Posts Tagged ‘participation’

Canada: Justin Trudeau a participé à une marche contre l’islamophobie à London

juin 5, 2022
Justin Trudeau discute avec une jeune femme.

Le premier ministre Justin Trudeau était à London dimanche. Radio-Canada/Talia Ricci/CBC

Des centaines de personnes, y compris le premier ministre canadien Justin Trudeau, ont participé à une marche pour souligner le triste anniversaire de l’attaque au camion-bélier qui a tué une famille musulmane à London, en Ontario.

La marche a débuté dimanche après-midi à l’école secondaire Oakridge et a pris fin devant la mosquée de London.

Quatre membres de la famille Afzaal ont été tués le 6 juin 2021. Un cinquième a été blessé. La famille faisait une promenade lorsqu’un homme au volant d’un véhicule les a happés. À l’époque, les policiers ont déclaré qu’ils croyaient que l’attaque était motivée par la haine.

L’homme fait face à quatre chefs d’accusation de meurtre au premier degré et d’un chef d’accusation de tentative de meurtre. Des accusations de terrorisme ont aussi été ajoutées.

[La famille Afzaal], c’était nos amis, a déclaré Aisah Rashid, qui a participé à la marche de dimanche avec sa famille. Les événements prévus [dimanche] et [lundi] facilitent processus de guérison, car l’année a été vraiment, vraiment difficile pour la communauté musulmane du monde entier, tout particulièrement à London, en Ontario.

Yumna Afzaal, 15 ans, sa mère et son père, Madiha Salman, 44 ans, et Salman Afzaal, 46 ans, ainsi que sa grand-mère, Talat Afzaal, 74 ans, sont morts il y a un an.Des gens devant une école secondaire.

Les manifestants se sont rassemblés devant l’école secondaire Oakridge avant la marche. Photo : Radio-Canada/Talia Ricci/CBC

Les amis de Yumna, qui était en 9e année à l’école secondaire où les gens se sont rassemblés dimanche, ont organisé cette marche en mémoire de l’adolescente et en signe de solidarité. L’année dernière, pendant leur processus de deuil, ils ont créé un groupe appelé Youth Coalition Combating Islamophobia [YCCI, Coalition jeunesse pour combattre l’islamophobie, traduction libre].

Avec cette manifestation, nous voulons reprendre les rues, affirmer la présence de la communauté [musulmane] et donner la possibilité aux citoyens de London de montrer à nouveau leur solidarité, a déclaré Selma Tobah, organisatrice de la YCCI.

L’année dernière, des milliers de personnes, y compris des politiciens, se sont rendues à London pour participer à une marche similaire.

Les efforts du gouvernement

Le premier ministre Justin Trudeau était à London dimanche. Il a rencontré les jeunes organisateurs de la marche dans la bibliothèque de l’école.

Il les a remerciés pour leur travail et s’est dit honoré de se joindre à la communauté à cette occasion. Il a déclaré que son gouvernement lutte contre l’islamophobie et contre le racisme au Canada et qu’il reste beaucoup de travail à faire.

Notre gouvernement investit dans le lancement d’une nouvelle stratégie de lutte contre le racisme et d’un plan d’action national pour combattre la haine. Nous lançons également un processus destiné à nommer le premier représentant spécial du Canada pour la lutte contre l’islamophobie, a déclaré M. Trudeau.

Plusieurs marches en Ontario

D’autres marches contre l’islamophobie étaient organisées en Ontario dimanche.

Des activités similaires ont eu lieu à Scarborough, à Kingston, à Mississauga, à Ottawa et à Kitchener.

Reyhana Patel, porte-parole d’Islamic Relief Canada [IRC, Secours islamique Canada, traduction libre], a déclaré que la préparation des activités de commémoration liées au triste anniversaire était une préoccupation majeure pour de nombreuses communautés musulmanes de la province.

IRC a travaillé pendant des semaines pour organiser 11 marches et veillées dans tout le pays et pour encourager les gens à préparer leurs propres activités.

Nous nous souvenons de la famille Afzaal et nous voulons aussi que les gens sortent. Il faut réaffirmer que l’islamophobie est réelle et que cette attaque doit être condamnée, a déclaré Mme Patel.

Elle a affirmé que l’organisme IRC entend fréquemment des témoignages selon lesquels des musulmans sont exposés à de l’islamophobie. Certains sont victimes de violence verbale, d’autres se font arracher leur hidjab ou ne sont pas retenus lorsque des promotions professionnelles sont offertes en raison de leur foi, dit-elle.

