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États-Unis: 12 agents russes inculpés pour le piratage du parti démocrate en 2016

juillet 13, 2018

Le procureur spécial chargé de l’enquête sur une ingérence du Kremlin dans la présidentielle américaine de 2016 a inculpé douze agents du renseignement russe pour avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate pendant la campagne / © AFP/Archives / Alex Edelman

Trois jours avant le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le procureur spécial chargé de l’enquête sur une ingérence du Kremlin dans la présidentielle américaine de 2016 a inculpé vendredi douze agents du renseignement russe pour avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate.

L’enquête du procureur Robert Mueller, qui s’intéresse aussi aux soupçons de collaboration entre Moscou et l’équipe de Donald Trump pour la victoire, empoisonne depuis plus d’un an le président américain. Ce dernier dément toute collusion et dénonce une « chasse aux sorcières » menée par un FBI à la solde des démocrates, tandis que Moscou nie toute ingérence dans l’élection.

– Opération de grande envergure –

Les inculpés, tous membres des services de renseignement de l’armée russe (GRU), sont accusés d’avoir conduit « des opérations informatiques de grande envergure » entre mars et novembre 2016 pour s’introduire dans les ordinateurs de volontaires et responsables démocrates, voler des documents internes et « organiser » leur publication « pour s’ingérer dans l’élection », selon l’acte d’accusation.

Aucun des inculpés ne semble bénéficier d’une importante notoriété en Russie.

Les agents auraient utilisé un faux site internet, DCLeaks, et un faux pirate informatique dénommé Guccifer 2.0 pour diffuser les documents volés sur internet. Ils auraient également transféré des documents « à une autre organisation » non nommée, vraisemblablement WikiLeaks.

Mais ces opérations n’ont pas eu d’impact sur le scrutin de novembre et le dossier d’inculpation n’a pas démontré de collaboration intentionnelle entre des Américains et des agents russes, a souligné vendredi le numéro 2 du ministère de la Justice, Rod Rosenstein.

Cette annonce met toutefois la pression sur Donald Trump qui rencontre lundi son homologue russe, Vladimir Poutine, à Helsinki, pour tenter de réchauffer des relations tendues.

« Je vais absolument et fermement poser la question » de l’ingérence russe pendant la rencontre, a affirmé vendredi le président américain, qui prenait le thé avec la reine d’Angleterre à Londres quand les inculpations ont été rendues publiques.

Les démocrates, furieux, ont réclamé l’annulation du tête-à-tête, mais la Maison Blanche a confirmé qu’il aurait bien lieu.

M. Trump « devrait annuler sa rencontre avec Vladimir Poutine jusqu’à ce que la Russie prenne des mesures visibles et transparentes pour prouver qu’elle ne fera pas d’ingérence dans les élections à venir », a déclaré le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, alors que des élections parlementaires auront lieu en novembre.

Le malaise était aussi palpable chez certains républicains. L’influent sénateur John McCain a suggéré au président américain d’annuler la rencontre « s’il n’est pas prêt à demander des comptes à M. Poutine ».

– « Décisions très importantes » –

Rod Rosenstein a démenti tout lien entre l’annonce des inculpations et le sommet d’Helsinki.

La date de cette annonce « est celle des faits, des preuves et de la loi qui détermine ce qui est suffisant pour présenter une inculpation à cet instant », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, soulignant que M. Trump avait été informé de ces inculpations.

« Il était important que le président sache quelles informations nous avions découvertes car il doit prendre des décisions très importantes pour le pays », a expliqué M. Rosenstein.

Une porte-parole de la Maison Blanche s’est félicitée que le dossier écarte une collusion.

Lindsay Walters a souligné « l’absence d’allégation sur une implication intentionnelle de quiconque au sein de la campagne (Trump) et l’absence d’allégation sur le fait que ce piratage ait affecté le résultat de l’élection, ce qui correspond à ce que nous avons toujours dit ».

Dans cette vaste enquête, 13 ressortissants et trois sociétés russes ont été inculpés en février pour avoir tenté depuis la Russie de déstabiliser la campagne en utilisant les réseaux sociaux.

Quatre conseillers de Donald Trump ont été poursuivis pour leurs liens avec des responsables russes, mais aucune preuve d’une collusion n’a été établie.

En juin 2017, la démocrate Hillary Clinton avait accusé l’équipe de M. Trump et la Russie de s’être coordonnées pour faire dérailler sa campagne et favoriser la victoire de son adversaire républicain.

Elle avait pris l’exemple des messages piratés du président de son équipe de campagne, John Podesta, qui avaient été diffusés par WikiLeaks en octobre, dans l’heure ayant suivi la divulgation dans la presse d’une vidéo de Donald Trump tenant des propos obscènes sur les femmes.

