la famille avait suggéré que l’Etat congolais puisse acheter la concession et  la transformer à un musée touristique en mémoire de Bakala Dia Kuba. Mais hélas sa volonté n’a jamais trouvé jusqu’à ce jour un écho favorable auprès des autorités.

Dans la même optique, elles avaient promis d’ériger un monument dans son fief de Molokai dans le quartier Matonge à la gloire de Kuru. Un discours juste pour la consommation tel est le constat amer.

Les courtiers sont alertés et à la recherche des clients dans tous les coins et recoins de la capitale congolaise. Le prix 750.000 dollars américains que d’autres personnes jugent pas à la hauteur du M’Zee et de la situation géographique de la villa (Macampagne).

LE DROIT DE VETO DES FANS ET AMIS DE PAPA WEMBA

Beaucoup de proches de Papa Wemba et ses fans s’opposent à cette décision. Pour eux,  vendre cette parcelle équivaut à effacer la mémoire de l’artiste et pourtant il a consenti beaucoup d’efforts pour  en avoir. Œuvre de tant de jours en un seul jour effacé.

« C’est vraiment triste et inconcevable pour nous les noirs en général et les Congolais en particulier. La rapidité avec laquelle nous souhaitons en finir avec les choses. L’honneur, le prestige sont bafoués en lieu et place de nos intérêts égoïstes. Vive la cupidité. Nous sommes comme nos politiciens, chacun pour soi et Dieu pour tous. C’est souillé sur la mémoire de notre icône. La meilleure de l’honorer était de pérenniser ce bijou » a révélé un fan inconditionnel de Papa Wemba très déçu qui se prénomme Richard.

L’exemple de l’immeuble “1, 2, 3 chez maman Kulutu” sur Kasa-Vubu de François Luambo Luanzo Makiadi est éloquent. L’orchestre Jet 7 de Ferré Gola y répète chaque mardi et vendredi en dépit de la mort de Luambo en 1989 soit 28 ans.

Papa Wemba a vu le jour le 14 juillet en 1949 à Lubefu au Kasai-Oriental. Le patron de Viva la Musica est décédé à Abidjan sur scène le 24 avril 2016 lors du Festival de Musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). Il interprétait l’opus “Est-ce que“. Wait and See!

Sacer-infos-com par Stany Franck

RDC/Kinshasa: Les enfants de papa Wemba visitent la tombe de leur père

mai 7, 2016

Samedi 7 mai 2016, les enfants de papa Wemba ont tous éprouvé le désir d’aller se recueillir sur sa tombe.

Épreuve douloureuse. Témoignage d’affection. Il était difficile de contenir les larmes devant son tombeau inondé de gerbes de fleurs, dans ce cimetière situé à 80 km de la ville.

Papa Wemba est mort dimanche 24 avril, à Abidjan, en plein concert, où il était invité,  au Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA).

Il avait 66 ans et laisse derrière lui un riche répertoire de musique, de nombreux orphelins et fans qui restent inconsolables.

Papa Wemba, ta mort sur scène est une expression profonde pour l’amour de la musique et du public.

Car ta voix immuable et inaltérable continuera à résonner dans nos oreilles pour l’éternité.

Tes pas de danse d’élégante jeunesse, dans la jouvence de ton corps, produisaient la flamme de ton charme: nous les répéterons, à la fois, pour honorer ta mémoire mais aussi pour signer ton écriture de grand chanteur et ambianceur.

Bernard NKOUNKOU

RDC: Kinshasa rend un dernier hommage à Papa Wemba

mai 4, 2016

Une effigie géante du chanteur Papa Wemba devant le siège du Parlement congolais, Kinshasa, le 2 mai 2016.

