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Canada -Québec-Décès en CHSLD : la coroner écorche des médecins et une PDG de CIUSSS, et épargne Blais

mai 16, 2022

Le directeur de santé publique doit être indépendant du politique, plaide la coroner Kamel, qui écorche sinon la PDG du CIUSSS dont relevait Herron ainsi que des médecins pour leur recours fréquent à la télémédecine, dans son rapport obtenu par Radio-Canada.

La façade du CHSLD Herron, à Dorval.

Des gerbes de fleurs ont été déposées devant le CHSLD Herron. Photo: Radio-Canada/Ivanoh Demers

Lors de son allocution d’ouverture, en février 2021, pour l’enquête publique sur certains des décès survenus dans des CHSLD durant la pandémie de COVID-19, la coroner Géhane Kamel s’était fait la promesse « de formuler des recommandations dans le but d’éviter d’autres décès ».

Après avoir recueilli 220 témoignages factuels et consulté des dizaines de documents, la coroner en formule deux douzaines, tant au gouvernement du Québec qu’au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), aux CISSS et CIUSSS qu’au Collège des médecins du Québec (voir l’encadré plus bas).

La coroner retient d’abord comme leçon de la pandémie que le directeur national de santé publique doit disposer d’une réelle indépendance par rapport au pouvoir, ce qui ne serait pas le cas, estime-t-elle, puisque c’est à titre de sous-ministre qu’Horacio Arruda et Luc Boileau ont tour à tour occupé le poste.

Une de ses premières recommandations, contenue dans le rapport d’enquête dont Radio-Canada a obtenu copie, vise donc à revoir le rôle du directeur national de santé publique afin que ses fonctions soient exercées en toute indépendance et sans contrainte politique.

De l’avis de la coroner, ces deux rôles sont distincts et ne sont peut-être pas compatibles.

Elle en veut pour exemple certaines consignes de la santé publique, en début de pandémie, notamment sur le port du masque qui n’était pas obligatoire en CHSLD.

Son avis aurait-il été le même s’il [Horacio Arruda] n’avait pas eu à s’inquiéter d’une éventuelle rupture de stock? J’ai tendance à croire que non. De là, à mon humble avis, le danger de porter deux chapeaux.François Legault et Horacio Arruda lors d'une conférence de presse.

François Legault et Horacio Arruda lors d’une conférence de presse. Photo : La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

Reprenant l’expression chère à l’ex-directeur de santé publique Horacio Arruda sur l’avion qui se bâtissait en plein vol, la coroner affirme qu’un plan de vol, un radar ou d’autres instruments de vol, donnant des informations en temps réel, auraient dû être une priorité absolue [avec] une veille scientifique internationale digne de ce nom.

Dans son rapport, la coroner note également, à plusieurs reprises, l’absence des médecins en CHSLD, les premières semaines de la pandémie, et leur recours fréquent à la téléconsultation.

« Pour un coroner, que de nombreux résidents soient décédés sans avoir eu droit à une visite d’un médecin durant leur ultime maladie est non seulement triste, mais inquiétant. »— Une citation de  Coroner Géhane Kamel

Selon elle, « il est difficilement concevable que des décisions de vie ou de mort aient pu être prises sur la foi d’un relais téléphonique uniquement ».

Des médecins s’étaient par la suite portés volontaires dans les CHSLD, à la mi-avril 2020, après un appel à l’aide du premier ministre.

La coroner en fait une recommandation au Collège des médecins afin de revoir les pratiques médicales individuelles des médecins traitants des CHSLD Herron, des Moulins et Sainte-Dorothée, notamment quant à leur décision de poursuivre les soins en téléconsultation malgré le besoin de soutien et le très grand nombre de décès.

Cette recommandation pourrait ouvrir la porte à d’éventuelles fautes déontologiques pour certains médecins.

La coroner recommande également aux établissements de santé de resserrer l’encadrement nécessaire justifiant le recours aux protocoles de détresse et à la sédation palliative dans un contexte de soins aigus.

Radio-Canada avait fait état en février des dosages potentiellement excessifs liés à des protocoles de détresse respiratoire pour des patients atteints de la COVID-19.La ministre Marguerite Blais en conférence de presse.

La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Marguerite Blais épargnée

Un des témoignages attendus durant les audiences fut celui de la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais.

Son témoignage est sans doute celui qui nous a permis de mieux cerner la date à laquelle tous ont vraiment pris la mesure de la crise à venir, soit autour du 9 mars 2020, estime la coroner Kamel. « C’est le témoignage le plus crédible malgré le discours formaté pour la présente enquête. »

Avant le 9 mars, l’implication de la ministre dans la gestion de crise est anecdotique […] une fois mise dans la boucle, l’apport de la ministre et de sa sous-ministre est indéniable, ajoute-t-elle.

Lors de la première vague, près des deux tiers des 5688 décès liés à la COVID-19 avaient eu lieu en CHSLD. La mise au jour par le journaliste de la Gazette Aaron Derfel des nombreux décès au CHSLD privé Herron, le 10 avril, a soulevé l’indignation populaire et mené au déclenchement d’une enquête publique de la coroner.

La PDG du CIUSSS de l’Ouest de Montréal écorchée

À quelques reprises dans le rapport, la PDG du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, Lynne McVey, est pointée du doigt pour sa gestion du CHSLD Herron.

La coroner qualifie, par exemple, de disgracieux les reproches de la PDG aux propriétaires du CHSLD d’avoir transféré des résidents en centre hospitalier « alors même que, dans l’urgence, ce geste était le plus sensé si l’on voulait que ces résidents aient une chance de s’en sortir ».