En juillet 2016, peu avant la convention démocrate, WikiLeaks avait aussi publié près de 20.000 messages de responsables du parti démocrate contenant des secrets internes.

Romandie.com avec(©AFP / 13 juillet 2018 23h45)

Alliance étonnante en Italie entre MM. Renzi et Berlusconi

novembre 13, 2014

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a conclu un nouvel accord avec Silvio Berlusconi sur la réforme électorale. Cette étonnante alliance a été saluée jeudi comme un grand pas en avant vers une Italie libérée de son instabilité gouvernementale chronique.

Selon l’accord conclu mercredi soir entre le bouillonnant dirigeant de centre-gauche et son prédécesseur de droite sur le déclin, le nouveau mode de scrutin visant à créer des gouvernements solides appuyés sur des majorités claires devrait être approuvé avant Noël.

« L’Italie a besoin d’un système institutionnel qui garantisse la capacité de gouverner (et) d’un vainqueur clair les soirs d’élections », ont déclaré MM. Renzi et Berlusconi dans un communiqué commun. Selon la presse, cet accord dénote la faiblesse de Silvio Berlusconi dont le parti, déchiré par des dissensions internes, plafonne à 15% des intentions de vote.

Intérêts totalement divergents
Au-delà des déclarations de principe, les deux hommes ont des intérêts totalement divergents en ce qui concerne au moins deux points essentiels de la loi électorale.

M. Renzi veut attribuer « la prime au vainqueur » au parti qui obtiendra 40% des voix au premier tour, son Parti démocrate (PD) a même dépassé ce score aux récentes élections européennes, ou qui arrivera premier au ballottage, de manière à obtenir une majorité compacte pour gouverner.

M. Berlusconi veut en revanche attribuer cette prime non pas à un seul parti mais à la coalition qui arriverait à 40% ou gagnerait le ballotage car cela lui permettrait de rassembler autour de son mouvement, Forza Italia (FI), et en dictant ses conditions, les autres partis du centre droit, tous moins bien placés dans les sondages.

Pourcentages en question
De même, le seuil minimum pour qu’un parti puisse entrer au Parlement est de 3% dans les projets de M. Renzi, de manière à tranquilliser ses actuels alliés, dont le Nouveau centre droit (NCD), des formations proches de ce chiffre dans les intentions de vote et qui pourraient ainsi rester indépendantes.

Il est de 5% en revanche pour M. Berlusconi, qui souhaiterait également utiliser cet argument pour contraindre les autres formations plus petites du centre droit de se joindre à FI dans la compétition électorale.

Solidité trompeuse
Les deux hommes ont décidé d’aller de l’avant, loi électorale et réforme du Sénat, mais quand il s’agira de voter sur les deux points litigieux, chaque partie sera libre de procéder comme elle l’entend.

« C’est comme si je disais : ‘oui, ma femme me trompe, mais je n’ai rien contre et, au contraire, notre mariage n’a jamais été aussi solide' », a illustré de manière imagée un haut responsable de FI, sous le couvert de l’anonymat, cité par le quotidien « La Stampa ».

Romandie.com

Nouvelle crise: démission des ministres du parti de Berlusconi

septembre 29, 2013

Les ministres du parti du Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi ont démissionné à sa demande du gouvernement de coalition que dirige Enrico Letta. L’annonce a été faite samedi soir par le vice-président du Conseil et dirigeant de PDL Angelino Alfano cité par l’agence de presse italienne Ansa.

Silvio Berlusconi avait indiqué samedi avoir demandé aux ministres PDL d’envisager une démission immédiate. Il juge qu’Enrico Letta a enfreint le « pacte de coalition » unissant le Parti démocrate (centre gauche, dont Letta est issu) et Peuple de la liberté.

Le Cavaliere lui reproche notamment d’avoir réclamé un vote de confiance au Parlement, qu’il qualifie d’ultimatum « inadmissible et inacceptable ». Il le critique aussi pour avoir gelé dans l’intervalle toutes les décisions du gouvernement.

Cette nouvelle crise survient cinq mois à peine après la naissance au forceps d’un gouvernement de large entente. Elle est le produit de la possible éviction de Berlusconi du Sénat à la suite de sa condamnation définitive pour fraude fiscale dans l’affaire Mediaset.

Une commission sénatoriale doit se réunir le 4 octobre pour se prononcer sur une éventuelle déchéance du « Cavaliere ».

Hausse de la TVA

Vendredi, Enrico Letta, rentré précipitamment de New York pour affronter la crise politique, avait convoqué un conseil des ministres pour tenter d’obtenir des ministres PDL qu’ils entérinent des mesures budgétaires. Parmi elles figure relèvement du taux de TVA de 21 à 22%.

