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Canada: Fin du passeport vaccinal et levée de plusieurs restrictions au Québec samedi

mars 12, 2022
Un téléphone avec un logo du gouvernement du Québec est pointé au-dessus d'un autre téléphone avec un code QR.

Le passeport vaccinal sera retiré le 12 mars. Photo : La Presse Canadienne/Graham Hughes

L’habitude était bien implantée à l’entrée des restaurants, cinémas, bars et autres lieux publics : celle de sortir son téléphone pour montrer sa preuve vaccinale.

Or, dès samedi, il ne sera plus nécessaire de présenter le passeport vaccinal au Québec pour accéder aux lieux qui étaient visés par cette mesure en vigueur depuis le 1er septembre.

La Direction générale de santé publique du Québec estime que le passeport vaccinal s’est avéré un outil précieux pour encourager la vaccination et pour protéger la population en diminuant les risques de contagion.

Dans ses recommandations du 14 février dernier, elle relève toutefois que 2 millions de Québécois auraient été en contact avec le virus, et que ces personnes, qu’elles soient vaccinées ou non, auraient un risque extrêmement faible d’être contagieuses après leur maladie et/ou d’être recontaminées par ce même virus.

Aussi, les risques de contagion ne sont pas diminués dans les mêmes proportions qu’avec le variant Delta, largement dominant lorsque le passeport vaccinal a été implanté, souligne-t-elle.

À l’abandon de la politique du passeport vaccinal dans des lieux publics s’ajoute la levée de la majorité des restrictions liées à la COVID-19.

Plus de limite de capacité

À partir de samedi, la capacité d’accueil dans tous les lieux publics du Québec sera portée à 100 %. De plus, il n’y aura aucune limite de capacité par table dans les restaurants, les bars, les tavernes et les casinos et ces établissements pourront tous revenir à leurs heures normales d’activité.

C’est également le retour des activités de danse et de karaoké.

Aucune restriction quant au nombre de participants pour les activités de nature sociale ne sera imposée dans une salle louée.

En attendant l’abandon du masque

Le registre des visiteurs dans les résidences privées pour aînés sera retiré.

Également à partir de samedi, les cas contacts n’auront plus besoin de s’isoler.

Il faudra toutefois attendre au plus tard à la mi-avril pour la fin de l’obligation du port du masque dans tous les lieux publics, en excluant les transports publics. Dans ce dernier cas, la levée de l’obligation viendrait au plus tôt au mois de mai.

Avec La Presse canadienne

Canada: Vers la suspension graduelle du passeport vaccinal au Québec

février 14, 2022
Une employée d'un centre jardin valide le passeport vaccinal d'un client.

Les grandes surfaces, la SAQ et la SQDC seraient les premiers lieux à suspendre l’obligation de vaccination. Photo: Radio-Canada

Le gouvernement de François Legault pourrait annoncer mardi un assouplissement dans l’application du passeport vaccinal.

L’obligation de vaccination serait suspendue sous peu dans les grandes surfaces et les succursales de la Société des alcools (SAQ) et de la Société québécoise du cannabis (SQDC).

Selon nos sources, tout dépendra de la recommandation qui sera transmise au gouvernement lundi, en début de soirée, par le directeur national de la santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau.

La décision serait la première étape de la suspension graduelle du passeport vaccinal.

La mesure serait levée en commençant par les derniers commerces touchés par son application. Ainsi les grandes surfaces, la SAQ et la SQDC seraient les premières à ne plus l’exiger.

Les centres de conditionnement physique, les salles de spectacles, les restaurants et les bars seraient parmi les derniers à l’éliminer, jusqu’à la suspension complète du passeport.

Une plus grande immunité

Une semaine après avoir annoncé son calendrier de déconfinement, le gouvernement pourrait donc déjà y apporter une modification.

Selon l’évaluation de la santé publique, près de 2 millions de Québécois ont contracté la COVID depuis décembre ce qui leur confère une plus grande immunité.

De plus, le nombre d’hospitalisations est en baisse constante et se rapproche des niveaux atteints pendant une année où l’influenza frappe fort. Or, le passeport vaccinal n’est pas appliqué pour la grippe.