Elle rappelle la désorganisation de l’équipe de gestionnaires du CIUSSS et souligne que la grande majorité des décès se sont produits alors que le CIUSSS assumait déjà la gestion du CHSLD.

La coroner recommande au MSSS qu’il assure une plus grande imputabilité des gestionnaires des CISSS/CIUSSS et du MSSS.

Elle recommande de convertir rapidement les CHSLD privés en CHSLD privés conventionnés afin d’en améliorer le financement.

Le gouvernement Legault jongle avec l’idée depuis plus de deux ans.

Pas de commission d’enquête, mais…

Au fil des audiences de la coroner et des révélations dans les médias, les trois partis d’opposition ont réclamé en bloc en 2021 au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) la tenue d’une commission d’enquête publique indépendante sur la gestion de la pandémie dans les CHSLD.

La coroner n’en fait pas une recommandation comme telle, mais invite le gouvernement, dans sa conclusion, à faire une rétrospective des événements par le véhicule qu’il jugera approprié portant, entre autres choses, sur la hiérarchisation des décisions, sur l’agilité du système de santé en temps de crise, sur la compréhension et l’exécution des responsabilités au sein des ministères de la Santé, des Aînés et des Proches aidants ainsi qu’au sein des CIUSSS et CISSS.

Un passage dans le rapport salue d’ailleurs le travail local du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec qui a joint chacune des 44 familles touchées par le décès d’un proche au CHSLD Laflèche pour leur offrir soutien et condoléances.

Revoir la formation des infirmières

Autre recommandation au MSSS, revoir les formations techniques afin que les infirmières en CHSLD et, le cas échéant, les infirmières auxiliaires soient en mesure d’effectuer les techniques nécessaires aux soins de base (soins respiratoires, accès veineux et sous-cutanés, utilisation des pompes volumétriques, etc.).

Cette recommandation n’est pas sans rappeler la volonté de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pour que les prochaines générations de professionnelles en soins obtiennent obligatoirement un diplôme universitaire.

Les 23 recommandations de la coroner Géhane Kamel

Que le gouvernement du Québec :

  • revoie le rôle du directeur national de santé publique afin que ses fonctions soient exercées en toute indépendance et sans contrainte politique;
  • évalue la possibilité de mettre en place un service civique volontaire d’urgence qui serait chapeauté par le ministère de la Sécurité publique, tout comme cela se voit parfois en cas de catastrophe naturelle;
  • revoie rapidement l’offre de service de nos aînés en convertissant tous les CHSLD privés en CHSLD privés conventionnés;
  • augmente l’offre de service pour le maintien à domicile de nos aînés;
  • s’assure d’une politique inclusive en temps de crise pour permettre qu’au moins deux proches aidants puissent visiter la personne hébergée de façon sécuritaire;
  • implante des ratios sécuritaires professionnels en soins/résidents dans les CHSLD;
  • rehausse, lorsque requis, le nombre de gestionnaires en CHSLD pour s’assurer de couvrir tous les quarts de travail (pouvoirs délégués de soir et de nuit);
  • prévoie des discussions avec les instances syndicales afin de revoir ou d’ajouter, le cas échéant, des clauses de convention collective permettant une disponibilité et un délestage accrus du personnel lors d’une urgence sanitaire;
  • planifie les nouvelles infrastructures ou les rénovations des milieux d’hébergement en s’assurant que les milieux puissent répondre aux exigences requises en matière de soins de santé notamment en temps de crise sanitaire;
  • s’assure que les milieux d’hébergement puissent offrir des chambres individuelles aux résidents.

Que le ministère de la Santé et des Services sociaux :

  • introduise le principe de précaution au centre de toute démarche d’évaluation et de gestion des risques;
  • assure une plus grande imputabilité des gestionnaires des CISSS/CIUSSS et du MSSS quant aux soins prodigués aux personnes âgées en perte d’autonomie par le suivi d’indicateurs et une obligation d’intervention en cas problèmes dans la qualité des soins;
  • s’assure de maintenir en tout temps l’approvisionnement nécessaire en équipements de protection en plus de prévoir des réserves pour subvenir aux besoins en cas de crise;
  • définisse quels soins de confort les installations en CHSLD doivent minimalement être en mesure d’offrir;
  • établisse un plan national afin de doter tous les CHSLD des équipements nécessaires pour donner ces soins;
  • revoie les formations techniques afin que les infirmières en CHSLD et, le cas échéant, les infirmières auxiliaires soient en mesure d’effectuer les techniques nécessaires aux soins de base (soins respiratoires, accès veineux et sous-cutanés, utilisation des pompes volumétriques, etc.);
  • développe un outil avec des mises en situation afin que les résidents et/ou leurs tuteurs puissent bien comprendre les implications d’un choix de niveau de soins;
  • assure une gestion dans les CHSLD qui réunisse un gestionnaire responsable, une direction des soins infirmiers et une direction médicale.

Que les CISSS et CIUSSS :

  • assurent dans les CHSLD la présence suffisante d’infirmières spécialisées en PCI afin que celles-ci puissent être présentes dans les opérations quotidiennes et qu’ils en assurent la pérennité;
  • s’assurent de planifier des simulations en lien avec les plans de pandémie de manière triennale;
  • offrent de la formation quant à la tenue des dossiers médicaux et fassent des suivis périodiques;
  • s’assurent de l’encadrement nécessaire justifiant le recours aux protocoles de détresse et à la sédation palliative dans un contexte de soins aigus.