Par Radio-Canada avec les informations d’Andréane Williams et de CBC

Canada: Justin Trudeau annule sa participation à un souper en raison d’insultes de manifestants

mai 25, 2022
Le premier ministre Justin Trudeau visite une banque alimentaire de Surrey, en Colombie-Britannique, le 24 mai 2022.

Le premier ministre Justin Trudeau visite la banque alimentaire Guru Nanak à Surrey, en Colombie-Britannique. Photo: La Presse Canadienne/Rich Lam

Le premier ministre Justin Trudeau a été contraint d’annuler sa participation à un souper de financement, mardi, à Surrey, en Colombie-Britannique. Selon deux invités à l’événement, des manifestants lançaient des insultes raciales aux participants, principalement d’origine sud-asiatique, à l’entrée de l’édifice où se tenait le souper.

Justin Trudeau n’est pas entré dans le bâtiment et s’est adressé aux participants par visioconférence.

Lors d’un discours qui a duré environ trois minutes, il a affirmé que personne ne devrait être intimidé ou empêché d’exercer ses libertés démocratiques parce que c’est la raison d’être de ce pays.

Il a assuré qu’il reviendrait voir ses partisans à Surrey, et un organisateur de l’événement a invité les participants à rester dans la salle et à profiter du repas.

La ministre de la Défense, Anita Anand, a quant à elle pris la parole. Un membre du personnel du Parti libéral du Canada (PLC) a alors demandé à un journaliste de quitter la salle.

Par voie de communiqué, le parti a affirmé à La Presse canadienne que tous ceux qui participent à notre démocratie devraient se sentir en sécurité et respectés.

À l’extérieur, une quarantaine de manifestants ont proféré des insultes contre Justin Trudeau en klaxonnant. Nous n’aimons pas la façon dont il dirige le Canada, a déclaré l’un d’entre eux, tandis qu’un autre parlait dans un mégaphone.

Environ six agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) surveillaient la scène.

Plus tôt ce mois-ci, la police de Peterborough, en Ontario, a ouvert une enquête à la suite d’un incident au cours duquel le chef du NPD, Jagmeet Singh, a été harcelé et insulté à répétition par des protestataires.

La vidéo de cet épisode, survenu en pleine campagne électorale en Ontario, est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Jagmeet Singh, pour sa part, dit avoir vécu une expérience intense, menaçante [et] insultante, mais qu’il s’inquiète plus de ce que cela signifie pour la politique en général.

Avec La Presse canadienne

Littérature : les écrivains congolais invités à participer à une anthologie collective

janvier 20, 2022

Le collectif « Tombola ekolo » et les éditions MCN ont lancé, le 20 janvier, à Brazzaville un appel à texte devant servir à la publication d’une anthologie collective dans les mois à venir. L’appel à contribution s’adresse donc à tous les écrivains congolais.

L’affiche de l’appel à contribution des textes pour l’anthologie collective/DR

C’est dans le but de promouvoir la littérature congolaise qui fait montre de l’affluence des talents tant révélés que voilés, que le collectif « Tombola ekolo » et les éditions MCN ont initié la publication d’une anthologie collective qui mettra en valeur deux genres majeurs : la poésie et la nouvelle. L’appel à contribution ainsi lancé dans le cadre de ce projet se destine à tous les auteurs congolais résidant au Congo, ayant déjà publié ou non et désirant partager leur passion des mots.

Le thème retenu pour cette publication est «Mémoires d’Afrique ». A en croire les organisateurs, le participant doit faire le choix entre les deux genres plébiscités pour ce concours. Pour ce qui est de la poésie, chaque auteur doit faire parvenir deux textes en vers ou en prose, caractérisés par l’originalité, les sonorités, le rythme, etc. Pour la nouvelle, il est demandé aux écrivains de produire un texte ayant une bonne trame en quatre pages maximum. Le récit doit être écrit en français et respecter les règles grammaticales essentielles.

Comme autres exigences édictées par les organisateurs figure le fait que les textes doivent comporter un titre, être justifiés et calibrés en Times new roman avec une police 12. Aussi les participants sont-ils  appelés à produire, en sus de la copie, une petite biographie d’eux. « C’est une fierté pour les éditions MCN d’accompagner ce projet littéraire. Des écrivains, nous attendons des œuvres achevées, ne faisant pas l’objet d’une cession de droit et dont le participant en est intégralement l’auteur. collectif.tombolaekolo@gmail.com est l’adresse requise pour envoyer toutes contributions », a fait savoir Malachie Cyrille Ngouloubi, responsable de la maison d’édition MCN.