Cette hausse de la TVA, décidée par le gouvernement précédent, devait entrer en vigueur le 1er octobre. Toutefois, les ministres membres du PDL ont maintenu leur opposition. Leur parti a mené campagne contre le relèvement de la TVA.

Vote de confiance

A l’issue du conseil des ministres, Enrico Letta a annoncé que toute décision sur les mesures budgétaires était suspendue en l’attente du vote de confiance.

Avec la chute du cabinet Letta, le président Giorgio Napolitano devrait choisir entre des élections législatives anticipées ou la recherche d’une autre coalition.

Romandie.com

Italie : la ministre Kyenge essuie de nouvelles insultes racistes

mai 9, 2013
La ministre italienne de l'Intégration, Cécile Kyenge, est visée par des groupuscules racistes. La ministre italienne de l’Intégration, Cécile Kyenge, est visée par des groupuscules racistes. © AFP

Un groupuscule italien d’extrême droite, Forza Nuova, a exposé une banderole raciste et insultante envers la ministre italienne de l’Intégration, Cécile Kyenge. Italo-Congolaise, celle-ci fait l’objet d’attaques nauséabondes de la part de l’extrême droite depuis sa nomination au gouvernement, le 28 avril.

« Kyenge, retourne au Congo », pouvait-on lire sur une banderole accrochée dans la nuit du 8 mai devant le siège du Parti Démocrate (PD), dont elle est membre, à Macerata, dans le centre de l’Italie, près de la côte adriatique. Un acte qui porte la signature de Forza Nuavo, un groupuscule italien d’extrême droite.

« On ne peut pas vendre au rabais la citoyenneté italienne à des éléments étrangers à notre culture, comme on ne peut pas obliger les citoyens à applaudir un modèle de société multiraciale comme celui de la banlieue parisienne », ont ajouté plus tard les membres de Forza Nuavo dans un communiqué.

Le péché de Cécile Kyenge ? Être la première femme noire de l’histoire de l’Italie à accéder au rang de ministre. Ses détracteurs lui reprochent également de vouloir ouvrir un débat sur le droit de la citoyenneté basé sur le droit du sol.

« Ce n’est pas eux qui vont m’arrêter », a réagi Cécile Kyenge, 49 ans, arrivée en Italie en 1983 de la République démocratique du Congo. « Je veux susciter un débat et non imposer un modèle », a-t-elle ajouté.

« Actions de fascistes »

De nombreuses voix se sont élevées pour défendre la ministre de l’Intégration, nommé le 28 avril, qui se dit « noire et fière de l’être ». Nichi Vendola, leader du parti SEL de gauche et président des Pouilles, une région du sud, a dénoncé « les misérables actions des fascistes » contre Cécile Kyenge qui a déjà été victime d’insultes racistes provenant de groupes d’extrême droite ou de membres du parti populiste et xénophobe de la Ligue du Nord.

Le célèbre footballeur italien d’origine ghanéenne, Mario Balotelli, s’est dit prêt à participer à une campagne contre le racisme, lancée par Cécile Kyenge.

Dix jours plus tôt, Mario Borghezio, ancien sénateur italien, affirmait publiquement : « Je suis raciste, je ne l’ai jamais nié. La ministre Kyenge doit rester chez elle, au Congo. C’est une étrangère dans ma maison. Qui l’a dit qu’elle est italienne ? Sa nomination a été une grande connerie. » Un « choix de merde, un éloge à l’incompétence (…) Kyenge a la tête d’une femme au foyer », avait-il ajouté.

Les principaux dirigeants du pays et la presse italienne prennent en revanche la défense de la ministre. « Cécile Kyenge est fière d’être noire et nous sommes fiers de l’avoir dans notre gouvernement comme ministre de l’Intégration », avaient déjà affirmé, dans un communiqué conjoint, le chef du gouvernement, Enrico Letta, et son adjoint, Angelino Alfano.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le président Giorgio Napolitano a dissous le Parlement italien

décembre 22, 2012

Le président Giorgio Napolitano a dissous samedi le Parlement en Italie, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées fin février au lendemain de l’adoption du budget 2013 et de la démission du président du Conseil, Mario Monti. Le gouvernement sortant de « techniciens » de Mario Monti, chargé d’expédier les affaires courantes, a annoncé dans la foulée que le scrutin aurait lieu les 24 et 25 février.

« Je viens tout juste de signer le décret sur la dissolution du Parlement », a déclaré à la presse Giorgio Napolitano à l’issue de brèves consultations avec les dirigeants des partis politiques, dont la tenue a surpris les observateurs. « Nous avons souligné que des élections vont avoir lieu avec un gouvernement non élu de technocrates, et que ce gouvernement, représenté par le Premier ministre, devait rester en retrait », a rapporté Fabrizio Cicchitto, chef du groupe parlementaire à la Chambre des députés du Peuple de la liberté (PDL, centre-droit), de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi.