Que le Collège des médecins du Québec :

  • revoie les pratiques médicales individuelles des médecins traitants des CHSLD Herron, des Moulins et Sainte-Dorothée, notamment quant à leur décision de poursuivre les soins en téléconsultation malgré le besoin de soutien et le très grand nombre de décès.

Avec Radio-Canada par Daniel Boily et Davide Gentile

RDC : Albert Yuma évincé de la présidence de la Gécamines

décembre 4, 2021
Albert Yuma Mulimbi a été débarqué de la présidence du conseil d’administration de la Gécamines, le 3 décembre 2021. © Vincent Fournier/JA

Ce proche de Joseph Kabila, figure incontournable de la vie économique et politique congolaise, a été débarqué de la présidence du conseil d’administration de la Gécamines. Une ordonnance du président Tshisekedi a annoncé son remplacement par Alphonse Kaputo Kalubi.

C’est une annonce surprise qui a été faite à la télévision nationale dans la soirée du vendredi 3 décembre. Selon une ordonnance présidentielle lue par Kasongo Mwema, le porte-parole de Félix Tshisekedi, Albert Yuma Mulimbi est débarqué de la tête de la Gécamines. Un petit tremblement de terre dans le milieu politico-économique congolais, tant la Gécamines est synonyme de puissance et Albert Yuma, un homme incontournable.

Connu pour être proche de Joseph Kabila, sous le mandat duquel il était parvenu, en 2010, à la direction du conseil d’administration de l’entreprise minière étatique du pays, ce Katangais entretenait officiellement de bonnes relations avec Félix Tshisekedi depuis son arrivée au pouvoir, en 2019. Il avait même été un temps pressenti pour être le Premier ministre de l’éphémère coalition entre le FCC et Cash, mais le président s’y était opposé.

Avertissement

Si l’entente entre Albert Yuma et l’actuel chef de l’État était « parfaite » selon plusieurs témoignages, elle était néanmoins bien plus tumultueuse avec certains conseillers de Félix Tshisekedi. En décembre 2020, Albert Yuma avait déjà écopé d’un « avertissement » en se voyant ravir durant quelques semaines l’autre poste clé qu’il occupe : la direction de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).

Ce sinophile assumé gênait et agaçait certains acteurs. S’il a lui-même fait une partie de ses études en Belgique, il n’hésitait pas à critiquer publiquement la prédation des Occidentaux sur les richesses minières congolaises, et préférait travailler avec les Chinois.

L’Américain Peter J.Pham, ancien envoyé spécial des États-Unis, jamais avare en commentaires, s’est immédiatement réjoui du départ d’Albert Yuma, saluant l’illustration d’une « rupture » avec l’ère Kabila.

Gestion trouble

Il était également reproché à Albert Yuma sa gestion de l’entreprise minière. Depuis plusieurs années, des enquêtes d’ONG dénoncent de présumés détournements de fonds et des accords passés avec le sulfureux homme d’affaires Dan Gertler, lui aussi proche de Joseph Kabila. Début septembre, l’étau semblait se resserrer. L’Inspection générale des finances (IGF) avait lancé un audit sur les conditions de vente et de cession des actifs miniers de la Gécamines depuis 2010. Son nom était par ailleurs cité dans « Congo Hold-up », une vaste enquête menée par un consortium de 19 médias et ONG sur des détournements de fonds présumés de Joseph Kabila et ses proches. 

Albert Yuma est remplacé par Alphonse Kaputo Kalubi, un homme peu connu, issu de la Gécamines. La direction de l’entreprise a aussi été changée, avec l’arrivée de Thambwe Ngoy à la direction générale, et de Léon Mwine Kabiena, nommé directeur général adjoint.

Avec Jeune Afrique par Anna Sylvestre-Treiner et Stanis Bujakera Tshiamala

En Tunisie, le PDG de la chaîne nationale démis de ses fonctions

juillet 28, 2021

Le président de la chaîne Wataniya a été remplacé par une journaliste qui avait déjà occupé ce poste par intérim.

Des journalistes travaillent ans la salle de rédaction de la chaîne de télévision nationale publique tunisienne Wataniya, le 14 novembre 2020
Des journalistes travaillent ans la salle de rédaction de la chaîne de télévision nationale publique tunisienne Wataniya, le 14 novembre 2020 FETHI BELAID / AFP

La présidence tunisienne a limogé, mercredi 28 juillet, le PDG de la chaîne de télévision nationale après qu’un militant et une représentante du syndicat des journalistes se sont vu brièvement interdire l’accès à la chaîne où ils devaient intervenir dans une émission.

Cette décision intervient trois jours après la prise de pouvoir du président Kais Saied en Tunisie, qui a entraîné des craintes sur le respect des libertés dans la jeune démocratie, notamment après la fermeture des bureaux de la chaîne qatarie Al-Jazira.

Bloqués à l’entrée

La journaliste Amira Mohamed, vice-présidente du SNJT, a dit être restée bloquée à l’entrée de chaîne Wataniya par un agent de sécurité qui attendait l’autorisation de la direction de la télévision lui permettant d’y entrer. « Le PDG de la Wataniya m’a dit qu’il avait reçu des instructions d’un responsable militaire de ne pas laisser d’invités entrer au siège de la télévision », a ajouté le militant des droits de l’homme Bassem Trifi.

Le ministère de la défense et la présidence de la République ont affirmé qu’ils n’avaient donné aucune instruction dans ce sens.

Quelques heures plus tard, c’est le président de la chaîne, Laassad Dhahech, accusé d’avoir tenté de semer le trouble en limitant l’accès de la chaîne, qui a été limogé. Il a été remplacé par une journaliste qui a déjà occupé ce poste par intérim, Awatef Dali.