Notons que toutes les informations liées à l’anthologie, de la sélection des textes à la publication seront diffusées sur la page Facebook, Collectif Tombola ekolo. Par ailleurs, les œuvres retenues feront l’objet d’une publication aux Editions MCN à compte d’éditeur sans cession de droit. Tous les auteurs sélectionnés recevront gratuitement chacun un exemplaire de l’anthologie en version papier.

Avec Adiac-Congo par Merveille Atipo

Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo tente d’imposer sa voix

janvier 20, 2022
Conférence de presse de Simone Gbagbo, le 19 janvier 2022 © Facebook Simone Ehivet Gbagbo

Isolée politiquement et sans parti, l’ex-première dame a demandé à participer au dialogue politique qui doit reprendre ce jeudi, sous l’égide du Premier ministre Patrick Achi.

« Il faut donner au dialogue politique un caractère inclusif en associant toutes les forces vives de la nation », insiste Simone Gbagbo, listant les partis politiques, les organisations de la société civile, les mouvements des droits humains, les organisations religieuses, les autorités coutumières, les syndicats, les organisations professionnelles et les leaders d’opinion. Mercredi 19 janvier dans la matinée, l’ex-première dame a fait une déclaration à la presse avant la reprise du dialogue politique entre opposition et majorité prévue le lendemain. Le seul moyen pour elle de tenter de se faire entendre alors qu’elle n’appartient plus à aucun parti politique.

Amnistiée par la justice ivoirienne en 2018, elle a en effet rompu politiquement avec Laurent Gbagbo – avec lequel elle est aussi en procédure de divorce -, refusant de rejoindre son nouveau parti, le PPA-CI. Elle n’a pas plus fait d’alliance avec Pascal Affi N’Guessan, resté à la tête du Front populaire ivoirien (FPI).

Participer à tout prix

Simone Gbagbo s’exprimait au nom d’organisations de la société civile, dont le Mouvement des générations capables (MGC), créé en septembre dernier et dont elle est la marraine, et de partis comme le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), l’Union des socio-démocrates, l’Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie (AIRD), ou encore le Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI). Tous demandent à être associés au dialogue politique lancé par le Premier ministre Patrick Achi mi-décembre, auquel vont participer les principales formations d’opposition. Le dialogue devrait réellement commencer ce jeudi 20 janvier, après plusieurs semaines de suspension. Une conférence de presse du procureur Richard Adou, lors de laquelle il a pointé la responsabilité des principaux leaders de l’opposition dans les violences électorales de 2020, a en effet fait ressurgir les tensions.

L’EX-PREMIÈRE DAME PRÔNE L’ADOPTION D’UNE NOUVELLE CONSTITUTION PAR RÉFÉRENDUM ET UNE LOI D’AMNISTIE GÉNÉRALE

« Il s’agit, pour ces organisations, d’insister pour obtenir leur participation à ces rencontres », a souligné la marraine de MGC. Elle a également effectué une série de propositions, notamment la création de deux instances consensuelles pour garantir la transparence des échanges : un comité d’organisation et une commission chargée du suivi et de l’évaluation. Simone Gbagbo suggère également de faire un point sur les dialogues précédents.

Libération des prisonniers

L’ex-première dame, qui a fait de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance son credo, dénonçant une crise de valeurs et brandissant la crainte de Dieu, a évoqué quatre sujets de discussions essentiels, selon elle : la sécurité, l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum, la réforme du système électoral et la réconciliation nationale. « Cette Constitution n’est pas consensuelle puisqu’elle a exacerbé les tensions et divise davantage les populations, a-t-elle affirmé. Comment une loi fondamentale aussi « confligène », peut-elle garantir la paix sociale que tous recherchent ? »

Concernant la question de la libération des prisonniers, portée par Laurent Gbagbo depuis son retour en Côte d’Ivoire en juin dernier, Simone Gbagbo propose l’adoption d’une loi d’amnistie générale qui bénéficierait à tous les détenus politiques civils et militaires, dont ceux en liberté conditionnelle. Reste à savoir si ses souhaits seront entendus par les participants à un dialogue auquel elle n’est pas conviée.

