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Canada: Les conservateurs demandent aux manifestants de lever leurs blocus

février 10, 2022
Une femme parle debout dans un grande salle.

Candice Bergen a demandé aux manifestants de lever les blocus qui font du tort à l’économie du pays.

Photo: La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

La chef intérimaire du Parti conservateur du Canada (PCC), Candice Bergen, enjoint les manifestants à lever leurs blocus et à rentrer chez eux pour éviter de créer davantage de dommages à l’économie du pays.

Mme Bergen s’est adressée directement aux manifestants et camionneurs aux Communes où elle prenait la parole pour apporter son soutien à une motion conservatrice demandant au gouvernement Trudeau de lever les restrictions sanitaires au pays.

« Il est temps de lever les barricades et les camions pour le bien de l’économie, parce que c’est la bonne chose à faire. […] L’économie que vous voulez voir réouverte est en train de souffrir.  »— Une citation de  Candice Bergen, chef intérimaire du Parti conservateur du Canada

Des agriculteurs, le secteur manufacturier, de petites entreprises, des familles… tous souffrent et je ne crois pas que ce soit là votre objectif. Nous devons tous travailler ensemble, a ajouté la chef de l’opposition en assurant les manifestants que leur message a été entendu et qu’ils pouvaient compter sur les conservateurs pour y faire écho au Parlement.

Ajoutant qu’il est temps pour le gouvernement de suivre les données et les preuves scientifiques, Candice Bergen a réclamé du gouvernement Trudeau un plan pour mettre rapidement fin aux restrictions sanitaires fédérales.

« Les provinces le font et le gouvernement libéral se doit d’emboîter le pas. »— Une citation de  Candice Bergen, chef intérimaire du Parti conservateur du Canada

Le premier ministre a utilisé la pandémie pour créer des divisions parmi les Canadiens et pour en stigmatiser d’autres. Il faut mettre fin à cette attitude, nous devons collaborer pour en arriver à une transition vers une société post-COVID le plus rapidement possible, a plaidé Mme Bergen en invitant les manifestants à rentrer chez eux.

Nous croyons en la science et aux données scientifiques, mais nous croyons aussi en nos concitoyens canadiens, a fait remarquer Mme Bergen à ses collègues parlementaires. Nous croyons qu’ils sont en mesure de se protéger de la façon dont ils estiment être nécessaire et non pas en suivant aveuglément le gouvernement.

« L’argument de la science ne peut être invoqué seulement que lorsqu’il sert des intérêts politiques du premier ministre. »— Une citation de  Candice Bergen, chef intérimaire du Parti conservateur du Canada

Changement de ton

Un homme marche dans la rue en tenant une pancarte près d'un camion.

Les manifestants bloquent le centre-ville d’Ottawa depuis le 29 janvier. Photo: Patrick Doyle/Reuters

Cette sortie de la chef conservatrice tranche avec la tiédeur de son parti démontrée ces dernières semaines face au comportement et aux motivations qui animent les manifestants qui contestent les mesures sanitaires en occupant la capitale depuis bientôt 15 jours.

Mme Bergen, qui avait réussi sous le gouvernement Harper à mener à terme la destruction du registre des armes d’épaule, en 2012, s’était elle-même illustrée récemment en soutenant publiquement les convois de camionneurs qui occupent Ottawa.

Depuis sa nomination à la tête du Parti conservateur du Canada PCC, la chef du parti n’avait pas officiellement positionné sa formation politique face à cette vague de contestation qui s’attaque maintenant aux voies routières qui relient les Canada et les États-Unis, dont le très névralgique pont Ambassador qui relie les villes de Windsor et de Détroit. Les points de passage de Coutts, en Alberta et d’Emerson, au Manitoba, sont aussi bloqués par des manifestants.

Avec Radio-Canada

Canada: Qui est Candice Bergen, la nouvelle cheffe intérimaire du PCC?

février 4, 2022
Candice Bergen et en arrière-plan Erin O'Toole.

Candice Bergen lors de sa nomination en 2020 à titre de cheffe adjointe d’Erin O’Toole Photo : The Canadian Press/Sean KilpatrickI

« C’est une bibitte un peu particulière, Candice », dit un ex-collègue député de la nouvelle cheffe par intérim du Parti conservateur du Canada.

C’est une excellente chanteuse! Un employé du parti se souvient aussi de ses prestations dans les soirées de Noël. Elle chantait des ballades, des classiques, du Shania Twain, dit-il. Je ne serais pas gêné de la faire chanter à la télévision.