Le président Saied, qui a suspendu le Parlement pendant trente jours et limogé le premier ministre, a assuré qu’il était attaché aux libertés publiques, et ferait en sorte de les protéger.

Avec AFP

Lisa Su, première femme à devenir la PDG la mieux payée au monde

juin 2, 2020

 

La PDG d’Advanced Micro Devices (AMD) fait partie des 20 femmes sur les 329 noms qui composent ce classement réalisé par Equilar pour Associated Press.

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Lisa Su est à la tête d’Advanced Micro Devices AP

Ça n’était encore jamais arrivé : une femme a réussi à se hisser en tête du classement des PDG les mieux payés du S&P 500 (les 500 plus grandes sociétés cotées sur les bourses américaines), réalisé par Equilar pour Associated Press. Lisa Su, à la tête d’Advanced Micro Devices (AMD) depuis 2014, a gagné 58,5 millions de dollars en 2019, soit quatre fois plus que l’année précédente.

La tête pensante du fabricant américain de microprocesseurs et cartes graphiques basé à Santa Clara arrive bien loin devant David M. Zaslav, en seconde position. Le PDG de Discovery Inc a perçu 45,8 millions de dollars, soit près de 13 millions de moins. En troisième position, Robert A.Iger, à la tête de Walt Disney, a, lui, touché 45,5 millions de dollars.

20 femmes sur 329 noms

Seules 20 femmes font partie du classement qui rassemble cette année 329 noms. C’est une de plus que l’année précédente. Derrière Lisa Su figure Marillyn A. Hewson, dirigeante de Lockheed Martin et dont le revenu en 2019 culminait à 24,4 millions de dollars. Vient ensuite Mary T.barra, PDG de General Motors Company avec 21,3 millions de dollars perçus. Si le revenu médian des femmes, 13,9 millions de dollars, est plus élevé que celui des hommes, 12,3 millions, il progresse moins vite pour elles, souligne Equilar.

Du côté des secteurs en tête du classement figure en première place la communication avec un revenu médian de ses PDG à 27,7 millions de dollars puis vient la santé (16,3) et en dernière place l’immobilier (10,4). Enfin, c’est en Californie que se trouvent le plus de ces PDG, 39 d’entre eux. En seconde place se trouve New-York (32), puis le Texas (28), l’Illinois (24) et le Massachusetts (17).

Par Le Figaro.fr avec AP

Gabon : l’ancien ministre Ali Akbar Onanga Y’Obegue exclu du parti au pouvoir

août 3, 2019

L’ex-ministre Ali Akbar Onanga Y’Obegue. © DR

Le Parti démocratique gabonais (PDG) a exclu de ses rangs Ali Akbar Onanga Y’Obegue pour « atteinte à l’unité du parti et acte contraire à la probité ». Une décision qui n’a pas surpris grand monde à Libreville : l’ancien ministre ne manque pas d’ennemis…

Le conseil disciplinaire du PDG a exclu Ali Akbar Onanga ce jeudi 1er août. Ex-secrétaire général du gouvernement, fidèle de la première heure du président Ali Bongo Ondimba, il est accusé d’avoir fait des « déclarations tendant non seulement à semer de façon insidieuse la confusion et la discorde dans les esprits des militantes et militants du Parti démocratique gabonais, mais aussi à remettre en cause la teneur du message du DCP [directeur de cabinet de la présidence] traduit par le camarade secrétaire général à l’ensemble des militants ».

Sur sa page Facebook, Ali Akbar Onanga, par ailleurs député de la circonscription de Léconi Lékori (Haut-Ogooué), a écrit en revenant d’une récente tournée du parti dans sa région que le secrétaire général du parti au pouvoir, Eric Dodo Bounguendza, est le « seul remplaçant du Distingué camarade » Ali Bongo Ondimba après l’Accident vasculaire cérébral (AVC) de ce dernier, fin octobre.

Lors d’une tournée fin juin dans le Haut-Ogooué du directeur de cabinet de la présidence, Brice Laccruche Alihanga, Ali Akbar Onanga Y’Obegue avait brillé par son absence. Depuis l’épisode de l’accident vasculaire cérébral présidentiel, on le disait en délicatesse avec Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet d’ABO. En outre, il n’avait pas fait mystère de ses visées sur le poste de directeur de cabinet.

Philippe Ngaipé et Nicole Assélé aussi limogés

Ali Akbar Onanga Y’Obegue avait d’ailleurs déjà perdu de sa superbe en janvier, lorsqu’il avait été limogé de son poste de ministre de l’Agriculture. Et le chemin pourrait devenir de plus en plus glissant : selon nos informations, il a été convoqué deux fois la semaine dernière à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), un organe chargé de la lutte contre la corruption.

Jeudi, le conseil disciplinaire du PDG a également exclu le député Philippe Ngaipé, soupçonné d’avoir commandité un crime rituel à Léconi. Par ailleurs, Nicole Assélé, fille du général Jean Boniface Assélé et cousine d’Ali Bongo Ondimba, a été démise de sa nouvelle fonction de directrice de la Société gabonaise d’entreposage de produits pétroliers (SGEPP), jeudi en Conseil des ministres. Elle avait été remerciée fin juillet de son poste à la direction de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), après de nombreuses tensions au sein de la structure.