Avec Jeune Afrique par Aïssatou Diallo

France-Xavier Bertrand : «Oui, je participerai au Congrès des Républicains»

octobre 11, 2021

Invité du 20 heures du JT de TF1, lundi, le candidat à l’élection présidentielle a enfin levé le voile sur sa participation au Congrès LR du 4 décembre.

Fin du suspense. Après avoir longtemps laissé planer le doute quant à sa venue ou non au Congrès des Républicains, le 4 décembre prochain, Xavier Bertrand a enfin annoncé sa décision.

« Oui, je participerai à ce congrès, parce que les Républicains ont écarté la primaire », a ainsi déclaré le candidat à l’élection présidentielle de 2022 au JT de TF1, lundi 11 octobre. « La solution de facilité, c’était de faire cavalier seul », a ajouté le président de la région des Hauts-de-France, avant d’expliquer que finalement, il n’a pas souhaité « faire ce choix car dans [son] ADN, il y a le rassemblement et il y a l’union ».

« Le plus tôt sera le mieux »

Il se soumettra donc bel et bien au vote des militants du parti. « J’avais dit mon opposition à la primaire, qui était source de division, les militants et les adhérents ont entendu ce message. Christian Jacob leur a donné la parole, et ils ont clairement écarte cette primaire, et je les en remercie », a également estimé Xavier Bertrand.

A ses yeux, et malgré ses prises de position précédentes semblant mettre sous pression les autres candidats de sa famille politique, « ce congrès est la solution la plus rapide pour désigner le candidat de la droite et du centre », a-t-il fait savoir. Quant à la date fixée au 4 décembre, Xavier Bertrand reconnaît que, pour lui, « le plus tôt sera le mieux ».

« J’ai deux certitudes : divisés, on est sûrs de perdre; rassemblés, on peut gagner, et je veux gagner », a également martelé le candidat à l’élection présidentielle. « J’ai la conviction que ce sont les solutions de la droite et du centre qui permettront de remettre le pays sur pied ». « Je veux rassembler l’ensemble des Français, alors il faut que je commence par ma famille politique », a-t-il également expliqué. Lui qui a toujours affiché son refus de participer à une quelconque primaire, peu importe sa forme

Avec Le Point

IXe Jeux de la francophonie : participation incertaine de la RDC

septembre 22, 2021

La liste des présélectionnés au volet culturel de l’événement tarde à être transmise au comité international faute de paiement des membres du jury

Le dossier de la participation culturelle de la République démocratique du Congo (RDC) aux IXes Jeux de la francophonie s’enlise, au point de susciter des inquiétudes dans le chef des opérateurs culturels. Les récents changements opérés à la tête du ministère de la Culture semblent avoir définitivement annihilé les chances du pays hôte à présenter un dossier conforme dans le délai. Les minutes s’égrainent et le dossier transmis au ministère de tutelle par le comité chargé de la préparation culturelle de la RDC à ces jeux ne connaît aucune avancée significative.

A quelques jours de la fin du délai imparti pour le dépôt des dossiers des présélectionnés, les jurys des différentes épreuves culturelles peinent à siéger faute de moyens. Le budget prévu pour la participation culturelle de la RDC, notamment la présélection des artistes devant représenter le pays n’a jamais été débloqué. Pire encore, aucune rencontre officielle n’a jamais été organisée entre la ministre et le comité chargé de ladite préparation dans un contexte où l’ancien secrétaire général de la Culture, Zapé Kayembe, a été démis de ses fonctions. Il avait en charge la gestion quotidienne du dossier au moment où le gouvernement Ilunkamba était réputé démissionnaire.

Le double changement opéré au ministère de la Culture, c’est-à-dire au cabinet ministériel et au secrétariat général, peut justifier la léthargie qui caractérise le dossier francophonie dans son volet culturel. D’où le cri d’alarme de l’association à but non lucratif Artiste en danger, lancé à la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines dans une lettre lui adressée récemment. « Malheureusement, d’après les informations à notre possession, la RDC n’a pas encore envoyé la liste des présélectionnés du côté culturel, alors qu’il reste moins de deux semaines pour que le Comité international clôture cette partie », a relevé Langu Masima Tsaka Kongo, coordonnateur principal de l’association.