Vendredi, le ministre de la Santé Christian Dubé a évoqué la possibilité que le passeport vaccinal soit suspendu quand la situation épidémiologique le permettrait. Toutefois, il est clair dans l’esprit du gouvernement que la mesure contraignante restera dans l’arsenal pour combattre la pandémie si d’autres vagues survenaient.

Et le masque?

La réflexion est beaucoup moins avancée pour le masque.

Il devrait continuer d’être utilisé dans un avenir prévisible. Si la tendance se maintient et que la suspension du masque est envisagée, la mesure serait aussi levée graduellement, d’abord dans les secteurs les moins à risque comme les musées.

Par contre, dans les endroits où la distanciation physique est plus difficile, notamment les transports en commun, le port du masque pourrait être maintenu plus longtemps.

Avec Raduo-Canada par Sébastien Bovet

Canada: L’Ontario éliminera le passeport vaccinal le 1er mars

février 14, 2022
Le premier ministre Doug Ford lors d'une conférence de presse.

Le premier ministre Doug Ford a affirmé vendredi dernier que l’Ontario était sur la bonne voie pour lever les restrictions de santé publique. Photo : La Presse Canadienne/Chris Young

Le premier ministre ontarien Doug Ford annonce un nouveau calendrier de réouverture et l’abolition du passeport vaccinal dès le 1er mars.

À l’heure actuelle, la capacité des bars, des restaurants et des gyms, notamment, est réduite de moitié.

Citant l’amélioration continue des indicateurs de santé publique, M. Ford indique que cette restriction sera levée ce jeudi, plutôt que lundi prochain.

Par ailleurs, toutes les autres limites de capacité, touchant entre autres les stades, les cinémas et les salles de spectacle, prendront fin le 1er mars, plutôt que le 14 mars.

Le gouvernement annonce aussi que le passeport vaccinal ne sera plus exigé dès le 1er mars.

Le masque demeure obligatoire jusqu’à nouvel ordre dans les lieux publics. M. Ford qualifie le masque de couche de protection supplémentaire pendant le déconfinement.

« Nous accélérons le déconfinement, parce que c’est sécuritaire de le faire. L’annonce d’aujourd’hui n’est pas à cause de ce qui se passe à Windsor ou à Ottawa. »— Une citation de  Doug Ford, premier ministre de l’Ontario

M. Ford cite la baisse des hospitalisations et du taux de positivité des tests de dépistage ainsi que la stabilisation de la main-d’oeuvre dans les hôpitaux.

Le chef progressiste-conservateur fera face à l’électorat en juin prochain. Certains experts s’inquiètent que les manifestations des dernières semaines contre les mesures sanitaires puissent avoir accéléré le déconfinement.

M. Ford avait indiqué vendredi dernier que la province était sur la bonne voie pour abolir très bientôt toutes les restrictions imposées aux entreprises dans le cadre de notre plan de réouverture.

La ministre de la Santé, Christine Elliott, affirmait, elle, la semaine dernière que le passeport vaccinal et le masque seraient en place pendant encore un bon moment, sans donner plus de détails.

Fin du masque?

Le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, le Dr Kieran Moore, n’a pas voulu donner de date pour la fin du masque.

Il s’est contenté de dire que tous les indicateurs se sont grandement améliorés, disant qu’il allait continuer à suivre les données.

Avec Radio-Canada

France: Avant l’arrivée des « convois de la liberté » à Paris, Macron appelle au calme

février 11, 2022

Ces convois de manifestants antipass et anti-Macron convergent vers Paris, malgré une interdiction de la préfecture. Le président dit entendre leur colère.

Les « convois de la liberté » vont-ils bloquer Paris ce week-end ? Malgré l’interdiction décrétée par la préfecture de police de la capitale, ainsi que la fermeté affichée par les autorités, des milliers de manifestants opposés au pass vaccinal, mais aussi au gouvernement d’Emmanuel Macron, convergeaient, vendredi, vers la Ville Lumière, partis de toute la France. Des cortèges de dizaines, voire de centaines de voitures de particuliers, de camping-cars ou encore de camionnettes se sont organisés, dès le lever du jour, depuis Lille, Vimy ou encore Strasbourg.