Jeuneafrique.com par Caroline Chauvet

Le développement d’Air France-KLM figé par le départ de son PDG

mai 7, 2018

Plusieurs grands dossiers sont laissés en suspens par le départ du pdg Jean-Marc Janaillac, qui a démissionné vendredi à la suite du rejet d’un accord salarial par le personnel / © AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT

Modernisation de la flotte d’Air France, développement de Transavia et de Joon, réorganisation de Hop!: la démission du président d’Air France fige les grands projets du groupe Air France-KLM, et suscite de vives inquiétudes chez KLM.

Air France-KLM a redressé ses comptes depuis 2015, bénéficiant de la reprise du trafic aérien dans le monde et de la baisse du kérosène mais la hausse du baril et le coût de la grève risquent de lui porter un coup d’arrêt en 2018.

Plusieurs grands dossiers sont laissés en suspens par le départ du pdg Jean-Marc Janaillac, qui a démissionné vendredi à la suite du rejet d’un accord salarial par le personnel.

– « Trust Together » –

Le plan stratégique, lancé à l’automne 2016 par M. Janaillac avec pour objectif la reconquête du trafic face à la concurrence des compagnies du Golfe et des low-cost, s’est traduit par la création de Joon, une compagnie fonctionnant sur des coûts réduits. Ce plan devait permettre d’accroître les recettes et améliorer la compétitivité d’Air France.

Il doit trouver son prolongement dans un nouveau plan stratégique à cinq ans. Les grandes lignes devaient être présentées en juin, avec l’objectif de réagir face au low cost long-courrier, qui constitue une nouvelle menace pour le groupe.

– Joon –

La compagnie à coûts réduits a débuté ses vols fin novembre sur le moyen-courrier et a commencé à se déployer sur le long-courrier.

Les gains de productivité, essentiellement sur le personnel navigant, doivent lui permettre de dégager 130 millions d’euros d’ici 2020 sur des liaisons où la maison-mère perd de l’argent. La compagnie dispose d’une flotte limitée, qui sera de 28 appareils en 2020.

– Modernisation de la flotte –

La compagnie franco-néerlandaise doit lancer des appels d’offres pour renouveler une partie de la flotte court et moyen-courrier d’Air France, KLM, Transavia et Hop!, avait annoncé Jean-Marc Janaillac. Il s’agit des avions les plus anciens, mis en service il y a bientôt 20 ans. Cet appel d’offres devait être lancé avant la fin de l’année.

– Développement de Transavia –

L’accord de 2014 entre la direction et les pilotes autorisait Transavia France à porter sa flotte de 14 à 40 avions pour accompagner sa croissance et fixait les conditions de détachement pour les pilotes d’Air France volontaires pour voler sur la compagnie low-cost. L’extension de la flotte au-delà de 40 appareils prévu en 2020 nécessite l’accord du syndicat des pilotes SNPL d’Air France.

– Réorganisation de Hop! –

Les résultats de la compagnie court-courrier se sont « fortement » dégradés en 2017. La compagnie, qui opère au départ de l’aéroport parisien d’Orly et de plateformes régionales, est notamment handicapée par le transfert de ses pilotes vers Air France, selon un document interne d’Air France. Le groupe a prévu un « plan d’action » pour « simplifier et rationaliser » la flotte de sa filiale et « industrialiser sa production ».

– KLM –

Les Néerlandais sont catastrophés par la tournure des événements chez Air France. Les pertes du groupe au premier trimestre sont exclusivement dues à la compagnie tricolore. La compagnie franco-néerlandaise affiche une perte d’exploitation de 118 millions d’euros: Air France perd 178 millions quand KLM affiche un bénéfice d’exploitation de 60 millions. La grève a pesé à hauteur de 75 millions.

Selon François Robardet, administrateur Air France-KLM, il est « techniquement, commercialement et financièrement impossible d’obtenir la fin du groupe Air France-KLM. Par contre, en raison de ses meilleurs résultats, KLM pourrait demander d’augmenter son activité au détriment d’Air France. »

Romandie.com avec(©AFP / 07 mai 2018 16h00)                  

Tiguidanke Mounir Camara : « Je veux faire la promotion de l’excellence »

juin 14, 2017

Entretien avec Tiguidanke Mounir Camara, ancien mannequin international et première femme PDG et propriétaire dans le secteur minier d’Afrique de l’Ouest.

À bientôt 42 ans, Tiguidanke Mounir Camara est l’une des femmes les plus influentes de Guinée-Conakry. Elle commence le mannequinat à 12 ans et défile pour de grandes maisons comme Tommy Hilfiger lors des New York fashion weeks à Bryant Park. Pendant sa brillante carrière de mannequin, elle côtoie de grandes figures du mannequinat des années 90 comme Alek Wek, Naomi Campbell et Noémie Lenoir. Elle pose également pour de nombreux magazines internationaux tels que GQ, Jalouse Magazine, Essence ou encore Vibe.

Tiguidanke Mounir Camara les Héroïnes
« Le fait d’être sur le terrain installe aussi une relation de confiance, de famille, avec mes travailleurs » – Tiguidanke Mounir Camara

Suite à son mariage en 2000 et à la naissance de ses jumeaux en 2001, elle décide de mettre un terme à sa carrière de mannequin pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Issue d’une famille au background politique, elle a déjà connaissance de l’importance du secteur minier pour un pays et lance Tigui Mining Group du groupe TMC Group en 2009 pour l’exploration et l’exploitation de minerais comme l’or et le diamant. Elle devient ainsi la première femme PDG et propriétaire dans le secteur minier et agricole d’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, son entreprise prospecte en Guinée-Conakry mais également en Côte d’Ivoire où elle a également engagé des activités agricoles.

Comment s’est passée la transition du mannequinat à la prospection minière ?

