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États-Unis: New York sur le qui-vive à la veille de la comparution de Donald Trump

avril 3, 2023
Des manifestants brandissent des pancartes en faveur à Donald Trump.

Des partisans de Donald Trump devant la Trump Tower, à New York, où l’ancien président américain devrait passer la nuit avant sa comparution, mardi. Photo : AP / Yuki Iwamura

Donald Trump doit s’envoler depuis la Floride vers New York lundi, en vue de sa mise en accusation demain, alors que les mesures de sécurité se renforcent à Manhattan.

Les accusations spécifiques du grand jury – une trentaine, selon CNN – n’ont pas été divulguées, mais sont liées à des versements de 130 000 $ effectués à l’actrice pornographique Stormy Daniels pendant sa campagne de 2016, ce qui pourrait constituer une violation de la loi sur les campagnes électorales.

Un imposant dispositif de sécurité a été mis en place devant la Trump Tower, cet édifice de 58 étages où l’ancien président américain devrait passer la nuit avant de se rendre au palais de justice de Manhattan le lendemain pour sa comparution, à 14 h 15. Les médias ont été confinés un peu plus loin sur la 5e avenue, a constaté sur le terrain la correspondante de Radio-Canada.

Des véhicules de police dans une rue de New York.

Les forces de l’ordre ont sécurisé le palais de justice de Manhattan en vue de la comparution de mardi. Photo : La Presse Canadienne/AP/John Minchillo

Le maire de New York, Eric Adams, un ancien policier, a mis en garde les potentiels fauteurs de troubles dans un bref point presse avec la cheffe de la police de la mégapole, Keechant Sewell. Depuis vendredi, les quelque 55 000 membres des forces de l’ordre sont en alerte en vue de la comparution historique de M. Trump.

C’est la première fois qu’un ex-président américain doit se rendre à la justice dans de pareilles circonstances, et cela se produit au moment où le milliardaire de 76 ans est lancé dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024.

Donald Trump se prépare à la « bataille »

Mardi matin, je me rendrai, croyez-le ou non, au tribunal. L’Amérique n’était pas censée être comme ça, a lancé dimanche soir sur son réseau Truth Social Donald Trump, qui clame son innocence et dénonce depuis plusieurs jours une chasse aux sorcières.

Un homme déguisé en Donald Trump tenant des barreaux de prison.

Un homme déguisé en Donald Trump tenant des barreaux de prison, faisant référence aux procédures possibles envers le président sortant. Photo prise le 16 janvier 2021 à Atlanta aux États-Unis. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Donald Trump a annoncé dimanche qu’il allait s’exprimer depuis sa résidence de Floride mardi, le jour où il est censé comparaître devant la justice de Manhattan, et se prépare à la bataille selon ses avocats.

L’ancien président et ses partisans dénoncent le caractère politique de la comparution.

Concernant les versements effectués à l’actrice Stormy Daniels pendant la campagne de 2016, l’avocate de Donald Trump, Alina Habba, a souligné que la commission électorale fédérale et des procureurs fédéraux ont rejeté ces arguments il y a sept ans, avant de qualifier la procédure judiciaire d’ignoble.

Un autre cas pourrait ressurgir, cette fois avec la mannequin et actrice américaine Karen McDougal, avec qui l’ancien président a entretenu une relation extraconjugale en 2006 avant de recevoir 150 000 $ de ce dernier, a révélé le National Enquirer.

Radio-Canada avec les informations d’Azeb Wolde-Giorghis, de l’Agence France-Presse et de l’Associated Press

Kenya: gaz lacrymogènes contre l’opposition décidée à poursuivre les manifestations

mars 20, 2023
Kenya: gaz lacrymogenes contre l'opposition decidee a poursuivre les manifestations
Des manifestants en colère avec des blocs de pierre, à Nairobi, au Kenya© AFP/Luis Tato

La police kényane a tiré lundi des gaz lacrymogènes à Nairobi contre un convoi du chef de l’opposition Raila Odinga, qui a appelé ses partisans à des manifestations hebdomadaires contre l’inflation et le gouvernement, au milieu d’affrontements entre protestataires et forces de l’ordre.