Dans l’Ouest, 280 véhicules, selon la gendarmerie, plus de 400, selon l’Agence France-Presse, sont partis dans la matinée de Châteaubourg (Ille-et-Vilaine). Quelque 2 600 véhicules, selon la police, faisaient route en début d’après-midi vers la capitale. C’est une action « d’une ampleur phénoménale », a dit à l’Agence France-Presse un coordinateur du mouvement. « Il y a des gens de tous horizons, pas du tout que des fachos. On est des citoyens, on a des familles, on travaille, on est juste solidaires contre le gouvernement », résume, depuis Vimy, Sarah, une tatoueuse de 40 ans venue de Lens saluer le convoi.

Emmanuel Macron appelle au calme

Emmanuel Macron a, pour sa part, appelé vendredi « au plus grand calme », tout en disant « entendre et respecter » la « fatigue » et « la colère » liées à la crise sanitaire. Dans un entretien à Ouest-France alors qu’il se trouvait vendredi à Brest, le chef de l’État et quasi-candidat à la présidentielle souligne que la France a « besoin de concorde, de beaucoup de bienveillance collective ».

« Nous sommes tous collectivement fatigués par ce que nous vivons depuis deux ans. Cette fatigue s’exprime de plusieurs manières : par du désarroi chez les uns, de la dépression chez d’autres. On voit une souffrance mentale très forte, chez nos jeunes et moins jeunes. Et parfois, cette fatigue se traduit aussi par de la colère. Je l’entends et la respecte », déclare Emmanuel Macron, qui a participé à un sommet sur les océans à Brest.

« Les revendications des uns et des autres sont toujours légitimes. Nous avons d’ailleurs toujours préservé le droit de manifester, le pluralisme démocratique, les débats parlementaires durant cette période. Mais nous avons besoin de concorde, de beaucoup de bienveillance collective », conclut-il.

Retrait du pass vaccinal, prix de l’énergie, pouvoir d’achat… des revendications multiples

Rassemblement hétéroclite d’opposants au président Emmanuel Macron et de Gilets jaunes qui ont protesté contre son gouvernement en 2018-2019, le mouvement s’est constitué sur les réseaux sociaux et les messageries cryptées sur le modèle de la mobilisation qui paralyse la capitale canadienne Ottawa. Les manifestants exigent le retrait du pass vaccinal et défendent des revendications sur le pouvoir d’achat ou le coût de l’énergie.

Réfutant toute volonté de bloquer la capitale, les participants espèrent y passer la nuit puis grossir samedi les rangs des cortèges contre le pass vaccinal organisés chaque semaine. « C’est important de ne pas déranger les autres usagers, de garder la population de notre côté, comme au Canada », a lancé Robin, depuis un parking à Illkirch-Graffenstaden, en banlieue de Strasbourg. « Il faut être très ferme » en cas de tentatives de blocage, a mis en garde le Premier ministre Jean Castex sur France 2. « La vaccination est une forme de respect des autres », a-t-il dit.

« Je ne peux en aucun cas laisser associer ces attaques virulentes contre la vaccination et le mot liberté », car « la liberté, ce n’est pas celle, je l’ai déjà dit dix fois, de contaminer les autres », a-t-il averti. Pour lui, les revendications de ce mouvement ne sont « pas toujours très claires », mais « surtout à connotation sanitaire, des revendications qu’on connaît depuis longtemps contre la vaccination ». « Le droit de manifester et d’avoir une opinion est un droit constitutionnellement garanti dans notre République et dans notre démocratie. Le droit de bloquer les autres ou d’empêcher d’aller et venir ne l’est pas », a-t-il mis en garde.

L’avertissement de Gabriel Attal contre les « tentatives d’instrumentalisation »

Vendredi se répandaient aussi des appels à occuper samedi des ronds-points en région. « Je lance un appel à rejoindre toutes les grandes villes pour les occuper, multipliez les points de rassemblement », a lancé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux l’un des initiateurs du mouvement, sous le pseudonyme de Rémi Monde.

Si des participants s’affichent comme des citoyens « apolitiques » et « apartisans », le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a mis en garde vendredi contre la « tentative d’instrumentalisation » politique de la « lassitude des Français » vis-à-vis de la pandémie de Covid-19, à deux mois de l’élection présidentielle. Le chef de file des Patriotes Florian Philippot, dont les troupes défilent chaque samedi à Paris contre les restrictions sanitaires, a prévu d’accueillir vendredi après-midi les manifestants place Denfert-Rochereau, dans le sud de la capitale.