Mais si Candice Bergen peut divertir les collègues durant les Fêtes, peut-elle être au diapason d’un caucus en apparence divisé? Son collègue député Luc Berthold pense que oui. C’est la femme avec le plus d’expérience au niveau des débats parlementaires, dit-il. Elle a été là avec Stephen, avec Andrew et avec Erin. Ce qui est important, maintenant, c’est que la Chambre fonctionne.

De la finance à la politique

Issue du monde de la finance, Candice Bergen fait son entrée en politique partisane en dirigeant la campagne manitobaine de Stephen Harper en 2004.

Elle sera élue pour la première fois quatre ans plus tard dans la circonscription fédérale de Portage-Lisgar, à l’ouest de Winnipeg, et fera partie du premier gouvernement du nouveau Parti conservateur.

C’est à elle que Stephen Harper confie le mandat de piloter la destruction du registre des armes d’épaule, une promesse électorale du parti. Elle mènera une vaste campagne de lobbying d’un bout à l’autre du pays. Le registre sera finalement aboli en 2012. Une décision qui ne fait pas l’unanimité.

Le registre des armes à feu, les gens l’associent à ça, mais c’est tellement lointain, ce débat-là, pense Marc-André Leclerc, ex-chef de cabinet d’Andrew Scheer.

N’empêche, encore aujourd’hui, le thème vient ponctuer la perception qu’ont certains de Candice Bergen. C’est une mère de famille avec un AK-47 dans les mains, lance l’un de ses anciens collègues députés.

Femme de droite pragmatique

Celle qui dirigera les destinées conservatrices jusqu’à l’élection d’un chef permanent peut-elle retisser les liens entre les députés plus à droite et les progressistes?

C’est une tough [dure], mais elle n’est pas dogmatique, pense Marc-André Leclerc. Ce n’est pas une progressiste, mais c’est quand même quelqu’un qui a une bonne tête politique.

Selon le politologue Frédéric Boily, de l’Université de l’Alberta, ses positions vont de pair avec celle d’une bonne partie des députés élus. Le caucus conservateur voulait quelqu’un qui était droit dans ses bottes de droite. Justement, de ce point de vue là, ils ne peuvent pas lui reprocher de ne pas être à droite.

Cela lui donne les outils pour calmer la grogne des députés de l’Ouest canadien. Elle a une bonne réputation avec les députés de la Saskatchewan et de l’Alberta. Elle peut prendre le pouls de ce caucus des provinces de l’Ouest qui s’est senti marginalisé avec Erin O’Toole, qui croyait que le projet de recentrer le parti allait trop loin, explique le vice-doyen du Campus Saint-Jean.Candice Bergen, leader parlementaire du Parti conservateur en Chambre, le 23 mars 2017.

Candice Bergen, lorsqu’elle était leader parlementaire du Parti conservateur en Chambre, en 2017. Photo : LaPresse Canadienne/Adrian DRIAN Wyld

Dans les rangs des députés plus progressistes, rien n’est pourtant certain. A-t-elle les compétences pour unifier le parti? J’ai de gros doutes, confie l’un d’eux, qui voit en elle l’incarnation de la droite sociale. Je vais laisser la chance au coureur.

Certaines de ses récentes prises de position font sourciller, comme celle en faveur des camionneurs manifestant au centre-ville d’Ottawa. Si elle avait été cheffe intérimaire la semaine dernière, est-ce qu’elle serait sortie de la même façon en faveur des manifestants?, se demande Frédéric Boily.

Depuis sa nomination, une photo a aussi refait surface sur les réseaux sociaux où on la voit coiffée d’une casquette avec le slogan Make America Great Again de l’ex-président Donald Trump.

Rien pour convaincre certains progressistes, dont le soutien est essentiel si elle veut redonner au prochain chef un Parti conservateur fort et uni.

Une cheffe unilingue

Dans cette quête de rapprocher les différentes factions au sein du caucus, il y a un obstacle non négligeable : la nouvelle cheffe ne parle pas français. Moi, être assis à la table aujourd’hui avec une femme qui ne parle pas français, j’aurais fait une crise, lance un ex-ministre du gouvernement Harper.

Certains députés du Québec se disent déçus. Pour moi, c’est bien important, affirme l’un d’eux. Un autre déplore aussi l’unilinguisme de Candice Bergen, tout en se montrant pragmatique. L’important, c’est qu’elle fasse de la place à nos idées, dit-il. On va le voir dans les prochaines semaines.

