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Le FMI invite les pays arabes à réfléchir aux « frustrations » de leurs citoyens

janvier 28, 2018

 

Vue du logo du Fonds monétaire international. © Itsuo Inouye/AP/SIPA

Le Fonds monétaire international (FMI) organise lundi et mardi à Marrakech, au Maroc, une conférence régionale sur les réponses à apporter aux « frustrations » exprimées dans certains pays du Maghreb et du Moyen-Orient, et sur les réformes à conduire.

« La montée des tensions sociales et des manifestations dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord montrent clairement que le désir de prospérité, d’équité et d’avenir des habitants de la région reste insatisfait », affirme Jihad Azour, le directeur du département Moyen-Orient du FMI.

« Les réformes sont essentielles pour régler les problèmes fondamentaux qui minent depuis longtemps de très nombreux pays de la région : croissance faible, chômage élevé et corruption endémique », argumente-t-il dans une analyse publiée avant la conférence de Marrakech, intitulée « Opportunités pour tous ».

« L’absence de perspectives d’emploi et d’accès à des services publics abordables et de qualité alimente une grande frustration », abonde une note du FMI.

Des taux d’emploi parmi les plus faibles du monde

La région affiche des taux d’emploi parmi les plus faibles du monde. Moins d’un adulte sur deux travaille, ce qui découle pour une large part de la faible participation des femmes, selon cette note.

« Avec une population composée à plus de 60% de personnes de moins de 30 ans, la région a désespérément besoin d’une croissance plus vigoureuse et de plus d’emplois », d’autant qu’environ 5,5 millions de jeunes arriveront chaque année sur le marché du travail dans les cinq prochaines années, selon cette note.

Autre facteur, « depuis des décennies, de nombreux pays souffrent d’un modèle d’assistanat où le secteur public pourvoit à un cinquième des emplois », souligne M. Azour.

Pour le FMI, les réformes prioritaires à mener dans la région portent sur la lutte contre la corruption, la création d’emploi pour les jeunes, l’insertion des femmes dans la vie économique, l’essor du secteur privé, autant de thèmes au programme de la conférence au Maroc.

Sont conviés aux débats de hauts responsables des pays de la région, des chefs d’entreprises, des jeunes et des représentants de la société civile.

Jusqu’à présent, les réformes menées dans les pays qui, comme la Tunisie, l’Egypte ou la Jordanie, ont bénéficié de récents prêts du FMI, ont surtout porté sur la réduction du déficit budgétaire.

Or, la hausse des prix qui a accompagné ces mesures a suscité le mécontentement des populations.

En Tunisie, où l’économie a été durement affectée par l’instabilité qui a suivi la révolution de 2011, la dernière loi de finances prévoyant un budget d’austérité comprenant notamment une augmentation de la TVA a provoqué des troubles début janvier.

Mis en accusation, le FMI s’était alors défendu de vouloir imposer la rigueur en préconisant « des réformes (…) socialement équilibrées ».

« Nous reconnaissons bien sûr la frustration du peuple tunisien qui aspire à plus d’égalité sur le plan économique (…), mais nous nous efforçons de résoudre des problèmes très profonds et qui remontent à longtemps », avait rétorqué son porte-parole, Gerry Rice.

Une inflation galopante

Une certitude, du satisfecit du FMI dépend le déblocage des fonds : la Tunisie a obtenu en 2016 une nouvelle ligne de crédit de 2,9 milliards de dollars sur quatre ans en échange d’un programme de réformes, avec un versement graduel soumis aux revues biannuelles de résultats.

Pays le plus peuplé de la région (plus de 90 millions d’habitants), l’Egypte, dont l’économie a aussi été mise à mal, a également lancé en 2016 un programme de réformes économiques en vue d’obtenir un prêt de 12 milliards de dollars (9,6 mds EUR). Le gouvernement avait alors décidé de laisser flotter sa monnaie, qui a perdu la moitié de sa valeur par rapport à l’euro et au dollar.

Dans la foulée, les subventions étatiques ont été réduites drastiquement, notamment pour l’énergie et les carburants ainsi que sur des biens de consommation. En conséquence, le pays a connu une inflation galopante avec un pic en juillet autour de 35%. Depuis, la population se plaint des hausses des prix qui ont eu un impact important sur les familles modestes et de la classe moyenne.

Le FMI, lui, estime que le programme de réforme mené en Egypte « produit des résultats encourageants ». L’inflation, en partie résorbée ces derniers mois, devrait retomber autour de 12% en juin, selon ses prévisions.

La croissance économique a atteint 4,2% pour l’année budgétaire achevée en juin 2017, contre 3,5% l’année précédente.

Jeuneafrique.com

Libye: Le gouvernement appelle les Arabes à l’aide contre l’EI

août 15, 2015

Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a réclamé samedi des frappes aériennes de pays arabes contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) dans la ville de Syrte, sur la côte. L’EI a profité du chaos ambiant pour s’implanter dans la cité.