Un « dispositif spécifique » des forces de l’ordre

La préfecture de police de Paris a décrété jeudi l’interdiction dans la capitale de cette mobilisation en raison de « risques de troubles à l’ordre public ». Un « dispositif spécifique » doit être mis en place « pour empêcher les blocages d’axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants », qui encourent 6 mois de prison et 7 500 euros d’amende, a indiqué la préfecture. Des soutiens à la mobilisation ont déposé un recours pour annuler l’interdiction de rassemblement, dont l’audience a commencé à 14 h 30 au tribunal administratif de Paris.

Les convois n’en ont pas moins maintenu leur cap, animé par un esprit de convivialité et de lien social similaire à celui qui avait imprégné le début du mouvement des Gilets jaunes. « On n’a jamais peur du peuple quand on gouverne », a assuré le ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur CNews. « Mais le peuple français, c’est les millions de Français qui sont responsables, et qui en se vaccinant, en allant travailler, en continuant à faire tourner l’économie, garantissent notre liberté collective », a-t-il poursuivi.

Avec Le Point

Passeport vaccinal dans les grandes surfaces au Québec : le décret est publié

janvier 24, 2022
L'intérieur d'un grand magasin

La mesure s’applique aux commerces dont la superficie est supérieure à 1500 mètres carrés, à l’exception des épiceries et des pharmacies. Photo: Radio-Canada/Jonathan Lamothe

Le passeport vaccinal sera obligatoire à compter de lundi dans certains magasins à grande surface. Toutefois, les pharmacies des grands magasins sont exemptées si les personnes non vaccinées sont accompagnées par un employé. Les stations-service n’auront pas non plus à vérifier le statut vaccinal de leurs clients.

Ce décret qui détaille les contours juridiques de la mesure a été publié dimanche en soirée(Nouvelle fenêtre).

Cette mesure s’applique aux commerces dont la superficie est supérieure à 1500 mètres carrés (16 000 pieds carrés), à l’exception des épiceries et des pharmacies, qui offrent des services jugés essentiels.

Les stations-service et les aires communes des centres commerciaux sont toutefois exemptées, de même que les pharmacies situées dans ces magasins à grande surface, mais à plusieurs conditions.

Dans ces pharmacies, une personne non vaccinée devra être accompagnée en tout temps lors de ses déplacements par un employé de ce commerce, de cette pharmacie ou de toute autre personne mandatée par eux à cet effet et ne pourra pas y acheter d’autres produits que ceux liés au service, précise le décret.

Des pharmaciens propriétaires intégrés à des chaînes de magasins à grande surface telles que Walmart ou Costco craignaient de ne plus pouvoir contribuer à la vaccination des Québécois ou de recevoir des clients non vaccinés, notamment les toxicomanes qui y reçoivent un traitement de substitution aux opiacés.

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de vous assurer d’exclure nos pharmacies, comme l’ensemble de celles de nos confrères, des mesures d’exigence de la preuve vaccinale dans les grandes surfaces, demandaient-ils dans une lettre écrite au gouvernement et dont Radio-Canada a obtenu copie.Quelqu'un tient un téléphone intelligent. On aperçoit la preuve vaccinale sur l'écran.

La preuve vaccinale de COVID-19 du gouvernement du Québec, sous forme de code QR Photo: Radio-Canada/Olivia Laperrière-Roy

Pas d’exemptions dans les quincailleries

L’annonce faite il y a 10 jours par le gouvernement avait provoqué des réactions, notamment auprès de certaines enseignes et de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT), qui espérait que les entrepreneurs en construction en soient exemptés.

Ce ne sera visiblement pas le cas.

Est-ce qu’on est en train d’enquiquiner 92 % de la population pour quelques-uns qui ne sont pas en phase avec les mesures et qui pourront continuer de faire leurs achats comme si de rien n’était, puisque 80 % des commerces ne sont pas concernés par les mesures? se demandait en matinée Richard Darveau, président de l’AQMAT.