Ce n’est pas la meilleure image pour le parti, mais le monde ne s’en souviendra pas rendu à l’élection, lance Marc-André Leclerc.

Un homonyme

Ceux qui ont suivi ses débuts en politique se souviennent peut-être d’elle sous un autre nom. C’est Candice Hoeppner qui a fait son entrée à la Chambre des communes en 2008. Quatre ans plus tard, après sa séparation, elle annonçait à ses collègues parlementaires qu’elle souhaitait dorénavant être appelée Bergen, son nom de famille.

Une décision qui a suscité une soudaine vague de popularité sur Twitter, où beaucoup l’ont confondue avec l’actrice américaine du même nom, qui a personnifié Murphy Brown dans la série télévisée éponyme, de 1988 à 1998.

Difficile de savoir combien de ses près de 75 000 abonnés pensent lire les propos de l’actrice américaine. En janvier 2018, quand le réseau CBS a annoncé le retour de Murphy Brown, le fil Twitter de la députée s’est enflammé de commentaires destinés à son homonyme.

Depuis 24 heures, l’actrice américaine doit se demander pourquoi tant de Canadiens s’intéressent soudainement à ses positions sur les camionneurs.

Avec Radio-Canda par Marie Chabot-Johnson et Daniel Thibeault

Canada-Interdiction d’exporter des pommes de terre de l’IPÉ aux ÉU: critiques du PCC

janvier 27, 2022

OTTAWA — Le Parti conservateur (PCC) reproche au gouvernement libéral de ne rien faire de valable pour régler une interdiction en vigueur depuis plus de deux mois qui empêche l’Île-du-Prince-Édouard de pouvoir exporter ses pommes de terre vers les États-Unis.   

© Fournis par La Presse Canadienne

Trois députés, Richard Lehoux, John Barlow et Dave Epp, sont d’avis que le gouvernement libéral échoue à défendre ce qu’ils appellent les pommes de terre de calibre mondial de l’Île-du-Prince-Édouard et nuit gravement à la réputation du Canada sur la scène internationale.   

Le 22 novembre dernier, le Canada a suspendu toutes les expéditions de pommes de terre fraîches de l’Île-du-Prince-Édouard vers les États-Unis après la découverte de la gale verruqueuse de la pomme de terre dans deux champs de la province. Ce marché américain vaut environ 120 millions $ par année à l’Île-du-Prince-Édouard.   

Un mois plus tard, le gouvernement du Canada a accordé un soutien de 28 millions $ pour aider les agriculteurs de l’Île-du-Prince-Édouard à faire face à l’excédent croissant de pommes de terre lié à l’interdiction d’exportation.   

Or, les députés conservateurs soutiennent que les familles agricoles, les fermes générationnelles et la province continuent de ressentir les effets dévastateurs des tergiversations du gouvernement fédéral.  

Plus tôt cette semaine, la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, a signalé que les États-Unis avaient ordonné à leurs services frontaliers de ne pas laisser entrer les pommes de terre de l’Île-du-Prince-Édouard, jusqu’à nouvel ordre. Par conséquent, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) ne peut les certifier tant qu’elles ne rencontrent pas les exigences, selon la ministre.   

La ministre Bibeau assure qu’aux côtés du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard et de l’industrie de la pomme de terre, elle continuait de travailler pour rassurer les États-Unis.

Avec La Presse Canadienne

Canada/Direction du PCC: le site web Bryan Brulotte criblé de fautes de français

janvier 6, 2020

 

© Fournis par La Presse canadienne
 

OTTAWA — La course à la direction du Parti conservateur du Canada n’est pas officiellement commencée que, déjà, le français est malmené.

Le site web de Bryan Brulotte, un homme d’affaires qui espère succéder à Andrew Scheer, est criblé de fautes de français et de traductions douteuses, a constaté La Presse canadienne.

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Sur la page d’accueil, M. Brulotte fait part de son «désire» (sic) de servir le pays comme futur chef conservateur.

Sous l’onglet «Unité et l’Appel pour Servir» («Unity and the Call to Serve» en anglais), il est indiqué que M. Brulotte «a pris tout ce qu’il avait apprit (sic) dans l’armée pour faire la transition entre une vie militaire et civile».

Dans une citation qui lui est attribuée, l’aspirant candidat ajoute que «nous méritons tous une vie pleine et significative, et de nous sentir autonome et valorisé, pour être à notre optimum».