Il s’agit des premiers troubles majeurs depuis l’arrivée au pouvoir de William Ruto

Raila Odinga, 78 ans, qui continue d’affirmer que l’élection présidentielle très serrée du 9 août 2022 lui avait été « volée » et que le gouvernement de William Ruto est « illégitime », a déclaré que « chaque lundi, il y aura une grève, il y aura une manifestation. La guerre a commencé, elle ne se terminera pas tant que les Kényans n’auront pas obtenu leurs droits ».

Un peu plus tôt, la police avait tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de canons à eau contre le convoi de M. Odinga.

Les manifestations contre l’inflation dans la capitale avaient été interdites la veille par les autorités pour non-respect du délai de dépôt.

Des affrontements ont également éclaté entre des manifestants jetant des pierres et les forces de l’ordre utilisant gaz lacrymogènes et canons à eau dans certains quartiers de la capitale et dans au moins une autre ville, ont constaté des correspondants de l’AFP.

Les organisateurs de la manifestation avaient prévu de marcher vers State House, le palais présidentiel, dans le centre de Nairobi, où une vingtaine de manifestants ont été arrêtés. Parmi les personnes interpellées figurent deux parlementaires, Stewart Madzayo, chef de la minorité au Sénat, et le député Opiyo Wandayi, tous deux membres du parti M. Odinga.

« Nous sommes venus ici pacifiquement, mais ils nous ont jeté des gaz lacrymogènes », a affirmé un manifestant, Charles Oduor. « Ils nous mentent tous les jours. Où est la farine de maïs bon marché qu’ils ont promise ? Où sont les emplois pour les jeunes qu’ils ont promis ? Tout ce qu’ils font, c’est embaucher leurs amis », a ajouté ce jeune homme de 21 ans.

A Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, des manifestants ont mis le feu à des pneus et la police a utilisé des canons à eau, selon des journalistes de l’AFP.

Des affrontements se sont également produits à Kisumu, dans l’ouest du Kenya, autre bastion de Raila Odinga.

Flambée des prix

« Notre victoire nous a été volée et nous sommes déterminés à la récupérer. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que la vie devient de plus en plus difficile. Nous voulons Raila à State House », a lancé un manifestant à Kisumu, Kevin Ojwang.

Les manifestations contre l’inflation qui s’est élevée en février sur un an à 9,2 % dans le pays d’Afrique de l’Est avait été interdites dimanche par les autorités.

Les Kényans souffrent également de la chute brutale du shilling par rapport au dollar américain et d’une sécheresse record qui a plongé des millions de personnes dans la famine.

« Nous voulons demander aux organisateurs de réfléchir, de mettre fin au chaos afin que ceux qui n’ont pas ouvert leurs entreprises et leurs magasins le fassent cet après-midi », a déclaré le vice-président Rigathi Gachagua, affirmant que les manifestations avaient déjà fait perdre 2 milliards de shillings, environ 14 millions d’euros.

Malgré l’interdiction, des manifestants se sont réunis pour protester contre le coût de la vie.

« La vie est si dure. Voyez ces jeunes hommes et femmes, nous n’avons pas de travail, les gens perdent leur emploi. C’est pourquoi nous venons parler de nos droits », explique Henry Juma, 26 ans, cireur de chaussures.

« Epreuve de force »

Le grand journal kényan The Standard a résumé la tension en titrant lundi : « Le jour de l’épreuve de force ».

De nombreux commerces à Nairobi étaient fermés avant les manifestations et certaines entreprises avaient demandé à leurs employés de privilégier le télétravail.

Le chef de l’Etat s’était élevé ce week-end contre les appels à manifester de son opposant. « Vous n’allez pas nous menacer avec des ultimatums, du chaos et de l’impunité. Nous ne le permettrons pas », a dit William Ruto, demandant à Raila Odinga d’agir via des moyens « légaux et constitutionnels ».

Selon les résultats officiels, M. Odinga a perdu face à M. Ruto de quelque 233.000 voix, l’un des écarts les plus serrés de l’histoire du pays, et alors qu’il était soutenu dans ce scrutin par le président sortant Uhuru Kenyatta.

Le recours intenté par Raila Odinga, qui concourait pour la cinquième fois à la tête du pays et se plaignait de fraudes, a été rejeté par la Cour suprême.