Plus globalement, M. Darveau se questionne sur l’utilité de ces mesures de contrôle qui vont occuper une partie des employés dans un contexte de pénurie de personnel.Richard Darveau en entrevue avec Patrice Roy

Richard Darveau, président de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction Photo : Radio-Canada

Soutien de la rue avec quelques bémols

La majorité des gens interrogés dimanche ont dit approuver l’imposition du passeport vaccinal dans certains magasins à grande surface. Il faut enrayer la pandémie et aider ceux qui sont au front dans les hôpitaux, a notamment mentionné une cliente à la sortie d’un grand magasin.

Des personnes vaccinées ont cependant manifesté une certaine forme de soutien aux personnes non vaccinées et ont exprimé des questionnements quant à l’utilité de cette mesure. Le variant Omicron est moins fort, alors ce n’est peut-être pas plus mal si les gens l’attrapent et s’immunisent ainsi naturellement, a lancé un père de famille adéquatement vacciné, mais irrité par les nombreuses fermetures.

Si le gouvernement durcit les règles d’un côté, il les allège toutefois de l’autre. En effet, c’est dimanche qu’a pris fin l’obligation pour les commerces de fermer le dimanche. Afin de contribuer à limiter la hausse fulgurante du nombre d’hospitalisations liées à la COVID-19, ils avaient dû fermer leurs portes les dimanches 2, 9 et 16 janvier.

Par Radio-Canada avec Gabrielle Proulx, Thomas Gerbet, Colin Côté-Paulette et La Presse canadienne

Canada-Québec/« Fausse route » sanitaire : les quincailleries dévissent l’idée du passeport vaccinal

janvier 20, 2022

« Il faut réapprendre à vivre, à gérer autrement nos entreprises et nos comportements individuels », implore le regroupement des quincailliers dans une lettre ouverte.

L'intérieur d'une quincaillerie.

Environ 120 quincailleries devront demander le passeport vaccinal à leurs clients pour les laisser entrer. Photo: Radio-Canada/Michel Nogue

C’est le coup de massue que redoutait l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT).

Dès lundi, en effet, les grandes surfaces de plus de 1500 m2 devront exiger que les consommateurs présentent leur passeport vaccinal avant d’entrer faire leurs courses. Quincailleries et centres de rénovation compris.

Le président de l’AQMAT, Richard Darveau, craint notamment que les clients non vaccinés, refusés par les grandes enseignes, se ruent vers les plus petits commerces. Où est la logique sanitaire? s’indigne-t-il.

Si vous êtes un entrepreneur en construction, vous allez les prendre où, les matériaux? s’interroge aussi M. Darveau, vent debout face à cette nouvelle mesure pour lutter contre la pandémie de COVID-19.

Le président de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de constructionAQMAT a envoyé une lettre mercredi aux ministres Pierre Fitzgibbon (Économie et Innovation) et Jean Boulet (Travail, Emploi et Solidarité sociale) en leur demandant de revenir sur leur décision.Richard Darveau en entrevue avec Patrice Roy.

Richard Darveau, président de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction Photo : Radio-Canada

Le représentant des quincailliers québécois justifie sa démarche par un sondage express effectué auprès de ses membres.

Pas moins de 69 % d’entre eux considèrent que c’est une mauvaise idée de croire que scinder les commerces en deux catégories réduira la contamination virale et décongestionnera le système de santé, fait valoir M. Darveau dans sa lettre ouverte.

Nos membres appliquent nos gestes barrières, assure-t-il en entrevue avec l’animateur Patrice Roy. Ça se passe très bien. On se demande : pourquoi changer quelque chose qui fonctionne bien?

Deux poids, deux mesures

Sa lettre déroule dix arguments(Nouvelle fenêtre) contre le projet de décret du passeport vaccinal, dont l’application est imminente.

Outre un attirail technique et humain inutilement encombrant, coûteux pour les grands magasins qui n’accueilleront plus de non-vaccinés, la mesure ne fera qu’engorger les petits commerces avec cette clientèle à risque.

Or, les petites quincailleries correspondent à 80 % des points de vente. C’est là où vont aller les non-vaccinés [alors que] les allées sont plus étroites, les plafonds plus bas, fait remarquer le président de l’AQMAT.

Non seulement il y a de quoi élever le niveau d’anxiété des employés de ces commerces et des clients vaccinés, assure-t-il, mais cette mesure risque aussi de mettre en opposition les quincailleries entre elles.

Selon lui, le contrôle du passeport vaccinal pourrait tout bonnement finir par encourager le marché noir.