Une effigie géante du chanteur Papa Wemba devant le siège du Parlement congolais, Kinshasa, le 2 mai 2016. Crédits : JUNIOR KANNAH/AFP
Des milliers de Congolais ont rendu, mercredi 4 mai, un dernier hommage à leur idole, le chanteur Papa Wemba, lors d’une messe en la cathédrale de Kinshasa, avant son inhumation prévue dans l’après-midi, à environ 80 km de la capitale.
Devant la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Kinshasa, où les funérailles de Papa Wemba ont été célébrées, mercredi 4 mai 2016.
Devant la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Kinshasa, où les funérailles de Papa Wemba ont été célébrées, mercredi 4 mai 2016. Crédits : John bompengo /AP

Au moins 2 000 personnes ont assisté à cette cérémonie à la mémoire de l’artiste à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame du Congo, et jusqu’à 10 000 personnes s’étaient massées souvent dès l’aube aux abords de l’édifice religieux, suivant l’office sur plusieurs écrans géants.

La cérémonie, présidée par l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, a vu la présence de plusieurs évêques, dont le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), Mgr Nicolas Djomo, et d’une soixantaine de prêtres.

Lire aussi : Papa Wemba pouvait-il être sauvé ?

Egalement présent, le gouverneur de Kinshasa et ami de longue date de Papa Wemba, André Kimbuta. Il a salué « un maître de l’art », un « homme de talent et de génie » et enfin, « l’homme du spectacle, mort en spectacle ».

Grand héros et prince de la SAPE

Papa Wemba est mort à 66 ans, en plein concert, dimanche 24 avril, alors qu’il participait au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), un quartier populaire d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Depuis son rapatriement dans la capitale congolaise, la dépouille a fait l’objet de nombreux hommages, chacun voulant saluer la star, élevée à titre posthume au rang de grand officier de l’ordre national des Héros Kabila-Lumumba, la plus haute distinction du pays.

Le président congolais Joseph Kabila et divers membres du gouvernement présentent l'hommage de la nation à Papa Wemba, élevé au rang de Héros national Kabila-Lumumba, le 2 mai 2016.

Le président congolais Joseph Kabila et divers membres du gouvernement présentent l’hommage de la nation à Papa Wemba, élevé au rang de Héros national Kabila-Lumumba, le 2 mai 2016. Crédits : JUNIOR KANNAH/AFP

Lors de ces trois jours de funérailles officielles, sa dépouille a été exposée lundi et mardi au Palais du peuple, siège du Parlement. Dès mardi, les Kinois avaient rivalisé d’ingéniosité pour mettre au point leurs banderoles en hommage au « baobab » ou encore au « chef coutumier », en référence au titre qu’il s’était lui-même donné dans son fief de Molokai, à quelques rues de là, au cœur du quartier populaire de Matonge, dans le centre de Kinshasa.

Voix haut perchée et personnalité flamboyante, le « rossignol » Papa Wemba était l’une des grandes figures de la rumba congolaise et le prince de la SAPE (Société des ambianceurs et des personnes élégantes), mouvement dont il a été l’un des initiateurs dans les années 1970 et qui se caractérise par l’audace vestimentaire.

Lemonde.fr

RDC/Kinshasa: Dernière messe en hommage à Papa Wemba avant son inhumation

mai 4, 2016

Des milliers de Congolais ont rendu mercredi matin un dernier hommage à leur idole, le chanteur Papa Wemba, lors d’une messe en la cathédrale de Kinshasa. Son inhumation est prévue dans l’après-midi dans la périphérie de la capitale.

« Depuis trois jours, comme un seul homme, le peuple congolais », l’Afrique et le monde « pleurent celui qu’il est convenu d’appeler le père de la rumba congolaise », a déclaré lors de cette messe l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, saluant également « les mérites » d’un « vaillant musicien ».

Six évêques, une soixantaine de prêtres, des membres de la famille de Papa Wemba, des officiels, célébrités et anonymes, étaient présents en la cathédrale Notre-Dame du Congo pour cette messe à la mémoire du chanteur.

Avant la célébration, le cardinal Monsengwo, accompagné du président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) Mgr Nicolas Djomo et d’autres évêques, se sont inclinés quelques minutes devant la dépouille du « roi de la rumba congolaise », devant sa veuve en pleurs.