En tant que mannequin, on sait très bien que nous n’allons pas vieillir en faisant du mannequinat. C’est une passion que je voyais également comme un business. J’ai donc commencé par étudier la gestion des entreprises à l’école et je me suis dit qu’il était temps de mettre en pratique ce que j’avais appris.

« Je refuse que l’on me mette une étiquette »

J’ai créé plusieurs sociétés, dont Foudis, une maison de mode, et Danke, une maison de cosmétiques. Mais ce qui m’a poussée vers le secteur minier c’est mon expérience dans le mannequinat où j’ai eu affaire à des bijoutiers. Je me suis rendue compte que beaucoup de ces gens prenaient leurs minerais de l’Afrique. Certains avaient des licences, d’autres achetaient simplement la joaillerie et se faisaient beaucoup d’argent. Mais en tant qu’Africaine qui connait les réalités de l’Afrique, je me suis demandée quel était le rapport économique et social de ces entreprises par rapport aux communautés africaines. En tant qu’entreprise nous avons également un rôle social : celui d’aider les communautés dans lesquelles nous pratiquons des activités.

En 2009, je voyais toujours de la pauvreté en Afrique malgré quelques entreprises qui respectaient ce rôle social, donc je me suis dit qu’il était temps que l’Afrique prenne sa destinée en main.

Tiguidanke mounir camara TMG
Tiguidanke Mounir Camara / @Facebook / Tigui Mining Group – TMG

Comment passe-t-on d’un univers glamour entre strass et paillettes, à l’univers boueux des mines et de la prospection ?

Dans toute chose il faut avoir la passion ! Comme j’aime ce que je fais, la transition a été facile. Quand je suis dans les mines, je me comporte en tant que minière. Quand je suis hors du contexte minier, je suis une femme et encore un peu mannequin. Mais aujourd’hui on me voit davantage comme une femme et une entrepreneuse.

Je refuse que l’on me mette une étiquette car j’ai eu du mal à acquérir le respect de mes confrères entrepreneurs. On me voyait toujours comme une femme belle et jeune, comme un mannequin. Tu restes jolie et c’est tout. Je leur ai bien fait comprendre que je n’étais pas une bimbo, que j’avais des connaissances et que tout comme eux, je pouvais accomplir des choses. J’ai dû effectuer un travail personnel pour leur faire comprendre que nous étions des égaux et qu’ils avaient en face d’eux une femme qui entreprend.

« Je veux faire la promotion de l’excellence »

Avez-vous rencontré d’autres difficultés pour mener votre projet à bien et devenir la première femme PDG et propriétaire dans le secteur minier ouest-africain ?

Comme dans toute société il y a des hauts et des bas, et comme dans toute société minière il y a des problèmes d’investissement. De plus, le secteur minier évolue dans des pays, en général, sous-développés où il y règne des problèmes sociaux, économiques et politiques. S’il y a un manque de stabilité politique et économique, le challenge est très élevé car les investisseurs ne veulent pas aller dans des zones à haut risque. Mais ces problèmes sont communs à toutes les sociétés minières.

Pour moi, en tant que femme et africaine, je savais que je ne disposais pas de tous les moyens pour lever des fonds. Comme je ne pouvais pas me tourner vers les banques pour avoir des prêts, j’ai décidé de m’autofinancer. Actuellement je n’ai donc pas de prêt bancaire ni d’investisseur. J’utilise mes propres fonds ce qui me permet d’y aller, lentement certes, mais sûrement.

« Mon rôle est également de permettre à d’autres personnes de se surpasser et d’atteindre un niveau qu’ils n’imaginaient pas atteindre. »

Grâce à votre statut de propriétaire, vous créez de l’emploi et engagez des jeunes, des hommes et des femmes. C’est important pour vous de pouvoir engager des femmes ?

Bien sûr ! Je fais la promotion des femmes dans le secteur minier donc il est normal que j’en embauche dans mon entreprise. Mais je ne veux pas être sexiste, donc ce n’est pas parce que c’est une société fondée et dirigée par une femme que tous les employés doivent être des femmes. Je veux faire la promotion de l’excellence, tout en soutenant le genre. Pour autant, si une femme n’a pas la capacité d’être embauchée chez moi, je ne vais pas le faire sous prétexte que c’est une femme. À l’inverse, si elle a les capacités requises je l’embaucherais sans réfléchir.

Tiguidanke mounir camara femmes travailleuses
Tiguidanke Mounir Camara avec les femmes du village de Guingouiné

Je donne également la chance à ceux qui n’ont pas atteint un certain niveau. Je leur fournis des formations qui leur permettra d’acquérir un emploi au sein de ma société. L’expérience ne fait pas tout. Si je pense qu’une personne à les qualités nécessaires pour rejoindre l’entreprise, telles que la capacité et l’honnêteté intellectuelle, la ténacité et la passion, je lui donne une chance.

Mon rôle est également de permettre à d’autres personnes de se surpasser et d’atteindre un niveau qu’ils n’imaginaient pas atteindre. C’est cette même chance que l’on m’a donnée à mes débuts car je ne connaissais rien du secteur minier, mais j’avais la volonté de réussir.

Vous mettez la main à la pâte et descendez dans les mines, c’est important de s’investir également physiquement ?

Oui et j’aime ça ! C’est une partie qui me passionne. Cela me permet de savoir si ce que j’ai pu peaufiner dans les bureaux et écrire est réalisable.

J’aime être sur le terrain et travailler avec mes employés, connaître les étapes de chaque procédure et leur impact physique, moral et économique. Sans cela, je ne peux pas me rendre compte de l’impact du programme, des horaires que j’ai mis en place. Si ces impacts sont négatifs, les retombées de l’entreprise le seront aussi. C’est le terrain qui commande.