Il y a certains [membres] qui veulent aller vers la désobéissance. Évidemment, le mot d’ordre, c’est : n’allez pas là, restez dans la légalité, implore le président de l’AQMAT en entrevue télévisée.

Avec Radio-Canada par Maud Cucchi

Trois-Rivières: Les policiers s’assureront de l’application du passeport vaccinal en décembre

décembre 11, 2021

À l’approche du temps des Fêtes, les rassemblements se font de plus en plus nombreux. C’est le cas notamment dans les restaurants qui peuvent accueillir à nouveau, dans une certaine mesure et dans le respect des mesures sanitaires, des fêtes d’employés.

Des effectifs policiers seront ajoutés entre le 9 et le 11 décembre et du 16 au 18 décembre pour s'assurer de l'application du passeport vaccinal dans les restaurants, notamment.

© Graham Hughes/La Presse canadienne Des effectifs policiers seront ajoutés entre le 9 et le 11 décembre et du 16 au 18 décembre pour s’assurer de l’application du passeport vaccinal dans les restaurants, notamment.

Dans ce contexte, le ministère de la Sécurité publique lance une opération mobilisant l’ensemble des corps policiers de la province visant à favoriser le respect de ces mesures, notamment en lien avec l’application du passeport vaccinal dans les établissements où il est exigé.

Pour ce faire, des effectifs seront ajoutés entre le 9 et le 11 décembre et du 16 au 18 décembre.

Considérant que ces journées seront propices aux partys de bureau et autres rencontres festives, les policiers lors de leurs visites auront notamment le mandat de soutenir les exploitants, les organisateurs d’événements et les propriétaires, qui doivent appliquer les mesures relatives au passeport vaccinal», indique la police de Trois-Rivières.

Les policiers porteront également une attention particulière en ce qui a trait au port du masque, à la distanciation physique et aux dénonciations citoyennes.

La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault affirme qu’il est important de maintenir des comportements sécuritaires durant les Fêtes, pour notre santé et pour nous sortir le plus rapidement possible de cette pandémie.»

Le gouvernement a récemment annoncé les mesures qui seront à respecter à compter du 23 décembre pour les rassemblements privés. Un maximum de 20 personnes adéquatement vaccinées pourront se réunir dans une résidence pour célébrer les Fêtes.

Avec CBC/Radio-Canada 

Canada: Des milliers de manifestants protestent contre le passeport vaccinal au Québec

août 14, 2021

Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Montréal samedi après-midi dans les rues de Montréal pour protester bruyamment contre l’instauration d’un passeport vaccinal au Québec, imposé par le gouvernement Legault.

L’événement est organisé par Québec Debout qui était derrière une manifestation contre les mesures sanitaires en mai dernier.

© Jacques Nadeau Le Devoir

L’événement est organisé par Québec Debout qui était derrière une manifestation contre les mesures sanitaires en mai dernier.

Le signal de départ a été donné vers 14 h devant le 100, René-Lévesque Ouest, près des bureaux de Santé Canada. Les manifestants ont ensuite entamé une longue marche sur l’artère routière avant d’emprunter notamment les rues Guy et Sherbrooke sous la supervision de policiers du SPVM, qui avait été informé en amont de l’itinéraire de cette marche. Celle-ci doit prendre fin en début de soirée à la Place des Festivals avec une série d’allocutions.

L’événement est organisé par Québec Debout, qui était derrière une manifestation contre les mesures sanitaires en mai dernier dans le secteur du Stade olympique. Sur la page Facebook de l’événement, les organisateurs ont décrit le passeport vaccinal comme « un préjudice sans précédent pour la population » qui « est fortement discriminatoire ».

« Liberté ! » scandent d’ailleurs les manifestants, qui regroupent des personnes de tous âges allant des couples de personnes âgées aux jeunes familles avec enfants. « Coalition asservir Québec » et « Non au passeport sanitaire » sont quelques-unes des formulations que l’on peut lire sur les nombreuses affiches brandies au travers des drapeaux du Québec et des Patriotes dans cette foule dense, où le port du masque est l’exception plutôt que la règle.

