
Bernard Kolelas et Parfait!
Enlèvement, séquestration, intox, corruption, etc
Depuis la clôture des travaux du dialogue alternatif où les partisans du non au changement de la constitution ont affiché leur unité, suivi de l’accord conclu entre diverses personnalités et partis politiques, qui a donné naissance à la plate-forme dénommée, Initiative pour la Démocratie au Congo (IDC), Sassou et ses collabos ont piqué une crise de nerf sans précédent, qui peut se résumer par plusieurs actes.
Acte 1 : En effet, après avoir vu Guy-Brice Parfait Kolélas et André Okombi Salissa sortir d’une même voiture à cette occasion, Denis Sassou N’Guesso, troublé, est descendu très très bas, en convoquant les oncles maternels et les sœurs de Parfait Kolélas pour leur demander de le persuader et de le pousser à abandonner ses positions tranchées concernant changement de la constitution et toutes les autres questions qui s’y référent. Peine perdue ! Parfait Kolélas est donc déterminé à poursuivre sa voie bien tracée.
Acte 2 : Irrité par l’accord portant naissance de l’IDC, signé par Bowao, Okombi, Kolélas, Nzinga-Mabio, Bouboutou-Bemba et Serge Blanchard Oba, Sassou N’Guesso a instruit ses services compétents pour empêcher Blanchard Oba d’aller se faire soigner en France, en violation flagrante du droit à la santé et des conventions internationales qui prônent le respect par les Etats des libertés fondamentales.
Acte 3 : Pour pousser, si possible, André Okombi Salissa au suicide et au chantage, comme ce fut le cas du colonel Marcel Ntsourou, l’ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité (CNS), les services de Sassou N’Guesso ont procédé à l’enlèvement et à la séquestration d’un proche d’Okombi Salissa, Doudou, qu’ils ont détenu à la tristement célèbre Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Acte 4 : Le pouvoir dictatorial de Brazzaville, dirigé par Sassou N’Guesso, devenu depuis belle lurette un grand spécialiste dans les manœuvres machiavéliques visant à diviser les familles politique et biologique, aurait mis en chantier des gens, avec d’importants moyens financiers chiffrés en dizaine de millions de francs, pour descendre Parfait Kolélas par le biais de son frère cadet et Cie.
Sassou aurait tout financé pour avoir la peau de Parfait Kolélas
Pour preuve, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 août 2015, le pouvoir tyrannique de Brazzaville aurait incité Landry Kolélas, le frère cadet de Parfait Kolélas, à quitter aux frais de ce régime despotique Paris où il se fait soigner depuis plusieurs mois, pour regagner Brazzaville où il va animer le dimanche 9 août une conférence de presse. Il devrait immédiatement repartir en France dans les deux jours qui suivront pour continue son traitement.
Loin d’anticiper sur le thème de cette conférence, de nombreux observateurs pensent que Landry Kolélas, déchu du bureau exécutive national du Mouvement Congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), qui est actuellement vice-maire de la ville de Brazzaville, vient pour jouer le mauvais rôle que lui aurait été assigné par le régime Sassou, celui de s’opposer aux statuts et règlement intérieur du MCDDI et à son frère aîné, Guy-Brice Parfait Kolélas, secrétaire général du MCDDI et actuel ministre de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat, dans le gouvernement Sassou.
D’aucuns se rappelleront que le ministre Parfait Kolélas était le mardi 5 août 2015 l’invité «d’Afrique matin», une émission de la Radio France Internationale (RFI). Interviewé par Christophe Boibouvier, le secrétaire générale du MCDDI a réitéré son refus d’adhérer à la dynamique du changement de la constitution, lancée par le parti au pouvoir, le Parti congolais du travail (PCT), dirigé par Denis Sassou-N’Guesso.