Le silence observé dans le chef de la ministre de la Culture et du comité en charge de la participation culturelle de la RDC aux prochains jeux de la francophonie renforce l’inquiétude dans les milieux culturels, surtout parmi les artistes ayant pris part aux épreuves qualificatives. Cela risque de compromettre la participation du pays hôte aux concours culturels. De plus en plus, les espoirs suscités par le lancement des présélections culturelles, en mars dernier, s’estompent et le désarroi gagne les esprits. « …nous sollicitons votre implication afin que notre pays ne donne une piètre image… », a écrit Tsaka Kongo.                          

Le Comité international des Jeux de la francophonie fixe plusieurs étapes avant d’avoir les Léopards pour les jeux, dans la partie culturelle dont principalement les présélections (étape en cours) et la préparation des sélectionnés. Cette deuxième phase nécessitera également un accompagnement efficace afin d’atteindre l’un des objectifs majeurs du ministère de la Culture qui consiste à obtenir un minimum de six médailles d’or sur les onze épreuves culturelles enregistrées.

En sa qualité de pays organisateur, la RDC s’est inscrite dans l’ensemble des épreuves culturelles (onze) prévues aux IXes Jeux de la francophonie. Il s’agit du hip hop, marionnette géante, jonglerie avec ballon, peinture, sculpture-installation, photographie, chanson, contes et conteurs, danse de création, littérature nouvelle et création numérique.

Avec Adiac-Congo par Jeannot Kayuba

Cameroun, RDC, Congo, Érythrée : ces réfugiés qui ont participé aux JO de Tokyo

août 7, 2021
Dorian Keletela,Cyrille Tchatchet, Luna Solomon et Popole Misenga

Vingt-neuf athlètes réfugiés, dont dix africains originaires du Cameroun, du Congo, d’Érythrée, de RD Congo, du Soudan et du Soudan du Sud, ont participé aux Jeux olympiques de Tokyo. Portraits.

Ils viennent d’Afrique, de Syrie, d’Irak, du Venezuela, d’Iran et d’Afghanistan, souvent de pays en guerre ou minés par des conflits régionaux, et où les droits de l’homme ne sont qu’un vague concept. Parmi ces 29 athlètes, 10 sont originaires d’un continent africain qu’ils ont fui pour au moins un des motifs évoqués plus haut.

Les Soudanais du Sud sont les plus représentés avec Rose Likonyen, James Chiengijek, Anjelina Lohalith et Paulo Likoro (athlétisme), devant les Érythréens Luna Salomon (tir) Tachlowini Gabriyesos (athlétisme), le Congolais de Brazzaville Dorian Keletela (athlétisme) et celui de RDC, Popole Misenga (judo), le Camerounais Cyrille Tcvhatchet (haltérophilie) et le Soudanais Jamal Mohamed (athlétisme). Portraits.

• Érythrée : Luna Solomon, espoir du tir à la carabine

Luna Solomon aux JO de Tokyo le 24 juillet 2021

« Trouvez-moi une activité, n’importe laquelle. » C’est cette demande adressée à l’assistance sociale lausannoise chargée de la suivre peu de temps après son arrivée en Suisse, en 2015, qui a orienté Luna Salomon, désormais âgée de 25 ans, vers le tir à la carabine. Six ans plus tard, la jeune Érythréenne participe aux Jeux olympiques de Tokyo, une hypothèse rendue possible par son intégration au programme « Make a mark », lancé par l’Italien Niccolo Campriani, triple champion olympique de tir et employé au Comité International Olympique (CIO), basé à Lausanne.https://www.youtube.com/embed/3jCGIj0UPto?feature=oembed

Son histoire ressemble à celle de centaines de milliers de ses compatriotes qui ont fui l’Erythrée, cette prison à ciel ouvert dirigée par le tyrannique Isaias Afwerki. Une fuite en voiture, puis à pied, via le Soudan et la Libye, et enfin en bateau, sur une embarcation surchargée et sauvée in extremis de la catastrophe par des navires italiens. Aujourd’hui, Luna Salomon a appris le français, a trouvé un emploi et a eu un enfant en 2020.

Sa performance à Tokyo : éliminée lors des qualifications

• Cameroun : Cyrille Tchatchet, champion d’haltérophilie

Cyrille Tchatchet lors de l’épreuve d’haltérophilie dans la catégorie des moins de 96kg, le 31 juillet 2021

Réfugié en Angleterre, Cyrille Tchatchet (26 ans) n’a jamais expliqué aux journalistes qui le questionnaient pourquoi il ne veut pas rentrer au Cameroun, un pays où il ne « serait pas en sécurité », comme il l’a plusieurs fois répété. L’haltérophile avait profité des Jeux du Commonwealth 2014, organisés à Glasgow (Écosse), pour filer à l’anglaise. Pendant des semaines, il a dormi dans la rue ou sous les ponts, avec quelques livres sterling en poche et sans réelles perspectives d’avenir. « J’ai souvent pensé au suicide, j’étais en pleine dépression », avait-il avoué plus tard lors d’une interview.