«C’est à nous tous de contribuer à un pays et des familles plus prospères, sécures, et fortes», peut-on lire dans une autre citation. L’adjectif «sécure» est un anglicisme du mot anglais «secure» et n’existe pas en français.

La campagne de publicité dans les journaux en français n’a pas non plus été révisée, puisque M. Brulotte annonce son intention de se présenter comme chef du Parti conservateur «de» Canada dans une demi-page du journal «Le Devoir».

Sur Twitter, le principal intéressé a présenté ses «plus sincères excuses à l’endroit de notre communauté francophone Canadienne (sic)» pour cette «faute de frappe».

Or, cette même faute de frappe se retrouvait toujours dans sa biographie sur son compte Twitter, lundi après-midi.

L’homme de 55 ans, qui a grandi au Québec, a voulu lancer sa campagne rapidement afin de prendre un élan tôt dans la course à la direction.

Il a déjà publié son programme, intitulé «Une vision pour le Canada: un pays pour tous», afin de faire part de ses idées sur le plan de l’économie, de l’environnement, de politique étrangère et de défense.

M. Brulotte y annonce son intention de prêcher un fédéralisme décentralisé, de réduire les impôts pour tous — même les plus riches — et de construire un oléoduc dans l’est du pays comme le défunt projet Énergie Est. Il se prononce également contre une tarification du carbone.

Ce document de 23 pages en français semble avoir été révisé, même s’il comporte quelques coquilles.

Les conservateurs choisiront leur nouveau chef le 27 juin prochain à Toronto. Les règles de la course n’ont pas été annoncées

La Presse canadienne.

Chine: Xi Jinping obtient son ticket pour une présidence à vie

mars 11, 2018

Le président chinois Xi Jinping (c) et le Premier ministre Li Keqiang (d, 2è rang), lors d’un vote sur le changement de la Constitution à l’Assemblée nationale populaire à Pekin, le 11 mars 2018 / © AFP / GREG BAKER

Le Parlement chinois a aboli dimanche la limitation des mandats présidentiels, donnant les mains libres à Xi Jinping pour imposer sa vision à long terme d’une superpuissance toujours plus soumise au Parti communiste.

A 64 ans, le président chinois le plus puissant depuis au moins un quart de siècle pourra rester à la tête de l’Etat au-delà du terme prévu de 2023.

Par 2.958 voix pour, deux contre et trois abstentions, les députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP) ont sans surprise plébiscité un changement de la Constitution, qui limitait les mandats présidentiels à deux fois cinq ans. La majorité des deux tiers était requise.

L’amendement fait aussi entrer « la Pensée Xi Jinping » dans la Constitution, ainsi que « le rôle dirigeant » du Parti communiste chinois (PCC) dans son article premier.

Cette disposition peut laisser entrevoir une recrudescence de la répression à l’encontre des opposants au régime, qui pourraient se voir accusés d’atteinte à la Constitution pour avoir simplement contesté la mainmise du PCC sur le pouvoir.

Depuis son arrivée à la tête du PCC fin 2012, puis de l’Etat début 2013, Xi Jinping a encore accru l’autorité du régime, à grands renforts de propagande et d’une omniprésence dans les médias d’Etat.

M. Xi, héraut de la « grande renaissance de la nation chinoise », cherche à incarner face à l’Occident la revanche d’une superpuissance moderne et respectée à l’horizon 2050. Mais sans concession aux libertés individuelles.

Une loi réprime sévèrement la dissidence sur internet, des défenseurs des droits de l’homme ont été condamnés à de lourdes peines et le militant démocrate Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix 2010, est mort en détention malgré les appels à la clémence venus de l’étranger.

– ‘Retour en arrière’ –

L’ambition du président chinois de se maintenir à la tête de l’Etat au-delà du terme prévu de 2023 est peut-être l’événement le plus inattendu en près de trois décennies au sein d’un régime politique qui évite habituellement les surprises.

Annoncé il y a tout juste deux semaines, ce projet de loi a stupéfié une partie de l’opinion publique, mais les critiques qui ont circulé un temps sur les réseaux sociaux ont été promptement effacées par les censeurs.

La limite de deux mandats avait été imposée dans la Constitution de 1982 par l’homme fort de l’époque, Deng Xiaoping, afin d’éviter un retour au régime dictatorial de l’ère Mao Tsé-toung (1949-76).