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Tiguidanke Mounir Camara et un de ses travailleurs sur le terrain

Je suis la première débout et la dernière couchée. Le fait d’être sur le terrain installe aussi une relation de confiance, de famille avec mes travailleurs. Je ne suis pas juste la patronne qui donne des ordres.

« Nous ne restons plus silencieuses et sommes plutôt actives : nous sommes des go-getters »

Comment voyez-vous l’avenir de l’Afrique et de la femme dans le secteur minier ?

Je pense que l’avenir de l’Afrique est sur une voie très positive et avancée. Aujourd’hui, nous les Africains et jeunes africains, nous nous sommes réveillés. On comprend les enjeux actuels et on sait que l’Afrique ne peut pas avancer sans nous. Avec les avancées d’Internet et les outils multimédias tout le monde peut savoir ce qu’il se passe en Afrique et participer à la résolution des problèmes du continent à sa manière sans forcément être sur place. La jeunesse l’a bien compris et nous voyons beaucoup d’engouement et de développement sur ce plan.

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Tiguidanke Mounir Camara

En ce qui concerne la femme, nous savons qu’elle est le pilier culturel de l’Afrique. Mais aussi de la famille, du développement économique et social et de tout ce qui en découle. Le combat de la femme en Afrique n’est pas nouveau. Pour autant, la nouvelle génération apporte une nouvelle force, une nouvelle dynamique dans le développement du statut de la femme dans la société.

Aujourd’hui, nous ne sommes plus silencieuses et plutôt actives : nous sommes des go-getters (fonceuses, ndlr). Nombre de femmes sont aujourd’hui très éduquées et comprennent les enjeux économiques et sociaux. Nous avons des femmes dans la politique, des femmes présidentes, premiers ministres ou qui occupent des postes à responsabilités.

Quelle est la prochaine étape dans votre carrière ?

Tout d’abord, amener mes sociétés de la phase d’exploration à la phase d’exploitation. Ma passion : aider la communauté. Nous faisons déjà des actions sociales en créant des partenariats avec des villageois, mais le réel impact ne se verra que véritablement lorsque nous passerons à la phase d’exploitation, quand je serai en mesure d’avoir des concessions minières, des familles vivants sur des zones minières…

Jeuneafrique.com par

Gabon: le SG du parti au pouvoir demande des résultats crédibles à la présidentielle

août 31, 2016

Libreville – Le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) du président sortant Ali Bongo Ondimba, a appelé mercredi la Commission électorale (Cénap) à prendre toutes les dispositions pour publier des résultats fondamentalement crédibles de la présidentielle, dans une déclaration transmise à l’AFP.

Le secrétaire général Faustin Boukoubi, numéro deux du parti, encourage la Cénap à prendre toutes les dispositions idoines afin de publier des résultats fondamentalement crédibles au moment où la commission est réunie pour valider les résultats extrêmement controversés du scrutin opposant M. Bongo – également président du PDG – à l’opposant Jean Ping.

La paix, acquis le plus précieux de ces dernières décennies, mérite d’être absolument préservée afin de vivre des lendemains post-électoraux apaisés et propices à la relance de notre économie, poursuit-il.

Chaque Gabonais aimant véritablement son pays, patriote et soucieux des droits de l’homme, doit s’ingénier à éviter tout acte susceptible de la compromettre.

M. Boukoubi appelle enfin tous les compatriotes des deux camps politiques à faire preuve de sagesse et de retenue dans l’intérêt du peuple gabonais.

Le PDG soutient la position de son candidat Ali Bongo Ondimba tout en demeurant soucieux de la paix au Gabon, conclut son secrétaire général.

Depuis mardi soir, les débats au sein de la Cénap qui centralise les résultats s’enflamment sur une seule des neuf provinces: le Haut Ogooué, fief de l’ethnie Téké d’Ali Bongo et de son père et prédécesseur Omar Bongo, au pouvoir pendant 41 ans jusqu’à sa mort en 2009.

M. Bongo obtiendrait dans cette province 95,46% des suffrages, avec une participation de 99,93% pour 71.714 inscrits, d’après le procès-verbal qui doit servir de base au débat, auquel l’AFP a eu accès.

Ce score permettrait au président-candidat de remporter la victoire avec 49,,80% sur l’ensemble des neuf provinces, contre 48,23% pour son rival Jean Ping, avec un taux de participation nationale de 59,46%, toujours selon ces documents provisoires.

Ce qui représente au niveau national une différence de 5.594 voix en faveur de M. Bongo devant M. Ping sur 627.805 électeurs inscrits au total.

Sous couvert d’anonymat, un délégué de la majorité au pouvoir au sein de la Cénap n’a pas caché son septicisme à l’AFP: ces résultats vont être difficile à faire croire (au peuple, ndlr). On a jamais jamais vu des scores pareils, même du temps du père le défunt Omar Bongo.