IL A ÉTÉ SACRÉ CHAMPION DE GRANDE-BRETAGNE DANS LES CATÉGORIES DES MOINS DE 94 ET 96 KILOS

Son arrestation par la police écossaise lui a paradoxalement permis de déposer un dossier de demandeur d’asile. Après s’être soigné, Tchatchet a migré vers Birmingham, en Angleterre, et a obtenu le statut de réfugié. Il est même devenu champion de Grande-Bretagne dans les catégories des moins de 94 et 96 kilos. Il suit actuellement des études à l’université du Middlesex, au nord de Londres, afin de devenir infirmier en santé mentale.

Sa performance à Tokyo : 10e dans la catégorie des moins de 96 kg

• Congo : Dorian Keletela, le « sprinteur aux pieds tordus »

Dorian Keletela lors des qualifications pour le 100m dans le stade olympique de Tokyo, le 31 juillet 2021

En 2016, alors qu’il n’était âgé que de 16 ans, la mort de ses parents l’a définitivement décidé à quitter le Congo et à rejoindre le Portugal, avec l’aide de sa tante. Tout juste arrivé à Lisbonne, Dorian Keletela a demandé et obtenu l’asile. « Au Congo, il y a des conflits ethniques et politiques, et je voulais vivre dans un pays où on respecte les droits humains », avait expliqué Dorian Keletela lors d’une interview accordée à Eurosport.

Le jeune Congolais, qui avait goûté à l’athlétisme à 15 ans, quelques mois avant de fuir son pays, a pu prendre une licence et s’entraîner au Sporting Portugal, le prestigieux club omnisports de Lisbonne, certes davantage connu pour la qualité de son équipe de football. Ce spécialiste du 100 mètres, parfaitement à l’aise avec la langue de son pays d’accueil, est surnommé par la presse locale « le sprinteur aux pieds tordus », non pas à cause d’une malformation mais de sa façon de marcher.

Ce n’est qu’en juin dernier, quelques semaines avant le début des JO de Tokyo, que Keletela a appris que la demande de la Fédération portugaise d’athlétisme pour qu’il intègre l’équipe internationale des réfugiés avait été acceptée. Avec une mission, « représenter les 80 millions de réfugiés dans le monde ».

Sa performance à Tokyo : éliminé au stade des séries

• RDC : Popole Misenga, as du judo

L’histoire de ce Congolais de 22 ans au prénom pour le moins original est une des plus dramatiques de celles vécues par les membres de cette équipe de réfugiés. Né à Bukavu, au cœur d’une région martyrisée par la guerre et les massacres, Misenga a perdu sa mère, tuée dans les combats, et son frère et ses sœurs ont disparu. À Kinshasa, où il trouve refuge dans un orphelinat après des jours d’errance dans la jungle, le judo lui permet de donner un peu de sens à sa vie.

Mais la brutalité d’un de ses entraîneurs, capables de priver de nourriture et d’enfermer dans des pièces minuscules ceux qui échouent lors des compétitions, le pousse à fuir au Brésil en 2013, à l’occasion des Championnats du Monde organisés à Rio de Janeiro et auxquels Popole Misenga participe sous les couleurs congolaises. Trois ans plus tard, après avoir obtenu l’asile politique, il participe aux jeux Olympiques, toujours à Rio, où il atteint les 8e de finale dans la catégorie des moins de 90 kg.

Sa performance à Tokyo : éliminé en 16e de finale et en 8e de finale lors du tournoi par équipes mixtes.

Avec Jeune Afrique par Alexis Billebault

Congo-Nkayi : les jeunes décident de ne plus assister aux meetings politiques

octobre 22, 2020
Béni

Pour les jeunes de la ville de Nkayi, les hommes politiques dans leur ensemble ne sont que des menteurs sans vergogne et il n’est plus besoin pour eux, d’être manipulés comme des moutons. Les récents événements malheureux dans la ville semblent avoir ouverts les yeux de la jeunesse qui estime servir de tremplin à la réalisation des rêves des menteurs et ingrats.