« On veut revenir à notre liberté […] On ne veut pas d’une deuxième Chine », lance au Devoir une manifestante, Francine, qui a pris part à cette marche sous un soleil de plomb en compagnie de son fils, Gabriel. Tous deux se disent sceptiques quant à l’efficacité des vaccins contre la COVID-19, qui ont pourtant permis de limiter la hausse du nombre d’hospitalisations et de décès reliés à la maladie au Québec dans les derniers mois.

À compter du 1er septembre, seules les personnes doublement vaccinées pourront accéder à certains services non essentiels – comme les bars, les restaurants et les salles d’entraînement – en montrant leur code QR numérique prouvant qu’elles ont bien reçu les deux doses requises devant les protéger contre le virus de la COVID-19.

Des manifestants rencontrés par Le Devoir ont ainsi fait valoir que la mise en place d’un passeport sanitaire représente une atteinte à leurs libertés, puisque ceux-ci refusent de se faire vacciner. Pour le gouvernement du Québec, cependant, cet outil vise à limiter les répercussions sociales et économiques de la quatrième vague de la pandémie, en permettant à la majorité de la population, déjà entièrement vaccinée, de continuer à bénéficier d’une certaine normalité pendant la crise sanitaire.

Le gouvernement fédéral a par ailleurs annoncé cette semaine qu’il imposera la vaccination contre la COVID-19 à tous ses fonctionnaires. « Comment peut-on obliger quelqu’un à se faire vacciner ? » s’insurge Alex, qui affirme avoir quitté un poste dans la fonction publique fédérale dans les derniers mois en raison du port du masque obligatoire dans son lieu de travail.

« Une mesure discriminatoire »

Les manifestants étaient par ailleurs nombreux samedi à brandir des affiches montrant le visage de Maxime Bernier, le chef du Parti populaire du Canada (PPC), qui était présent à la tête de cette marche, entouré de gardes du corps et de nombreux partisans de sa formation, qui se fait l’apôtre du « libre choix ».

« C’est une mesure discriminatoire, injuste et inconstitutionnelle », a lancé M. Bernier au sujet du passeport vaccinal, lorsque rencontré dans la foule. Il n’hésite pas à dire qu’il n’a pas été vacciné, sans toutefois inciter ses partisans à suivre son exemple.

« On n’est pas un pays où on doit brimer les droits des gens […] Tous les Québécois ont le droit de faire ce qu’ils veulent, que ce soit d’aller au gym, au restaurant ou quoi que ce soit. Ce sont des mesures qu’on voit dans les pays communistes et j’espère bien qu’on va avoir un débat au Québec par rapport à ça », a-t-il renchéri. Le passeport sanitaire est néanmoins une mesure qui gagne du terrain dans plusieurs pays à travers le monde, dans un effort de lutte contre la pandémie de COVID-19.

Un premier projet pilote a eu lieu les 11 et 12 août dans un restaurant de Québec afin de tester l’efficacité du passeport. Deux autres établissements, soit un restaurant et une salle de gym du Grand Montréal, se prêteront également à l’exercice au cours de la semaine prochaine.

Pendant ce temps, la vaccination contre la COVID-19 s’accélère au Québec. Samedi, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a fait état d’environ 55 820 doses administrées dans les dernières 24 heures, contre une moyenne quotidienne de 43 307 personnes vaccinées au cours des sept derniers jours.

« Il faut profiter des prochains jours pour aller chercher ses 2 doses et ainsi être le plus possible à l’abri des variants à l’automne », a insisté M. Dubé samedi, dans un message Twitter, au moment où le dernier bilan fait état de 433 nouveaux cas de COVID-19 et d’un décès supplémentaire.

Jusqu’à maintenant, 74,5 % de la population québécoise a reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19, tandis que 63 % des Québécois ont reçu deux doses.

Le Devoir  par Zacharie Goudreault avec La Presse canadienne

Canada-Québec: Passeport vaccinal – Les oppositions réitèrent leur volonté de débattre sur le passeport vaccinal

août 12, 2021

Les propos du premier ministre François Legault selon lesquels une commission parlementaire sur le passeport vaccinal pourrait servir de tribune à de fausses informations lui valent des critiques de tous les côtés du spectre politique.

Le premier ministre François Legault est visé par des critiques de tous les côtés du spectre politique.

© Jacques Boissinot La Presse Canadienne Le premier ministre François Legault est visé par des critiques de tous les côtés du spectre politique.

Jeudi, tant Québec solidaire que le Parti conservateur et le Parti québécois ont attaqué M. Legault à ce sujet.