« Quarante-deux ans plus tard, à l’ère de l’internet et de la mondialisation, un nouveau Grand leader, un nouveau tyran à la Mao se lève à nouveau sur la Chine », a dénoncé le dissident Hu Jia, interrogé au téléphone par l’AFP dans le sud du pays, où les autorités l’ont emmené à l’écart de Pékin en « vacances forcées » à l’occasion de la session plénière annuelle de l’ANP.

S’ils n’ont pas osé contrecarrer le changement constitutionnel, certains députés pourraient laisser échapper leur mauvaise humeur d’ici à la fin de la session le 20 mars, prévoit le spécialiste de la politique chinoise Willy Lam, de l’Université chinoise de Hong Kong.

Selon lui, aucun député n’osera voter contre Xi Jinping lors de son élection à un deuxième mandat, qui aura lieu dans quelques jours. Mais ils pourraient élire moins bien le candidat à la vice-présidence, qui devrait être Wang Qishan, le « tsar de la lutte contre la corruption » du premier mandat de M. Xi.

La campagne anti-corruption est considérée par beaucoup d’observateurs comme un moyen pour M. Xi d’écarter des opposants internes. Mais elle lui a aliéné de nombreux cadres, ce qui pourrait expliquer pourquoi M. Xi cherche à se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, selon M. Lam.

« Xi Jinping ne se sent pas en sécurité parce qu’il s’est fait trop d’ennemis au cours des cinq dernières années », observe-t-il.

Romandie.com avec(©AFP / 11 mars 2018 18h03)                

Chine: Xi appelle à combattre ce qui pourrait « saper » le pouvoir du PCC

octobre 17, 2017

Pékin – Le numéro un chinois Xi Jinping a appelé mercredi à combattre « les paroles et les actes » de nature à saper l’autorité du Parti communiste (PCC) au pouvoir, en ouverture du XIXe Congrès de l’organisation, promettant « une nouvelle ère » du « socialisme aux caractéristique chinoises ».

« Nous devons (…) nous opposer fermement à toute action qui porterait atteinte aux intérêts du peuple ou éloignerait le Parti et le peuple », a déclaré M. Xi, en ouvrant cette grand-messe quinquennale où il doit se voir octroyer un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la deuxième puissance économique mondiale.

« Si notre Parti parvient à unir et à mener le peuple (…) nous ferons face aux risques majeurs, surmonterons les obstacles », a-t-il ajouté, faisant l’éloge de la lutte du régime contre la pauvreté et contre la corruption.

Le régime chinois a nettement accru sa répression de la société civile depuis l’arrivée au pouvoir de M. Xi en 2012, arrêtant avocats et dissidents et contrôlant toujours plus l’internet.

Devant les quelque 2.330 délégués du Congrès réunis sous les dorures de l’imposant Palais du Peuple, place Tiananmen à Pékin, Xi Jinping a mis en avant les « évolutions profondes et complexes » affectant le pays.

« Les perspectives (de développement) sont radieuses mais il y a de graves défis à relever », a-t-il martelé, tandis que les membres de l’assemblée tournaient de façon parfaitement synchrone les pages du discours écrit.

« Les camarades de tout le Parti doivent (…) se montrer vigilants, être audacieux face au changement et aux innovations, se garder de toute rigidité », a-t-il plaidé, afin de « concrétiser la victoire du socialisme aux caractéristiques chinoises, dans une nouvelle ère ».

Chez les cadres du Parti, « toute ligne de pensée ou de conduite cantonnée à la satisfaction de ses plaisirs, à l’inaction, à la paresse et à l’évitement des difficultés est tout simplement inacceptable », a-t-il également insisté.

En quoi consistera cette « nouvelle ère »? Après avoir « résolu le problème de nourrir et de vêtir plus d’un milliard de personnes », le régime doit désormais répondre « à leurs besoins d’une vie meilleure vie, non seulement sur le plan matériel et culturel », mais également en termes de « justice », « sécurité » et « d’environnement », a explicité le secrétaire général du PCC.

Xi Jinping, considéré comme le plus puissant dirigeant chinois depuis des décennies, a par ailleurs vanté les effets de la vaste campagne anti-corruption dans les rangs du Parti, engagée peu après son arrivée au pouvoir et dans laquelle sont tombés 1,3 million de cadres.

Cette campagne s’est « attaquée de façon inébranlable aux +tigres+ comme aux +mouches+ », c’est-à-dire aussi bien les hauts responsables que les petits cadres, tout « en chassant les renards » c’est-à-dire les cadres corrompus réfugiés à l’étranger, a-t-il noté.

Romandie.com avec(©AFP / 18 octobre 2017 05h00)