Les derniers sondages en date continuent à placer le Parti démocrate (PD, centre-gauche), mené par Pier Luigi Bersani, largement en tête, avec plus de 30% d’intentions de vote. Mais mais il pourrait cependant avoir besoin de former une coalition avec le centre pour s’assurer la majorité à la chambre et calmer les marchés.
Le PDL est quant à lui largement distancé, les sondages lui donnant entre 15% et 18% d’intentions de vote, derrière le Mouvement 5 Etoiles, la formation de l’humoriste Beppe Grillo, hostile aux politiques de rigueur et aux partis traditionnels.

PAS D’ANNONCE DE MONTI

Après 13 mois passés à la tête du gouvernement, Mario Monti, a démissionné vendredi, après le vote du budget 2013 par le Parlement, comme il l’avait promis à la suite d’une fronde parlementaire menée par les élus du PDL.

L’ancien commissaire européen, qui a remis sa démission au président Giorgio Napolitano, avait été nommé en novembre 2011 à la tête d’un « gouvernement de techniciens » non issu des élections pour aider l’Italie à sortir de la crise financière.

Mario Monti, qui donnera une conférence de presse dimanche, mais devrait se contenter d’évoquer ses réformes plutôt qu’une éventuelle candidature aux législatives, jugée de moins en moins probable. « Dimanche, il présentera probablement un mémorandum sur sa politique, il ne devrait prendre aucune décision et ne s’impliquer directement en aucune manière avant que Noël soit passé », a précisé un proche de Mario Monti.

Plusieurs formations centristes espéraient obtenir le soutien du président sortant du Conseil, mais semblent désormais se résigner à son retrait. « Monti aurait donné plus de sens à notre initiative, mais cela ne change rien », a affirmé sur la chaîne TGCom 24 Ferdinando Adornato, membre de l’Union du centre (UDC). « Ce que Bersani et Berlusconi proposent, ça ne suffit pas à changer les choses par rapport à ce qu’elles étaient avant l’arrivée de Monti. »

Le Monde.fr avec Reuters

Tunisie: le président de l’Assemblée met en garde contre « chaos et rébellion »

mars 30, 2012

Le président de l’Assemblée constituante tunisienne Mustapha  Ben Jaafar a mis en garde vendredi contre « le chaos » et la « rébellion »,  soulignant que des « événements dangereux » s’étaient produits récemment en  Tunisie.

« Notre pays a enregistré dernièrement des phénomènes dangereux comme des  appels à tuer et s’entretuer, des profanations du Coran et de lieux saints,  l’abaissement du drapeau national », a rappelé M.  Ben Jaafar à l’ouverture d’un  débat sur la situation sécuritaire à l’Assemblée constituante, en présence de  trois ministres du gouvernement.

Il a aussi évoqué « l’assassinat d’un prédicateur (à Tunis le 11 mars), des  conflits tribaux (deux morts cette semaine dans la région de Gafsa), des  agressions verbales et physiques sur des journalistes, des artistes et même des  policiers, des cours entravés à l’université et des sit in anarchiques ».

« Ce qui s’est passé menace la cohésion sociale.  La liberté ne veut pas dire  chaos ni rébellion », a-t-il déclaré.

Les incidents liés à la mouvance salafiste radicale se sont multipliés au  cours des derniers mois en Tunisie, où la question identitaire et religieuse a  monopolisé le débat.

S’exprimant brièvement, le ministre de l’Enseignement supérieur Moncef Ben  Salem a « regretté » de « devoir s’expliquer sur un phénomène marginal », le port du  niqab à l’université, alors qu’il « y a plus important à débattre, comme la  construction de la Tunisie ».

La faculté des Lettres de la Manouba près de Tunis a été entravée pendant  plus de trois mois par un groupe d’étudiants et de salafistes réclamant  l’autorisation des filles en niqab (voile islamique intégral) en cours et en  examen, ce que refuse catégoriquement l’administration.  Le corps enseignant a  dénoncé l’inertie de son autorité de tutelle dans cette affaire.

La députée du Parti démocrate progressiste (PDP, opposition) Maya Jribi a  accusé le gouvernement d' »occulter certains phénomènes extrémistes ».

Pour sa part, le président du groupe parlementaire d’Ennahda, le parti  islamiste dominant à l’Assemblée, a estimé qu’il y avait « une grave dérive  sécuritaire » et dénoncé des tentatives pour « détourner les objectifs de la  révolution » tunisienne.

Jeuneafrique.com avec AFP