La veille, le premier ministre avait dit ne pas vouloir tenir de commission parlementaire sur l’implantation du passeport afin d’éviter qu’on y colporte des faussetés. « Il faut aussi être prudent, ne pas faire exprès pour donner à des opposants des tribunes qui pourraient influencer la population en utilisant des arguments non fondés », avait-il déclaré.

« François Legault dit n’importe quoi », a déclaré le chef de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, dans un communiqué. « Quand François Legault dit qu’un débat public donnerait la parole à des conspirationnistes, il dit n’importe quoi. Il est député depuis des décennies, il sait très bien que c’est lui qui a le dernier mot sur qui vient témoigner à l’Assemblée nationale. »

La France citée en exemple

La députée du Parti conservateur du Québec, Claire Samson, et son chef, Éric Duhaime, ont également convié les médias à l’Assemblée nationale jeudi après-midi pour répliquer aux propos de François Legault.

« On s’apprête à mettre en place la mesure possiblement la plus liberticide depuis les mesures de guerre et ça va se faire sans débat, sans vote, sans échange », a déclaré M. Duhaime, qui a aussi mentionné qu’un tel débat avait eu lieu en France avant l’imposition du passeport.

En France, la loi instaurant le passeport sanitaire a été adoptée le 25 juillet dernier par le Parlement. Controversée, elle a toutefois donné lieu à d’importantes manifestations dans le pays.

À Québec, le chef conservateur a également invité le premier ministre à « déposer des études » démontrant l’efficacité d’un passeport vaccinal. D’emblée opposé à cette mesure, son parti a en outre déposé une pétition contre le passeport, qui a été signée par plus de 130 000 personnes depuis le printemps. 

Le Parti québécois aussi réclame un débat au Parlement sur le passeport vaccinal. « Une telle mesure nécessite le recours aux avis d’experts et l’aval des parlementaires », a fait valoir le porte-parole du parti en santé, Joël Arseneau.

Les libéraux dirigés par Dominique Anglade sont les seuls à ne pas avoir fait une telle demande. La position du parti a plutôt consisté à reprocher au gouvernement Legault d’avoir tardé à implanter le passeport.

Avec La Presse Canadienne par Isabelle Porter 

Canada-Québec: Un débat parlementaire sur le passeport vaccinal serait risqué, dit Legault

août 11, 2021

La tenue d’un débat au Parlement sur le passeport vaccinal aurait pu donner une tribune à des groupes véhiculant de fausses informations, selon le premier ministre François Legault.

Le premier ministre du Québec François Legault.

© Paul Chiasson La Presse canadienne Le premier ministre du Québec François Legault.

« Il faut aussi être prudent, ne pas faire exprès pour donner à des opposants des tribunes qui pourraient influencer la population en utilisant des arguments non-fondés », a déclaré le premier ministre mercredi.

Ces derniers jours, des groupes comme la Ligue des droits et libertés ont manifesté des inquiétudes sur l’état de santé de la démocratie alors que le gouvernement a décidé d’imposer le passeport vaccinal sans que cela soit d’abord débattu au Parlement. L’organisme a notamment déploré que cela n’ait pas été soumis, par exemple, à une commission parlementaire.

Or selon M. Legault, cela n’était pas non plus nécessaire en raison du « consensus » actuel sur le passeport.

« Je n’ai pas entendu clairement un parti d’opposition dire “je m’oppose au passeport” », a-t-il déclaré lors d’un point de presse dans un marché public de Québec. « Il y a un grand consensus sur la vaccination, sur le passeport. Je ne vois pas l’intérêt d’avoir un débat entre ceux qui sont pour et contre dans une commission parlementaire. On peut débattre de plein d’autres sujets mais concernant la vaccination, le passeport vaccinal, j’espère que tous les partis politiques vont se rallier. »

Le premier ministre a en outre indiqué qu’il comptait prolonger l’état d’urgence sanitaire qui lui permet depuis le début de la pandémie d’imposer ses décisions sans les soumettre au Parlement. « On pense qu’actuellement, l’état d’urgence doit être prolongé. On doit être capable comme gouvernement de se donner les pouvoirs pour garder les Québécois en sécurité. »

Avec La Presse canadienne par  Isabelle Porter