Ces derniers jours, les combattants de l’EI ont écrasé le soulèvement d’un groupe salafiste et d’habitants armés qui tentaient de briser leur emprise sur la ville. Des dizaines de personnes ont été tuées, selon des habitants.

« Le gouvernement temporaire de Libye exhorte les Etats frères arabes à mener des frappes aériennes contre les positions du groupe terroriste Daech à Syrte », peut-on lire dans un communiqué diffusé par le gouvernement.

Les combats dans Syrte sont un symbole du chaos qui règne en Libye où deux gouvernements, l’un reconnu par la communauté internationale mais exilé dans l’est du pays, l’autre tenant la capitale, Tripoli, se disputent le pouvoir. Ni l’un ni l’autre ne contrôlent la situation à Syrte.

Les deux gouvernements rivaux ont mené chacun des frappes aériennes ces derniers jours sur Syrte, mais leurs moyens sont très limités.

Romandie.com

Syrie: cinq pays arabes d’accord pour lutter contre les jihadistes

août 24, 2014

Jeddah (Arabie saoudite) – L’Arabie saoudite et quatre autres pays arabes, dont le Qatar, sont convenus dimanche de la nécessité de lutter contre les jihadistes de l’État islamique (EI), qui menacent la sécurité et la stabilité de la région et du monde.

Dans un communiqué publié au terme d’une réunion ministérielle à Jeddah (ouest de l’Arabie saoudite), les participants ont indiqué avoir discuté de la progression de l’idéologie terroriste et extrémiste, et des troubles que connaissent certains pays arabes, dans une allusion aux avancées des jihadistes de l’EI en Irak et en Syrie.

Ils ont également passé en revue les graves répercussions sur les États de la région et la menace que (ces jihadistes) représentent pour la sécurité et la paix mondiales, selon le texte publié par l’agence officielle saoudienne Spa.

Les participants, qui ont examiné aussi les développements de la situation en Syrie, ont relevé une convergence de vues sur les questions évoquées et sur la nécessité d’agir sérieusement (…) pour préserver la sécurité et la stabilité des États arabes, souligne le communiqué.

Les résultats de la rencontre devraient être soumis aux autres membres de la Ligue arabe, qui en compte 22 au total.

La réunion s’est tenue à huis clos. Elle a regroupé autour du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, ses homologues d’Égypte, des Emirats arabes unis et du Qatar et un conseiller de Jordanie, représentant les pays arabes membres du comité de contact international sur la Syrie.

Elle est intervenue alors que les États-Unis, qui mènent des raids aériens dans le nord de l’Irak pour stopper la progression des jihadistes de l’EI, pourraient, selon la presse, envisager des frappes également en Syrie.

Au Caire, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait indiqué samedi que la réunion de Jeddah devait porter sur la dégradation de la situation dans la région du Levant et la présence croissante en Irak et en Syrie de courants extrémistes, notamment l’État islamique, ce qui nécessite plus que jamais la recherche d’une solution politique à la crise en Syrie.

Le bilan humain de la guerre civile qui fait rage depuis plus de trois ans en Syrie a doublé en un an pour dépasser le seuil de 190.000 morts, selon l’ONU.

L’EI, un groupe extrémiste sunnite, né en 2006 en Irak sous un autre nom et réapparu avec toute sa force en 2013 en pleine guerre en Syrie voisine, s’est taillé une réputation d’organisation sanguinaire responsable d’exactions, de viols et de persécutions.

Le 9 juin, il a lancé une offensive fulgurante au nord, à l’ouest et à l’est de Bagdad s’emparant de larges pans de territoire face à une armée en déroute dans un pays miné par des années de violences et de divisions, et poussant à la fuite des centaines de milliers de personnes.

Romandie.com avec(©AFP / 24 août 2014 15h45)

L’infection du sida se propage parmi les homosexuels dans des pays arabes

août 3, 2011

L’infection par le virus du sida dans des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord s’est propagée, prenant l’allure d’une épidémie, en particulier dans les milieux des homosexuels et bisexuels, selon une étude publiée par le journal spécialisé PLoS Medecine.

L’étude précise que le taux d’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a dépassé les 5%, un seuil annonciateur d’une épidémie, dans plusieurs régions comme en Egypte, au Soudan et en Tunisie.

« Une épidémie du sida semble se dessiner parmi les homosexuels dans au moins certains pays de la région », indique l’étude, la première menée dans ces pays musulmans où le sida est encore considéré parfois comme un tabou.

Les auteurs de l’étude, à l’initiative du Weill Cornell Medical College au Qatar, préconisent le renforcement de la surveillance sanitaire et des moyens de dépistage et de prévention, notamment dans les milieux des populations à risque.

« Il y a un besoin urgent d’étendre la surveillance du sida, l’accès au dépistage, la prévention et les services de traitement de l’infection (. . . ) pour prévenir que la propagation du virus n’empire au Moyen-Orient et en Afrique du nord », conclut l’étude.

Jeuneafrique.com avec AFP