« Il est temps que tous les jeunes du Congo prennent conscience et arrêtent d’accompagner des voleurs égoïstes qui nous mentent depuis des années. Si ces gens-là n’ont pas pu nous apporter ne fut ce que le minimum en toutes ces années, ils ne le feront plus ! » justifie J Kimbamba, un jeune lycéen de la ville.

Dans cette ville sucrière de la Bouenza au sud du Congo, un mineur avait été interpellé par la police pour avoir surnommé son propre chien « PCT ». Quelques semaines plus tard, Merveille Banzonzila était victime de la barbarie d’un gendarme. Ajouté à cela toutes les promesses irréalisables faites par les hommes politiques lors des campagnes électorales, les jeunes ont tout simplement décidé de ne plus faire leur jeu, toute formation politique confondue.

Au Congo, la jeunesse est le dernier des soucis des hommes politiques, qui ont choisi la voie des les assujettir que de leur donner un avenir meilleur. Dans les quartiers nord de Brazzaville par exemple, ce sont les politiciens, militaires et policiers qui alimentent le phénomène « Bébé Noir ». Ils préfèrent maintenir des jeunes dans la violence que de leur donner du travail.

« Je pense que si ces menteurs se rendent compte que plus personne ne va à leurs meetings, la conscience va leur revenir » conclut B Mabounda.

Avec Sacer-infos par Pascal Nguie

États-Unis: Donald Trump participera au Forum économique de Davos

janvier 9, 2020

Le président des États-Unis avait annulé l’an dernier son déplacement au dernier moment en raison du «shutdown» qui avait paralysé l’administration fédérale américaine.

Donald Trump arrivant à Zurich le 25 janvier 2018 pour le au Forum économique mondial de Davos.

Donald Trump arrivant à Zurich le 25 janvier 2018 pour le au Forum économique mondial de Davos. Reuters 

Le président américain Donald Trump participera fin janvier au Forum économique mondial de Davos, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable américain. Le locataire de la Maison Blanche est attendu dans la station des Alpes suisses les 21 et 22 janvier.

L’an dernier, il avait annulé son déplacement au dernier moment en raison du «shutdown» qui avait paralysé l’administration fédérale américaine.

En 2018, le milliardaire républicain s’était employé, lors d’un discours inhabituellement mesuré, à rassurer les partenaires diplomatiques et commerciaux des États-Unis. «L’Amérique d’abord n’est pas l’Amérique seule», avait-il martelé.

Parmi les membres de la délégation américaine qui se rendront cette année à Davos figurent la fille et conseillère du président, Ivanka Trump, ainsi que son gendre et conseiller, Jared Kushner. Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, le ministre du Commerce Wilbur Ross, et le représentant au Commerce Robert Lighthizer feront également le déplacement.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Kenya: violences, faible participation…la présidentielle accumule les ratés

octobre 26, 2017

Des Kényans attendent pour voter lors de la présidentielle, le 26 octobre 2017 à Kiambu / © AFP / SIMON MAINA

Boycott de l’opposition, participation en berne, au moins quatre morts dans des heurts avec la police, report du scrutin à samedi dans l’ouest: l’élection présidentielle jeudi au Kenya a connu une accumulation de ratés qui laisse augurer des lendemains difficiles.

Convoquée après une première présidentielle annulée et au terme d’une crise de deux mois qui a divisé la Nation, cette élection devrait voir le président sortant Uhuru Kenyatta, 56 ans, être largement réélu, en raison du boycott de son principal opposant, Raila Odinga, 72 ans.

Mais pour le fils de Jomo Kenyatta, le père de l’indépendance, cette réélection promise apparaît comme une victoire à la Pyrrhus. Le leader de l’ethnie kikuyu, la plus nombreuse et influente du pays, a d’ores-et-déjà perdu son pari.

Après avoir tout fait pour éviter le report de l’élection souhaité par l’opposition, il comptait sur une large mobilisation des électeurs pour se redonner un peu de légitimité démocratique. Mais lassés de l’inconséquence de leurs dirigeants, ceux-ci ont massivement boudé les urnes.

La participation était estimée à 17h00 (14H00 GMT) à 48%, en forte baisse par rapport aux 79% du scrutin présidentiel du 8 août, invalidé par la justice pour « irrégularités », a annoncé en soirée le président de la Commission électorale (IEBC), Wafula Chebukati.

M. Kenyatta, dont la réélection attendue promet d’être soumise à une multitude de recours en justice, ne semble pas avoir été capable de convaincre au-delà de ses électeurs du premier scrutin.