Le Point avec Nairobi (AFP) 

RDC-Présidence de la République : les partisans de Jean-Marc Kabund dans l’œil du cyclone

août 29, 2022

La commission de discipline de son ancien parti, l’UDPS, veut les identifier tous pour les remplacer par ceux qui sont restés fidèles à Félix-Antoine Tshisekedi.

La lettre du président de la commission de disciple de l’UDPS

Une correspondance du 29 juillet 2022 attribuée au président de la Commission de discipline de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Me Joseph Lokuli Lokokaki, adressée au secrétaire général à la Présidence de la République, l’expéditeur sollicite du destinataire la liste complète de tous les membres de cette formation politique recommandés à la Présidence par son ancien président par intérim, Jean-Marc Kabund-a-Kabund. « Je vous saisis ex officio, en ma qualité du président de la commission de discipline de l’UDPS-Tshisekedi, aux fins de nous aider à s’enquérir auprès de votre haute autorité de la liste complète de tous les membres de votre corps, recommandés à la Présidence de la République par M. Jean-Marc Kabund-a-Kabund au nom et pour le compte de l’UDPS-Tshisekedi », a écrit Me Joseph Lokuli Lokokaki. Il s’agit notamment, selon ce dernier, de préciser les noms, les post-noms et les fonctions ainsi que les montants des appointements mensuels des personnes concernées.

Pour le président de la Commission de discipline de l’UDPS-Tshisekedi,  cette démarche devrait être comprise dans le sens d’aider cette formation politique à « récupérer ses dus ». Il est rappelé que Jean-Marc Kabund, qui a assumé les fonctions du président par intérim de l’UDPS-Tshisekedi depuis la période des élections et pendant les quatre premières années du pouvoir de Félix Tshisekedi, est passé, il y a près de deux mois déjà, dans l’opposition et a créé son parti politique, l’Alliance pour le changement. Considérant qu’étant le numéro un du parti au pouvoir, il aurait parrainé plusieurs personnes, dont ses proches, pour l’embauche dans les institutions de la République et les entreprises publiques, cette démarche du président de la commission de discipline de leur parti politique rentre dans le cadre de remplacer ces personnes bénéficiaires de la bonne grâce de l’ex-président par intérim de ce parti, pour les remplacer par celles qui sont restées dans l’obédience de l’UDPS-Tshisekedi. Et c’est le début d’une chasse aux sorcières…

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza

Côte d’Ivoire: Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, un retour très attendu par ses partisans

juin 14, 2021

Avec France24

États-Unis: Le Capitole pris d’assaut par des partisans de Trump

janvier 6, 2021

Des partisans de Donald Trump se sont emparés du Capitole et ont affronté des policiers à l’intérieur du bâtiment, à Washington. Des détonations ont également été entendues à l’intérieur.

Des membres de la sécurité tiennent en joue avec leurs armes de service des manifestants qui tentent de briser une fenêtre pour s'introduire dans la Chambre des représentants.© J. Scott Applewhite/AP Des membres de la sécurité tiennent en joue avec leurs armes de service des manifestants qui tentent de briser une fenêtre pour s’introduire dans la Chambre des représentants.

Une femme aurait été blessée par balle dans le Capitole, selon les médias américains. Elle a été transportée à l’hôpital dans un état critique.

Les policiers du Capitole ont été débordés par les partisans de Donald Trump et plusieurs représentants de l’ordre auraient été blessés, selon des médias américains. Un policier aurait également ouvert le feu sur une manifestante.

Les États du Maryland et de la Virginie ont d’ailleurs envoyé 200 policiers chacun en renfort pour appuyer les forces de l’ordre de Washington.Des partisans de Donald Trump ont fait intrusion dans le Capitole au moment où le Congrès débattait de la certification de la victoire de Joe Biden.

© ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/afp via getty images Des partisans de Donald Trump ont fait intrusion dans le Capitole au moment où le Congrès débattait de la certification de la victoire de Joe Biden.

Dans la foulée de l’intrusion des manifestants dans le Capitole, une image montre un membre du personnel de sécurité tenir un émeutier en joue.

Devant le chaos ambiant, la Maison-Blanche confirme que des militaires de la Garde nationale ont été envoyés au Capitole pour y rétablir l’ordre.