Romandie.com avec(©AFP / 31 août 2016 12h59)

Présidentielle gabonaise: Le PDG va-t-il désigner un candidat de substitution ?

mai 21, 2016

 

Bien que le Gabon soit semblable à une « Maison de verre », comme se vantait le patriarche, quand il voulait convaincre que le pays ne marchait pas trop mal, tout ne va plus pour le mieux du monde. A l’heure actuelle, il y a une sourdine course contre la mort (qui ne dit pas son nom) entre, au moins, deux dignitaires du gouvernement : le premier ministre, Daniel Ona Ondo, et son premier vice-premier ministre et ancien premier ministre, Paul Biyoghe Mba ( sur notre photo avec Faustin Boukoubi), se livrent une bataille féroce de positionnement au cas où le candidat officiel du parti, pour une raison ou pour une autre, serait empêché de se présenter. Bien sûr que nous ne sommes pas ici dans une pure hypothèse d’école : un épais nuage (c’est une litote) entoure la candidature du « distingué camarade ». Entre ceux qui demandent son départ du pouvoir avant la présidentielle pour faux et usage de faux et ceux qui dans le parti ne sont plus avec lui tout en faisant mine de le soutenir, cela fait beaucoup pour ses frêles épaules qui ont pu supporter cette charge, en 2009, uniquement, parce qu’il était, efficacement, soutenu par les anciens. Autant le PDG était aligné derrière lui en 2009, autant, en 2016, on ne sait
pas exactement qui est qui dans le PDG et qui soutient qui et comment ? C’est un mystère total et d’autant plus effrayant que le vote est rigoureusement individuel et secret (dans l’isoloir).

Daniel Ona Ondo et Paul Biyoghe Mba sont en train de prendre de l’avance sur d’autres éventuels prétendants. Il ne se passe pas de journal télévisé ou radio sans qu’on ne consacre une page sur les activités de l’un et de l’autre. Nous disons bien l’un et l’autre. On peut même dire qu’ils sont plus présents sur le petit écran que le distingué camarade lui-même. Roulent-ils de cette façon excessive pour celui dont la candidature est loin de faire l’unanimité au sein du PDG et encore moins dans le pays ?

Mais si elle est risquée, la stratégie des deux compères n’est pas pour autant inopportune. Nul ne sait comment se terminera le combat que mène l’opposition contre une candidature du BOA suprême. Bien qu’étant le candidat du PDG, BOA ne suit que les directives de son maître à penser et à tout faire, le Béninois, Maixent Accrombessi. Si Paul Biyoghe Mba et Raymond Ndong Sima le prenaient pour le diable en costume, ce n’est pas Daniel Ona Ondo qui le prend en estime. Ce Béninois qui dirige le Gabon depuis sept ans sans avoir été élu, a, aussi, la haute main sur le PDG. C’est aussi lui qui a tenté, à deux reprises, de « domestiquer » la justice, une fois l’année dernière avant que la présidente de la Cour constitutionnelle ne retoque la réforme proposée par le gouvernement, et la semaine dernière, avec des nominations complaisantes au sein du Conseil supérieur de la magistrature, qui ont réveillé les magistrats de leur torpeur, demandant, immédiatement, leur retrait pur et simple. Selon des sources dignes de foi, Accrombessi était derrière cette combine, qui, mettait en avant, le ministre de la Justice, Séraphin Moundounga. On comprend le souci de l’émergent en chef du Palais du Bord de Mer : il a besoin d’avoir une justice, totalement, aux ordres parce que le cas du « distingué camarade » est, déjà, presque, scellé par les juges.

Entre procès pour faux papiers ayant servi à la candidature de BOA en 2009 ou pour toucher l’héritage de façon indue, et les tentatives de destitution qui ne portent pas leurs fruits à cause du verrouillage du système, la rue ou l’armée, tôt ou tard, risqueront de mettre les uns et les autres d’accord. Pour éviter cette issue fatale qui a coûté 10 précieuses années à la Côte d’Ivoire, la seule façon de couper l’herbe sous les pieds des anti-BOA (qui se recrutent jusqu’au sein du PDG), c’est de prendre le taureau par les cornes, en désignant, dès maintenant, un candidat de substitution.

Afriqueeducation.com

Au Gabon, le parti d’Ali Bongo se fracture

mai 3, 2016

Une tribune de cadres du parti Parti démocratique gabonais (PDG) d'Ali Bongo lors d'une réunion en septembre 2012, à Libreville.

Une tribune de cadres du parti Parti démocratique gabonais (PDG) d’Ali Bongo lors d’une réunion en septembre 2012, à Libreville. Crédits : STEVE JORDAN / AFP
Certains avaient été exclus tandis que d’autres avaient démissionné avec fracas de l’Assemblée nationale, il y a un mois. Lors d’un congrès, tenu dimanche 1er mai à Libreville, d’anciens députés qui représentaient jusque-là l’aile dissidente du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) ont décidé de créer leur propre formation politique.

Lire aussi : Ali Bongo : « Les Gabonais me jugeront sur mon bilan »

Avec ce nouveau parti, baptisé Rassemblement héritage et modernité (RHM), les ex-députés promettent de « remettre le Gabon sur les rails » et de battre le chef de l’Etat, Ali Bongo, lors de la présidentielle du 28 août. Celui qui défendra les couleurs du RHM lors de cette élection est Guy Nzouba-Ndama, président démissionnaire de l’Assemblée nationale début avril.

« Profito-situationnistes »

« Nous nous retrouvons aujourd’hui avec un catalogue volumineux de promesses non tenues de tous ces profito-situationnistes responsables du rêve avorté des Gabonaises et des Gabonais », a lancé l’opposant dans son discours d’investiture. Avant sa démission et l’annonce de sa candidature le 5 avril, Guy Nzouba-Ndama soutenait encore fermement le parti au pouvoir.

Avant le Rassemblement héritage et modernité, une autre formation politique s’est créée le 27 avril. Démocratie nouvelle (DN) réunit des soutiens de l’opposant Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine, également candidat à la succession d’Ali Bongo le 28 août. Le chef de l’Etat, qui a succédé à son père Omar Bongo en 2009, a annoncé fin février sa candidature à deuxième mandat.

Lemonde.fr