Quelque 19,6 millions d’inscrits étaient en théorie attendus dans les bureaux de vote. Mais les files d’attente sont restées bien maigres, dans un contraste saisissant avec l’effervescence qui avait marqué les élections générales du 8 août.

Surtout, ce nouveau scrutin, marqué par des violences dans les bastions de l’opposition entre certains de ses partisans, qui ont tenté de bloquer l’accès aux bureaux de vote, et la police, a laissé apparaître un pays profondément fracturé.

– ‘Ils nous tirent dessus’ –

Au moins quatre personnes ont été tuées par balle et des dizaines d’autres blessées, selon des sources policière et hospitalière. Trois hommes sont morts dans le bidonville de Mathare à Nairobi, et les villes de Kisumu et Homa Bay, dans l’ouest. La police a précisé en soirée qu’une autre personne avait succombé à une blessure à une jambe à Kisumu.

Au moins 87% des 40.883 bureaux de vote ont ouvert, selon le chef de l’IEBC. Mais dans l’ouest, la plupart sont restés fermés, le matériel électoral n’ayant pu être acheminé et les agents électoraux craignant pour leur sécurité.

Cette situation a incité la Commission électorale à reporter le scrutin à samedi dans quatre des 47 comtés du pays (Homa Bay, Kisumu, Migori et Siaya), tous situés dans l’ouest et majoritairement peuplés par l’ethnie luo de M.Odinga.

Les mêmes difficultés risquent toutefois de se répéter samedi. « Je déclare une semaine de deuil et nous ne participerons pas à une élection si nous sommes en deuil », a ainsi lancé le gouverneur du comté de Kisumu, Anyang’ Nyong’o.

M. Odinga avait appelé ses partisans à rester « chez eux ». Mais tous n’ont pas respecté cette consigne. A Kisumu, les manifestants ont érigé très tôt des barricades, où ils faisaient brûler des pneus. En fin d’après-midi, la ville et ses alentours étaient quadrillés de dizaines de barrages.

La police a fait un usage régulier de gaz lacrymogène et parfois tiré en l’air pour disperser ces groupes. Les mêmes scènes se sont répétées à Siaya et Homa Bay, et dans des bidonvilles de Nairobi, Kibera et Mathare.

« C’est fou, ils nous tirent dessus. Nous manifestons et ils nous tirent dessus. De quel genre de pays s’agit-il? », a déclaré à l’AFP Samuel Okot, 20 ans, venu dans un hôpital de Kisumu avec son ami Joseph Ouma, blessé par balle à un genou.

– ‘Mouvement de résistance’ –

Le calme a régné dans le reste du pays, placé sous très haute sécurité après des semaines de climat politique délétère. Au moins 44 personnes ont été tuées depuis le 8 août, la plupart dans la répression des manifestations par la police.

Ce nouveau scrutin était organisé après l’annulation le 1er septembre par la Cour suprême de l’élection du 8 août, à l’issue de laquelle M. Kenyatta avait été proclamé vainqueur avec 54,27% des voix, contre 44,74% à M. Odinga.

La Cour avait justifié cette décision – une première en Afrique – par des irrégularités dans la transmission des résultats, faisant peser la responsabilité de ce scrutin « ni transparent, ni vérifiable » sur l’IEBC.

Galvanisé par ce jugement, M. Odinga, déjà trois fois candidat malheureux à la présidence (1997, 2007, 2013), a fait pression pour obtenir une réforme de cette Commission. Mais si l’IEBC a entrepris quelques timides changements, l’opposition estime qu’elle reste acquise au pouvoir.

M. Chebukati avait lui-même accrédité cette idée la semaine passée en admettant qu’il ne pensait pas l’IEBC en mesure de garantir un scrutin crédible.

Dénonçant la « dictature » qui s’est abattue sur le Kenya, Raila Odinga avait appelé de ses voeux mercredi la création d’un « Mouvement national de résistance » contre « l’autorité illégitime du gouvernement ». Ce jour d’élection pourrait avoir marqué le lancement de ce mouvement.

Cette crise, la pire depuis les violences politico-ethniques de 2007-2008 (au moins 1.100 morts), a remis en lumière les profondes divisions sociales, géographiques et ethniques qui traversent le Kenya et ses 48 millions d’habitants.

Romandie.com avec(©AFP / 26 octobre 2017 22h19)