Le Congrès des États-Unis a dû suspendre une session destinée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle en raison l’irruption des manifestants dans le Capitole. Les membres du Congrès ont été évacués.

Le vice-président Mike Pence, qui présidait la séance, a notamment été évacué du Capitole. Il est en lieu sûr tenu secret. Il a appelé à l’arrêt «immédiat» des violences au Capitole.Un manifestant en faveur du président Trump prend la pause sur le siège du président du Sénat.© Compte Twitter de Steven Nelson, New York Post/Radio-Canada Un manifestant en faveur du président Trump prend la pause sur le siège du président du Sénat.

Un peu plus tôt, l’envahissement de l’entrée de l’enceinte par des manifestants a forcé l’évacuation de plusieurs bâtiments du Congrès.

La police a ordonné au personnel du Congrès d’évacuer le bâtiment Cannon ainsi que d’autres situés autour du Capitole, peu après la fin d’un discours de Donald Trump.Des manifestants pro-Trump ont réussi à pénétrer dans le Capitole, mercredi après-midi.

© Manuel Balce Ceneta/AP Des manifestants pro-Trump ont réussi à pénétrer dans le Capitole, mercredi après-midi.

«Nous ne concéderons jamais la défait», avait lancé Donald Trump à ses partisans dans son discours. Ces derniers, dont plusieurs militants d’extrême droite, s’étaient donné rendez-vous à Washington pour contester la certification de l’élection présidentielle américaine de novembre par le Congrès.

Le président américain a appelé ses partisans à éviter toute violence. «Soutenez la police du Capitole et les forces de l’ordre. Ils sont du côté de notre pays. Restez pacifiques!», a-t-il tweeté.

Le milliardaire républicain avait auparavant appelé ses partisans à aller protester contre la certification par les élus du Congrès de la victoire de son opposant démocrate, ayant lieu au même moment dans l’enceinte du Capitole..

Signe que la situation est très tendue, la mairesse de Washington a imposé un couvre-feu à partir de 18 h, et ce jusqu’à jeudi 6 h, heure locale.

«Je viens juste d’évacuer mon bureau à Cannon à cause d’une menace proche. Maintenant, nous voyons des manifestants attaquer la police du Capitole», a tweeté l’élue républicaine à la Chambre des représentants Nancy Mace.La police tente de retenir des partisans de Donald Trump essayant de franchir une barrière, mercredi 6 janvier 2021.

© Julio Cortez/AP La police tente de retenir des partisans de Donald Trump essayant de franchir une barrière, mercredi 6 janvier 2021.

Avec  CBC/Radio-Canada 

Côte d’Ivoire: retour manqué de Guillaume, les forces de l’ordre repoussent ses partisans

décembre 23, 2019

 

 

Par Abidjan.netTV

Bemba écarté en RDC: ses partisans mobilisés, la police déployée par « dissuasion »

août 25, 2018

Des partisans de l’opposant congolais Jean-Pierre Bemba, rassemblés devant son parti, le MLC, à Gemena, le 30 juillet 2018. © AFP/Junior D. KANNAH

Les partisans de l’opposant Jean-Pierre Bemba ont prévenu samedi qu’ils allaient se mobiliser contre le rejet de sa candidature pour la présidentielle en République démocratique du Congo, où la police était déployée par « dissuasion » dans la capitale Kinshasa.

« Nous allons utiliser toutes les voies de droit à notre disposition pour faire valoir la candidature de Jean-Pierre Bemba à la présidentielle », a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de son parti Mouvement de libération du Congo (MLC), la députée Eve Bazaiba.

Le MLC va commencer par un recours devant la Cour constitutionnelle d’ici mardi matin, dans le délai légal de 48 heures (en jours ouvrables), a-t-elle ajouté.

Dans la nuit, la commission électorale nationale indépendante (Ceni) a jugé « irrecevable » la candidature de M. Bemba à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.

Motif : sa condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) pour subornation de témoins.

M. Bemba passait pour l’un des favoris à la succession du président Joseph Kabila, qui ne peut pas se représenter et qui a désigné un « dauphin », l’ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

« Le peuple va faire des actions, des marches », a ajouté Mme Bazaiba sans autre précision.