Selon lui, «le président Sassou ne devrait plus briguer un troisième mandat au moyen d’une réforme constitutionnelle. Car, la constitution actuelle qui a permis au Congo de vivre en paix, ne lui accord que deux mandats de sept ans chacun. Et son dernier mandat va prendre fin en 2016». Ainsi, au nom de l’alternance démocratique et conformément aux statuts de son parti, Guy-Brice Parfait Kolélas estime qu’il est légitime pour lui de briguer la Magistrature suprême l’année prochaine.
Le sale boulot de Landry Kolélas et Compagnie
L’on se souviendra qu’en 2014 Landry Kolélas s’était levé contre son frère aîné, en lui reprochant d’avoir dénoncé le non respect, par le PCT, des clauses de l’alliance PCT-MCDDI. En avril 2015, Landry Kolélas, piqué on ne sait par quel moustique ou démon, depuis Paris où il suit son traitement, avait condamné toutes décisions prises à l’issue du premier congrès national extraordinaire du MCDDI. Parmi les décisions récusées par Landry Kolélas figurent celles concernant la relecture des clauses de l’alliance PCT-MCDDI ; l’ouverture du MCDDI aux autres forces politiques en vue de conclure de nouveaux partenariats et la désignation d’un candidat du MCDDI pour la présidentielle de 2016.
Bref, tout observateur aguerri de la vie politique du pays peut se rendre compte que Landry Kolélas a été dressé comme un chien pour aboyer contre son frère aîné. Et il n’est pas seul à être commis à cette sale besogne. Sa sœur Théodorine Miancongo, députée élue pour le compte de Goma Tsé-Tsé, un des districts relevant du département du Pool, aurait été aussi instrumentalisée pour jouer le même rôle contre leur frère Guy-Brice Parfait Kolélas. Il va sans dire que ce sale boulot a dû être accompagné de sacs d’argent, communément appelés par les Congolais, «nguiris», prélevés au trésor public au profit du pouvoir en place pour satisfaire ses ambitions mafieuses.
Jusqu’à quand le régime Sassou continuera-t-il à s’inspirer de la politique de «diviser pour régner» ?
Un adage dit : «Chaque chose en son temps». Ainsi, on peut tromper le peuple un temps, mais on ne peut pas le tromper tout le temps. Le pouvoir de Brazzaville le sait, mais pense qu’il a encore de beaux jours devant lui pour perpétuer sa politique de diviser les partis et les hommes qui les animent, pour mieux régner. Erreur ! Car, le peuple congolais a cessé d’être dupe. Landry Kolélas lui-même sait qu’il a vendu son âme au Diable, en acceptant, les yeux fermés, de poignarder son frère aîné dans le dos. Sa conscience le lui rappellera toute sa vie.
Au fait ! Landry Kolélas ne se moque que de sa propre vie. Il se dit que sa santé ne lui étant plus garantie, alors autant mieux se comporter en Kamikaze, notamment en terroriste porteur d’une bombe, prêt à la placer sous la voiture de Parfait Kolélas ou dans sa maison et à se faire tuer dans l’explosion avec son frère aîné. Pourvu que le commanditaire de ce sale boulot soit satisfait de la mission accomplie : celle d’avoir réussi à détruire un allié politique, devenu adversaire politique, au seul motif d’avoir dit «NON AU CHANGEMENT DE LA CONSTITUTION et rappeler à Denis Sassou N’Guesso qu’il est le médiateur dans plusieurs pays en crise en Afrique. Il devrait quitter sans problème le pouvoir en 2016».
Où est donc passée la liberté d’expression ou d’opinion ?
Selon nos informations, la plupart des participants à la dite conférence et les personnes qui iront accueillir Landry, surnommé Juda Iscariote, recevront au minimum dix mille francs CFA chacun. Ces derniers ne seront pas pour la plupart des membres du MCDDI, mais plutôt des ramassis instrumentalisés par Mpila.
Zenga-mambu.com par Ghys Fortune DOMBE BEMBA