Trois jours de funérailles
Dès l’aube mercredi, des milliers de personnes se sont rassemblées aux abords de la cathédrale pour assister au passage de la dépouille du chanteur. Nombre de fans n’ont pas pu accéder à l’intérieur de la cathédrale déjà bondée.

La dépouille du roi de la rumba congolaise avait été exposée lundi et mardi au Palais du peuple, siège du Parlement où les travaux avaient été suspendus temporairement.

Dès lundi, après le rapatriement du corps d’Abidjan, le chanteur a été décoré de la plus prestigieuse décoration en RDC par le président congolais Joseph Kabila. Durant ces trois jours de funérailles officielles, les hommages se sont succédés.

Né il y a 66 ans dans le centre de la République démocratique du Congo, le chanteur s’est effondré en plein concert en Côte d’Ivoire où il participait au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), un quartier populaire d’Abidjan.

Romandie.com

RDC: Kinshasa rend hommage à Papa Wemba, le roi de la rumba congolaise

mai 2, 2016

Kinshasa et la République démocratique du Congo (RDC) ont rendu lundi un hommage au roi de la chanson congolaise, Papa Wemba, décédé le 24 avril dernier. Il a été décoré à titre posthume par le président Joseph Kabila.

« Au nom du peuple congolais et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous élevons à titre posthume à la dignité de grand officier de l’ordre national des Héros nationaux Kabila-Lumumba, pour les mérites, les loyaux et éminents services rendus à la nation congolaise », a déclaré M. Kabila avant de déposer la médaille de l’ordre sur le cercueil. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant le parlement où le corps du musicien était exposé.

Né dans le centre de la RDC, le musicien est mort brusquement sur scène, micro à la main, dimanche 24 avril, alors qu’il participait à un festival de musique à Abidjan. Il était âgé de 66 ans.

Un peu plus tôt avait eu lieu la levée du corps à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa où la dépouille avait été transportée après son rapatriement d’Abidjan jeudi dernier. Les obsèques sont prévues mercredi dans la périphérie de la capitale congolaise.

Romandie.com

Côte d’Ivoire: Abidjan rend hommage à Papa Wemba

avril 27, 2016

 

 

Le cercueil blanc de Papa Wemba, roi de la rumba congolaise décédé sur scène à Abidjan, est apparu aujourd’hui sous des applaudissements et une mélodie de l’artiste lors d’une cérémonie d’hommage dans la capitale ivoirienne, avant le rapatriement demain de la dépouille à Kinshasa. La veuve du chanteur, Marie Rose dit maman Amazone, inconsolable, était soutenue par ses proches et de nombreux anonymes surtout des Congolais vivant à Abidjan qui ont pris d’assaut la salle de l' »Ivosep (Pompes funèbres) de Treichville, un quartier populaire d’Abidjan. Le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a assisté à la cérémonie, entouré de nombreux membres de son gouvernement.

L’ancien président ivoirien (1993-1999) Henri Konan Bédié, « parrain » du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) était également présent, aux côtés de Salif Traoré, dit A’Salfo, leader de Magic System et organisateur du festival. « Un artiste ne meurt pas. Un artiste meurt pour être encore plus grand. Papa Wemba mort, est désormais plus grand que vivant », a déclaré le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman.  Papa Wemba est décédé à 66 ans dans la nuit de samedi à dimanche après un malaise sur scène à Abidjan, où il participait au festival à Anoumabo, quartier populaire d’Abidjan qui a vu naître Magic System, groupe star de la musique ivoirienne.

La cérémonie devait se poursuivre jusque tard dans la soirée avec un concert d’hommages à Treichville. Les hommages se sont multipliés pour saluer un des chanteurs africains les plus populaires d’Afrique et le prince de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes), mouvement dont il a été l’un des initiateurs au Zaïre dans les années 70 et qui se caractérise par les plus grandes audaces vestimentaires.

 

Par Lefigaro.fr avec AFP