Dans la nuit, les responsables de l’opposition ont appelé à la « mobilisation générale du peuple congolais » en dénonçant des « injonctions » du pouvoir à la commission électorale pour « exclure plusieurs candidats de l’opposition ».

Une présence inhabituelle de la police anti-émeute était visible samedi matin près de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) à Kinshasa, où M. Bemba reste très populaire.

« C’est une opération de dissuasion, d’anticipation », a déclaré à l’AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police.

Certains opposants « enflamment les réseaux sociaux, d’autres ont appelé à l’insurrection », a-t-il poursuivi. « Ceux qui chercheront à troubler l’ordre public trouveront la police bien présente ».

Les commerces et stations services ont ouvert normalement.

Au total, six candidats sur 25 ont été invalidés dont trois anciens Premiers ministres.

M. Bemba avait fait un retour triomphal à Kinshasa le 1er août après dix ans de prison et son acquittement en juin en appel par la CPI dans l’affaire principale portant sur des exactions commises par sa milice en Centrafrique en 2002-2003, pour laquelle il avait été condamné à 18 ans de prison en première instance.

Rival malheureux de M. Kabila à l’élection présidentielle de 2006, M. Bemba avait quitté la RDC sous escorte des Nations unies en avril 2007 après des combats entre sa milice et l’armée qui avaient fait entre 200 et 300 morts.

Jeuneafrique.com

Côte d’Ivoire: que va répondre Guillaume Soro à ses partisans qui réclament sa candidature ?

août 21, 2018

Guillaume Soro à Abidjan en décembre 2010. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Proposé comme candidat de l’Union des soroïstes (UDS) à la présidentielle de 2020, Guillaume Soro préfère jouer la carte du suspense. Une stratégie bien élaborée qui vise à sonder l’état de l’opinion publique.

Le 18 août, la salle de la bourse du travail de Treichville (Abidjan), qui abrite les travaux du premier conseil politique de l’Union des soroïstes (UDS, mouvement politique), a vibré aux sons des hymnes à la gloire de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale et vice-président du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel). Les organisateurs, pour la plupart des anciens acteurs civils ou sympathisants de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, avaient tout préparé pour que la rencontre soit une occasion de célébrer leur champion.

L’euphorie fut totale lorsque Marc Ouattara, président du mouvement de soutien à l’ex-patron de la rébellion, a annoncé que celui-ci avait été choisi à l’unanimité par les militants pour être leur candidat à la présidentielle de 2020.

Sonder l’opinion

Une décision mûrement réfléchie ; les stratèges de l’entourage de Guillaume Soro ayant tout calculé avant de la valider. Y compris le silence de ce dernier sur cette proposition. Trois jours après l’annonce, le concerné, qui est actuellement en vacances en Europe et tweete généralement de manière modérée, n’a toujours pas donné suite à cette requête.

Ce silence a pourtant une explication : elle relève de la position publique de l’élu de Ferkessédougou (Nord). En effet, interrogé il y a un mois par des médias sur l’éventualité d’une candidature à la présidentielle de 2020, Soro avait répondu : « Je pense que je vais y réfléchir, mais je n’imagine pas engager cette réflexion sans en parler d’abord et principalement avec le président (Alassane) Ouattara et ensuite (avec Henri Konan) Bédié », président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

Une annonce prématurée ?

Manifestement, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, puis d’Alassane Ouattara, continue de sonder l’opinion. L’annonce de sa désignation comme candidat de son mouvement a été diversement accueillie. Si ses partisans s’en réjouissent, certains de ses détracteurs – notamment ceux du RDR – bouillonnent de colère.

Sans le dire publiquement, des responsables reprochent une annonce prématurée et inopportune. « Habituellement, ce genre de question est traité par une convention du parti », précise un membre de la direction du parti. Dans des forums du parti présidentiel sur les réseaux sociaux, certains militants exigent la clarification de la position du concerné, quand d’autres réclament sa démission, pour trahison.

« Il reste vingt-cinq mois pour impulser un changement qualificatif dans ce pays », estime Moussa Touré, porte-parole et chef du service communication de Guillaume Soro, parrain de l’UDS. Il n’est en effet pas exclu que d’autres mouvements politiques proches de Guillaume Soro, ou des personnes physiques ou morales réputées, sollicitent publiquement sa candidature dans les prochaines semaines et que pour sa part, il continue de garder le silence.

L’objectif des partisans de Guillaume Soro – et sans doute le sien -, est simple : montrer aux yeux de l’opinion nationale et internationale qu’un large consensus se dégage progressivement autour de sa candidature, alors que les poids lourds de la politique n’ont pas encore annoncé publiquement leur propre candidature.

En définitive, le procédé a le mérite de mettre la pression sur le président Alassane Ouattara, qui ne cache pas sa préférence pour son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, grand rival de Guillaume Soro.

Jeuneafrique.com par – à Abidjan

Brésil: Lula ne s’est pas rendu à la justice

avril 6, 2018

Lula salue ses partisans depuis une fenêtre du siège syndicat des métallurgistes, le 5 avril 2018 à Sao Bernardo do Campo / © AFP / Miguel SCHINCARIOL

L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ne s’est pas présenté aux autorités vendredi dans les délais fixés par un juge pour purger une peine de 12 ans et un mois de prison pour corruption.

Lula, 72 ans, était censé se rendre au siège de la police fédérale de Curitiba (sud) à 17h00 heure locale (20h00 GMT), mais il est resté retranché au milieu de ses partisans à plus de 400 km de là, au siège du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo.

Romandie.com avec(©AFP / 06 avril 2018 22h31)                

Kenya: l’opposition appelle ses partisans à « rester à l’écart » du scrutin de samedi

octobre 27, 2017

Nairobi – L’opposition kényane a appelé vendredi ses partisans à « rester à l’écart » du scrutin organisé samedi dans quatre comtés de l’ouest du pays, où l’élection présidentielle n’a pu avoir lieu jeudi en raison des violences, pour éviter de mettre leur vie en danger.

« La première chose que nous voulons dire à nos partisans maintenant, c’est que nous voulons être sûrs qu’ils ne seront pas blessés lors de la répétition forcée de l’élection (samedi) », a déclaré l’un des leaders de l’opposition, Musalia Mudavadi, lors d’une conférence de presse.

« Nous leur disons de rester à l’écart, car ils pourraient marcher vers un piège dans lequel ils seraient blessés. C’est notre priorité »..

Malgré les appels à la retenue des deux camps, des affrontements violents avec la police ont eu lieu jeudi dans de nombreux bastions de l’opposition, où les frustrations et le sentiment de marginalisation ont été exacerbés depuis des années.

Dans quatre des 47 comtés du pays (Homa Bay, Kisumu, Migori et Siaya), tous acquis à l’opposition, l’élection a été reportée à samedi par la Commission électorale (IEBC).

En raison des violences, la plupart des bureaux de vote y sont restés fermés jeudi, le matériel électoral n’ayant pu être acheminé et les agents électoraux craignant pour leur sécurité.

Depuis deux jours, au moins six personnes ont été tuées par balle et des dizaines blessées dans des bidonvilles de Nairobi et l’ouest du pays, selon des sources hospitalière et policière.

Au moins 46 personnes au total ont été tuées depuis le scrutin présidentiel du 8 août, annulé par la justice, la plupart dans la répression brutale des manifestations par la police.

La coalition d’opposition Nasa s’est félicitée que ses appels au boycottage aient été entendus. Le taux de participation est estimé à moins de 35% des 19,6 millions d’électeurs sur plus de 90% des circonscriptions dépouillées, selon l’IEBC.

« Le boycottage a montré que les prétendus chiffres et pourcentages avancés tout du long par (le parti au pouvoir) Jubilee et (le président) Uhuru Kenyatta étaient frauduleux », a dit M. Mudavadi. « Uhuru a perdu les élections en août. Il a encore perdu cette parodie d’élection, lors de laquelle il concourait en fait contre lui-même ».

Le scrutin de jeudi était organisé après l’annulation le 1er septembre par la Cour suprême de l’élection du 8 août, à l’issue de laquelle M. Kenyatta avait été proclamé vainqueur avec 54,27% des voix, contre 44,74% à M. Odinga.

« Nous appelons l’IEBC à annuler ce scrutin forcé. La motivation est clairement malveillante et néfaste et le processus entier est une mascarade », a martelé M. Mudavadi.

Romandie.com avec(©AFP / 27 octobre 2017 15h22)